Histoire de La Chapelle-Saint-Mesmin
Cet article présente l'histoire de La Chapelle-Saint-Mesmin, commune française du département du Loiret en région Centre-Val de Loire.
D'azur à la croix componée d'argent et de gueules de neuf pièces, cantonnée de quatre fleurs de lys d'or.
Elles furent adoptées par le conseil municipal en 1977.
Préhistoire et protohistoire
En 1856, la grotte du dragon de Béraire, cavité souterraine naturelle apparue au cours de l'holocène[1], est découverte par l'archéologue Ernest Pillon.
En 1935, un site préhistorique du Paléolithique supérieur a été trouvé au lieu-dit Monteloup[2].
Plusieurs outils de silex y ont été découverts: des grattoirs, des burins, des perçoirs, des racloirs, des raclettes, des microlithes, des lames, des lamelles, un pic et des nucléi.
En 1967, un site de chasseurs de rennes remontant à la période Magdalénienne est découvert également au lieu-dit Monteloup[3].
Des travaux d'agrandissement d'une cave dans le hameau des Neuf-Arpents (1988) ont mis au jour une double sépulture datant du néolithique : « La Dame de Monteloup », une femme d'une vingtaine d'années tenant contre elle un enfant de dix-huit mois. Les riches parures retrouvées sur son corps révèlent son honorabilité ou son niveau de richesse ainsi que l'existence probable d'une coutume funéraire[4]. En 1994, lors de l'aménagement de la voie de desserte reliant la nouvelle station d'épuration entre le chemin de Fourneaux et la route départementale 2152, a été découverte une pointe de sagaie en silex taillé datant du Paléolithique supérieur[5].
Antiquité
Au début de notre ère, sur l'emplacement actuel de l'église saint-Mesmin, se tenait une villa gallo-romaine appartenant à un dénommé Béraire (Villa Berarii). Cette villa surplombait la falaise dans laquelle se trouve la grotte du dragon de Béraire[6].
En 2009, on découvre les fondations de l'annexe d'une villa gallo-romaine au lieu-dit des Chesnats (voir chapitre Moyen Âge ci-dessous).
Moyen Ă‚ge
En 1990, des fouilles effectuées sous le poste de garde de la 1re mairie édifiée en 1831 sur l'emplacement de l'ancien cimetière de l'église, mettent au jour de nombreuses sépultures dont un sarcophage et de la vaisselle en céramique d'époque mérovingienne. On y découvre également les restes d'une latrine creusée probablement pour les besoins du poste de garde. Également, fin 1990, de nombreux ossements et fragments de céramique ont été découverts, à l'occasion de la replantation de tilleuls sur la place du bourg (qui empiétait probablement sur l'ancienne nécropole mérovingienne de l'église proche)[7].
Grâce à des fouilles archéologiques préventives effectuées par le bureau d'études Éveha[8], entre 2009 et 2012 en vue de l'aménagement d'un nouveau lotissement de 5 hectares dans le quartier dit les Chesnats, la mise au jour de vestiges d'un village du haut Moyen Âge, véritable réserve à grains, prenant sa source à l'époque gallo-romaine (du Ier au XIe siècle), site historique de plusieurs hectares retraçant 1 000 ans d'histoire, a été découvert (culture, silos, élevage, artisanat, chasse, habitat, costumes, sépultures). Ce site archéologique est considéré actuellement comme l'un des plus importants en France pour cette période[9].
Ces fouilles ont permis d'attester qu'un important village s'est mis en place principalement durant le haut Moyen Âge (Ve siècle - XIe siècle). Des dizaines de milliers de vestiges immobiliers ont été découverts : fosses, trous de poteau et fossés formant des bâtiments en matériaux périssables (probablement plusieurs dizaines aux architectures et aux fonctions différentes), aires d'ensilage, parcelles où se sont côtoyés élevage et culture. De très nombreux objets ont été également été découverts, renseignant sur la vie quotidienne des villageois (pratiques alimentaires, consommation, artisanat, culture, élevage, chasse, etc.) durant cette période (clés, vaisselles, faucilles, serpettes, émondoirs, broches, lissoirs, pesons, fusaïoles, palettes de tissage, poteries, céramiques, briquets en fer, agrafes à double crochets, fibules, peignes, boucles d'oreilles, boucles de ceintures, fer de lance, pointes de flèches, carreaux d'arbalètes, mors incrusté d'argent et boucle de harnachement de cheval, restes organiques de denrées, ossements de porcs, d'ovins, de caprins, de bovins, de chevaux, de poissons, de chats et de chiens). Enfin, une dizaine de sépultures (dont trois du VIIIe siècle) a été mise au jour.
À la suite des fouilles, la commune a mis en place une exposition, en octobre-, afin de présenter à ses habitants et à ceux de l'agglomération l'ampleur des découvertes réalisées[10].
- Agrafe
- Briquet
- Clé
- Faucille
- Fibule
- Lissoir
- Mors de cheval
- Peson
- Vaisselle
La légende veut qu'aux environs du VIe siècle, Saint Mesmin l'ancien, qui établit un monastère à Micy, de l'autre côté de la Loire, y combattit un dragon à Béraire (premier nom du village), donnant son nom à ce lieu (voir plus bas l'histoire de la grotte du dragon et l'article sur les saints Sauroctones). Le document le plus ancien existant sur la vie de saint Mesmin a été écrit au IXe siècle par un certain Berthold, moine de l'abbaye de Micy. À sa mort en 520, saint Mesmin se fait ensevelir dans la grotte située sous la Villa Berarii (Béraire)[11]. Cette grotte renferma également les tombeaux des abbés Théodomir (570) et Saint Mesmin le jeune (593), aujourd'hui disparus. Cette grotte devient un lieu de pèlerinage jusqu'à son oubli[4].
Vers 550, une première église basilique funéraire est érigée au-dessus du tombeau de Saint Mesmin à l'initiative du vicomte d'Orléans, Agylus (voir Saint-Ay). Vers 675, les reliques de saint Mesmin sont transférées vers Orléans.
Au IXe siècle-Xe siècle, la première église est détruite à la suite des invasions normandes. Entre le XIe siècle et le XIIe siècle, l'église Saint-Mesmin est édifiée. Au XVe siècle, celle-ci fait l'objet de pillages et de destructions. En 1493, le reliquaire de saint Mesmin est confié à l'abbaye de Micy. En 1562, l'église est incendiée[4].
Jusqu'au XVIe siècle, le fief de la Gabellière, dans lequel se tenait la Maison du Temple de la Gabellière (constituée d'une maison, d'une grange, d'un colombier, de trois moyes de terre et d'un clos de vigne) dépendait de la Commanderie de Saint-Marc d'Orléans qui y rendait la haute, la moyenne et la basse justice[12].
Époque moderne
XVIe
Au XVIe, la commune dispose d'installations portuaires. En effet, on trouve mention du « port et passage de Saint-Mesmin » dès 1529[13].
Au moment de l'occupation de la ville d'Orléans par le prince protestant Louis Ier de Bourbon-Condé en , les troupes huguenotes stationnent à La Chapelle-Saint-Mesmin au camp de Vaussoudun situé en bordure de Loire. Au début de l'année 1563, les troupes catholiques, avec à leur tête le duc François Ier de Guise, s'installent sur la rive opposée de la Loire dans le but d'assiéger Orléans. De Guise sera assassiné non loin de là , à Saint-Hilaire-Saint-Mesmin, pendant le siège par le protestant Jean de Poltrot de Méré[14].
En 1591, entre les hameaux de l'Ardoise et de la Tortue, se déroule un affrontement très meurtrier entre membres de la Ligue catholique et les troupes de l'ancien gouverneur huguenot de l'Orléanais. En effet, vers la fin du XIXe siècle, ont été retrouvées, de part et d'autre de l'ancienne route de Meung-sur-Loire (actuelle route départementale 2152), de nombreuses sépultures dans des fosses particulièrement profondes ainsi que des balles (pistolet, arquebuse ou mousquet), et ce, dans un rayon de 300 mètres[15].
XVIIe
Les plus anciennes statistiques concernant le nombre de feux dans le village remontent à l'année 1616. On compte cette année-là 185 feux ce qui correspond à environ 832 habitants[16]. La première transcription d'actes d'état-civil dans les registres paroissiaux date de l'année 1642[17].
Lors d'un recensement des débits de boissons effectué dans le département du Loiret en 1627[18], on compte dans la paroisse trois taverniers taxés de quatre à seize livres tournois par bouchon[19].
Le , le naufrage du bac effectuant le passage entre La Chapelle et Saint-Nicolas (actuel territoire de Saint-Pryvé-Saint-Mesmin) cause la mort par noyade de 22 personnes dont une douzaine de chapellois. La plupart des victimes sont des vignerons qui se rendaient certainement au pèlerinage annuel de Cléry[20].
XVIIIe
Depuis le XVIIIe, on note la présence d'un maître et d'une maîtresse d'école[21]. En effet, en 1705, une rente annuelle établie grâce à un legs transmis par la famille Genty, propriétaire du Château des Hauts, est destiné à « commencer l'établissement d'une école de charité (de garçons) en la paroisse de La Chapelle-Saint-Mesmin ». En 1710, une rente annuelle de même nature, mais d'origine anonyme, est versée au bénéfice des écoles de charité de filles de plusieurs paroisses dont celle de La Chapelle Saint-Mesmin[22]. En 1752, le conseil de fabrique de l'église décide de financer l'édification, au début de la rue actuelle du petit château, d'une maison (contigüe avec celle du vicaire), prévoyant au rez-de-chaussée, un local pour la classe et au premier étage, un logement réservé à la maitresse d'école[23].
En 1771, une partie des reliques de saint Mesmin est conservée dans l'église Saint-Mesmin (lettre de l'abbé Bordier au syndic du clergé Monsieur de Guyenne)[4].
