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Transports en France

Les transports en France incluent le rĂ©seau routier, ferroviaire, aĂ©rien, fluvial et maritime. La France a un rĂ©seau dense et maillĂ© de 146 km de routes et 6,2 km de voies ferrĂ©es pour 100 km2 ; les rĂ©seaux de transport sont pour la plupart structurĂ©s « en toile d’araignĂ©e » avec pour cĹ“ur la capitale Paris[2]. La totalitĂ© des rues, routes et parkings en France occupe une surface de 17 000 km2.

Carte montrant les temps de parcours en voiture depuis Paris. Chaque couleur correspond aux lieux dont le temps de parcours depuis Paris est compris entre H et H + 1 heures.
Évolution des statistiques « Production des transports en volume (France) », d'après données des Comptes des transports 2011[1].

En 2019, le transport intérieur en France s'établit à 988,3 milliards de voyageurs-kilomètres. La majorité des trajets sont effectués en voiture individuelle.

Tableau général

Infrastructures

La totalitĂ© des rues, routes et parkings en France occupe une surface de 17 000 km2[3] - [4].

Longueur des voies et nombre d'aéroports :

Transports en France[5] - [6]
Voies ferrĂ©es 32 175 km
Routes 894 000 km
Canaux 8 500 km
Gazoduc 14 232 km
OlĂ©oduc 3 024 km
Nombre d'aérodromes (2017) 460
Dont aéroports accueillant des passagers commerciaux 120

Volumes de transport

Un Français parcourt en moyenne 60 km par jour[7].

Mobilités actives

La part modale du vélo dans la mobilité du quotidien en 2022 est faible, et même inférieure à celle de la marche (aussi bien en nombre de déplacements qu'en distances parcourues)[8].

Transport de voyageurs

En 2019, le transport intérieur de voyageurs en France s'établit à 988,3 milliards de voyageurs-kilomètres. Le transport collectif intérieur de voyageurs en France s'établit à 189,6 milliards de voyageurs-kilomètres[9].

Transport intérieur de voyageurs par mode (année de référence : 2019)[9]
Mode Précision Milliards de
voyageurs-kilomètres
Transport individuel[Note 1] 798,7
Transport collectif Autobus, autocars et tramways 60,7
Transports ferrés[Note 2] 112,7
Transport aérien[Note 3] 16,2

Le transport individuel, pour un total de 798,7 milliards de voyageurs-kilomètres, se décompose comme suit :

Transport individuel (année de référence : 2019)[9]
Milliards de
voyageurs-kilomètres
Voitures particulières françaises (VP) 708,6
Véhicules légers étrangers (VP et VUL) 78,7
Deux-roues motorisées 11,3

Les transports ferrés, pour un total de 112,7 milliards de voyageurs-kilomètres, se décomposent comme suit :

Transports ferrés (année de référence : 2019)[9]
Milliards de
voyageurs-kilomètres
TGV 61,9
Trains interurbains 5,5
Convention Conseil régional 15,2
Train TER ĂŽle-de-France 19,5
MĂ©tros 10,6

Transport de marchandises

Le transport terrestre de marchandise s'élève à 362,3 milliards de tonnes-kilomètres, sans les oléoducs. Le poids des oléoducs dans le volume de transport de marchandises est de 11,8 milliards de tonnes-kilomètres[10].

Transport terrestre de marchandises (année de référence : 2019)[10]
Milliards de
tonnes-kilomètres
Routier 322,3
Ferroviaire 32,6
Fluvial 7,4

Le transport routier intérieur, pour un total de 322,3 milliards de tonnes-kilomètres, se décompose comme suit :

Transport routier intérieur (année de référence : 2019)[10]
Milliards de
tonnes-kilomètres
Pavillon français 193,5
Pavillon Ă©tranger 128,8

Le transport ferroviaire intérieur, pour un total de 32,6 milliards de tonnes-kilomètres, se décompose comme suit :

Transport ferroviaire intérieur (année de référence : 2019)[10]
Milliards de
tonnes-kilomètres
Conventionnel 25,3
Combiné 7,3

Alors qu'avec l'avènement des circuits courts, une forte baisse du transport des marchandises agricoles devrait se dessiner[TSP 1], on observe une emprise du transport routier toujours plus élevée dans le monde agroalimentaire[R 1].

Transport ferroviaire

Chemins de fer

La longueur totale du rĂ©seau ferrĂ© national est de 28 000 km ; celui-ci est gĂ©rĂ© par SNCF RĂ©seau. Il comprend, entre autres, 14 176 km de lignes Ă©lectrifiĂ©es et 12 132 km Ă  double voie (ou plus). L’endettement des transports ferroviaires en France est de 33,7 milliards d'euros (2013)[11].

