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Liste des accidents ferroviaires en Belgique

Cet article présente une liste non exhaustive des principaux accidents ferroviaires survenus sur le réseau ferroviaire belge.

Accidents par ordre chronologique

XIXe siècle

  • : HavrĂ© (Ligne 118), des wagons enrayĂ©s dans la station de La Louvière se dĂ©tachent de leur frein pour une raison inconnue et heurtent un convoi de voyageurs allant de Mons Ă  Manage. Des voitures sont brisĂ©es et des personnes pĂ©rissent dans l'accident[1] (26 morts[2]).
  • : près de la gare de Dave-Saint-Martin (Ligne 162), un train de marchandises de 32 wagons (appartenant Ă  l'État et aux Compagnies du Nord et du Luxembourg) partant de la station de Namur Ă  3 h 20 et remorquĂ© par deux locomotives arrive sur les hauteurs de Dave lorsque les crochets des chaĂ®nes de sĂ»retĂ© qui attachent le premier wagon Ă  la deuxième machine se brisent. Les wagons, livrĂ©s Ă  eux-mĂŞmes, redescendent la forte pente. Trois personnes sont Ă  bord : le chef-garde, un ouvrier et un graisseur, Joseph Goosse, âgĂ© de 27 ans, qui meurt coincĂ© dans un wagon de charbon. Les dĂ©gâts matĂ©riels sont estimĂ©s Ă  100 000 francs[3].
  • : Grand-Halleux (Ligne 42), un train mixte (convoi de marchandise avec une voiture Ă  voyageurs Ă  deux niveaux en queue) opĂ©rĂ© par la Compagnie de l'Est pour le compte de la SociĂ©tĂ© royale grand-ducale des chemins de fer Guillaume-Luxembourg et assurant la relation Luxembourg - Spa (ligne ouverte en 1867) dĂ©raille. Plusieurs wagons Ă  marchandise sont dĂ©truits, mais la voiture Ă  voyageur reste Ă  rail et aucun blessĂ© n'est Ă  dĂ©plorer[4].
  • : Mirwart, près de Grupont (Ligne 162), le train express reliant Arlon Ă  Bruxelles dĂ©raille Ă  vive allure sur un rail brisĂ© dans la tranchĂ©e de Mirwart. La locomotive reste sur les rails mais le fourgon et les six voitures qui le suivent s'empilent et percutent la paroi rocheuse de la tranchĂ©e. Le bilan est de 8 morts et de 15 blessĂ©s. L'opinion publique mit en cause la Grande Compagnie du Luxembourg, qui construisit et exploita la ligne, jusqu'au , et venait d'ĂŞtre nationalisĂ©e : le rail, qui venait d'ĂŞtre posĂ©, Ă©tait un rail en fer commandĂ© par la Compagnie du Luxembourg, tout comme les voitures Ă  voyageurs, dĂ©jĂ  fort usĂ©es[5].
  • : Groenendael (Ligne 161), Ă  Groenendael, la ligne de chemin de fer croise la voie rapide entre Tervueren et Waterloo (qui est dĂ©sormais intĂ©grĂ©e dans le ring de Bruxelles) au milieu de la forĂŞt de Soignes. Le convoi a dĂ©raillĂ© Ă  hauteur de ce croisement et s'est Ă©crasĂ© contre le pont qui franchit la route (22 morts et une quarantaine de blessĂ©s[6]). Parmi les passagers se trouvait la cantatrice belge Dyna Beumer, qui en rĂ©chappa.
Plaque commémorative collision de 1895. rue du Monument no 11, à Ottignies.
  • : CĂ©roux-Mousty (Ottignies – Ligne 140), un train en provenance de Nivelles est en dĂ©tresse, une autre locomotive est attendue. Le machiniste finit par remettre sa locomotive en marche mais son train entre ensuite en collision avec la machine de dĂ©pannage (17 morts et une cinquantaine de blessĂ©s graves[6]).
  • : Forest (gare du sud – Ligne 96), Ă  8 h 10, un train omnibus Tournai – Bruxelles stationne Ă  quai et accuse dĂ©jĂ  un certain retard. Le train rapide en provenance de QuiĂ©vrain arrive sur la mĂŞme voie et pulvĂ©rise les dernières voitures (en bois), fauchant au passage les nombreux voyageurs attendant sur le quai. La cause est le franchissement par le second train d'un signal fermĂ© Ă  cause du brouillard[7]. On dĂ©nombre 23 morts et de nombreux blessĂ©s graves[8].
