DiocĂšse de Rodez et Vabres
Le diocĂšse de Rodez et Vabres (en latin : Dioecesis Ruthenensis-Vabrensis) est un diocĂšse de l'Ăglise catholique en France dont le siĂšge est Ă la cathĂ©drale Notre-Dame de Rodez. Le 7 juillet 2022, Luc Meyer est nommĂ© Ă©vĂȘque du diocĂšse de Rodez et Vabres par le pape François.
DiocĂšse de Rodez (-Vabres) (la) Dioecesis Ruthenensis (-Vabrensis) | |
![]() Le clocher de la cathédrale Notre-Dame de Rodez. | |
Pays | France |
---|---|
Ăglise | catholique |
Rite liturgique | romain |
Type de juridiction | diocĂšse |
Création | Ve siÚcle |
Affiliation | Ăglise catholique en France |
Province ecclésiastique | Toulouse |
SiĂšge | Rodez |
DiocĂšses suffragants | Rodez |
ConfĂ©rence des Ă©vĂȘques | ConfĂ©rence des Ă©vĂȘques de France |
Titulaire actuel | Luc Meyer |
Langue(s) liturgique(s) | français |
Calendrier | grégorien |
Territoire | Aveyron |
Population totale | 279 595 |
Site web | https://rodez.catholique.fr/ |
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | |
Histoire
D'aprĂšs la tradition et les auteurs anciens, le diocĂšse de Rodez aurait Ă©tĂ© Ă©rigĂ© au Ve siĂšcle par Saint Amans. Selon la spĂ©cialiste Nicole LemaĂźtre, « nous ne savons pas comment s'est implantĂ© le christianisme rouergat ; nous observons seulement son Ă©vidente vitalitĂ© au VIIe siĂšcle. »[1] Louis Bousquet, consulteur dâhistoire et dâarchĂ©ologie diocĂ©saine, va dans le mĂȘme sens. Selon lui, « lâĂ©vangĂ©lisation du Rouergue est enveloppĂ©e dâobscuritĂ© et lâapostolicitĂ© de saint Martial et ses prĂ©dications au Ier siĂšcle ne sont plus soutenables »[2]. Il note cependant que « le plus ancien nom de la liste Ă©piscopale est saint Amans[2]. Cependant, l'Ćuvre d'Ă©vangĂ©lisation « se poursuit activement durant le Ve siĂšcle dans les masses rurales. Des textes prĂ©cis font allusion Ă une organisation ecclĂ©siastique assez poussĂ©e vers la fin de ce siĂšcle »[3]. Entre autres, « la lettre de l'Ă©vĂȘque de Clermont, Sidoine Apollinaire, Ă©crite vers 475 Ă Basilius, dĂ©crit les ravages de la persĂ©cution des Goths[4] dans un diocĂšse organisĂ©, privĂ© momentanĂ©ment de son Ă©vĂȘque »[3].

Le diocÚse de Rodez fut formé dans les limites du territoire de l'ancienne cité gallo-romaine des RutÚnes (civitas Rutenorum). Ses limites correspondaient approximativement au département actuel de l'Aveyron sans une partie du canton de Villeneuve qui dépendait du diocÚse de Cahors, mais avec le canton de Saint-Antonin, détaché lors de la formation du Tarn-et-Garonne en 1808. Le diocÚse de Rodez faisait partie de la province de Bourges.
En 1317, le pape Jean XXII démembra de nombreux diocÚses de France dont celui de Rodez. La partie au sud de la riviÚre Tarn devint le diocÚse de Vabres. Le diocÚse de Rodez comptait 449 paroisses au XIVe siÚcle et celui de Vabres 128[5]. Cette division fut conservée jusqu'en 1790. En 1789, le diocÚse de Rodez comprenait 473 paroisses et celui de Vabres toujours 128[6].
En 1790, sous la Révolution française, le diocÚse de Vabres fut supprimé et intégré à celui de Rodez. Dans la commune de Vabres-l'Abbaye, l'église Saint-Sauveur-et-Saint-Pierre porte toujours le nom de cathédrale.
