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Muscadet (AOC)

Le muscadet est un vin blanc sec d'appellation d'origine contrĂŽlĂ©e (AOC) du Pays nantais, en Bretagne. Ils est principalement produit dans le dĂ©partement de la Loire-Atlantique, aujourd’hui rattachĂ© Ă  la rĂ©gion des Pays de la Loire. Ce vin du vignoble de la vallĂ©e de la Loire est issu d'un unique cĂ©page, le melon. Il est communĂ©ment appelĂ© muscadet et a donnĂ© son nom Ă  l'appellation. Le muscadet est classĂ© AOC depuis 1937[1] et couvre une superficie d'environ 8 000 hectares[2].

Muscadet
Image illustrative de l’article Muscadet (AOC)
Vin d'AOC muscadet

DĂ©signation(s) Muscadet
Appellation(s) principale(s) Muscadet, muscadet-sĂšvre-et-maine, muscadet-coteaux-de-la-loire, muscadet-cĂŽtes-de-grandlieu
Type d'appellation(s) Appellation d'origine contrÎlée (AOC)
Reconnue depuis 1937
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion parente Drapeau de la Bretagne Bretagne
Sous-région(s) Pays nantais
Localisation Loire-Atlantique, Maine-et-Loire et Vendée
Climat Climat océanique
Sol Granit, gabbro, gneiss, orthogneiss, micaschiste, amphibolite, serpentinite

Superficie plantĂ©e 8 000 hectares
Nombre de domaines viticoles 450
CĂ©pages dominants Melon
Vins produits Vin blanc
Pieds Ă  l'hectare 6 500 Ă  7 500 pieds/ha
Rendement moyen Ă  l'hectare 45 Ă  70 hl/ha

L'aire gĂ©ographique du muscadet comporte plusieurs appellations : le muscadet lui-mĂȘme, mais aussi le muscadet-sĂšvre-et-maine, le muscadet-cĂŽtes-de-grandlieu et le muscadet-coteaux-de-la-loire. Ces appellations contiennent par ailleurs dix crus communaux que sont Clisson, Gorges, Le Pallet, Goulaine, ChĂąteau-ThĂ©baud, Mouzillon-TilliĂšres, MonniĂšres-Saint-Fiacre, La Haie FouassiĂšre, Vallet et Champtoceaux[3].

Le muscadet est un vin blanc sec aux arĂŽmes floraux et fruitĂ©s qui peut ĂȘtre Ă©levĂ© sur lie, d'oĂč il tirera dans sa jeunesse une lĂ©gĂšre effervescence dite « perlante ». Il s'accorde traditionnellement avec les fruits de mer.

Histoire

De l'Antiquité à la Renaissance

La tradition de la viticulture, dans la rĂ©gion nantaise oĂč est produit le muscadet, date d’un dĂ©cret de l’empereur romain Probus dont les soldats plantĂšrent les premiĂšres vignes sur le territoire[4]. La viticulture s'y est dĂ©veloppĂ©e au cours du Moyen Âge sous l’impulsion des moines des abbayes du Pays nantais, dont Saint-Martin-de-Vertou et Saint-Philbert-de-Grand-Lieu. Ces vignes produisaient des vins issus trĂšs probablement de gros plant qui ne pouvaient ĂȘtre comparĂ©s aux « vins d'amont » venus d'Anjou et de Touraine.

Au XVIIe siÚcle, sous la pression des courtiers hollandais, recherchant des petits vins pour l'alambic, le vignoble va connaßtre un grand développement. Jusqu'à la Révolution française, la Bretagne fait partie des « provinces réputées étrangÚres » (avec la Guyenne, la Saintonge, le Languedoc, la Provence, le Dauphiné, le Lyonnais, la Flandre et l'Artois), ce qui fait que les traites (taxes sur les marchandises) sont levées à ses frontiÚres, notamment à la barriÚre d'Ingrandes sur la Loire[5]. Ainsi, les vins du Pays nantais sont majoritairement convertis en eaux-de-vie, lesquelles sont exportées depuis le port de Nantes, vers les pays de l'Europe du Nord. Le cépage majoritaire du Pays nantais est alors toujours le gros plant, bien adapté à cette production[6]. Le melon est présent dans la région, mais il est trÚs minoritaire. En effet, au cours du XVIIIe siÚcle, le volume d'eau-de-vie exportée est, selon les années, 3 à 10 fois supérieur à celui du vin[7].

PĂ©riode moderne

Il est suggéré que Louis XIV ordonna la plantation du melon de Bourgogne aprÚs les gelées dévastatrices du « Grand Hiver » de 1709.

Le plus ancien document attestant de l'existence du cĂ©page date de 1616. Il s'agit d'un contrat de prise de bail passĂ© entre Suzanne de BeaucĂ© et Louis MĂ©nard, concernant une vigne situĂ©e aux Navineaux, paroisse de Vertou[8]. En 1635, le mot « muscadet » est attestĂ© dans un autre document du village de Gorges[9]. On prĂ©tend que ce cĂ©page dĂ©nommĂ© aujourd'hui « Melon de Bourgogne » en raison de son origine, aurait mieux rĂ©sistĂ© au terrible hiver de 1709 que les autres cĂ©pages dont le gros plant et que, de ce fait, il se serait ensuite gĂ©nĂ©ralisĂ© dans le pays nantais[10] - [N 1]. Ainsi, en 1829, le directeur des contributions indirectes de Nantes Ă©crit au ministĂšre des finances : « Les planteurs plus avides de quantitĂ© que de qualitĂ© du produit ont propagĂ© l'espĂšce dite gros-plant, la plus profitable mais la moins estimĂ©e »[11]. À La mĂȘme Ă©poque, un notable nantais s'exprimant sur le poids des taxes, Ă©crit : « Le dĂ©partement de la Loire-InfĂ©rieure ne fournissant que des vins de peu de valeur, souffre plus qu’aucun autre de cette injustice
 »[12]. Les vins de peu de valeur sont bien Ă©videmment les vins de chauffe issus de gros-plants. En 1868, Jules Guyot Ă©crivait que la surface plantĂ©e en gros plant Ă©tait double de celle plantĂ©e en muscadet[13].

Cependant, la plupart des ampĂ©lographes pensent que le cĂ©page melon de Bourgogne fut introduit dans le Pays nantais au XVIIIe siĂšcle par des marchands hollandais. Ce point de vue n'est pas argumentĂ© ni Ă©tayĂ© par des archives et il est peu crĂ©dible dans la mesure oĂč les marchands hollandais n'Ă©taient pas des spĂ©cialistes de viticulture et qu'en outre ce cĂ©page est mal adaptĂ© Ă  la production des eaux-de-vie qu'ils recherchaient pour alimenter leur nĂ©goce avec l'Europe du Nord.

L’expert français en viticulture, Pierre Galet, suggĂšre que Louis XIV ordonna lui-mĂȘme la plantation du melon de Bourgogne aprĂšs les gelĂ©es dĂ©vastatrices du « Grand Hiver de 1709 »[14]. Le cĂ©page aurait Ă©tĂ© introduit dans cette rĂ©gion viticole car il se serait rĂ©vĂ©lĂ© plus rĂ©sistant au froid[15]. Cette assertion datant des annĂ©es 1930 n’est en revanche pas vĂ©rifiĂ©e par l’ampĂ©lographie moderne ni argumentĂ©e par rĂ©fĂ©rence Ă  des archives[16].

