Ne doit pas ĂȘtre confondu avec Ăcole militaire de l'air.
LâĂcole de lâair et de l'espace est une Ă©cole militaire de l'enseignement supĂ©rieur français qui forme des officiers de l'ArmĂ©e de l'air et de l'espace. Elle constitue avec l'Ăcole spĂ©ciale militaire de Saint-Cyr, l'Ăcole navale, l'Ăcole des officiers de la Gendarmerie nationale, l'Ăcole polytechnique et l'Ăcole de santĂ© des armĂ©es l'une des six grandes Ă©coles militaires françaises.
Fondation | |
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Type | |
RĂ©gime linguistique | |
Directeur |
Général de division aérienne Dominique Arbiol (depuis le ) |
Devise |
Faire face |
Membre de | |
Site web |
Ătudiants |
Environ 500[1] |
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Campus | |
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Ville | |
Pays |
C'est l'une des 204 écoles d'ingénieurs françaises accréditées au à délivrer un diplÎme d'ingénieur[2].
Sommaire
- Historique de l'Ăcole de l'air et de l'espace et de la base aĂ©rienne 701
- Biographies
- Citations et dĂ©corations de l'Ăcole de l'air et de l'espace
- HĂ©raldique des insignes de l'Ăcole de l'air et de l'espace et de la base aĂ©rienne 701
- Formation
- Commandants de l'Ăcole de l'air et de l'espace
- Anciens élÚves célÚbres
- Promotions
- Annexes
- Notes et références
Historique de l'Ăcole de l'air et de l'espace et de la base aĂ©rienne 701
La premiĂšre Ă©cole d'officiers aviateurs Ă Versailles
La nécessité d'une formation des officiers aviateurs apparaßt dÚs le lendemain de la PremiÚre Guerre mondiale ; elle entraßne celle d'une structure dédiée : une école d'officiers de l'armée de l'air et de l'espace.
Dans un premier temps, lâAĂ©ronautique militaire lutte une quinzaine dâannĂ©es, pour devenir une ArmĂ©e de lâair autonome. Au cours de cette longue pĂ©riode, trois Ă©tapes seront dĂ©terminantes pour la formation des officiers aviateurs.
Tout dâabord en 1922, lâĂcole du gĂ©nie de Versailles, installĂ©e dans les Petites Ăcuries en face du chĂąteau, se voit confier la mission de former lâensemble des officiers du personnel navigant de lâAĂ©ronautique. JusquâĂ cette date, cette formation, rĂ©alisĂ©e dans quatre Ă©coles diffĂ©rentes, Ă©tait donc dispersĂ©e et hĂ©tĂ©rogĂšne. Lâinstruction des contrĂŽleurs de matĂ©riel (mĂ©caniciens) et des comptables se fera encore pendant quelques annĂ©es Ă Vincennes oĂč le premier concours pour cette catĂ©gorie de personnel (ces deux spĂ©cialitĂ©s faisaient partie du mĂȘme corps, celui des officiers dâadministration) avait Ă©tĂ© organisĂ© en 1920. De plus, la loi du [3] donne Ă lâAĂ©ronautique militaire le statut dâArme Ă part entiĂšre. Pour toutes ces raisons, certains considĂšrent que la premiĂšre promotion de lâĂcole militaire de lâair est la promotion 1922, bien que cette appellation ne lui fĂ»t officiellement attribuĂ©e quâen 1939.
LâannĂ©e 1925 voit naĂźtre lâĂcole militaire et dâapplication de lâAĂ©ronautique. Aux Ă©lĂšves officiers issus du corps des sous-officiers se joignent de jeunes officiers, provenant de lâĂcole spĂ©ciale militaire de Saint-Cyr et de lâĂcole polytechnique. La formation Ă Versailles dure deux annĂ©es. Pour les pilotes, elle se poursuit Ă Avord par un stage de pilotage puis Ă Cazaux par un stage de tir et de bombardement, cursus que suivront toutes les promotions jusquâen 1939.
Le et le , sur proposition du Ministre de lâair Pierre Cot, le PrĂ©sident Albert Lebrun signe les deux dĂ©crets fixant la crĂ©ation, dâune part, de lâArmĂ©e de lâair[4] et, dâautre part, celle de lâĂcole de lâair[5] qui doit regrouper les Ă©coles de formation, dâapplication et de perfectionnement de lâancienne AĂ©ronautique militaire. Lâorganisation de ces nouveaux organismes est dĂ©finie dans une loi votĂ©e lâannĂ©e suivante, le . Les officiers servant au sein de lâArmĂ©e de lâair seront dĂ©sormais formĂ©s dans une Ă©cole propre Ă cette nouvelle arme.
La premiĂšre promotion de lâĂcole de lâair, qui compte cinquante-cinq Ă©lĂšves (52 PN et 3 mĂ©caniciens), est rassemblĂ©e le Ă la caserne des Petites Ăcuries, Ă Versailles. La nouvelle Ă©cole est commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Jean Houdemon, un aviateur prestigieux Ă la fois hĂ©ros de la PremiĂšre Guerre mondiale et grand blessĂ©. Cette premiĂšre promotion invente ses propres traditions pour se dĂ©marquer des autres Ă©coles dâofficiers. Elle choisit son parrain, le Capitaine Georges Guynemer, propose que lâĂcole fasse sienne sa devise, « FAIRE FACE » et dessine son insigne[6]. Deux Ă©lĂšves marqueront de leur empreinte indĂ©lĂ©bile lâĂcole de lâair : Augustin Delattre, le major de la promotion et Ăric Audemard dâAlançon qui sera chargĂ© de la transmission des traditions Ă la promotion suivante. Ă partir d' et pendant plus d'un an, le lieutenant-colonel Chambe, collaborateur du ministre de l'Air Victor Denain et Ă©crivain de l'aviation, occupe le poste de Directeur des Ătudes[7] sous le commandement du gĂ©nĂ©ral Bouscat. Il y Ă©crit un projet de scĂ©nario pour le cinĂ©ma, "Faire face", afin de promouvoir l'Ă©cole et favoriser le recrutement[8].
Les Ă©lĂšves issus des grades de sous-officiers, appelĂ©s Ă©lĂšve-officiers dâactive (EOA), sont dĂ©sormais instruits par lâĂcole de lâair qui assure la formation de tous les officiers de lâArmĂ©e de lâair y compris dans le cadre de lâenseignement supĂ©rieur aĂ©rien. UltĂ©rieurement, ces Ă©lĂšves seront enseignĂ©s par l'Ăcole militaire de l'air, jusqu'en 2015.
Il reste Ă fixer le site dĂ©finitif de l'Ă©cole. Le site gĂ©ographique accueillant lâĂcole de lâair doit respecter quatre critĂšres : implantation sur un aĂ©rodrome, rĂ©gion Ă la mĂ©tĂ©orologie clĂ©mente, proximitĂ© dâune ville universitaire, proximitĂ© dâune garnison et dâun port. Plusieurs rĂ©gions sont candidates : Versailles/Saint-Cyr, OrlĂ©ans, Bordeaux, Montpellier, Salon-de-Provence/Berre.
Le choix de Salon-de-Provence
Le choix final du site de l'Ăcole de lâair se porte sur Salon-de-Provence.
Cette annonce soulĂšve une polĂ©mique. Le journal « Les Ailes », dans son no 622 du , avait publiĂ© un article intitulĂ© « OĂč doit-on installer lâĂcole de lâair ? » qui critique le choix du gouvernement : « Comme il Ă©tait Ă prĂ©voir, lâannonce que lâĂcole de lâair serait installĂ©e Ă Salon-de-Provence a provoquĂ© quelque surprise dans les milieux aĂ©ronautiques (âŠ). « Il a beaucoup Ă©tĂ© question, depuis quelques annĂ©es, de la dĂ©centralisation gĂ©ographique des usines et des escadres (âŠ), le ministĂšre de lâAir opĂšre peu Ă peu, sur le littoral mĂ©diterranĂ©en, câest-Ă -dire sur une frontiĂšre aĂ©rienne particuliĂšrement accessible, une concentration qui place de nombreux organes essentiels de notre AĂ©ronautique, Ă portĂ©e immĂ©diate des avions et des canons italiens (âŠ). « Ainsi donc, les Ă©lĂ©ments vitaux de notre dĂ©fense en MĂ©diterranĂ©e et les Ă©coles fondamentales des Forces AĂ©riennes vont ĂȘtre concentrĂ©es dans une zone distante de trois cents kilomĂštres des points de dĂ©part dâune attaque Ă©ventuelle, et cela, dans une rĂ©gion oĂč les nuits sont belles, oĂč les jours prĂ©sentent des plafonds permettant lâattaque Ă haute altitude, hors de lâatteinte de la DCA. « Dans ces conditions, nâest-il pas permis de se demander sâil est opportun dâajouter Ă lâĂcole dâIstres, une autre Ă©cole tout aussi essentielle et qui, dans lâhypothĂšse dâun conflit en MĂ©diterranĂ©e, devrait ĂȘtre rapidement transfĂ©rĂ©e ailleurs ? ».
En prĂ©vision de lâinstallation de lâĂcole de lâair, des terrains situĂ©s sur les communes de Salon-de-Provence et de Lançon-Provence sont achetĂ©s. Les textes fondateurs avaient prĂ©vu lâouverture de lâĂcole de lâair Ă Salon-de-Provence le mais les nĂ©gociations entre la municipalitĂ© de Salon et le MinistĂšre de lâAir ont Ă©tĂ© tellement difficiles que le gĂ©nĂ©ral Denain, qui avait succĂ©dĂ© Ă Pierre Cot au MinistĂšre, avait dĂ©cidĂ© dâorganiser, provisoirement, la formation des Ă©lĂšves officiers du recrutement direct aux Petites Ăcuries, Ă Versailles. Les deux premiĂšres promotions, « Guynemer » et « Astier de Villatte » ont donc Ă©tĂ© versaillaises.
Pendant ce temps, Ă Salon, au fur et Ă mesure de lâavancement des tractations, il faut parer au plus pressĂ©Â : dĂšs lâachat des premiers terrains, dĂ©bute la construction de deux hangars, Ă lâest du site (les deux hangars Jeumont, toujours debout) et on crĂ©e en 1936 la « base-Ă©cole no 356 » qui deviendra base aĂ©rienne beaucoup plus tard.
Afin de pouvoir accueillir la premiĂšre promotion Ă Salon en 1937, en de cette annĂ©e des baraquements en bois sont construits. Câest donc dans un chantier que les cent onze Ă©lĂšves de la promotion 1937 « MĂ©zergues » vont prendre leurs quartiers. Sa formation sera assez succincte, en dĂ©pit du contexte militaire. LâĂtat-major avait donnĂ© carte blanche au Colonel Bonneau, premier commandant de lâĂcole Ă Salon, pour lâorganiser. Ă lâĂ©vidence, cela signifiait « dĂ©brouillez-vous tout seul ».