Le concordat de 1801 provoqua l'union du diocÚse de Rodez à celui de Cahors. En 1808, le canton de Saint-Antonin fut détaché du département de l'Aveyron lors de la création du Tarn-et-Garonne. Il fut également transféré au diocÚse de Montauban.
En 1817, le diocÚse de Rodez fut restauré dans les limites du département de l'Aveyron. Il porte la dénomination de « diocÚse de Rodez et Vabres » depuis 1875.
Le diocĂšse de Rodez et Vabres appartient aujourd'hui Ă la province ecclĂ©siastique de Toulouse, Ă©rigĂ©e, comme les autres provinces de France en 2002, qui comprend Ă©galement les diocĂšses dâAlbi, Auch, Cahors, Montauban, Pamiers, Tarbes et Lourdes[7].
La Renaissance
François d'Estaing (1462-1529) appartenait Ă lâune des nobles familles du Rouergue qui compta un cardinal, des Ă©vĂȘques et un amiral. AprĂšs un doctorat en droit canonique, François dâEstaing a occupĂ© diverses fonctions dans le diocĂšse de Lyon et au Grand Conseil du roi Louis XII [note A. Bion de Marlavagne, Histoire du bienheureux François dâEstaing, Rodez, 1839, 382 p.). En 1501, il est Ă©lu Ă©vĂȘque de Rodez par le chapitre de la cathĂ©drale. Il va faire partie de ce mouvement dâĂ©vĂȘques et de clercs qui, au dĂ©but du XVIe siĂšcle, sentaient le besoin dâune rĂ©forme du clergĂ© et du culte eucharistique, tels Louis dâAmboise, Ă©vĂȘque dâAlbi, Guillaume de Briçonnet, Ă©vĂȘque de LodĂšve puis de Meaux et de son vicaire gĂ©nĂ©ral, LefĂšvre dâEtaples[8]
Au cours de son Ă©piscopat, François d'Estaing a consacrĂ© beaucoup de son temps aux visites pastorales[9]. Elles durent parfois plusieurs mois et se dĂ©roulent avec simplicitĂ©. Au cours de sa visite, lâĂ©vĂȘque sâadresse Ă des publics variĂ©s et, devant des enfants et des personnes sans instruction, il parle alors occitan. Pour ceux qui savent lire, il fait imprimer un « abrĂ©gĂ© des principales vĂ©ritĂ©s de la religion » quâil demande dâafficher. Les visites sont pour lâĂ©vĂȘque lâoccasion de voir les prĂȘtres et, si besoin est, de rĂ©former la maniĂšre dont ils tiennent la paroisse, administrent les sacrements et enseignent la doctrine chrĂ©tienne[10] La vie diocĂ©saine sâen trouve rĂ©novĂ©e si bien que le Rouergue, Ă lâexception de Millau, a Ă©tĂ© peu touchĂ© par la rĂ©forme protestante. On doit Ă François d'Estaing lâintroduction dans le diocĂšse de la fĂȘte des Anges Gardiens. Par une bulle datĂ©e du 12 avril 1518, le pape LĂ©on X approuva lâoffice et, plus tard, il Ă©tendit la fĂȘte des saints anges Ă lâĂglise universelle (2 octobre). On doit aussi Ă lâĂ©vĂȘque dâavoir fait reprendre lâachĂšvement du gros Ćuvre de la cathĂ©drale[11] et aprĂšs lâincendie du clocher (28 avril 1510) dâavoir dĂ©cidĂ©, avec les chanoines et les consuls, la reconstruction immĂ©diate de la tour. Pour cela, il prend Ă sa charge une Ă©quipe de 150 ouvriers et manĆuvres ainsi que le coĂ»t des matĂ©riaux nĂ©cessaires aux travaux[12].