  • : Braine-l'Alleud (Ligne 115), Ă  Braine-l'Alleud, Ă  200 mètres en amont de la gare Ă  un aiguillage, un train de voyageurs remorquĂ© par une locomotive-tender rapide Type 4 entre en collision avec un train de marchandises. (2 morts (le chauffeur Gilles et le mĂ©canicien Alphonse Cousot) et un blessĂ© (le chef-garde Marchand))[9] - [10] - [11].

XXe siècle

  • : Schaerbeek (Ligne 25), Ă  11 h 45 du matin, sous le pont Teichmann, Ă  Schaerbeek, le train express 238 mis en service chaque mercredi pour les voyageurs anversois dĂ©sireux de se rendre Ă  la Bourse de Bruxelles est pris en Ă©charpe par un train de marchandises. Le train de voyageurs est littĂ©ralement coupĂ© en deux. La plupart des occupants des trois dernières voitures sont blessĂ©s. Deux d'entre eux doivent subir une amputation des deux jambes.(26 blessĂ©s - L'IndĂ©pendance Belge va jusqu'Ă  citer le nombre d'une soixantaine de blessĂ©s)[12] - [13] - [14].
Les voitures GCI (en bois) impliquées dans l'accident de Schaerbeek de 1904.
  • : Schaerbeek (Ligne 25), Ă  8 h 20 du matin, non loin du passage Ă  niveau de la rue Rogier, une rupture d'attelage se produit entre les voitures de luxe (première classe) et celles de la suite du train no 304 venant d'Anvers. Deux voitures (l'une de seconde, l'autre de troisième classe) restent immobilisĂ©es sur la voie et sont violemment percutĂ©es par le train 3016 venant d'Ostende. La voiture de seconde classe s'encastre dans celle de troisième. On dĂ©nombre deux morts (deux Ă©coliers de 12 et 13 ans originaires de Vilvorde) et 19 blessĂ©s, dont 7 graves[15] - [16] - [17].
  • : Solre-sur-Sambre (Ligne 130), un attentat criminel est commis par des "anarchistes Russes" sur le train rapide 127 Paris - Berlin - Moscou. Un rail aurait Ă©tĂ© retirĂ© sur un passage en talus. La locomotive et le premier fourgon ont dĂ©valĂ© ce dernier, le chauffeur, Henry Gigot, est dĂ©cĂ©dĂ©. Le machiniste est grièvement blessĂ©. Trois voitures ont dĂ©raillĂ© mais sont restĂ©es dans l'axe de la voie[18].
  • : Kontich (gare des casernes – Ligne 25), des travaux de signalisation dĂ©butent afin d'augmenter la vitesse maximale admise dans cette gare de bifurcation. Ă€ l'heure de pointe du matin, les agents de la cabine d'aiguillages et de signalisation ont fort Ă  faire car la gare voit passer quelque six trains en un quart d'heure. Après l'arrivĂ©e d'un premier train, retardĂ©, le signaleur rouvre le signal d'entrĂ©e en ayant omis de basculer l'aiguille vers une autre voie. Ă€ cause des travaux, les sĂ©curitĂ©s qui empĂŞchent habituellement cette manĹ“uvre sont inactives. Le second train entre donc en gare Ă  environ 60 km/h et emboutit les quatre dernières voitures du train prĂ©cĂ©dent qui stationne Ă  quai. Le conducteur avait eu le temps de freiner, mais pas de couper la vapeur. On dĂ©nombre 41 morts et plus de 300 blessĂ©s. Le jugement fera notamment Ă©tat d'un problème de communication entre le signaleur (nĂ©erlandophone) et le chef de chantier (francophone)[19].
  • : Hal (Ligne 96), un « train postal » Paris – Bruxelles est littĂ©ralement coupĂ© en deux après avoir percutĂ© un convoi de marchandises Bruxelles – Enghien qui cisaillait les voies de la ligne vers Paris. Le conducteur du direct, fort retardĂ© par les conditions mĂ©tĂ©o, n'aurait pas vu le signal d'entrĂ©e qui imposait l'arrĂŞt. Le train prit rapidement feu, et le travail des secours fut rendu difficile par la locomotive qui termina sa course sur la rue qui mène Ă  la gare. On dĂ©nombre 11 morts et 49 blessĂ©s. Il s'agit en majoritĂ© de postiers qui triaient le courrier dans le fourgon postal placĂ© derrière la locomotive. Le conducteur fautif, qui avait Ă©tĂ© Ă©jectĂ© de sa locomotive et Ă©tait seulement blessĂ©, fut rapidement transfĂ©rĂ© vers l'aile mĂ©dicale de la prison de Forest[20].
