Saint-Christophe-du-Luat
Saint-Christophe-du-Luat est une commune déléguée française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 768 habitants[Note 1].
Saint-Christophe-du-Luat | |
L'église Saint-Christophe. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Pays de la Loire |
Département | Mayenne |
Arrondissement | Mayenne |
Intercommunalité | Communauté de communes des Coëvrons |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué | Adélaïde Dejardin |
Code postal | 53150 |
Code commune | 53207 |
Démographie | |
Gentilé | Luatais |
Population | 768 hab. (2020) |
Densité | 40 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 08′ 04″ nord, 0° 27′ 36″ ouest |
Altitude | 92 m Min. 74 m Max. 137 m |
Superficie | 19,12 km2 |
Élections | |
Départementales | Évron |
Historique | |
Fusion | 2019 |
Commune(s) d'intégration | Évron |
Localisation | |
La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Bas-Maine.
Géographie
Situation
La commune est située dans le secteur des Coëvrons à 6 km d'Évron et à 25 km de Laval, proche de l'Autoroute A81 et de la Ligne SNCF Paris - Brest.
Hydrographie
Le village est parcouru par trois ruisseaux :
- ruisseau de Châtres
- ruisseau des Places
- ruisseau du Haut-bois.
Communes limitrophes
Toponymie
Willelmus de Luato 1190-1214[2]; S. Christophorus de Luato 1421[3] ; St Christophle du Laurt 1433[3] ; de Luando 1551[3].
Durant la Révolution, la commune porte le nom de Luat[4].
Histoire
Il y a plusieurs siècles, la commune était couverte par la forêt de Charnie. Au début, c’était un bourg de quelques maisons appelées « luart » ou « louart ». Il se situait dans les buttes de la Grande Haie, sur la route de la Planche Marguerite. Le vieux village de Louart aurait disparu en 1087 incendié par les troupes normandes. C’est en 1218 que le nouveau bourg fut érigé en paroisse à l’emplacement actuel et s’appela Saint-Christophe au nom duquel on ajouta « du Louard » devenu par la suite « du Luat ».
Au XIVe siècle, la guerre de Cent Ans commence, des murailles sont édifiées à la Chesnelière et à Morand. Au sud de l’église, à l’emplacement de l’école des garçons se trouvait un château, il fut démoli en 1840.
Le château de Montecler qui date du XVIIe a été construit en partie sur la commune de Saint-Christophe-du-Luat, l’autre partie sur celle de Châtres-la-Forêt.
À la Chesnelière, il reste, d’un ancien château, l’entrée avec deux petites tours, des meurtrières et des créneaux. Le portail est classé monument historique.
À la Prézais, il existe un château du XVIe et du XVIIe siècle. Maintenant, il sert de communs à la ferme.
Autour de l’église d’origine romane, se trouvait un cimetière ancien, il fut abandonné vers 1785. Une maison près de ce cimetière, datant du XVIe siècle, servit de presbytère jusqu’au XVIIIe siècle et elle eut le titre de « Prieuré ». Une maison pour les lépreux existait du côté des Roussières.
Le , la commune — tout comme celle de Châtres-la-Forêt — est absorbée par Évron qui devient une commune nouvelle à la suite d'un arrêté préfectoral du [5].
Économie
Quatre grandes ressources principales : le lin, le fer, la chaux et les moulins. Au XVe siècle, on cultivait le lin et le chanvre, les toiles de la région d’Evron étaient très réputées. Plus de la moitié de la population travaillait le lin au XVIIIe siècle. Au XIXe siècle, cette industrie déclina et on cultiva les céréales.
Au XVIIe siècle, une nouvelle industrie apparaît : le fer qui laissa de nombreuses traces dans la commune. La Grue, la Lucazière, la Touzelière, la Héraudière… sont d’anciennes exploitations de minerai de fer appelées « minières », maintenant remplies d’eau. Le transport s’effectuait à dos de cheval. Vers 1860, ces activités ont cessé de fonctionner.
Parallèlement à l’industrie du fer, celle de la chaux, Saint-Christophe se trouve sur une bande calcaire qui traverse la Mayenne. Dès le XVIIe siècle, des fours à chaux apparaissent. Mais c’est au XIXe siècle que la commune connut un essor fulgurant grâce à l’industrie des fours à chaux. Il s'en monta à la Boissière, à Rouessé, à la Roussière et à la Prézais. Les nombreux « chaussurmiers » produisaient 38 400 hectolitres en 1840.
Une voie nouvelle fut ouverte reliant en ligne droite le bas-bourg à la Boissière : c’est l’actuelle rue creuse faite en 1847. Le travail de la chaux était assez irrégulier. La demande ralentit sans cesse et les fours durent s’éteindre.
Par ailleurs cinq moulins à eau existaient sur la commune. Ils se trouvaient aux Plantes, à la Cour, à la Motte, au Haut Bois, au Millière. À la Boissière, un moulin à vent fonctionnait encore en 1840.
Toutes les industries disparurent les unes après les autres et la commune est pratiquement devenue rurale et vivant de l’élevage.
Politique et administration
Démographie
En 2020, la commune comptait 768 habitants. Depuis 2004, les enquêtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2007, 2012, 2017, etc. pour Saint-Christophe-du-Luat[7]) et les chiffres de population municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2].
Lieux et monuments
- Porte fortifiée du manoir de la Chesnelière.
- Château de Montecler.
- Four à chaux de la Boissière.
- Moulin à vent de la Boissière.
La commune abrite trois monuments historiques :
- La motte féodale des Murailles, inscrite par arrêté du 21 décembre 1984[9].
- La porte fortifiée du manoir de la Chesnelière du XVIe, inscrite par arrêté du 10 décembre 1927[10].
- Le château de Montecler, également situé sur la commune de Châtres-la-Forêt, inscrit par arrêté du 28 juin 2011[11].
Autres monuments :
- Église paroissiale Saint-Christophe du XIe siècle (dalle funéraire du XVe, retables lavallois XVIIe).
- Deux fours à chaux du XVIIe siècle au lieu-dit la Boissière.
- Les restes du Moulin à Vent au lieu-dit la Boissière.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020, légale en 2023.
- Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant à l'année 2006, première population légale publiée calculée conformément aux concepts définis dans le décret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les années correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[12].
- Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 2, , p. 412
- Chartularium insignis ecclesiae cenomanensis: quod dicitur Liber Albus capituli (1869), p. 34.
- BESZARD (Lucien) Etude sur l’origine des noms de lieux habités du Maine (1910), p. 161.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Frédéric Veaux, « Arrêté préfectoral portant création de la commune nouvelle d'Évron », Recueil des actes administratifs n°53-2018-105,‎ , p. 11-14 (lire en ligne [PDF])
- « Saint-Christophe-du-Luat (53150) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- Date du prochain recensement à Saint-Christophe-du-Luat, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- Notice no PA00109585, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA00109584, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA53000032, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Saint-Christophe-du-Luat sur le site de l'Institut géographique national » [archive du ] (archive Wikiwix)