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Centrale nucléaire de Golfech

La centrale nuclĂ©aire de Golfech est implantĂ©e dans la commune de Golfech dans le dĂ©partement du Tarn-et-Garonne en rĂ©gion Occitanie, en bordure de la Garonne et en aval du confluent du Tarn entre Toulouse (75 km en amont), Agen (20 km en aval), Montauban (40 km Ă  l'ouest) et Valence d'Agen (Ă  2,5 km du centre-ville). Elle produit de l'Ă©lectricitĂ© Ă  partir de l'Ă©nergie dĂ©gagĂ©e par la fission nuclĂ©aire de l'uranium.

Centrale nucléaire de Golfech
La centrale nucléaire de Golfech vue d'Auvillar, une commune voisine.
Administration
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Commune
Coordonnées
44° 06′ 24″ N, 0° 50′ 43″ E
Opérateur
Construction

1982 (tranche 1)

1984 (tranche 2)
Mise en service

1991 (tranche 1)

1994 (tranche 2)
Statut
en fonction
Direction
Cyril Hisbacq[1]
RĂ©acteurs
Fournisseurs
Type
RĂ©acteurs actifs
2 x 1 310 MW
Puissance nominale
2 620 MW
Production d’électricité
Production annuelle
17,05 TWh (2019)[2] - [3]
Facteur de charge
74,3 % (2019)
85,0 % (jusqu'en 2019)[4]
Production moyenne
17,65 TWh (2014-2019)
Production totale
485,79 TWh (fin 2019)

Carte

Présentation

Le CNPE (centre nuclĂ©aire de production d'Ă©lectricitĂ©) de Golfech, d'une superficie de 200 hectares[5], possède deux tranches nuclĂ©aires. Chaque tranche est Ă©quipĂ©e d'un rĂ©acteur nuclĂ©aire Ă  eau pressurisĂ©e (REP) de 1 310 MW de palier P'4. Elles ont Ă©tĂ© mises en service respectivement en 1991 et 1994[6]. La centrale est Ă©quipĂ©e de deux tours aĂ©rorĂ©frigĂ©rantes (une pour chaque tranche) qui assurent un circuit de refroidissement semi-fermĂ© pour chacune des unitĂ©s de production. Ces tours de refroidissement sont les plus hautes d'Europe (178,5 mètres de haut). Le pompage en Garonne sert Ă  compenser l'Ă©vaporation des aĂ©rorĂ©frigerants (le panache de vapeur d'eau) et Ă  refroidir des circuits auxiliaires de sĂ»retĂ© ou de support Ă  la production.

En 2019, le site a produit 17 TWh, ce qui correspond environ Ă  50% de la consommation de l'Occitanie. La centrale de Golfech emploie environ 1 020 personnes quotidiennement (770 salariĂ©s EDF et 250 prestataires)[7].

Caractéristiques des réacteurs

Les deux réacteurs de la centrale nucléaire de Golfech sont des réacteurs à eau pressurisée (REP) modèles du palier P'4, de même que les réacteurs des centrales nucléaires françaises de Belleville (1 et 2), Cattenom (1,2 3 et 4), Nogent (1 et 2) et Penly (1 et 2).

Les caractéristiques des réacteurs en service sont les suivantes[6] - [8] :

Nom du réacteurModèleCapacité (MW)ExploitantConstructeurDébut constr.1re divergenceRaccord. au réseauMise en service comm.1re visite décennale(début)2e visite décennale 3e visite décennale

(début)

Thermique (MWt)brute (MWe)Nette (MWe)
Golfech-1[2] P'4 REP 1300381713631310EDFFramatome17 nov 198224 avril 19907 juin 19901er février 199123 mars 200124 mars 2012 au 22 juillet 2012[9] 25 février 2022[10]
Golfech-2[3] P'4 REP 1300381713631310EDFFramatome1er octobre 198421 mai 199318 juin 19934 mars 199412 juin 200426 avril 2014 au 13 juillet 2014[11]

Histoire

1965 : annonce du premier projet

En 1965, le préfet de la région Midi-Pyrénées annonce officiellement un projet de centrale électronucléaire près de Malause (Tarn-et-Garonne). EDF entame alors des démarches pour assurer l'acquisition des terres nécessaires. En 1967, une commission d'enquête reconnaît d'utilité publique le premier projet d'une centrale nucléaire de 2 réacteurs de 800 MW de type UNGG à Golfech. En 1968 débutent les travaux de la centrale hydroélectrique de Malause.