  • : Grammont (Viane-Moerbeke – ligne 123), vers 5 h 10 du matin, un train Gand – Enghien – Erquelinnes entre en collision avec une locomotive qui venait de dĂ©railler sur l'autre voie. Le train est rempli de mineurs qui rejoignent le bassin minier carolo. C'est parmi les voitures de troisième classe, placĂ©es juste derrière la locomotive, que l'on dĂ©nombre le plus de victimes : 9 morts et une vingtaine de blessĂ©s graves[21].
  • : Namur (Ligne 161), le semi direct Schaerbeek – Arlon dĂ©raille Ă  l'entrĂ©e de la gare et emboutit un autre convoi Ă  7 h. La machiniste n'avait pas pu ralentir suffisamment, probablement parce qu'il avait freinĂ© trop progressivement et provoquĂ© un Ă©puisement des rĂ©servoirs auxiliaires des freins. 10 morts et une septantaine de blessĂ©s[22] - [23].
  • : Wavre-Sainte-Catherine (Ligne 25), collision entre deux trains rapides (Anvers – Lille et Bruxelles – Anvers). Trois morts et 23 blessĂ©s graves.
  • : Liège (Ligne 43), la foudre s'abat sur le pont-rails du Val-BenoĂ®t qui a Ă©tĂ© minĂ© en vue de sa destruction dans le cas d'une invasion allemande. Les charges explosives sautent et le pont s'effondre dans la Meuse. Quelques instants plus tard, un train Liège – Luxembourg (ville) arrive Ă  pleine vitesse et est prĂ©cipitĂ© dans le fleuve. On dĂ©nombre 12 victimes (dont la moitiĂ© seront repĂŞchĂ©es en aval) et plus de quatre-vingts blessĂ©s.
  • : Namur (Ligne 162), on dĂ©nombre plusieurs accidents durant la Seconde Guerre mondiale, liĂ©s indirectement au conflit. 3 morts pour celui-ci. Un de ces accidents est la perte de wagons par un convoi de l'armĂ©e amĂ©ricaine Ă  hauteur de Dave-Saint-Martin (Namur), le convoi suivant n'a pu l'Ă©viter.
  • : Diegem (Ligne 36), un train en provenance de Tirlemont emboutit un autre convoi arrĂŞtĂ© Ă  quai. 21 morts et 79 blessĂ©s[24].
  • : Villers-la-Tour (Ligne 156), vers 20 h 25, un train de voyageurs venant de Chimay tamponna, Ă  la suite d'une erreur d'aiguillage, un convoi Ă  l'arrĂŞt en gare de Villers-la-Tour et chargĂ© de 1 200 tonnes de pièces de fer destinĂ©es Ă  la construction d'un pont Ă  Revin. L'accident fit huit victimes dont le chef-garde de Chimay, 14 blessĂ©s graves et 12 lĂ©gers. Le sauvetage dut se faire dans le noir Ă  cause du couvre-feu en vigueur et sous une tempĂ©rature glaciale[25].
  • : Saint-Denis - Bovesse (Ligne 161) 7 morts. L'express venant de Bruxelles a embouti la voiture de queue du train omnibus arrĂŞtĂ© en gare de St Denis-Bovesse. L'accident a Ă©tĂ© attribuĂ© Ă  une dĂ©faillance de la signalisation « dite excentrique » attribuĂ©e au gel de la nuit.
  • : Denderleeuw (Ligne 50) 7 morts.
  • : Lisp (Lier – lignes 15/16), le train 2002 Herentals – Schaerbeek, qui transporte notamment des ouvriers de la visserie de Haren-Buda emboutit le train 4293 Aarschot – Anvers arrĂŞtĂ© Ă  un signal. En raison des règles de sĂ©parations Ă©dictĂ©es par l'occupant, les premières voitures du train (la 3e classe) Ă©taient remplies de jeunes filles alors que la dernière voiture du train tamponnĂ© Ă©tait plein d'abonnĂ©s masculins. Il y eut 24 morts et 63 blessĂ©s et bien qu'il n'y ait pas eu d'explication officielle, une erreur humaine liĂ©e Ă  la signalisation serait Ă  l'origine du drame[26].
