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École de l'air et de l'espace

ecole militaire formant des officiers de l’ArmĂ©e de l'air française

Ne doit pas ĂȘtre confondu avec École militaire de l'air.

L’École de l’air et de l'espace est une Ă©cole militaire de l'enseignement supĂ©rieur français qui forme des officiers de l'ArmĂ©e de l'air et de l'espace. Elle constitue avec l'École spĂ©ciale militaire de Saint-Cyr, l'École navale, l'École des officiers de la Gendarmerie nationale, l'École polytechnique et l'École de santĂ© des armĂ©es l'une des six grandes Ă©coles militaires françaises.

École de l'air et de l'espace
École de l'air et de l'espace.svg
Insigne de l'École de l'air et de l'espace
Image dans Infobox.
Histoire et statut
Fondation
Type
RĂ©gime linguistique
Directeur
Général de division aérienne
Dominique Arbiol (depuis le )
Devise
Faire face
Membre de
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
Environ 500[1]
Localisation
Campus
Ville
Pays
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C'est l'une des 204 écoles d'ingénieurs françaises accréditées au à délivrer un diplÎme d'ingénieur[2].

Historique de l'École de l'air et de l'espace et de la base aĂ©rienne 701

La premiĂšre Ă©cole d'officiers aviateurs Ă  Versailles

La nécessité d'une formation des officiers aviateurs apparaßt dÚs le lendemain de la PremiÚre Guerre mondiale ; elle entraßne celle d'une structure dédiée : une école d'officiers de l'armée de l'air et de l'espace.

Dans un premier temps, l’AĂ©ronautique militaire lutte une quinzaine d’annĂ©es, pour devenir une ArmĂ©e de l’air autonome. Au cours de cette longue pĂ©riode, trois Ă©tapes seront dĂ©terminantes pour la formation des officiers aviateurs.

Tout d’abord en 1922, l’École du gĂ©nie de Versailles, installĂ©e dans les Petites Écuries en face du chĂąteau, se voit confier la mission de former l’ensemble des officiers du personnel navigant de l’AĂ©ronautique. Jusqu’à cette date, cette formation, rĂ©alisĂ©e dans quatre Ă©coles diffĂ©rentes, Ă©tait donc dispersĂ©e et hĂ©tĂ©rogĂšne. L’instruction des contrĂŽleurs de matĂ©riel (mĂ©caniciens) et des comptables se fera encore pendant quelques annĂ©es Ă  Vincennes oĂč le premier concours pour cette catĂ©gorie de personnel (ces deux spĂ©cialitĂ©s faisaient partie du mĂȘme corps, celui des officiers d’administration) avait Ă©tĂ© organisĂ© en 1920. De plus, la loi du [3] donne Ă  l’AĂ©ronautique militaire le statut d’Arme Ă  part entiĂšre. Pour toutes ces raisons, certains considĂšrent que la premiĂšre promotion de l’École militaire de l’air est la promotion 1922, bien que cette appellation ne lui fĂ»t officiellement attribuĂ©e qu’en 1939.

L’annĂ©e 1925 voit naĂźtre l’École militaire et d’application de l’AĂ©ronautique. Aux Ă©lĂšves officiers issus du corps des sous-officiers se joignent de jeunes officiers, provenant de l’École spĂ©ciale militaire de Saint-Cyr et de l’École polytechnique. La formation Ă  Versailles dure deux annĂ©es. Pour les pilotes, elle se poursuit Ă  Avord par un stage de pilotage puis Ă  Cazaux par un stage de tir et de bombardement, cursus que suivront toutes les promotions jusqu’en 1939.

Le et le , sur proposition du Ministre de l’air Pierre Cot, le PrĂ©sident Albert Lebrun signe les deux dĂ©crets fixant la crĂ©ation, d’une part, de l’ArmĂ©e de l’air[4] et, d’autre part, celle de l’École de l’air[5] qui doit regrouper les Ă©coles de formation, d’application et de perfectionnement de l’ancienne AĂ©ronautique militaire. L’organisation de ces nouveaux organismes est dĂ©finie dans une loi votĂ©e l’annĂ©e suivante, le . Les officiers servant au sein de l’ArmĂ©e de l’air seront dĂ©sormais formĂ©s dans une Ă©cole propre Ă  cette nouvelle arme.

La premiĂšre promotion de l’École de l’air, qui compte cinquante-cinq Ă©lĂšves (52 PN et 3 mĂ©caniciens), est rassemblĂ©e le Ă  la caserne des Petites Écuries, Ă  Versailles. La nouvelle Ă©cole est commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Jean Houdemon, un aviateur prestigieux Ă  la fois hĂ©ros de la PremiĂšre Guerre mondiale et grand blessĂ©. Cette premiĂšre promotion invente ses propres traditions pour se dĂ©marquer des autres Ă©coles d’officiers. Elle choisit son parrain, le Capitaine Georges Guynemer, propose que l’École fasse sienne sa devise, « FAIRE FACE » et dessine son insigne[6]. Deux Ă©lĂšves marqueront de leur empreinte indĂ©lĂ©bile l’École de l’air : Augustin Delattre, le major de la promotion et Éric Audemard d’Alançon qui sera chargĂ© de la transmission des traditions Ă  la promotion suivante. À partir d' et pendant plus d'un an, le lieutenant-colonel Chambe, collaborateur du ministre de l'Air Victor Denain et Ă©crivain de l'aviation, occupe le poste de Directeur des Études[7] sous le commandement du gĂ©nĂ©ral Bouscat. Il y Ă©crit un projet de scĂ©nario pour le cinĂ©ma, "Faire face", afin de promouvoir l'Ă©cole et favoriser le recrutement[8].

Les Ă©lĂšves issus des grades de sous-officiers, appelĂ©s Ă©lĂšve-officiers d’active (EOA), sont dĂ©sormais instruits par l’École de l’air qui assure la formation de tous les officiers de l’ArmĂ©e de l’air y compris dans le cadre de l’enseignement supĂ©rieur aĂ©rien. UltĂ©rieurement, ces Ă©lĂšves seront enseignĂ©s par l'École militaire de l'air, jusqu'en 2015.

Il reste Ă  fixer le site dĂ©finitif de l'Ă©cole. Le site gĂ©ographique accueillant l’École de l’air doit respecter quatre critĂšres : implantation sur un aĂ©rodrome, rĂ©gion Ă  la mĂ©tĂ©orologie clĂ©mente, proximitĂ© d’une ville universitaire, proximitĂ© d’une garnison et d’un port. Plusieurs rĂ©gions sont candidates : Versailles/Saint-Cyr, OrlĂ©ans, Bordeaux, Montpellier, Salon-de-Provence/Berre.

Le choix de Salon-de-Provence

Le choix final du site de l'École de l’air se porte sur Salon-de-Provence.

Cette annonce soulĂšve une polĂ©mique. Le journal « Les Ailes », dans son no 622 du , avait publiĂ© un article intitulĂ© « OĂč doit-on installer l’École de l’air ? » qui critique le choix du gouvernement : « Comme il Ă©tait Ă  prĂ©voir, l’annonce que l’École de l’air serait installĂ©e Ă  Salon-de-Provence a provoquĂ© quelque surprise dans les milieux aĂ©ronautiques (
). « Il a beaucoup Ă©tĂ© question, depuis quelques annĂ©es, de la dĂ©centralisation gĂ©ographique des usines et des escadres (
), le ministĂšre de l’Air opĂšre peu Ă  peu, sur le littoral mĂ©diterranĂ©en, c’est-Ă -dire sur une frontiĂšre aĂ©rienne particuliĂšrement accessible, une concentration qui place de nombreux organes essentiels de notre AĂ©ronautique, Ă  portĂ©e immĂ©diate des avions et des canons italiens (
). « Ainsi donc, les Ă©lĂ©ments vitaux de notre dĂ©fense en MĂ©diterranĂ©e et les Ă©coles fondamentales des Forces AĂ©riennes vont ĂȘtre concentrĂ©es dans une zone distante de trois cents kilomĂštres des points de dĂ©part d’une attaque Ă©ventuelle, et cela, dans une rĂ©gion oĂč les nuits sont belles, oĂč les jours prĂ©sentent des plafonds permettant l’attaque Ă  haute altitude, hors de l’atteinte de la DCA. « Dans ces conditions, n’est-il pas permis de se demander s’il est opportun d’ajouter Ă  l’École d’Istres, une autre Ă©cole tout aussi essentielle et qui, dans l’hypothĂšse d’un conflit en MĂ©diterranĂ©e, devrait ĂȘtre rapidement transfĂ©rĂ©e ailleurs ? ».

En prĂ©vision de l’installation de l’École de l’air, des terrains situĂ©s sur les communes de Salon-de-Provence et de Lançon-Provence sont achetĂ©s. Les textes fondateurs avaient prĂ©vu l’ouverture de l’École de l’air Ă  Salon-de-Provence le mais les nĂ©gociations entre la municipalitĂ© de Salon et le MinistĂšre de l’Air ont Ă©tĂ© tellement difficiles que le gĂ©nĂ©ral Denain, qui avait succĂ©dĂ© Ă  Pierre Cot au MinistĂšre, avait dĂ©cidĂ© d’organiser, provisoirement, la formation des Ă©lĂšves officiers du recrutement direct aux Petites Écuries, Ă  Versailles. Les deux premiĂšres promotions, « Guynemer » et « Astier de Villatte » ont donc Ă©tĂ© versaillaises.

Pendant ce temps, Ă  Salon, au fur et Ă  mesure de l’avancement des tractations, il faut parer au plus pressé : dĂšs l’achat des premiers terrains, dĂ©bute la construction de deux hangars, Ă  l’est du site (les deux hangars Jeumont, toujours debout) et on crĂ©e en 1936 la « base-Ă©cole no 356 » qui deviendra base aĂ©rienne beaucoup plus tard.