Le village est une paroisse rurale qui fait partie des 272 paroisses du diocèse d'Orléans et qui dépend de la généralité, de l'élection et du grenier à sel d'Orléans. En 1766, on compte 19 hameaux (outre le bourg): Le Courant, Vaussoudun, Gouffaut, Les Muids, Oranté ou Haut Renté (aujourd'hui Orentay), Pailli (Pataliacum, Pataleacus), La Maison Rouge, l'Autroche (aujourd'hui l'Autruche), Les Berges, Le Grand Chemin, Monteau, Beauvoir, Croque Châtaigne, Les Hauts Champs, La Gabillière (aujourd'hui La Gabellière), Gratelard, L'Orme au Loup, La Grande Source et La Patache[24]. Il s'étend sur 896 hectares et en 1788 on compte 325 feux pour 1 278 habitants et 800 communiants.
La qualité de bourg ligérien implique que la Loire est une voie de communication aussi sollicitée que la route. Au pied de l'église, un débarcadère permet aux bateaux voguant sur la Loire de faire escale, de débarquer et d'embarquer des marchandises ou des voyageurs, moyennant péage. À cette époque, on compte jusqu'à 150 bacs entre Châteauneuf-sur-Loire et La Chapelle. Pêcheurs, dragueurs de sable, ramasseurs de jar[25] et gravillons, passeurs s'activent habituellement au bord de l'eau. Le village abrite plusieurs seigneuries dont la seigneurie de l'Abbaye Saint-Mesmin de Micy[26], la seigneurie de Gouffault et la seigneurie de la Grésie qui s'étend jusqu'au village d'Ingré. Aux XVIIe et XVIIIe, plusieurs demeures (châteaux ou maisons bourgeoises) possèdent leur propre chapelle[27]. Ceci afin d'éviter à leur propriétaire d'avoir à se rendre à l'église du village. Il existe deux auberges La Fleur de Lis dans le bourg et l'Écu[28] sur le « pavé » (la route royale no 152 de Briare à Angers est construite en 1770), un meunier et quelques commerçants et artisans. Le village est peuplé majoritairement de vignerons qui produisent un vin rouge de table : l'Auvernat. On produit également du vin blanc mais dans une moindre mesure. Les pieds étant peu enterrés, ils doivent être renouvelés tous les 20 ou 30 ans. La propriété vigneronne est importante et le marché foncier ne leur pas été confisqué. Mais la majorité des vignerons[29] possède moins d'un arpent[30]. En 1782, tous métiers confondus, les Chapellois sont propriétaires de quelque 295 hectares de vigne et de 230 maisons.
Pendant les hivers 1783, 1788 et 1794, les vignes, qui représentent la majorité de l'agriculture, sont anéanties par les rigueurs du gel[31].
Les ecclésiastiques possèdent[32] environ 13 % du territoire[33]. L'assemblée des habitants, composée des chefs de familles du village et représentée par le Syndic, Guillaume Rouilly, organise la levée des impositions et gère les dépenses dues aux travaux. Le , la première assemblée municipale est élue par 150 électeurs de la commune. Les nouveaux élus doivent payer le loyer, la table et les 12 chaises ainsi que le bois de chauffage nécessaires à l'installation de la Chambre municipale[4].
Aux alentours de la RĂ©volution, on recense six auberges (quatre au Bourg, une Ă Grattelard[34] et une Ă la Guide)[35].
En , la bourgeoisie orléanaise[36] disposant de « maisons de campagne » à La Chapelle, possède 14 % du territoire de la commune. Celle-ci est étroitement liée à la viticulture locale car la plupart de leurs demeures[37] sont adossées à des parcelles de vignobles[38].
L'assemblée électorale du , présidée par Sylvain Dubois, procureur fiscal dépendant de la justice seigneuriale de l'abbaye de Micy, est chargée d'élire les députés et de rédiger les cahiers de doléances faisant suite à la convocation des États généraux[39] en 1788 par Louis XVI. Parmi les 107 comparants figure une majorité de vignerons qui élisent quatre députés[40]. Parmi les doléances, et après les mauvaises récoltes de 1788, les chapellois demandent que les terres à blé ne soient pas converties en vignes, pourtant d'un meilleur rapport mais jugées peu nourrissantes.
Tout au long du XVIIe siècle, du XVIIIe siècle et du XIXe siècle, on note l'arrivée, le séjour et même la fixation à La Chapelle de travailleurs du bâtiment: maçons, tailleurs de pierre et charpentiers marchois. En effet, l'importance de la mise en œuvre de chantiers justifiait l'apport d'une main-d'œuvre extérieure destinée à pallier le manque de professionnels locaux de ces divers corps d'état (notamment en provenance du département actuel de la Creuse et des autres départements limitrophes[41]).
- Église et berge de Loire (Aignan-Thomas Desfriches, 1760)
- Église et bord de Loire (Aignan-Thomas Desfriches, 1764)
- Vue de La Chapelle (Charles Michel Campion, 1773[42])
Époque contemporaine
Autour de la RĂ©volution
- Nouvelle organisation territoriale
Le décret de l'Assemblée Nationale du décide « il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne »[43]. En 1790, dans le cadre de la création des départements, le Loiret compte alors 367 municipalités, rattachées à 59 cantons et 7 districts[44]. La municipalité de La Chapelle Saint Mesmin est rattachée au canton de La Chapelle Saint Mesmin et au district d'Orléans[45]. Jacques Deshayes, vigneron, devient le 1er maire de la commune (sont élus avec lui cinq conseillers, un procureur et douze notables). Le terme « commune », au sens de l’administration territoriale actuelle, est imposé par le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II () : « La Convention nationale, sur la proposition d’un membre, décrète que toutes les dénominations de ville, bourg ou village sont supprimées et que celle de commune leur est substituée »[46]. Le , la commune, après en avoir dressé le catalogue, acquiert une partie des biens ecclésiastiques[47] devenus biens nationaux le . Le sentiment antireligieux est tel qu'un décret de déchristianisation est promulgué et que le mot saint est banni. La Chapelle Saint-Mesmin devient Roche-sur-Loire ou La Chapelle-Mesmin[4] avant que le village devienne formellement « commune de La Chapelle Saint Mesmin » en 1793[45]. L'église, fermée la même année, restera sans prêtre jusqu'en 1802.
Les cantons sont supprimés, en tant que découpage administratif, par une loi du , et ne conservent qu'un rôle électoral, permettant l’élection des électeurs du second degré chargés de désigner les députés[48] - [49]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, considérés comme des rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquièrent dès lors plus d'importance en retrouvant une fonction administrative[48]. Le premier président élu du canton est un Chapellois, François Boucher. Un autre Chapellois, Nicolas Gauldrée Boilleau participe dès la première séance aux travaux de l’administration cantonale, au titre de commissaire du Directoire. Sous le Consulat, un redécoupage territorial visant à réduire le nombre de justices de paix ramène le nombre de cantons dans le Loiret de 58 à 31[50] - [51]. La Chapelle-Saint-Mesmin est alors rattachée au canton Ingré et à l'Arrondissement d'Orléans par arrêté du 9 vendémiaire an X ()[52] - [45] - [53].
En , une école primaire est établie sur la commune. L'institutrice est la citoyenne Dubreuil et l'instituteur est le citoyen Lecointre. Celui-ci exerce parallèlement les activités d'aubergiste, de cordonnier, de greffier de justice de paix et d'huissier. Devant l'incongruité de cette situation, une pétition signée des parents d'élèves demande la destitution de son poste d'instituteur[54]. Il continue toutefois d'exercer la fonction de cabaretier au moyen d'un prête-nom et ne sera destitué qu'en 1808.
Le , dans le cadre d'une cérémonie officielle, on procède à la plantation d'un arbre de la liberté, place de la Liberté (probablement la place du bourg actuelle)[55].
En , l'institutrice, la citoyenne Rouilly est suspendue de ses fonctions, accusée d'avoir enseigné « selon les lois de l'ancien régime ».
XIXe siècle
La compagnie de sapeurs-pompiers de la Garde nationale | |
Dans le prolongement de la Révolution, il est créé, à La Chapelle, une Garde nationale composée de volontaires afin de « préserver les villes contre les ennemis au dehors et les prémunir contre les fléaux du dedans ». En 1801, elle est composée d'une dizaine de volontaires. En 1831, la Garde compte 90 hommes dont 20 hommes pour la subdivision des sapeurs-pompiers. Le lieutenant des pompiers nommé par le conseil municipal est M. Grand Jean. En 1844, la compagnie qui compte 54 hommes, reçoit sa première pompe à incendie et son commandant est le capitaine Adolphe Vigneron. En 1852, la Garde nationale compte 292 hommes dont 56 pompiers. Elle est dissoute par décret gouvernemental le de la même année[56], mais le corps de sapeurs-pompiers est maintenu. L'orchestre d'harmonie de la compagnie des sapeurs-pompiers est fondée en 1863[57]. En 1876, la subdivision compte 47 hommes et la musique 25 exécutants. L'orchestre deviendra en 1878 l'Harmonie de La Chapelle Saint-Mesmin. Faisant suite à des conflits avec la municipalité, la subdivision est réorganisée en 1883. En 1899, le coût du contrat d’engagement de la compagnie s’élève à la somme de 640 francs versée par la mairie chaque année. La caserne actuelle (centre de première intervention), qui regroupe aujourd'hui une quinzaine de sapeurs-pompiers volontaires, située allée des tilleuls, est édifiée en 1945[58]. |
Premier Empire
Un décret préfectoral en date du 16 thermidor an VIII () nomme François Bigault, qui habite non pas La Chapelle mais Saint-Jean-de-la-Ruelle, maire. En 1802, l'instituteur est le citoyen Touroude Surville. En 1803, la citoyenne Boulogne est remplacée par la citoyenne Marie Angélique Binet qui sera remplacée peu après par la citoyenne Marie Manil en tant qu'institutrices. En 1806, la citoyenne Poële des Granges est remplacée par madame Mique. Cette dernière partira en retraite en 1831[59].
