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Ingré

Ingré est une commune française située dans le département du Loiret, en région Centre-Val de Loire.

Ingré
Ingré
Bâtiment de la mairie.
Blason de Ingré
Blason
Ingré
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Centre-Val de Loire
DĂ©partement Loiret
Arrondissement Orléans
Intercommunalité Orléans Métropole
Maire
Mandat
Christian Dumas
2020-2026
Code postal 45140
Code commune 45169
DĂ©mographie
Gentilé Ingréens[1]
Population
municipale
9 541 hab. (2020 en augmentation de 12,78 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 458 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 55′ 16″ nord, 1° 49′ 30″ est
Altitude Min. 103 m
Max. 133 m
Superficie 20,82 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Orléans
(banlieue)
Aire d'attraction Orléans
(commune du pĂ´le principal)
Élections
DĂ©partementales Canton de Saint-Jean-de-la-Ruelle
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Ingré
Liens
Site web www.ingre.fr

    IngrĂ© comptait environ 8 699 habitants en 2014. Cette commune est limitrophe des villes d'Ormes, Saran, Saint-Jean-de-la-Ruelle et La Chapelle-Saint-Mesmin.

    GĂ©ographie

    Localisation

    Carte de la commune d'Ingré et des communes limitrophes.

    La commune se trouve au centre du département, dans le Val de Loire, une des neuf régions naturelles du Loiret[2] - [3], correspondant à la partie de la vallée de la Loire située, d'amont en aval, dans les départements du Loiret, de Loir-et-Cher, d'Indre-et-Loire (région Centre-Val de Loire) et de Maine-et-Loire (région Pays de la Loire).

    Elle est situĂ©e Ă  km par la route (Ă  14 min en voiture dans des conditions normales de circulation) au nord-ouest du centre d'OrlĂ©ans, dans l'aire urbaine et l'unitĂ© urbaine d'OrlĂ©ans, en lisière de la rĂ©gion naturelle de Beauce[4].

    IngrĂ© est la deuxième commune de l'agglomĂ©ration orlĂ©anaise par sa superficie, 2 082 hectares[5].

    GĂ©ologie et relief

    Carte géologique de la commune de Ingré.
    • m2MSO : Marnes et sables de l'OrlĂ©anais (Burdigalien)
    • m2MCO : Marnes et calcaires de l'OrlĂ©anais (Burdigalien)
    $ : Carrière à ciel ouvert

    La rĂ©gion d’OrlĂ©ans se situe dans le sud du Bassin parisien, vaste cuvette composĂ©e d’un empilement de couches sĂ©dimentaires d’origines essentiellement dĂ©tritiques (issus de l’érosion d’anciennes chaĂ®nes de montagnes) et carbonatĂ©es (prĂ©cipitation de carbonate de calcium). Ces dĂ©pĂ´ts s'Ă©tagent du Trias (- 250 millions d’annĂ©es) au Pliocène (- 23 millions d’annĂ©es) et se font surtout en contexte marin, mais aussi en milieu lacustre. Les successions de pĂ©riodes glaciaires et interglaciaires au Quaternaire aboutissent Ă  la configuration gĂ©omorphologique actuelle : altĂ©ration plus ou moins profonde des roches en place, terrasses alluviales anciennes perchĂ©es sur les plateaux et incision de la vallĂ©e actuelle de la Loire[6] - [7].

    Les calcaires de Beauce, qui constituent le socle du territoire communal, se forment Ă  l'Aquitanien (de - 23 Ă  - 20,5 millions d’annĂ©es). Leur partie supĂ©rieure, les marnes et calcaires de l’OrlĂ©anais (m2MCO), occupe le sud-est de la commune et une partie centrale[8]. Les marnes et sables de l’OrlĂ©anais (m2MSO), premiers dĂ©pĂ´ts burdigaliens (de – 20,44 Ă  – 15,97 millions d'annĂ©es) recouvrant les calcaires de Beauce, occupent l'ouest de la commune ainsi que des langues de territoire Ă  l'est. Ces sables sont essentiellement composĂ©s de grains de quartz Ă©moussĂ©s, accompagnĂ©s de feldspaths kaolinisĂ©s et friables, de silex Ă  patine noire et de graviers calcaires particulièrement frĂ©quents Ă  la base de la formation[9] - [8].

