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Affaire Jean-Lucien Maurel

L'affaire Jean-Lucien Maurel est une affaire judiciaire mettant en cause le prêtre Jean-Lucien Maurel (1929-) directeur du collège privé catholique Saint-Pierre de Mur-de-Barrez dans le département de l'Aveyron. Il est condamné en 2000 à dix ans de prison pour viols et agressions sexuelles sur trois mineurs de 10 à 13 ans. Libéré en 2005, il se retire à Rodez où il peut continuer à célébrer des messes n'ayant pas été défroqué par l'Église catholique.

Affaire Jean-Lucien Maurel
Fait reproché Pédophilie
Chefs d'accusation Agression sexuelle sur mineur
Pays Drapeau de la France France
Ville Mur-de-Barrez,
Jugement
Statut Affaire jugée : condamné à dix ans de prison ferme
Tribunal cour d’assises de l’Aveyron
Date du jugement 2000

Historique

Jean-Lucien Maurel posant avec les minimes du collège, en 1970.

Jean-Lucien Maurel arrive au collège privé catholique Saint-Pierre en 1953. Il en devient le directeur jusqu'à son arrestation en 1997[1].

En juin 1996, une lettre anonyme aux habitants de la commune de Mur-de-Barrez, dénonce des agressions sexuelles du prêtre Jean-Lucien Maurel : « Vos enfants sont peut-être victimes de ce même chantage qui a détruit ma vie. J'ai donc choisi de ne plus me taire et en ai informé la police et l'évêque. Osons en parler pour délivrer nos enfants qui souffrent en silence »[2].

En mars 1997, un garçon de quinze ans accuse le prêtre de l'avoir violé lors d’un voyage de fin d’année aux États-Unis[3] - [4]. Jean-Lucien Maurel est alors placé en garde à vue et reste en détention 1 mois. L'affaire fait grand bruit dans le village où deux clans s'opposent. Un comité soutient le prêtre, Roland Agret, victime d’une erreur judiciaire dans les années 1970, y participe[5] - [6].

L'enquête qui suit la lettre anonyme mentionne sept enfants victimes d' « attouchements » ou de « viols » perpétrés par le prêtre Jean-Lucien Maurel pendant les quarante années de sa carrière[6].

Lors du procès Gilbert Collard est un des avocats du prêtre et Jean Chevais intervient pour l'association L’Enfant bleu. Les audiences se tiennent souvent à huis clos[5]. Jean-Lucien Maurel est reconnu coupable de deux viols sur deux enfants et d' « agressions sexuelles exemptes de pénétration » sur un troisième. Il est acquitté d'une troisième accusation de viol, seule l'« agression sexuelle » est retenue. À l'issue du procès, il est condamné à dix ans de réclusion criminelle[6].

Le 31 janvier 2001, le pourvoi de Jean-Lucien Maurel est rejeté par la Cour de cassation[7].

Jean-Lucien Maurel est libéré le 5 octobre 2005. Cette libération anticipée provoque les critiques des victimes. Il vit alors à Rodez où il peut célébrer des messes n'ayant pas été défroqué. Son supérieur, Bellino Ghirard évêque du diocèse de Rodez et Vabres s'en explique en ces termes : « Le jugement des hommes est passé et je m’en remets au jugement de Dieu... »[5]. Son successeur en 2011, l'évêque François Fonlupt abonde dans ce sens : « Comme évêque, je suis responsable de la personne jusqu’à sa mort. Je ne suis pas certain que pour accompagner ces personnes-là, le meilleur moyen est de les mettre en dehors de l’Église »[8].

Références

Articles connexes

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