  • : collision de Meix-devant-Virton. En amont, un train de marchandises Latour - Merelbeke se trouve juste avant la gare de Saint-Vincent-Bellefontaine, au sommet d'une très forte rampe (16 pour mille) qui part de Virton. Ce train doit manĹ“uvrer sur une voie de garage de la gare afin de cĂ©der le passage Ă  un omnibus assurĂ© par un autorail Brossel, mais est immobilisĂ© Ă  cause de problèmes d'aiguillages. Durant cet intervalle, la pression de la conduite d'air chute dangereusement et une rupture d'attelage se produisit lorsque lors d'un lĂ©ger recul au moment du dĂ©marrage. Le fourgon de queue et 20 wagons chargĂ©s de fer et de poutrelles ont dĂ©valĂ© la pente en direction de Meix-devant-Virton (oĂą se trouvait le train de voyageurs) alors que le serre-freins du fourgon de queue essayait sans succès de freiner la rame Ă  la dĂ©rive (la pression de la conduite Ă©tait insuffisante). En voyant passer la rame de wagons, Ă  près de 100 km/h, le signaleur en poste dans la petite halte de Lahage avertit immĂ©diatement son collègue de la gare de Meix-devant-Virton, alors que l'autorail s’apprĂŞtait Ă  dĂ©marrer. Celui-ci tenta, en vain de rattraper l'autorail qui percuta la rame de wagons quelques centaines de mètres plus loin. Sous le choc, l'autorail de 22 tonnes fut poussĂ© par la rame de wagons et revint percuter le bâtiment de la gare tandis que les wagons de marchandises s'empilèrent tout autour. L'accident fit 5 victimes, dont le conducteur, parmi les occupants de l'autorail. Ceux du fourgon et de la gare eurent la vie sauve[27]. Le conducteur de l'autorail, Fernand Lassence, fut dĂ©corĂ© Ă  titre posthume pour ĂŞtre restĂ© Ă  son poste tout en immobilisant l'autorail, ce qui a permis Ă  deux de ses occupants de sauter avant l'impact.
  • : Jemeppe-sur-Sambre (Ligne 130), un train omnibus Namur – Charleroi, composĂ© de voitures GCI en bois et frĂ©quentĂ© par des ouvriers et Ă©coliers, est victime d'une rupture d'attelage. Le personnel se dĂ©cide de faire manĹ“uvrer la locomotive afin de garer la voiture avariĂ©e, laissant le reste de la rame Ă  quai. Le train suivant, un semi-direct reliant Liège Ă  Tournai vint emboutir cette rame, dĂ©truisant la dernière voiture. On Ă©tablit qu'un problème de communication induisit l'agent de signalisation en erreur, le train tamponneur se prĂ©senta donc face Ă  un feu vert, et l'Ă©pais brouillard ne permit pas Ă  son conducteur d'anticiper un freinage d'urgence. Le chef de gare (qui ne s'assura pas que tout Ă©tait mis en Ĺ“uvre pour sĂ©curiser la manĹ“uvre) et le signaleur (qui, en raison du brouillard, ne pouvait voir la situation mais ne fit rien pour s'assurer de sa sĂ©curisation) furent condamnĂ©s avec des circonstances attĂ©nuantes. La SNCB avait conclu des transactions avec la plupart des victimes avant le procès. Le bilan s'Ă©lève Ă  4 morts et 217 blessĂ©s[28] - [29].
  • : Wilsele (Louvain – Ligne 36), un train charter tirĂ© par la loco vapeur 1.001 et ramenant des supporters de football allemands du match Angleterre-Allemagne au stade de wembley dĂ©raille en franchissant Ă  78 km/h une bretelle d'aiguillages limitĂ©e Ă  30 km/h. L'accident fait 20 morts et une quarantaine de blessĂ©s[30] - [31].
