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Blandouet

Blandouet est une ancienne commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 185 habitants[Note 1] (les Blandouetains).

Blandouet
Blandouet
La mairie annexe.
Blason de Blandouet
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Pays de la Loire
DĂ©partement Mayenne
Arrondissement Mayenne
Intercommunalité Communauté de communes des Coëvrons
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Claude Derouard
2017-2020
Code postal 53270
Code commune 53032
DĂ©mographie
Gentilé Blandouetains
Population 185 hab. (2020)
DensitĂ© 16 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 03â€Č 04″ nord, 0° 19â€Č 43″ ouest
Altitude Min. 88 m
Max. 225 m
Superficie 11,33 km2
Élections
DĂ©partementales Meslay-du-Maine
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Blandouet-Saint Jean
Localisation
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Blandouet
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Blandouet

    La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Bas-Maine.

    GĂ©ographie

    Le territoire de la commune, terminĂ© au nord et Ă  l'est par les sommets boisĂ©s de la Charnie (269, 288 m), entre lesquels se forme et serpente le Treulon, a pour limite au nord-est la lisiĂšre mĂȘme de la forĂȘt de la Grande Charnie, qui couvre une partie de la corniĂšre nord et nord-ouest. Le Treulon, encore prĂšs de sa source, reçoit Ă  Blandouet comme premiers affluents quelques petits ruisseaux dont la longueur et le parcours dĂ©terminent Ă  peu prĂšs les dimensions et la configuration de la commune, qui est limitrophe avec le dĂ©partement de la Sarthe.

    Quatre étangs ont été supprimés au XIXe siÚcle : à la Loge - actuellement Chambord - (1830), à la FlardiÚre (1850), à Saint-Nicolas (1853), et aux Aunais (1856).

    L'Ă©tang de Saint-Nicolas, distrait de ChemirĂ©-en-Charnie, est annexĂ© Ă  Blandouet depuis 1842. À la mĂȘme Ă©poque, Blandouet cĂ©dait Ă  Saint-Jean-sur-Erve la lande de Blandouet, dite ensuite le bout de la lande.

    Hubert Jaillot indique un moulin sur le ruisseau de l'Essart ; le moulin de la Loge, prÚs du bourg, sur le Treulon, a été supprimé avec l'étang en 1830 lors de la construction du logis de Chambord par Louis Prévost, oncle de Jacques-Ferdinand Prévost.

    Le bourg est situĂ© tout au sud, dans la partie la plus Ă©loignĂ©e de la forĂȘt, la plus basse (106 m) et la plus fertile.

    Les voies anciennes reconnaissables sont celle d'Ambriers (sur Viviers) Ă  Saulges, qui traversait le bourg, et celle qui, formant la limite sud, passe au lieu du Grand-chemin et vient aussi aborder le bourg de l'est Ă  l'ouest. Le Chemin de Blandouet Ă  SablĂ©, citĂ© en 1493, se confond avec la premiĂšre de ces voies. L'ancien chemin de Sainte-Suzanne Ă  Saint-Denis-d'Orques (km au sud-est) traverse le nord de la commune (D156 en Mayenne, puis D49 en Sarthe), reliĂ© au bourg par la D210 ou route de Viviers (km au nord) Ă  la D57 Laval-Le Mans. Un chemin vicinal relie Blandouet Ă  Chammes via le carrefour avec la D7 (Sainte-Suzanne-SablĂ©-sur-Sarthe) et le chĂȘne des ÉvĂȘts.

    CadastrĂ©e en 1842 par M. Douaud, la commune a une superficie de 1 132 hectares. Elle comprenait en 1696 8 mĂ©tairies, 31 bordages ; 2/3 en landes, le reste produisant seigle, orge et avoine.

    GĂ©ologie

    GrĂšs cambrien, souvent ferrugineux et en plaquettes; quelques bancs contiennent de nombreuses formes linguloĂŻdes de petite taille[2].

    Histoire

    La dĂźme de Blandouet fut confirmĂ©e Ă  l'abbaye d'Étival-en-Charnie par le pape CĂ©lestin III en 1197.

    Le duc d'Alençon, seigneur de Sainte-Suzanne, et le seigneur de la Chapelle, avaient un fief commun s'étendant dans le bourg de Blandouet en 1493.

    Tous les charrois nĂ©cessaires Ă  la construction de ce sanctuaire furent effectuĂ©s Ă  l’aide de chiens, des animaux que les habitants attelaient et maltraitaient lorsque les pauvres bĂȘtes, harassĂ©es de fatigue, ne pouvaient plus avancer.