XIXe siĂšcle

Le siĂšcle dĂ©bute sur un vignoble ravagĂ© en grande partie par la Guerre de VendĂ©e[6]. La reconstitution sera cependant assez rapide puisqu'en 1803, un homme politique local Ă©crit : « Depuis la paix, on replante continuellement ; et quoique le dĂ©faut de soin, pendant 3 ans, en ait fait pĂ©rir une grande quantitĂ©, quoique beaucoup de propriĂ©taires les ayent arrachĂ©es et n’ayent pas eu le moyen de les rĂ©tablir, nous devons avoir, Ă  trĂšs peu de choses prĂšs, autant de vigne aujourd’hui qu’avant la RĂ©volution »[17]. Mais la reconstitution s'est faite en conformitĂ© avec le vignoble du siĂšcle prĂ©cĂ©dent, c'est-Ă -dire que le gros plant reste le cĂ©page majoritaire, vraisemblablement en raison du maintien d'un bail rural spĂ©cifique Ă  la rĂ©gion et qui avait vocation Ă  ĂȘtre aboli Ă  la RĂ©volution, mais qui ne le fut pas : le bail Ă  complant[6]. Le vignoble traverse donc la premiĂšre moitiĂ© du XIXe siĂšcle en produisant des vins en principe destinĂ©s Ă  la distillerie, alors qu'il ne se fabrique pratiquement plus d'eau-de-vie. La production s'Ă©coule entre la consommation locale qui est Ă©levĂ©e du fait de l'apparition de nouvelles industries et du monde ouvrier qu'elles emploient, la vinaigrerie locale et orlĂ©anaise le coupage de vins qui manquent d'aciditĂ©. Puis il aborde la tourmente des catastrophes sanitaires de la viticulture française ; Le vignoble nantais est touchĂ© par l'oĂŻdium en 1852, le phylloxĂ©ra en 1884 et le mildiou en 1885[18].

Comme dans la plupart des vignobles français, la prolifĂ©ration du phylloxĂ©ra modifie profondĂ©ment la culture viticole de la rĂ©gion. Ce puceron importĂ© accidentellement d'AmĂ©rique en 1864 pique les racines de la vigne et provoque la mort du cep. La conjonction de la mort des vignes et l'existence du bail Ă  complant va provoquer une forte agitation sociale dans le vignoble[19] reportant Ă  1898 (loi MĂ©line) le dĂ©but de la reconstitution du vignoble. C'est vraisemblablement Ă  cette Ă©poque que le melon de Bourgogne (muscadet) va s'imposer comme cĂ©page majoritaire dans le vignoble nantais. C'est aussi l'avis d'un bon spĂ©cialiste de la viticulture nantaise moderne qui Ă©crit[20] : « on peut d'ailleurs se demander si le phylloxĂ©ra n'a pas jouĂ© lĂ  un rĂŽle bĂ©nĂ©fique en prĂ©cipitant le mouvement. Puisqu'il fallait replanter, autant le faire avec un cĂ©page plus rentable, ont dĂ» se dire les vignerons ». Un seul traitement se rĂ©vĂšle efficace : le greffage. Cette technique consiste Ă  fixer un greffon de vigne melon de Bourgogne (pour le muscadet) sur un porte-greffe, plant amĂ©ricain rĂ©sistant Ă  l’insecte [21]. Des pĂ©piniĂšres viticoles sont crĂ©Ă©es Ă  partir de 1889 et le greffage est enseignĂ© dans les Ă©coles[22].

XXe siĂšcle

ChĂąteau de la GalissonniĂšre

Le XXe siĂšcle dĂ©bute dans un contexte national de surproduction vinicole qui va durer pratiquement pendant tout le siĂšcle. À Nantes, on replante et pas seulement des hybrides producteurs directs comme dans le reste de la Bretagne. La loi MĂ©line imposait en effet la reconstitution avec les cĂ©pages traditionnels du vignoble : muscadet et gros plant. Les premiĂšres lois visant Ă  protĂ©ger la viticulture de qualitĂ© (1905, 1919, 1927, 1929) vont permettre Ă  une partie des vignerons de valoriser la production issue du cĂ©page muscadet. À cette Ă©poque, les tribunaux valident des appellations telles que « Muscadet grand cru de SĂšvre-et-Maine »[23] ; bien qu'ils soient une minoritĂ© parmi plus de 25 000 vignerons. C'est Ă  cette Ă©poque qu'apparaissent les premiers concours communaux des muscadets. La consĂ©cration de ce mouvement en faveur d'une production de qualitĂ© sera couronnĂ© par le passage en AOC du muscadet de SĂšvre-et-Maine et du Muscadet des Coteaux-de-la-Loire en . L'annĂ©e suivante sur proposition du CNAO (ancĂȘtre de l'INAO), sera crĂ©Ă©e l'appellation rĂ©gionale « Muscadet »[24] pour soustraire l'usage de ce mot Ă  des pratiques quasi-frauduleuses issues du nĂ©goce, comme celle qui consiste Ă  Ă©tiqueter « Vin de muscadet » un vin contenant plusieurs cĂ©pages dont du melon de Bourgogne. Cet accĂšs de la viticulture nantaise au gotha des vins de France ne doit cependant pas faire illusion : il existe encore une multitude de petits producteurs, vignerons d'occasion, qui via le nĂ©goce, inonde le marchĂ© de vins mĂ©diocres qui contribueront Ă  construire une image dĂ©gradĂ©e du muscadet, celle d'un petit vin de comptoir acide et inapte Ă  la garde. La fin du XXe siĂšcle voit son retour au premier plan dans sa rĂ©gion de production avec des producteurs expĂ©rimentant de nouvelles techniques de vinification pour amener plus d’arĂŽme et de complexitĂ© dans le vin. Les annĂ©es 1980 voient un essor dans l’utilisation de barriques en chĂȘne pour la cuvaison et la fermentation sur lie. Les annĂ©es 1990 introduisent l’utilisation de la technique de la macĂ©ration avant la fermentation. Ces diffĂ©rentes techniques amĂšnent une grande diversitĂ© de style et de qualitĂ© du muscadet[25].

XXIe siĂšcle

En 2012, le maire de Nantes Jean-Marc Ayrault devient Premier ministre. Par mesure d'économie, il fait remplacer le Champagne par le Muscadet lors des réceptions de l'hÎtel Matignon[26].

Étymologie

L’étymologie du mot « muscadet » est mystĂ©rieuse. Il fait Ă©cho aux cĂ©pages de la famille des muscats, mais il n’a aucun lien avec eux. De plus, il est difficile d’y trouver un quelconque goĂ»t musquĂ©. La seule hypothĂšse plausible est qu’il ait Ă©tĂ© appelĂ© ainsi pour mettre en avant sa qualitĂ©, les muscats Ă©tant apprĂ©ciĂ©s au Moyen Âge[27].

On en trouve mention dans un rĂšglement Ă©ditĂ© par Charles VI en 1415, sous l’orthographe « musquadet ». Par ailleurs, le plan de muscadet est mentionnĂ© dans un parchemin de 1635, conservĂ© au domaine de l’OiseliniĂšre Ă  Gorges[28].