Les lignes Ă©lectrifiĂ©es le sont sous deux tensions distinctes : 1 500 V continu et 25 000 V monophasĂ©.

Il existe deux Ă©cartements :

  • lignes Ă  Ă©cartement normal (1 435 mm) sur la quasi-totalitĂ© du rĂ©seau ;
  • lignes Ă  voie mĂ©trique (trois lignes du rĂ©seau).

Les trains circulent à gauche, sauf en Alsace et en Moselle où ils roulent à droite (à l'instar de l'Allemagne). Le changement de sens s'effectue au moyen de sauts-de-mouton. En revanche, les TGV roulent bien à gauche sur la totalité de la LGV Est européenne.

L'exploitation est fortement concentrĂ©e sur les lignes principales : 30 % du rĂ©seau (8 900 km) reprĂ©sentent 78 % du trafic, alors que les 46 % (13 600 km) les moins utilisĂ©s ne drainent que 6 % de l'activitĂ©[12]. Il en est de mĂŞme pour les gares et points d'arrĂŞts : 12 % des gares (soit 366) voient passer 85 % des voyageurs (1,7 milliard), alors que les 56 % les moins frĂ©quentĂ©es ne reprĂ©sentent que 1,7 % des voyageurs[13].

Alors qu'en France et en Allemagne, les trains de nuit sont supprimés, dans le reste de l'Europe, ils connaissent un renouveau[R 2]. Il en résulte que les émissions de CO2 dues au transport augmentent à nouveau en France en 2015[14] - [R 3].

La part modale du train dans le transport de marchandises recule depuis 20 ans[15] - [R 4], ce qui aggrave la pollution de l'air[16]. Pour ce qui est du transport de marchandises, les camions sont encore trop privilégiés vis-à-vis du train[17], notamment dans le cadre du juste-à-temps. Pour renforcer la part du fret ferroviaire dans le transport de marchandises, la France entend développer deux nouvelles autoroutes ferroviaires, à savoir Sète - Calais et Bayonne - Cherbourg-en-Cotentin[18].

Réseaux de métropolitains

Le métro de Rennes, le dernier né des métros en France.

Le plus ancien est le métro de Paris, exploité par la Régie autonome des transports parisiens (RATP).

D'autres ont été construits pendant la deuxième moitié du XXe siècle à Lille, Lyon, Marseille, Toulouse et Rennes.

Tramways

Ce mode de transport avait presque disparu de France à la fin des années 1950. Un renouveau des tramways est apparu au milieu des années 1980, plusieurs villes ayant recréé des lignes.

Lignes survivantes

  • Marseille 1893-2004 : reprise en 2007 après de gros travaux de nouvelles lignes et modernisation de l'ex-ligne 68 devenue ligne T1.
  • Lille 1909-1991 : reprise en 1994, Ă  la suite d'une rĂ©novation du rĂ©seau.
  • Saint-Étienne 1881

Lignes en service

Le tramway d'Avignon est le tramway le plus récent en France.

Lignes en projet

  • Angers (2019)
  • Nancy (2023) (Conversion vers Tramway Fer)

Transport routier

Le gouvernement entend encourager la pratique du covoiturage[19]. Le taux d'occupation des voitures est de 1,6 en moyenne (1,43 pour la mobilité locale et 2,25 pour la mobilité à longue distance)[20].

RĂ©seau routier

Longueur totale : 950 000 km

  • rĂ©seau revĂŞtu : 950 000 km (dont 11 882 km (2014) d'autoroutes) ;
  • non revĂŞtu : km.

Plus des deux-tiers des autoroutes sont à péage.

En dehors des autoroutes, plutĂ´t que d'installer des Ă©changeurs, des ronds-points sont très souvent mis en place. Ces dispositifs couteux ont le mĂ©rite de rĂ©duire d'environ 40% le nombre d'accidents aux intersections. En 2017, la France compte entre 40 000 et 50 000 ronds-points[21]. Le nombre de ronds points en France est six fois plus Ă©levĂ© qu'en Allemagne et dix fois plus qu'aux États-Unis[21]. Chaque annĂ©e, 500 nouveaux ronds-points sont crĂ©Ă©s en France.

Par autocar

Autocar Ouibus Mercedes Tourismo à la gare routière de Paris-Bercy.

L'autocar constitue une alternative plus lente, mais plus économique au train. Il concurrence également le covoiturage. Le marché de l'autocar longue distance s'est libéralisé à la suite de la loi Macron ().

Au 1er trimestre 2017, plus de 204 villes françaises étaient desservies par les compagnies d'autocar[22].