  • : Saint-Lambert (Walcourt – Ligne 136), collision Ă  21 h 22 entre deux autorails sur la ligne Ă  voie unique 136. Il en rĂ©sulta une trentaine de blessĂ©s dont onze gravement et parmi ceux-ci, un devait dĂ©cĂ©der quelques jours plus tard. La collision est la consĂ©quence directe d'un prĂ©cĂ©dent accident bĂ©nin qui eut lieu vers 20 h 15 au passage Ă  niveau de Saint-Aubin entre un autorail en provenance de Florennes et une automobile. Pour permettre le transport des voyageurs occupant l’autorail accidentĂ© et donc immobilisĂ© le temps du constat et du dĂ©gagement de la voie, le chef de gare de Walcourt envoya un autorail de secours. Entretemps, l’autorail accidentĂ© put repartir. Les chauffeurs s'aperçurent l'un l'autre trop tard et malgrĂ© les freinages d'urgence, la collision eu lieu le virage au lieu-dit Crève-cĹ“ur. Le chef de Gare de Saint-Lambert fut arrĂŞtĂ© pour ne pas avoir respectĂ© les consignes de sĂ©curitĂ© en ce qui concerne la circulation des trains sur voie unique. Il semblerait qu’il ait reçu l’ordre de la gare de Walcourt d’arrĂŞter, soit l’autorail de secours, soit celui accidentĂ©, ce qu'il ne fit pas[32].
  • : Ensival (Verviers – Ligne 37), collision frontale vers 7 h 30 entre un autorail qui venait de quitter Verviers en direction de Liège et un convoi vapeur reliant Spa Ă  Verviers. MalgrĂ© la vitesse rĂ©duite des convois, les trois agents de conduite sont dĂ©cĂ©dĂ©s dans l'accident et quelques passagers furent blessĂ©s. La cause du tamponnement est le franchissement d'un feu rouge. Les trains Ă©taient assez peu frĂ©quentĂ©s en raison des vacances scolaires[33].
  • [34] : Spa (Ligne 44), dĂ©raillement de la locomotive 212.108 ayant perdu toute capacitĂ© de freinage Ă  la suite de l'agglomĂ©ration de neige sur ses sabots de freins. Celle-ci assurait une desserte de cabotage et venait de dĂ©crocher ses derniers wagons Ă  Sart-lez-Spa. Le retour vers Spa devait donc se faire dans le sens de la descente, et le train prit progressivement de la vitesse avait de dĂ©railler dans la courbe traversant la rue de la Sauvenière en talus. la locomotive s'Ă©crasa lourdement en contrebas, Les deux agents qui se trouvaient Ă  son bord sont dĂ©cĂ©dĂ©s. Cette section, qui Ă©tait en exploitation simplifiĂ©e depuis l'abandon de la desserte voyageurs (Ă  l'exception de quelques trains charter pour le circuit de Francorchamps) fut dĂ©classĂ©e dans la foulĂ©e[35].
  • : Collision entre trois trains sur la ligne 36 Ă  hauteur de Fexhe-le-Haut-Clocher[36]. Le train omnibus 5711 (Louvain-Liège)[37] redĂ©marre de Fexhe et doit se diriger vers Liège par la voie lente qui doublait la ligne 36 entre Fexhe et Ans et cisaillait la voie rapide vers Bruxelles. La voie rapide vers Liège devant ĂŞtre cĂ©dĂ©e au train semi-direct 1311 (Mons-Bruxelles-Liège)[38]. Dans l’autre sens, le train direct 812 (Verviers-Ostende)[37] rencontre un feu rouge avant les aiguillages de sortie de la gare de formation de Voroux. Il demande Ă  la cabine de signalisation l'autorisation de franchir le feu qui lui est accordĂ©e (Ă©mission d'un bon de dĂ©passement). Le conducteur devrait poursuivre en « marche Ă  vue » (vitesse permettant de s'arrĂŞter devant tout obstacle) mais ne parvient pas Ă  s'arrĂŞter Ă  hauteur de l’aiguillage occupĂ© par les dernières voitures de l'omnibus qu'il prend en Ă©charpe. Le choc provoque le dĂ©raillement de la motrice qui engage le gabarit de la seconde voie de la ligne[38]. Ă€ cet instant, le semi-direct 1311 arrive de Bruxelles en sens inverse Ă  110 km/h. Son conducteur dĂ©clenche immĂ©diatement un freinage d'urgence. Dans la voiture de tĂŞte, il n'a ressenti qu'un lĂ©ger choc mais les parois de la quatrième voiture ont Ă©tĂ© dĂ©chirĂ©es par la motrice. L'accident fait 12 morts et 76 blessĂ©s, la plupart des victimes se trouvaient dans la quatrième voiture du semi-direct[36]. La responsabilitĂ© du conducteur du premier train, et du signaleur fut Ă©tablie. Le fait que ce dernier soit seul dans sa cabine malgrĂ© une charge de travail accrue (certains aiguillages automatiques et appareillages de sĂ©curitĂ© Ă©taient hors-service Ă  la suite d'un incident survenu la veille) fut Ă©galement un Ă©lĂ©ment aggravant[36].