    FragmentĂ©s et fissurĂ©s, les calcaires peuvent ĂŞtre le siège de phĂ©nomènes karstiques. Les circulations prĂ©fĂ©rentielles d’eaux souterraines Ă©rodent ces calcaires en profondeur et entraĂ®nent la formation de dĂ©pressions, gouffre ou dolines. Les manifestations en surface de ces fragilitĂ©s ne sont pas rares dans la rĂ©gion orlĂ©anaise. 24 cavitĂ©s ont Ă©tĂ© inventoriĂ©es par le service rĂ©gional Centre du BRGM sur la commune, en octobre 2003 : 20 dolines, trois ouvrages civils et une cave (dĂ©pressions circulaires ou elliptiques liĂ©e Ă  l'activitĂ© karstique)[10].

    Le territoire communal est relativement plat puisque la dénivelée maximale est de 30 mètres. L'altitude du territoire varie en effet de 103 mètres à 133 mètres[11] - [12].

    Climat

    Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1970-2000

    - Moyenne annuelle de température : 10,8 °C
    - Nombre de jours avec une température inférieure à -5°C : 3,3 j
    - Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C : 5,1 j
    - Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,1 °C
    - Cumuls annuels de précipitation : 677 mm
    - Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,1 j
    - Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,4 j

    La commune bĂ©nĂ©ficie d’un climat « ocĂ©anique dĂ©gradĂ© des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats en France dĂ©finie en 2010. Ce type affecte l’ensemble du Bassin parisien avec une extension vers le sud, dont la totalitĂ© des communes du Loiret. Le climat reste ocĂ©anique mais avec de belles dĂ©gradations. Les tempĂ©ratures sont intermĂ©diaires et les prĂ©cipitations sont faibles (moins de 700 mm de cumul annuel), surtout en Ă©tĂ©, mais les pluies tombent en moyenne sur 12 jours en janvier et sur 8 en juillet, valeurs moyennes rapportĂ©es Ă  l’ensemble français. La variabilitĂ© interannuelle des prĂ©cipitations est minimale tandis que celle des tempĂ©ratures est Ă©levĂ©e[13].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir cette typologie comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent aux donnĂ©es mensuelles sur la normale 1971-2000. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-contre[13]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis Ă©voluer. Cette Ă©volution peut ĂŞtre constatĂ©e sur la station mĂ©tĂ©orologique historique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, OrlĂ©ans-Bricy, qui se trouve Ă  9,50 km Ă  vol d'oiseau[14], oĂą la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[15], Ă  11,2 °C pour 1981-2010[16], puis Ă  11,7 °C pour 1991-2020[17].

    Urbanisme

    Typologie

    IngrĂ© est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 2] - [18] - [19] - [20]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine d'OrlĂ©ans, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 19 communes[21] et 282 269 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[22] - [23].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'OrlĂ©ans, dont elle est une commune du pĂ´le principal[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 136 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 200 000 Ă  moins de 700 000 habitants[24] - [25].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (73,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (46,5 %), zones urbanisées (24,3 %), zones agricoles hétérogènes (13,9 %), forêts (7,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,5 %), prairies (0,1 %)[26].

    L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    • Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
      Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
    • Carte orthophotographique de la commune en 2016.
      Carte orthophotographique de la commune en 2016.

    Quartiers

    La commune est divisée en sept quartiers principaux : Les Bas-Champs, La Bigottière, Le Bourg, Coutes, Villeneuve, Le Grand-Orme, Montabuzard.

    Routes et transports

    Réseau routier principal de la commune d'Ingré (avec indication du trafic routier 2014).

    Réseau routier et accès autoroutiers

    Les routes départementales 602, 802 et 2157 traversent le territoire de la commune.

    Ingré est traversé par deux autoroutes : l'A10 reliant Paris à Orléans et le début de l'A71 reliant Orléans à Clermont-Ferrand. La ville est accessible par les sorties suivantes :

    • par la tangentielle d'OrlĂ©ans par les sorties : D 2157 (Le Mans, Saint-Jean-de-la-Ruelle-centre, IngrĂ©) et D 602 (Saran, IngrĂ©) ;
    • par l'A71 : sortie 1 (OrlĂ©ans-centre) ;
    • par l'A10 : sortie 14 (OrlĂ©ans-Nord).

    Transports en commun

    La commune est desservie par les transports en commun de deux réseaux :

    La ligne B du tramway d'OrlĂ©ans traverse le territoire d'IngrĂ© sur environ 500 m, toutefois, aucune station n'y est implantĂ©e. Il faut se rendre Ă  La Chapelle-Saint-Mesmin ou Ă  Saint-Jean-de-la-Ruelle pour l'emprunter.