Afin de pouvoir accueillir la premiĂšre promotion Ă  Salon en 1937, en de cette annĂ©e des baraquements en bois sont construits. C’est donc dans un chantier que les cent onze Ă©lĂšves de la promotion 1937 « MĂ©zergues » vont prendre leurs quartiers. Sa formation sera assez succincte, en dĂ©pit du contexte militaire. L’État-major avait donnĂ© carte blanche au Colonel Bonneau, premier commandant de l’École Ă  Salon, pour l’organiser. À l’évidence, cela signifiait « dĂ©brouillez-vous tout seul ».

En est fixĂ©e la composition du Centre École de Salon : un groupe d’instruction d’aĂ©rostation, un bataillon de l’air, un groupe d’instruction d’aviation qui comprend des moyens gĂ©nĂ©raux d’instruction des services techniques et un service avions (trente-deux appareils).

Effectifs stationnés à Salon en 1re urgence en 1937
Personnels Effectifs

Officiers

77

Sous-officiers

411

Hommes de troupe

941

Officiers-Ă©lĂšves

300

Élùves-officiers

200

Total

1929

Avions Effectifs

Avions en ligne

185

Avions en volant

70

Total

255

La construction du BĂątiment de la "Direction Enseignement", le fameux BDE, ne commencera qu’en et sera achevĂ©e en 1942. En , la promotion « MĂ©zergues » a dĂ» laisser la place Ă  sa suivante, la promotion « Mailloux », car il n’y avait pas assez de locaux pour les loger toutes les deux simultanĂ©ment. C’est donc Ă  Versailles qu’elle a terminĂ© son cursus de formation.

De 1935 Ă  1939 la formation des sous-officiers Ă©lĂšves officiers de l’ArmĂ©e de l’air demeure Ă  Versailles, au sein de l’École de l’air. L’appellation « École militaire de l’aĂ©ronautique » qui dĂ©signait l’école de formation des EOA dans les textes de 1932 aurait pu immĂ©diatement se transformer en « École militaire de l’air » Ă  la crĂ©ation de l’ArmĂ©e de l’air. Mais il n’en est rien ; et bien que l’École ne cessa jamais de former des Ă©lĂšves, il faudra attendre le pour qu’un texte fixe dĂ©finitivement son appellation.

Le colonel Bonneau et la garde reçoivent le drapeau de l’École (Salon-de-Provence, 25 fĂ©vrier 1939)[9].

Pendant la DeuxiĂšme Guerre mondiale

Alors que la Seconde Guerre mondiale s’annonce imminente, les autoritĂ©s françaises, craignant des bombardements aĂ©riens, font dĂ©placer le site de l’École de l’air.

Celle-ci reçoit fin l’ordre de se replier Ă  Bordeaux. La guerre a dĂ©jĂ  commencĂ© quand la cinquiĂšme promotion du recrutement direct, « Lieutenant Pinczon du Sel », rejoint le l’École de l’air repliĂ©e Ă  Bordeaux. L’instruction est dispensĂ©e dans l’urgence, les vols, difficiles Ă  organiser depuis le terrain de Bordeaux, se font Ă  partir de trois terrains annexes, Bergerac, Les Landes-de-Bussac et Mont-de-Marsan.

AprĂšs l’armistice du , l’École est fermĂ©e. Cependant la base de Salon-de-Provence accueille plusieurs unitĂ©s : le commandement des Forces aĂ©riennes no 37, le groupe de chasse I/6[10], des Ă©chelons roulants, quatre compagnies de l’air, deux bataillons de l’air. La quasi-totalitĂ© de ces unitĂ©s est ensuite dĂ©mobilisĂ©e. Une tentative de repli par bateau vers l’Afrique du Nord Ă©choue ; les Ă©lĂšves, dirigĂ©s par trains vers Marseille, sont dĂ©routĂ©s sur Collioure, au chĂąteau des Templiers. La promotion y sĂ©journe quelques semaines (elle y sera baptisĂ©e) avant de recevoir l’ordre de regagner Salon pour y ĂȘtre finalement dissoute le . Fin 1941, l’École de l’air est autorisĂ©e Ă  se rĂ©installer en Provence. En , aprĂšs l’invasion par les Allemands de la zone libre, la Wehrmacht occupe le site de Salon. Les promotions d’élĂšves sont dispersĂ©es dans diffĂ©rents sites en France ou Ă  l’étranger. La base aĂ©rienne de Salon-de-Provence subit trois bombardements successifs de l’aviation alliĂ©e.

Entre-temps, en dĂ©pit des consignes, quelques Ă©lĂšves rĂ©ussissent Ă  s’évader, les uns sur un torpilleur anglais, d’autres par un bateau rapatriant des aviateurs polonais ou encore, avec un cargo espagnol. À part une poignĂ©e qui atteindra l’Angleterre via Gibraltar, tous dĂ©barqueront en Afrique du Nord. La majoritĂ© rejoindra le Colonel Bonneau qui avait reçu l’ordre de se replier par avion le .

AprĂšs une rĂ©ouverture partielle en 1941, l’École de l’air est dissoute le . Jusqu’en 1944, les promotions 1940 (« Steunou »), 1941 (« Dagnaux ») et 1942 (« Tricaud ») entrent alors dans une semi clandestinitĂ©. Elles connaissent des sorts et des stationnements divers (ChĂąteau de Bellevue Ă  Toulouse, mouvement Jeunesse et montagne, RĂ©sistance, diverses Ă©coles d’ingĂ©nieurs : puis de nouveau Salon en ). La promotion « Commandant Tricaud », Ă©chappe de justesse au Service du travail obligatoire (STO) en Allemagne.

À la suite du dĂ©barquement anglo-amĂ©ricain de , un concours en Afrique du Nord (AFN) est instituĂ© parallĂšlement aux promotions « officieuses » de mĂ©tropole : quarante-et-un Ă©lĂšves, en majoritĂ© des Ă©tudiants originaires d’Afrique du Nord, sont admis Ă  suivre les cours de l’École de l’air de l’Aviation française d’Afrique du Nord. La promotion prend pour nom « Capitaine Thouvenin de Villaret » et, aprĂšs une formation rapide mais Ă©prouvante dans l’Atlas marocain, les poussins d’AFN suivent les cours de pilotage aux États-Unis. La deuxiĂšme promotion d’AFN (« Lieutenant de Tedesco ») ainsi que les promotions mĂ©tropolitaines « Commandant Tricaud » et 1943 « Sous-lieutenant Pomier Layrargues » sont Ă©galement dirigĂ©es vers les États-Unis pour la formation au pilotage, faute de moyens matĂ©riels.

Les promotions de l’École militaire de l’Air connaissent des tribulations toutes aussi chaotiques. L’École cessera ses activitĂ©s du lendemain de l’armistice jusqu’au mois d’. En 1943, il n’y aura pas de promotion en mĂ©tropole mais il y en aura deux en Afrique du Nord. En 1944, il y aura une promotion en mĂ©tropole, une en Afrique du Nord et une troisiĂšme en Indochine. La promotion 1945 ne sera instruite qu’en 1946 avec celle de cette annĂ©e-lĂ .

De 1944 Ă  1967

ÉlĂšves de l'École de l'air pendant le dĂ©filĂ© du 14 juillet 2007 sur les Champs-ÉlysĂ©es.

AprĂšs la libĂ©ration de la rĂ©gion provençale en 1944, un dĂ©tachement de l’ArmĂ©e de l’air dĂ©couvre le site de Salon dans un Ă©tat affligeant.

La base, en grande partie dĂ©truite, doit ĂȘtre rĂ©tablie pour accueillir de nouveau l’École de l’air. Du grand ensemble d’avant-guerre, il ne subsiste plus qu’une partie du BDE, les hangars, la maison des Ă©lĂšves et le mas de Lurian. Les hangars du groupe nord sont Ă©ventrĂ©s, l’aile est du BDE a Ă©tĂ© dynamitĂ©e par les Allemands avant leur retraite et les installations de la base ont Ă©tĂ© pratiquement vidĂ©es. La reconstruction des bĂątiments principaux dĂ©bute fin 1945. La base accueille alors l’État-major de la 5e escadre de chasse[11] et deux de ses groupes. Elle comprend alors le terrain et ses hangars, les bĂątiments de l’École de l’air, le camp des baraques occupĂ© par le Centre de rassemblement et d’administration du personnel (CRAP), l’usine de Lurian et le chĂąteau rĂ©quisitionnĂ©.

Plusieurs solutions sont Ă©tudiĂ©es et, finalement, l’École de l’Air s’installe pour un court sĂ©jour au collĂšge de jeunes filles de BouffĂ©mont, en rĂ©gion parisienne, puis aux Petites Écuries avant de revenir en 1946 Ă  Salon-de-Provence, fin , que rejoignent Ă©galement dĂ©sormais dĂ©finitivement les sous-officiers Ă©lĂšves officiers de l’École militaire de l’air.

En 1946 est crĂ©Ă©e la « base no 151 » qui assure le soutien des unitĂ©s implantĂ©es sur le site de Salon. ConstituĂ©e en unitĂ© formant corps, cette base Ă©quipĂ©e comprend des services administratifs, des services gĂ©nĂ©raux, un atelier de base et trois compagnies administratives. Au mois de juin, la base prend le nom de « base-Ă©cole 701 – École de l’air ». Son organisation est la suivante : commandement de la base-Ă©cole, division d’instruction, moyens gĂ©nĂ©raux, services techniques. Le centre de montagne air d’Ancelle lui est rattachĂ©.