La même année, la commune est rattachée au canton d'Orléans-Nord-Ouest, un canton nouveau formé entre autres des communes de l'ancien canton d'Ingré[60]. Cette organisation va rester inchangée jusqu'en 1973 où la commune est alors rattachée au canton de Saint-Jean-de-la-Ruelle[61].
Progressivement, les vignerons sacrifient la vigne[62] au profit de la polyculture désormais plus rentables, renforcée par une circulaire de 1812 obligeant les cultivateurs de la commune à mettre deux hectares en betterave et cinquante-cinq ares en culture du pastel[63]. La même année, on établit le cadastre de la commune. Celui-ci indique que la surface plantée de vignes s'élève à 650 hectares sur un total de superficie communale de 880 hectares.
En 1812, Pierre Louis Joseph est nommé maître d'école en remplacement de François Deshayes.
Restauration
En 1823, l'instituteur monsieur Huicque, également cabaretier, sera renvoyé à la suite d'une pétition des parents. Il sera remplacé par monsieur Gauthier.
Dans son ouvrage Topographie de tous les vignobles connus paru en 1816, l'œnologue français André Jullien dresse un état des lieux du vignoble orléanais. Parmi les vins rouges dits de première classe, sont répertoriés les vignobles chapellois.
Monarchie de Juillet
La première mairie est édifiée en 1831 à l'emplacement de l'ancien cimetière (entre l'église et la place du bourg). La 2e est construite en 1854 également place du bourg. Elle abrite aussi l'école de garçons. Depuis 1836, l'instituteur est François Valéry Viard (celui-ci se verra décerné une médaille de bronze en 1845[64], restera à ce poste jusqu'à sa mort en 1870 et sera inhumé dans le cimetière du bourg). En 1867, l'institutrice se nomme madame Cribier.
En 1844, la famille de Beuvry, résident au château des Hauts fait don à la commune d'une maison située place du bourg (actuel café-restaurant) pour permettre l'installation de l'école des filles[65]. La même année, le petit séminaire du diocèse d'Orléans est édifié dans le parc du château des Hauts. Il sera complètement achevé en [66].
À cette époque, on compte, sur la Loire, quatre moulins flottants servant à moudre le blé ainsi qu'un bac permettant de « passer » le fleuve. De nombreux bateaux à voile et à vapeur (notamment de la Compagnie des Inexplosibles) vogueront encore sur la Loire jusqu'au développement du chemin de fer.
Faisant suite à la crue de la Loire du , la ferme de la Bouverie (limite de Chaingy) est saccagée[67], une trentaine de mètres du mur ceinturant le château des Hauts s'effondre et la levée de Vaussoudun (située au niveau de l'actuel circuit de BMX) est renversée[68]. Cette brèche va permettre à l'eau de s'étaler jusqu'au pied de la maison du Petit Courant. Elle permet de mettre ainsi à jour un ancien petit port et les fondations de quelques masures dont les dalles sont profondément imprégnées de sel[69]. C'est probablement à cet endroit qu'étaient perçus, avant la fin du XVIIIe siècle, les droits de péage sur les bateaux salins qui remontaient le fleuve. En effet, l'abbaye de Micy, située sur la rive opposée, exerçait à cette époque, un droit de suzeraineté et percevait une mesure de sel sur le passage de chaque bateau[70].
L'arrivée du chemin de fer en à La Chapelle fait progressivement disparaitre la batellerie. À tel point que, dès les premières semaines de sa mise en service, les compagnies de bateaux à vapeur de Loire doivent réduire fortement leur prix d'embarquement[71], puis cesser, après quelques semaines, leurs activités[72]. La commune commence à tourner le dos à la Loire, ce qui accentue le basculement des activités vers le nord-est de la commune. L'expropriation des parcelles pour la pose du chemin de fer à partir de 1843, qui ne représente que 8 hectares, entraine la disparition de 580 parcelles. À cette époque, il existe quatre passages à niveau gardés jour et nuit par la femme d’un cheminot[4].
Deuxième République
Le , dans le cadre d'une cérémonie officielle, on procède à la plantation d'un arbre de la liberté, place de la mairie (la place du bourg actuelle)[73]. Les arbres de la liberté seront abattus partout dans le département[74] après le Coup d'État du 2 décembre 1851 de Napoléon III[75].
Vers 1850, environ 70 % de la population active est concernée par la viticulture. Le vin local, précoce et de bon gout, est alors considéré comme l'un des principaux crus de l'Orléanais[4].
Jusqu'à leur disparition en 1851, une dizaine de bateaux à vapeur, d'un tirant d'eau de 21 centimètres, assuraient la liaison entre Nevers et Nantes et pouvaient transporter jusqu'à 150 passagers[72].
Lors du plébiscite national des 20 et 21 décembre 1851 demandant le maintien de l'autorité du président de la République, qui faisait suite au Coup d'État du 2 décembre 1851 par Louis-Napoléon Bonaparte, sur 404 votants à La Chapelle, le OUI obtient 396 voix et le NON, 2 voix[76].
En , à l'occasion de son retour de Tours vers Orléans, le « prince-président », futur Napoléon III, répond, depuis la portière de son wagon, et en présence du maire Gaston Desmares, aux acclamations des habitants rassemblés sur le quai de la gare décorée d'un arc de triomphe, en feuillages et en fleurs, réalisé par la municipalité[77].
Second Empire
En 1856, le Bourg compte 15 artisans et 6 commerçants et la Guide 9 artisans et aucun commerçant. 30 ans plus tard, on comptera 9 artisans et 3 commerçants au Bourg et 23 artisans[78] et 9 commerçants à la Guide[79].
La même année, faisant suite à la crue de Loire de début du mois de juin qui a submergé de nouveau les levées de Vaussoudun[80] et de la Bouverie, l'entrée de la grotte du dragon est retrouvée par l'archéologue Ernest Pillon[81] (voir article grotte du dragon de Béraire). Elle sera inaugurée le [82]. Le niveau de la hauteur de la crue de 1856 sera gravé au pied de l'escalier menant à la grotte en 1890[83].
Lors du recensement de 1856, on note une augmentation de la main-d'œuvre locale s'orientant vers les métiers du bâtiment en plein essor : 11 carriers, 59 tailleurs de pierre et 19 maçons[84]. Entre 1858 et 1867, les registres des noms des conscrits militaires révèlent que neuf seulement d'entr'eux sur 128 sont illettrés.
À partir de 1860, la culture des asperges se développe à tel point qu'un marché aux asperges se tient, au cours du dernier quart du siècle, à la Gabellière trois fois par semaine aux mois de mai-juin. Ce marché sera étendu à tous les légumes en 1902 puis aux volailles, lapins et œufs en alternance deux autres jours de la semaine en 1910. Ce marché disparaitra au début des années 1940[85].
En 1861, les reliques de saint Mesmin réintègrent la grotte et les pèlerinages reprennent.
En 1863, un orchestre d'harmonie est fondé au sein du corps de sapeurs-pompiers[86] de la commune qui sera remplacé en 1878 par l'Harmonie de La Chapelle Saint-Mesmin[87].
Le premier bureau de poste ouvre le dans une maison située sur la grand-route presque en face de l'allée des tilleuls actuelle. Plus tard, il se déplacera un peu plus à l'ouest, de l'autre côté de la route[88]. Ce bureau sera relié au télégraphe en 1885.
Le , une Ă©norme inondation recouvre Ă nouveau le val[89].
La guerre franco-allemande de 1870
Après l'entrée des troupes bavaroises à Orléans, le , La Chapelle-Saint-Mesmin est occupée à partir du .
Le , Maxime Genteur, ancien secrétaire général de la préfecture du Loiret, résidant au château de la Source du Rollin, découvre dans la cheminée d'une des chambres occupée par le comte Stolberg, commandant de cavalerie, les restes d'un message manuscrit indiquant les positions des troupes allemandes avant la bataille de Coulmiers. Maxime Genteur transmet aussitôt le contenu de ce message au gouvernement stationné à Tours[90] - [91] - [92] - [93].
Après la victoire de l'Armée de la Loire à Coulmiers, le , les troupes bavaroises quittent La Chapelle-Saint-Mesmin et battent en retraite vers la ville voisine d'Ingré. Mais à la suite de la capitulation du maréchal Bazaine à Metz le , les Bavarois sont finalement renforcés par les contingents prussiens venus de Metz. Les dernières troupes françaises quittent Orléans début décembre dont certains éléments, à La Chapelle-Saint-Mesmin, jettent un pont de bateaux sur la Loire au niveau du petit séminaire. Ce pont est, peu après, détruit par les troupes prussiennes qui reprennent position à La Chapelle-Saint-Mesmin par Ingré. Faisant suite à l'armistice signée par le gouvernement provisoire le , les troupes d'occupation imposent à la commune le paiement d'une contribution de 4 635 francs avant le . Craignant le retour des troupes, la municipalité parvient finalement à réunir la somme de 2 000 francs qu'elle remet à l'autorité d'occupation vers le . Le , une bagarre éclate à La Chapelle-Saint-Mesmin. En représailles, les troupes allemandes occupent de nouveau la commune dès le lendemain jusqu'au paiement d'une nouvelle contribution de 10 000 francs, réduite à 5 000 francs. Le maire, Pierre Vigneron, promet le versement d'une somme de 3 000 francs à la suite duquel les troupes allemandes s'engagent à quitter la commune fin février. Les conseillers municipaux recueillent, dans chacun de leur quartier, la somme de 8 812,75 francs. En définitive, le maire parvient à faire annuler cette seconde contribution et il est décidé qu'une partie de la somme prélevée sur les habitants soit reversée aux plus nécessiteux[94]. Entre le et le , neuf conscrits chapellois meurent au combat. C'est vers cette époque que le reliquaire de saint Mesmin, entreposé dans la grotte du dragon, est dérobé par les troupes prussiennes[4]. Fin 2013, on découvrira, à l'occasion de travaux près de la maison Coville, rue des Chaffaults, un obus datant de la guerre de 1870[95].