En est fixĂ©e la composition du Centre Ăcole de Salon : un groupe dâinstruction dâaĂ©rostation, un bataillon de lâair, un groupe dâinstruction dâaviation qui comprend des moyens gĂ©nĂ©raux dâinstruction des services techniques et un service avions (trente-deux appareils).
Personnels | Effectifs |
---|---|
Officiers |
77 |
Sous-officiers |
411 |
Hommes de troupe |
941 |
Officiers-Ă©lĂšves |
300 |
ÂĂlĂšves-officiers |
200 |
Total |
1929 |
Avions | Effectifs |
Avions en ligne |
185 |
Avions en volant |
70 |
Total |
255 |
La construction du BĂątiment de la "Direction Enseignement", le fameux BDE, ne commencera quâen et sera achevĂ©e en 1942. En , la promotion « MĂ©zergues » a dĂ» laisser la place Ă sa suivante, la promotion « Mailloux », car il nây avait pas assez de locaux pour les loger toutes les deux simultanĂ©ment. Câest donc Ă Versailles quâelle a terminĂ© son cursus de formation.
De 1935 Ă 1939 la formation des sous-officiers Ă©lĂšves officiers de lâArmĂ©e de lâair demeure Ă Versailles, au sein de lâĂcole de lâair. Lâappellation « Ăcole militaire de lâaĂ©ronautique » qui dĂ©signait lâĂ©cole de formation des EOA dans les textes de 1932 aurait pu immĂ©diatement se transformer en « Ăcole militaire de lâair » Ă la crĂ©ation de lâArmĂ©e de lâair. Mais il nâen est rien ; et bien que lâĂcole ne cessa jamais de former des Ă©lĂšves, il faudra attendre le pour quâun texte fixe dĂ©finitivement son appellation.
Pendant la DeuxiĂšme Guerre mondiale
Alors que la Seconde Guerre mondiale sâannonce imminente, les autoritĂ©s françaises, craignant des bombardements aĂ©riens, font dĂ©placer le site de lâĂcole de lâair.
Celle-ci reçoit fin lâordre de se replier Ă Bordeaux. La guerre a dĂ©jĂ commencĂ© quand la cinquiĂšme promotion du recrutement direct, « Lieutenant Pinczon du Sel », rejoint le lâĂcole de lâair repliĂ©e Ă Bordeaux. Lâinstruction est dispensĂ©e dans lâurgence, les vols, difficiles Ă organiser depuis le terrain de Bordeaux, se font Ă partir de trois terrains annexes, Bergerac, Les Landes-de-Bussac et Mont-de-Marsan.
AprĂšs lâarmistice du , lâĂcole est fermĂ©e. Cependant la base de Salon-de-Provence accueille plusieurs unitĂ©s : le commandement des Forces aĂ©riennes no 37, le groupe de chasse I/6[10], des Ă©chelons roulants, quatre compagnies de lâair, deux bataillons de lâair. La quasi-totalitĂ© de ces unitĂ©s est ensuite dĂ©mobilisĂ©e. Une tentative de repli par bateau vers lâAfrique du Nord Ă©choue ; les Ă©lĂšves, dirigĂ©s par trains vers Marseille, sont dĂ©routĂ©s sur Collioure, au chĂąteau des Templiers. La promotion y sĂ©journe quelques semaines (elle y sera baptisĂ©e) avant de recevoir lâordre de regagner Salon pour y ĂȘtre finalement dissoute le . Fin 1941, lâĂcole de lâair est autorisĂ©e Ă se rĂ©installer en Provence. En , aprĂšs lâinvasion par les Allemands de la zone libre, la Wehrmacht occupe le site de Salon. Les promotions dâĂ©lĂšves sont dispersĂ©es dans diffĂ©rents sites en France ou Ă lâĂ©tranger. La base aĂ©rienne de Salon-de-Provence subit trois bombardements successifs de lâaviation alliĂ©e.
Entre-temps, en dĂ©pit des consignes, quelques Ă©lĂšves rĂ©ussissent Ă sâĂ©vader, les uns sur un torpilleur anglais, dâautres par un bateau rapatriant des aviateurs polonais ou encore, avec un cargo espagnol. Ă part une poignĂ©e qui atteindra lâAngleterre via Gibraltar, tous dĂ©barqueront en Afrique du Nord. La majoritĂ© rejoindra le Colonel Bonneau qui avait reçu lâordre de se replier par avion le .
AprĂšs une rĂ©ouverture partielle en 1941, lâĂcole de lâair est dissoute le . Jusquâen 1944, les promotions 1940 (« Steunou »), 1941 (« Dagnaux ») et 1942 (« Tricaud ») entrent alors dans une semi clandestinitĂ©. Elles connaissent des sorts et des stationnements divers (ChĂąteau de Bellevue Ă Toulouse, mouvement Jeunesse et montagne, RĂ©sistance, diverses Ă©coles dâingĂ©nieurs : puis de nouveau Salon en ). La promotion « Commandant Tricaud », Ă©chappe de justesse au Service du travail obligatoire (STO) en Allemagne.
Ă la suite du dĂ©barquement anglo-amĂ©ricain de , un concours en Afrique du Nord (AFN) est instituĂ© parallĂšlement aux promotions « officieuses » de mĂ©tropole : quarante-et-un Ă©lĂšves, en majoritĂ© des Ă©tudiants originaires dâAfrique du Nord, sont admis Ă suivre les cours de lâĂcole de lâair de lâAviation française dâAfrique du Nord. La promotion prend pour nom « Capitaine Thouvenin de Villaret » et, aprĂšs une formation rapide mais Ă©prouvante dans lâAtlas marocain, les poussins dâAFN suivent les cours de pilotage aux Ătats-Unis. La deuxiĂšme promotion dâAFN (« Lieutenant de Tedesco ») ainsi que les promotions mĂ©tropolitaines « Commandant Tricaud » et 1943 « Sous-lieutenant Pomier Layrargues » sont Ă©galement dirigĂ©es vers les Ătats-Unis pour la formation au pilotage, faute de moyens matĂ©riels.
Les promotions de lâĂcole militaire de lâAir connaissent des tribulations toutes aussi chaotiques. LâĂcole cessera ses activitĂ©s du lendemain de lâarmistice jusquâau mois dâ. En 1943, il nây aura pas de promotion en mĂ©tropole mais il y en aura deux en Afrique du Nord. En 1944, il y aura une promotion en mĂ©tropole, une en Afrique du Nord et une troisiĂšme en Indochine. La promotion 1945 ne sera instruite quâen 1946 avec celle de cette annĂ©e-lĂ .
De 1944 Ă 1967
AprĂšs la libĂ©ration de la rĂ©gion provençale en 1944, un dĂ©tachement de lâArmĂ©e de lâair dĂ©couvre le site de Salon dans un Ă©tat affligeant.
La base, en grande partie dĂ©truite, doit ĂȘtre rĂ©tablie pour accueillir de nouveau lâĂcole de lâair. Du grand ensemble dâavant-guerre, il ne subsiste plus quâune partie du BDE, les hangars, la maison des Ă©lĂšves et le mas de Lurian. Les hangars du groupe nord sont Ă©ventrĂ©s, lâaile est du BDE a Ă©tĂ© dynamitĂ©e par les Allemands avant leur retraite et les installations de la base ont Ă©tĂ© pratiquement vidĂ©es. La reconstruction des bĂątiments principaux dĂ©bute fin 1945. La base accueille alors lâĂtat-major de la 5e escadre de chasse[11] et deux de ses groupes. Elle comprend alors le terrain et ses hangars, les bĂątiments de lâĂcole de lâair, le camp des baraques occupĂ© par le Centre de rassemblement et dâadministration du personnel (CRAP), lâusine de Lurian et le chĂąteau rĂ©quisitionnĂ©.
Plusieurs solutions sont Ă©tudiĂ©es et, finalement, lâĂcole de lâAir sâinstalle pour un court sĂ©jour au collĂšge de jeunes filles de BouffĂ©mont, en rĂ©gion parisienne, puis aux Petites Ăcuries avant de revenir en 1946 Ă Salon-de-Provence, fin , que rejoignent Ă©galement dĂ©sormais dĂ©finitivement les sous-officiers Ă©lĂšves officiers de lâĂcole militaire de lâair.
En 1946 est crĂ©Ă©e la « base no 151 » qui assure le soutien des unitĂ©s implantĂ©es sur le site de Salon. ConstituĂ©e en unitĂ© formant corps, cette base Ă©quipĂ©e comprend des services administratifs, des services gĂ©nĂ©raux, un atelier de base et trois compagnies administratives. Au mois de juin, la base prend le nom de « base-Ă©cole 701 â Ăcole de lâair ». Son organisation est la suivante : commandement de la base-Ă©cole, division dâinstruction, moyens gĂ©nĂ©raux, services techniques. Le centre de montagne air dâAncelle lui est rattachĂ©.
Ă partir du mois dâ, lâintĂ©gration et la formation des promotions reprennent un cours normal. Câest le Colonel de Maricourt qui est chargĂ© de faire renaĂźtre le « PiĂšge » Ă Salon. Il commandera lâĂcole Ă 2 reprises, la marquant profondĂ©ment de son empreinte : de 1946 Ă 1948 puis de 1952 Ă 1954. Le le prĂ©sident Vincent Auriol remet la croix de la LĂ©gion dâhonneur Ă lâĂcole de lâair ainsi que la Croix de guerre avec palmes. Un an plus tard, le , Ă lâoccasion du baptĂȘme de la promotion « Saint ExupĂ©ry », le SecrĂ©taire dâĂtat aux Forces armĂ©es-air, monsieur AndrĂ© Maroselli, remet Ă lâĂcole la fourragĂšre de Guynemer conservĂ©e jusquâalors par le MusĂ©e de lâair. La formation Ă Salon commence Ă prendre corps mais elle nâest pas encore complĂšte car lâessentiel de la formation au pilotage et le perfectionnement au vol de guerre ont lieu aux Ătats-Unis, au Canada ou au Maroc.
Lâinfrastructure fait lâobjet de gros efforts car, outre la reconstruction des parties endommagĂ©es du BDE, des ateliers et de la plupart des hangars, on entreprend la construction de la piscine, dâun gymnase, de la piste en dur, nĂ©cessitĂ©e par lâarrivĂ©e programmĂ©e du Fouga Magister, de la tour de contrĂŽle, de la place dâarmes Pelletier-Doisy, du logement des Ă©lĂšves, les bĂątiments « Testart » et « Brocard » et de leur mess. Une section de protection est Ă©galement mise en place.