À partir du mois d’, l’intĂ©gration et la formation des promotions reprennent un cours normal. C’est le Colonel de Maricourt qui est chargĂ© de faire renaĂźtre le « PiĂšge » Ă  Salon. Il commandera l’École Ă  2 reprises, la marquant profondĂ©ment de son empreinte : de 1946 Ă  1948 puis de 1952 Ă  1954. Le le prĂ©sident Vincent Auriol remet la croix de la LĂ©gion d’honneur Ă  l’École de l’air ainsi que la Croix de guerre avec palmes. Un an plus tard, le , Ă  l’occasion du baptĂȘme de la promotion « Saint ExupĂ©ry », le SecrĂ©taire d’État aux Forces armĂ©es-air, monsieur AndrĂ© Maroselli, remet Ă  l’École la fourragĂšre de Guynemer conservĂ©e jusqu’alors par le MusĂ©e de l’air. La formation Ă  Salon commence Ă  prendre corps mais elle n’est pas encore complĂšte car l’essentiel de la formation au pilotage et le perfectionnement au vol de guerre ont lieu aux États-Unis, au Canada ou au Maroc.

L’infrastructure fait l’objet de gros efforts car, outre la reconstruction des parties endommagĂ©es du BDE, des ateliers et de la plupart des hangars, on entreprend la construction de la piscine, d’un gymnase, de la piste en dur, nĂ©cessitĂ©e par l’arrivĂ©e programmĂ©e du Fouga Magister, de la tour de contrĂŽle, de la place d’armes Pelletier-Doisy, du logement des Ă©lĂšves, les bĂątiments « Testart » et « Brocard » et de leur mess. Une section de protection est Ă©galement mise en place.

Fin 1948, la subordination de la base est Ă  nouveau modifiĂ©e. DĂ©sormais elle relĂšve du gĂ©nĂ©ral « Commandant supĂ©rieur des Écoles de l’air et commandant la 3e rĂ©gion aĂ©rienne » en ce qui concerne l’emploi, les programmes d’instruction et les mĂ©thodes pĂ©dagogiques, la diffusion des documents techniques, la gestion du personnel et du matĂ©riel de la Division d’instruction et des services techniques. La base relĂšve du gĂ©nĂ©ral commandant la 4e rĂ©gion aĂ©rienne pour les questions d’ordre territorial, les questions du personnel et du matĂ©riel des moyens gĂ©nĂ©raux de la base-Ă©cole.

En 1949, la « base Ă©cole 701 » devient « base aĂ©rienne no 701 Ă  Salon ». Le mauvais Ă©tat des pistes de dĂ©collage et d’atterrissage est signalĂ© plusieurs fois. La situation s’aggravant, une note de prĂ©cise : « I – La plate-forme de Salon est constituĂ©e par un sol Ă  base de limon (
). Les avions qui utilisent ce terrain y provoquent des dĂ©formations, lesquelles Ă  leur tour agissent sur les appareils auxquels elles causent certains dĂ©gĂąts. « II – En outre, pendant les prĂ©cipitations, l’eau de ruissellement ne s’infiltre que dans le sol, rendant la piste impraticable pendant une assez longue durĂ©e. « Pour lutter contre les dĂ©formations de la plate-forme au fur et Ă  mesure qu’elles se produisent, un rouleau compresseur travaille en permanence sur la base. Mais ses effets sont trĂšs limitĂ©s. On peut tout au plus espĂ©rer qu’ils empĂȘcheront une aggravation de l’état de la plate-forme. « III – Ces dĂ©fectuositĂ©s ont conduit le commandant de la base Ă  utiliser au maximum les pistes annexes de Salon. Il a mĂȘme envisagĂ©, au cours de l’hiver dernier, d’utiliser la piste d’Orange pendant toute la pĂ©riode durant laquelle les pluies rendaient la piste impraticable. IV – Le seul remĂšde sĂ©rieux Ă  cet Ă©tat de chose rĂ©side dans la construction d’une piste Ă  revĂȘtement. Cette solution a Ă©tĂ© retenue par l’État-major gĂ©nĂ©ral des Forces armĂ©es « Air » qui a prĂ©vu au projet de budget de 1951 les crĂ©dits nĂ©cessaires Ă  cette rĂ©alisation. ».

Le commandement de la base entame le dĂ©veloppement d’un plan d’infrastructure cohĂ©rent avec la mise en place progressive d’installations dĂ©finitives. Une infirmerie est construite. En 1951 viennent s’ajouter une piste de 1 000 mĂštres, une tour de contrĂŽle et une station mĂ©tĂ©orologique. En 1952, la base devient « base Ă©cole des officiers de l’ArmĂ©e de l’air ». Le commandant de la base regroupe sous son autorité : l’École de l’air, l’École militaire de l’air, le Groupement d’instruction, le Bataillon de l’air, le parc de base aĂ©rienne et le contrĂŽle local d’aĂ©rodrome.

À compter de l’annĂ©e 1953, apparaissent deux nouveautĂ©s : c’est le dĂ©but du recrutement direct des Ă©lĂšves-officiers du corps des bases et c’est Ă©galement la crĂ©ation Ă  Salon de l’École du commissariat de l’air qui forme les futurs commissaires chargĂ©s de l’administration, des marchĂ©s publics ainsi que des questions juridiques et financiĂšres. Ils sont recrutĂ©s par concours ouvert aux Ă©tudiants diplĂŽmĂ©s de l’universitĂ©.

La guerre a laissĂ© le parc aĂ©rien de l’ArmĂ©e de l’air dans un Ă©tat dĂ©plorable. L’entraĂźnement aĂ©rien des Ă©lĂšves pilotes Ă  Salon se rĂ©duit Ă  un simple « dĂ©grossissage » » d’une trentaine d’heures de vol sur Morane 315, Morane 230 puis SIPA S11 avant de rejoindre Cazaux pour passer le brevet de navigateur puis Cognac pour le brevet de pilote. Les Morane datent des annĂ©es 1930 et le Sipa est dĂ©rivĂ© d’un avion allemand (Arado Ar 96). Pour l’initiation Ă  la navigation les Ă©lĂšves volent sur des avions anglais, Avro Anson et mĂȘme Vickers Wellington. L’annĂ©e 1954 voit un accroissement apprĂ©ciable de l’activitĂ© aĂ©rienne avec l’achĂšvement de la piste principale, dite piste « Mistral » car le premier avion Ă  rĂ©action Ă  l’utiliser a Ă©tĂ© le « Mistral », (version française du De Havilland Vampire anglais) qui permet la mise en Ɠuvre d’avions de combat modernes. Ainsi arrive en 1956 le Fouga Magister CM 170, premier vĂ©ritable avion d’entraĂźnement Ă  rĂ©action au monde.

Effectifs stationnés à Salon au , pour 722 élÚves à l'instruction (161 officiers et 561 sous officiers)
Unités Officiers Sous-officiers Hommes de troupe Total

Commandement de la base-Ă©cole 701 et de la division d'instruction

118

255

178

551

Bataillon de l'air 1/701

18

114

403

525

Atelier magasin de base 10/701

4

55

67

126

Groupe d'entretien principal 13/701

5

123

150

278

Parc spécialisé régional 15/701

6

83

72

161

ContrÎle local d'aérodrome Type I 20/701

2

15

6

23

Station météo militaire Type II 22/701

0

3

7

10

Section de protection Type I 35/701

1

3

37

41

Section de transmissions 84/701

1

37

26

64

Totaux

155

688

946

1789 (*)

(*) Dans le total est compris le contingent maintenu en raison des affaires d'Algérie.

Deux grands Ă©vĂšnements vont marquer cette pĂ©riode : le drapeau de l’École de l’air, qui s’était vu confĂ©rer la mĂ©daille de l'AĂ©ronautique le , est dĂ©corĂ© de la Croix de guerre des ThĂ©Ăątres d'opĂ©rations extĂ©rieurs avec palme le par le gĂ©nĂ©ral de Gaulle. Le , monsieur Pierre Messmer, Ministre de la DĂ©fense, remet son drapeau Ă  l’École militaire de l’air qui, deux mois auparavant, avait reçu les mĂȘmes dĂ©corations que celui de l’École de l’air.

Entre le milieu des annĂ©es cinquante et la fin des annĂ©es soixante, notamment sous l’impulsion du gĂ©nĂ©ral AubiniĂšre puis de son successeur, le gĂ©nĂ©ral Gauthier, la formation et les moyens d’études de l’École de l’air et de l’École militaire de l’air connaissent un dĂ©veloppement dĂ©cisif. On voit apparaĂźtre un programme gĂ©nĂ©ral des Ă©tudes qui, pour les deux annĂ©es d’études d’ingĂ©nieur, comporte trois volets : la formation militaire, la formation gĂ©nĂ©rale et l’instruction scientifique et technique. Le concours d’entrĂ©e a Ă©galement Ă©volué : admis dĂ©sormais sur concours unique, les Ă©lĂšves des trois corps (personnel navigant, mĂ©caniciens et corps des bases) reçoivent la mĂȘme formation pendant les deux premiĂšres annĂ©es sanctionnĂ©es par l’attribution du diplĂŽme d’ingĂ©nieur (le diplĂŽme d’ingĂ©nieur de l’École de l’air a Ă©tĂ© instituĂ© par un dĂ©cret du mais la Commission des titres d'ingĂ©nieur n’a autorisĂ© sa dĂ©livrance qu’à compter de 1951).

L’enseignement devient homogĂšne et s’ouvre sur la « sphĂšre civile » : des liens sont dĂ©veloppĂ©s avec les universitĂ©s d’Aix-Marseille. En 1964, la base reprend dĂ©finitivement l’appellation « base aĂ©rienne no 701 » et la patrouille de l’École de l’air prend le nom de « Patrouille de France[12] ». L’organisation est modifiĂ©e tandis que des moyens administratifs apparaissent.