Parc automobile

  • 23 % des conducteurs parcourent moins de 4 000 km/an (30 % de femmes et 70 % d'hommes) ; 72 % d'entre eux ont plus de dix ans de permis ;
  • 64 % des conducteurs parcourent entre 4 000 et 20 000 km/an ;
  • 13 % des conducteurs parcourent plus de 20 000 km/an (63 % d'hommes et 37 % de femmes) ; 86 % d'entre eux ont plus de dix ans de permis.

Les conducteurs qui parcourent moins de 4 000 km/an conduisent 33 % de leur distance sur autoroute. Les conducteurs qui parcourent plus de 20 000 km/an conduisent 29 % de leur distance sur autoroute.

Les actifs qui se déplacent sur leur lieu de travail sont 74 % le faire en voiture. Cette part atteint 60 % pour les distances de moins de km, qui représentent un tiers de ces déplacements[23].

Transport par conduites

OlĂ©oducs : brut : 3 059 km ; produits raffinĂ©s : 4 487 km ; gazoducs 24 746 km.

Transport fluvial

RĂ©seau navigable

Voies d'eau : 14 932 km ; dont 6 969 km exploitĂ©s rĂ©gulièrement. Le rĂ©seau navigable (canaux et fleuves) est gĂ©rĂ© par VNF (Voies navigables de France) et des autoritĂ©s telles que les commissions de sĂ©curitĂ©.

Transport maritime

Ports maritimes

Port du Havre, Seine-Maritime.

Les ports maritimes français sont : Dunkerque, Boulogne-sur-Mer, Calais, Le Havre, Rouen, Cherbourg, Saint-Malo, Roscoff, Brest, Lorient, Nantes - Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux, Bayonne, Port-la-Nouvelle, Port-Vendres, Sète, Marseille - Fos-sur-Mer, Toulon, Strasbourg et Nice.

Marine marchande

La marine marchande française est l'ensemble des navires armĂ©s par des compagnies de navigation maritime françaises. Au , la flotte française comprenait 409 unitĂ©s (1 000 tonneaux ou plus de jauge brute) totalisant 11 006 863 t de port en lourd. Une partie de cette flotte bat pavillon Ă©tranger, soit 230 navires totalisant 7 144 805 t. La part battant pavillon français reprĂ©sente 179 navires pour un total de 3 862 058 t de port en lourd[24].

N. B. : la France dispose aussi d'un pavillon de complaisance basé aux îles Kerguelen (Terres australes et antarctiques françaises).

Transport aérien

AĂ©roports

Aéroports en France métropolitaine.

Nombre d'aéroports en France : 475.

Ă€ pistes revĂŞtues :

  • total : 267 ;
  • de plus de 3 000 m : 14 ;
  • de 2 500 Ă  3 000 m : 30 ;
  • de 1 500 Ă  2 500 m : 92 ;
  • de 1 000 Ă  1 500 m : 74 ;
  • moins de 1 000 m : 57.

L'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle à Roissy-en-France, au nord de Paris, est l'un des principaux centres du trafic aérien en Europe. C'est aussi le principal aéroport français, devant ceux d'Orly et de Nice.

Ă€ pistes non revĂŞtues :

  • total : 207 ;
  • de 1 500 Ă  2 500 m : 4 ;
  • de 1 000 Ă  1 500 m : 76 ;
  • de moins de 1 000 m : 127 (estimation 1999).

Compagnie aérienne nationale : Air France

HĂ©liports

La France, d'après des informations de l'Insee, possède environ 862 héliports dont 659 sont publics. La France est l'État européen le plus pourvu en la matière.

Cadre législatif et réglementaire

En France, la loi d'orientation des transports intérieurs a réparti l'organisation des transports en commun entre différentes autorités organisatrices (loi no 82-1153 du modifiée plusieurs fois).

Cette répartition a été modifiée avec notamment les lois NOTRe[25] (portant nouvelle organisation du territoire de la république) et MAPTAM[26] (loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles), bien qu'elles ne soient pas spécifiques au transport.