Le muscadet est aussi connu sous le nom de « vin de Vallet ». Ainsi, on trouve dans le tome 16 de 1908 du Journal d'agriculture pratique le paragraphe suivant :

« Les voyageurs qui visitent les villes de la Loire maritime, Nantes ou Saint-Nazaire, n'ont pas manquĂ© d'ĂȘtre frappĂ©s de la frĂ©quence des enseignes : "Au bon vin de Vallet" ou "A la renommĂ©e du vin de Vallet". À table d'hĂŽte, ils ont entendu rĂ©clamer encore ce mĂȘme vin. Cela Ă©quivaut au vin blanc doux de Seyssel ou Ă  la clairette de Die, chers aux Lyonnais, avec quelque chose de plus cependant. Le vin de Vallet est pour la Bretagne nantaise une sorte de gloire nationale. Sans mĂ©riter des Ă©loges dithyrambiques qui associeraient le vallet aux sauternes, ni mĂȘme aux graves, ce vin est dĂ©licat, parfumĂ©, et volontiers se laisse boire ; j'ai connu des MĂ©ridionaux convaincus de la supĂ©rioritĂ© de leurs vins, et qui s'extasiaient devant le bouquet de ce liquide breton ; ils s'Ă©merveillaient bien plus encore lorsqu'ils traversaient le vignoble et constataient qu'il y avait vraiment de la vigne, beaucoup de vigne, depuis la cĂŽte de Pornic jusqu'Ă  l'Anjou, et aussi sur les pentes de la Loire tournĂ©es vers le Sud : Sillon de Bretagne, collines d'Ancenis. Ce vignoble, particuliĂšrement dense au sud de Nantes, sur les deux rives de la SĂšvre Nantaise et jusqu'au lac de Grand-Lieu, puis autour de cette vaste nappe d'eau, frappe par un aspect particulier, bien diffĂ©rent de celui des vignes du Sud-Ouest, du Centre et de l'Est. Il n'a pas d'Ă©chalas et, par lĂ , rappellerait les plantations du Languedoc et de Provence, si les lignes n'Ă©taient aussi serrĂ©es. Cependant, sur bien des points, on commence Ă  diriger les plants sur fil de fer[29]. »

Situation géographique

Vignobles de la vallée de la Loire

Orographie

Le vignoble du Muscadet est implantĂ© sur diffĂ©rents terroirs viticoles allant des faibles coteaux longeant les riviĂšres aux collines vallonnĂ©es et aux plats pays fertiles le long de l’estuaire de la Loire.

GĂ©ologie

Le vignoble du muscadet est installĂ© au sud-est du Massif armoricain. Il est dĂ©limitĂ© Ă  l’Est par le Bassin parisien et au Sud par le Bassin aquitain. Contrairement Ă  bon nombre de vignobles français, il ne se situe donc pas sur un socle sĂ©dimentaire, mais sur un socle primaire caractĂ©risĂ© par des roches plutoniques et mĂ©tamorphiques. Localement, ces roches sont parfois recouvertes par des sĂ©diments de l'Ăąge tertiaire ou quaternaire. La nature et la composition chimique du sous-sol peuvent fortement varier d'une parcelle Ă  une autre. Cette diversitĂ© gĂ©ologique est une caractĂ©ristique majeure du vignoble du muscadet[30] et elle a contribuĂ© Ă  la dĂ©limitation des crus communaux.

Des terrains ordoviciens à carbonifÚres affleurent au Nord-Est, tandis que des formations métamorphiques précambriennes à hercyniennes, formant la dépression du lac de Grand-Lieu, se trouvent au Sud-Ouest. Enfin, des dépÎts éocÚnes forment quelques buttes sporadiques et un large placage de formations marines du PliocÚne couvre la zone du Sud[31].

Dans tout le territoire du Muscadet, les sols drainent trĂšs bien, ce qui est nĂ©cessaire dans une rĂ©gion aussi humide que le Pays nantais. Les terrains primaires sont, tour Ă  tour, sableux, schisteux et granitiques[32]. Le sol du muscadet AOC sans dĂ©nomination est Ă  prĂ©dominance limoneux et sableux. Le sol du Muscadet-SĂšvre et Maine est riche en magnĂ©sium et potassium, est constituĂ© d’argile, grave et sable. Le sous-sol est quant Ă  lui constituĂ© de gneiss, schiste, granite et pierre volcanique. Le sol du Muscadet-Coteaux de la Loire a une forte concentration de schiste et le sol du Muscadet-CĂŽtes de Grandlieu est un mĂ©lange de granite et schiste[14].

Climatologie

Le secteur gĂ©ographique couvert par la zone de l'AOC est principalement sous influence d'un climat tempĂ©rĂ© ocĂ©anique. L'influence de ce climat est largement facilitĂ©e par l'estuaire de la Loire et l'absence de relief notable[33]. Les hivers sont doux (min -−5 °C / max 10 °C) et pluvieux. Quoique relativement beaux et doux Ă©galement (min 17 °C / max 35 °C), les Ă©tĂ©s connaissent chaque annĂ©e au moins un Ă©pisode caniculaire de quelques jours. Sur l'ensemble de l'annĂ©e, les pluies sont frĂ©quentes mais peu intenses. Les prĂ©cipitations annuelles sont d'environ 820 mm[34] et peuvent fortement varier d'une annĂ©e Ă  l'autre. Les chutes de neige y sont exceptionnelles.

Statistiques 1991-2020 et records pour la station de Nantes-Bouguenais (44). Altitude : 26 m. 47° 08â€Č 59″ N, 1° 36â€Č 31″ O
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 3,4 3 4,9 6,6 9,8 12,7 14,3 14,2 11,8 9,5 5,9 3,7 8,3
Température moyenne (°C) 6,4 6,7 9,2 11,4 14,7 17,8 19,7 19,8 17,1 13,5 9,4 6,7 12,7
Température maximale moyenne (°C) 9,3 10,5 13,5 16,2 19,6 23 25,1 25,4 22,4 17,6 12,9 9,8 17,1
Record de froid (°C)
date du record
−13
16.1985
−15,6
15.1956
−9,6
01.2005
−2,8
07.2008
−1,5
01.1945
3,8
01.2006
5,8
10.1948
5,6
07.1956
2,8
19.1952
−3,3
30.1997
−6,8
21.1993
−10,8
21.1946
−15,6
1956
Record de chaleur (°C)
date du record
18,2
27.2003
22,6
27.2019
24,2
30.2021
28,3
30.2005
32,8
26.2017
39,1
18.2022
42
18.2022
39,6
07.2020
35,1
12.2022
30,2
02.2011
21,8
01.2015
18,4
04.1953
42
2022
Ensoleillement (h) 72,6 102,3 147,3 182,7 203,4 213,1 229 232,6 198,7 122,7 91,3 77,6 1 873,3
Précipitations (mm) 87,9 67,5 58,4 58,3 61 48,5 44,2 50,3 59,5 88,8 94,1 101 819,5
dont nombre de jours avec prĂ©cipitations ≄ 1 mm 12,5 10,6 9,4 9,7 9,6 7,6 7,1 7,2 7,8 11,8 13 13,5 119,7
dont nombre de jours avec prĂ©cipitations ≄ 5 mm 6 5,3 3,8 4,1 4,1 3,3 2,8 2,9 3,9 5,7 6,2 6,8 54,9
dont nombre de jours avec prĂ©cipitations ≄ 10 mm 2,6 1,9 1,6 1,8 1,9 1 1,1 1,6 2 3 3,1 3,6 25,4
Nombre de jours avec neige 1,3 2 0,3 0 0 0 0 0 0 0 0,3 0,9 4,7
Source : [MétéoFrance] « Fiche 44020001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/06/2023 dans l'état de la base

Vignoble

Présentation

Le vignoble du Pays nantais compte 8 000 hectares de vignes en AOC. On y produit trÚs majoritairement du vin blanc sec, principalement dans la partie sud de la Loire-Atlantique et dans quelques communes du Maine-et-Loire et de Vendée.