Le rĂŽle de la base aĂ©rienne est de rassembler et de mettre en Ɠuvre les moyens nĂ©cessaires au fonctionnement de l’École. Elle comprend six entitĂ©s. Les Moyens opĂ©rationnels gĂšrent la plate-forme ; Ă  ce titre ils assurent la mise en condition du support opĂ©rationnel des unitĂ©s aĂ©riennes. Les Moyens techniques assurent la maintenance, la gestion et l’entretien de la quasi-totalitĂ© du matĂ©riel technique. Les Moyens administratifs concernent l’administration du personnel et, partiellement, celle des Ă©lĂšves. Les Moyens gĂ©nĂ©raux exercent leur action dans les domaines du transport, de l’armement, des mess, du logement, de la sĂ©curitĂ© incendie, du social et de la protection. Sont aussi concernĂ©s le Service mĂ©dical et la Section de transmissions.

À ces officiers qui auront Ă  connaĂźtre les techniques les plus modernes de l’air et de l’espace, le conseil de perfectionnement de l’École a dĂ©cidĂ© en 1959 de donner une forte culture scientifique et technique. Cette dĂ©cision s’est concrĂ©tisĂ©e par l’instruction ministĂ©rielle du [13] qui a fixĂ© les nouveaux programmes de l’École. La difficultĂ© qu’ont rencontrĂ©e les rĂ©dacteurs de ces programmes est double. D’une part les techniques aĂ©ronautiques sont si vastes qu’aucun esprit ne serait assez puissant pour les assimiler toutes. D’autre part, elles Ă©voluent avec tant de rapiditĂ© que les techniques enseignĂ©es Ă  l’aspirant risquent de n’ĂȘtre d’aucune utilitĂ© au commandant qu’il deviendra 10 ans aprĂšs. D’oĂč le double Ă©cueil que les programmes doivent Ă©viter : vouloir donner aux Ă©lĂšves une vue gĂ©nĂ©rale de toutes les techniques, un vernis scientifique qui ne tardera pas Ă  s’écailler ou, deuxiĂšme Ă©cueil, leur surcharger l’esprit de dĂ©tails technologiques approfondis qui se dĂ©moderont avant leur arrivĂ©e en formation.

Dans une brochure publiĂ©e en 1965 pour le trentenaire de l’École de l’air, celle-ci et ses Ă©lĂšves officiers sont peints sur le vif : « Riche d’un passĂ© plus chargĂ© de gloire que d’ans, mais forte des traditions et des vertus que lui ont lĂ©guĂ© ses anciens, l’École de l’air ne peut faillir Ă  la tĂąche qui lui est confiĂ©e de former les officiers de l’arme la plus technique tant par la complexitĂ© de son matĂ©riel aĂ©rien que par la perfection demandĂ©e Ă  ses installations de dĂ©tection, de contrĂŽle et de transmission ».

De 1967 Ă  2018

À partir de 1967, la base Ă©volue au grĂ© des restructurations de l’ArmĂ©e de l’air.

Elle s'Ă©toffe. C'est, tout d’abord, l’arrivĂ©e d’un dĂ©tachement de l’Escadron de liaison aĂ©rienne d’Aix-les-Milles. L’annĂ©e suivante, apparaĂźt « l’Équipe de voltige de l'ArmĂ©e de l'air » (EVAA), puis la Division des vols chargĂ©e de la formation initiale en vol des Ă©lĂšves officiers pilotes.

L’ouverture internationale se matĂ©rialise par l’échange entre cadets amĂ©ricains de l’US Air Force Academy de Colorado Springs et les aspirants de l’École de l’air est instaurĂ© en 1969.

En parallĂšle, le programme d’infrastructures se poursuit : en 1972 le Gymnase Agnel viendra se substituer au gymnase de fortune installĂ© dans le hangar Jeumont HM3 et le bĂątiment Valin vient relier les deux bĂątiments « Testart » et « Brocard ».

ÉlĂšve Ă©tranger (sĂ©nĂ©galais) de l'École de l'Air posant devant un Cougar, le 14 juillet 2008.

En 1973, en application de diffĂ©rents accords bilatĂ©raux de DĂ©fense, le Cours spĂ©cial de l’École de l’air (CSEA) est crĂ©Ă©. Il est destinĂ© Ă  accueillir les Ă©lĂšves officiers navigants ou mĂ©caniciens Ă©trangers (notamment d’Afrique francophone) qui reçoivent une formation parallĂšle Ă  celle dĂ©livrĂ©e aux Ă©lĂšves français pour les matiĂšres non scientifiques, compte tenu de leur niveau scolaire initial. Ils sont sĂ©lectionnĂ©s Ă  l’issue d’un examen de connaissances gĂ©nĂ©rales.

Le programme gĂ©nĂ©ral des Ă©tudes propre Ă  l’École militaire de l’air Ă©volue parallĂšlement Ă  celui de l’École de l’air Ă  partir des mĂȘmes principes mais en tenant compte de la diversitĂ© des origines des Ă©lĂšves. En 1974, le niveau « mathĂ©matiques supĂ©rieures » est fixĂ© comme rĂ©fĂ©rence pour la formation Ă  dominante scientifique et technique.

Autre signe d’ouverture, l’admission des jeunes filles. L’École militaire de l’air a permis l’intĂ©gration des candidates Ă©lĂšves officiers mĂ©caniciens et des Ă©lĂšves officiers des bases Ă  partir de 1976. C'est le cas pour l’École de l’air en 1977. Pour les pilotes, il faudra attendre encore quelques annĂ©es (1997 pour la premiĂšre jeune fille Ă©lĂšve-officier de l’École de l’air, Caroline Aigle).

En 1978, une annĂ©e de formation commune Ă  tous les Ă©lĂšves est mise en place avant d’aborder la formation propre Ă  chaque spĂ©cialitĂ©. ParallĂšlement, afin de rĂ©duire les risques d’élimination en Ă©cole de pilotage pour les candidats pilotes, deux Ă©preuves Ă©liminatoires sont imposĂ©es : des tests psychotechniques et un stage en vol. Enfin, en 1979, un diplĂŽme d’enseignement supĂ©rieur technique, mis au point par l’Institut de Promotion supĂ©rieure du travail et l’École, est accessible aux Ă©lĂšves mĂ©caniciens aprĂšs leurs deux annĂ©es d’études.

À partir de 1985, l’École de l’air est reconnue comme l'une des grandes Ă©coles d’ingĂ©nieurs. À ce titre, elle dĂ©livre Ă  l’issue des trois annĂ©es d’études un diplĂŽme d’ingĂ©nieur de haut niveau. La formation donnĂ©e aux Ă©lĂšves officiers se veut l’égale des plus grandes Ă©coles civiles et militaires. Les sous-officiers Ă©lĂšves officiers de l’École militaire de l’air ont la possibilitĂ© de passer un diplĂŽme universitaire de second cycle.

En 1990, la Section Air de vol à voile est créée.

En 1992, la base aĂ©rienne de Salon-de-Provence reçoit comme nom de baptĂȘme celui de « GĂ©nĂ©ral Pineau », du nom de son premier commandant de base, Jean-Marc Pineau (1922-1971)[14], mort en service aĂ©rien commandĂ©. Cette mĂȘme annĂ©e, un centre de recherche s’ajoute au laboratoire de l’Office national d'Ă©tudes et de recherches aĂ©rospatiales, autre pĂŽle d’excellence prĂ©sent sur le site de Salon, et qui permet aux Ă©lĂšves officiers d’ĂȘtre en contact avec les techniques de pointe. Ses enseignants-chercheurs professent Ă  l’École et contribuent Ă  la valorisation de l’enseignement dispensĂ© aux Ă©lĂšves. Dans le mĂȘme temps, les Ă©changes et les liens avec l’universitĂ© d’Aix-Marseille se sont renforcĂ©s.

De nos jours, l’École de l’air est rĂ©solument tournĂ©e vers l’avenir. Elle s’intĂ©gre Ă  l’organisation de l’enseignement supĂ©rieur europĂ©en en adoptant le principe des crĂ©dits d’enseignement dont l’obtention conditionne la dĂ©livrance du diplĂŽme.

Les objectifs de formation sont les mĂȘmes – former des chefs et des utilisateurs de systĂšmes complexes dans le domaine aĂ©ronautique et spatial – mais l'Ă©volution des menaces et des moyens conduit le commandement Ă  Ă©largir les matiĂšres enseignĂ©es. Ils s’articulent en deux volets : d’une part, la formation militaire, sportive et la formation au commandement et d’autre part, la formation aux sciences de l’ingĂ©nieur, aux sciences humaines, sociales et politiques ainsi qu’aux langues vivantes. Dans ce cursus, il y a peu de place pour le vol mais chaque Ă©lĂšve, quelle que soit sa spĂ©cialitĂ©, effectue une vingtaine d’heures de dĂ©couverte du milieu aĂ©ronautique et d’initiation au vol.

Afin de prĂ©parer les Ă©lĂšves au contexte international des missions confiĂ©es aux armĂ©es, l’ouverture vers l’étranger est privilĂ©giĂ©e principalement au travers d’échanges de longue durĂ©e dont l’échange avec l’US Air Force Academy est l’archĂ©type. Les Ă©changes dans le cadre de l’European Air Force Academies Association permettent Ă©galement Ă  tous les Ă©lĂšves de l’École de l’air d’effectuer un sĂ©jour Ă  l’étranger d’une durĂ©e de deux Ă  trois mois.