  • Les communes et leur groupement (communautĂ© de communes, d'agglomĂ©ration, urbaine, mĂ©tropole ou encore des syndicats intercommunaux) peuvent avoir la responsabilitĂ© de la mobilitĂ© en tant qu'autoritĂ© organisatrice de la mobilitĂ© : elles organisent les services rĂ©guliers de transport public urbain de personnes et peuvent organiser des services de transport Ă  la demande, concourent au dĂ©veloppement des modes de dĂ©placement terrestres non motorisĂ©s et des usages partagĂ©s des vĂ©hicules terrestres Ă  moteur, elles peuvent en outre, en cas d'inadaptation de l'offre privĂ©e Ă  cette fin, organiser des services publics de transport de marchandises et de logistique urbaine.
  • Les dĂ©partements gèrent le transport scolaire interurbain jusqu'au . Après cette date, ils auront Ă  charge le transport scolaire des Ă©lèves handicapĂ©s et garderont un rĂ´le sur les amĂ©nagements de la voirie dĂ©partementale (arrĂŞts de bus, plan vĂ©lo…).
  • Les rĂ©gions sont chargĂ©es du transport routier interurbain (depuis le ) et seront chargĂ©es du transport scolaire interurbain Ă  compter du . Elles disposent Ă©galement de la compĂ©tence des trains express rĂ©gionaux et de certaines lignes TET[27] (trains d'Ă©quilibre du territoire). Elles sont Ă©galement chef de file de l'intermodalitĂ©.

Ces différentes collectivités ont, le plus souvent, confié le fonctionnement de leurs réseaux à des sociétés privées, dans le cadre de délégation de service public.

Enfin, l'État organise les transports d'intérêt national, notamment par l'intermédiaire de la Société nationale des chemins de fer (SNCF) et de Réseau ferré de France (RFF) créé par la loi no 97-135 du .

Les transports scolaires sont répartis entre les AOM et les départements (la région à partir du ) (interurbain) sauf en région parisienne où ils relèvent de l'État.

La loi d'orientation des mobilités a été promulguée en .

Police des transports et contrĂ´le des titres de transport

Le voyageur surpris sans titre de transport valable est taxé d'une amende forfaitaire, et dans certains cas (récidive) peut être soumis à des poursuites judiciaires. Les contrôles sont régis par la loi du 15 juillet 1845 relative à la police des chemins de fer, qui a été modifiée par la loi du relative à la sécurité quotidienne (LSQ) établissant un « délit d'habitude » lorsque « la personne concernée a fait l'objet, sur une période inférieure ou égale à douze mois, de plus de dix contraventions sanctionnées aux premiers et deuxième alinéas de l'article 80-3 du décret no 730 du , qui n'auront pas donné lieu à une transaction en application de l'article 529-3 du code de procédure pénale ». Le « délit d'habitude » est passible d'une peine de prison.

Plusieurs catégories de personnes ont le droit de mettre des amendes, dont « les officiers de police judiciaire, les ingénieurs des ponts et chaussées et des mines, les conducteurs, gardes mines, agents de surveillance et gardes nommés ou agréés par l'administration et dûment assermentés »[28].

La CNIL a promulgué en 2007 une autorisation unique concernant les traitements automatiques de données personnelles mis en œuvre par les « organismes de droit public ou de droit privé gérant un service public de transports » à des fins de « gestion d'infractions »[29].

La détention d'un contrat de transport valide donne au voyageur des garanties juridiques. En effet, le transporteur a l'obligation de transporter le voyageur jusqu'à sa destination en toute sécurité, sauf faute du voyageur qu'il doit alors prouver.

Commission nationale des sanctions administratives dans le domaine du transport routier

La Commission nationale des sanctions administratives dans le domaine du transport routier[30], est saisie pour avis est saisie pour avis par le ministre chargé des transports, sur les recours administratifs qui sont formés devant lui contre les sanctions administratives et sur les recours hiérarchiques formés contre les décisions préfectorales de sanction pour manquement aux réglementations des transports, du travail, de la santé ou de la sécurité relatives aux transports routiers de personnes et de marchandises. La commission est composée d'un membre du Conseil d'État (président de la commission), d'un membre de la Cour des comptes (vice président), d'un représentant du ministre chargé des transports, d'un représentant du ministre chargé du travail, d'un représentant des usagers des transports de marchandises et d'un représentant des usagers des transports de personnes, de quatre à six représentants des entreprises de transport routier de marchandises et de personnes ou de commission de transport, de quatre à six représentants des salariés des entreprises de transport routier de marchandises et de personnes.

Financement

Deux structures de financement sont en place : l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF) et le versement mobilité (autrefois appelé « versement transport ») pour les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) qui sont devenus autorités organisatrices de la mobilité (AOM)[31]. Le versement mobilité s'applique aux entreprises de plus de onze employés.

Le financement est un sujet hautement sensible (voir Mouvement des Bonnets rouges et Mouvement des Gilets jaunes). La restriction de la liberté de déplacement est mal vécue, cependant que « l'enjeu environnemental […] ne constitue pas à ce jour un enjeu suffisant […] pour accepter des augmentations de financement au nom de l'intérêt général et de l'intérêt des générations futures »[32].

Le sénat lance en 2023 une mission d’information sur le financement des AOM[33].