Georges dâArmagnac (1500-1585) succĂ©da Ă François dâEstaing pour un pontificat de 25 ans. Il a Ă©tĂ© le prĂ©lat type de la Renaissance, versĂ© dans les langues classiques, dotĂ© dâune grande culture, entourĂ© dâĂ©rudits. Il ne nĂ©glige pas pour autant de combattre le calvinisme et dâachever complĂštement la cathĂ©drale. Mais sa protectrice, Marguerite de Navarre, sĆur de François 1er, lui confie lâadministration de vastes domaines reçus en hĂ©ritage[13] Cela limitait le temps nĂ©cessaire Ă lâadministration du diocĂšse.
Les martyrs
Parmi les prĂȘtres qui payĂšrent de leur vie leur refus de prĂȘter le serment exigĂ© par la Constitution civile du clergĂ©, on compte 147 prĂȘtres du diocĂšse de Rodez qui moururent en captivitĂ© ou furent dĂ©capitĂ©s[14] Quatre dâentre eux lâont Ă©tĂ© Ă Paris et, le 17 octobre 1926, ils ont Ă©tĂ© bĂ©atifiĂ©s par le pape Pie XI avec les 191 martyrs des Carmes[15] Charles Carnus, professeur au collĂšge royal de Rodez et cĂ©lĂšbre pour son vol en une montgolfiĂšre ; Pierre-Jean Garrigues, docteur en Sorbonne, Jean-Antoine Segonds, prĂ©dicateur du roi, et Jean Lacan, aumĂŽnier Ă la PitiĂ© Ă Paris.
Le réveil
Au cours du XIXe siĂšcle, des initiatives naissent pour rĂ©nover la foi et la piĂ©tĂ© dans le diocĂšse. Les petits sĂ©minaires et le grand sĂ©minaire ont permis aux Ă©vĂȘques de Rodez dâĂȘtre Ă la tĂȘte de lâun des clergĂ©s les plus nombreux de France : en 1861, on dĂ©nombre au grand sĂ©minaire dans les 200 Ă©tudiants et le diocĂšse bĂ©nĂ©ficie alors de 1086 prĂȘtres en activitĂ©[16]. Bien dâautres personnes ont contribuĂ© au renouveau : Ste Ămilie de Rodat fonde les sĆurs de la Sainte-Famille de Villefranche ; Alexandrine ConduchĂ©, les Dominicaine du TrĂšs Saint Rosaire Ă Monteils ; Jeanne Planchon, les Ursulines de Malet ; Julie Chauchard, les sĆurs du Saint-CĆur de Marie ; six congrĂ©gations de St Joseph sont crĂ©Ă©es et finiront par se fondre en une union. En 1861, le diocĂšse compte aussi 270 religieux et 1257 religieuses[17].
Le dernier quart du XIXe siĂšcle est marquĂ© par la forte personnalitĂ© de Mgr Bourret. AprĂšs des doctorats en droit canonique et en droit civil, Ernest Bourret (1827-1896) enseigne Ă la facultĂ© catholique de Paris. Il devient secrĂ©taire particulier de Mgr Guibert, archevĂȘque de Tours, puis de Paris et, en tant que thĂ©ologien, il participe au premier concile du Vatican. En 1871, il est nommĂ© Ă©vĂȘque de Rodez. Il joue un rĂŽle important dans la rĂ©gion et dans lâĂglise de France et il favorise la politique du Ralliement demandĂ©e par LĂ©on XIII aux catholiques français, ce qui lui a valu de violentes critiques mais aussi, en 1893, le chapeau de cardinal[18]
Ernest Bourret Ă©tait un homme dâaction, autoritaire. Il fait donner aux nombreux prĂȘtres du diocĂšse une formation intellectuelle exigeante[19] et il organise aussi pour eux des retraites frĂ©quentes et des sortes de sessions qui contribuent au dĂ©veloppement intellectuel du clergĂ©. Lors de ses tournĂ©es pastorales, il se montre exigeant. En 1875, il appelle des cisterciens dâAiguebelle (DrĂŽme) pour restaurer et donner vie Ă lâabbaye de Bonnecombe. Il fait de mĂȘme pour celle de Bonneval en invitant des trappistines de Maubec (DrĂŽme). Il ne peut dĂ©cider les bĂ©nĂ©dictins de Solesmes Ă venir Ă Conques ; les PrĂ©montrĂ©s de Frigolet (Bouches du RhĂŽne) puis de Mondaye (Calvados] sây implantent. Le cardinal Bourret a une image dâĂ©vĂȘque bĂątisseur. DĂšs son arrivĂ©e, il rĂ©amĂ©nage lâaile de lâĂ©vĂȘchĂ© qui longe lâactuelle rue Frayssinous. Il continue le mouvement de construction dâĂ©glises commencĂ© sous ses prĂ©dĂ©cesseurs et, en particulier, des Ă©glises sous le vocale du SacrĂ©-CĆur (Rodez, Millau). Il fait dĂ©placer le jubĂ© de la cathĂ©drale et Ă©lever les deux clochers latĂ©raux Ă lâAbbatiale Sainte-Foy de Conques. Il nâa pas le temps de rĂ©organiser toute la façade de la cathĂ©drale[20].