  • : La Louvière (ligne 116), le train La Louvière - Bruxelles dĂ©marre malgrĂ© un feu rouge alors qu'un train venant de Bruxelles[39] arrive dans l’autre sens. Les deux trains entrent en collision entre la gare et les usines Gustave BoĂ«l, dont le personnel aidera Ă  dĂ©sincarcĂ©rer les victimes[40]. Il y a 9 morts[41], tous Ă  bord du premier train (bilan portĂ© Ă  15 après le dĂ©cès de plusieurs blessĂ©s) et une centaine de blessĂ©s[39].
  • : Lembeek (Halle – Ligne 96), un camion est bloquĂ© sur un passage Ă  niveau. Le train international E285 en provenance de Paris, tractĂ© par la CC 40106 de la SNCF (en service depuis quelques mois Ă  peine) dĂ©raille et verse dans le talus. Les deux conducteurs dĂ©cèdent. La machine restera longtemps lĂ , vu qu'il Ă©tait impossible de l'en sortir avec une grue de relevage sur rail. La SNCF demande Ă  la SNCB de la dĂ©dommager, ce qui fut fait lors de la commande des sĂ©rie 18 SNCB, cousines des CC 40100[42].
  • : Sclaigneaux (Andenne – Ligne 125), le train international Paris - Hambourg entre en collision avec les derniers wagons d’un train de marchandises[43] qui stationnait en attente d'une manĹ“uvre de refoulement vers les carrières de Seilles. La locomotive, une type 205/sĂ©rie 55, dĂ©raille et percute une maison inoccupĂ©e en contrebas avant de prendre feu[44]. Le feu se communique Ă  la première voiture, une voiture I1 datant des annĂ©es 1930, qui a Ă©galement dĂ©raillĂ© et a heurtĂ© l’arrière de la locomotive, l’avant de la deuxième voiture (une DEV de la SNCF) et la rame de wagons de marchandises[43]. On releva cinq morts (dont deux en cabine de conduite) et de nombreux blessĂ©s[44]. La visibilitĂ© très mauvaise en raison du brouillard[40], semble avoir causĂ© l'erreur funeste du conducteur (qui accueillait des Ă©lèves en cabine et est dĂ©cĂ©dĂ© dans l’accident)[39].
  • : Waesmunster (Ligne 59), un autorail de la sĂ©rie 40 entre en collision avec un camion immobilisĂ© sur le passage Ă  niveau (aujourd'hui supprimĂ©) de la Beulestraat. Les deux premières voitures dĂ©raillent, la cabine de conduite de l'autorail est enfoncĂ©e. On ne dĂ©nombre pas de dĂ©cès, mais le conducteur et un passager sont gravement blessĂ©s, et plusieurs autres passagers doivent ĂŞtre soignĂ©e plus superficiellement[45].
  • : Luttre (Pont-Ă -Celles – Ligne 124), 19 h 12, la rame de quatre automotrices classiques (les 160, 021, 028 et 012) assurant le train Charleroi – Bruxelles – Anvers, dĂ©raille alors qu'elle roulait Ă  vive allure (116 km/h), après avoir marquĂ© l'arrĂŞt Ă  Luttre. La troisième voiture dĂ©vale le talus alors que la suivante s'enchevĂŞtre dans la structure mĂ©tallique d'un pont et prend feu. Le conducteur Ă©tait bien engagĂ© sur le pont avec la tĂŞte de son convoi lorsqu'il a ressenti un fort choc (qui est survenu Ă  hauteur de la troisième voiture). Il est apparu que plusieurs conducteurs de trains ayant circulĂ© sur le pont avant l'accident avaient signalĂ© avoir ressenti un choc et demandĂ© une intervention. On dĂ©nombre 18 victimes (dont la compositrice Jane Vignery) et 48 blessĂ©s Ă©parpillĂ©s dans le convoi, aux alentours et mĂŞme dans le canal. S'il n'y a pas d'explication officielle, l'entretien de l'infrastructure fut mis en cause[46]. Le dernier cadavre, Madame Lisart-Douchie, fut extrait des ferrailles de la voiture 4, le [47].