    Infrastructures ferroviaires

    La gare de Villeneuve-d'Ingré est située sur le territoire de la commune.

    Risques majeurs

    La commune d'Ingré est vulnérable à différents aléas naturels : climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), mouvements de terrains ou sismique (sismicité très faible). Elle est également exposée à un risque technologique : le risque de transport de matières dangereuses[27]. Entre 1989 et 2019, huit arrêtés ministériels ayant porté reconnaissance de catastrophe naturelle ont été pris pour le territoire de la commune : deux pour des inondations et coulées de boues et six pour des mouvements de terrains[28].

    Risques naturels

    Le territoire de la commune peut être concerné par un risque d'effondrement de cavités souterraines non connues. Une cartographie départementale de l'inventaire des cavités souterraines et des désordres de surface a été réalisée. Il a été recensé sur la commune plusieurs effondrements de cavités[29].

    Par ailleurs, le sol du territoire communal peut faire l'objet de mouvements de terrain liés à la sécheresse. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[30]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. Celui-ci a particulièrement affecté le Loiret après la canicule de l'été 2003. Une grande partie du territoire de la commune est soumise à un aléa « fort » face à ce risque, selon l'échelle définie par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM)[31].

    Depuis le , la France dispose d’un nouveau zonage sismique divisant le territoire national en cinq zones de sismicité croissante[32]. La commune, à l’instar de l’ensemble du département, est concernée par un risque très faible[28].

    Risques technologiques

    La commune est exposée au risque de transport de matières dangereuses, en raison du passage sur son territoire d'un gazoduc et d'un oléoduc exploité par la société Trapil[33], d'une ligne de transport ferroviaire et d'itinéraires routiers structurants supportant un fort trafic (l'autoroute A10 et l'autoroute A19)[27] - [34].

    Toponymie

    Les mentions ultérieures sont nombreuses : Ungregium en 22 mars 1132[35], Ingré en mars 1307[36], Ingré en juin 1314[37], Ingré au bailliage d’Orléans en mars 1318[38], Estienne Nicolay, d’Ingré, octobre 1354[39], Ingré en octobre 1391[40], Ingré en novembre 1394[41], Perrin Macias en laboureur de vignes à Ingré en juillet 1411[42], Pierre Richard vigneron d’Ingré lez Orlians en avril 1486[43], Ingré en 1740[44] - [45].

    Le toponyme est dérivé, selon le toponymiste Denis Jeanson, du bas latin Ingariacus, issu du nom Ingarius, une personne d’origine germanique, suivi du suffixe acus[45]. Selon Jean-Marie Cassagnes et Mariola Korsak, il s’agirait plutôt d’un Ingrad, un Franc qui aurait possédé là un vaste domaine agricole au 1er millénaire. Celui-ci aurait laissé son nom au village de cabanes dans lequel vivaient les ouvriers qui travaillaient sur son exploitation. Le propriétaire des lieux peut être arrivé vers le Ve – VIe siècle au moment des grandes invasions, ou avoir émigré vers le IIIe – IVe siècle à une époque où les gouverneurs des provinces de l'Empire encourageaient les non-romains à venir défricher et exploiter de nouvelles terres[46]. Une autre hypothèse ferait dériver le toponyme de Uni Gradus, mentionné dans un acte daté du cédant ce fief appartenant à Hugues le Grand, duc des Francs à l'abbaye de Chartres (Fiscum nostrum en vocabulo Uno Gradum le 19 juin 946[47] puis Illum fiscum cui Uni Gradus vocabulum le 17 avril 1048[48])

    Histoire

    Des fouilles archĂ©ologiques ont rĂ©vĂ©lĂ© les premières traces d'habitation du NĂ©olithique datant de 10 000 ans avant JĂ©sus-Christ ainsi que des vestiges gallo-romains sur le site de la commune.

    Sous le règne de Philippe Auguste, l'évêque de Chartres fait d'Ingré l'une de ses quatre grandes prévôtés et il en reste ainsi jusqu'à la Révolution française de 1789. On y cultive le vin essentiellement pour en faire le célèbre vinaigre d'Orléans. Les terres de cette région peu favorables aux grands crus ont malgré elles permis de confectionner un vinaigre reconnu comme l'un des meilleurs de France.