Troisième République
Après les ravages causés par le phylloxéra en 1878, un puceron ravageur de la vigne, très peu de replantations sont entreprises. Les vignerons seront autorisés à planter des cépages américains résistant au phylloxéra en 1887[96]. Les surfaces cultivées disparaissant presque totalement au cours du XXe siècle du fait d'une très forte concurrence pour ce type de vin courant. Les vignerons deviennent minoritaires et laissent la place aux « cultivateurs propriétaires ». En 1896, ces derniers représentent plus de la moitié de la population active. En 1931, ils ne seront plus que 43 %, en 1936 seulement 34 %, en 1954 : 14 % et en 2017 : 0,1 % (cinq agriculteurs)[4].
En 1880, une machine à vapeur de dragage de jard[97] est installée à bord d'une toue cabanée ancrée dans la Loire au niveau du château et de l'église[98].
Depuis 1879, l'instituteur en poste est Jean-Baptiste Archenault. Jusqu'à la fin du XIXe siècle, le quartier de la Guide prend de l'ampleur et dépasse progressivement en nombre d'habitants celui du bourg. Il devient le véritable centre administratif, scolaire et commercial de la commune. C'est là , en bordure de la route principale, qu'est édifiée en 1884 la nouvelle mairie. L'école est située au fond de la cour derrière celle-ci. L'école comprend 2 classes en 1885. Les salles de l'école accueilleront les réunions du conseil municipal de 1988 à 1999[99]. En 2001, elles ont été aménagées pour accueillir la bibliothèque municipale.
Le , une tempête endommage une partie de la mairie et de l’église[100].
En février 1899, le centre de la commune est raccordé au réseau d'électricité (l'ensemble des écarts le sera en 1938) et le , au réseau téléphonique[101].
XXe siècle
En 1901, l’institutrice est mademoiselle Marteau. En 1902, l’instituteur Archenault prend sa retraite mais conserve son poste de secrétaire de mairie. Il est remplacé par monsieur Lucas. En 1906, l'Annuaire général des communes du Loiret des personnes, des services et des biens répertorie 64 industriels-artisans-commerçants dans la commune[102].
Le , la crue de la Loire, qui atteint la cote de 5,75 mètres, envahit les bois et le chemin de halage.
En novembre de la même année, la commune se voit attribuer une nouvelle pompe à incendie qui est remisée dans le local est de la mairie. La précédente pompe sera attribuée en 1910 par la commune au 45e régiment d'artillerie stationné dans la commune[103].
En 1911, faisant suite au vote de la loi de séparation des Églises et de l'État en 1905, l’allée des Tilleuls, propriété de l’ancien petit séminaire, est attribuée à la commune et fait l’objet d’un classement dans le domaine communal[104].
La même année, la salle des fêtes, les logements de l’asile Sainte-Anne, le presbytère (revendu en 1928) et la chapelle Sainte-Anne[105] (démolie en 1958 et dont il ne subsiste que la porte du pignon, remplacée par un bûcher et l'actuelle caserne des pompiers[106]), propriétés depuis 1866 de l'ancien petit séminaire situé juste en face, sont attribués également à la commune[107]. Ils sont réaménagés en 1912 sur les finances du budget communal par un emprunt de 13 016,23 francs[108]. À l'origine, ces bâtiments étaient utilisés comme logements pour les parents des élèves en visite au petit séminaire et gérés par les bonnes sœurs hospitalières. Puis, ils devinrent une annexe de la maison d'éducation réservée aux élèves les plus jeunes[109]. En 1913, une tribune est édifiée dans la salle des fêtes et en 1946, la scène sera supprimée[110]. En 2000, l'ancienne salle des fêtes a été transformée en studio pour l'école municipale de danse et les anciens logements de l'asile, après avoir été mis en location dès 1913 puis attribués à partir de 1929 comme logements aux instituteurs de la commune, sont devenus ensuite des locaux associatifs.
En 1914, pour quasiment le même nombre d'habitants qu'en 1906 (1 500 environ), l'annuaire général des communes du Loiret des personnes, des services et des biens répertorie un nombre identique d'artisans-commerçants auxquels s'ajoutent simplement une fruitière et deux restaurants[111]. Vers la même époque, on compte trois ateliers de distillation pour les vignerons bouilleurs de cru : un à Pailly, un à la Gabellière et un autre à Grattelard[112].
Première Guerre mondiale
La commune compte 178 hommes mobilisés entre les années 1914 et 1918[113]. Dès le mois d', le 45e régiment d'artillerie de campagne (975 hommes), installé à l'origine dans l'ancien Petit Séminaire, est cantonné dans les quartiers du Bourg et de la Guide. La 1re année du conflit, 71 hommes mobilisés sont exonérés des taxes d'imposition. 12 chevaux et voitures sont réquisitionnés par l'armée. La gare est mobilisée pour le ravitaillement des troupes alliées anglaises et des militaires d'origine indienne déchargent les trains. Ceux-ci sont stationnés dans un camp composé de tentes à la Gabellière. Ils arrivent à La Chapelle début . C'est là qu'ils sont entrainés et équipés avant de repartir vers le nord de la France afin de rejoindre les troupes anglaises. L'ancien petit séminaire sert d'ambulance (poste de secours) pour les militaires hindous blessés. Plusieurs[114] décèderont à La Chapelle et seront inhumés dans le carré militaire du cimetière du Bourg. Début 1917, le château des Hauts est transformé en hôpital temporaire pour la 5e section d'infirmiers militaires (S.I.M.). Les noms des 50 soldats chapellois[115], déclarés « morts pour la France » sur 55, figurent sur le monument aux morts de la commune[116].
L'entre-deux-guerres
Début 1921, le bac du passeur[117] de Loire cesse son activité mais renaitra durant l'occupation à la suite de la destruction par les bombardements alliés des ponts sur la Loire. Il subsistera jusqu'au début des années 1950[4].
La même année, l’instituteur est monsieur Petitberghien.
La culture principale à cette époque reste la vigne (Gris-meunier, Noah, Othello) mais on produit également du blé, de l'avoine, de l'orge, des pommes de terre, des asperges. La commune compte au total 120 exploitations agricoles. On cultive également de nombreux arbres fruitiers : poiriers, pommiers, guigniers, noyers, cassissiers[118].
Aux alentours de 1930, l'Annuaire général des communes du Loiret des personnes, des services et des biens répertorie une soixantaine d'artisans-commerçants dans la commune, dont 5 auberges et trois hôtels de plus qu'en 1914 et un seul carrier ainsi que différents commerces de détails et plusieurs ateliers de mécanique[119].
En 1932, l'instituteur est monsieur Berge et l'Ă©cole communale compte quatre classes.
En 1933, la commune est complètement raccordée au réseau d'électricité. En 1939, le premier château d'eau (rue de Beauvois) est édifié et les travaux du réseau d'adduction d'eau seront achevés en 1940 pour la plus grande partie de la commune. Un second château d'eau édifié en 1961 (rue des Auvernais) et une station de pompage implantée à Gouffault (Les Muids) en 1985 compléteront le réseau.
En 1934, le bureau de poste est édifié allé des Tilleuls (à l'emplacement actuel du poste de la police municipale)[120].
En 1936, on compte 395 maisons individuelles dans la commune alors qu'on en comptait 382 en 1921. Le premier ensemble immobilier d'habitation collective, composé de deux immeubles de cinq appartements chacun, voit le jour à la même époque, allée des Tilleuls. Ces logements, situés allée des Tilleuls, gérés et entretenus par la verrerie Saint-Gobain, étaient réservés aux cadres puis au personnel de l'entreprise[121].
La même année, on ouvre un classe de filles, faute de place, dans le réfectoire situé derrière l'école (actuelle salle Deparday). En 1938, une classe de garçons supplémentaire doit s'installer dans la salle du conseil municipal de la mairie.
Au milieu des années 1930, une maternité tenue par Marguerite Margueritte (1883-1967), sage-femme, ouvre ses portes au Grand Courant. La plupart des naissances à La Chapelle se déroule dans cette maison d'accouchement jusqu'au début des années 1950, période de sa fermeture. La maternité était très réputée et les futures mères venaient de tout le département et au-delà pour y accoucher[122].
À la même époque (et au moins jusqu'en 1947), il existait une « maison de naissance » ou « pouponnière », allée des Tilleuls (à l'emplacement du centre social ou de la poste)[123].
La déclaration de guerre et la « drôle de guerre »
À la déclaration de guerre, la plupart des chevaux est réquisitionnée par l'armée française en échange d'une indemnité. Début , devant la crainte de l'avancée allemande jusqu'à Paris, la commune sollicitée par la préfecture du Loiret, accueille, pendant ce qu'on a appelé la drôle de guerre, une soixantaine de fillettes originaires de la ville de Fontenay-sous-bois et ce, jusqu'au mois de . Les enfants seront hébergés avec leurs maîtresses dans l'ancienne salle des fêtes (actuel studio de danse) et ses dépendances (ancien asile sainte-Anne)[124].
L'exode
Après la débâcle de , faisant suite à l'invasion des troupes allemandes par le Nord de la France, c'est le début de l'exode en juin. La commune est traversée par des flots de réfugiés venant du Nord, de l'Est puis de la région parisienne. À partir du ou , la panique s'empare des habitants qui souhaitent se réfugier au sud de la Loire. La plupart quittent la commune en emportant ce qu'elle peut. Le secrétaire de mairie et sa famille partent dans une bétaillère emportant toutes les archives de la commune. D'autres s'enfuient en voiture, en charrette, en vélos et même à pied. Les fermes sont abandonnées et les bêtes lâchées en liberté. Les employés des PTT ont pour consigne de se regrouper à Châteauroux dans le département de l'Indre. La verrerie Saint-Gobain affrète un camion pour évacuer les familles de ses employés. Pris dans le flot d'autres réfugiés, bloqués sur les routes embouteillées, certains mitraillés par les avions ennemis ou rejoints par les troupes allemandes, la plupart des Chapellois rentrent au bout de quelques jours ou de quelques semaines. Au retour, de nombreuses maisons ont souffert et plusieurs commerces ont été pillés[125] : laissées vides par leurs propriétaires, elles ont été occupées par des réfugiés et des soldats en déroute et vidées par d'autres. Beaucoup de poules et de lapins de fermes ont disparu mais le bétail s'est regroupé près de quelques fermes[126].