Les Ă©lĂšves pilotes d’avions suivent d’abord un enseignement au sol leur permettant de passer les Ă©preuves de l’« Air Transport Pilot Licence » thĂ©orique. Ils dĂ©butent ensuite leur formation en vol Ă  Salon avant de rejoindre l’École de pilotage de l'ArmĂ©e de l'air Ă  Cognac. Ensuite, les « chasseurs » rejoignent l’École de chasse Ă  Tours et les « transporteurs » l’École du transport Ă  Avord. Les futurs pilotes d’hĂ©licoptĂšres suivent toute leur progression au sein des Ă©coles de l’Aviation lĂ©gĂšre de l'ArmĂ©e de terre, Ă  Dax et au Luc.

La formation initiale des Ă©lĂšves navigateurs est dispensĂ©e Ă  Salon, Ă  l’École de formation des navigateurs de combat. Ils la poursuivent ensuite soit Ă  Tours, soit Ă  Avord selon leur spĂ©cialitĂ©.

Les futurs officiers mĂ©caniciens poursuivent leur formation scientifique et technique Ă  l’École de l’air avant d’effectuer un stage de fin d’études dans l’industrie en France ou Ă  l’étranger et de rejoindre leur premiĂšre affectation.

Enfin, Ă  l’issue de la deuxiĂšme annĂ©e chaque officier des bases rejoint une Ă©cole de formation de l’ArmĂ©e de l’air correspondant Ă  sa spĂ©cialitĂ© (ou une Ă©cole civile pour l’infrastructure).

L’enseignement dispensĂ© Ă  l’École de l’air et Ă  l’École militaire de l’air Ă©volue et les structures d’enseignement s'adaptent aux transformations de l'ArmĂ©e de l'air.

En 1994, est regroupĂ© sur ce site la formation de tous les officiers de l’ArmĂ©e de l’air. L’École de l’aĂ©ronautique navale assure la formation des futurs pilotes et ingĂ©nieurs de l’aviation navale. À partir de 1995, les Embraer EMB 312 Tucano remplacent les Fouga Magister.

Ainsi depuis 1994, le site de Salon-de-Provence rassemble la totalitĂ© des Ă©coles de formation d’officiers de l’ArmĂ©e de l’air. Le Cours spĂ©cial de formation des officiers regroupe la formation de tous les Ă©lĂšves officiers dont l’origine n’est pas le recrutement direct ou le recrutement parmi les sous-officiers. De mĂȘme, le Groupement des Écoles de l’administration de l’ArmĂ©e de l’air rĂ©unit l’École des commissaires de l'air et l’École de gestion et d'administration de l'ArmĂ©e de l'air ; il sera supprimĂ© en 2013.

L’ensemble de ces organismes est placĂ© sous l’autoritĂ© du gĂ©nĂ©ral commandant les Écoles d’officiers de l’ArmĂ©e de l’air, nouvelle appellation de l’ensemble des Ă©coles implantĂ©es Ă  Salon qui, de plus, est dĂ©sormais chargĂ© d’assurer le continuum de la formation des officiers, de l’entrĂ©e Ă  l’école jusqu’à l’enseignement supĂ©rieur.

En 2004, est mis en place le CreA, Centre de Recherche de l’ArmĂ©e de l’air, qui remplit une triple mission : recherche fondamentale, recherche appliquĂ©e au profit de l’ArmĂ©e de l’air, enseignement. L’annĂ©e suivante est installĂ© l’État-major de la Zone aĂ©rienne de DĂ©fense Sud. La formation initiale des pilotes de l’ArmĂ©e de l’air monte en puissance : en 2005, la Division des vols devient l’École de pilotage et de formation des navigateurs de l’ArmĂ©e de l’air (EPNAA), la Section vol Ă  voile devient Centre d’initiation Ă  l’AĂ©ronautique militaire (CIAM) et, en 2006, arrivent les premiers TB 10.

La formation des officiers de l’ArmĂ©e de l’air est modernisĂ©e avec la crĂ©ation en 2007 des Écoles d’officiers de l’ArmĂ©e de l’air (EOAA) garantissant la continuitĂ© de cette formation et un État-major veillant Ă  la cohĂ©rence de celle-ci. La base aĂ©rienne 701 de Salon-de-Provence assure le soutien des EOAA, du Groupement des Ă©coles d’administration de l’ArmĂ©e de l’air et des Équipes de prĂ©sentation de l’armĂ©e de l’air. Le fonctionnement de la base s’accorde avec celui des Écoles.

En 2008, le Centre de formation d’entraĂźnement au parachutisme de haut niveau 71.566 (CFEPHN 71.566) s’installe Ă  Gap, tandis que l’École de pilotage et de navigation de l’ArmĂ©e de l’air (EPNAA) devient le Centre de formation aĂ©ronautique militaire initiale (CFAMI) et que l’Équipe de voltige de l’ArmĂ©e de l’air reçoit l’Extra 330. L’Escadron du soutien technique spĂ©cialisĂ© est dissous en 2009 et les TB10 sont remplacĂ©s par des Cirrus SR20 et Cirrus SR22 en 2012.

FondĂ© sur la RĂ©vision gĂ©nĂ©rale des politiques publiques (RGPP) et le nouveau Livre blanc de la DĂ©fense, et afin de permettre des Ă©conomies et des rĂ©ductions d’effectifs, le regroupement du soutien des bases aĂ©riennes, des ports et des rĂ©giments sur des bassins de vie donne naissance en 2011 Ă  la base de DĂ©fense Istres-Salon-Miramas.

2013 voit la base-Ă©cole fĂȘter ses 75 ans d’implantation Ă  Salon-de-Provence, ainsi que les 60 ans de la Patrouille de France.

En 2013 Ă©galement, disparaĂźt le Groupement des Ă©coles d’administration de l’ArmĂ©e de l’air au profit d’une nouvelle École des commissaires des armĂ©es, Ă©cole unique, interarmĂ©es, organisant la formation des commissaires des trois armĂ©es, du Service de santĂ© des armĂ©es (SSA) et de la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Armement (DGA).

Depuis la rentrĂ©e du , l’École de l’air accĂ©lĂšre son Ă©volution vers le nouveau format dĂ©fini par le plan stratĂ©gique de l’armĂ©e de l’air (Unis pour « Faire Face »). Les formations initiales d’officiers jusque-lĂ  dispensĂ©es par l’École de l’air, par l’École militaire de l’air, par le Cours spĂ©cial de l’École de l’air et par le Cours spĂ©cial de formation des officiers sont dĂ©sormais regroupĂ©es au sein d’une seule et unique Ă©cole reprenant l’appellation originelle : École de l’air.

Cette annĂ©e de convergence des cursus d'officiers aviateurs est Ă©galement celle des 80 ans de l’École.

De 2016 Ă  2018 a lieu la conduite du projet de changement de statut de l'École de l'air en Établissement public Ă  caractĂšre scientifique, culturel et professionnel, avec statut dĂ©rogatoire de grand Ă©tablissement (EPSCP).

Statut, instances et organisation Ă  compter du 1er janvier 2019

Le , par dĂ©cret[14], l’École de l’air devient Ă©tablissement public Ă  caractĂšre scientifique, culturel et professionnel, placĂ© sous la tutelle du ministre des armĂ©es, constituĂ© sous la forme d'un grand Ă©tablissement.

Elle est administrĂ©e par un conseil d'administration et dirigĂ©e par un directeur gĂ©nĂ©ral. Le conseil comprend 25 membres : le directeur gĂ©nĂ©ral, 8 reprĂ©sentants de l'État, 7 personnalitĂ©s extĂ©rieures Ă  l'Ă©tablissement, et 9 membres reprĂ©sentant le personnel, les Ă©lĂšves et les Ă©tudiants de l'Ă©cole. Le conseil d'administration dĂ©finit les orientations stratĂ©giques notamment en matiĂšre de formation, d'enseignement et de recherche ainsi que de rayonnement international.

Le directeur général de l'Ecole, assure le commandement militaire de l'Ecole de l'air. Il est officier général de l'armée de l'air, nommé par décret sur proposition du ministre des armées, pour la durée de son affectation et dans la limite de cinq ans. Il porte le titre de Directeur général de l'Ecole de l'air et commandant de la Base aérienne 701 de Salon-de-Provence.

L'École de l’air comporte Ă©galement un conseil de la formation de l'officier, un conseil acadĂ©mique, un comitĂ© d'orientation stratĂ©gique et un comitĂ© technique compĂ©tent pour examiner, dans les questions et projets de textes intĂ©ressant l'Ă©tablissement public.

Le 1er juillet 2021, l'Ecole de l'air est renommée "Ecole de l'air et de l'espace" [15]

Biographies

Biographie du général Pineau, parrain de la base aérienne 701

NĂ© le , le gĂ©nĂ©ral Jean-Marc Pineau est admis Ă  l’École de l’air Ă  vingt ans avec la promotion 1942 « Commandant Tricaud ». Au printemps 1943, l'occupation l’oblige Ă  quitter la France. AprĂšs avoir connu les prisons espagnoles, il rejoint Marrakech au dĂ©but de l’hiver 1943.

De Ă  , il suit brillamment les stages des Écoles de pilotage aux États-Unis. BrevetĂ©, il rentre en Europe pour ĂȘtre affectĂ© au groupe « Bretagne » basĂ© en Allemagne oĂč, d’emblĂ©e, il met en Ă©vidence de belles qualitĂ©s d’homme, d’officier et de pilote lors des innombrables missions de transport de passagers qui suivent la fin de la guerre.

Volontaire pour l’ExtrĂȘme-Orient, il y effectue deux sĂ©jours de Ă  , puis de Ă  . Au sein des escadrons « BĂ©arn » sur Junkers Ju 52 et « Anjou » sur Dakota, puis au Groupe de bombardement « Gascogne » sur B-26 Invader, il rĂ©alise 306 missions de guerre en 535 heures de vol.