    HĂ©raldique

    Blason d'Ingré

    Les armes d’Ingré se blasonnent ainsi :

    Écartelé au premier de gueules à une gerbe d'or liée de même ; au deuxième d'or à deux ceps de vigne de sinople passés en sautoir fruités de pourpre ; au troisième d'or à un pommier arraché de sinople fruité du champ ; au quatrième de gueules à une lyre d'or[49].

    Nouvelle organisation territoriale

    Le dĂ©cret de l'AssemblĂ©e Nationale du dĂ©crète « il y aura une municipalitĂ© dans chaque ville, bourg, paroisse ou communautĂ© de campagne »[50]. En 1790, dans le cadre de la crĂ©ation des dĂ©partements, le Loiret compte alors 367 municipalitĂ©s, rattachĂ©es Ă  59 cantons et 7 districts[51]. La municipalitĂ© d'IngrĂ© est rattachĂ©e au canton de IngrĂ© et au district d'OrlĂ©ans[52]. Le terme « commune », au sens de l’administration territoriale actuelle, est imposĂ© par le dĂ©cret de la Convention nationale du 10 brumaire an II () : « La Convention nationale, sur la proposition d’un membre, dĂ©crète que toutes les dĂ©nominations de ville, bourg ou village sont supprimĂ©es et que celle de commune leur est substituĂ©e »[53]. Ainsi la municipalitĂ© d'IngrĂ© devient formellement « commune d'IngrĂ© » en 1793[52].

    Les cantons sont supprimés, en tant que découpage administratif, par une loi du , et ne conservent qu'un rôle électoral, permettant l’élection des électeurs du second degré chargés de désigner les députés[54] - [55]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, considérés comme des rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquièrent dès lors plus d'importance en retrouvant une fonction administrative[54]. Enfin, sous le Consulat, un redécoupage territorial visant à réduire le nombre de justices de paix ramène le nombre de cantons dans le Loiret de 58 à 31[Note 4] - [56]. Ingré est alors rattachée au canton Ingré et à l'Arrondissement d'Orléans par arrêté du 9 vendémiaire an X ()[57] - [52] - [58]. En 1806, la commune est rattachée au canton d'Orléans-Nord-Ouest, un canton nouveau formé entre autres des communes de l'ancien canton d'Ingré[59]. Cette organisation va rester inchangée jusqu'en 1973 où la commune est rattachée au canton de Saint-Jean-de-la-Ruelle[60] puis en 1982 où elle est rattachée au nouveau canton d'Ingré[61].

    Politique et administration

    DĂ©coupage territorial

    La commune d'Ingré est membre de l'intercommunalité Orléans Métropole[62], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Orléans. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux qui sont, en 2020 : le Syndicat mixte aménagement desserte aérienne de l'Ouest du Loiret (SMAEDAOL), le Syndicat mixte des bassins versants de la Bionne et du Cens et le Syndicat mixte d'améngament hydraulique (SMAH) du bassin de la Retrêve et de son affluent le ruisseau du Renard[63].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement d'Orléans, au département du Loiret et à la région Centre-Val de Loire[62]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Saint-Jean-de-la-Ruelle pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[62], et de la deuxième circonscription du Loiret pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[64].

    Élections de 2020

    TĂŞte de listeSuffragesPourcentageCMCC
    Christian Dumas1 66455,4 %232
    Guillem Leroux1 34044,6 %61

    Le conseil municipal d'IngrĂ©, commune de plus de 1 000 habitants, est Ă©lu au scrutin proportionnel de liste Ă  deux tours (sans aucune modification possible de la liste)[65], pour un mandat de six ans renouvelable[66]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges Ă  pourvoir lors des Ă©lections municipales de 2020 est de 29[67]. Les 29 conseillers municipaux sont Ă©lus au premier tour avec un taux de participation de 46,1 %, se rĂ©partissant en vingt-trois issus de la liste conduite par Christian Dumas (PS) et six de la liste conduite par Guillem Leroux (DVC)[68].

    Dans les communes 1 000 habitants et plus, les conseillers sont Ă©lus au suffrage direct Ă  la fois pour un mandat de conseiller municipal et pour un mandat de conseiller communautaire[69]. Les 3 sièges attribuĂ©s Ă  la commune au sein d'OrlĂ©ans MĂ©tropole sont Ă©lus dès le premier tour : deux issus de la liste menĂ©e par Christian Dumas et un sur la liste menĂ©e par Guillem Leroux[68].

