Dominique Arbiol
Dominique Arbiol, née le 20 mars 1965, est une militaire française.
Directrice générale École de l'air et de l’espace | |
---|---|
- | |
JĂ©rĂ´me Bellanger (d) Pierre RĂ©al (d) |
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Formation | |
Activité |
Arme | |
---|---|
Grades militaires |
Général de brigade (- Général de division (- Général de corps d'armée (depuis ) |
Conflits | |
Distinctions | Liste détaillée Chevalier de l'ordre national du Mérite () Chevalier de la Légion d'honneur‎ () Officier de l'ordre national du Mérite () Officier de la Légion d'honneur‎ () Commandeur de l'ordre national du Mérite () Médaille de reconnaissance de la Nation Médaille de la Défense nationale Médaille de l'Aéronautique Médaille d'Outre-Mer Croix du combattant |
Général de division aérienne, elle est directrice générale de l'École de l'air et commandant de la base aérienne 701 Salon-de-Provence du au . Première femme à intégrer la classe préparatoire aux grandes écoles militaires de l'École des pupilles de l'air en 1983, elle est la deuxième femme à diriger une grande école militaire en 2020. Elle est directrice du Service national et de la jeunesse depuis le
Biographie
Origine et formation
Dominique Arbiol est originaire de Pamiers dans l'Ariège[1] et fille d'un père gendarme[2]. Elle est admise en 1983 au sein de la classe préparatoire aux grandes écoles militaires de l'École des pupilles de l'air, à la faveur de la décision du ministre de la Défense Charles Hernu de permettre aux femmes d'intégrer ces classes[3]. Les locaux de l'école n'ayant pas été adaptés pour accueillir des élèves féminins en pensionnat, elle doit loger dans une caserne des chasseurs alpins et marcher chaque jour trente minutes pour assister aux cours[2].
Elle passe le concours de l'École de l'air en 1985, mais n'est pas admise du fait des quotas d’admission pour les femmes[4]. Elle choisit donc de devenir sous-officier mécanicien et intègre l'école de formation des sous-officiers de l'Armée de l'air à Nîmes[5].
Carrière militaire
Dominique Arbiol devient mécanicienne en système de navigation et d’armement et est affectée à l'escadron de chasse 2/5 Île-de-France où elle vole sur Mirage F1 puis Mirage 2000[3].
Elle passe ensuite avec succès le concours interne de l'École militaire de l'air en 1989 (promotion Lieutenant Henri Guillaumet[6]), qui permet aux sous-officiers de devenir officiers d'active et dont elle sort major de sa promotion[7]. Elle s'oriente ensuite vers le renseignement militaire. Affectée à l'escadron d'instruction en vol 3/13 Auvergne, elle est projetée en mission en Turquie et en Arabie Saoudite, en opération extérieure en Ex-Yougoslavie[2], en Irak et au Gabon[1]. Ses missions consistent à analyser et exploiter les renseignements reçus, à briefer les pilotes et à mener des missions de reconnaissance[5].
Dans le cadre de l'enseignement militaire supérieur scientifique et technique, elle entre à l'Institut national des langues et civilisations orientales pour apprendre le russe pendant trois ans[1]. Durant cette période, elle effectue des séjours à Moscou et à Saint Pétersbourg[5]. En 2003, elle réussit le concours du Collège interarmées de Défense. À l'issue de cette période de formation, elle rejoint l'Unité française de vérification[6], d'abord en tant que chef des opérations au Centre de formation et d’interprétation interarmées de l’imagerie (CF3I)[3] puis comme commandant du Centre militaire d'observation par satellites de Creil[2]. En 2010, elle participe à la fondation du commandement interarmées de l'espace[6] puis est auditrice des 65e session nationale « Politique de défense » et 49e session nationale « Armement et économie de défense » de l'Institut des hautes études de Défense nationale de 2012 à 2013[8] - [9].
Promue général de brigade aérienne le [10], elle est nommée sous-chef « synthèse » de l'état-major de l'armée de l'air le suivant, ce qui fait d'elle l'adjoint du major général de l'Armée de l'air et la place en troisième dans la chaîne de commandement de cette armée[11].
Par décret du , Dominique Arbiol est nommée directrice générale de l'École de l'air et commandante de la base aérienne 701 de Salon-de-Provence à compter du suivant[12]. Elle est la première femme nommée à la tête de l'École de l'air[13] - [14] - [15] et la deuxième à diriger une grande école militaire française après le médecin général inspecteur Micheline Chanteloube, directrice de l'École du Service de santé des armées de Lyon de 1985 à 1992[16]. Elle est promue général de division aérienne à compter du [17].