Fin 1948, la subordination de la base est Ă nouveau modifiĂ©e. DĂ©sormais elle relĂšve du gĂ©nĂ©ral « Commandant supĂ©rieur des Ăcoles de lâair et commandant la 3e rĂ©gion aĂ©rienne » en ce qui concerne lâemploi, les programmes dâinstruction et les mĂ©thodes pĂ©dagogiques, la diffusion des documents techniques, la gestion du personnel et du matĂ©riel de la Division dâinstruction et des services techniques. La base relĂšve du gĂ©nĂ©ral commandant la 4e rĂ©gion aĂ©rienne pour les questions dâordre territorial, les questions du personnel et du matĂ©riel des moyens gĂ©nĂ©raux de la base-Ă©cole.
En 1949, la « base Ă©cole 701 » devient « base aĂ©rienne no 701 Ă Salon ». Le mauvais Ă©tat des pistes de dĂ©collage et dâatterrissage est signalĂ© plusieurs fois. La situation sâaggravant, une note de prĂ©cise : « I â La plate-forme de Salon est constituĂ©e par un sol Ă base de limon (âŠ). Les avions qui utilisent ce terrain y provoquent des dĂ©formations, lesquelles Ă leur tour agissent sur les appareils auxquels elles causent certains dĂ©gĂąts. « II â En outre, pendant les prĂ©cipitations, lâeau de ruissellement ne sâinfiltre que dans le sol, rendant la piste impraticable pendant une assez longue durĂ©e. « Pour lutter contre les dĂ©formations de la plate-forme au fur et Ă mesure quâelles se produisent, un rouleau compresseur travaille en permanence sur la base. Mais ses effets sont trĂšs limitĂ©s. On peut tout au plus espĂ©rer quâils empĂȘcheront une aggravation de lâĂ©tat de la plate-forme. « III â Ces dĂ©fectuositĂ©s ont conduit le commandant de la base Ă utiliser au maximum les pistes annexes de Salon. Il a mĂȘme envisagĂ©, au cours de lâhiver dernier, dâutiliser la piste dâOrange pendant toute la pĂ©riode durant laquelle les pluies rendaient la piste impraticable. IV â Le seul remĂšde sĂ©rieux Ă cet Ă©tat de chose rĂ©side dans la construction dâune piste Ă revĂȘtement. Cette solution a Ă©tĂ© retenue par lâĂtat-major gĂ©nĂ©ral des Forces armĂ©es « Air » qui a prĂ©vu au projet de budget de 1951 les crĂ©dits nĂ©cessaires Ă cette rĂ©alisation. ».
Le commandement de la base entame le dĂ©veloppement dâun plan dâinfrastructure cohĂ©rent avec la mise en place progressive dâinstallations dĂ©finitives. Une infirmerie est construite. En 1951 viennent sâajouter une piste de 1 000 mĂštres, une tour de contrĂŽle et une station mĂ©tĂ©orologique. En 1952, la base devient « base Ă©cole des officiers de lâArmĂ©e de lâair ». Le commandant de la base regroupe sous son autoritĂ©Â : lâĂcole de lâair, lâĂcole militaire de lâair, le Groupement dâinstruction, le Bataillon de lâair, le parc de base aĂ©rienne et le contrĂŽle local dâaĂ©rodrome.
Ă compter de lâannĂ©e 1953, apparaissent deux nouveautĂ©s : câest le dĂ©but du recrutement direct des Ă©lĂšves-officiers du corps des bases et câest Ă©galement la crĂ©ation Ă Salon de lâĂcole du commissariat de lâair qui forme les futurs commissaires chargĂ©s de lâadministration, des marchĂ©s publics ainsi que des questions juridiques et financiĂšres. Ils sont recrutĂ©s par concours ouvert aux Ă©tudiants diplĂŽmĂ©s de lâuniversitĂ©.
La guerre a laissĂ© le parc aĂ©rien de lâArmĂ©e de lâair dans un Ă©tat dĂ©plorable. LâentraĂźnement aĂ©rien des Ă©lĂšves pilotes Ă Salon se rĂ©duit Ă un simple « dĂ©grossissage » » dâune trentaine dâheures de vol sur Morane 315, Morane 230 puis SIPA S11 avant de rejoindre Cazaux pour passer le brevet de navigateur puis Cognac pour le brevet de pilote. Les Morane datent des annĂ©es 1930 et le Sipa est dĂ©rivĂ© dâun avion allemand (Arado Ar 96). Pour lâinitiation Ă la navigation les Ă©lĂšves volent sur des avions anglais, Avro Anson et mĂȘme Vickers Wellington. LâannĂ©e 1954 voit un accroissement apprĂ©ciable de lâactivitĂ© aĂ©rienne avec lâachĂšvement de la piste principale, dite piste « Mistral » car le premier avion Ă rĂ©action Ă lâutiliser a Ă©tĂ© le « Mistral », (version française du De Havilland Vampire anglais) qui permet la mise en Ćuvre dâavions de combat modernes. Ainsi arrive en 1956 le Fouga Magister CM 170, premier vĂ©ritable avion dâentraĂźnement Ă rĂ©action au monde.
Unités | Officiers | Sous-officiers | Hommes de troupe | Total |
---|---|---|---|---|
Commandement de la base-Ă©cole 701 et de la division d'instruction |
118 |
255 |
178 |
551 |
Bataillon de l'air 1/701 |
18 |
114 |
403 |
525 |
Atelier magasin de base 10/701 |
4 |
55 |
67 |
126 |
Groupe d'entretien principal 13/701 |
5 |
123 |
150 |
278 |
Parc spécialisé régional 15/701 |
6 |
83 |
72 |
161 |
ContrÎle local d'aérodrome Type I 20/701 |
2 |
15 |
6 |
23 |
Station météo militaire Type II 22/701 |
0 |
3 |
7 |
10 |
Section de protection Type I 35/701 |
1 |
3 |
37 |
41 |
Section de transmissions 84/701 |
1 |
37 |
26 |
64 |
Totaux |
155 |
688 |
946 |
1789 (*) |
(*) Dans le total est compris le contingent maintenu en raison des affaires d'Algérie.
Deux grands Ă©vĂšnements vont marquer cette pĂ©riode : le drapeau de lâĂcole de lâair, qui sâĂ©tait vu confĂ©rer la mĂ©daille de l'AĂ©ronautique le , est dĂ©corĂ© de la Croix de guerre des ThĂ©Ăątres d'opĂ©rations extĂ©rieurs avec palme le par le gĂ©nĂ©ral de Gaulle. Le , monsieur Pierre Messmer, Ministre de la DĂ©fense, remet son drapeau Ă lâĂcole militaire de lâair qui, deux mois auparavant, avait reçu les mĂȘmes dĂ©corations que celui de lâĂcole de lâair.
Entre le milieu des annĂ©es cinquante et la fin des annĂ©es soixante, notamment sous lâimpulsion du gĂ©nĂ©ral AubiniĂšre puis de son successeur, le gĂ©nĂ©ral Gauthier, la formation et les moyens dâĂ©tudes de lâĂcole de lâair et de lâĂcole militaire de lâair connaissent un dĂ©veloppement dĂ©cisif. On voit apparaĂźtre un programme gĂ©nĂ©ral des Ă©tudes qui, pour les deux annĂ©es dâĂ©tudes dâingĂ©nieur, comporte trois volets : la formation militaire, la formation gĂ©nĂ©rale et lâinstruction scientifique et technique. Le concours dâentrĂ©e a Ă©galement Ă©voluĂ©Â : admis dĂ©sormais sur concours unique, les Ă©lĂšves des trois corps (personnel navigant, mĂ©caniciens et corps des bases) reçoivent la mĂȘme formation pendant les deux premiĂšres annĂ©es sanctionnĂ©es par lâattribution du diplĂŽme dâingĂ©nieur (le diplĂŽme dâingĂ©nieur de lâĂcole de lâair a Ă©tĂ© instituĂ© par un dĂ©cret du mais la Commission des titres d'ingĂ©nieur nâa autorisĂ© sa dĂ©livrance quâĂ compter de 1951).
Lâenseignement devient homogĂšne et sâouvre sur la « sphĂšre civile » : des liens sont dĂ©veloppĂ©s avec les universitĂ©s dâAix-Marseille. En 1964, la base reprend dĂ©finitivement lâappellation « base aĂ©rienne no 701 » et la patrouille de lâĂcole de lâair prend le nom de « Patrouille de France[12] ». Lâorganisation est modifiĂ©e tandis que des moyens administratifs apparaissent.
Le rĂŽle de la base aĂ©rienne est de rassembler et de mettre en Ćuvre les moyens nĂ©cessaires au fonctionnement de lâĂcole. Elle comprend six entitĂ©s. Les Moyens opĂ©rationnels gĂšrent la plate-forme ; Ă ce titre ils assurent la mise en condition du support opĂ©rationnel des unitĂ©s aĂ©riennes. Les Moyens techniques assurent la maintenance, la gestion et lâentretien de la quasi-totalitĂ© du matĂ©riel technique. Les Moyens administratifs concernent lâadministration du personnel et, partiellement, celle des Ă©lĂšves. Les Moyens gĂ©nĂ©raux exercent leur action dans les domaines du transport, de lâarmement, des mess, du logement, de la sĂ©curitĂ© incendie, du social et de la protection. Sont aussi concernĂ©s le Service mĂ©dical et la Section de transmissions.
Ă ces officiers qui auront Ă connaĂźtre les techniques les plus modernes de lâair et de lâespace, le conseil de perfectionnement de lâĂcole a dĂ©cidĂ© en 1959 de donner une forte culture scientifique et technique. Cette dĂ©cision sâest concrĂ©tisĂ©e par lâinstruction ministĂ©rielle du [13] qui a fixĂ© les nouveaux programmes de lâĂcole. La difficultĂ© quâont rencontrĂ©e les rĂ©dacteurs de ces programmes est double. Dâune part les techniques aĂ©ronautiques sont si vastes quâaucun esprit ne serait assez puissant pour les assimiler toutes. Dâautre part, elles Ă©voluent avec tant de rapiditĂ© que les techniques enseignĂ©es Ă lâaspirant risquent de nâĂȘtre dâaucune utilitĂ© au commandant quâil deviendra 10 ans aprĂšs. DâoĂč le double Ă©cueil que les programmes doivent Ă©viter : vouloir donner aux Ă©lĂšves une vue gĂ©nĂ©rale de toutes les techniques, un vernis scientifique qui ne tardera pas Ă sâĂ©cailler ou, deuxiĂšme Ă©cueil, leur surcharger lâesprit de dĂ©tails technologiques approfondis qui se dĂ©moderont avant leur arrivĂ©e en formation.