La baisse du prix du pétrole, et un conflit opposant le CEA à EDF à propos du choix entre les filières nucléaires graphite-gaz et eau sous pression, feront qu'aucun nouveau projet de centrale nucléaire ne sera décidé entre 1967 et 1969. Après le départ de De Gaulle en 1969, la filière française graphite-gaz maîtrisée par le CEA est abandonnée, ce qui entraîne l'abandon du premier projet de centrale nucléaire de Golfech.

1973 : annonce du second projet

En fĂ©vrier 1973 est inaugurĂ©e la centrale hydroĂ©lectrique d'une puissance de 69 MW sur la Garonne. Le directeur rĂ©gional d'EDF annonce que la centrale nuclĂ©aire sera construite Ă  l'horizon 1985.

Le 2 novembre 1974, un document du ministère de la qualité de vie confirme le choix de Golfech pour l'implantation d'une centrale. Le ministère de l'industrie demande aux préfets de région de saisir les bureaux des assemblées concernées pour consultation.

Le 1er juin 1975, un rĂ©fĂ©rendum organisĂ© par les cantons de Valence-d'Agen et d'Auvillar se prononce Ă  83 % contre l'implantation de la centrale de Golfech (4 177 voix contre sur 5 028 exprimĂ©es).

En avril 1978, le conseil régional de Midi-Pyrénées se prononce contre l'implantation de la centrale de Golfech à l'unanimité moins deux abstentions.

En dĂ©cembre 1978, EDF prĂ©cise que Golfech est le site dĂ©finitivement retenu pour la rĂ©gion Midi-PyrĂ©nĂ©es et qu'il comprendra 4 rĂ©acteurs Ă  eau pressurisĂ©e de 1 300 MW.

En janvier 1979, le parti communiste se prononce contre la centrale de Golfech en raison du caractère antidémocratique du projet. Toujours en janvier, le conseil général de Tarn-et-Garonne se prononce contre le projet à 21 voix contre, 2 voix pour, 4 abstentions.

En juin 1979, le Parti socialiste de Lot-et-Garonne rejoint ses camarades du PS de Tarn-et-Garonne pour dire non Ă  la centrale de Golfech, avec le MRG, le PSU, la LCR, la CFDT, la FEN, la Ligue des droits de l'homme, etc.

Le 17 juin 1979, 5 000 marcheurs, Ă©lus en tĂŞte, se rendent sur le site de la future centrale pour effectuer un lâcher de ballons, dĂ©montrant l'Ă©ventuelle propagation jusqu'en Espagne d'un nuage radioactif.

Le 12 octobre 1979, 9 maires refusent d'accueillir le dossier de l'enquête d'utilité publique du projet Golfech.

En novembre 1979, le PC se prononce pour la centrale nucléaire de Golfech car la région est « à la limite de la catastrophe au point de vue des ressources énergétiques ».

1980 : enquête d'utilité publique

En 1980, la commission d'enquĂŞte d'utilitĂ© publique rend un avis favorable Ă  la construction des 4 rĂ©acteurs, et une pĂ©tition rĂ©unit 30 000 signatures contre le projet.

Les 26, 27 et 28 septembre 1980, 10 000 personnes se rendent sur le site du projet Ă  l'initiative du ComitĂ© antinuclĂ©aire (CAN) de Golfech.

1981 : élection de François Mitterrand

En février 1981, Jean Glavany (PS) assure par un courrier au CAN de Golfech que le site ne sera pas ouvert sans un vaste débat sur le recours au nucléaire. Le CAN de Golfech appelle alors à voter François Mitterrand à l'élection présidentielle de 1981. Après son élection, l'abandon du projet nucléaire de Plogoff est annoncé, ainsi que l'arrêt de 14 sites ouverts. Golfech n'est que simplement suspendu momentanément par le nouveau gouvernement, malgré cela, les travaux d'EDF continuent sur le site.