  • : Accident entre un train et un bus scolaire sur un passage Ă  niveau Ă  Kortemark (province de Flandre-Orientale)[48]. Il y a 6 morts.
  • : Lillois (Nivelles – Ligne 124), l'accident a impliquĂ© un train devant assurer une relation au dĂ©part de Braine l'Alleud, vers le sud (Nivelles). La rame de ce train est arrivĂ©e Ă  vide de Nivelles et fut reçue Ă  Braine sur une voie (la voie 1) qui n'Ă©tait pas Ă©quipĂ©e pour accueillir des trains vers Nivelles (alors que ce train devait bien repartir dans ce sens). Il n'y avait d'ailleurs pas de signal de dĂ©part sur ce quai pour ce sens de circulation. L'erreur serait Ă  mettre sur le compte du manque d'expĂ©rience du signaleur qui desservait la gare de Braine depuis quelques jours seulement, et qui le faisait seul. Aucun des intervenants (conducteur, accompagnateur, personnel de la gare) n'a relevĂ© le problème. Le conducteur n'avait eu que quelques minutes pour effectuer les opĂ©rations de remise en tĂŞte et aucune aiguille n'ayant Ă©tĂ© repositionnĂ©e, le train est reparti sur la voie par laquelle il Ă©tait arrivĂ©e (Ă  contrevoie donc), mais oĂą un autre convoi lui avait succĂ©dĂ©. Comble de malchance, les deux convois sont entrĂ©s dans le mĂŞme bloc au mĂŞme moment, mais en sens inverse. Ils ont donc rencontrĂ© un double feu orange et non un feu rouge (puisqu'aucun train ne s'y trouvait encore). Le convoi « fautif » Ă©tait composĂ© de trois automotrices classiques (AM 656, 239 et 670). L'autre en comptait quatre (AM 152, 007, 710 et 730). La caisse de l’AM 007 a Ă©tĂ© complètement rasĂ©e Ă  hauteur du plancher par les deux automotrices suivantes qui sont « montĂ©es dessus ». L'accident est survenu Ă  hauteur de Lillois et a fait deux morts et une vingtaine de blessĂ©s, ce qui aurait pu ĂŞtre bien pire vu les importants dĂ©gâts Ă  l'automotrice 007.
  • : Ghlin (Mons – Ligne 96), le train international 282 assurant la liaison entre Bruxelles et Paris s'apprĂŞte Ă  marquer l'arrĂŞt Ă  Mons et passe Ă  hauteur des aiguillages donnant accès Ă  la ligne industrielle 247 (vers Baudour). L'une des voitures dĂ©raille alors, et la voiture restaurant vient s'enrouler autour d'un poteau de catĂ©naire, alors que les voitures suivantes dĂ©valent le talus de la voie. On dĂ©nombre un mort et plusieurs blessĂ©s[49].
  • : Neufvilles (Soignies – Ligne 96), les dernières voitures du train International Amsterdam – Bruxelles – Paris dĂ©raillent Ă  la suite de la dĂ©formation d'un aiguillage. L'enquĂŞte a mis en Ă©vidence l'utilisation d'une tringlerie dĂ©fectueuse. L'atelier responsable de leur fabrication Ă©tant dĂ©passĂ© par la demande, les services responsables de l'assemblage des appareils de voie en avaient rĂ©alisĂ© avec un mĂ©tal inappropriĂ©. Le bilan est de 11 morts et 38 blessĂ©s[50].
  • : Kapellen (Ligne 12), un convoi transportant une attraction foraine ne parvient pas Ă  libĂ©rer le PN 25. Le conducteur et des proches voyageant dans un autre vĂ©hicule remontent la voie dans les deux directions afin de faire signe aux conducteurs d'Ă©ventuels trains en approche. A 17h08, le train international E130 Bruxelles – Anvers - Amsterdam surgit Ă  pleine vitesse et percute la semi remorque. Le conducteur a juste le temps de se rĂ©fugier dans sa salle des machines. La locomotive est entraĂ®nĂ©e par le tracteur sur le bas cĂ´tĂ© et fauche l'un des forains. Il sera la seule victime lĂ©tale, les voitures Ă©tant restĂ©es debout dans l'axe de la voie[51].