Autoroutes

Seules les autoroutes obéissent véritablement en France au principe pollueur-payeur, qui a du mal à s'appliquer ailleurs dans le domaine des transports. L'abandon de la taxe poids lourds et l'absence d'augmentation de la composante « taxe carbone » dans la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) — qui finance pour partie l'AFITF — en sont des illustrations[34].

Transports en commun

Sur le prix du billet de train s'applique une TVA de 10 % [Note 4], un péage ferroviaire[35] et une électricité taxée à hauteur de 20 %. Sur l'avion, en revanche, ne s'applique ni TVA, ni TVA sur les carburants à l'international[35]. La France n'applique pas non plus de taxe sur le kérosène domestique. La France est le pays d'Europe qui fait payer les péages ferroviaires les plus élevés[36]. Selon l'Affaire du siècle, un trajet effectué en train « coûte […] plus cher que la voiture » ou l'avion, ce qui est dissuasif vis-à-vis du train[TSP 2].

La France est le pays d'Europe qui subventionne le plus l'exploitation des trains, en l'occurrence les trains express régionaux (TER), mais pas les trains nationaux — au nombre desquels on compte les TGV —. Les TER sont gérés directement par les régions. En revanche, la France investit peu dans l'entretien du réseau ou dans son extension[37] - [38].

Le transport par rail français est dans une situation financièrement précaire, selon nombre d'associations[R 5]. Selon Reporterre, les lignes classées UIC 7 à 9[R 6] sont menacées de fermeture[R 7]. Le rapport Duron publié en 2021 préconise une participation accrue des usagers eux-mêmes dans le financement des transports en commun. Il suggère également le fléchage d'une partie de la TICPE vers les AOM[39]. BFM TV met en exergue la faiblesse des financements en matière ferroviaire[40]. Jean Rottner, ex-président de la région Grand Est, attend un sursaut permettant de « sauver le ferroviaire français »[36]. Les présidents de quinze régions réclament un « new deal ferroviaire », eu égard aux crises et au changement climatique[41]. La forte augmentation du prix de l'électricité pourrait conduire à la fermeture de lignes ferroviaires[42] - [37]. Selon l'Affaire du siècle, pour accompagner la stratégie nationale bas carbone (SNBC), l'État devrait mieux financer l'entretien du réseau ferroviaire. En revanche, l'objectif de la SNBC en 2030 en matière de vélo pourrait être atteint[TSP 2].

Début 2023, la Première ministre Élisabeth Borne valide un vaste « plan ferroviaire » à 100 milliards d'euros d'ici 2040[43], que l'État ne financerait qu'à hauteur d'un quart[44].

Schéma national d'infrastructures de transport

La France dispose d'un projet de développement et d'amélioration des transports traduit dans un Schéma national d'infrastructures de transport[45], écrit par le ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, par l'intermédiaire de sa Direction générale des Infrastructures, des Transports et de la Mer.

Le contenu du SNIT correspond à des projets dont le coût a été évalué à près de 245 milliards d'euros sur 25 ans. Il est en cours de révision par la « commission Mobilité 21 » chargée de trier, hiérarchiser, et mettre en perspective ces grands projets infrastructures[46].

Impact Ă©cologique

Pollutions

Le projet de Schéma national des infrastructures de transport (« Avant projet consolidé » de [47]) reconnaît comme principaux « effets localisés des infrastructures » dont il convient de « réduire la portée », plusieurs nuisances et pollutions :