En octobre 1981, 4 000 personnes marchent sur le site en chantier. L'opposition avec les forces de l'ordre donne lieu Ă  de violents affrontements. En novembre, une nouvelle marche rĂ©unit de 4 Ă  7 000 personnes et donne lieu Ă  de longs et violents affrontements avec 2 000 CRS, gardes mobiles ou gendarmes et une dizaine de pronuclĂ©aires.

1989 : occupation d'une tour

Après la catastrophe de Tchernobyl en 1986, le mouvement antinucléaire se réveille. La nouvelle coordination Stop Golfech, créée à l'occasion de l'occupation d'une tour aéroréfrigérante de la centrale par 5 activistes pendant 5 jours en 1989, tente de bloquer le démarrage de la centrale.

1990 : mise en route du premier réacteur

La mise en route du réacteur no 1 (1re divergence) a finalement lieu le 24 avril 1990.

1993 : mise en route du second réacteur

La mise en route du réacteur no 2 (1re divergence) a lieu le 21 mai 1993 à 18h13.

1993 Ă  aujourd'hui

Actuellement, la centrale nucléaire de Golfech comprend deux réacteurs bien que le site ait été étudié et conçu pour l'implantation de 4 réacteurs.

  • Entre avril et juillet 2014, lors de la deuxième visite dĂ©cennale de l'unitĂ© de production numĂ©ro 2, l'alternateur de cette dernière a subi un « rebobinage », c'est-Ă -dire que les 168 barres qui composent le stator (partie fixe qui forme, avec le rotor, l'alternateur) vont ĂŞtre changĂ©es[15].
  • Le jeudi 30 octobre 2014 vers 21 heures, un drone non identifiĂ© a Ă©tĂ© repĂ©rĂ© par les gendarmes du peloton spĂ©cialisĂ© de surveillance de la Gendarmerie (P.S.P.G.) en train de survoler le site nuclĂ©aire. Il est finalement parti en direction du dĂ©partement de Lot-et-Garonne[16]. MĂŞme Ă©vènement le mercredi 12 novembre, oĂą cette fois-ci deux drones ont survolĂ© la centrale par plusieurs passages de 21 heures Ă  23 heures[17].

Communication et prévention

La communication de l'industrie nucléaire se bat essentiellement sur les arguments d'un risque non significatif d'accident majeur, d'un impact environnemental relativement faible, et de l'inéluctabilité de la présence de centrales nucléaires au travers du monde.

Commission locale d'information (CLI)

La Commission locale d'information nucléaire de Golfech (CLI) date de 1982. Ces commissions techniques sont relatives à la protection des populations pour l'une et au suivi du fonctionnement et de l'impact de la centrale pour l'autre. La CLI est une organisation mise en place par les autorités locales. En 2011, son Président est le maire de Golfech, Alexis Calafat. La CLI compte des membres venant de divers milieux. Depuis 2017, le conseiller départemental Mathieu ALBUGUES préside la Commission locale d'information nucléaire de Golfech.

Plan particulier d'intervention

Dans le cas particulier oĂą un accident nuclĂ©aire se produirait, il existe Ă  Golfech un plan particulier d'intervention (PPI), qui prĂ©voit une Ă©vacuation dans un pĂ©rimètre de 10 kilomètres, alors que l'Ă©vacuation sur un pĂ©rimètre de 20 km s'est rĂ©vĂ©lĂ©e ĂŞtre insuffisante lors de l'accident de Fukushima[18].

Exercices de sûreté

Afin de parer Ă  toute Ă©ventualitĂ© d'accident nuclĂ©aire, des exercices de sĂ»retĂ© sont organisĂ©s sur un rythme quinquennal. L'exercice n'est pas effectuĂ© avec les 20 000 habitants des 31 communes concernĂ©es par les 10 kilomètres du plan particulier d'intervention (PPI), pour des raisons pratiques[19].

L'exercice de sûreté de 2008 a notamment concerné l'automate d'appel des populations du périmètre des deux kilomètres, périmètre à protéger rapidement, et l'évacuation des personnes de ce périmètre (400 foyers). Par ailleurs, la population abonnée à une ligne fixe de téléphone (hors dégroupage et téléphones portables et liste rouge) est avertie par téléphone au travers d'un système d'appel des populations en phase réflexe (système SARRPE), déclenché depuis la centrale nucléaire, ou à défaut depuis l'astreinte nationale EDF à travers le réseau internet. Cependant, le téléphone ne peut sonner que si une communication n'est pas déjà en cours et si le réseau téléphonique (voire électrique) n'est pas défaillant. Selon les statistiques d'EDF de 2008, en situation de fonctionnement, l'automate d'appel peut toucher 70 % des foyers situés sur le périmètre[20]. Le système permet d'effectuer jusqu'à deux appels par foyer en moins d'une heure. Les populations non référencées en tant que foyer, comme les salariés itinérants par exemple, n'entrent pas dans la statistique. Le cas échéant, toute la population est avertie au travers des sirènes.