Au XXe siĂšcle
Le siĂšcle sâouvre dans la souffrance de la sĂ©paration des Ăglises et de lâĂtat et des expulsions qui suivent. Ă Rodez les sĂ©minaristes quittent en 1907 lâimmeuble amĂ©nagĂ© pour eux Ă partir de 1824. Cinq annĂ©es plus tard, prĂšs dâun millier de sĂ©minaristes, de prĂȘtres et de religieux abandonnent paroisses, Ă©coles, missions dâoutre-mer pour partir au front. PrĂšs de 200 tombent au combat ou meurent des suites de la guerre[21]
AprĂšs les annĂ©es sombres de la seconde guerre mondiale, 46 personnes en Aveyron ont Ă©tĂ© proclamĂ©es « Justes des Nations »[22] Parmi elles, se dĂ©tache sĆur Denise Bergon qui, avec sa consĆur, Marguerite Roques, a cachĂ© 83 enfants juifs dans le couvent de Massip[23].
Dans les annĂ©es dâaprĂšs-guerre, lâabbĂ© Adrien Bion (1913-1967) anime la jeunesse agricole catholique (JAC) et marque des gĂ©nĂ©rations dâagriculteurs Ă la fois par sa vision dâune agriculture qui rĂ©nove les traditions ancestrales et par un message Ă©vangĂ©lique stimulant. Il a eu une influence certaine auprĂšs des cadres ruraux qui ont marquĂ© le monde agricole : AndrĂ© Laur, Marcel Bruel, AndrĂ© Cazals, Raymond Lacombe et leurs Ă©pouses, etc.[24]
Amans, patron principal (fin IVe siÚcle - début Ve siÚcle)
Le Patron principal du diocĂšse est saint Amans[25], auquel est dĂ©diĂ© une des Ă©glises de la ville de Rodez. Un clerc du dĂ©but VIIe siĂšcle a donnĂ© quelques rĂ©cits de sa vie. Selon ces rĂ©cits, « Amans, dâabord Ă©lu Ă lâĂ©vĂȘchĂ© de LodĂšve, revient Ă la fin du IVe siĂšcle lutter contre le paganisme qui sĂ©vit dans sa ville natale depuis lâĂ©vangĂ©lisation menĂ©e par Saint Martial au IIIe siĂšcle »[26]. Le buste de Saint Amans est conservĂ© dans lâĂ©glise qui porte son nom. LâĂ©pisode le plus fameux de ses actions est la chute de lâidole Ruth. « Au cours dâune fĂȘte paĂŻenne dâadoration dâune idole nommĂ© Ruth par les traditions et aprĂšs avoir tentĂ© en vain, avec son diacre Naamas, de convaincre les RuthĂšnes de mettre fin Ă leurs libations, lâĂ©vĂȘque prie Dieu de lâaider. Une nuĂ©e grandit Ă lâheure avec une rapiditĂ© surprenante et envahit le ciel ; le tonnerre gronde, un Ă©clair partage du ciel et sâabat sur lâidole, brisĂ©s en trois morceaux. FrappĂ© de surditĂ© les paĂŻens implorent le pardon du saint homme en demandant le baptĂȘme et une fois convertis recouvre la santĂ©. »[27].
