Le Bignon
Le Bignon est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.
Le Bignon | |||||
L'église et le bourg du Bignon. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Loire-Atlantique | ||||
Arrondissement | Nantes | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Grand Lieu | ||||
Maire Mandat |
Serge Hégron 2020-2026 |
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Code postal | 44140 | ||||
Code commune | 44014 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bignonnais | ||||
Population municipale |
3 927 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 143 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 05′ 57″ nord, 1° 29′ 22″ ouest | ||||
Altitude | Min. 3 m Max. 58 m |
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Superficie | 27,54 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Le Bignon (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Nantes (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu | ||||
Législatives | Dixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
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La commune fait partie de la Bretagne historique, dans le Pays nantais.
Géographie
Le Bignon est situé à 16 km au sud de Nantes, au départ de l'autoroute A83 Nantes-Niort, qui permet de rejoindre l'autoroute A10, Paris-Bordeaux.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Haie-Fouassière », sur la commune de La Haie-Fouassière, mise en service en 1960[7] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[8] - [Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,4 °C et la hauteur de précipitations de 843,3 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Nantes-Bouguenais », sur la commune de Bouguenais, mise en service en 1945 et à 14 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Le Bignon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4] - [14] - [15] - [16]. Elle appartient à l'unité urbaine du Bignon, une unité urbaine monocommunale[17] de 3 770 habitants en 2017, constituant une ville isolée[18] - [19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nantes, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[20] - [21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (89,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (47 %), prairies (21,7 %), terres arables (16,2 %), forêts (5,2 %), zones urbanisées (4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,3 %), cultures permanentes (1,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,1 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Attestée sous les formes de Brigno en 1130[24], le Bugnon en 1287[25], Le Bignon au XVIIe siècle[26]. On retrouve le toponyme Bignon dans plusieurs endroits notamment en Anjou et Mayenne[27]. Le nom du Bignon viendrait du gaulois bugn : « source »[28]. Selon Jean-Yves Le Moing, cela peut se justifier par la position du bourg situé sur une pente, et le ruisselet qui y passe[24].
Le Bignon possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale, écrit Le Binyon selon l'écriture ELG ou L'Bignon selon l'écriture MOGA. En gallo, le nom de la commune se prononce [lbi.ɲɔ̃][29] - [30].
Histoire
Un micro toponyme la Fontaine aux Fées, plus officiellement appelé la Fontaine aux Moines, atteste depuis la première moitié du XVIIe siècle le souvenir d'un plausible culte aux divinités des eaux jaillissantes (ou des bois), culte qui aurait pu être à l'origine même de l'agglomération[31].
Des pierres polies ont été trouvées en plusieurs lieux de la commune, indiquant une occupation dès le néolithique. Près du village du Landreau, un micro-toponyme Tombelaine fait peut-être référence à un tombeau celtique. Le site du Silureday (ancien Silevreda) a livré un habitat de l'âge du fer.
Au Moyen Âge, la châtellenie de Touffou commande l'accès sud de Nantes : elle est l'une des forteresses qui protègent la frontière du duché de Bretagne. Elle est démantelée sous Louis XIII.
En 1788, la paroisse du Bignon compte environ 2000 âmes[32].
Le , le général Crouzat, commandant le poste de Roulière, écrit à son chef : « ...la patrouille de grenadiers que j'avais envoyés hier en avant du camp m'a rapporté qu'il y avait encore des habitants dans le village du Bignon, et que ce village n'était pas brûlé ! J'ai en conséquence fait partir ce matin, à 2 heures précises un bataillon et 8 chasseurs pour aller brûler ledit village, ce qui a été exécuté. Les fours ont été détruits, le feu a été mis aux moulins[33]... »
Le , son démembrement a donné naissance à la commune des Sorinières.
En 1914, 327 Bignonais partiront au front, pour une bonne part aux 64e, 264e et 65e régiments d'infanterie. 83 d'entre eux ne reviendront pas.
Emblèmes
Héraldique
Blasonnement :
De gueules à trois flacons d'or.
Commentaires : Sceau de la juridiction du Bignon utilisé par E. Gervrier, seigneur du Bignon et des Bouteilles, en 1696 (brevet d'Hozier). Délibération municipale du . |
Devise
La devise du Bignon est « Sagesse et progrès ».
Politique et administration
Population et société
Démographie
Selon le classement établi par l'Insee, Le Bignon fait partie de l'aire urbaine, de la zone d'emploi et du bassin de vie de Nantes. Elle n'est intégrée dans aucune unité urbaine[34]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 98 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses » et 2 % dans des zones « très peu denses »[35].
Évolution démographique
La commune est démembrée partiellement en 1865 pour la création des Sorinières.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1806. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[37].
En 2020, la commune comptait 3 927 habitants[Note 7], en augmentation de 8,21 % par rapport à 2014 (Loire-Atlantique : +7,32 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,1 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 935 hommes pour 1 905 femmes, soit un taux de 50,39 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,58 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Lieux et monuments
- Abbaye de Villeneuve, anciennement situés sur le territoire de la commune avant son démembrement ;
- Château de l'Epinay, reconstruit dans la première moitié du XIXe par Louis Joseph Julien de Mélient, maire du Bignon de 1815 à 1830[42].
Voir aussi
Bibliographie
- Yann Doucet, Le Bignon à travers les siècles, 1999, Ed. Hérault, (ISBN 2-7407-0151-9).
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à la musique :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Réélu en 2001 et 2008.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Pays de la Loire », sur pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
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- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 du Le Bignon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean-Yves Le Moing, Les noms de lieux bretons de Haute-Bretagne, Coop Breizh, 1990 - 480, , 480 p. (ISBN 978-2-903708-04-7), p.133.
- Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
- Ernest Nègre -Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1068..
- Jean-Yves Le Moing, Noms de lieux de Bretagne, Bonneton, , 231 p. (ISBN 978-2-86253-283-7), p. 128.
- Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, Paris, Éditions Jean-Paul Gisserot, , 126 p. (ISBN 978-2-87747-482-5 et 2-87747-482-8, lire en ligne), p. 55.
- « ChubEndret — Motier d non d'endret », Chubri (consulté le ).
- « Villes bretonnes, noms gallo », Geobreizh (consulté le ).
- Thierry Jaumouillé, histoire et généalogie du Bignon tome 1 bis, article Les Temps de la légende au Bignon, page 25.
- Yann Doucet, op. cit., page 117.
- Yann Doucet, op. cit., page 179.
- « Commune du Bignon (44014) », Insee (consulté le ).
- « La grille communale de densité », Insee (consulté le ), données récupérées dans un fichier téléchargeable sous format Excel.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune du Bignon (44014) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Loire-Atlantique (44) », (consulté le ).
- « Historique des maires », sur Mairie le Bignon (44) (consulté le )