Zone d'impact d'un accident

Dans l'hypothèse d'un accident nucléaire où la centrale libérerait un nuage radioactif dans l'atmosphère, les zones impactées dépendraient du vent et de la pluie. Le vent le plus fréquent est le vent Bordeaux-Toulouse (43 % des cas et 59 % des cas de situation pluvieuse). Dans cette configuration, les villes de Montauban, Castelsarrasin, Toulouse, Narbonne et Perpignan seraient atteintes. Le temps nécessaire au nuage pour atteindre Toulouse est estimé dans 70 % des cas à plus de trois heures. Toutefois, la ville de Toulouse ne pourrait pas être évacuée, d'une part en raison des embouteillages qui y bloquent fréquemment la circulation, et d'autre part en raison de la panique vraisemblablement générée par l'évacuation d'une grande ville[21].

Impact des rejets dans la Garonne

Lorsque la centrale fonctionne, les effluents radioactifs liquides proviennent du circuit primaire de la centrale nucléaire et des circuits annexes nucléaires. Les principaux rejets radioactifs liquides sont constitués par du tritium, du carbone 14, des iodes et d’autres produits de fission. La totalité de ces effluents est collectée, puis traitée, pour retenir l’essentiel de la radioactivité. Les effluents sont ensuite acheminés vers des réservoirs d’entreposage où ils sont analysés, sur le plan radioactif et sur le plan chimique, avant d’être rejetés selon la réglementation.

L'impact thermique de la centrale est limité par l'utilisation d'un circuit de réfrigération semi-fermé équipé de tours aéroréfrigérantes. La réglementation de l'arrêté de 18 septembre 2006 impose un échauffement maximum de 1,25 °C du 1er juin au 30 septembre, de 2 °C le reste de l'année.

Les circuits de refroidissement de la centrale de Golfech sont confrontés à la problématique des amibes. Ces micro-organismes, dont quelques espèces seulement sont potentiellement dangereuses pour la santé, sont naturellement présentes dans l'eau de la Garonne utilisée pour le refroidissement de la centrale. Les amibes peuvent trouver un biotope favorable dans les eaux tièdes. Afin de contrôler cette population de micro-organismes en période d'été, le circuit de réfrigération fait l'objet d'un traitement saisonnier à la mono-chloramine.

Selon les associations opposées à l'énergie nucléaire, les rejets liquides de la centrale de Golfech posent également la question de la qualité de l'eau pompée dans la Garonne pour l'irrigation et de l'eau courante. Ces rejets peuvent notamment contenir de l'iode 131 (289 becquerels/litre en 2003). Ces rejets conduisent également au réchauffement de la Garonne[22].

Depuis le , et comme l’ensemble des autres acteurs du nucléaire en France (CEA, ANDRA, Marine nationale…), la centrale de Golfech transmet les résultats de sa surveillance de l’environnement au réseau national de mesures de la radioactivité dans l’environnement, réseau mis en place par l’IRSN. L’ensemble de ces données sont disponibles sur le site internet www.mesure-radioactivite.fr.

Emplois et formation

En 2020, la centrale nucléaire de Golfech emploie 1020 personnes (770 salariés EDF et 250 prestataires)[7]. Elle est également concernée par un grand chantier d'embauches, afin de transmettre un savoir-faire acquis depuis plusieurs décennies par les agents du nucléaire aux nouvelles générations. Toutefois, en dépit du fort taux de chômage, certains métiers du nucléaire sont difficiles à pourvoir[23]. Une réduction des coûts a pu être effectuée au travers du plan Altitude 7005, conduisant à la réduction d'environ 60 emplois à Golfech entre 2005 et 2010, et à un changement d'employeur pour les salariés sous-traitants[24].