Les cinq citations dont quatre Ă  l’ordre de l’ArmĂ©e de l’air qui ornent sa Croix de guerre des ThĂ©Ăątres d'opĂ©rations extĂ©rieurs (TOE) attestent de la grande classe de cet officier pilote qui a toujours fait preuve des plus belles capacitĂ©s d’initiative, de sang froid et d’adresse pour rĂ©ussir les missions de bombardement les plus difficiles. À la tĂȘte des unitĂ©s qu’il a commandĂ©es, il s’est affirmĂ© comme un chef aĂ©rien accompli jouissant auprĂšs de tous ses Ă©quipiers et subordonnĂ©s d’un prestige et d’une autoritĂ© indiscutĂ©s.

À son retour d’Indochine, il est affectĂ© en 1952 Ă  l’État-major Ă  Paris, puis au Commandement de l’aviation de bombardement au sein duquel il commande le Centre d’instruction du bombardement. AprĂšs un sĂ©jour Ă  l’État-major de la DĂ©fense nationale, il intĂšgre brillamment l’École supĂ©rieure de guerre aĂ©rienne en 1962. À sa sortie, il sert quelques mois Ă  l’Inspection gĂ©nĂ©rale de l’ArmĂ©e de l’air avant d’ĂȘtre choisi pour commander la base aĂ©rienne de Salon-de-Provence de 1964 Ă  1967.

En , il est appelĂ© Ă  la tĂȘte du « Bureau transmission » de l’état-major de l’ArmĂ©e de l’air puis, aprĂšs avoir Ă©tĂ© promu gĂ©nĂ©ral de brigade aĂ©rienne le , il est dĂ©signĂ© comme chef de la Division des plans atomiques de l’État-major des armĂ©es en 1970.

Il trouve la mort le , sur les pentes enneigĂ©es de l’ArdĂšche oĂč s’écrase le Nord 262 dans lequel il a pris place en compagnie de plusieurs officiers gĂ©nĂ©raux et des plus importants responsables du Commissariat Ă  l’énergie atomique.

Le gĂ©nĂ©ral Pineau totalisait plus de 4 800 heures de vol. Commandeur de la LĂ©gion d’honneur, Croix de guerre des TOE, titulaire de cinq citations, de la MĂ©daille de l'AĂ©ronautique et de la MĂ©daille des Ă©vadĂ©s entre autres.

Le gĂ©nĂ©ral Pineau est Ă©galement le parrain de la promotion 1978 de l'École de l'air.

Biographie du capitaine Guynemer, parrain de l'École de l'air

Article détaillé : Georges Guynemer.

Pilote de chasse, as de guerre (1914-1918, 53 victoires), né le à Paris, mort au combat le à Poelcappelle (Belgique).

NĂ© Ă  Paris, Guynemer, gamin farceur, gringalet souvent malade, en tout cas Ă©loignĂ© de l’image du combattant, incarne l’aviateur de la Grande Guerre et symbolise surtout une formidable volontĂ©. AprĂšs RenĂ© Fonck, il est le deuxiĂšme "As des As" français de la premiĂšre guerre mondiale, avec 53 victoires homologuĂ©es, avant de disparaĂźtre en « plein ciel de gloire ». Son parcours Ă©tonne tant par la briĂšvetĂ© de sa vie que par son intensitĂ©.

Il obtient à quinze ans son baccalauréat avec mention.

À la dĂ©claration de guerre, Georges Guynemer demande Ă  s’engager dans l’aĂ©ronautique militaire mais il est rĂ©formĂ© pour sa faible constitution physique. Il s’obstine et finit par ĂȘtre acceptĂ© comme Ă©lĂšve mĂ©canicien Ă  l’École d’aviation de Pau en . Il obtient son brevet militaire Ă  Avord le . Le suivant, il est affectĂ© Ă  l’escadrille MS 3, vĂ©ritable vivier d’as, commandĂ© par le capitaine Brocard. AprĂšs des dĂ©buts laborieux oĂč il s’attire les foudres de ce dernier qui veut le renvoyer, Guynemer se lie d’amitiĂ© avec Jules VĂ©drines, vainqueur de la course Paris-Madrid en 1911. Celui-ci le prend sous son aile et va favoriser la mĂ©tamorphose du gringalet maladroit en redoutable chasseur.

Le suivant, Guynemer, avec son mĂ©canicien Guerder comme mitrailleur, abat son premier avion ennemi. La citation qui accompagne sa mĂ©daille militaire, le , rĂ©vĂšle le vrai Guynemer, « un pilote plein d’entrain et d’audace, volontaire pour les missions les plus pĂ©rilleuses ». Le jeune pilote doit ensuite patienter cinq mois avant d’obtenir sa deuxiĂšme victoire aĂ©rienne, le , rapidement suivie de deux autres. En rĂ©compense il reçoit la LĂ©gion d’honneur le et se voit citer comme « pilote de grande valeur, modĂšle de dĂ©vouement et de courage ».

Au printemps 1916, son escadrille est engagĂ©e au-dessus de Verdun : Guynemer est gravement blessĂ© lors d’un affrontement et doit attendre jusqu’au suivant avant de reprendre une part active aux opĂ©rations.

En six mois, il engrange vingt victoires supplĂ©mentaires. Le , il est nommĂ© lieutenant puis, le , capitaine. Le , il se distingue en abattant quatre avions ennemis dans la mĂȘme journĂ©e. Le , il est promu officier de la LĂ©gion d’honneur, sa citation loue « l’officier d’élite, pilote de combat aussi habile qu’audacieux [qui] a rendu au pays d’éclatants services, tant par le nombre de ses victoires que par l’exemple quotidien de son ardeur toujours Ă©gale et de sa maĂźtrise toujours plus grande. Insouciant du danger, il est devenu pour l’ennemi, par la sĂ»retĂ© de ses mĂ©thodes et la prĂ©cision de ses manƓuvres, l’adversaire redoutable entre tous [
] Par tous ses exploits, il contribue Ă  exalter le courage et l’enthousiasme de ceux qui, dans les tranchĂ©es, sont les tĂ©moins de ses triomphes. ». Ce texte ne fait que traduire la rĂ©alitĂ© et souligner les qualitĂ©s d’un pilote exceptionnel, qui totalise alors quanrante-cinq victoires et vingt citations. HĂ©las, l’homme se fatigue, Ă©puisĂ© par l’enchainement des vols menĂ©s sans Ă©quipements Ă  haute altitude. Victime d’une dĂ©pression nerveuse, Guynemer doit se rĂ©soudre le Ă  un sĂ©jour Ă  l’hĂŽpital.

Mais l’envie de reprendre les commandes d’un avion est trop forte pour qu’il se dĂ©cide Ă  cette inaction : le , il rĂ©intĂšgre son escadrille qui participe Ă  l’offensive des Flandres. Le , il obtient sa cinquante-troisiĂšme victoire puis se lance dans une spirale infernale : l’As multiplie les missions, accumule les heures de vol et les coups durs. Rien ne va plus pour Guynemer qui s’entĂȘte pourtant, bien dĂ©cidĂ© Ă  arracher une nouvelle victoire. La raison lui dicte de s’arrĂȘter, ses camarades aussi mais il passe outre et dĂ©colle le Ă  8 h 25 pour une patrouille menĂ©e avec le Sous-lieutenant Bozon-Verduraz. Les deux hommes volent vers Ypres et prennent la direction de Poelkappelle quand Guynemer repĂšre un biplace allemand. Il fait signe Ă  son ailier de son intention d’attaquer ; Ă  ce moment Bozon-Verduraz aperçoit une meute de chasseurs ennemis, dont il entreprend de dĂ©tourner l’attention pour laisser Ă  Guynemer le temps d’abattre sa cible.

La diversion rĂ©ussit mais, lorsque Bozon-Verduraz revient sur les lieux du duel aĂ©rien, il dĂ©couvre un ciel vide. Il semble que le Vieux Charles, l’avion de Guynemer, se soit Ă©crasĂ© Ă  10 heures Ă  proximitĂ© du cimetiĂšre de Poelkapelle, dans une zone situĂ©e entre les lignes et soumise Ă  de violents tirs d’artillerie.

Au cours du combat, une balle aurait frappĂ© Guynemer en pleine tĂȘte et l’aurait tuĂ© net. DĂ©pĂȘchĂ©e sur place, une patrouille allemande du 204e rĂ©giment inspecte les dĂ©bris et rĂ©cupĂšre la carte d’identitĂ© du pilote avant d’ĂȘtre prise sous un pilonnage intensif. Les Allemands se replient sans emporter le corps du pilote français : les obus dispersent alors les restes de l’aviateur et les dĂ©bris de son avion.

Citations et dĂ©corations de l'École de l'air et de l'espace

Nomination de l’École de l'air et de l'espace au grade de Chevalier de la LĂ©gion d’honneur :

« Jeune Ă©cole qui dĂšs les premiĂšres annĂ©es s’égale aux plus anciennes. Les Ă©lĂšves formĂ©s aux exaltantes et rigoureuses disciplines de l’air, stimulĂ©s par l’exemple de leurs anciens, ont su victorieusement Faire Face Ă  l’ennemi dans tous les ciels de bataille. (
) Magnifique Ă©cole de formation militaire, particuliĂšrement vouĂ©e au culte des valeurs morales du soldat, elle s’est rĂ©vĂ©lĂ©e une pĂ©piniĂšre incomparable de combattants et de chefs aĂ©riens ».