Crus communaux du muscadet.

Le muscadet constitue la plupart de ce vignoble. Il se divise en une appellation générique « muscadet » et trois appellations régionales « muscadet-sÚvre-et-maine », « muscadet-cÎtes-de-grandlieu » et « muscadet-coteaux-de-la-loire », qui intÚgrent depuis 2011 des crus communaux.

Muscadet, appellation générique

Zone du muscadet comme appellation régionale

Le muscadet comme appellation générique couvre une vaste zone autour de Nantes. Il est parfois appelé muscadet AC pour « appellation contrÎlée » ou muscadet générique.

C’est la moins exigente des AOC. La densitĂ© de plantation peut se limiter Ă  5 000 pieds par hectare et le rendement peut atteindre 70 hectolitres par hectare[35]. L’AOC existe depuis 1937. Elle compte aujourd’hui 1 300 hectares de vignes[36] et produit 79 000 hectolitres de vin par an[37].

Sa zone de production intĂšgre les communes suivantes :

Muscadet-sĂšvre-et-maine

Zone de l'appellation muscadet-sĂšvre-et-maine.

Le muscadet-sĂšvre-et-maine est la plus connue des appellations rĂ©gionales du muscadet, mais Ă©galement la plus Ă©tendue en termes de surfaces plantĂ©es. C’est d’ailleurs l’AOC qui produit le plus de vin dans la VallĂ©e de la Loire aprĂšs le cabernet-d’anjou[38].

L’appellation se concentre au sud-est de Nantes, dans une zone appelĂ©e le vignoble nantais. Elle tire son nom de la SĂšvre nantaise et de la Maine. Ces riviĂšres sont les deux derniers affluents de la Loire. Ils arrosent son territoire de Clisson et Aigrefeuille-sur-Maine Ă  Vertou, tandis que le reste de l’aire d’appellation est marquĂ©e par la prĂ©sence du marais de Goulaine. Ses sous-sols sont composĂ©s de roches trĂšs diverses, hĂ©ritĂ©es du massif armoricain : gneiss, orthogneiss, granit, schistes et gabbro[39].

L’AOC muscadet-sĂšvre-et-maine est dĂ©finie par le dĂ©cret du , conjointement au muscadet-coteaux-de-la-loire[40]. Elle couvre une superficie de 6 400 hectares et 425 vignerons y produisent chaque annĂ©e 239 000 hectolitres de vin. Comme l’ensemble des appellations rĂ©gionales du muscadet, les rendements peuvent atteindre 55 hectolitres par hectare[41], avec une densitĂ© de plantation d’au moins 6 500 pieds par hectare[42].

Seuls ont droit Ă  l'appellation les vins issus des communes suivantes :

Depuis le , le muscadet sÚvre-et-maine peut bénéficier d'une dénomination géographique complémentaire s'il est produit dans les communes suivantes[43] :

  • DĂ©nomination Clisson : Aigrefeuille-sur-Maine, ChĂąteau-ThĂ©baud, Clisson, Gorges, Maisdon- sur-SĂšvre, Saint-Lumine-de-Clisson et Saint-Crespin-sur-Moine, dans le Maine-et-Loire.
  • DĂ©nomination Gorges : Clisson, Gorges, MonniĂšres, Mouzillon.
  • DĂ©nomination Le Pallet : La Chapelle-Heulin, Le Pallet.

Depuis le , l'INAO reconnait quatre nouvelles dénominations géographiques complémentaires, ou crus communaux[44] :

  • DĂ©nomination ChĂąteau-ThĂ©baud : ChĂąteau-ThĂ©baud , Maisdon-sur-SĂšvre, Vertou
  • DĂ©nomination Goulaine : La Chapelle-Heulin, Haute-Goulaine, Le Landreau, Le Loroux-Bottereau , Saint-Julien-de-Concelles, Vallet.
  • DĂ©nomination MonniĂšres - Saint-Fiacre : Maisdon-sur-SĂšvre, MonniĂšres, Saint-Fiacre-sur-Maine.
  • DĂ©nomination Mouzillon - TilliĂšres : Mouzillon, Vallet et SĂšvremoine, dans le Maine-et-Loire, pour le seul territoire des communes dĂ©lĂ©guĂ©es de Saint-Crespin-sur-Moine et TilliĂšres.

Muscadet-coteaux-de-la-loire

Zone de l'appellation muscadet-coteaux-de-la-loire.

Le muscadet-coteaux-de-la-loire s’étend sur une zone situĂ©e au nord-est de Nantes, allant de Carquefou Ă  Varades, en passant par Ancenis. L’appellation se concentre sur les coteaux situĂ©s de part et d’autre de la Loire, d’oĂč elle tire son nom. Ses terroirs sont caractĂ©risĂ©s par leur surplomb par rapport au fleuve et par des sous-sols composĂ©s de roches volcaniques et mĂ©tamorphiques du massif armoricain : gneiss, granit, micaschistes et roches vertes[45]. Par ailleurs, la rĂ©gion se distingue par sa production de vins rouges et rosĂ©s Ă  base de gamay[46] et de vins moelleux Ă  base de pinot gris[47], sous l’appellation coteaux-d'ancenis.

L’AOC muscadet-coteaux-de-la-loire a Ă©tĂ© dĂ©finie par le dĂ©cret du [40], conjointement au muscadet-sĂšvre-et-maine, mais elle est bien moins vaste que sa voisine. Il s’agit aujourd’hui de la moins Ă©tendue des trois appellations rĂ©gionales du muscadet. Elle couvre une superficie de 150 hectares, partagĂ©s entre 35 vignerons qui produisent chaque annĂ©e 5 500 hectolitres de vin. Comme l’ensemble des appellations rĂ©gionales du muscadet, les rendements peuvent atteindre 55 hectolitres par hectare[48], avec une densitĂ© de plantation d’au moins 6 500 pieds par hectare[49].

Seuls ont droit Ă  l'appellation les vins issus des communes suivantes :

Muscadet-cĂŽtes-de-grandlieu

Zone de l'appellation muscadet-cĂŽtes-de-grandlieu.

Le muscadet-cĂŽtes-de-grandlieu se concentre au sud-ouest de Nantes, autour du lac de Grandlieu d’oĂč il tient son nom. Il est caractĂ©risĂ© par un microclimat provoquĂ© par cette vaste Ă©tendue d’eau et par des sous-sols de gneiss, de granit, de micaschistes, d’amphibolites, ainsi que par quelques terrains sableux[50].