  • pollution sonore ; en 2004, 41 % des mĂ©nages français se dĂ©claraient gĂŞnĂ©s par le bruit, 56 % attribuent la gĂŞne en partie ou en totalitĂ© aux transports. L'EnquĂŞte nationale sur les nuisances dues aux transports accompagnĂ©e de mesures du bruit en façade des habitations a - en 1986 - confirmĂ© que 12,3 % de la population Ă©tait « exposĂ©e dans la journĂ©e Ă  un niveau de bruit Ă©gal ou supĂ©rieur Ă  65 dB(A) entre 8 heures et 20 heures »[47] ;
  • pollution locale de l'air[47], notamment due Ă  la pollution automobile et Ă  des problèmes dans les ports ;
  • pollution de l'eau (due selon le schĂ©ma national Ă  des rĂ©seaux d’assainissement dĂ©faillants ou absents), ou des sols, liĂ©e Ă  des pratiques inadaptĂ©es (gestion des dĂ©chets, entretien des espaces naturels liĂ©s aux infrastructures, salage des routes, usure des pneus, etc.) ;
  • atteintes Ă  la biodiversitĂ© ; elles sont notamment « liĂ©es Ă  la fragmentation des grands Ă©cosystèmes par les infrastructures »[47] - [48], qui « peut ĂŞtre en certains points du territoire une menace pour la biodiversitĂ©. […], en rendant plus difficile les relations des Ă©cosystèmes les uns avec les autres peut en effet mettre en pĂ©ril en certains endroits la reproduction et donc la survie de certaines plantes et animaux. Aussi, l’une des mesures fortes du Grenelle Environnement vise-t-elle Ă  enrayer le dĂ©clin de la biodiversitĂ©, Ă  travers la constitution de trames vertes et bleues destinĂ©es Ă  reconstituer et au-delĂ  Ă  prĂ©server des rĂ©seaux de continuitĂ©s Ă©cologiques Ă  l’échelle des territoires rĂ©gionaux. Dans ce cadre, rĂ©duire l’empreinte environnementale du système de transport, c’est contribuer le plus possible Ă  limiter la fragmentation des espaces naturels en lien avec le dĂ©veloppement des infrastructures et, pour les infrastructures existantes, Ă  reconstituer, lĂ  oĂą cela est nĂ©cessaire et raisonnablement possible, les transparences Ă©cologiques »[47]. De nombreux animaux meurent percutĂ©s par les vĂ©hicules motorisĂ©s (phĂ©nomène parfois dĂ©nommĂ© roadkill et les rĂ©seaux routiers, aĂ©roportuaires et portuaires contribuent aussi fortement Ă  la pollution lumineuse). Le rĂ©chauffement climatique, auquel contribuent les transports, porte lui-aussi atteinte Ă  la biodiversitĂ© (voir RĂ©chauffement climatique : Nature et faune).

Énergétique et climat

En France, les transports comptent pour 31 % des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre territoriales[49] - [50].

La mobilitĂ© du quotidien correspond Ă  des dĂ©placements dans un rayon de 80 km autour de son domicile. Elle reprĂ©sente 98 % des dĂ©placements de personnes pour 60 % des voyageurs-kilomètres, et compte pour 14 % des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre territoriales du pays[TSP 3].

La mobilitĂ© sur longue distance (aussi appelĂ©e « voyage »[51]) correspond aux dĂ©placements au-delĂ  de 80 km. Elle reprĂ©sente en moyenne 6,3 voyages par Français et par an, et compte pour 9 % des Ă©missions nationales[TSP 4]. La part des distances parcourues en avion a progressĂ© pour rejoindre celle parcourue en voiture en 2019[51].

Le fret compte Ă©galement pour 9 % des Ă©missions nationales[TSP 5].

L'énergie finale dans les transports, qui s'élève à 32 % de l'énergie finale du pays[49], vaut au total 525,7 TWh/an et se décompose comme suit :

Énergie finale en France dans les transports par type d'énergie (année de référence : 2019)[52] - [53]
- TWh/an
PĂ©trole 476,8
Énergie renouvelable (biocarburants) 37,2
Gaz 2,3
Électricité 10,5
Énergie finale en France dans les transports par mode de transport (année de référence : 2019)[52] - [53]
- TWh/an
Route 488,4
Aviation intérieure (métropole et DOM) 20,0
Ferroviaire 10,0
Autres 6,8

Si l'on tient compte des soutes internationales, normalement exclues des statistiques énergétiques des pays, il faut rajouter :

Soutes en France (année de référence : 2019)[52] - [53]
- TWh/an
Aviation 70,9
Autres 19,8

L'électricité consommée par la SNCF représente 7 TWh/an[54].

RĂ©seaux urbains

En France, les principales sociétés de transport publics urbains sont :

  • Keolis (filiale de la SNCF), 5,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires[55] ;
  • Transdev (filiale de la Caisse des dĂ©pĂ´ts), 6,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires[55] ;
  • RATP Dev, 1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires[55].

Billet unique

En 2023, à la suite d'une idée lancée dans un hackathon, le ministre des Transports Clément Beaune annonce sa volonté d'expérimenter un "billet unique" pour toute la France dans un délai de deux ans. Sur la question du tarif unique (tel que pratiqué en Allemagne) il dit vouloir respecter la politique de décentralisation des transports)[56].

Comparateurs de transport

De nombreux comparateurs de prix ont vu le jour afin d'aider les voyageurs à trouver les meilleurs prix parmi la multitude d'offres. Certains comparateurs sont spécialisés dans un seul mode de transport, d'autres comparateurs permettent de comparer l'ensemble des modes de transport

Comparateurs de billets d'avion

Les principaux comparateurs de vol sont Skyscanner, Opodo et Kayak.