    Chronologie des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1790 Jean Barthélemi Chevrier Curé, premier maire d'Ingré
    1963 1983 Lucien Feuillâtre Garagiste
    1983 1995 Lionel Boutrouche Agent de direction
    juin 1995 mars 2001 Guy Durand[70] (1936-2009) PS Ingénieur EDF
    mars 2001 mars 2008 Christian Durox UDF
    mars 2008 En cours Christian Dumas[71] - [72] PS Cadre de la fonction publique
    Les données manquantes sont à compléter.

    Politique de développement durable

    La ville a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2012[73].

    La ville possède le label Ville fleurie ; deux fleurs lui ont été attribuées par le conseil national des villes et villages fleuris de France dans le cadre du concours des villes et villages fleuris[74].

    Jumelages

    Équipements et services publics

    Enseignement

    Le lycée Maurice-Genevoix.

    Ingré est situé dans l'académie d'Orléans-Tours et dans la circonscription d'Orléans Nord-Ouest. La commune possède deux écoles maternelles, deux écoles primaires, un collège et deux lycées[76] :

    • Écoles maternelles publiques Moulin-Choix et Émilie-Carles ;
    • Écoles primaires publiques Moulin-Choix et Victor-Hugo ;
    • Collège Montabuzard ;
    • LycĂ©e d'enseignement gĂ©nĂ©ral et technologique Maurice-Genevoix ; une annexe du lycĂ©e du MarĂ©chal-Leclerc de Saint-Jean-de-la-Ruelle est implantĂ©e sur la commune.

    Eau potable

    Le service public d’eau potable est une compétence obligatoire des communes depuis l’adoption de la loi du 30 décembre 2006 sur l’eau et les milieux aquatiques[77]. La commune assurait jusqu'au la production et la distribution de l'eau potable sur le territoire communal[78]. La gestion de l’eau étant une compétence obligatoire des communautés urbaines[79] et des métropoles[80], la communauté urbaine Orléans Métropole s'est substituée à la commune pour la mise en œuvre du service public d'eau potable lors de la transformation de la communauté d'agglomération Val de Loire en communauté urbaine le , puis c'est la métropole Orléans Métropole le qui a pris cette compétence. La ville de Ingré est alimentée en eau potable par deux forages pompant l'eau dans la nappe souterraine des calcaires de Beauce : le forage de Villeneuve, mis en service en 1982 et le forage de Montabuzard, mis en service en 1946[81].

    Eaux usées

    La compétence assainissement, qui recouvre obligatoirement la collecte, le transport et l’épuration des eaux usées, l’élimination des boues produites, ainsi que le contrôle des raccordements aux réseaux publics de collecte[82], est assurée depuis le par la Communauté de l'Agglomération Orléans Val de Loire, puis le par la communauté urbaine et enfin depuis le par Orléans Métropole[83].

    Depuis le , OrlĂ©ans MĂ©tropole exploite en rĂ©gie directe les rĂ©seaux et ouvrages d'assainissement de 10 communes du territoire mĂ©tropolitain dont IngrĂ© et d'une partie d'OrlĂ©ans[84]. Le rĂ©seau comprend un rĂ©seau unitaire (eaux usĂ©es + eaux pluviales) de 9 299 ml, un rĂ©seau sĂ©paratif eaux usĂ©es de 39 820 ml et un rĂ©seau d'eaux pluviales de 21 681 ml. Sur la commune, on compte 7 stations de relevage pour les eaux usĂ©es[83]. Ces stations peuvent contenir de une Ă  quatre pompes dont les puissances peuvent varier de 1,3 kW Ă  140 kW (soit de l/s Ă  450 l/s)[85].

    Un zonage d'assainissement, qui dĂ©limite les zones d'assainissement collectif, les zones d'assainissement non collectif et le zonage pluvial[86] a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par l’AgglO et a Ă©tĂ© approuvĂ© par dĂ©libĂ©ration du conseil de communautĂ© du [87]. La commune est raccordĂ©e Ă  la station d'Ă©puration de La Chapelle-Saint-Mesmin[88]. Cet Ă©quipement, dont la capacitĂ© est de 350 000 EH, le plus important sur le territoire d'OrlĂ©ans MĂ©tropole, a Ă©tĂ© mis en service le [89] et son exploitation est assurĂ©e depuis par VĂ©olia[84].