Dans une brochure publiĂ©e en 1965 pour le trentenaire de lâĂcole de lâair, celle-ci et ses Ă©lĂšves officiers sont peints sur le vif : « Riche dâun passĂ© plus chargĂ© de gloire que dâans, mais forte des traditions et des vertus que lui ont lĂ©guĂ© ses anciens, lâĂcole de lâair ne peut faillir Ă la tĂąche qui lui est confiĂ©e de former les officiers de lâarme la plus technique tant par la complexitĂ© de son matĂ©riel aĂ©rien que par la perfection demandĂ©e Ă ses installations de dĂ©tection, de contrĂŽle et de transmission ».
De 1967 Ă 2018
Ă partir de 1967, la base Ă©volue au grĂ© des restructurations de lâArmĂ©e de lâair.
Elle s'Ă©toffe. C'est, tout dâabord, lâarrivĂ©e dâun dĂ©tachement de lâEscadron de liaison aĂ©rienne dâAix-les-Milles. LâannĂ©e suivante, apparaĂźt « lâĂquipe de voltige de l'ArmĂ©e de l'air » (EVAA), puis la Division des vols chargĂ©e de la formation initiale en vol des Ă©lĂšves officiers pilotes.
Lâouverture internationale se matĂ©rialise par lâĂ©change entre cadets amĂ©ricains de lâUS Air Force Academy de Colorado Springs et les aspirants de lâĂcole de lâair est instaurĂ© en 1969.
En parallĂšle, le programme dâinfrastructures se poursuit : en 1972 le Gymnase Agnel viendra se substituer au gymnase de fortune installĂ© dans le hangar Jeumont HM3 et le bĂątiment Valin vient relier les deux bĂątiments « Testart » et « Brocard ».
En 1973, en application de diffĂ©rents accords bilatĂ©raux de DĂ©fense, le Cours spĂ©cial de lâĂcole de lâair (CSEA) est crĂ©Ă©. Il est destinĂ© Ă accueillir les Ă©lĂšves officiers navigants ou mĂ©caniciens Ă©trangers (notamment dâAfrique francophone) qui reçoivent une formation parallĂšle Ă celle dĂ©livrĂ©e aux Ă©lĂšves français pour les matiĂšres non scientifiques, compte tenu de leur niveau scolaire initial. Ils sont sĂ©lectionnĂ©s Ă lâissue dâun examen de connaissances gĂ©nĂ©rales.
Le programme gĂ©nĂ©ral des Ă©tudes propre Ă lâĂcole militaire de lâair Ă©volue parallĂšlement Ă celui de lâĂcole de lâair Ă partir des mĂȘmes principes mais en tenant compte de la diversitĂ© des origines des Ă©lĂšves. En 1974, le niveau « mathĂ©matiques supĂ©rieures » est fixĂ© comme rĂ©fĂ©rence pour la formation Ă dominante scientifique et technique.
Autre signe dâouverture, lâadmission des jeunes filles. LâĂcole militaire de lâair a permis lâintĂ©gration des candidates Ă©lĂšves officiers mĂ©caniciens et des Ă©lĂšves officiers des bases Ă partir de 1976. C'est le cas pour lâĂcole de lâair en 1977. Pour les pilotes, il faudra attendre encore quelques annĂ©es (1997 pour la premiĂšre jeune fille Ă©lĂšve-officier de lâĂcole de lâair, Caroline Aigle).
En 1978, une annĂ©e de formation commune Ă tous les Ă©lĂšves est mise en place avant dâaborder la formation propre Ă chaque spĂ©cialitĂ©. ParallĂšlement, afin de rĂ©duire les risques dâĂ©limination en Ă©cole de pilotage pour les candidats pilotes, deux Ă©preuves Ă©liminatoires sont imposĂ©es : des tests psychotechniques et un stage en vol. Enfin, en 1979, un diplĂŽme dâenseignement supĂ©rieur technique, mis au point par lâInstitut de Promotion supĂ©rieure du travail et lâĂcole, est accessible aux Ă©lĂšves mĂ©caniciens aprĂšs leurs deux annĂ©es dâĂ©tudes.
Ă partir de 1985, lâĂcole de lâair est reconnue comme l'une des grandes Ă©coles dâingĂ©nieurs. Ă ce titre, elle dĂ©livre Ă lâissue des trois annĂ©es dâĂ©tudes un diplĂŽme dâingĂ©nieur de haut niveau. La formation donnĂ©e aux Ă©lĂšves officiers se veut lâĂ©gale des plus grandes Ă©coles civiles et militaires. Les sous-officiers Ă©lĂšves officiers de lâĂcole militaire de lâair ont la possibilitĂ© de passer un diplĂŽme universitaire de second cycle.
En 1990, la Section Air de vol à voile est créée.
En 1992, la base aĂ©rienne de Salon-de-Provence reçoit comme nom de baptĂȘme celui de « GĂ©nĂ©ral Pineau », du nom de son premier commandant de base, Jean-Marc Pineau (1922-1971)[14], mort en service aĂ©rien commandĂ©. Cette mĂȘme annĂ©e, un centre de recherche sâajoute au laboratoire de lâOffice national d'Ă©tudes et de recherches aĂ©rospatiales, autre pĂŽle dâexcellence prĂ©sent sur le site de Salon, et qui permet aux Ă©lĂšves officiers dâĂȘtre en contact avec les techniques de pointe. Ses enseignants-chercheurs professent Ă lâĂcole et contribuent Ă la valorisation de lâenseignement dispensĂ© aux Ă©lĂšves. Dans le mĂȘme temps, les Ă©changes et les liens avec lâuniversitĂ© dâAix-Marseille se sont renforcĂ©s.
De nos jours, lâĂcole de lâair est rĂ©solument tournĂ©e vers lâavenir. Elle sâintĂ©gre Ă lâorganisation de lâenseignement supĂ©rieur europĂ©en en adoptant le principe des crĂ©dits dâenseignement dont lâobtention conditionne la dĂ©livrance du diplĂŽme.
Les objectifs de formation sont les mĂȘmes â former des chefs et des utilisateurs de systĂšmes complexes dans le domaine aĂ©ronautique et spatial â mais l'Ă©volution des menaces et des moyens conduit le commandement Ă Ă©largir les matiĂšres enseignĂ©es. Ils sâarticulent en deux volets : dâune part, la formation militaire, sportive et la formation au commandement et dâautre part, la formation aux sciences de lâingĂ©nieur, aux sciences humaines, sociales et politiques ainsi quâaux langues vivantes. Dans ce cursus, il y a peu de place pour le vol mais chaque Ă©lĂšve, quelle que soit sa spĂ©cialitĂ©, effectue une vingtaine dâheures de dĂ©couverte du milieu aĂ©ronautique et dâinitiation au vol.
Afin de prĂ©parer les Ă©lĂšves au contexte international des missions confiĂ©es aux armĂ©es, lâouverture vers lâĂ©tranger est privilĂ©giĂ©e principalement au travers dâĂ©changes de longue durĂ©e dont lâĂ©change avec lâUS Air Force Academy est lâarchĂ©type. Les Ă©changes dans le cadre de lâEuropean Air Force Academies Association permettent Ă©galement Ă tous les Ă©lĂšves de lâĂcole de lâair dâeffectuer un sĂ©jour Ă lâĂ©tranger dâune durĂ©e de deux Ă trois mois.
Les Ă©lĂšves pilotes dâavions suivent dâabord un enseignement au sol leur permettant de passer les Ă©preuves de lâ« Air Transport Pilot Licence » thĂ©orique. Ils dĂ©butent ensuite leur formation en vol Ă Salon avant de rejoindre lâĂcole de pilotage de l'ArmĂ©e de l'air Ă Cognac. Ensuite, les « chasseurs » rejoignent lâĂcole de chasse Ă Tours et les « transporteurs » lâĂcole du transport Ă Avord. Les futurs pilotes dâhĂ©licoptĂšres suivent toute leur progression au sein des Ă©coles de lâAviation lĂ©gĂšre de l'ArmĂ©e de terre, Ă Dax et au Luc.
La formation initiale des Ă©lĂšves navigateurs est dispensĂ©e Ă Salon, Ă lâĂcole de formation des navigateurs de combat. Ils la poursuivent ensuite soit Ă Tours, soit Ă Avord selon leur spĂ©cialitĂ©.
Les futurs officiers mĂ©caniciens poursuivent leur formation scientifique et technique Ă lâĂcole de lâair avant dâeffectuer un stage de fin dâĂ©tudes dans lâindustrie en France ou Ă lâĂ©tranger et de rejoindre leur premiĂšre affectation.
Enfin, Ă lâissue de la deuxiĂšme annĂ©e chaque officier des bases rejoint une Ă©cole de formation de lâArmĂ©e de lâair correspondant Ă sa spĂ©cialitĂ© (ou une Ă©cole civile pour lâinfrastructure).
Lâenseignement dispensĂ© Ă lâĂcole de lâair et Ă lâĂcole militaire de lâair Ă©volue et les structures dâenseignement s'adaptent aux transformations de l'ArmĂ©e de l'air.
En 1994, est regroupĂ© sur ce site la formation de tous les officiers de lâArmĂ©e de lâair. LâĂcole de lâaĂ©ronautique navale assure la formation des futurs pilotes et ingĂ©nieurs de lâaviation navale. Ă partir de 1995, les Embraer EMB 312 Tucano remplacent les Fouga Magister.
Ainsi depuis 1994, le site de Salon-de-Provence rassemble la totalitĂ© des Ă©coles de formation dâofficiers de lâArmĂ©e de lâair. Le Cours spĂ©cial de formation des officiers regroupe la formation de tous les Ă©lĂšves officiers dont lâorigine nâest pas le recrutement direct ou le recrutement parmi les sous-officiers. De mĂȘme, le Groupement des Ăcoles de lâadministration de lâArmĂ©e de lâair rĂ©unit lâĂcole des commissaires de l'air et lâĂcole de gestion et d'administration de l'ArmĂ©e de l'air ; il sera supprimĂ© en 2013.
Lâensemble de ces organismes est placĂ© sous lâautoritĂ© du gĂ©nĂ©ral commandant les Ăcoles dâofficiers de lâArmĂ©e de lâair, nouvelle appellation de lâensemble des Ă©coles implantĂ©es Ă Salon qui, de plus, est dĂ©sormais chargĂ© dâassurer le continuum de la formation des officiers, de lâentrĂ©e Ă lâĂ©cole jusquâĂ lâenseignement supĂ©rieur.