Pour la formation des salariés du nucléaire, trois équipements ont été mis en service :

  • le chantier Ă©cole, une reproduction des locaux situĂ©s en zone nuclĂ©aire,
  • un simulateur de conduite, qui imite le pilotage des rĂ©acteurs de la centrale,
  • le chantier maquette, pour s'entraĂ®ner sur du matĂ©riel Ă  taille rĂ©elle[25].

Urbanisme du voisinage de la centrale

En 2011, l'urbanisme du voisinage est un sujet controversé, en particulier autour des notions de la zone de deux kilomètres, du Porter à connaissance du préfet, et de la possible dépréciation du foncier avoisinant[26].

Liste d'incidents

La centrale nucléaire de Golfech (vue aérienne). On distingue nettement ses deux tours aéroréfrigérantes (une pour chaque tranche).
  • Le 28 septembre 1998 : lors d'une opĂ©ration de contrĂ´le des chaĂ®nes de mesure du flux neutronique au cĹ“ur d'un des rĂ©acteurs, EDF n'a pas respectĂ© une des conditions associĂ©es aux spĂ©cifications techniques d'exploitation (classĂ© au niveau 1 de l'Ă©chelle internationale des Ă©vĂ©nements nuclĂ©aires (INES)).
  • Le 4 novembre 1998 : l'AutoritĂ© de sĂ»retĂ© nuclĂ©aire se rend compte que le 14 octobre, EDF a conduit la rĂ©action en chaĂ®ne dans un rĂ©acteur avec une surpuissance de 7 % pendant 30 heures (classĂ© au niveau 1 de l'Ă©chelle INES).
  • Le 27 novembre 1998 : le bâtiment d'un rĂ©acteur est Ă©vacuĂ© Ă  la suite du dĂ©clenchement d'une alarme de dĂ©tection de radioactivitĂ© atmosphĂ©rique. Une dizaine de salariĂ©s d'entreprises prestataires prĂ©sentent une lĂ©gère contamination (classĂ© au niveau 1 de l'Ă©chelle INES)[27].
  • Le 25 mai 2007 : contamination interne d'un intervenant sur l'unitĂ© de production no 2 (tranche no 2)[28].
  • Le 25 janvier 2008 : Ă  la suite d'un dĂ©faut sur un tableau d'alimentation Ă©lectrique, une chaĂ®ne de mesure de la puissance du rĂ©acteur de l'unitĂ© de production no 2 (tranche no 2) est devenue indisponible (classĂ© au niveau 1 de l'Ă©chelle INES)[29].
  • Le 25 octobre 2008 : Ă©cart d'exploitation lors de l'arrĂŞt programmĂ© de l'unitĂ© de production no 2 (tranche no 2) (classĂ© au niveau 1 de l'Ă©chelle INES)[30].
  • Le 12 novembre 2008 : Ă©cart d'exploitation lors de la rĂ©alisation de travaux de maintenance sur l'unitĂ© de production no 2 (tranche no 2) (classĂ© au niveau 1 de l'Ă©chelle INES)[31].
  • Le 18 septembre 2009, des prĂ©lèvements opĂ©rĂ©s dans la Garonne, en amont et en aval, ont Ă©tĂ© analysĂ©s par un laboratoire de la CRIIRAD et montrent des teneurs en tritium plus Ă©levĂ©es en aval qu'en amont de la centrale[32].
  • Le 7 mars 2010 : Ă©cart d'exploitation lors de la mise Ă  l'arrĂŞt de l'unitĂ© de production no 2 (tranche no 2) (classĂ© au niveau 1 de l'Ă©chelle INES)[33].
  • Le 9 septembre 2010 : dĂ©clenchement d'une alerte PUI (plan d'urgence interne) Ă  la suite d'un dĂ©gagement de fumĂ©e dans les locaux Ă©lectriques de l'unitĂ© de production no 2 (tranche no 2)[34].
  • Le 22 octobre 2010 : non-respect d'une règle d'exploitation sur l'unitĂ© de production no 1 (tranche no 1) (classĂ© au niveau 1 de l'Ă©chelle INES)[35].
  • Le 28 octobre 2010 : des intervenants EDF s'aperçoivent de l'indisponibilitĂ© d'un boremètre (appareil mesurant la concentration de bore dans le circuit primaire) sur l'unitĂ© de production no 1 (tranche no 1) (classĂ© au niveau 1 de l'Ă©chelle INES)[36].