L'occupation
Après la signature de l'armistice, le , les Chapellois sont pratiquement tous rentrés chez eux. Les troupes allemandes se sont installées dans certaines maisons inoccupées. La commune fait partie de la zone occupée. Il faut donc s'habituer à vivre avec l'envahisseur. En septembre, un habitant[127] aide Michel Debré, officier de cavalerie arrêté peu avant à Artenay à s'évader[128]. 66 Chapellois sont retenus en captivité en Allemagne. De nombreuses habitations, les écoles, la salle des fêtes sont réquisitionnées par les troupes d'occupation. La Kommandantur s'installe au no 7 de l'allée des Tilleuls[129]. Une trentaine de ballons captifs sont installés et maintenus dans les airs par des câbles, en bord de Loire au sud-ouest de la commune, afin d'empêcher tout survol aérien et protéger le transformateur électrique du hameau de Fourneaux (sur la commune de Chaingy). Celui-ci sera bombardé à deux reprises par l'aviation alliée[130]: la 1re fois le à la suite duquel il sera partiellement détruit puis le où il sera presque anéanti[131]. Les chevaux sont régulièrement réquisitionnés par les troupes d'occupation. Au petit séminaire, sanatorium depuis 1920, puis hôpital militaire juste avant la déclaration de guerre, on soigne les soldats allemands mais aussi les prisonniers français. Le 1er médecin s'installe dans la commune en 1943[132]. Jusqu'à la fin de l'occupation, les productions des cultivateurs sont réquisitionnées par les Allemands. Le , Sophie Davidson et son fils Gérard, deux résidents chapellois[133] de confession juive, sont arrêtés par la police française à Orléans. Ils sont transférés au camp de Pithiviers puis presque immédiatement déportés par le Convoi n° 6 du 17 juillet 1942 vers le camp de concentration d'Auschwitz en Pologne où ils mourront un mois plus tard[134]. À partir de l'année 1943, de nombreux jeunes Chapellois sont envoyés en Allemagne par le service du travail obligatoire (STO). En , le président de la coopérative agricole[135] est arrêté par la Gestapo et déporté vers le camp de Buchenwald.
Le débarquement, la libération
Le , après le bombardement par l'aviation anglo-américaine de l'usine Jaeger (devenue ensuite l'usine Renault) de Saint-Jean-de-la-Ruelle, au moins huit bombes sont lâchées sur le quartier de la Perrière sans faire de victimes. Le même jour, l'aviation alliée mitraille les « saucisses » (ballons captifs) du transformateur à plusieurs reprises et largue des bombes sur la voie de chemin de fer. Le , une bombe est lâchée par une importante formation de bombardiers se dirigeant vers la ville de Stuttgart en Allemagne. Celle-ci explose au niveau de la rive sud de la Loire et souffle la plupart des vitraux de l'église Saint-Mesmin. Le , le hameau de Grattelard est bombardé et fait deux victimes, dont l'ancien maire Marcel Blanchard[136]. Le village est libéré le par les GI américains. Peu après des membres des FFI sont chargés de surveiller la rive opposée de la Loire. Vers la mi-août, des obus tirés par les Allemands à partir des villages de Saint-Pryvé-Saint-Mesmin et Saint-Hilaire-Saint-Mesmin tombent sur le presbytère, sur les quartiers du Petit-courant, du Bourg, de la Bredauche et de la rue du Four. Les Américains répliquèrent pendant trois jours jusqu'à l'anéantissement complet de l'artillerie allemande[137]. Le , le gendarme d'origine chapelloise André Deparday, en poste à la gendarmerie de Menton, est abattu par les Chemises noires sous les yeux de son épouse. Le 1er septembre, un cultivateur[138] est tué dans un champ par l'explosion d'une mine sur laquelle sa carriole avait roulé. Les derniers prisonniers de guerre libérés ne rentrent que vers cette époque. Plus tard, on apprendra que trois chapellois[139], dont deux se sont engagés dans la 2e division blindée du général Leclerc, sont morts au combat et qu'Aurélien Hatton, futur maire de la commune, fut un membre actif de la résistance[140]. Ce n'est qu'à la fin de la guerre, qu'un premier cabinet de médecin s'installera dans la commune.
L'après-guerre
- Les Américains à La Chapelle
En 1949, dans le contexte de la guerre froide, le pacte de l'OTAN prévoit l'implantation de bases militaires américaines en France. Quelque 13 000 soldats et leurs familles séjournent à Orléans et son agglomération dont La Chapelle-Saint-Mesmin. Entre 1951 et 1967, 5 495 bébés (dont 5 000 citoyens américains) naissent dans l'hôpital militaire de la commune (The 34th General Hospital)[141]. Il est le plus important d'Europe. Une centaine de soldats U.S. y effectuent régulièrement leur service militaire et environ 120 civils y sont employés. Véritable centre de vie, l'hôpital abrite le mess militaire, un snack-bar, un club de jazz, une salle de spectacle, une bibliothèque, un petit libre-service (Post Exchange[142]), un bureau de poste, un kiosque à journaux, une chapelle, des terrains de sport, mais aussi la cantine scolaire communale. À l'entrée, des gardes de la Military Police sont en permanence en faction. En 1966, la France quitte l'OTAN et les bases militaires américaines sont démantelées. Le 34th General Hospital ferme ses portes en 1967[143].
Les trente glorieuses
À la suite des élections municipales de 1945, une femme est élue pour la première fois au conseil municipal[144].
Lors du recensement de 1954, on relève qu'en vingt années, la population a augmenté de 35% et le nombre de maisons s'est accru de 85%[4].
En 1951, l'école communale compte quatre classes de garçons[145], quatre classes de filles[146] et deux classes enfantines[147] (école maternelle). La construction de l'école du bourg (appelée aussi école de la route puis de la rue d'Ingré, actuellement École Jean-Vilar) en 1952 permettra de répondre plus efficacement à la scolarisation des 400 enfants de la commune. En 1957, l'extension de l'école permet d'accueillir les classes de garçons et l'école maternelle[148].
En 1953, c'est le véritable début de l'urbanisation de la commune. Les châteaux et manoirs laissent la place à de nombreux lotissements et ensembles immobiliers de logement[149]:
- Les Oiseaux (1953)[150]
- La Noue (1954)[151]
- HLM de la rue de Verdun (1959), anciennement dénommés Lotissement des Tilleuls et actuellement Résidence de La Bredauche[152]
- Les Pervenches (1962-1967) et Le Gaigneau (1963)[153]
- La Barre de l'Ange (1963-1967)[154]
- Les Sansonnets (1964-1968)[155]
- Le Levereau (1965-1967)[156]
- Les Hauts du Bourg (1965-1968)[157]
- Le Prieuré (1968-1972)[158]
- Bel Air (1963-1976) (ou Square des déportés)[159]
Progressivement, La Chapelle-Saint-Mesmin perd son allure de bourgade champêtre : en 1959, il est décidé d'apposer des plaques de noms de rues et de numéroter les maisons[160]. Le téléphone automatique est mis en service dans la commune le . Le marché de la place du Bourg voit le jour au début des années 1960, mais disparaîtra au début des années 2010 avec le départ du dernier commerçant[161].
En 1962, la commune crée un cours municipal de solfège et en 1963, un cours d'enseignement musical. Les cours sont dispensés dans le petit local situé à l'ouest de l'ancienne mairie[162]. Les interventions musicales dispensées par des enseignants musiciens dans les écoles commencent en 1973[163]. L'école municipale de musique est créée en 1978[164]. En 1981, son fonctionnement est assuré par l'Harmonie (associative) de la commune puis elle redevient municipale en 1982[165]. Après avoir été dispensés dans des salles en préfabriqué situées rue d'Ingré, les cours auront lieu dans une aile de l'école élémentaire Jean-Vilar. Depuis la rentrée scolaire 1999[166], l'école municipale de musique occupe complètement l'ancienne mairie.
À partir des années 1950, on observe une forte évolution socioprofessionnelle vers le secteur secondaire : Les cultivateurs ne représentent plus que 14% de la population active[4]. En 1951, est créée l'appellation d'origine vin délimité de qualité supérieure (VDQS) « vins de l'Orléanais » (Orléans (AOC))[167], s'étendant sur 25 communes autour d'Orléans dont La Chapelle-Saint-Mesmin. Les cépages autorisés produisaient du vin rouge ou rosé : le « gris meunier » (appelé aussi localement « auvernat gris », c'est le pinot meunier N) et le « noir dur » (cabernet franc N), tandis que pour le vin blanc, on produisait l'« auvernat blanc » (chardonnay B) et l'« auvernat gris » (pinot gris G), le tout avec un rendement limité à 45 hectolitres par hectare. Le pinot noir N (appelé localement « auvernat noir ») est ajouté à l'encépagement autorisé en 1966[168]. La viticulture poursuit son lent déclin jusqu'à la disparition des plus importantes exploitations des vignobles locaux.
Après le développement du secteur secondaire dans les années 1950, La Chapelle évolue progressivement, à partir des années 1960, vers le secteur tertiaire. Ces changements entrainent des transformations radicales dans les domaines sociaux, démographiques et géographiques de la commune. Ils annoncent une inexorable mutation identitaire[4].