L’AOC a Ă©tĂ© dĂ©finie par le dĂ©cret du , ce qui en fait la plus rĂ©cente des trois appellations rĂ©gionales. Son aire s’étend sur 230 hectares, oĂč exercent 40 vignerons. Ils produisent chaque annĂ©e 8 500 hectolitres. Comme l’ensemble des appellations rĂ©gionales du muscadet, les rendements peuvent atteindre 55 hectolitres par hectare[51], avec une densitĂ© de plantation d’au moins 6 500 pieds par hectare[52].

Seuls ont droit Ă  l'appellation les vins issus des communes suivantes :

Mention « sur lie »

La mention complĂ©mentaire « sur lie » peut ĂȘtre portĂ©e par les vins de l’appellation gĂ©nĂ©rique « muscadet »[35] et trois appellations rĂ©gionales « muscadet-sĂšvre-et-maine »[42], « muscadet-coteaux-de-la-loire »[49] et « muscadet-cĂŽtes-de-grandlieu ». Elle s’ajoute alors le plus souvent aprĂšs le nom de l’appelation, ce donnant par exemple : « muscadet sur lie ».

Cette mention signifie que les vins ne sont Ă©levĂ©s que durant un hiver et qu’ils se trouvent encore sur leurs lies fines de vinification Ă  la mise en bouteille. Cela permet aux vins d’exprimer une fraĂźcheur caractĂ©ristique et un lĂ©ger perlant de gaz carbonique.

Une grande partie de muscadets portent aujourd’hui la mention « sur lie ». C’est un Ă©lĂ©ment caractĂ©ristique du vignoble nantais depuis les annĂ©es 1970. Cependant, elle est souvent mal comprise par les consommateurs qui l’assimilent Ă  une riviĂšre. De plus, elle oblige Ă  mettre les vins en bouteille rapidement, entre le mois de mars et de dĂ©cembre qui suit l’annĂ©e de rĂ©colte.

La mention « sur lie » ne s’intĂšgre donc pas au tournant qualitatif que prend le muscadet, qui incite aux Ă©levages longs de 18 mois et plus. Aussi, elle pourrait prochainement disparaĂźtre au profit de la formule « mĂ©thode nantaise », qui laisserait le choix de la durĂ©e de vieillissement[53].

Crus communaux du muscadet

En 2011, l'INAO reconnaßt les trois premiers crus communaux dont le terme officiel est mention communale : Clisson, Gorges et Le Pallet. Leurs rÚgles sont plus strictes que dans le reste des appellations : 45 hectolitres par hectare au lieu de 55, entrée en production des vignes au bout de six ans minimum, maturité des raisins de 11 à 12° naturels au moins, élevage plus long de 24 mois en moyenne[54]. En 2019, l'INAO ajoute à cette liste quatre nouveaux crus communaux : Chùteau-Thébaud, Goulaine, MonniÚres - Saint-Fiacre et Mouzillon - TilliÚres[55]. Cela porte à sept le nombre de crus communaux. Tous sont intégrés au sein de l'appellation muscadet-sÚvre-et-maine.

Encépagement

Une grappe de melon de Bourgogne en fleur (muscadet).

Le melon de Bourgogne est un cĂ©page faiblement producteur et trĂšs sensible au mildiou (maladie cryptogamique). Sa culture est donc Ă  rĂ©aliser avec soin. Les jeunes ceps de melon de Bourgogne sont Ă©levĂ©s dans une pĂ©piniĂšre, puis greffĂ©s sur des pieds amĂ©ricains avant de pouvoir ĂȘtre plantĂ©s dans le sol. La taille en Guyot, adaptĂ©e au climat tempĂ©rĂ© et Ă  la mĂ©canisation du vignoble est la plus employĂ©e sur le territoire du muscadet. Le cep prĂ©sente une forme en Y[21].

En 1995, un viticulteur au Landreau a trouvĂ© sur un cep un rameau donnant des grains de raisin roses. Le viticulteur en a greffĂ© quelques-uns pour constater que la couleur est stable. Une parcelle expĂ©rimentale est implantĂ©e en 2010 pour Ă©tudier l'intĂ©rĂȘt d'homologuer ce cĂ©page nouveau. Il a dĂ©jĂ  un nom : melon rouge ou melon de Bretagne[56] - [57].

MĂ©thodes culturales

La plantation doit se faire Ă  une densitĂ© minimale de 6 500 pieds/ha. L'Ă©cartement entre rangs doit ĂȘtre infĂ©rieur Ă  1,5 mĂštre et l'Ă©cartement entre les ceps doit ĂȘtre compris entre 0,9 et 1,2 mĂštre.

Les pĂ©riodes les plus critiques de la viticulture dans la rĂ©gion du muscadet sont les gelĂ©es d'hiver et du printemps et la menace du mildiou Ă  l’approche des vendanges. Le melon de Bourgogne s’est cependant bien adaptĂ© Ă  ces conditions, Ă©tant rĂ©sistant au gel et de mĂ»rissement prĂ©coce.

Travail manuel

Vignoble du Muscadet à Remouillé.

Ce travail commence par la taille, en guyot simple, avec une baguette de cinq Ă  huit yeux et un courson de un Ă  trois yeux. Le tirage des sarments suit la taille. Ils sont enlevĂ©s et peuvent ĂȘtre brĂ»lĂ©s ou mis au milieu du rang pour ĂȘtre broyĂ©s. Se dĂ©roulent ensuite les rĂ©parations. Puis vient le pliage des baguettes. Une plantation destinĂ©e Ă  remplacer les ceps morts est ensuite, Ă©ventuellement, rĂ©alisĂ©e. L'Ă©bourgeonnage peut se pratiquer dĂšs que la vigne a commencĂ© Ă  pousser. Cette mĂ©thode permet en partie de rĂ©guler les rendements[58]. Le relevage est pratiquĂ© lorsque la vigne commence Ă  avoir bien poussĂ©. Pour finir, arrivent les vendanges.

Travail mécanique

L'enjambeur est d'une aide précieuse pour le broyage des sarments, les trous faits à la tariÚre, le labourage (ou griffage), le désherbage, les traitements des vignes, le rognage et les vendanges (avec une machine à vendanger).

La récolte

Les vendanges ont lieu de mi-septembre jusqu’à la fin du mĂȘme mois, bien que rĂ©cemment des viticulteurs aient expĂ©rimentĂ© des rĂ©coltes tardives (de plusieurs jours Ă  deux semaines plus tard). La mĂ©thode traditionnelle est de vendanger tĂŽt dans le but de maintenir l’aciditĂ© qui est l'une des caractĂ©ristiques clĂ©s du Muscadet. La rĂ©colte est manuelle ou mĂ©canique et peut ĂȘtre triĂ©e.

Le rendement de l'appellation est de 65 hectolitres par hectare pour le muscadet sans dĂ©clinaison particuliĂšre. Le rendement des AOC muscadet sur lie, muscadet-coteaux-de-la-loire, muscadet-coteaux-de-grandlieu et muscadet-de-sĂšvre-et-maine est de 55 hectolitres par hectare.

Le degrĂ© potentiel minimum du raisin rĂ©coltĂ© doit ĂȘtre supĂ©rieur Ă  9 %vol. En dessous de cette valeur, le raisin n'est pas considĂ©rĂ© assez mĂ»r.