En 2004, est mis en place le CreA, Centre de Recherche de lâArmĂ©e de lâair, qui remplit une triple mission : recherche fondamentale, recherche appliquĂ©e au profit de lâArmĂ©e de lâair, enseignement. LâannĂ©e suivante est installĂ© lâĂtat-major de la Zone aĂ©rienne de DĂ©fense Sud. La formation initiale des pilotes de lâArmĂ©e de lâair monte en puissance : en 2005, la Division des vols devient lâĂcole de pilotage et de formation des navigateurs de lâArmĂ©e de lâair (EPNAA), la Section vol Ă voile devient Centre dâinitiation Ă lâAĂ©ronautique militaire (CIAM) et, en 2006, arrivent les premiers TB 10.
La formation des officiers de lâArmĂ©e de lâair est modernisĂ©e avec la crĂ©ation en 2007 des Ăcoles dâofficiers de lâArmĂ©e de lâair (EOAA) garantissant la continuitĂ© de cette formation et un Ătat-major veillant Ă la cohĂ©rence de celle-ci. La base aĂ©rienne 701 de Salon-de-Provence assure le soutien des EOAA, du Groupement des Ă©coles dâadministration de lâArmĂ©e de lâair et des Ăquipes de prĂ©sentation de lâarmĂ©e de lâair. Le fonctionnement de la base sâaccorde avec celui des Ăcoles.
En 2008, le Centre de formation dâentraĂźnement au parachutisme de haut niveau 71.566 (CFEPHN 71.566) sâinstalle Ă Gap, tandis que lâĂcole de pilotage et de navigation de lâArmĂ©e de lâair (EPNAA) devient le Centre de formation aĂ©ronautique militaire initiale (CFAMI) et que lâĂquipe de voltige de lâArmĂ©e de lâair reçoit lâExtra 330. LâEscadron du soutien technique spĂ©cialisĂ© est dissous en 2009 et les TB10 sont remplacĂ©s par des Cirrus SR20 et Cirrus SR22 en 2012.
FondĂ© sur la RĂ©vision gĂ©nĂ©rale des politiques publiques (RGPP) et le nouveau Livre blanc de la DĂ©fense, et afin de permettre des Ă©conomies et des rĂ©ductions dâeffectifs, le regroupement du soutien des bases aĂ©riennes, des ports et des rĂ©giments sur des bassins de vie donne naissance en 2011 Ă la base de DĂ©fense Istres-Salon-Miramas.
2013 voit la base-Ă©cole fĂȘter ses 75 ans dâimplantation Ă Salon-de-Provence, ainsi que les 60 ans de la Patrouille de France.
En 2013 Ă©galement, disparaĂźt le Groupement des Ă©coles dâadministration de lâArmĂ©e de lâair au profit dâune nouvelle Ăcole des commissaires des armĂ©es, Ă©cole unique, interarmĂ©es, organisant la formation des commissaires des trois armĂ©es, du Service de santĂ© des armĂ©es (SSA) et de la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Armement (DGA).
Depuis la rentrĂ©e du , lâĂcole de lâair accĂ©lĂšre son Ă©volution vers le nouveau format dĂ©fini par le plan stratĂ©gique de lâarmĂ©e de lâair (Unis pour « Faire Face »). Les formations initiales dâofficiers jusque-lĂ dispensĂ©es par lâĂcole de lâair, par lâĂcole militaire de lâair, par le Cours spĂ©cial de lâĂcole de lâair et par le Cours spĂ©cial de formation des officiers sont dĂ©sormais regroupĂ©es au sein dâune seule et unique Ă©cole reprenant lâappellation originelle : Ăcole de lâair.
Cette annĂ©e de convergence des cursus d'officiers aviateurs est Ă©galement celle des 80 ans de lâĂcole.
De 2016 Ă 2018 a lieu la conduite du projet de changement de statut de l'Ăcole de l'air en Ătablissement public Ă caractĂšre scientifique, culturel et professionnel, avec statut dĂ©rogatoire de grand Ă©tablissement (EPSCP).
Statut, instances et organisation Ă compter du 1er janvier 2019
Le , par dĂ©cret[14], lâĂcole de lâair devient Ă©tablissement public Ă caractĂšre scientifique, culturel et professionnel, placĂ© sous la tutelle du ministre des armĂ©es, constituĂ© sous la forme d'un grand Ă©tablissement.
Elle est administrĂ©e par un conseil d'administration et dirigĂ©e par un directeur gĂ©nĂ©ral. Le conseil comprend 25 membres : le directeur gĂ©nĂ©ral, 8 reprĂ©sentants de l'Ătat, 7 personnalitĂ©s extĂ©rieures Ă l'Ă©tablissement, et 9 membres reprĂ©sentant le personnel, les Ă©lĂšves et les Ă©tudiants de l'Ă©cole. Le conseil d'administration dĂ©finit les orientations stratĂ©giques notamment en matiĂšre de formation, d'enseignement et de recherche ainsi que de rayonnement international.
Le directeur général de l'Ecole, assure le commandement militaire de l'Ecole de l'air. Il est officier général de l'armée de l'air, nommé par décret sur proposition du ministre des armées, pour la durée de son affectation et dans la limite de cinq ans. Il porte le titre de Directeur général de l'Ecole de l'air et commandant de la Base aérienne 701 de Salon-de-Provence.
L'Ăcole de lâair comporte Ă©galement un conseil de la formation de l'officier, un conseil acadĂ©mique, un comitĂ© d'orientation stratĂ©gique et un comitĂ© technique compĂ©tent pour examiner, dans les questions et projets de textes intĂ©ressant l'Ă©tablissement public.
Le 1er juillet 2021, l'Ecole de l'air est renommée "Ecole de l'air et de l'espace" [15]
Biographies
Biographie du général Pineau, parrain de la base aérienne 701
NĂ© le , le gĂ©nĂ©ral Jean-Marc Pineau est admis Ă lâĂcole de lâair Ă vingt ans avec la promotion 1942 « Commandant Tricaud ». Au printemps 1943, l'occupation lâoblige Ă quitter la France. AprĂšs avoir connu les prisons espagnoles, il rejoint Marrakech au dĂ©but de lâhiver 1943.
De Ă , il suit brillamment les stages des Ăcoles de pilotage aux Ătats-Unis. BrevetĂ©, il rentre en Europe pour ĂȘtre affectĂ© au groupe « Bretagne » basĂ© en Allemagne oĂč, dâemblĂ©e, il met en Ă©vidence de belles qualitĂ©s dâhomme, dâofficier et de pilote lors des innombrables missions de transport de passagers qui suivent la fin de la guerre.
Volontaire pour lâExtrĂȘme-Orient, il y effectue deux sĂ©jours de Ă , puis de Ă . Au sein des escadrons « BĂ©arn » sur Junkers Ju 52 et « Anjou » sur Dakota, puis au Groupe de bombardement « Gascogne » sur B-26 Invader, il rĂ©alise 306 missions de guerre en 535 heures de vol.
Les cinq citations dont quatre Ă lâordre de lâArmĂ©e de lâair qui ornent sa Croix de guerre des ThĂ©Ăątres d'opĂ©rations extĂ©rieurs (TOE) attestent de la grande classe de cet officier pilote qui a toujours fait preuve des plus belles capacitĂ©s dâinitiative, de sang froid et dâadresse pour rĂ©ussir les missions de bombardement les plus difficiles. Ă la tĂȘte des unitĂ©s quâil a commandĂ©es, il sâest affirmĂ© comme un chef aĂ©rien accompli jouissant auprĂšs de tous ses Ă©quipiers et subordonnĂ©s dâun prestige et dâune autoritĂ© indiscutĂ©s.
Ă son retour dâIndochine, il est affectĂ© en 1952 Ă lâĂtat-major Ă Paris, puis au Commandement de lâaviation de bombardement au sein duquel il commande le Centre dâinstruction du bombardement. AprĂšs un sĂ©jour Ă lâĂtat-major de la DĂ©fense nationale, il intĂšgre brillamment lâĂcole supĂ©rieure de guerre aĂ©rienne en 1962. Ă sa sortie, il sert quelques mois Ă lâInspection gĂ©nĂ©rale de lâArmĂ©e de lâair avant dâĂȘtre choisi pour commander la base aĂ©rienne de Salon-de-Provence de 1964 Ă 1967.
En , il est appelĂ© Ă la tĂȘte du « Bureau transmission » de lâĂ©tat-major de lâArmĂ©e de lâair puis, aprĂšs avoir Ă©tĂ© promu gĂ©nĂ©ral de brigade aĂ©rienne le , il est dĂ©signĂ© comme chef de la Division des plans atomiques de lâĂtat-major des armĂ©es en 1970.
Il trouve la mort le , sur les pentes enneigĂ©es de lâArdĂšche oĂč sâĂ©crase le Nord 262 dans lequel il a pris place en compagnie de plusieurs officiers gĂ©nĂ©raux et des plus importants responsables du Commissariat Ă lâĂ©nergie atomique.
Le gĂ©nĂ©ral Pineau totalisait plus de 4 800 heures de vol. Commandeur de la LĂ©gion dâhonneur, Croix de guerre des TOE, titulaire de cinq citations, de la MĂ©daille de l'AĂ©ronautique et de la MĂ©daille des Ă©vadĂ©s entre autres.
Le gĂ©nĂ©ral Pineau est Ă©galement le parrain de la promotion 1978 de l'Ăcole de l'air.
Biographie du capitaine Guynemer, parrain de l'Ăcole de l'air
Pilote de chasse, as de guerre (1914-1918, 53 victoires), né le à Paris, mort au combat le à Poelcappelle (Belgique).
NĂ© Ă Paris, Guynemer, gamin farceur, gringalet souvent malade, en tout cas Ă©loignĂ© de lâimage du combattant, incarne lâaviateur de la Grande Guerre et symbolise surtout une formidable volontĂ©. AprĂšs RenĂ© Fonck, il est le deuxiĂšme "As des As" français de la premiĂšre guerre mondiale, avec 53 victoires homologuĂ©es, avant de disparaĂźtre en « plein ciel de gloire ». Son parcours Ă©tonne tant par la briĂšvetĂ© de sa vie que par son intensitĂ©.
Il obtient à quinze ans son baccalauréat avec mention.
Ă la dĂ©claration de guerre, Georges Guynemer demande Ă sâengager dans lâaĂ©ronautique militaire mais il est rĂ©formĂ© pour sa faible constitution physique. Il sâobstine et finit par ĂȘtre acceptĂ© comme Ă©lĂšve mĂ©canicien Ă lâĂcole dâaviation de Pau en . Il obtient son brevet militaire Ă Avord le . Le suivant, il est affectĂ© Ă lâescadrille MS 3, vĂ©ritable vivier dâas, commandĂ© par le capitaine Brocard. AprĂšs des dĂ©buts laborieux oĂč il sâattire les foudres de ce dernier qui veut le renvoyer, Guynemer se lie dâamitiĂ© avec Jules VĂ©drines, vainqueur de la course Paris-Madrid en 1911. Celui-ci le prend sous son aile et va favoriser la mĂ©tamorphose du gringalet maladroit en redoutable chasseur.