HĂ©raldique
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Sur proposition des Archives départementales du Loiret, les armes de La Chapelle-Saint-Mesmin, adoptées par le conseil municipal en 1977[169], se blasonnent ainsi : D'azur à la croix componée d'argent et de gueules de neuf pièces, cantonnée de quatre fleurs de lys d'or[170]. |
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Notes
- Site ministère développement durable
- André Nouel, « Une Station du Paléolithique supérieur à La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret) », Bulletin de la Société préhistorique de France, t. 34, no 9,‎ , p. 379-387 (lire en ligne).
- Bulletin annuel du GHL de La Chapelle Saint-Mesmin no 33 (2016), Histoire d’une découverte magdalénienne sur le plateau de Monteloup, article de Marc Laroche.
- Catherine Thion, La Chapelle-Saint-Mesmin, des siècles d'histoire, La Chapelle-Saint-Mesmin, Edité par la Ville de La Chapelle-Saint-Mesmin, 2007,2016, 93 p. (ISBN 978-2-9529017-0-3)
- Bulletin annuel du GHL de La Chapelle Saint-Mesmin no 12 de 1995, Trouvailles préhistoriques sur le site de la station d'épuration, article de Jacques Maviel.
- Catherine Thion, La Chapelle-Saint-Mesmin, des siècles d'histoire, La Chapelle-Saint-Mesmin, Edité par la Ville de La Chapelle-Saint-Mesmin, 2007,2016, 93 p. (ISBN 978-2-9529017-0-3).
- Bulletin annuel du GHL chapellois no 8 de 1991, pages 4 Ă 16, article de Dominique Petit et Pascal Julien.
- Consultation en ligne des rapports de Bruno ZĂ©lie Eveha OpenArchive La Chapelle-Saint-Mesmin (45), Lieux-dits : Le Placeau et Les Chesnats
- Page 2 de l'ouvrage Archéologie en Région Centre, 2013, n° 2, publication de la DRAC Centre (ISSN 1243-8499) http://www.culturecommunication.gouv.fr/content/download/90480/676686/file/Arch%C3%A9ologie_en_r%C3%A9gion_Centre_2014_2.pdf
- « Un village du haut Moyen Âge rue des Chesnats à la Chapelle-Saint-Mesmin », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
- Cette maison édifiée au-dessus de la grotte à l'emplacement de l'actuelle église, appartenait probablement à un dénommé Berarius, anthroponyme d'origine germanique.
- Eugène Mannier, Ordre de Malte : Les commanderies du grand-prieuré de France d'après les documents inédits conservés aux Archives nationales à Paris, Aubry & Dumoulin, (lire en ligne), p. 159-160
- Lire en ligne Les aménagements portuaires de la Loire : commune de La-Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret) sur le site l'Inventaire
- Histoire de l'Orléanais de R. Crozet, édition Boivin de Cie, Paris, 1936, page 102 : « ...L'armée huguenote se tenait au camp de Vaussoudun, alternant les psaumes, les prêches et les exercices militaires ; mais souvent aussi elle allait à la picorée. »
- D'après les recherches d'Ernest Pillon vers le milieu du XIXe siècle (source : Société archéologique et historique de l'Orléanais) in Bulletin annuel du GHL chapellois no 3 de mars 1986, « Un archéologue au XIXe: Ernest Pillon », article de Monique Veillon
- Chiffres relevés par Christian Poitou dans les minutes notariales de Patay et parus dans le bulletin de 1983 de la Société archéologique et historique du Loiret et d'Orléans. Repris dans le bulletin annuel no 7 du GHL chapellois, page 12
- Bulletin annuel du GHL chapellois no 6 de 1989, « L'État civil de la Chapelle Saint-Mesmin à la fin du XVIIIe siècle », article de Monique Veillon et Pierre Baudenuit
- Édit de janvier 1627 relatif à la perception du droit de huitième (source AD 45 3E 6661).
- Bouchon: rameau de verdure, couronne de lierre ou quelque autre signe qu’on attache à une maison pour faire connaître qu’on y vend du vin.
- Bulletin annuel du GHL de La Chapelle-Saint-Mesmin n° 29 (2012), article de Danièle Boucher (sources : archives municipales et archives départementales AD45 Saint-Ay, cote 7E sup 65/1).
- Les sources des mentions concernant les nominations des maîtres ou des maîtresses d'école dans cet article proviennent des différents bulletins annuels édités par le Groupe d'Histoire Locale de La Chapelle-Saint-Mesmin depuis 1984.
- Bulletin annuel du GHL de La Chapelle-Saint-Mesmin no 26 (2009), article de Jean-Claude Dumort (Sources : Archives municipales, cote GG19).
- Bulletin annuel du GHL de La Chapelle Saint-Mesmin, no 26 (2009), article de Jean-Claude Dumort (Sources : Archives municipales, cote GG19).
- En 1775, les hameaux les plus peuplés sont Le Grand Chemin (79 chefs de feu), Pailly (56), Le Bourg (43)
- Ou Jard, nom masculin dialectal désignant un amas de sable et de gravier des profondeurs de la Loire, balayé par les forts courants.
- En 1789, le seigneur est l'abbé de Micy-Saint-Mesmin, Sicaire de Rastignac
- Notamment les chapelles du Château, des Muids, du Grand Courant, de Gouffeau et de La Gabillière
- Auberge appelée aussi l'auberge de l'Écu de France ou l'auberge du Grand Chemin.
- Les patronymes les plus courants en 1782 sont Beaudenuit, Bergerard, Blanchard, Daudin, Hatton, Mothiron, Renaud, Romain. En 1812, s'ajouteront les noms Brochon, Brunet, Deparday, Dumon, Grossier, Lejeune et Rouilly
- Voir article de Sandrine Baudenuit dans le bulletin mensuel du Groupe d'Histoire Locale no 17 de 2000, pages 1 Ă 6
- Bulletin annuel du GHL chapellois, no 6 de 1989, « L'état-civil de La Chapelle Saint-Mesmin à la fin du XVIIIe », article de Monique Veillon et Pierre Baudenuit (source : registre de délibérations de l'assemblée municipale).
- Les possessions des feuillants et abbé de Saint-Mesmin (maisons, terres et rentes) totalisent plus de 8000 livres de revenus annuels.
- Registre de délibérations municipales 1 D1 (1787-1793) du 24/09/1788, folio 18.
- L'auberge de la Grande Femme ou l'auberge du Verd Galant (emplacement actuel des no 76 à 80 de la route d'Orléans).
- Source : registres paroissiaux de 1792 (archives municipales série F1).
- dont des chirurgiens, des architectes, des marchands, des artisans, des négociants, mais aussi des notaires, des avocats et des gens de finances.
- Les Hauts Champs, La Tortue, le Telou, le Colombier, le Trébuchet…
- Registre des délibérations 1D1 (1787-1793), folio 28, du 24 septembre 1788 de l'assemblée municipale
- dont un des délégués se nomme Pierre Moreau
- Guillaume Rouilly, Fiacre Mothiron, Claude Moreau et François Bezançon.
- Bulletins annuels du Groupe d'Histoire Locale de La Chapelle-Saint-Mesmin no 9 (1992) pages 12 à 22, article de Jacques Maviel (sources : archives communales séries CC - DD - D - F - M - P, AD45 - PER) et no 3 (mars 1986), Carrières et souterrains, article de Aimé Hugon (sources : archives départementales du Loiret).
- Lire en ligne Les aménagements portuaires de la Loire : commune de La-Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret) sur le site POP : la plateforme ouverte du patrimoine
- Motte 2003, p. 24
- Christian Poitou 1982, p. 32.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : La Chapelle », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Motte 2003, p. 23
- Pour la plupart, il s'agit de maisons, de terres labourables, de parcelles de vignes et les revenus qui y sont attachés.
- Gérard Lang, « Le Code officiel géographique (COG) - 4.3. : l’œuvre révolutionnaire », sur http://projetbabel.org/, (consulté le )
- « Historique de la décentralisation », sur http://www.collectivites-locales.gouv.fr/ (consulté le ), p. 6.
- La suppression d'un canton d'Orléans par la loi du 8 pluviôse an IX (17 février 1800) avait ramené le nombre de cantons initial de 59 à 58
- Christian Poitou 1982, p. 34.
- « Arrêté du 5 vendémiaire an IX portant réduction des justices de paix du département du Loiret - Bulletin des lois de 1801 - page 42 », sur https://gallica.bnf.fr (consulté le )
- Gérard Lang, « Le Code officiel géographique (COG) - 4.4. : le Consulat et l'Empire », sur http://projetbabel.org/, (consulté le )
- Source : pétition du 6 frimaire an VI (), AD du Loiret no 45857.
- Bulletin annuel du GHL chapellois, no 6 (1989), article de Jacques Maviel
- Anonyme, « Chronique locale : Garde Nationale - Dissolution générale - remise des armes », Le Journal du Loiret, no 8,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
- Serge Vannier, Musiques et Fanfares du Loiret, Romorantin, CPE Ă©ditions, , 128 p. (EAN 9782845037298, www.cpe-editions.com), p. 30-33.
- Bulletin annuel du GHL chapellois, no 4 de mars 1987, article d’Aimé Hugon (sources : archives municipales et départementales).
- Elle touchera une indemnité annuelle de 140 francs.
- Louis Rondonneau, Collection générale des lois : décrets, arrêtés, sénatus-consultes, avis du conseil d'État et réglemens d'administration publiés depuis 1789 jusqu'au 1er avril 1814. Gouvernement Impérial : 3 juillet 1806 - 22 décembre 1808, vol. 10, Paris, Imprimerie royale, coll. « Bulletin des lois », , 434 p. (lire en ligne), 2e, p. 485-486.