    Pour l’abbĂ© Angot[3], le surnom de « Pis-qu’Chien » remonterait au XVIIIe siĂšcle. L’annĂ©e 1769 fut, dit-on, particuliĂšrement catastrophique pour cette rĂ©gion. Le 28 mai, une grĂȘle affreuse ravagea toutes les rĂ©coltes. À Blandouet, les grĂȘlons atteignirent la taille d’un Ɠuf d'oie. La famine sĂ©vit sur toute la paroisse « oĂč les habitants Ă  la figure pĂąle, jaune et dĂ©charnĂ©e, transis de froid, Ă  jeun jusqu’au soir fort tard, n’entraient dans les maisons charitables pour y donner le spectacle douloureux d’un Ă©vanouissement subit, accompagnĂ© de nausĂ©es et de maux de cƓur qui leur faisaient vomir des choux ou du marc bouilli dont ils s’étaient nourris avant de laisser leurs enfants Ă  l’abandon Ă  la maison. Ils apportaient du pain de gland et de racine de fougĂšres auquel ils avaient ajoutĂ© de l’avoine germĂ©e ; cela formait un pain noir et gluant comme de la suie de cheminĂ©e, du pain que mĂȘme un chien affamĂ© n’aurait daignĂ© manger ».

    Lors de la chouannerie, le sergent Choisnet, qui publia la suspension d'armes à Blandouet, Viviers et Torcé, rencontra plusieurs fois les chouans, mais s'expliqua avec eux sans en venir à un engagement (). Plusieurs chouans sont répertoriés à Blandouet en l'an VIII (1799)[4].

    Le dimanche , la commune fut occupĂ©e par une partie des troupes allemandes (artillerie et infanterie). Sous le commandement du gĂ©nĂ©ral Schmidt, celles-ci venaient d’essuyer un revers devant Saint-Jean-sur-Erve, mais les Allemands redevinrent maĂźtres du terrain le lendemain lundi 16 janvier et continuĂšrent leur marche sur Laval. Cependant les Allemands n’exigĂšrent aucune contribution en argent des Blandouetains. Ils se contentĂšrent de faire des rĂ©quisitions en nature[5]. Quelques jours plus tard, ces troupes furent remplacĂ©es par le 1er escadron du rĂ©giment des hussards prussiens, sous les ordres du capitaine Vogt. Pendant l’armistice, il se retira hors des limites du dĂ©partement, Blandouet Ă©tant compris dans la zone neutre.

    Le chemin de fer

    Blandouet était desservi par la section de Saint-Denis-d'Orques à Saint-Jean-sur-Erve, prolongement de la ligne du Mans à Saint-Denis-d'Orques des Tramways de la Sarthe. Cette section fut fermée le 31 décembre 1933.

    En 1932, la halte de Blandouet avait accueilli 106 voyageurs[6].

    Politique et administration

    Liste des maires

    La commune a été organisée dÚs 1790.

    Liste des maires
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    Les données manquantes sont à compléter.
    1989 décembre 2016 Claude Derouard[7] DVD Agriculteur

    Jumelages

    Le jumelage du canton de Sainte-Suzanne / communauté de communes d'Erve et Charnie, avec Sulzheim (Rhénanie-Palatinat) a été initié en 1966 par Victor Julien conseiller général, maire de Thorigné-en-Charnie, et Adam Becker, dans la famille duquel Victor Julien avait été prisonnier de guerre de 1940 à 1945. Le nom d'Adam Becker a été donné à la place centrale de Blandouet.

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations lĂ©gales des communes sont publiĂ©es annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose dĂ©sormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une pĂ©riode de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[12] - [Note 2].

    En 2020, la commune comptait 185 habitants, en diminution de −1,6 % par rapport à 2015 (Mayenne : 0,72 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    535413524518535569585600588
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    568539526454459440431414459
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    444359369295262250259274240
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 2018
    220208169159151157198188195
    2019 - - - - - - - -
    190--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee Ă  partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Évolution :

    • Moyenne des naissances : 18 par an de 1601 Ă  1610 ; 23 de 1701 Ă  1710 ; 30 de 1785 Ă  1790.
    • 95 feux en 1696.
    • 1726 = 423 habitants.

    Économie

    Dans cette rĂ©gion, l’extraction du fer est ancienne ; sous l’Ancien RĂ©gime, on utilisait les forges Ă  bras, et spĂ©cialement dans les environs du bourg oĂč les scories sont abondantes, Ă  ce point que l’humus des jardins n’est formĂ© que d’une sorte de poussiĂšre en terre lĂ©gĂšre qui provient des dĂ©tritus de ces scories. Le Fourneau, la forge la plus importante, Ă©tait actionnĂ© par l’étang de Saint-Nicolas. Elle cessa de fonctionner presque en mĂȘme temps que les forges de Moncor, vers 1852, lorsque l’extraction du minerai fut stoppĂ©e. Au XVIIIe siĂšcle, de nombreux cloutiers vivaient de leur artisanat Ă  Blandouet et cette industrie y Ă©tait trĂšs renommĂ©e.