Le suivant, Guynemer, avec son mĂ©canicien Guerder comme mitrailleur, abat son premier avion ennemi. La citation qui accompagne sa mĂ©daille militaire, le , rĂ©vĂšle le vrai Guynemer, « un pilote plein dâentrain et dâaudace, volontaire pour les missions les plus pĂ©rilleuses ». Le jeune pilote doit ensuite patienter cinq mois avant dâobtenir sa deuxiĂšme victoire aĂ©rienne, le , rapidement suivie de deux autres. En rĂ©compense il reçoit la LĂ©gion dâhonneur le et se voit citer comme « pilote de grande valeur, modĂšle de dĂ©vouement et de courage ».
Au printemps 1916, son escadrille est engagĂ©e au-dessus de Verdun : Guynemer est gravement blessĂ© lors dâun affrontement et doit attendre jusquâau suivant avant de reprendre une part active aux opĂ©rations.
En six mois, il engrange vingt victoires supplĂ©mentaires. Le , il est nommĂ© lieutenant puis, le , capitaine. Le , il se distingue en abattant quatre avions ennemis dans la mĂȘme journĂ©e. Le , il est promu officier de la LĂ©gion dâhonneur, sa citation loue « lâofficier dâĂ©lite, pilote de combat aussi habile quâaudacieux [qui] a rendu au pays dâĂ©clatants services, tant par le nombre de ses victoires que par lâexemple quotidien de son ardeur toujours Ă©gale et de sa maĂźtrise toujours plus grande. Insouciant du danger, il est devenu pour lâennemi, par la sĂ»retĂ© de ses mĂ©thodes et la prĂ©cision de ses manĆuvres, lâadversaire redoutable entre tous [âŠ] Par tous ses exploits, il contribue Ă exalter le courage et lâenthousiasme de ceux qui, dans les tranchĂ©es, sont les tĂ©moins de ses triomphes. ». Ce texte ne fait que traduire la rĂ©alitĂ© et souligner les qualitĂ©s dâun pilote exceptionnel, qui totalise alors quanrante-cinq victoires et vingt citations. HĂ©las, lâhomme se fatigue, Ă©puisĂ© par lâenchainement des vols menĂ©s sans Ă©quipements Ă haute altitude. Victime dâune dĂ©pression nerveuse, Guynemer doit se rĂ©soudre le Ă un sĂ©jour Ă lâhĂŽpital.
Mais lâenvie de reprendre les commandes dâun avion est trop forte pour quâil se dĂ©cide Ă cette inaction : le , il rĂ©intĂšgre son escadrille qui participe Ă lâoffensive des Flandres. Le , il obtient sa cinquante-troisiĂšme victoire puis se lance dans une spirale infernale : lâAs multiplie les missions, accumule les heures de vol et les coups durs. Rien ne va plus pour Guynemer qui sâentĂȘte pourtant, bien dĂ©cidĂ© Ă arracher une nouvelle victoire. La raison lui dicte de sâarrĂȘter, ses camarades aussi mais il passe outre et dĂ©colle le Ă 8 h 25 pour une patrouille menĂ©e avec le Sous-lieutenant Bozon-Verduraz. Les deux hommes volent vers Ypres et prennent la direction de Poelkappelle quand Guynemer repĂšre un biplace allemand. Il fait signe Ă son ailier de son intention dâattaquer ; Ă ce moment Bozon-Verduraz aperçoit une meute de chasseurs ennemis, dont il entreprend de dĂ©tourner lâattention pour laisser Ă Guynemer le temps dâabattre sa cible.
La diversion rĂ©ussit mais, lorsque Bozon-Verduraz revient sur les lieux du duel aĂ©rien, il dĂ©couvre un ciel vide. Il semble que le Vieux Charles, lâavion de Guynemer, se soit Ă©crasĂ© Ă 10 heures Ă proximitĂ© du cimetiĂšre de Poelkapelle, dans une zone situĂ©e entre les lignes et soumise Ă de violents tirs dâartillerie.
Au cours du combat, une balle aurait frappĂ© Guynemer en pleine tĂȘte et lâaurait tuĂ© net. DĂ©pĂȘchĂ©e sur place, une patrouille allemande du 204e rĂ©giment inspecte les dĂ©bris et rĂ©cupĂšre la carte dâidentitĂ© du pilote avant dâĂȘtre prise sous un pilonnage intensif. Les Allemands se replient sans emporter le corps du pilote français : les obus dispersent alors les restes de lâaviateur et les dĂ©bris de son avion.
Citations et dĂ©corations de l'Ăcole de l'air et de l'espace
Nomination de lâĂcole de l'air et de l'espace au grade de Chevalier de la LĂ©gion dâhonneur :
« Jeune Ă©cole qui dĂšs les premiĂšres annĂ©es sâĂ©gale aux plus anciennes. Les Ă©lĂšves formĂ©s aux exaltantes et rigoureuses disciplines de lâair, stimulĂ©s par lâexemple de leurs anciens, ont su victorieusement Faire Face Ă lâennemi dans tous les ciels de bataille. (âŠ) Magnifique Ă©cole de formation militaire, particuliĂšrement vouĂ©e au culte des valeurs morales du soldat, elle sâest rĂ©vĂ©lĂ©e une pĂ©piniĂšre incomparable de combattants et de chefs aĂ©riens ».
Citation de lâĂcole de l'air et de l'espace et de l'Espace portant attribution de la Croix de la LĂ©gion dâhonneur du [15]. Cette citation figure dĂ©sormais dans le lieu le plus solennel de lâĂ©cole oĂč sont gravĂ©s les noms de tous les Anciens disparus en service commandĂ©Â : « la salle des Marbres ».
DĂ©corations du drapeau de lâĂcole de l'air et de l'espace :
- croix de chevalier de la Légion d'honneur ;
- croix de guerre 1939-1945 avec palme ;
- Croix de guerre des Théùtres d'opérations extérieurs avec palme ;
- médaille de l'Aéronautique
Le , Ă l'occasion d'une cĂ©rĂ©monie qui s'est dĂ©roulĂ©e sur la base aĂ©rienne 701 de Salon-de-Provence, Florence Parly, Ministre des ArmĂ©es, a confiĂ© aux Ă©lĂšves de premiĂšre annĂ©e de lâĂcole de l'air et de l'espace, les traditions de lâEscadrille Française de Chasse no 1 (EFC1), unitĂ© historique crĂ©Ă©e pendant la Seconde Guerre mondiale et reconnue, la premiĂšre, Compagnon de la LibĂ©ration.
DĂ©sormais, les Ă©lĂšves de premiĂšre annĂ©e de lâĂcole de l'air et de l'espace (les "poussins") auront la garde du fanion de lâEFC1, et porteront la fourragĂšre noire et verte, aux couleurs de la Croix de la libĂ©ration.
HĂ©raldique des insignes de l'Ăcole de l'air et de l'espace et de la base aĂ©rienne 701
Insigne de l'Ăcole de l'air et de l'espace
Insigne homologué sous le n° A1165 le .
Définition héraldique:
Rondache dâazur clair Ă la filiĂšre dâor chargĂ©e dâune aigle, au vol abaissĂ© dâazur sombre et dâargent dĂ©passĂ© Ă sĂ©nestre et en pointe, becquĂ©e et membrĂ©e du mĂȘme, tenant dans son bec un poignard Ă©galement dâargent et dâor, adextrĂ©e dâun nid de sable Ă trois alĂ©rions du premier mĂ©tal.
DĂ©finition symbolique:
Lâinsigne de lâĂcole de l'air et de l'espace, dessinĂ© initialement en 1935 ou 1936, symbolise la cĂ©rĂ©monie de remise du poignard aux Ă©lĂšves officiers de premiĂšre annĂ©e (alĂ©rions ou « poussins ») par un parrain aguerri (lâaigle).
Insigne de la base aérienne 701
Insigne homologué sous le n° A831 homologué le .
Définition héraldique:
MĂ©daillons accolĂ©s, le premier azur clair Ă une aigle d'azur empiĂ©tant un rocher pourpre et survolĂ© d'un poignard d'or et de sable dans un nuage blanc; le second aussi d'azur Ă une aigle d'Ă©mail d'azur foncĂ©, l'extrĂ©mitĂ© des ailes posĂ©es Ă senestre et tendant un poignard d'or Ă trois aiglons dans un nid, le tout brochant sur une roue dentĂ©e d'argent sommĂ©e d'une aigle Ă©ployĂ© du mĂȘme.
DĂ©finition symbolique:
L'aigle et la roue dentĂ©e reprĂ©sentant la base aĂ©rienne supportant l'Ăcole de l'air et de l'espace et l'Ăcole militaire de l'air.
Formation
Depuis la rentrĂ©e du , lâĂcole de l'air et de l'espace accĂ©lĂšre son Ă©volution vers le nouveau format dĂ©fini par le plan stratĂ©gique de lâArmĂ©e de lâair dĂ©nommĂ© Unis pour « Faire Face »[16].
Les formations initiales dâofficiers jusque-lĂ dispensĂ©es par lâĂcole de l'air et de l'espace, par lâĂcole militaire de lâair, par le Cours spĂ©cial de lâĂ©cole de lâair ainsi que par le Cours spĂ©cial de formation des officiers sont dĂ©sormais regroupĂ©es au sein dâune seule et unique Ă©cole reprenant lâappellation originelle : Ăcole de l'air et de l'espace[17].
LâĂcole de l'air et de l'espace dĂ©veloppe trois axes de formation :
- une formation acadĂ©mique de haut niveau dâexpert du milieu aĂ©ronautique et spatial. Renouvellement en 2015 de lâaccrĂ©ditation CTI[18] du diplĂŽme dâingĂ©nieur pour la durĂ©e maximale ;
- une formation militaire exigeante développant les aptitudes au commandement et au management ;
- une formation aéronautique concrétisée par un premier Brevet avec la pratique du vol à voile et du vol moteur sur des appareils de derniÚre génération (glasscokpit).
LâĂcole de l'air et de l'espace propose une diversitĂ© de filiĂšres adaptĂ©es aux besoins et dispense des formations qualifiantes.