Ămilie de Rodat, patronne secondaire (1787-1852)
AĂźnĂ©e de cinq enfants de Jean-Louis Guillaume Amans de Rodat et dâHenritette de Pomairols-Ginals, Ămilie est nĂ©e le 6 septembre 1787 au chĂąteau paternel de Druelle tout proche de Rodez[28]. Ă lâĂąge de 28 ans, aprĂšs plusieurs essais de vie religieuse, Ămilie, sensible aux besoins Ă©ducatifs de son temps, ouvre une premiĂšre classe d'Ă©cole dans sa chambre[29]. Quarante Ă©lĂšves sây rassemblent bientĂŽt. La jeune Ă©cole change de locaux plusieurs fois, jusqu'Ă lâacquisition dâun ancien couvent de Cordeliers en 1817. La congrĂ©gation des religieuses de la Sainte Famille est ainsi fondĂ©e le 3 mai 1816 par Ămilie, avec trois autres jeunes femmes : ElĂ©onore Dutriac, Marie Boutaric, et Ursule Delbreil. Ă sa mort en 1852, Ămilie avait fondĂ© 41 CommunautĂ© dont seulement 6 avaient Ă©tĂ© fermĂ©es[30]. La congrĂ©gation est aujourdâhui prĂ©sente dans 11 pays. Ămilie de Rodat a Ă©tĂ© bĂ©atifiĂ©e le 9 juin 1940 et canonisĂ©e le 23 avril 1950 par le pape Pie XII. Elle est fĂȘtĂ©e le 19 septembre.
Création des nouvelles paroisses (2001)
Le 11 juin 2000, Bellino Ghirard, Ă©vĂȘque de 1991 Ă 2011, aprĂšs un travail de concertation de plusieurs annĂ©es, a mis en place des paroisses nouvelles[31]. Le dĂ©cret de suppression a Ă©tĂ© publiĂ© le 7 janvier 2001[32]. Le DĂ©cret de CrĂ©ation des nouvelles paroisses a Ă©tĂ© publiĂ© le mĂȘme jour[33]. Depuis, le diocĂšse est structurĂ© en 8 doyennĂ©s et 36 paroisses.
Synode diocésain (2015-2017)
De 2015 à 2017, le diocÚse a vécu un synode dont le thÚme était « Pour que les hommes aient la vie ». Convoqué par François Fonlupt, ce synode a été conclu le 4 juin 2017 par la publication officielle des Actes[34]. Dix décisions ont été prises :
- 1. Faire exister des fraternités missionnaires[35] ;
- 2. Situer la Parole et l'Eucharistie au centre de notre vie chrétienne[36] ;
- 3. Préciser et déployer une pastorale de la proximité[37] ;
- 4. Soutenir lâexistence en un âlieu manifesteâ de âmaisons de vieâ[38] ;
- 5. Proposer annuellement une assemblée générale de chaque paroisse et un rassemblement diocésain tous les deux ans[38].
- 6. Consolider un service diocĂ©sain des vocations et soutenir une claire conscience de lâarticulation entre les diverses formes de vocation[39] ;
- 7. Structurer le service diocésain de formation[40] ;
- 8. Soutenir et développer une pédagogie[41]catéchuménale[42] ;
- 9. Travailler Ă la crĂ©ation dâun ComitĂ© diocĂ©sain Ă©thique et social[38] ;
- 10. RĂ©flĂ©chir Ă une coordination de la « Diaconie de lâAveyron »[43].
Abus sexuels
Lutte contre la pédophilie
En 2016, Dans le sillage des initiatives nationales[44], le diocÚse se dote de moyens pour lutter contre la pédophilie, notamment d'une cellule d'écoute, conformément aux préconisations nationale[45], confirmées à la suite du rapport de la CIASE[46].