  • Le 2 mai 2011 : second dĂ©clenchement intempestif de la sirène d'alarme en seulement un mois[37] - [38].
  • Le 5 mai 2011, en raison de l’échauffement d’une pompe du bâtiment d’entreposage de l'unitĂ© de production no 2 (tranche no 2), les Ă©quipes de la centrale sont intervenues pour procĂ©der Ă  l’arrĂŞt de cette pompe et son remplacement immĂ©diat[39].
  • Le 29 juin 2011, un membre d'une Ă©quipe de maintenance s'aperçoit que deux vannes d'isolement qui traversent l'enceinte de confinement de l'unitĂ© de production no 2 (tranche no 2) sont ouvertes. Or, pour garantir l'Ă©tanchĂ©itĂ© du bâtiment rĂ©acteur, il faut qu'une des deux vannes soit fermĂ©e (classĂ© au niveau 1 de l'Ă©chelle INES)[40].
  • Pendant l'annĂ©e 2012, l'AutoritĂ© de sĂ»retĂ© nuclĂ©aire (ASN) a enregistrĂ© 38 incidents mineurs[41].
  • Le 3 avril 2012, sur l'unitĂ© de production no 1 (tranche no 1), des intervenants EDF se rendent compte de l'inversion de deux sondes mesurant le flux neutronique dans le cĹ“ur du rĂ©acteur (classĂ© au niveau 1 de l'Ă©chelle INES)[42].
  • Le 19 janvier 2013, sur l'unitĂ© de production no 1 (tranche no 1), une Ă©quipe de maintenance d'EDF se rend compte de l'indisponibilitĂ© d'un système d'Ă©vacuation de vapeur du circuit secondaire (classĂ© au niveau 1 sur l'Ă©chelle INES)[43].
  • Le 3 septembre 2013, sur l'unitĂ© de production no 1 (tranche no 1), le rĂ©acteur s'est mis en arrĂŞt automatique Ă  la suite de l'arrĂŞt d'une pompe du circuit secondaire. L’évĂ©nement n'a pas Ă©tĂ© classĂ© sur l'Ă©chelle INES[44].
  • Le 11 septembre 2013, sur l'unitĂ© de production no 1 (tranche no 1), durant la montĂ©e en puissance du rĂ©acteur après un arrĂŞt pour rechargement de combustible, les Ă©quipes d'EDF dĂ©tectent un Ă©cart de paramĂ©trage au niveau des protections automatiques du rĂ©acteur. Cet incident est dĂ» Ă  un mauvais paramĂ©trage du dĂ©bit d'eau du circuit secondaire. Ce dernier a Ă©tĂ© classĂ© au niveau 1 de l'Ă©chelle INES[45].
  • Le 28 avril 2014, lors de l'arrĂŞt de l'unitĂ© de production no 2 (tranche no 2) pour sa visite dĂ©cennale, une baisse de pression du circuit primaire en dessous de la limite autorisĂ©e par les règles gĂ©nĂ©rales d'exploitation a Ă©tĂ© dĂ©tectĂ© pendant 38 minutes (classĂ© au niveau 1 sur l'Ă©chelle INES)[46].
  • Le 5 octobre 2014, sur l'unitĂ© de production no 2 (tranche no 2), le rĂ©acteur s'est mis en arrĂŞt automatique Ă  la suite d'une dĂ©faillance d'un composant Ă©lectrique, probablement un fusible. L’évĂ©nement n'a pas Ă©tĂ© classĂ© sur l'Ă©chelle INES[47].
  • Les 7 et 8 octobre 2014, durant l'arrĂŞt de l'unitĂ© de production no 1 (tranche no 1), une cellule d'alimentation Ă©lectrique est restĂ©e dĂ©connectĂ©e Ă  l'issue d'une opĂ©ration d'entretien sur les alimentations Ă©lectriques du système de ventilation du bâtiment combustible. Cela a rendu indisponible l'un des deux systèmes redondants de ventilation du bâtiment combustible (classĂ© au niveau 1 sur l'Ă©chelle INES)[48].
  • Le 19 octobre 2016, un rejet radioactif gazeux dĂ©passant les seuils autorisĂ©s a eu lieu. Le seuil d’alarme Ă  la cheminĂ©e a Ă©tĂ© dĂ©passĂ©, près de 136 GBq ont Ă©tĂ© relâchĂ©s, soit moins de 0,3% de l'activitĂ© annuelle autorisĂ©e[49].
  • Le 5 juin 2020, une fuite de vapeur survient sur le circuit primaire pendant une opĂ©ration de maintenance du rĂ©acteur no 1 (incident de niveau 1 sur l'Ă©chelle INES), après le changement d'un robinet vapeur[50] - [51].