Environ 500 aviateurs sont formĂ©s annuellement suivant un parcours adaptĂ© Ă leur profil. Selon leur niveau de recrutement, ils ont la possibilitĂ© de suivre lâun des quatre cours ci-dessous :
- un cours de master sanctionnĂ© par lâun des diplĂŽmes suivants : diplĂŽme dâingĂ©nieur de lâĂcole de l'air et de l'espace ; diplĂŽme de master de sciences humaines et sociales en partenariat avec lâIEP dâAix-en-Provence (associĂ© au diplĂŽme de lâIEP) ; diplĂŽme de master de lâuniversitĂ© dâAix-Marseille ;
- un cours visant Ă la dĂ©livrance dâun diplĂŽme de licence de lâuniversitĂ© dâAix-Marseille ;
- un cours spécial ouvert à certains élÚves-officiers étrangers ;
- un cours consacrĂ© Ă la formation militaire et gĂ©nĂ©rale de lâofficier, dĂ©diĂ© aux officiers issus du rang, officiers sous contrat, volontaires aspirants, officiers de rĂ©serve ainsi quâaux Ă©lĂšves de lâĂcole polytechnique, de lâĂcole nationale supĂ©rieure de techniques avancĂ©es (ENSTA-Bretagne) et aux Ă©lĂšves ingĂ©nieurs militaires dâinfrastructure.
La formation de lâĂcole de l'air et de l'espace rassemble les Ă©lĂšves autour dâune mĂȘme Ă©thique fondĂ©e sur les valeurs de respect, d'intĂ©gritĂ©, de service et d'excellence. ImprĂ©gnĂ©s de ces valeurs, ils seront les officiers de demain, capables dâagir sur le territoire national et sur les thĂ©Ăątres dâopĂ©rations extĂ©rieures avec discernement et un sens des responsabilitĂ©s aigu.
LâĂcole de l'air et de l'espace porte un accent encore plus soutenu sur le choix de lâavant-garde :
- des méthodes pédagogiques innovantes basées sur les nouvelles technologies numériques ;
- une formation académique adaptée et encore plus personnalisée ;
- mise en place progressive dâun cursus en langue anglaise de type « Bachelor » ;
- des apprentissages fondés sur les nouvelles technologies : Prototypage rapide / Matériaux du futur / Réalité virtuelle / Documentation technique dynamique / Big data / Cyber / Drones ;
- une ouverture toujours plus marquĂ©e vers lâindustrie et la recherche, lâinternational et la sociĂ©tĂ© civile.
Ouverture vers le monde de lâindustrie et de la recherche
- LâĂcole de l'air et de l'espace continue de dĂ©velopper de nombreux partenariats avec les industriels du monde aĂ©ronautique et spatial tels que Dassault, Airbus, Thales, Air France, CNES...
- VĂ©ritable campus aĂ©ronautique, lâĂcole de l'air et de l'espace met en adĂ©quation ses cursus de formation avec lâĂ©volution des technologies tout en renforçant ses liens avec le monde de lâindustrie et de la recherche (ONERA, Campus AĂ©ronautique PACA...).
- LâĂcole de l'air et de l'espace organise chaque annĂ©e en partenariat avec lâAcadĂ©mie d'Aix-Marseille diverses manifestations aĂ©ronautiques qui rĂ©unissent les principaux acteurs de ce domaine dâactivitĂ© en rĂ©gion PACA afin dâintĂ©resser les jeunes aux filiĂšres aĂ©ronautiques pour leurs carriĂšres futures.
Par ailleurs, l'Ăcole de l'air et de l'espace coaccrĂ©dite des formations MastĂšres SpĂ©cialisĂ©s proposĂ©es par l'Ăcole nationale de l'aviation civile et l'Institut supĂ©rieur de l'aĂ©ronautique et de l'espace[19].
Ouverture sur lâinternational
- LâĂcole de l'air et de l'espace a mis en place plusieurs programmes dâĂ©changes et de stages Ă lâĂ©tranger au profit des Ă©lĂšves officiers. Ă ce titre, lâĂcole favorise les Ă©changes avec de nombreux Ă©lĂšves-officiers issus des acadĂ©mies de lâair Ă©trangĂšres (USAFA, Japon, Italie, Canada...) et encourage la rĂ©alisation des stages de fin dâĂ©tudes au sein de grandes universitĂ©s Ă©trangĂšres (University of California Berkeley, Embry-Riddle Aeronautical University en Floride, RMIT University Ă Melbourne, Senai Cimatec au BrĂ©sil, UniversitĂ© d'Auckland en Nouvelle-ZĂ©lande, lâUniversitĂ© de Pretoria en Afrique du Sud...).
- LâĂcole de l'air et de l'espace accueille Ă©galement chaque annĂ©e de nombreux « cadets » Ă©trangers (environ 15 nationalitĂ©s reprĂ©sentĂ©es) qui intĂšgrent les cursus de formation pour des pĂ©riodes de courtes ou de longue durĂ©e.
- Ă partir de 2016, lâĂcole de l'air et de l'espace et DCI-AIRCO dispenseront le Cours international de lâĂcole de l'air et de l'espace, en partenariat avec lâUniversitĂ© dâAix-Marseille.
Ouverture sur la société
LâĂcole de l'air et de l'espace a mis en place deux actions de tutorat qui mobilisent les Ă©lĂšves officiers et qui sâinscrivent pleinement dans la volontĂ© dâouverture sociale et de promotion de lâexcellence par les Ă©tablissements dâenseignement supĂ©rieur et les grandes Ă©coles de la DĂ©fense.
- Le tutorat « Plan ĂgalitĂ© des Chances[20] » de lâĂcole de l'air et de l'espace : le tutorat PEC sâappuie sur lâinvestissement dâĂ©lĂšves officiers de lâĂcole de l'air et de l'espace dans le rĂŽle de parrain auprĂšs de jeunes lycĂ©ens sĂ©lectionnĂ©s dĂšs leur entrĂ©e en classe de Seconde. Lâobjectif consiste Ă susciter chez ces jeunes lâenvie et la volontĂ© de poursuivre vers des Ă©tudes supĂ©rieures.
- Le tutorat « aĂ©ronautique » de lâĂcole de l'air et de l'espace : le tutorat « aĂ©ronautique » implique les Ă©lĂšves officiers volontaires dans les actions aĂ©ronautiques de lâAcadĂ©mie dâAix-Marseille, au travers de leur participation aux cours de prĂ©paration du Brevet d'initiation aĂ©ronautique (BIA) organisĂ©s au profit des collĂ©giens, lycĂ©ens et Ă©tudiants dâIUT.
Les partenaires de lâĂcole de l'air et de l'espace (liste non exhaustive)
- ISAE[21]
- IEP dâAix-en-Provence[22]
- Aix-Marseille Université[23]
- PEGASUS[24]
- PĂŽle PEGASE[25]
- ĂNAC[26]
- University of California Berkeley[27]
- Kedge Business School[28]
- EDHEC[29]
- Mines ParisTech[30]
- Campus aéronautique PACA[31]
- PRES Provence / Méditerranée[32]
Nouveauté
LE MOOC (Massive Open Online Course ou formation en ligne) : « ComprĂ©hension de lâarme aĂ©rienne » sur la plateforme FUN (France UniversitĂ© NumĂ©rique)[33]
Des méthodes pédagogiques innovantes basées sur les nouvelles technologies numériques.
Durée : 6 semaines / 25 minutes par jour / Une évaluation chaque fin de semaine
Commandants de l'Ăcole de l'air et de l'espace
- Général Jean Houdemon : 1935-1936
- Général René Bouscat : 1936-1937
- Général Charles Sclafer : 1937-1937
- Colonel Bonneau : 1937-1940
- Commandant Archaimbault : 1940-1941
- Général Xavier de Sevin : 1941-1942
- Colonel Dartois : 1943-1944
- Lieutenant-colonel Bezy : 1945-1946
- Colonel Alain de Maricourt : 1946-1948
- Colonel de Rivals : 1948-1949
- Général Leroy : 1949-1951
- Général Alain de Maricourt : 1952-1954
- Général Bigot : 1954-1957
- Général Louis Delfino : 1957-1960
- Général AubiniÚre : 1960-1960
- Général Gabriel Gauthier : 1960-1962
- Général Rouquette : 1962-1964
- Général Lecerf : 1964-1967
- Général Claude Grigaut : 1967-1969
- Général de brigade aérienne Saint-Cricq : 1969-1971
- Général de brigade aérienne Chesnais : 1971-1973
- Général Archambeaud : 1973-1976
- Général Saulnier : 1976-1979
- Général Ghesquiere : 1979-1982
- Général Philippe Vougny : 1982-1985
- Général Deveaud : 1985-1987
- Général de brigade aérienne Jean-Paul Pélisson : 1987-1989
- Général de brigade aérienne Jean-Jacques Brun : 1989-1992
- Général de brigade aérienne Gilbert Dumaz : 1992-1995
- Général de brigade aérienne Michel Fouquet : 1995-1998
- Général de brigade aérienne Robert Gosset : 1998-2001
- Général de brigade aérienne Bernard Molard : 2001-2002
- Général de brigade aérienne Jean-Pierre Martin : 2002-2006
- Général de brigade aérienne Gratien Maire : 2006-2008
- Général de brigade aérienne Denis Mercier : 2008-2010
- Général de brigade aérienne Gilles Modéré : 2010-2013
- Général de brigade aérienne Francis Pollet : 2013-2016
- GĂ©nĂ©ral de brigade aĂ©rienne Ăric Autellet : 2016-2018
- Général de brigade aérienne JérÎme Bellanger : 2018-5 avril 2020[34]
- Général de brigade aérienne Gilles Villenave : - (par intérim[35]).
- Général de brigade aérienne Dominique Arbiol : depuis le [36].
Anciens élÚves célÚbres
- Stéphane Abrial, commandant allié Transformation de l'OTAN entre 2009 et 2012.
- Caroline Aigle, premiĂšre femme française pilote de chasse Ă ĂȘtre affectĂ©e au sein dâun escadron de combat de l'ArmĂ©e de l'air[37].
- Said Ait Messaoudene : Major de promotion 1955, connu comme créateur et premier responsable de l'aviation algérienne.
- Marcel Audemard d'Alançon, officier aviateur mort au champ d'honneur ; il a donnĂ© son nom Ă une promotion de l'Ăcole.
- Patrick Baudry, astronaute français du CNES.
- Maurice Bret, général de corps aérien.
- René Chesnais, général de corps aérien.
- Jean-Loup Chrétien, premier astronaute français.
- Olivier Dassault, homme politique français.
- Léopold Eyharts, spationaute français de l'Agence spatiale européenne.
- René Farsy (1927-2019), aviateur français, chef pilote d'essai de la SNECMA.
- Romain Gary, Ă©crivain et diplomate.
- Roland Glavany, général de corps d'armée et pilote d'essai français.
- Jean-Pierre Haigneré, astronaute français de l'Agence spatiale européenne.