Citation de l’École de l'air et de l'espace et de l'Espace portant attribution de la Croix de la LĂ©gion d’honneur du [15]. Cette citation figure dĂ©sormais dans le lieu le plus solennel de l’école oĂč sont gravĂ©s les noms de tous les Anciens disparus en service commandé : « la salle des Marbres ».

DĂ©corations du drapeau de l’École de l'air et de l'espace :

Le , Ă  l'occasion d'une cĂ©rĂ©monie qui s'est dĂ©roulĂ©e sur la base aĂ©rienne 701 de Salon-de-Provence, Florence Parly, Ministre des ArmĂ©es, a confiĂ© aux Ă©lĂšves de premiĂšre annĂ©e de l’École de l'air et de l'espace, les traditions de l’Escadrille Française de Chasse no 1 (EFC1), unitĂ© historique crĂ©Ă©e pendant la Seconde Guerre mondiale et reconnue, la premiĂšre, Compagnon de la LibĂ©ration.

DĂ©sormais, les Ă©lĂšves de premiĂšre annĂ©e de l’École de l'air et de l'espace (les "poussins") auront la garde du fanion de l’EFC1, et porteront la fourragĂšre noire et verte, aux couleurs de la Croix de la libĂ©ration.

HĂ©raldique des insignes de l'École de l'air et de l'espace et de la base aĂ©rienne 701

Insigne de l'École de l'air et de l'espace

Insigne actuel de l’École de l'air et de l'espace.

Insigne homologué sous le n° A1165 le .

Définition héraldique:

Rondache d’azur clair Ă  la filiĂšre d’or chargĂ©e d’une aigle, au vol abaissĂ© d’azur sombre et d’argent dĂ©passĂ© Ă  sĂ©nestre et en pointe, becquĂ©e et membrĂ©e du mĂȘme, tenant dans son bec un poignard Ă©galement d’argent et d’or, adextrĂ©e d’un nid de sable Ă  trois alĂ©rions du premier mĂ©tal.

DĂ©finition symbolique:

L’insigne de l’École de l'air et de l'espace, dessinĂ© initialement en 1935 ou 1936, symbolise la cĂ©rĂ©monie de remise du poignard aux Ă©lĂšves officiers de premiĂšre annĂ©e (alĂ©rions ou « poussins ») par un parrain aguerri (l’aigle).

Insigne de la base aérienne 701

Insigne homologué sous le n° A831 homologué le .

Définition héraldique:

MĂ©daillons accolĂ©s, le premier azur clair Ă  une aigle d'azur empiĂ©tant un rocher pourpre et survolĂ© d'un poignard d'or et de sable dans un nuage blanc; le second aussi d'azur Ă  une aigle d'Ă©mail d'azur foncĂ©, l'extrĂ©mitĂ© des ailes posĂ©es Ă  senestre et tendant un poignard d'or Ă  trois aiglons dans un nid, le tout brochant sur une roue dentĂ©e d'argent sommĂ©e d'une aigle Ă©ployĂ© du mĂȘme.

DĂ©finition symbolique:

L'aigle et la roue dentĂ©e reprĂ©sentant la base aĂ©rienne supportant l'École de l'air et de l'espace et l'École militaire de l'air.

Formation

Depuis la rentrĂ©e du , l’École de l'air et de l'espace accĂ©lĂšre son Ă©volution vers le nouveau format dĂ©fini par le plan stratĂ©gique de l’ArmĂ©e de l’air dĂ©nommĂ© Unis pour « Faire Face »[16].

Les formations initiales d’officiers jusque-lĂ  dispensĂ©es par l’École de l'air et de l'espace, par l’École militaire de l’air, par le Cours spĂ©cial de l’école de l’air ainsi que par le Cours spĂ©cial de formation des officiers sont dĂ©sormais regroupĂ©es au sein d’une seule et unique Ă©cole reprenant l’appellation originelle : École de l'air et de l'espace[17].

L’École de l'air et de l'espace dĂ©veloppe trois axes de formation :

  • une formation acadĂ©mique de haut niveau d’expert du milieu aĂ©ronautique et spatial. Renouvellement en 2015 de l’accrĂ©ditation CTI[18] du diplĂŽme d’ingĂ©nieur pour la durĂ©e maximale ;
  • une formation militaire exigeante dĂ©veloppant les aptitudes au commandement et au management ;
  • une formation aĂ©ronautique concrĂ©tisĂ©e par un premier Brevet avec la pratique du vol Ă  voile et du vol moteur sur des appareils de derniĂšre gĂ©nĂ©ration (glasscokpit).

L’École de l'air et de l'espace propose une diversitĂ© de filiĂšres adaptĂ©es aux besoins et dispense des formations qualifiantes.

Environ 500 aviateurs sont formĂ©s annuellement suivant un parcours adaptĂ© Ă  leur profil. Selon leur niveau de recrutement, ils ont la possibilitĂ© de suivre l’un des quatre cours ci-dessous :

  • un cours de master sanctionnĂ© par l’un des diplĂŽmes suivants : diplĂŽme d’ingĂ©nieur de l’École de l'air et de l'espace ; diplĂŽme de master de sciences humaines et sociales en partenariat avec l’IEP d’Aix-en-Provence (associĂ© au diplĂŽme de l’IEP) ; diplĂŽme de master de l’universitĂ© d’Aix-Marseille ;
  • un cours visant Ă  la dĂ©livrance d’un diplĂŽme de licence de l’universitĂ© d’Aix-Marseille ;
  • un cours spĂ©cial ouvert Ă  certains Ă©lĂšves-officiers Ă©trangers ;
  • un cours consacrĂ© Ă  la formation militaire et gĂ©nĂ©rale de l’officier, dĂ©diĂ© aux officiers issus du rang, officiers sous contrat, volontaires aspirants, officiers de rĂ©serve ainsi qu’aux Ă©lĂšves de l’École polytechnique, de l’École nationale supĂ©rieure de techniques avancĂ©es (ENSTA-Bretagne) et aux Ă©lĂšves ingĂ©nieurs militaires d’infrastructure.

La formation de l’École de l'air et de l'espace rassemble les Ă©lĂšves autour d’une mĂȘme Ă©thique fondĂ©e sur les valeurs de respect, d'intĂ©gritĂ©, de service et d'excellence. ImprĂ©gnĂ©s de ces valeurs, ils seront les officiers de demain, capables d’agir sur le territoire national et sur les thĂ©Ăątres d’opĂ©rations extĂ©rieures avec discernement et un sens des responsabilitĂ©s aigu.

L’École de l'air et de l'espace porte un accent encore plus soutenu sur le choix de l’avant-garde :

  • des mĂ©thodes pĂ©dagogiques innovantes basĂ©es sur les nouvelles technologies numĂ©riques ;
  • une formation acadĂ©mique adaptĂ©e et encore plus personnalisĂ©e ;
  • mise en place progressive d’un cursus en langue anglaise de type « Bachelor » ;
  • des apprentissages fondĂ©s sur les nouvelles technologies : Prototypage rapide / MatĂ©riaux du futur / RĂ©alitĂ© virtuelle / Documentation technique dynamique / Big data / Cyber / Drones ;
  • une ouverture toujours plus marquĂ©e vers l’industrie et la recherche, l’international et la sociĂ©tĂ© civile.

Ouverture vers le monde de l’industrie et de la recherche

  • L’École de l'air et de l'espace continue de dĂ©velopper de nombreux partenariats avec les industriels du monde aĂ©ronautique et spatial tels que Dassault, Airbus, Thales, Air France, CNES...
  • VĂ©ritable campus aĂ©ronautique, l’École de l'air et de l'espace met en adĂ©quation ses cursus de formation avec l’évolution des technologies tout en renforçant ses liens avec le monde de l’industrie et de la recherche (ONERA, Campus AĂ©ronautique PACA...).
  • L’École de l'air et de l'espace organise chaque annĂ©e en partenariat avec l’AcadĂ©mie d'Aix-Marseille diverses manifestations aĂ©ronautiques qui rĂ©unissent les principaux acteurs de ce domaine d’activitĂ© en rĂ©gion PACA afin d’intĂ©resser les jeunes aux filiĂšres aĂ©ronautiques pour leurs carriĂšres futures.

Par ailleurs, l'École de l'air et de l'espace coaccrĂ©dite des formations MastĂšres SpĂ©cialisĂ©s proposĂ©es par l'École nationale de l'aviation civile et l'Institut supĂ©rieur de l'aĂ©ronautique et de l'espace[19].

Ouverture sur l’international

  • L’École de l'air et de l'espace a mis en place plusieurs programmes d’échanges et de stages Ă  l’étranger au profit des Ă©lĂšves officiers. À ce titre, l’École favorise les Ă©changes avec de nombreux Ă©lĂšves-officiers issus des acadĂ©mies de l’air Ă©trangĂšres (USAFA, Japon, Italie, Canada...) et encourage la rĂ©alisation des stages de fin d’études au sein de grandes universitĂ©s Ă©trangĂšres (University of California Berkeley, Embry-Riddle Aeronautical University en Floride, RMIT University Ă  Melbourne, Senai Cimatec au BrĂ©sil, UniversitĂ© d'Auckland en Nouvelle-ZĂ©lande, l’UniversitĂ© de Pretoria en Afrique du Sud...).
  • L’École de l'air et de l'espace accueille Ă©galement chaque annĂ©e de nombreux « cadets » Ă©trangers (environ 15 nationalitĂ©s reprĂ©sentĂ©es) qui intĂšgrent les cursus de formation pour des pĂ©riodes de courtes ou de longue durĂ©e.
  • À partir de 2016, l’École de l'air et de l'espace et DCI-AIRCO dispenseront le Cours international de l’École de l'air et de l'espace, en partenariat avec l’UniversitĂ© d’Aix-Marseille.