Le 24 octobre 2022, dans un texte intitulĂ© "DonnĂ©e⊠trahie⊠à retrouverâŠ"[47], adressĂ© au diocĂ©sains de Rodez et Vabres, avant l'assemblĂ©e des Ă©vĂȘques Ă Lourdes, Luc Meyer fait part Ă la fois de sa joie de dĂ©couvrir son diocĂšse et de sa souffrance devant les scandales rĂ©vĂ©lĂ©s Ă ce moment dans d'autres diocĂšses : « Le scandale, ce nâest pas la rĂ©vĂ©lation de ces actes, mais le fait mĂȘme que ces actes aient Ă©tĂ© posĂ©s. »
Affaires notables
Au dĂ©but des annĂ©es 2000, l'affaire du curĂ© Jean-Lucien Maurel se situe dans la commune de Mur-de-Barrez. Le prĂȘtre est condamnĂ© en 2000 Ă dix de prison pour viols et agressions sexuelles sur trois mineurs de 10 Ă 13 ans. Il est libĂ©rĂ© en 2005 et vit alors Ă Rodez, privĂ© de tout ministĂšre public[48] et de "tout contact avec le public"[49]. Son supĂ©rieur, Bellino Ghirard, s'en explique en ces termes : « Le jugement des hommes est passĂ© et je mâen remets au jugement de Dieu... »[50]. Son successeur, François Fonlupt, abonde dans ce sens : « Comme Ă©vĂȘque, je suis responsable de la personne jusquâĂ sa mort. Je ne suis pas certain que pour accompagner ces personnes-lĂ , le meilleur moyen est de les mettre en dehors de lâĂglise »[51].
Une autre affaire de pĂ©dophilie en 2008 concerne un frĂšre de la CommunautĂ© des BĂ©atitudes hĂ©bergĂ© Ă l'Abbaye de Bonnecombe, prĂšs de Comps-la-Grand-Ville. Pierre-Ătienne Albert est accusĂ© d'avoir agressĂ© sexuellement 39 enfants entre 1985 et 2000. Le frĂšre, qui n'est pas prĂȘtre[52], reconnaĂźt l'ensemble des agressions sexuelles et donne le nom d'autres victimes pour lesquelles le tribunal ne peut statuer car les faits sont prescrits. Il est condamnĂ© Ă 5 ans de prison en dĂ©cembre 2011 dans un premier jugement concernant 38 enfants et Ă 3 mois dans un deuxiĂšme jugement, en 2015, pour une agression sur une jeune fille de 12 ans[53] - [54].
ĂvĂȘques originaires du diocĂšse de Rodez
- Georges Soubrier, Ă©vĂȘque Ă©mĂ©rite de Nantes
- Raymond SĂ©guy, Ă©vĂȘque Ă©mĂ©rite d'Autun
Statistiques
- En 1990, le diocĂšse comprenait 282 000 baptisĂ©s pour une population de 290 000 habitants (97,2 %), 453 prĂȘtres dont 437 sĂ©culiers et 16 rĂ©guliers, 4 diacres permanents, 77 religieux et 1.340 religieuses dans 539 paroisses[55].
- En 2014, le diocĂšse comprenait 271 400 baptisĂ©s pour une population de 279 400 habitants (97,1 %), 160 prĂȘtres dont 142 sĂ©culiers et 18 rĂ©guliers, 12 diacres permanents, 45 religieux et 664 religieuses dans 36 regroupements de paroisses[56].
Notes et références
- Nicole LemaĂźtre, Le Rouergue flamboyant, Paris, Cerf, 1998, p. 8.
- Bousquet 1942, p. 41.
- Bousquet 1942, p. 42.
- Henri Enjalbert (dir.), Histoire du Rouergue, Toulouse, 1979, p. 74
- Nicole LemaĂźtre, p. 13-14
- Jean-Yves Bou, Atlas du Rouergue, II, p. 48.
