Antoine PĂ©ronne
Antoine Péronne (Paris, - Friedrichshafen, ) est un militaire français, Compagnon de la Libération. Jeune pilote dans l'Armée de l'air française au début de la Seconde Guerre mondiale, il s'engage dans la Royal Air Force et combat en Afrique du nord et en Méditerranée avant de rallier la France libre du général de Gaulle. Après une période de captivité, il participe à l'occupation de l'Allemagne lorsqu'il trouve la mort dans un accident d'avion.
Antoine PĂ©ronne | |
Naissance | 8e arrondissement de Paris |
---|---|
Décès | Friedrichshafen (Allemagne) |
Origine | France |
Allégeance | République française Royal Air Force Forces françaises libres |
Arme | Armée de l'air |
Grade | Capitaine |
Années de service | 1935 – 1946 |
Commandement | Groupe de chasse Alsace |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de Guerre 1939-1945 |
Biographie
Avant-guerre
Né à Paris d'un père notaire, Antoine Péronne s'engage dans l'Armée de l'air française en en intégrant la toute nouvelle École de l'air dans la promotion "Guynemer"[1]. Après avoir obtenu son brevet de pilote en 1936, il est affecté à la 51e escadre aérienne de Tours avec le grade de sous-lieutenant. Il est ensuite détaché comme instructeur à l'Ecole de l'air. Au moment où la guerre éclate, il est en Tunisie, au sein de la 574e escadrille régionale de chasse[2].
Royal Air Force
Affecté à Oran dans la 9e escadre, il est promu lieutenant en avant d'être envoyé au Liban à Rayak dans les rangs de la 1re escadrille du Groupe de chasse 1/7[2]. Le , il est mis à la disposition de la Royal Air Force et se déplace à Ismaïlia en Égypte à la tête d'une patrouille de trois appareils pilotés par lui-même ainsi que par André Ballatore et Christian Coudray[1]. Après la signature de l'armistice, les trois hommes refusent la défaite et, plutôt que de rejoindre leur base française, s'engagent dans la Royal Air Force. Antoine Péronne et ses deux compagnons sont alors affectés au French Fighter Flight no 2 du Squadron RAF no 274 lors de la création de celui-ci le [2] - [1]. Avec cette unité, il effectue de nombreuses missions d'attaque au sol et de couverture de la flotte alliée au-dessus de la Méditerranée, en Crète et en Afrique du nord[1].
Forces aériennes françaises libres et après-guerre
Ralliant les Forces aériennes françaises libres en , il participe à la guerre du désert au cours de laquelle, le , son avion est abattu près de Tobrouk en Libye[2]. Capturé, il est conduit en Allemagne où il est interné à l'Oflag VII-C/Z à Tittmoning[2]. Après quatre ans de captivité, Antoine Péronne retrouve la liberté le lorsque les troupes britanniques libèrent le camp. Rapatrié en France, il est promu capitaine en juin[1]. Il est ensuite affecté au Groupe de chasse Île-de-France en en tant que commandant en second avant d'être nommé commandant du Groupe de chasse Alsace en [2] - [1]. À la fin de la guerre, il a à son actif une victoire aérienne et plus de 1200 heures de vol[1]. Affecté aux troupes d'occupation en Allemagne, il trouve la mort dans un accident d'avion à Friedrichshafen lors d'une mission de liaison[2].
DĂ©corations
Références
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 978-2-262-01606-7, BNF 37105035)
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Henry Lafont, Aviateurs de la liberté : Mémorial des Forces Aériennes Françaises Libres, SHAA, (ISBN 2-904521-46-1).
- Vital Ferry, Croix de Lorraine et Croix du Sud 1940-1942 : Aviateurs belges et de la France libre en Afrique, Editions du Gerfaut, (ISBN 2-914-62292-9).
- MĂ©morial des Compagnons - 1940-1945 : Compagnons morts entre le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, .
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- « Les Forces Aériennes Françaises Libres. Juin 1940 : naissance des FAFL au Moyen-Orient », Icare (revue), no 128,‎ .
- Yves Morieult, « Les French Flight des escadrilles françaises au sein de la RAF », Aéro Journal, no 33,‎ .
- Dominique Breffort, « Les Forces Aériennes Françaises Libres et la reconstitution de l'armée de l'air (1940-1945) », Wing Masters, no HS n°3,‎ .