Titre alcoométrique volumique

Voici les titres alcoométriques volumiques (anciennement appelé degré du vin) minimal et maximal des quatre AOC du muscadet, que doivent respecter les exploitants de ces appellations, pour que leurs vins soit commercialisables :

AOC Blanc Blanc
Titre alcoométrique volumiqueminimalmaximal
Muscadet[59]9 % vol12 % vol
Muscadet sĂšvre-et-Maine[59]9 % vol12 % vol
Muscadet-coteaux-de-la-loire[59]9 % vol12 % vol
Muscadet-cĂŽtes-de-grandlieu[59]9 % vol12 % vol

Vinification et Ă©levage

Le cĂ©page utilisĂ© pour produire le Muscadet, le melon de Bourgogne, est relativement neutre. Les techniques de vinification sont devenues complexes chez les producteurs pour s’adapter aux limites organoleptiques de cette variĂ©tĂ© et lui confĂ©rer plus de saveur et de complexitĂ©.

Vinification

Les raisins sont transférés de la remorque dans un pressoir pour le pressurage. Une fois le moût en cuve, le débourbage est pratiqué généralement aprÚs un enzymage. AprÚs 12 à 48 heures, le jus clair est soutiré et mis à fermenter[60]. La fermentation alcoolique se déroule avec un suivi tout particulier pour les températures qui doivent rester à peu prÚs stables (18 à 24 degrés)[60]. La chaptalisation est aussi pratiquée pour augmenter le titre alcoométrique volumique si nécessaire. Le degré aprÚs enrichissement ne peut dépasser 12 % vol. En revanche, il n'y a pas de limite de degré s'il n'y a pas eu d'ajout de sucre[61] (on ne peut légiférer pour fixer des limites à la nature). La fermentation malolactique est réalisée en fûts ou en cuves.

  • Pressoir pneumatique servant au pressurage.
    Pressoir pneumatique servant au pressurage.
  • La rĂąpe, non dĂ©compactĂ©e : raisin compressĂ© et vidĂ© de son jus.
    La rùpe, non décompactée : raisin compressé et vidé de son jus.
  • Farine fossile compressĂ©e, sortie d'un filtre horizontal, aprĂšs filtrage jus/bourbes.
    Farine fossile compressée, sortie d'un filtre horizontal, aprÚs filtrage jus/bourbes.
  • Cinq Ă©tapes de vinification du Muscadet
  • Étape 1 :grains de raisin.
    Étape 1 :
    grains de raisin.
  • Étape 2 :jus du raisin.
    Étape 2 :
    jus du raisin.
  • Étape 3 :jus, filtrĂ©, non dĂ©bourbĂ©.
    Étape 3 :
    jus, filtré, non débourbé.
  • Étape 4 :jus, filtrĂ© et dĂ©bourbĂ©.
    Étape 4 :
    jus, filtré et débourbé.
  • Étape 5 :bourbes, seront filtrĂ©es.
    Étape 5 :
    bourbes, seront filtrées.

Élevage sur lies

SĂ©diments de levures dans un tonneau.

La technique la plus connue est celle dite « sur lie » oĂč le vin est en contact avec un dĂ©pĂŽt de cellules mortes de levure (la lie) qui s’est formĂ© au fond du tonneau[N 2]. La dĂ©couverte de ce procĂ©dĂ© fut quasiment accidentelle au dĂ©but du XXe siĂšcle, car les vignerons du Pays nantais avaient l’habitude de garder la meilleure barrique de la rĂ©colte pour fĂȘter les grands Ă©vĂ©nements familiaux. ConservĂ©e sans soutirage, cette « barrique de noces » donnait Ă  ce vin un caractĂšre particulier, plus frais en bouche avec un bouquet plus complet[62].

La dĂ©nomination « sur lie » peut ĂȘtre ajoutĂ©e Ă  l'appellation. Dans ce cas, les vins doivent avoir passĂ© un seul hiver en fĂ»t ou en cuves et se trouver encore sur leurs lies de fermentation au moment de la mise en bouteille, qui se situe entre le 1er mars et le 30 juin ou entre le 15 octobre et le 30 novembre[63].

La fin du XXe siĂšcle voit arriver une vague d’innovation et la popularisation de plusieurs techniques de vinification du muscadet. Au cours des annĂ©es 1980, se dĂ©veloppe un usage accru de la barrique de chĂȘne pour la fermentation au dĂ©triment des cuves en acier inoxydable. Le procĂ©dĂ© de mĂ©lange de la lie, dit « bĂątonnage », devient aussi rĂ©pandu[25].

Mise en bouteille

Le muscadet est gĂ©nĂ©ralement mis en bouteille au printemps ou Ă  l’automne suivant les vendanges mais peut aussi ĂȘtre un vin primeur (Ă  l’instar du Beaujolais nouveau) et commercialisĂ© Ă  partir du troisiĂšme jeudi de novembre[14].

Au moment de la mise en bouteille, un peu de dioxyde de carbone peut ĂȘtre encore prĂ©sent dans le vin, lui donnant une trĂšs lĂ©gĂšre effervescence ; on parlera alors de vin perlant (ou perlĂ©). Le degrĂ© d'alcool fixĂ© par le dĂ©cret AOC ne doit pas dĂ©passer les 12 % aprĂšs chaptalisation[64].

La bouteille type contenant le muscadet est dérivée de la bouteille dite « bourguignonne[65] » avec ses épaules fuyantes et son air pansu. La bouteille « muscadet », quant à elle, est plus élégante et plus fine. L'inscription « Muscadet » est gravée au bas de la bouteille, ainsi que le terme « sur lie » sur sa partie supérieure si le vin a été vinifié sur lie.

  • La « muscadet », bouteille type pour vin de muscadet.
    La « muscadet », bouteille type pour vin de muscadet.
  • Inscription sur une bouteille de type muscadet.
    Inscription sur une bouteille de type muscadet.

Structure des exploitations

ChĂąteau du domaine de l'OiseliniĂšre, Gorges.

L'activité viticole a marqué l'architecture de l'habitat rural. Dans les hameaux, les maisons de vignerons se distinguent par leurs escaliers de pierre extérieurs protégés par un auvent. Par le passé, on trouvait des murs d'enceinte entourant les domaines viticoles[66]. Avec le style italianisant en vogue dans la vallée de Clisson au début du XIXe siÚcle, plusieurs domaines viticoles du Pays nantais témoignent de cette particularité architecturale.

Au dĂ©but des annĂ©es 1990, la viticulture reprĂ©sentait 10,6 % du chiffre d'affaires de l'agriculture en Loire-Atlantique. Cela reprĂ©sentait 15 200 hectares de ceps en production composant le vignoble de la Loire-Atlantique, dont 10 800 de plantations sous appellation d’origine contrĂŽlĂ©e (AOC Muscadet principalement et AOVDQS Gros Plant) qui en font le premier vignoble de vins blancs d’Europe. Les vignes poussent surtout au sud de la Loire, mais principalement dans la moitiĂ© orientale du dĂ©partement. La vigne Ă©tait cultivĂ©e sur prĂšs de 1 000 exploitations (sur 7 549 exploitations agricoles dont 5 250 Ă  titre professionnel de la Loire-Atlantique, et sur les 27 000 exploitations bretonnes), mais moins de 700 en ont fait dĂ©sormais leur orientation principale. On estimait Ă  prĂšs de 3 000 le nombre d’emplois dans ce secteur, dont 1 000 salariĂ©s permanents, affectĂ©s Ă  la production ou Ă  la commercialisation. Le chiffre d’affaires 2007 de la viticulture dĂ©partementale dĂ©passait 100 millions d’euros[N 3] - [67].