Ouverture sur la société

L’École de l'air et de l'espace a mis en place deux actions de tutorat qui mobilisent les Ă©lĂšves officiers et qui s’inscrivent pleinement dans la volontĂ© d’ouverture sociale et de promotion de l’excellence par les Ă©tablissements d’enseignement supĂ©rieur et les grandes Ă©coles de la DĂ©fense.

  • Le tutorat « Plan ÉgalitĂ© des Chances[20] » de l’École de l'air et de l'espace : le tutorat PEC s’appuie sur l’investissement d’élĂšves officiers de l’École de l'air et de l'espace dans le rĂŽle de parrain auprĂšs de jeunes lycĂ©ens sĂ©lectionnĂ©s dĂšs leur entrĂ©e en classe de Seconde. L’objectif consiste Ă  susciter chez ces jeunes l’envie et la volontĂ© de poursuivre vers des Ă©tudes supĂ©rieures.
  • Le tutorat « aĂ©ronautique » de l’École de l'air et de l'espace : le tutorat « aĂ©ronautique » implique les Ă©lĂšves officiers volontaires dans les actions aĂ©ronautiques de l’AcadĂ©mie d’Aix-Marseille, au travers de leur participation aux cours de prĂ©paration du Brevet d'initiation aĂ©ronautique (BIA) organisĂ©s au profit des collĂ©giens, lycĂ©ens et Ă©tudiants d’IUT.

Les partenaires de l’École de l'air et de l'espace (liste non exhaustive)

Nouveauté

LE MOOC (Massive Open Online Course ou formation en ligne) : « ComprĂ©hension de l’arme aĂ©rienne » sur la plateforme FUN (France UniversitĂ© NumĂ©rique)[33]

Des méthodes pédagogiques innovantes basées sur les nouvelles technologies numériques.

Durée : 6 semaines / 25 minutes par jour / Une évaluation chaque fin de semaine

Commandants de l'École de l'air et de l'espace

  1. Général Jean Houdemon : 1935-1936
  2. Général René Bouscat : 1936-1937
  3. Général Charles Sclafer : 1937-1937
  4. Colonel Bonneau : 1937-1940
  5. Commandant Archaimbault : 1940-1941
  6. Général Xavier de Sevin : 1941-1942
  7. Colonel Dartois : 1943-1944
  8. Lieutenant-colonel Bezy : 1945-1946
  9. Colonel Alain de Maricourt : 1946-1948
  10. Colonel de Rivals : 1948-1949
  11. Général Leroy : 1949-1951
  12. Général Alain de Maricourt : 1952-1954
  13. Général Bigot : 1954-1957
  14. Général Louis Delfino : 1957-1960
  15. Général AubiniÚre : 1960-1960
  16. Général Gabriel Gauthier : 1960-1962
  17. Général Rouquette : 1962-1964
  18. Général Lecerf : 1964-1967
  19. Général Claude Grigaut : 1967-1969
  20. Général de brigade aérienne Saint-Cricq : 1969-1971
  21. Général de brigade aérienne Chesnais : 1971-1973
  22. Général Archambeaud : 1973-1976
  23. Général Saulnier : 1976-1979
  24. Général Ghesquiere : 1979-1982
  25. Général Philippe Vougny : 1982-1985
  26. Général Deveaud : 1985-1987
  27. Général de brigade aérienne Jean-Paul Pélisson : 1987-1989
  28. Général de brigade aérienne Jean-Jacques Brun : 1989-1992
  29. Général de brigade aérienne Gilbert Dumaz : 1992-1995
  30. Général de brigade aérienne Michel Fouquet : 1995-1998
  31. Général de brigade aérienne Robert Gosset : 1998-2001
  32. Général de brigade aérienne Bernard Molard : 2001-2002
  33. Général de brigade aérienne Jean-Pierre Martin : 2002-2006
  34. Général de brigade aérienne Gratien Maire : 2006-2008
  35. Général de brigade aérienne Denis Mercier : 2008-2010
  36. Général de brigade aérienne Gilles Modéré : 2010-2013
  37. Général de brigade aérienne Francis Pollet : 2013-2016
  38. GĂ©nĂ©ral de brigade aĂ©rienne Éric Autellet : 2016-2018
  39. Général de brigade aérienne JérÎme Bellanger : 2018-5 avril 2020[34]
  40. Général de brigade aérienne Gilles Villenave : - (par intérim[35]).
  41. Général de brigade aérienne Dominique Arbiol : depuis le [36].

Anciens élÚves célÚbres

Promotions

Annexes

Bibliographie

  • La base aĂ©rienne 701 "GĂ©nĂ©ral Pineau" depuis ses origines', Capitaine Brun et Lieutenant Champonnois, Laboratoire "Histoire et sociologie militaire" du Centre de Recherche de l'ArmĂ©e de l'air. [16].
  • L’École de l'air et l’École militaire de l'air : 75 annĂ©es d'histoire, GĂ©nĂ©ral Serge Raynaud, PrĂ©sident de l'Association Patrimoine et Traditions des Écoles de l'air de Salon de Provence.
  • Historique sommaire de la base de Salon de Provence, Lieutenant-colonel Hayez, Service Historique de la DĂ©fense. [17].
  • CrĂ©ation des bases aĂ©riennes et Ă©volution de leur organisation de 1933 Ă  1972, Lieutenant-colonel Hayez, Service Historique de la DĂ©fense. [18].
  • École de l'air, Section MĂ©dias [19].
  • Historique du gĂ©nĂ©ral Pineau, Service Historique de la DĂ©fense [20].
  • Historique du capitaine Guynemer [21].
  • Service historique de la DĂ©fense [22]
  • Formations de l'École de l'air [23].
  • Évolution des formations [24].

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Site internet de l'École de l'air et de l'espace [1].
  2. ArrĂȘtĂ© du 25 fĂ©vrier 2021 fixant la liste des Ă©coles accrĂ©ditĂ©es Ă  dĂ©livrer un titre d'ingĂ©nieur diplĂŽmĂ©.
  3. Loi sur la création de l'arme aéronautique.
  4. Principes généraux d'emploi et d'organisation de l'Armée de l'air.
  5. Organisation de l'Ă©cole de l'air.
  6. « L’Ecole de l'air : Article paru dans le numĂ©ro hors sĂ©rie 1 /1969 (pages 151 Ă  167) de la Revue Historique des ArmĂ©es [Auteur : GĂ©nĂ©ral de division aĂ©rienne Grigaut », sur www.traditions-air.fr (consultĂ© le )
  7. « Soldat des deux guerres. Entre-deux-guerres », sur René Chambe, un écrivain en général (consulté le )
  8. René Chambe, "Faire face. Projet de film pour l'Ecole de l'Air. Décembre 1936 - Janvier 1937". Cote Z28830, chemise 3, Service Historique de la Défense, chùteau de Vincennes.
  9. « Le gĂ©nĂ©ral Vuillemin a remis solennellement Ă  la troisiĂšme promotion hier Ă  Salon le drapeau de l’École de l'Air », Le Petit Marseillais,‎ , p. 3 (lire en ligne, consultĂ© le ) .
  10. « Escadrilles SPA 12 - SPA 96 Groupe de chasse I/6 », sur www.traditions-air.fr (consulté le )
  11. Henri Guyot, « cinquiÚme escadre de chasse », sur www.traditions-air.fr (consulté le )
  12. « La Patrouille de France PAF Historique », sur www.traditions-air.fr (consulté le )
  13. « Instruction du 20/01/1962 », sur www.bo.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  14. https://www.traditions-air.fr/texte/parrains_promos_biographies_EA65-94.htm#Pineau
  15. [Citations de l'École de l'air, AEA ].
  16. « Unis pour "Faire face" », sur www.defense.gouv.fr (consulté le )
  17. Laurent Lagneau, « L’armĂ©e de l’Air va regrouper toutes les formations initiales de ses officiers en une seule Ă©cole », Zone Militaire,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  18. « SĂ©ance plĂ©niĂšre des 9 et 10 juin 2015 – CTI – Commission des Titres d'IngĂ©nieur », sur www.cti-commission.fr (consultĂ© le )
  19. « Aerospace Project Management », ENAC,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  20. Plan ÉgalitĂ© des Chances [2].
  21. Site internet de l'ISAE [3].
  22. Site internet de l'IEP Aix [4].
  23. Site internet AMU [5].
  24. RĂ©seau PEGASUS [6].
  25. Site internet du PĂŽle PEGASE [7].
  26. Nos partenaires.
  27. Site internet de l'université de Berkeley [8].
  28. Site internet de Kedge Business School [9].
  29. Site internet de l'EDHEC [10].
  30. Site internet des Mines ParisTech [11].
  31. Site internet de l'Académie Aix-Marseille [12].
  32. Site internet des PRES Provence / Méditerranée [13].
  33. « Compréhension de l'arme aérienne - session 1 », sur FUN-MOOC (consulté le )
  34. Décret du 27 mars 2020 portant affectation d'un officier général.
  35. ArrĂȘtĂ© du 1er avril 2020 portant nomination du directeur gĂ©nĂ©ral par intĂ©rim de l’École de l'air et de l'espace.
  36. Décret du 15 juin 2020 portant affectations d'officiers généraux.
  37. « [
] Mais ce n'Ă©tait pas la premiĂšre femme Ă  ĂȘtre brevetĂ©e pilote de chasse. C'Ă©tait Élisabeth Boselli, brevetĂ©e Ă  Tours en 1946 ». Cf. Lucien Robineau (promotion 1951), Le PiĂšge, Revue des anciens Ă©lĂšves de l'École de l'air, « Femmes pilotes militaires », no 191, dĂ©cembre 2007, p. 5.