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Émile Fayolle (pilote)

Émile Fayolle est un pilote de guerre français de la Seconde Guerre mondiale, né le à Issoire et mort en opération le , lorsque son avion s'écrase en mer près de Dieppe. Il est fait Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du .

Émile Fayolle
Émile Fayolle (pilote)
Émile Fayolle.

Naissance
Issoire, France
DĂ©cès (Ă  25 ans)
Dieppe, France
Mort au combat
Allégeance Drapeau de la France France libre
Grade Commandant
Années de service Septembre 1938 –
Conflits Seconde Guerre mondiale
Faits d'armes Raid de Dieppe
Distinctions Compagnon de la Libération
(Ă  titre posthume) DFC, juillet 1942.

Biographie

Émile Francois Marie Léonce Fayolle est le fils d'un ingénieur général du génie maritime et le petit-fils du maréchal Émile Fayolle (1852-1928).

Engagement

En , il s'engage dans l'Armée de l'air. L'armistice de juin 1940 le trouve à la base aérienne 141 Oran la Sénia. Lui et les sous-officiers René Mouchotte, Charles Guérin, François de Geoffre décident de rejoindre l’Angleterre en passant par Gibraltar. Le , après avoir tiré au sort l'ordre des départs (1er Mouchotte, 2e Fayolle, 3e De Geoffre), il s'empare avec un autre pilote, le lieutenant Jean Hubert Stourm, d'un avion (le Caudron Simoun de l'état-major) et rallie la base de Gibraltar. De là, avec ses camarades, il rejoint l'Angleterre dans un chalutier affrété par la Royal Navy[1] - [2]. Il rejoint les pilotes français qui sont incorporés à la Royal Air Force (RAF). Formés au pilotage des Tiger Moth et Hector, ils séjournent sur la base de Aston Down, la 5 OTU. Le , Fayolle passe sur Hawker Hurricane.

En , il rejoint le 85e squadron basé à Church Fenton et commandé par le Squadron leader Peter Townsend avec un de ses camarades François de Labouchere[3]. Il est nommé adjudant. puis part dans 145e squadron le . Il est transféré ensuite au 249 Squadron le 6 décembre 1940 puis au 1er mai 1941 au 242e Squadron. Volant sur Hawker Hurricane Mk-IIA[1], il abat dans la nuit du un He 111 bombardant Londres.

Le jeune sous-lieutenant Fayolle épouse une jeune anglaise fin juillet 1941. Ils auront une fille prénommée Chantal.

Le 24 septembre 1941, il est promu lieutenant. En , il passe au 611e squadron. Puis, trois semaines plus tard, il est affecté au 340e squadron, formé uniquement de pilotes français.

Il est promu le , chef de l'escadrille "Paris" du 340e squadron "Ile-de-France". Le 10 avril 1942, il succède à Bernard Dupérier en prenant le commandement de l'escadrille "Versailles". Au 1er mai, il est promu capitaine. Le , il abat un Fw 190 puis le un Ju 88 (en participation avec un autre pilote). Fin , il devient le squadron leader du 174e squadron basé à Warmwell et est nommé commandant FAFL (Forces aériennes françaises libres).

Mort

Les circonstances exactes de sa mort sont difficiles à analyser du fait du peu de témoignages et de la confusion qui régnait lors de ces combats. Elles ont été cependant patiemment récoltées par l'écrivain Yves Morieult dans son livre Croix de Lorraine sur Dieppe[4]. Elles demeurent de toutes façons parcellaires.

Le , couvrant le dĂ©barquement de Dieppe (opĂ©ration Jubilee), le squadron a pour mission d'aller dĂ©truire des canons allemands en France (canons codĂ©s "Hitler"). Vers 5h00 du matin, les Hurricanes attaquent en piquĂ©, larguent leurs bombes de 250 et 125 kg. Il est rapportĂ© par les pilotes qu'il n'y a qu'une lĂ©gère dĂ©fense de la Flak sur l'objectif. En revanche, au retour pour l'Angleterre, de part et d'autre de Dieppe, une forte activitĂ© de la DCA allemande est dĂ©ployĂ©e. Ă€ partir de ce moment, il n'existe plus de contact radio avec le commandant Fayolle. Un pilote dit l'avoir vu en direction des cĂ´tes françaises Ă  pleine allure, Ă  tel point qu'il n'a pu le suivre. Ce pilote rapporte qu'il a vu un Hurricane au large des cĂ´tes anglaises se battre contre un Fw.190 avec 2 Spitfires, Ă  proximitĂ© de la base de dĂ©part anglaise, puis seul un peu plus loin[2]. A-t-il Ă©tĂ© touchĂ© par la Flak au-dessus de la France, par le chasseur allemand, un autre ?

Ce 19 aoĂ»t 1942, deux autres squadron leaders sont morts. Ils ont Ă©tĂ© identifiĂ©s. Le troisième non car le corps du commandant Fayolle ne portait que les insignes de son grade, sans papiers d'identitĂ© comme de nombreux aviateurs français survolant le territoire national, afin d'Ă©viter les reprĂ©sailles allemandes. Son corps rejetĂ© par la mer fut donc enterrĂ© anonymement ; jusqu'Ă  l'aboutissement des patientes recherches d'Yves Morieult. Le , on put enfin mettre un nom sur la stèle du pilote mort pour la France, ceci après 56 ans d'attente.

Il repose au cimetière militaire canadien de Dieppe à Hautot-sur-Mer.

Le commandant Fayolle est titulaire de 3 victoires aériennes, a endommagé ou détruit 25 navires ennemis au cours de 190 missions de guerre.

Distinction et mémoire

En 1983, la base aérienne d'Aulnat dans le Puy-de-Dôme (aujourd'hui dissoute) a été baptisé base aérienne "Commandant Fayolle",

Ă€ Issoire (Puy-de-DĂ´me), un boulevard porte le nom de Commandant Fayolle,

L'aéroclub de Dieppe Saint-Aubin situé sur l'aérodrome de Dieppe-Saint-Aubin (LFAB) porte le nom de "Commandant Fayolle".

Le 14 octobre 2021 ont eu lieu les 80 ans de l'escadron 2/5 "Ile-de-France" (avant dernier escadron du commandant Fayolle) sur la base aĂ©rienne 115 "Capitaine de Seynes" d'Orange (Vaucluse)[5].

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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