Fuite de janvier 2010

  • Le 26 janvier 2012, le ministère public a demandĂ© au tribunal de police de Castelsarrasin de condamner EDF Ă  une amende de 2 000 euros pour la fuite du 18 janvier 2010[55]. EDF a Ă©tĂ© complètement relaxĂ© en première instance. Les associations opposĂ©es Ă  l'Ă©nergie nuclĂ©aire ont fait appel, ainsi que le ministère public.

Risque sismique

Selon un document de l'Autorité de sûreté nucléaire datant d'octobre 2002, des anomalies pourraient rendre le système de commande à distance des robinets inopérant après un séisme, remettant ainsi en cause le fonctionnement, important pour la sûreté, de ces robinets.

Canicule de 2003

Les 13 et 14 juin 2003 : la centrale nucléaire de Golfech a commis une infraction concernant les rejets d'eau chaude dans la Garonne : le 13 juin de 16h50 à 21h38, pendant une durée de 4h48 et le 14 juin de 13h à 17h30 pendant une durée de 4h30 [58]. Le 13 juillet 2003, EDF a obtenu de l’Autorité de sûreté nucléaire une dérogation pour la centrale nucléaire de Golfech. Mais du 13 au 15 juillet, la centrale a dépassé à plusieurs reprises les limites légales, en particulier le 15 juillet pendant environ 5h30, malgré la dérogation octroyée depuis le 13 juillet[59]. Les 5 et 6 août 2003, la centrale commet à nouveau des infractions pendant une durée totale de 21 heures (toujours malgré la « dérogation » accordée par l’ASN). Or, la production de la centrale n'a pas été arrêtée[59].

À la suite des canicules de 2003 et 2006, EDF a réalisé d’importants travaux sur les aéroréfrigérants des centrales situées en bord de fleuve ou de rivière. Près de 200 millions d’euros ont été investis afin d’améliorer leurs performances et ainsi assurer un refroidissement plus efficace de l’eau avant que celle-ci ne soit rejetée et donc de respecter les limites fixées par la réglementation.

Divertissement

Dans le sketch Premier chanteur nucléaire des Chevaliers du Fiel, Éric Carrière, un des deux membres du groupe, joue le rôle de Jean-Paul André, un chanteur ayant un handicap mental né tout près de la centrale nucléaire de Golfech et interprétant une chanson humoristique sur la Simca 1000[60].

Voir aussi

Bibliographie

  • Collectif la Rotonde, Golfech, le nuclĂ©aire, implantations et rĂ©sistances, Toulouse, Ă©ditions CRAS, , 588 p. (ISBN 978-2-9509192-0-5, lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Laurent Benayoun, « Cyril Hisbacq nouveau directeur à la tête de la centrale nucléaire de Golfech », sur https://www.ladepeche.fr, (consulté le )
  2. (en) « Nuclear Power Reactor Details - Golfech-1 », sur http://pris.iaea.org/ (consulté le )
  3. (en) « Nuclear Power Reactor Details - Golfech-2 », sur http://pris.iaea.org/ (consulté le )
  4. moyennes des valeurs sur PRIS AIEA pour chaque réacteur du site
  5. (fr) « Golfech: Présentation de la centrale nucléaire de Golfech. », sur http://france.edf.com/ (consulté le )
  6. (en) « Nuclear power reactors in the World in 2012 (document au format PDF). », sur http://www.iaea.org/pris/ (consulté le )
  7. « Dossier de presse 2020 sur la centrale nucléaire de Golfech », sur https://www.edf.fr/ (consulté le )
  8. (fr) « Les dates clefs des deux décennies du site nucléaire de Golfech. », sur www.ladepeche.fr (consulté le )
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