- Paul Ibos, résistant français, compagnon de la Libération.
- André Lanata, chef d'état-major de l'Armée de l'air à compter de .
- Fleury-Marius Seive (1896-1972) aviateur, photographe, géographe et résistant français.
- François Maurin, général d'armée aérienne français.
- Claire MĂ©rouze, premiĂšre femme pilote de chasse sur Rafale.
- Guy Mitaux-Maurouard, pilote militaire, pilote d'essai chez Dassault Aviation, premier vol du Rafale.
- Roger Pessidous, gĂ©nĂ©ral dâarmĂ©e aĂ©rienne.
- Jacques Rosay, chef pilote d'essais d'Airbus.
- Jean-Marie Saget, aviateur français, pilote militaire, pilote d'essai chez Dassault Aviation.
- Jean Saulnier, général français, chef d'état-major des armées de 1985 à 1987.
- Michel Tognini, astronaute français.
- Alain Trétout, aviateur français, pilote de chasse, pilote d'essai chez Dassault Aviation sur Mirage F1 et Falcon 10.
- Henri de Waubert de Genlis, pilote d'essai du Dassault Mirage F1.
Promotions
- 1935Â : Guynemer
- 1936Â : Capitaine Astier de Villate
- 1937Â : Commandant Mezergues
- 1938Â : Lieutenant-colonel Mailloux
- 1939Â : Lieutenant Pinczon du Sel
- 1940Â : Lieutenant Steunou
- 1941Â : Lieutenant-colonel Dagnaux
- 1942Â : Commandant Tricaud
- 1943Â :AFN / Capitaine Thouvenin de Villaret
- 1943Â :France / Sous-lieutenant Pomier Layrargues
- 1944Â :AFN / Lieutenant de Tedesco
- 1944Â :France / Capitaine Preziosi
- 1945 : Commandant Marin La Meslée
- 1946 : Saint-Exupéry
- 1947Â : Commandant Thollon
- 1948Â : Capitaine Brachet
- 1949Â : Capitaine de Seynes
- 1950Â : Commandant Schloesing
- 1951Â : Commandant Jeandet
- 1952Â : Colonel Dartois
- 1953Â : Commandant Brunschwig
- 1954Â : Commandant HĂ©liot
- 1955Â : Capitaine Gouachon-Noireaut
- 1956Â : Lieutenant Le Cong
- 1957Â : Colonel Ducray
- 1958 : Louis Blériot
- 1959Â : Capitaine Estienne
- 1960Â : Lieutenant et capitaine Ferrando
- 1961Â : Capitaine Moulin
- 1962Â : Capitaine Martin
- 1963Â : Commandant Deshayes
- 1964Â : Lieutenant-colonel Carpentier
- 1965Â : Commandant Tricornot de Rose
- 1966 : Lieutenant Audemard d'Alançon
- 1967Â : Capitaine PĂ©ronne
- 1968Â : Commandant Bigand
- 1969Â : Lieutenant Tariel
- 1970 : Général Delfino
- 1971Â : Commandant Blanckaert
- 1972Â : Capitaine Madon
- 1973Â : Capitaine Marchal
- 1974Â : Commandant Brunaud
- 1975Â : Capitaine Duthoit
- 1976Â : Capitaine de la Motte
- 1977Â : Capitaine Rougier
- 1978 : Général Pineau
- 1979Â : Capitaine Carof de Kervezec
- 1980Â : Lieutenant Saint-Hillier
- 1981Â : Colonel Rossi dit Levallois
- 1982 : Général d'Harcourt
- 1983Â : Lieutenant Fleischel
- 1984 : Général Guernon
- 1985 : Général Houdemon
- 1986 : Général Dorance
- 1987 : Général Boichot
- 1988 : Sous-lieutenant de la Taille Trétinville
- 1989 : Clément Ader
- 1990Â : Lieutenant Poznanski
- 1991Â : Capitaine Koenig
- 1992Â : Lieutenant Majoureau
- 1993 : Général Capillon
- 1994Â : Lieutenant Soubeirat
- 1995 : Général Gauthier
- 1996 : Colonel de Saxcé
- 1997Â : Lieutenant Tourangin
- 1998 : Général Heurtaux
- 1999 : Général Dumesnil de Maricourt
- 2000Â : Capitaine Auber
- 2001Â : Colonel Demozay
- 2002Â : Commandant Longy
- 2003Â : Capitaine Beau
- 2004 : Général Cardot
- 2005Â : Lieutenant-colonel Kauffmann
- 2006Â : Pierre Clostermann
- 2007 : Général Brocard
- 2008 : Général Andrieux
- 2009Â : Commandant Ămile Fayolle
- 2010 : Général Lionel de Marmier
- 2011 : Colonel Bernard Dupérier
- 2012Â : Colonel Roland de la Poype
- 2013 : Général Martial Valin
- 2014Â : Sous-lieutenant Adolphe PĂ©goud
- 2015Â : Marcel Dassault
- 2016 : Général Roland Glavany
- 2017 : Général Robert AubiniÚre
- 2018Â : Commandant Caroline Aigle
- 2019Â : Lieutenant-colonel Joseph Pouliquen
- 2020Â : Lieutenant-colonel Charles FĂ©lix Pijeaud
Annexes
Bibliographie
- La base aérienne 701 "Général Pineau" depuis ses origines', Capitaine Brun et Lieutenant Champonnois, Laboratoire "Histoire et sociologie militaire" du Centre de Recherche de l'Armée de l'air. [16].
- LâĂcole de l'air et lâĂcole militaire de l'air : 75 annĂ©es d'histoire, GĂ©nĂ©ral Serge Raynaud, PrĂ©sident de l'Association Patrimoine et Traditions des Ăcoles de l'air de Salon de Provence.
- Historique sommaire de la base de Salon de Provence, Lieutenant-colonel Hayez, Service Historique de la DĂ©fense. [17].
- Création des bases aériennes et évolution de leur organisation de 1933 à 1972, Lieutenant-colonel Hayez, Service Historique de la Défense. [18].
- Ăcole de l'air, Section MĂ©dias [19].
- Historique du général Pineau, Service Historique de la Défense [20].
- Historique du capitaine Guynemer [21].
- Service historique de la DĂ©fense [22]
- Formations de l'Ăcole de l'air [23].
- Ăvolution des formations [24].
Articles connexes
- Armée de l'air (France)
- Ăcole militaire de l'air
- Ăcole de formation des sous-officiers de l'ArmĂ©e de l'air
- Ăcole des pupilles de l'air 749 Grenoble-Montbonnot
- Bases aériennes de l'Armée de l'air française
- Base aérienne 701 Salon-de-Provence
- ĂlĂšve officier de rĂ©serve
- Patrouille de France
- Air Salon
- Ăcole militaire en France#ArmĂ©e de l'air
- Escadron de formation des commandos de l'air
- Groupe ISAE
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de lâĂcole de lâair et de lâespace
- AEA - Association des anciens Ă©lĂšves de l'Ăcole de l'air
- Histoire des Ă©coles militaires de pilotage de la PremiĂšre Guerre mondiale
Notes et références
- Site internet de l'Ăcole de l'air et de l'espace [1].
- ArrĂȘtĂ© du 25 fĂ©vrier 2021 fixant la liste des Ă©coles accrĂ©ditĂ©es Ă dĂ©livrer un titre d'ingĂ©nieur diplĂŽmĂ©.
- Loi sur la création de l'arme aéronautique.
- Principes généraux d'emploi et d'organisation de l'Armée de l'air.
- Organisation de l'Ă©cole de l'air.
- « LâEcole de l'air : Article paru dans le numĂ©ro hors sĂ©rie 1 /1969 (pages 151 Ă 167) de la Revue Historique des ArmĂ©es [Auteur : GĂ©nĂ©ral de division aĂ©rienne Grigaut », sur www.traditions-air.fr (consultĂ© le )
- « Soldat des deux guerres. Entre-deux-guerres », sur René Chambe, un écrivain en général (consulté le )
- René Chambe, "Faire face. Projet de film pour l'Ecole de l'Air. Décembre 1936 - Janvier 1937". Cote Z28830, chemise 3, Service Historique de la Défense, chùteau de Vincennes.
- « Le gĂ©nĂ©ral Vuillemin a remis solennellement Ă la troisiĂšme promotion hier Ă Salon le drapeau de lâĂcole de l'Air », Le Petit Marseillais,â , p. 3 (lire en ligne, consultĂ© le ) .
- « Escadrilles SPA 12 - SPA 96 Groupe de chasse I/6 », sur www.traditions-air.fr (consulté le )
- Henri Guyot, « cinquiÚme escadre de chasse », sur www.traditions-air.fr (consulté le )
- « La Patrouille de France PAF Historique », sur www.traditions-air.fr (consulté le )
- « Instruction du 20/01/1962 », sur www.bo.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- https://www.traditions-air.fr/texte/parrains_promos_biographies_EA65-94.htm#Pineau
- [Citations de l'Ăcole de l'air, AEA ].
- « Unis pour "Faire face" », sur www.defense.gouv.fr (consulté le )
- Laurent Lagneau, « LâarmĂ©e de lâAir va regrouper toutes les formations initiales de ses officiers en une seule Ă©cole », Zone Militaire,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- « SĂ©ance plĂ©niĂšre des 9 et 10 juin 2015 â CTI â Commission des Titres d'IngĂ©nieur », sur www.cti-commission.fr (consultĂ© le )
- « Aerospace Project Management », ENAC,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- Plan ĂgalitĂ© des Chances [2].
- Site internet de l'ISAE [3].
- Site internet de l'IEP Aix [4].
- Site internet AMU [5].
- RĂ©seau PEGASUS [6].
- Site internet du PĂŽle PEGASE [7].
- Nos partenaires.
- Site internet de l'université de Berkeley [8].
- Site internet de Kedge Business School [9].
- Site internet de l'EDHEC [10].
- Site internet des Mines ParisTech [11].
- Site internet de l'Académie Aix-Marseille [12].
- Site internet des PRES Provence / Méditerranée [13].
- « Compréhension de l'arme aérienne - session 1 », sur FUN-MOOC (consulté le )
- Décret du 27 mars 2020 portant affectation d'un officier général.
- Décret du 15 juin 2020 portant affectations d'officiers généraux.
- « [âŠ] Mais ce n'Ă©tait pas la premiĂšre femme Ă ĂȘtre brevetĂ©e pilote de chasse. C'Ă©tait Ălisabeth Boselli, brevetĂ©e Ă Tours en 1946 ». Cf. Lucien Robineau (promotion 1951), Le PiĂšge, Revue des anciens Ă©lĂšves de l'Ăcole de l'air, « Femmes pilotes militaires », no 191, dĂ©cembre 2007, p. 5.