Comparateurs de billets d'autocar

Les principaux comparateurs d'autocar longue distance (« bus Macron ») sont en 2015 Vivanoda et Busradar[57].

Comparateurs de billets de train

Le principal comparateur de train est en 2017 Trainline[58].

Comparateurs multi-transport

Les comparateurs multi-transport comparent plusieurs modes de transport Ă  la fois. Les principaux sont :

Prospective

Les études de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), de The Shift Project et de l'association négaWatt, qui décrivent une trajectoire énergétique menant à 2050, comportent toutes un volet lié aux transports.

Selon un vote organisé par France 2 en 2019, 84 % des téléspectateurs français se disent prêts à renoncer à la voiture pour les trajets inférieurs à km, tandis que 58 % se disent prêts à renoncer à l'avion pendant un an[60].

État français

Selon un rapport gouvernemental de 2022, la « neutralité carbone complète ne peut être atteinte qu’en associant une plus grande sobriété d’usage aux progrès technologiques : mobilités actives, covoiturage, mutualisation et massification, réduction du nombre et de la longueur des parcours, report modal et développement de la qualité de service et de la fréquentation des transports collectifs, etc. »[61].

Le taux d'occupation des voitures en France reste stable, s'élevant à 1,6 en moyenne[20]. Le gouvernement voit dans le covoiturage un « levier essentiel face aux enjeux de sobriété énergétique et de réduction des émissions de [CO2] »[62].

Le haut-commissaire au plan, François Bayrou, estime en mars 2021 que l'Ă©lectrification de la mobilitĂ© et du chauffage domestique entraĂ®nera une augmentation de la consommation française d’électricitĂ© de 35 %[63]. L'Ă©tude prospective « Futurs Ă©nergĂ©tiques 2050 » du gestionnaire de rĂ©seau de transport d'Ă©lectricitĂ© RTE envisage une consommation d'Ă©lectricitĂ© s'Ă©levant Ă  100 TWh/an en 2050 pour les voitures Ă©lectriques, et Ă  50 TWh/an pour l'hydrogène vert (dont une partie utilisĂ©e par le secteur des transports ; l'Ă©tude envisage une production d'hydrogène qui pourrait dĂ©passer 120 TWh/an dans certains scĂ©narios)[64].

ADEME

Les deux premiers scénarios (« sobriété frugale » et « coopérations territoriales ») voient une diminution importante du volume de transport et une augmentation marquée des mobilités actives. Dans les zones périurbaines et rurales, le covoiturage connaît un développement marqué dans les deux premiers scénarios, alors que la voiture électrique ne fait que remplacer la voiture thermique dans les deux derniers scénarios (« technologies vertes » et « pari technologique »)[65]. Le scénario « technologies vertes » connaît toutefois un développement appréciable du vélo en ville, grâce au report modal[66].

La part modale de la voiture dans les zones de moyenne Ă  faible densitĂ© baisse dans deux scĂ©narios sur quatre, la part modale de la voiture en ville baisse dans trois scĂ©narios sur quatre[67]. L'Ă©lectricitĂ© consommĂ©e dans les transports varie de 50 Ă  180 TWh/an environ selon les scĂ©narios[68].

Conseil d'orientation des infrastructures

Le Conseil d'orientation des infrastructures (COI) demande un « effort sans précédent » en matière ferroviaire, le développement des mobilités actives et des transports collectifs. Sur la route, il convient d'augmenter le taux d'occupation des véhicules. « Réduire le nombre et la longueur des déplacements » s'avère important. Le COI regrette que les « contournements routiers d’agglomération, qui permettent de recoudre le tissu urbain, ne [soient], à l’expérience, pas accompagnés de mesures suffisantes de maîtrise de l’occupation des sols ». Ils peuvent concourir à la dispersion de l’habitat et des activités, et partant, à un allongement des déplacements[69].

The Shift Project

Jean-Marc Jancovici précise que la population sous-estime cruellement « le sang et les larmes » que demande la décarbonation, mais que certaines mesures sont faciles à mettre en place, telles que « favoriser les déplacements à vélo, [favoriser] la rénovation massive des bâtiments ou relancer la construction de centrales d’électricité bas carbone pilotable »[70].

L'association propose une prospective qui privilégie les mobilités actives, l'amélioration des dessertes de transport en commun et du covoiturage sur courte distance, l'intermodalité[TSP 6] - [TSP 3]. Pour les mobilités sur longue distance, elle recommande de mieux planifier le tourisme, en faisant circuler plus de TGV et de trains de nuit en Europe et des e-autocars alimentés par caténaire ; les voitures sont électriques, même si les trains sont à privilégier[TSP 7] - [TSP 4] - [TSP 8] ; le fret connaît une forte baisse du transport des marchandises agricoles et bénéficie d'une intermodalité à toutes les échelles[TSP 9] - [TSP 5].