    Gestion des déchets

    Sites de collecte, de traitement et de valorisation des déchets de la communauté urbaine d'Orléans Métropole, avec localisation de la commune d'Ingré.

    La collecte, le traitement et la valorisation des déchets est une compétence exclusive de la communauté urbaine Orléans Métropole depuis 2000 (l'intercommunalité était alors communauté de communes). La collecte des déchets ménagers (résiduels[Note 5] et multimatériaux) est effectuée en porte-à-porte sur toutes les communes de la communauté urbaine. Un réseau de six déchèteries accueille les encombrants et autres déchets spécifiques (déchets verts, déchets dangereux, gravats, cartons…)[90].

    Une unité de traitement permettant la valorisation énergétique (l’incinération des déchets ménagers résiduels) et la valorisation matière des autres déchets (corps creux, corps plats et multimatériaux) est en service sur la commune de Saran depuis 1996. Elle est exploitée par la société ORVADE, filiale du groupe Veolia[91].

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[92]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[93].

    En 2020, la commune comptait 9 541 habitants[Note 6], en augmentation de 12,78 % par rapport Ă  2014 (Loiret : +1,88 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 8002 9052 8712 9592 9052 7802 7672 7142 665
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 5752 6512 6102 5292 5662 5032 5322 4112 300
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 2762 2592 1912 0022 0021 9722 1292 1752 431
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    3 2113 9734 5055 2215 8807 4507 8957 9727 885
    2014 2019 2020 - - - - - -
    8 4609 4829 541------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[94] puis Insee Ă  partir de 2006[95].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Ingré est le siège de la chambre régionale de commerce et d'industrie Centre[96].

    Les zones d'activité commerciale (ZAC) de la commune sont, au nord, la ZAC des Varannes, de Muids et au sud, le pôle d'activités Ingré - Saint-Jean-de-la-Ruelle. Depuis 2014, la ZAC des Guettes, au nord-est de la commune, s'étend le long de l'autoroute A10.

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2010, le revenu fiscal mĂ©dian par mĂ©nage Ă©tait de 36 779 â‚¬[97].

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine bâti

    L'Ă©glise Saint-Loup.

    Manifestations

    • La fĂŞte de la Saint-Loup, en septembre, brocante et fĂŞte foraine ;
    • Les Musicales d'IngrĂ© sont un festival de musique se dĂ©roulant de manière annuelle en mars depuis 2003 ;
    • Les Bouquinales, en dĂ©cembre, festival du livre ;

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. La suppression d'un canton d'Orléans par la loi du 8 pluviôse an IX (17 février 1800) avait ramené le nombre de cantons initial de 59 à 58
    5. Les déchets ménagers résiduels comprennent les déchets obtenus après extraction des autres fractions, valorisables, de déchets.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

    Références

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    Voir aussi

    Ouvrages

    • Louis Marie Prudhomme, Dictionnaire gĂ©ographique et mĂ©thodique de la RĂ©publique française en 120 dĂ©partements, volume 1, Paris, Louis Marie Prudhomme, , 673 p. (lire en ligne).
    • Camille Bloch, Cahiers de dolĂ©ances du bailliage d'OrlĂ©ans pour les États gĂ©nĂ©raux de 1789 - tome 1, OrlĂ©ans, Ministère de l'Instruction publique, (lire en ligne)
    • Camille Bloch, Cahiers de dolĂ©ances du bailliage d'OrlĂ©ans pour les États gĂ©nĂ©raux de 1789 - tome 2, OrlĂ©ans, Ministère de l'Instruction publique, (lire en ligne)
    • Collectif, Loiret : un dĂ©partement Ă  l'Ă©lĂ©gance naturelle, Paris, Christine Bonneton, , 319 p. (ISBN 978-2-86253-234-9)
    • AbbĂ© Patron, DĂ©partement du Loiret : Dictionnaire des communes, Paris, ComĂ©dit, 1991, rĂ©Ă©dition de 1870, 511 p. (ISBN 978-2-909112-01-5 et 2-909112-01-2)
    • Claude Motte, Isabelle SĂ©guy & Christine ThĂ©rĂ©, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes d’hier, communes d’aujourd’hui : Les communes de la France mĂ©tropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire d’histoire administrative, Paris, Institut National d’Études DĂ©mographiques,, , 408 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4, lire en ligne)

    Rapports

    • Rapport 2015 sur le prix et la qualitĂ© du service public d'assainissement (lire en ligne)
    • Les services publics d'eau et d'assainissement (lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

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