En 2009, le nombre de viticulteurs est de :

  • 810 dont 711 vinificateurs (avec 697 caves particuliĂšres, 3 caves coopĂ©ratives et 11 nĂ©gociants) pour l'appellation muscadet ;
  • 764 dont 668 vinificateurs (avec 651 caves particuliĂšres, 4 caves coopĂ©ratives et 13 nĂ©gociants) pour l'appellation muscadet-sĂšvre-et-maine ;
  • 58 dont 47 vinificateurs (avec 43 caves particuliĂšres, 2 caves coopĂ©ratives et 2 nĂ©gociants) pour l'appellation muscadet-coteaux-de-la-Loire ;
  • 62 dont 60 vinificateurs (avec 56 caves particuliĂšres, 2 caves coopĂ©ratives et 2 nĂ©gociants) pour l'appellation muscadet-cĂŽtes-de-grandlieu[59].

Terroir et vins

Les vins du Muscadet sont vinifiĂ©s en blanc sec Ă  partir d'un cĂ©page unique, le melon. On le retrouve aussi sous les dĂ©nominations de melon de Bourgogne, gamay de Bourgogne ou melon musquĂ©. D’autres cĂ©pages sont cultivĂ©s dans le vignoble nantais mais n’ont pas le droit Ă  l’appellation muscadet. Parmi eux figurent la folle blanche, le cabernet franc, le gamay, le cabernet sauvignon, le pinot noir, le chenin blanc, le pinot gris, le grolleau et la nĂ©grette[14]. Cependant ils peuvent bĂ©nĂ©ficier d’autres appellations comme « VDQS » (coteaux-d'ancenis, fiefs-vendĂ©ens[25] ou gros-plant-du-pays-nantais[68]).

Le muscadet se caractérise par sa légÚre acidité, son cÎté à la fois minéral mais aussi floral, et surtout par son perlant (légÚre effervescence qui se ressent sur le bout de la langue) qui en fait un vin trÚs rafraßchissant.

Gastronomie, température de service et durée de garde

Le muscadet s'accorde parfaitement avec l'huĂźtre.

Le muscadet est généralement reconnu pour particuliÚrement bien accompagner les fruits de mer[69]. Il est d'ailleurs trÚs connu pour s'accorder avec les hußtres[70], les poissons en sauce, les sardines, le maquereau au vin blanc, la plupart des fromages (principalement les chÚvres de la région de la Loire), mais aussi les charcuteries (en particulier lorsqu'il s'agit de millésimes plus anciens : 2003, 2005 qui furent de trÚs bonnes années). La température de service se situe entre 9 et 11 °C[71]. Le Muscadet se déguste généralement dans les trois ans qui suivent la récolte[72], mais les meilleurs vins des meilleurs millésimes peuvent se conserver plus d'une décennie[73].

Millésimes du muscadet

Les millésimes sont liés à des années de soleil et à leur trÚs bonne maturité. Voici les bonnes et grandes années du muscadet (en gras les grandes années) :

2009[74], 2008, 2006[75], 2005, 2004, 2003, 2002, 2001, 2000, 1997, 1996, 1990, 1989[76] - [77] - [N 4], 1985, 1984, 1982[76] - [78] - [N 5], 1979, 1976, 1975, 1971, 1969[76] - [78] - [79] - [N 6], 1964[76] - [78] - [N 7], 1959, 1957, 1955, 1952, 1949, 1947, 1945[78] - [N 8], 1943, 1933, 1921[80].

Commercialisation et promotion

Muscadet-cÎtes-de-grandlieu (AOC) « Coteaux d'Herbauge » à Pont-Saint-Martin.

Le Muscadet, et plus généralement le vignoble nantais, sont membres de l'organisme interprofessionnel « Interloire » qui regroupe l'ensemble des professionnels de la viticulture ligérienne. Interloire représente 46 appellations situées de Nantes à Blois. Lors des différents salons du vin se déroulant en France et à l'étranger, le Muscadet est partie prenante de l'organisme Interloire au cÎté des vins d'Anjou, Saumur et Touraine[81].

Au tournant du XXIe siĂšcle, il y avait environ 2 500 vignes dans la rĂ©gion du Muscadet, dĂ©tenues principalement en petits terrains par des vignerons indĂ©pendants qui soit commercialisent leur propre vin, soit vendent leur production Ă  un nĂ©gociant en vin de la rĂ©gion. Les nĂ©gociants font la vinification et la mise en bouteille sous leur propre Ă©tiquette[62].

Pour faire la promotion des vins de Loire, dont le Muscadet, la « Maison des vins de Loire » de Nantes gĂ©rĂ©e par Interloire propose de la dĂ©gustation-vente et des cours Ɠnologiques. La « Maison du Muscadet » Ă  Vallet propose aussi la promotion et la vente de Muscadet de producteurs indĂ©pendants valletais. Le « MusĂ©e du Vignoble nantais » situĂ© au Pallet dĂ©crit, Ă  l'aide d'objets, l'histoire et l'Ă©volution du vignoble nantais[82].

L'identité des vins du vignoble nantais

Muscadet-Sùvre-et-Maine du domaine de l’Oiseliniùre.

L'identité bretonne des vins de Nantes existe à travers un certain nombre de faits actuels et usuels, notamment :

  • l'action de la confrĂ©rie bachique de l'ordre des chevaliers Bretvins dont l'objet est statutairement de cĂ©lĂ©brer « les produits nantais et la culture de Haute-Bretagne » (Pays nantais...)[N 9] ;
  • la rĂ©fĂ©rence Ă  la Bretagne sur certaines Ă©tiquettes de vins : carte de Bretagne Ă  5 dĂ©partements, carte de la province de Bretagne, hermine sur l'Ă©tiquette principale, blason nantais herminĂ© en collerette, etc.[N 10] - [N 11] ;
  • la campagne sur le thĂšme « le muscadet, le plus breton des vins » du ComitĂ© Interprofessionnel des Vins de Nantes qui rappelle dans ses plaquettes que le chĂąteau des ducs de Bretagne se situe Ă  Nantes[83].
  • l'existence d'un vin de pays des Marches de Bretagne, jusqu'Ă  il y a quelques annĂ©es, s'Ă©tendant sur des communes du sud Loire ;
  • la rĂ©fĂ©rence au carrefour des 3 provinces Poitou, Bretagne et Anjou sur les emballages de certains vins de Clisson.

Mais un contexte institutionnel complexe, oĂč la rĂ©gion culturelle et historique « Bretagne » se voit opposĂ©e Ă  des rĂ©gions administratives diffĂ©rentes non correspondantes et une communication « val de Loire », rend l'appartenance gĂ©ographique des vins du Pays nantais trouble[N 12] - [N 13]. MalgrĂ© cela, des nĂ©gociants et une coopĂ©rative viticole nantaise ont adhĂ©rĂ© Ă  la marque collective « Produit en Bretagne », plusieurs muscadets, gros-plants sont vendus comme des vins bretons, en portant le logo de la marque, et sont valorisĂ©s dans les opĂ©rations de communication commerciale consacrĂ©es aux « produits bretons » de la grande distribution[84]. En outre, plusieurs groupes professionnels, associatifs, syndicaux viticoles et Ɠnologiques nantais s'Ă©vertuent Ă  valoriser l'identitĂ© bretonne de leur vins, par attachement culturel, par fidĂ©litĂ© Ă  l'identitĂ© du terroir et Ă  la gastronomie bretonne, ou/et par intĂ©rĂȘt commercial envers le reste de la Bretagne, la diaspora bretonne, les pays celtiques et pour bĂ©nĂ©ficier de l'image internationalement reconnue de la Bretagne[85].