Association négaWatt

L'association négaWatt prévoit le développement du vélo et du train ainsi que la diminution de la place de l'avion[71].

Notes et références

Notes

  1. Y compris véhicules immatriculés à l’étranger et deux-roues motorisés.
  2. Trains, métros, RER.
  3. Vols intérieurs à la métropole uniquement.
  4. TVA exclue du droit à déduction; voir TVA sur les billets de train.

Références

Autres références

  1. Commissariat général au développement durable (2012), Comptes des transports 2011, t. 1, « 49e rapport à la Commission des comptes des transports de la Nation », , p. 19/171.
  2. « Les grands secteurs économiques », sur diplomatie.gouv.fr (consulté le ).
  3. Science et Vie, no 1184, , p. 94.
  4. Annie Coutellier, Institut français de l'environnement, « L’artificialisation s’étend sur tout le territoire », sur Commissariat général au développement durable, .
  5. (en) Transports, The World Factbook, CIA.
  6. « La France compte un trop grand nombre de petits aéroports régionaux déficitaires », Les Échos, (consulté le ).
  7. « Mobilité : réorganiser le territoire national pour réussir la transition », sur forumviesmobiles.org (SNCF), .
  8. « Mobilités du quotidien : Comprendre les années 2010-2020 pour mieux appréhender demain », webinaire [PDF], sur Cerema, , p. 22.
  9. Chiffres clés du transport. Édition 2021, , 92 p. (lire en ligne [PDF]), p. 21, 23, 25-26.
  10. Chiffres clés du transport Édition 2021, , PDF (lire en ligne), p. 30, 32 et 35.
  11. Philippe Jacqué, « Réseau ferré de France : la dette s'accroît toujours », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  12. Audit sur l'état du réseau national Français p. 3, Robert Rivier & Yves Putallaz, EPFL, .
  13. Gares et Connexion [PDF], p. 20.
  14. « Gaz à effet de serre : la France sur la mauvaise pente », Le Monde, 23 janvier 2018.
  15. Édition 2017 [PDF], Ministère de l'Écologie (France), Données et études statistiques, p. 28.
  16. Pollution de l'air [PDF].
  17. « Transition énergétique : l’heure de vérité ? » [PDF], communiqué de l'association négaWatt.
  18. « Fret ferroviaire. Jean Castex annonce la création d’autoroutes ferroviaires, dont Cherbourg-Bayonne », Ouest-France, .
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  21. Pierre Zéazn, « La France, indétrônable championne du monde des ronds-points », sur Le Figaro, (consulté le ).
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  24. Review of Maritime Transport 2013 United Nations Conference on Trade and Development (UNCTAD) (ISBN 978-92-1-112872-7), New York and Geneva, p. 43.
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  26. Loi no 2014-58 du 27 janvier 2014 de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles, (lire en ligne).
  27. « Un nouveau départ pour les trains d’équilibre du territoire », sur gouvernement.fr (consulté le ).
  28. Article 23 de la loi du modifiée.
  29. CNIL, Délibération no 2007-002 du . Délibération portant autorisation unique de mise en œuvre de traitements automatisés de données à caractère personnel relatifs à la gestion d'infractions à la police des services publics de transports terrestres.
  30. Article R3452-27 et suivants du code des transports
  31. Olivier Dupéron (dir.), Les défis de la mobilité durable pour les territoires, Éditions Mare & Martin (droit public), (ISBN 978-2-84934-467-5), p. 223-225.
  32. Dupéron 2020, p. 220.
  33. « Quel avenir pour le financement des transports du quotidien ? », sur Sénat,
  34. Dupéron 2020, p. 229-230.
  35. « Sur le front » avec Hugo Clément : « Pourquoi le train est-il toujours plus cher ? », sur France Télévisions
  36. « Jean Rottner : « J’en appelle à un sursaut pour sauver le ferroviaire français dont le modèle est à bout de souffle » », Le Monde, .
  37. « La France est-elle le pays d’Europe qui subventionne le plus le ferroviaire, comme l'affirme le ministre des Transports ? », sur France Info, .
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  69. « Investir plus et mieux dans les mobilités pour réussir leur transition » [PDF], sur Ministère de l'Écologie (France), , p. 16 et 151.
  70. « Jean-Marc Jancovici : « Il n’y a pas d’échappatoire au problème climatique » », Le Monde, .
  71. « Les mesures structurantes à engager dans le prochain quinquennat » [PDF], sur Association négaWatt, .

Voir aussi

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Articles connexes

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