- « Décret no 73-726 du 23 juillet 1973 portant création de cantons dans le département du Loiret », sur http://www.legifrance.gouv.fr/ (consulté le )
- MĂŞme si une partie d'entr'eux continue Ă produire vin et vinaigre
- Voir article de Sandrine Baudenuit dans le bulletin mensuel du Groupe d'Histoire Locale no 17 de 2000, pages 1 à 6 (Sources : archives départementales du Loiret : 3E 38977 - 3E 39020, archives municipales CC2 : impôts et comptabilité, rôle du vingtième de 1765, 1770 et 1782 - 3F10: vigne, vin. Cadastre napoléonien: G1 à G10)
- Journal Le Foyer du .
- Bulletin du Groupe d'Histoire Locale no 9 (1992) page 6, article de Monique Veillon et Reine Mothiron (sources: archives municipales, ordonnance royale du et journal L'Orléanais du )
- Journal du Loiret du 7 février 1846, page 2
- Article du Journal du Loiret, 7 novembre 1846, page 2.
- Claude Moreau, « Les levées : la brèche de Vaussoudun de 1846 », Bulletin annuel du Groupe d'Histoire Locale de La Chapelle Saint-Mesmin, no 18,‎ , p. 41-43 (ISSN 0981-0706). Sources : archives départementales du Loiret et DIREN du Loiret.
- Pierre Moreau et Jean-Claude Meunier, « Mystères à Vaussoudun », Bulletin annuel du Groupe d'Histoire Locale de La Chapelle Saint-Mesmin, no 36,‎ , p. 44-47 (ISSN 0981-0706).
- Bulletin annuel no 3 du GHL chapellois (mars 1986), « Un archéologue au XIXe: Ernest Pillon », article de Monique Veillon (source : Société archéologique du Loiret)
- le Journal du Loiret du 13 mai 1846, page 2
- Journal L'Orléanais du 17 juin 1846.
- Journal du Loiret du 4 avril 1848, page 2, colonne 1
- Anonyme, « Chronique locale : Arrêté », Le Journal du Loiret, no 8,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le )
- Le journal Le Moniteur du Loiret du .
- Ed. Pagnerre, « Election des 20 et 21 décembre », Le Journal du Loiret, vol. Supplément au Journal du Loiret du 20 décembre 1851, no 152,‎ , p. 5 (lire en ligne, consulté le )
- « Voyage du Prince-Président de Tours à Orléans », Le Journal du Loiret, no 125,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- Dont un maréchal-ferrant, des bourreliers, un charron, un grainetier
- C'est vers cette époque que les habitants des villages voisins: Ingré et Chaingy, surnomment les chapellois: les Dodeillons (on ignore encore aujourd'hui l'origine de ce nom). Source : Bulletin annuel du GHL chapellois no 4 de mars 1987 (article de Monique Veillon d'après les archives communales et départementales consultées).
- La chapelle de Vaussoudun est également détruite par la crue (source : Bulletin annuel du GHL de La Chapelle-Saint-Mesmin no 36 (2019), article Mystères à Vaussoudun, de Pierre Moreau et Jean-Claude Meunier).
- Article du Journal du Loiret du , page 2
- Extraits du bulletin de la Société archéologique et historique d'Orléans, 1858, tome III, pages 454 à 463 : « (...) Un peloton de vingt mariniers-baliseurs de la Loire, en uniforme, décorés pour la plupart de médailles d'honneur, conduits par Monsieur Collin, Ingénieur en chef de la Loire, ayant à ses côtés Monsieur l'Ingénieur ordinaire de la Loire à la résidence d'Orléans et Monsieur le conducteur principal des travaux également en uniforme. (...) Alexandre Collin monte (ensuite) dans le canot portant pavillon tricolore qui dirige et commande la marche de la flottille qui traverse la Loire vers le croix de Micy. (...) Au soir de cette journée (...) une table de soixante couverts était dressée sous les arbres du parc (du séminaire) de La Chapelle Saint-Mesmin, (...) Messieurs Collin et Pillon occupaient des places d'honneur. »
- Source : archives communales (1890) de la mairie, dossier 11.01.
- Ce recensement permet de définir les métiers exercés à l'époque dans la commune: 59 tailleurs de pierre, 41 tonneliers-boisseliers, 28 cordonniers-sabotiers, 21 tailleurs-couturiers, 19 carrossiers-charrons, 19 membres du clergé et 13 professeurs (dû à la présence du petit séminaire), 11 carriers, 10 mariniers, 10 meuniers, 9 boulangers, 9 cheminots, 4 vinaigriers, 2 marchands de vin. Source : Bulletin annuel du GHL chapellois no 4 de mars 1987 (article de Monique Veillon d'après les archives communales et départementales consultées).
- Source : délibérations du conseil municipal du 16 novembre 1902 et du 19 mai 1910 (archives municipales).
- Le coût des leçons de musique dispensées aux sapeurs-pompiers sont prises en charge sur le budget communal pour la somme de 44,10 francs pour l'année 1867.
- Site de l'Harmonie de La Chapelle Saint-Mesmin
- À l'emplacement actuel de l'agence du Crédit agricole.
- Lire le courrier de M. Choquet-Leguillon dans le Journal du Loiret, 10 octobre 1866, page 3
- Le Journal du Loiret, « Le Lycée d'Orléans pendant la guerre de 1870 », sur Médiathèque d'Orléans, (consulté le ), p. 2.
- Le Journal du Loiret, « Un souvenir patriotique », sur Médiathèque d'Orléans, (consulté le ), p. 2.
- Le Journal du Loiret, « Un souvenir de l'année terrible (reconstitution du contenu du message allemand) », sur Médiathèque d'Orléans, (consulté le ), p. 3.
- Lire également l'ouvrage d'Auguste Boucher, pages 13 et 14, sur l'action de Maxime Genteur qui s'avéra décisive : Auguste Boucher, Bataille de Coulmiers : 9 novembre 1870, Orléans, H. Herluison, libraire-éditeur, , 87 p. (BNF 8-LH5-649, lire en ligne)
- Article du bulletin du Groupe d'Histoire Locale de La Chapelle Saint-Mesmin, mars 1987, pages 54 à 61. Sources : Archives communales (délibérations municipales des et 1er mars 1871), Journal de Jules Boucher, engagé volontaire chapellois, et Emile Huet, Histoire du Petit Séminaire de La Chapelle Saint-Mesmin, Orléans, Paul Pigelet & Fils, , 450 p., réédité en 2010 par Kessinger Publishing (ISBN 1166792625 et 978-1166792626)
- Bulletin annuel du GHL de La Chapelle-Saint-Mesmin no 31 (2014)
- Source : arrêté du maire du 6 juillet 1887 (archives municipales).
- Caillou de Loire.
- Bulletins annuels du GHL chapellois no 11 et 14 (1994 et 1997).
- Délibération du conseil municipal du 13 octobre 1988.
- Source : délibération du conseil municipal du 5 janvier 1896 (archives municipales).
- Source : Délibération du conseil municipal du 11 mars 1900 (archives municipales) et rapporté dans le bulletin L'Écho de La Chapelle-Saint-Mesmin de février 1899 et de juillet 1903 dans le Bulletin annuel du GHL chapellois no 3 de mars 1986 (article de Pascal Julien)
- Une Auberge, une ferme beurre et volailles, une usine d'engrais, cristaux et sels de soude, deux boulangers, un boulanger-pâtissier, deux bouchers, un bourrelier, quatre cafés, deux charcutiers, deux couturières, cinq carriers / tailleurs de pierre, un charpentier, deux charrons, trois cordonniers, un couvreur, trois coiffeurs / perruquiers, un distillateur (Dessault fils), sept épiciers, un ferblantier, un marchand de grains, quatre maçons, deux maréchaux-ferrants, trois menuisiers, un meunier, deux restaurants, deux sabotiers, un serrurier, un tonnelier, quatre tourneurs et deux marchands de vin La Chapelle Saint Mesmin en 1906 : Les personnes, les services et les biens sur le site Loire Beauce Encyclopedia
- Délibérations du conseil municipal des 23 novembre 1907 et 6 octobre 1910 (archives municipales).
- Délibération du conseil municipal du 30 avril 1911 (archives municipales).
- En 1956, la municipalité restituera la cloche de Sainte-Anne à la paroisse (délibération municipale du 2 mars 1956).
- Délibération municipale du 30 octobre 1958.
- Par décret ministériel le 14 juin 1911.
- Délibération municipale du 7 décembre 1911 (archives municipales).
- Histoire du Petit Séminaire de La Chapelle Saint-Mesmin d'Émile Huet, Orléans, Paul Pigelet & fils, 1913, pages 134 et suivantes.
- Délibérations du conseil municipal des 7 décembre 1911, 24 août 1913 et 18 décembre 1946 (archives municipales).
- La Chapelle Saint Mesmin en 1914 : Les personnes, les services et les biens sur le site Loire Beauce Encyclopedia
- Ces ateliers fonctionnent du au . En 1917, celui de Pailly est supprimé. Délibérations municipales du 27 août 1916 et 2 septembre 1917 (archives municipales).
- 1914: 152, 1915: 6, 1916: 6, 1917: 13 et 1918: 1.
- au moins huit sont recensés.
- 11 sont décédés en 1914, 16 en 1915, 3 en 1916, 4 en 1917, 12 en 1918, 3 en 1919 et 1 en 1921 (3% des résidents de la commune)
- Bulletin du Groupe d'Histoire Locale, hors-série no 3 1914 - 1918 à La Chapelle Saint-Mesmin paru en 2016 (Sources : témoignages du chapellois Jules Boucher, Journal du Loiret, archives municipales 2 D5 1 D12 2 D 12 E 37 4 H20 4 H11, archives départementales du Loiret, 12 FI).
- Les plus anciens documents concernant les activités du passeur de La Chapelle datent de 1811. Titulaire d'une charge louée par l'État il est le seul habilité à percevoir des droits pour transporter voyageurs et marchandises d'une rive à l'autre. Les passeurs avaient pour noms Défié jusqu'en 1823, puis Jean-Jacques Moreau jusqu'en 1840. À cette date, c'est la famille Guillot de père en fils (Félix, Eugène puis Félix) qui prend la relève. Au début de la Seconde Guerre mondiale, c'est Pierre Jonchières et M. Rose qui « font le passeur » à leurs propres comptes (Sources retranscrites des archives municipales, séries O 11 : article du Bulletin annuel du GHL chapellois no 10 de 1993, le passeur de Monique Veillon, page 28 à 33).