Dans la culture populaire

Dans la bande dessinée Le Chat de Philippe Geluck, on voit réguliÚrement le Chat accoudé au comptoir d'un bar et demander au barman : « Roger ! Un muscadet ! ».

Notes et références

Notes

  1. Il s'agit lĂ  d'une construction sans fondement datant de l'entre-deux guerres, qui doit ĂȘtre rejetĂ©e. Elle rĂ©sulte vraisemblablement du besoin d'Ă©tayer les usages locaux, loyaux et constants requis pour l'octroi de l'AOC en 1937, sans que les porteurs du dossier n'aient Ă©tayĂ© leur assertion par la moindre rĂ©fĂ©rence archivistique. D'ailleurs tous les chiffres de la production viticole nantaise du XIXe siĂšcle attestent de la prĂ©pondĂ©rance du gros plant jusqu'Ă  l'Ă©radication du vignoble par le phylloxĂ©ra
  2. Ce type d'élevage n'est cependant pas spécifique du Muscadet puisqu'il est également pratiqué pour les grands blancs de Bourgogne mais aussi dans les vins de Champagne lors du vieillissement « sur pointe » obligatoire de 9 mois aprÚs prise de mousse et avant dégorgement
  3. D'aprĂšs les donnĂ©es RGA 2000, l'enquĂȘte structures agricoles 2007, DDEA et Chambre d'agriculture
  4. Références prises de 1986 à 2006.
  5. Références prises de 1981 à 1985.
  6. Références prises de 1969 à 1981.
  7. Références prises de 1964 à 1988.
  8. Références prises de 1945 à 1963.
  9. Presse-OcĂ©an, 2 mai 2008 : « 60 ans que ces dĂ©fenseurs des produits du terroir, drapĂ©s dans leur robe noire, poursuivent un triple but : “La mise en valeur des grands vins du pays Nantais et de la cuisine rĂ©gionale, le maintien et le rĂ©tablissement des fĂȘtes, coutumes et traditions du folklore haut-breton et le dĂ©veloppement du tourisme au pays Nantais.” »
  10. Site du vignoble Cheneau
  11. Site de Bretvins ; plaquette de prĂ©sentation de l'Ordre pour les 60 ans ; La Feuille de Vigne, mai 2009, p. 4 : « Rappelons que l’un des buts de l’Ordre est le rĂ©tablissement des fĂȘtes, coutumes et traditions du folklore haut-breton (§ 2 de nos statuts). »
  12. Ouest-France, 15 septembre 2009 : « Alan Coraud, maire de La RemaudiĂšre, conteste le positionnement des vins nantais en Val de Loire, avec les quincy, sancerre, vouvray, etc. “C'est une erreur majeure que d'enlever aux vins nantais leur identitĂ© bretonne, celle de vins marins liĂ©s Ă  l'ocĂ©an”, critique l'Ă©lu, producteur et patron d'une agence de communication. (...) DĂ©lĂ©guĂ© rĂ©gional d'Interloire, Emmanuel Torlasco, rappelle que “les vins bretons n'ont pas d'existence sur le plan rĂ©glementaire”. (...) Et si toute rĂ©fĂ©rence bretonne est gommĂ©e sur le site internet des vins de Loire, “c'est qu'il faut nous laisser le temps d'intĂ©grer les diffĂ©rentes identitĂ©s, dont la composante bretonne. (...) Ce qu'en dit l'Unesco”. Dans sa rĂ©ponse, Mechtil Rössler, responsable de la section Europe et AmĂ©rique du Nord pour la culture, Ă©crit : “... le chĂąteau des Ducs de Bretagne Ă  Nantes et les vignobles nantais ne font pas partie du pĂ©rimĂštre du bien inscrit (NDLR : Val de Loire)” ».
  13. Le TĂ©lĂ©gramme, 4 mars 2009, Loire-Atlantique en Bretagne. Une rĂ©alitĂ© dĂ©jĂ  bien ancrĂ©e : « Dans le mĂȘme esprit, des viticulteurs de MonniĂšres (sud de Nantes), Christophe et Philippe ChĂ©neau, ont rĂ©ussi Ă  faire reconnaĂźtre par la justice leur droit Ă  apposer une Ă©tiquette “Breizh gwin gwen” (vin blanc breton) sur leurs bouteilles. La Direction gĂ©nĂ©rale de la concurrence, de la consommation et de la rĂ©pression des fraudes (DGCCRF) les avait poursuivis pour “tentative de tromperie” et â€œĂ©tiquetage non conforme”, mais la plainte avait finalement Ă©tĂ© rejetĂ©e en 2006 par le parquet de Nantes. »

Références

  1. « L'histoire des vins de Nantes », sur Muscadet (consulté le )
  2. « Le vignoble de Nantes en chiffres », sur Muscadet (consulté le )
  3. « Les Crus du Muscadet », sur Muscadet (consulté le )
  4. « Fiche produit Muscadet », sur INAO (consulté le )
  5. Michel Mastrojanni, Le Grand livre des vins de France, Paris, Solar, (ISBN 978-2-72421-454-3), p. 170
  6. Guy Saindrenan, La Vigne et le vin en Bretagne, Spézet, Coop Breizh, , 575 p. (ISBN 978-2-84346-435-5)
  7. Alain Poulard, « Production d'eau-de-vie et de vin du vignoble nantais au cours du XVIIIe siĂšcle. », La DĂ©pĂȘche du vignoble, no 121,‎ , p. 26
  8. Alain Poirier, L'Ă©volution du complant en France et notamment en Loire Atlantique, Rennes, Univ. Rennes, , 500 p., p. 451.
  9. Collectif Date2009, p. 54.
  10. T. Stevenson 2005, p. 200-201
  11. Archives départementales de Loire-Atlantique, 1 M 2012, contributions indirectes, dossiers du directeur, No 9, 1829, f°1 recto.
  12. H. Ducoudray-Bourgault, MĂ©moire sur l’état des vignobles dans le dĂ©partement de la Loire-InfĂ©rieure, Nantes, Victor Mangin, .
  13. Jules Guyot, Etude des vignobles de France, tome 2, Paris, V. Masson et fils, .
  14. T. Stevenson 2005, p. 200-201.
  15. Michel Mastrojanni 1992-1994-1998, p. 165.
  16. Jean de Camiran, Le vignoble du pays nantais, Nantes, Imprimerie La presse de l'ouest, , 130 p..
  17. Huet de CoĂ«tlisan, Annuaire de l’an XI, Recherches Ă©conomiques et statistiques sur le dĂ©partement de la Loire-InfĂ©rieur, Nantes, Malassis,
  18. « L’histoire du Vignoble Nantais », sur bretvins.com (consultĂ© le )
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Voir aussi

Bibliographie

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  • StĂ©phane Davet, « Les vignerons du muscadet prennent leur revanche », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne AccĂšs payant).

Liens externes

Articles connexes

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