L'état-major de l'Armée de l'air avait déjà envisagé de la promouvoir au grade de général de division aérienne[18], mais sa nomination à la tête de l'École de l'air est un choix personnel de la ministre des armées Florence Parly, qui se rend sur la base aérienne 701 Salon-de-Provence le pour présider la cérémonie de prise de commandement de Dominique Arbiol[19]. Elle quitte son commandement le et devient chargée de mission auprès du chef d'état-major de l'armée de l'Air[20].
Le [21], elle est nommée en Conseil des ministres directrice du Service national et de la jeunesse à compter du suivant, et élevée aux rang et appellation de général de corps aérien à la même date[22].
Dominique Arbiol ne souhaite pas que son grade soit féminisé en « générale » et préfère le masculin « général »[2].
Grades militaires
DĂ©corations
Intitulés
- Officier de l'ordre national de la LĂ©gion d'honneur en 2017[27] (chevalier en 2008[28]).
- Commandeur de l'ordre national du MĂ©rite en 2022[29] (officier en 2014[30], chevalier en 2004[31]).
- MĂ©daille de l'AĂ©ronautique.
- Croix du combattant.
- MĂ©daille d'Outre-Mer avec agrafe.
- MĂ©daille de la DĂ©fense nationale, Ă©chelon or, avec trois agrafes.
- MĂ©daille de reconnaissance de la Nation, avec agrafe.
- MĂ©daille de l'OTAN pour l'ex-Yougoslavie.
Notes et références
- Simon Jousset, « Salon - Général Arbiol : "C'est un immense plaisir de revenir ici" », La Provence,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Nicolas Barotte, « Dominique Arbiol, une femme général à la tête de l’École de l’air », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Lieutenant Medeiros, « Général Dominique Arbiol : la première femme à la tête de l’École de l’air », sur Armée de l'air, (consulté le ).
- « Général Dominique Arbiol : la première femme à prendre la tête de l’École de l’Air », Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Les "Elles" de l'Armée de l'air », sur Armée de l'air, (consulté le ).
- « Dominique Arbiol (EMA89) à la tête de l’École de l'air au 01 juillet... », sur Association des anciens élèves de l'École de l'air, (consulté le ).
- « Féminisation de l'armée: Dominique Arbiol, une femme général à la tête de l’École de l'Air », 20 minutes,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Arrêté du 31 juillet 2012 portant désignation des auditeurs de la 65e session nationale « Politique de défense » de l'Institut des hautes études de défense nationale (cycle 2012-2013) et des auditeurs de la 49e session nationale « Armement et économie de défense » de l'Institut des hautes études de défense nationale (cycle 2012-2013).
- Arrêté du 19 juin 2013 conférant la qualité d'auditeur de la 49e session nationale « armement et économie de défense » de l'Institut des hautes études de défense nationale (cycle 2012-2013).
- Décret du 29 juin 2017 portant promotions et affectations, nominations et affectations, promotions dans la 1re section et nominations dans la 1re et la 2e section d'officiers généraux.
- Arrêté du 27 avril 2014 portant organisation de l'état-major de l'Armée de l'air et des organismes directement subordonnés au chef d'état-major de l'Armée de l'air.
- Décret du 15 juin 2020 portant affectations d'officiers généraux.
- Arnaud, « Générale Dominique Arbiol, la première femme à la tête de l’École de l’Air », sur Avions légendaires, (consulté le ).
- S. K., « Dominique Arbiol, première femme nommée à la tête de l’École de l’air », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Pamiers. Ariège : elle est la première femme à diriger une école militaire d’excellence », La Dépêche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Médecin-général Micheline Chanteloube », sur Bibliothèque municipale de Lyon (consulté le ).
- Décret du 22 juillet 2020 portant nominations d'officiers généraux.
- Jean-Mars Tanguy, « Un choix personnel et assumé de la minarm », sur Le Mamouth, (consulté le ).
- Nicolas Barotte, « Les armées se fixent l’objectif de 10 % de femmes généraux en 2022 », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Décret du 19 août 2022 portant affectations d'officiers généraux.
- Conseil des ministres du — nominations
- Décret du 2 novembre 2022 portant cessation de fonctions et nomination d'une directrice à l'administration centrale du ministère des armées.
- Décret du 10 juillet 1995 portant nomination et promotion dans l'armée active.
- Décret du 31 octobre 2000 portant nomination et promotion dans l'armée active.
- Décret du 13 juillet 2004 portant nomination et promotion dans l'armée active.
- Décret du 24 août 2009 portant nomination et promotion dans l'armée active.
- DĂ©cret du 7 juillet 2017 portant promotion et nomination.
- DĂ©cret du 5 juillet 2008 portant promotion et nomination.
- Décret du 28 avril 2022 portant promotion et nomination dans l'ordre national du Mérite en faveur des militaires appartenant à l'armée active.
- DĂ©cret du 28 avril 2014 portant promotion et nomination.
- DĂ©cret du 10 novembre 2004 portant promotion et nomination.