- Bulletin annuel du GHL chapellois no 8 (1991), page 31, Souvenir d'un chapellois, l'agriculture Ă La Chapelle de 1920 Ă 1930.
- Six Auberges, trois hôtels, cinq épiciers, un marchand de vin et liqueurs, un tabac, deux boulangers, deux bouchers, un charcutier, un bourrelier, deux camionnages, un mécanicien, deux ateliers de motocyclettes, un marchand de cycles et autos, un carrier / tailleur de pierre, deux charrons, deux cordonniers, un marchand de chaussures, un magasin de nouveautés, deux merceries, deux perruquiers, un eaux gazeuses, un distillateur (Dessault fils), deux ferblantiers, un marchand de grains, un aviculteur, trois maçons, deux maréchaux-ferrants, deux ébénistes, deux menuisiers, un meunier, un peintre, deux sabotiers, une scierie, un serrurier La Chapelle Saint Mesmin en 1930 : Les personnes, les services, les biens sur le site Loire Beauce Encyclopedia
- Bulletin annuel du GHL chapellois no 5 de mars 1988, article de Reine Mothiron (sources: archives municipales).
- Source : Projet de constructions ouvrières, 14 - 16, allée des Tilleuls - propriété de Madame King, plan d'Henri Durin, architecte, du 10 mars 1936 (archives municipales).
- Bulletin annuel du GHL de La Chapelle-Saint-Mesmin no 15 (1998) (source : registres des archives municipales).
- Bulletin annuel du GHL de La Chapelle-Saint-Mesmin no 34 (2017).
- Bulletin annuel du GHL de La Chapelle-Saint-Mesmin no 28 (2011), article de Philippe Rouilly).
- Bulletin annuel du GHL de La Chapelle-Saint-Mesmin no 38 (2021), article de Philippe Rouilly, page 17.
- Édition spéciale hors série no 2 (2011) du Groupe d'Histoire Locale: Je me souviens 1939-1945 2de guerre mondiale à La Chapelle Saint-Mesmin.
- Il s’agit de Françoise Guillot.
- Celui-ci reviendra à La Chapelle en 1944 fêter la libération avec tous ceux qui l'ont aidé.
- La Villa des Troènes
- Probablement des chasseurs-bombardiers Lockheed P-38 Lightning facilement reconnaissables à leur double-fuselage, selon divers témoignages d'habitants
- Édition spéciale hors série no 2 (2011) du Groupe d'Histoire Locale: Je me souviens 1939-1945 2de guerre mondiale à La Chapelle Saint-Mesmin, pages 52 et 64.
- Bulletin annuel du GHL de La Chapelle Saint-Mesmin no 39 (2022), page 37, Histoire du recensement et dénombrement en généalogie, article de Philippe Delambily.
- Les Davidson qui résidaient en bord de Loire à la villa des Mouettes depuis 1938, étaient d'origine Lettone et avait préalablement émigré en Allemagne (Source : Bulletin annuel du GHL de La Chapelle Saint-Mesmin no 25 (2008), article de Christian Veillon).
- In Monique Novodorsqui-Deniau, Pithiviers-Auschwitz, le 17 juillet 1942, 6 heures 15, éd. CERCIL, Orléans, 2006
- Henri Beaudenuit (1904-1990).
- et LĂ©on Claude.
- Un avion « mouchard » de l'armée américaine volait au-dessus des champs pour aider à régler la précision des tirs.
- Victor Nioche.
- Raymond Varagnat, Lucien Hulin et Lionel Romain.
- Bulletin mensuel du Groupe d'Histoire Locale no 5 de mars 1988, article de Monique Veillon, pages 50 à 64 (sources : archives municipales série F.H.L., registres des délibérations du conseil municipal de 1935 à 1946, Le Loiret dans la guerre 1939/1945 d'Yves Durand, éditions Horvath.
- Situé à l'époque dans l'ancien petit séminaire
- Voir article Wikipédia Liste des bases de l'OTAN en France
- Bulletin mensuel du Groupe d'Histoire Locale no 12 de 1995, article de Monique Veillon et Marie-Jo Pitou, pages 35 Ă 43 (sources : archives municipales).
- Il s'agit de Suzanne Écosse.
- Deux dans l'école derrière la mairie, une dans la salle du conseil municipal, une dans l'ancienne morgue du sanatorium de l'hôpital américain.
- Deux dans l'école derrière la mairie, une dans l'ancien réfectoire de l'école, une dans la salle des fêtes.
- Une dans l'école derrière la mairie et une dans la salle des fêtes. La cantine scolaire se trouve dans l'ancienne morgue du sanatorium de l'hôpital.
- Bulletin annuel du GHL de La Chapelle-Saint-Mesmin no 21 (2004) (sources : archives municipales).
- Bulletin annuel du GHL chapellois no 5 de mars 1988, article de Reine Mothiron (sources: archives municipales).
- Il s'agit du 1er lotissement (vingt maisons) édifié sur la commune, dont le nom fait référence à la propriété homonyme (château et parc) qui existait précédemment à cet emplacement. Le lotissement voisin de La Noue verra le jour l'année suivante. L'attribution des parcelles était réservée aux personnels des entreprises Saint-Gobain, Michelin, Dessaux ou Thermor. (délibération municipale du ). La voirie et les réseaux du lotissement ne seront classés dans le domaine communal qu'en 1997 (délibération municipale du ).
- Les terrains ayant permis la construction de ce lotissement de vingt-neuf logements ont été acquis par l'entreprise Michelin et le Comité interprofessionnel pour le logement (CIL) au début des années 1950 (sources : archives communales et archives du CIL).
- Les logements de cet ensemble immobilier, approuvé par arrêté préfectoral le 23 juillet 1956, construit par le Comité Interprofessionnel du Logement et financé par l'entreprise Michelin et la SEVBB (Saint-Gobain) avec l'aide de la commune, était réservé au personnel de ces deux sociétés. Ils occupent l'emplacement de l'ancienne Ferme du Bourg qui était située rue du Four et rue de Verdun.
- A l'emplacement de cette résidence se trouvait un petit château et ses dépendances dénommé Les Pervenches datant de la fin du XIXe siècle. Les douze immeubles composés de cent vingt-neuf logements de type « économique et social » ont été bâtis par tranches successives entre 1962 et 1967 (source : délibération du conseil municipal du 16 mars 1962).
- Il s'agit d'un ensemble immobilier de trois corps de bâtiments de 92 logements (Le Parc, La Tour, Le Halage, locaux commerciaux et garages fermés). Le permis de construire a été délivré le et les travaux réceptionnés le . A cet emplacement, se dressait, au milieu d'un parc, une maison de maître construite (probablement au milieu du XIXe siècle) en moellons et toiture d'ardoise sur laquelle on débouchait par une allée bordée de vignes. Un belvédère surplombait la Loire. L'accès sur la Loire existe toujours (sources : archives municipales)
- Ensemble de trois petits immeubles de trente logements, situés de part et d'autre de la rue des Chaffaults à l'emplacement de parcelles auparavant cultivées, et réservés au moment de la construction aux personnels de l'entreprise Saint-Gobain (Archives municipales, dossier du permis de construire no 641).
- Le Levereau : nom du lieu-dit (clos des Levereaux, vignes des Levraux, les Evraux (Source : archives départementales du Loiret J269 et J 270). Cette résidence, composée de six bâtiments dont six pavillons jumelés, compte 105 logements.
- Il s'agit d'un lotissement de vingt-trois maisons dont les toits plats seront pour la majorité remplacés par des toits à double pente, en raison de problèmes d'infiltrations d'eau (source : courrier de réponse du Directeur Départemental de l'Equipement du 24 juillet 1980).
- C'est un ensemble de trois immeubles de trois à six étages composés au total de 70 appartements (permis de construire no 56.991 du ).
- En 1963, il est décidé l'expropriation d'une superficie de 4 hectares des terrains nécessaires à la réalisation d'un lotissement à usage d'habitation « afin de permettre aux personnes de condition modeste de pouvoir accéder à la propriété » (Délibération du conseil municipal du , dossiers permis de construire no 1137, 1575, 1238 et 1036). Il est composé de trois immeubles : Le petit parc (1969) 20 appartements, le bouvreuil (1975) 16 appartements, les mésanges (1968) 76 appartements, de pavillons (1965), de cinq commerces et d'un local paroissial (1972). Un petit immeuble de vingt appartements de type HLM sera ajouté à proximité afin de proposer « des logements destinés à des personnes âgées à revenus modestes » (Délibération du conseil municipal du ).
- Délibération municipale du 25 septembre 1959.
- Archives municipales
- Délibérations municipales des 16 mars 1962, 22 novembre 1963 et 30 janvier 1964.
- Délibération du conseil municipal du 28 septembre 1973.
- Délibération du conseil municipal.
- Délibération municipale du 13 mai 1982.
- Délibération municipale du .
- Arrêté du 9 août 1951 relatif aux "vins de l'Orléanais", définition du droit à l'appellation en application de la loi du 6 mais 1919 relative aux appellations d'origine, publié au JORF du 23 août 1951, p. 8990.
- Arrêté du 4 mai 1966 portant modification de la liste des cépages produisant des vins rouges et rosés figurant à l'article 2 de l'arrêté du 9 août 1951 fixant les conditions d'attribution du label "vins délimités de qualité supérieure" aux vins bénéficiant de l'appellation d'origine "vins de l'Orléanais", publié au JORF du 25 mai 1966, p. 4213.
- Délibération municipale du 20 septembre 1977.
- Site Web de la commune et Gaso « Copie archivée » (version du 4 mars 2016 sur Internet Archive). Consultation : juillet 2008.