- https://eglise.catholique.fr/guide-eglise-catholique-france/structure/province-de-toulouse/
- Nicole LemaĂźtre, Le Rouergue flamboyant, Paris, Cerf, 1998, p. 489-492.
- Nicole LemaĂźtre, Le Rouergue flamboyant, Paris, Cerf, 1998, p. 138-242.
- Nicole LemaĂźtre, Le Rouergue flamboyant, Paris, Cerf, 1998, p. 238-232.
- Robert Taussat, Sept siÚcles autour de la cathédrale de Rodez, Editions du Rouergue, 1992, p. 184.
- Robert Taussat, Sept siÚcles autour de la cathédrale de Rodez, Editions du Rouergue, 1992, p. 196.
- Robert Taussat, Sept siÚcles autour de la cathédrale de Rodez, Editions du Rouergue, 1992, p. 211-217.
- Michel Lombard, Rouergats et catholiques, des vies mouvementées, autoédition, 2022, p. 164.
- A. C. Sabatier, Les martyrs du clergé, Beauchesne, 1912, 472 pages.
- Henri Enjalbert (direct.), Histoire du Rouergue, Privat Ă©diteur, 1979, p. 406.
- Henri Enjalbert (direct.), Histoire du Rouergue, Privat Ă©diteur, 1979, p. 407.
- Abbé Ricard, Le cardinal Bourret, Paris, Bloud et Barral, 1897, p. 357.
- Jacques Gadille, La pensĂ©e et lâaction politique des Ă©vĂȘques français au dĂ©but de la 3e RĂ©publique (1870-1883), Paris, Hachette, 1967, tome 1, p. 39.
- Robert Taussat, Sept siÚcles autour de la cathédrale de Rodez, Editions du Rouergue, 1992, p. 317-328.
- Jean-Pierre et Marie-Claude BĂ©nĂ©zet, LâĂglise du Rouergue en 1914-1918, autoĂ©dition, 2019, 699 pages.
- Ăglise en Rouergue, n° 20, 25 dĂ©cembre 2022, p. 5.
- Jean-Pierre Denis, Nos enfants de la guerre, Paris, Seuil, 2002, 269 pages.
- Henri Enjalbert, Histoire du Rouergue, Privat Ă©diteur, 1979, p. 415-422.
- https://nominis.cef.fr/contenus/saint/8834/Saint-Amans-de-Rodez.html
- Diane Joy, Marion Clochard, Orian Pilloix, Jean-Philippe Savignon, LâĂglise Saint-Amans de Rodez, Direction du patrimoine de Rodez AgglomĂ©ration, 28 pages, p. 4.
- Diane Joy, Marion Clochard, Orian Pilloix, Jean-Philippe Savignon , LâĂglise Saint-Amans de Rodez, Direction du patrimoine de Rodez AgglomĂ©ration, 28 pages, p. 8.
- Sainte Ămilie de Rodat, Anthologie spirituelle prĂ©sentĂ©e par H. de Quensac, Paris, Lethielleux, 1965, p. XVII.
- Sainte Ămilie de Rodat, Anthologie spirituelle prĂ©sentĂ©e par H. de Quensac, Paris, Lethielleux, 1965, p. 6.
- Ămilie, un chemin pour demain (1816-2016). Bicentenaire de la CongrĂ©gation de la Sainte-Famille de Villefranche-de-Rouergue, Villefranche-de-Rouergue, 2016, p. 16
- Directoire pour la mise en place des Paroisses nouvelles, @DiocÚse de Rodez et Vabres. DépÎt légal 11 juin 2000, 20 pages.