    Culture locale et patrimoine

    L'Ă©glise Saint-Louis.
    Le manoir de la Vallée.

    Lieux et monuments

    L'Ă©glise est placĂ©e sous le vocable de saint Louis, patron de la paroisse (fĂȘtĂ© le 25 aoĂ»t, assemblĂ©e communale)[15].

    Avant le Concordat, l'Ă©glise dĂ©pendait de Viviers (de la mission d'Évron en 1797), puis fut Ă©rigĂ©e en desservance par dĂ©cret du 5 nivĂŽse an XIII, de l'archiprĂȘtrĂ© de Saint-VĂ©nĂ©rand et du doyennĂ© de Sainte-Suzanne.

    Elle comprenait, avant la restauration de 1896, une simple nef et un chƓur un peu rĂ©trĂ©ci qu'Ă©clairait une grande fenĂȘtre en pĂ©nĂ©tration dans le toit, ouverte au midi pour remplacer la fenĂȘtre du pignon oriental ; Ă©difice presque misĂ©rable, dont l'extĂ©rieur, avec son petit campanile en bois plantĂ© sur le pignon occidental, ne rachetait en rien la pauvretĂ©[16]. L’abbĂ© Angot signale la boiserie de style Louis XV, peu ouvragĂ©e mais d'une bonne exĂ©cution, qui tapissait tout le fond du chƓur, encadrant le Christ dans un grand panneau central, et deux petites statues remarquables en pierre, reprĂ©sentant sainte Barbe (XIVe siĂšcle) et sainte Anne (dernier quart du XVIe siĂšcle). Au-dehors, une cuve d'anciens fonts, octogone, en pierre blanche, entourĂ©e au bord supĂ©rieur d'un bourrelet saillant, sert de pierre aux annonces ; elle devait reposer sur une base de maçonnerie, car la face intĂ©rieure est brute.

    Les mentions de fontes et de bĂ©nĂ©dictions de cloches sont frĂ©quentes : une en octobre 1553, nommĂ©e par Pierre de Fay et Nicole Bessinet ; une autre le 24 mai 1728, dont le parrain est Michel Bassouin, procureur du roi Ă  Sainte-Suzanne, et la marraine Marie-Anne-Charlotte Le Hirbec, femme de François-Joseph Yver de Touchemoreau, bailli de Sainte-Suzanne ; les deux cloches qui servent encore ont Ă©tĂ© bĂ©nies le par Jean Cornuau, doyen d'Évron et curĂ© de Sainte-Suzanne, et fondues par Pierre Chauchard.

    Personnalités liées à la commune

    HĂ©raldique

    Armes de Blandouet

    Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

    D'azur à l'écusson d'or au lion de gueules, accompagné de trois clous d'argent deux en chef et un en pointe.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    « Blandouet », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne)

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2020.
    2. Par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă  1999, que les populations correspondant Ă  une enquĂȘte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des annĂ©es 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la derniĂšre population lĂ©gale publiĂ©e par l’Insee pour l'ensemble des communes.

    Références

    1. Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 1, , p. 431
    2. D.-P. ƒ.
    3. cf. Abbé Angot, ibid., p. 278.
    4. Ref. : Dictionnaire des chouans de la Mayenne, de Hubert La Marle, Éditions rĂ©gionales de l'Ouest, Mayenne, 2005, p. 297-298.
    5. Cf. Notes du commandant Jacques-Ferdinand Prévost.
    6. Un demi-siĂšcle de petits trains en Mayenne, Pierre-Alain Menant, Éditions du Petit PavĂ©.
    7. Réélection 2014 : « Blandouet (53270) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    8. Louis PrĂ©vost († 1864)
    9. Louis-Étienne PrĂ©vost (° Toulon - † Bois-Colombes, inhumĂ© Ă  Blandouet), Chef de bataillon de l'armĂ©e territoriale, mĂ©daille de 1870, Chevalier de la LĂ©gion d'honneur.
    10. Étienne Bonneau de la Varanne (° Paris - † Rennes, inhumĂ© Ă  Blandouet).
    11. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
    15. Il existait une assemblĂ©e plus ancienne en l'honneur de saint Éloi, patron Ă©galement d'une confrĂ©rie locale, et dont la prĂ©vĂŽtĂ© Ă©tait affermĂ©e 4 sols 6 deniers par la dame segrayĂšre (sĂ©grairie = bois isolĂ©, qu'on exploite Ă  part) de Charnie en 1444.
    16. Abbé Angot, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, tome I, p. 277.
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