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René Bigand

René Bigand, né le à Boulogne-sur-Mer dans le Pas-de-Calais et mort le près d'Arles dans les Bouches-du-Rhône, est un aviateur français, pilote militaire et pilote d'essai.

René Bigand
Naissance
Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais)
Décès
Arles (Bouches-du-RhĂ´ne)
Allégeance Drapeau de la France France
Arme Armée de l'air
Grade commandant
Conflits guerre d'Indochine

Pilote de guerre

NommĂ© sous-lieutenant Ă  sa sortie de l'École de l'Air, en , il est brevetĂ© pilote le . Il effectue un stage sur multimoteur Ă  Avord avant de rejoindre la 21e escadre de bombardement, Ă  Bordeaux-MĂ©rignac, oĂą il vole sur bombardier quadrimoteur britannique Handley Page Halifax. Ă€ la fin de 1950, il se voit confier la rĂ©ception de Douglas B-26 Invader, des bimoteurs amĂ©ricains de bombardement lĂ©ger, avec lesquels il participe Ă  la mise en place du groupe de bombardement 1/19 « Gascogne Â», en 1951 Ă  Saigon. Pendant la guerre d'Indochine, il forme des Ă©quipages mais mène aussi des missions de combat[1].

Pilote d'essai

À l'issue de la guerre d'Indochine, il entre au Centre d'Essais en vol (CEV), se retrouve affecté à l'École du personnel navigant d'essais et de réception (EPNER) de Cazaux dans la même promotion que Jacqueline Auriol. En 1954, il obtient la licence de pilote d'essai no 173. Il est désigné comme officier de marque de l'Étendard de Dassault Aviation, qu'il présente dans sa version "appui tactique" au concours OTAN, organisé à Brétigny en . Le concours est gagné par le Fiat G.91 italien, mais grâce aux données accumulées par René Bigand sur le prototype, Dassault parviendra à réaliser une version améliorée, l'Étendard IV, un chasseur embarqué promis à une brillante carrière dans l'Aéronavale[1].

Au CEV, il réalise bien involontairement une "première" en France : le , lors d'un vol d'essai sur le prototype 001 du biréacteur SNCASO SO-4050 Vautour, son avion part en vrille et il doit utiliser son siège éjectable, de même que l'ingénieur navigant de première classe Wanner, en place arrière. Cette double éjection simultanée est une "première" en France. Tous deux y survivront, après quelques mois d'hôpital pour Wanner qui subit un atterrissage brutal et se décide, après avoir survécu miraculeusement à cet accident, à demander en mariage sa petite amie[2].

Lorsqu'il quitte le CEV, le , le commandant Bigand intègre le bureau des programmes de matériel (BPM) de l'état-major. Marcel Dassault l'a remarqué et lui offre de devenir chef pilote de Dassault Aviation en remplacement de Roland Glavany[1]. Cela lui permet de travailler sur de nombreux programmes d'avions civils et militaires[3] :

Revenu aux avions de combat, RenĂ© Bigand participe, le , aux essais du biplace Mirage F2 (F pour "ailes en flèche", contrairement au Dassault Mirage III Ă  aile delta). Ces expĂ©rimentations, oĂą RenĂ© Bigand a dĂ©passĂ© Mach 1,5 aisĂ©ment, conduisent Ă  la rĂ©alisation d'une version monoplace de 11 tonnes, le Dassault Mirage F1, dont RenĂ© Bigand assure le premier vol, le [1]. L'avion doit ĂŞtre prĂ©sentĂ© en vol au Salon du Bourget fin . Une semaine avant le salon, lors de son 24e vol, le , le F1-01 rencontre soudain des problèmes de vibration des gouvernes. L'appareil devenu incontrĂ´lable s'Ă©crase entre Fos-sur-Mer et Arles, en bordure de la route nationale 568, lieu-dit "ferme le retour des Aires"[5]. On ne retrouvera aucune trace du pilote. L'Ă©tat-civil de sa ville natale, Boulogne-sur-Mer, mentionne Arles comme lieu de dĂ©cès[6]. RenĂ© Bigand totalisait 4 500 heures de vol.

Distinctions

Hommages

  • Il est choisi comme « parrain » par la promotion 1968 de l'École de l'air[7].
  • La promotion 1991-1992 de l'EPNER a pris le nom de baptĂŞme « RenĂ© Bigand Â»[8].

Notes et références

  1. Marck, 2005, p. 107
  2. Jean-Claude WANNER, « LE COUP DU ROI, PREMIER DOUBLÉ FRANÇAIS », sur Histoires d'aviateurs (consulté le ).
  3. Dassault Aviation
  4. Aviation magazine international - 1979 - Extraits, Numéros 745 à 756 - Page 226
  5. Aérostèles.net - Lieu de mémoire
  6. Marck, 2005, p. 108
  7. AEA, « Biographies résumées des parrains des promotions de l'Ecole de l'air (EA) », sur Traditions de l'armée de l’air.
  8. « NOS ANCIENS », sur EPNER STAGES EXPERIMENTAUX. PROMOTION 2003-2004 (consulté le ).

Bibliographie

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