- Ăglise en Rouergue, @DiocĂšse de Rodez et Vabres. Janvier 2001, NumĂ©ro SpĂ©cial, CPPPAP no 61316, p. 3-5
- Ăglise en Rouergue, @DiocĂšse de Rodez et Vabres. Janvier 2001, NumĂ©ro SpĂ©cial, CPPPAP no 61316, p. 11-11
- Synode 2015-2017,Pour que les hommes aient la vie. Disciples missionnaires, @DiocÚse de Rodez et Vabres. DépÎt légal 1er juin 2017, 80 pages, page 67
- «Favoriser au plus prĂšs des lieux et des personnes la prĂ©sence de lâĂglise », idem, page 47 et 68
- «LâassemblĂ©e synodale nâa pas prĂ©cisĂ© davantage quels devaient ĂȘtre les lieux de cĂ©lĂ©bration », idem, pages 25, 53-57 et 68
- «page 72
- «page 67
- «pages 19 et 67
- «pages 31 et 73
- https://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Archives/Documentation-catholique-n-2453/Le-catechumenat-des-adultes-un-modele-pour-la-catechese-2013-04-09-932532
- «page 73
- «pages 37 et 41.
- https://eglise.catholique.fr/sengager-dans-la-societe/lutter-contre-pedophilie/site-lutter-contre-pedophilie-de-conference-eveques-de-france/
- https://rodez.catholique.fr/texte-officiel/lutter-contre-la-p%c3%a9dophilie
- https://www.ciase.fr/
- https://rodez.catholique.fr/actualite/message-eveque-24-octobre-2022
- https://www.ladepeche.fr/article/2005/10/21/325073-justice-abbe-maurel-une-sortie-de-prison-polemique.html
- Ibidem, qui cite Ă©galement le communiquĂ© du diocĂšse de Rodez et Vabres paru Ă l'Ă©poque : «Le 5 octobre , le PĂšre Jean-Lucien Maurel s'est vu signifier sa libĂ©ration dĂ©finitive. Il est autorisĂ© Ă revenir dans le diocĂšse et Ă rĂ©sider Ă Rodez oĂč il prendra sa retraite. Dans l'Ăglise diocĂ©saine, il ne recevra pas de mission pastorale particuliĂšre».
- « PĂ©docriminalitĂ© dans l'Eglise : il y a 21 ans Ă Rodez, le procĂšs de lâabbĂ© Maurel... et celui de lâomerta. », La DĂ©pĂȘche, (consultĂ© le ).
- « LâAveyron, dĂ©partement marquĂ© par des affaires de pĂ©dophilie au sein de l'Eglise. », Centre Presse Aveyron, (consultĂ© le ).
- https://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Actualite/France/Cinq-ans-de-prison-pour-Pierre-Etienne-Albert-2011-12-01-742421
- Comps-la-Grand-Ville. Bonnecombe : « Nous quittons la communautĂ© des BĂ©atitudes » La DĂ©pĂȘche, 11 mai 2009
- Rodez. Pierre-Ătienne Albert Ă nouveau devant la justice. La DĂ©pĂȘche, 29 octobre 2015.
- Annuaire pontifical, 1991
- Annuaire pontifical, 2015
Voir aussi
Bibliographie
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- Jean-Yves Bou, Atlas du Rouergue à la veille de la Révolution française, esquisse d'une géographie de l'habitat, des paroisses, des communautés et des seigneuries à la fin de l'Ancien régime, Millau, 2016, (ISBN 978-2-7466-9427-9).
- Louis Bousquet, Six leçons dâhistoire du Rouergue, Rodez, , 117 p..
- Henri Enjalbert (dir.), Histoire du Rouergue, Toulouse, 1979, 508 pages.
- L'Ă©tat du diocĂšse de Rodez en 1771, enquĂȘte Ă©piscopale manuscrite Ă©ditĂ©e par Louis Lempereur, Rodez, 1906.
- Nicole Lemaßtre, Le Rouergue flamboyant,le clergé et les fidÚles du diocÚse de Rodez, 1417-1563, Paris, cerf, 1998.
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- Abbé Ricard, Le cardinal Bourret, Paris, Bloud et Barral, 1897.
- A. C. Sabatier, Les martyrs du clergé, Beauchesne, 1912, 472 pages.
- Robert Taussat, Sept siÚcles autour de la cathédrale de Rodez, Editions du Rouergue, 1992.