  • : Aalter (Ligne 50A), un train direct assurĂ© par des Automotrices Break ne respecte pas un signal fermĂ© et emboutit un omnibus constituĂ© de voitures K datant des annĂ©es trente. L'accident fait 5 morts et une trentaine de blessĂ©s[52].
  • : Lot (Ligne 96), un train dĂ©raille sur un aiguillage menant Ă  un raccordement industriel. Les ouvriers qui Ă©taient intervenus sur ce dernier n'ont pas respectĂ© les procĂ©dures de sĂ©curitĂ©. Le jugement Ă©tablira plusieurs dysfonctionnements en matière d'organisation des travaux. La voie n'Ă©tait pas neutralisĂ©e durant le chantier et le responsable de l'infrastructure n'avait pu superviser le chantier Ă  cause d'une autre intervention. L'accident fera un mort et une trentaine de blessĂ©s[53].
  • : Dalhem (accident ferroviaire du Li trimbleu – train touristique) 7 personnes ont trouvĂ© la mort dans un accident survenu sur le train touristique assurant la navette entre Blegny-Mine et Mortroux. L'accident a Ă©galement fait une trentaine de blessĂ©s. L'attraction Ă©tait très frĂ©quentĂ©e, en raison de la journĂ©e train-tram-bus. Ayant constatĂ© des problèmes de freinage, le machiniste — qui opĂ©rait seul l'ensemble du convoi — avait quittĂ© son train afin d'aller demander de l'aide par tĂ©lĂ©phone, sans effectuer les Ă©lĂ©mentaires procĂ©dures d'immobilisation (frein Ă  vis, cale). Le train — constituĂ© d'un locotracteur et de remorques Ă  bogies ex-SNCV — avait alors dĂ©valĂ© une pente avant de dĂ©railler[54].
  • 13 mai 1992 : Hatrival (Ligne 162) : Il est 3h25 du matin lorsqu’un train de marchandises Hasselt - Stockem perd cinq wagons chargĂ©s de conteneurs remplis de sacs d’amiante dans la montĂ©e. Le freinage automatique ne s’est pas enclenchĂ© et les cinq wagons dĂ©valent la pente avant d’entrer en collision avec un autre train de marchandises Ă  la hauteur de la gare d’Hatrival. Les deux conducteurs ont eu le temps de quitter la cabine mais la locomotive de tĂŞte (2020) est dĂ©truite et la deuxième locomotive (2307) est endommagĂ©e au-delĂ  de toute rĂ©paration et la cargaison d’amiante s’est partiellement rĂ©pandue dans la nature[55].
  • : Boussu (Hainaut), un train de voyageurs dĂ©raille Ă  un passage Ă  niveau situĂ© dans la ville de Boussu, près de Saint-Ghislain. Ce train qui faisait la dorsale wallonne venait de quitter la gare de Mons et se dirigeait vers Tournai quand, Ă  hauteur d'un premier passage Ă  niveau Ă©quipĂ© du seul signal sonore et lumineux, une automobile coupe la voie au train (IC). La voiture de tĂŞte percute l'automobile et la traĂ®ne sur quelques mètres avant que celle-ci soit bloquĂ©e par un pylĂ´ne. Le train, a alors dĂ©raillĂ©, la première voiture qui s'est dĂ©solidarisĂ©e des autres est sortie des voies et s'est couchĂ©e sur son flanc Ă  hauteur du deuxième passage Ă  niveau. Les autres voitures ont poursuivi le long de la voie ferrĂ©e et la seconde voiture s'y est alors couchĂ©e sur son flanc. La première voiture, en se couchant sur son flanc a Ă©crasĂ© une automobile qui Ă©tait arrĂŞtĂ©e au passage a niveau tuant sa conductrice. Dans le train, on dĂ©nombre quelques dizaines de blessĂ©s +/- lĂ©gers, dont une quinzaine de louveteaux de Haine-Saint-Pierre (La Louvière) qui partaient en camp scout[56].
  • : Halanzy (Ligne 165), collision frontale entre deux trains de marchandise par un Ă©pais brouillard. Cinq conducteurs (dont plusieurs des CFL qui Ă©taient en Ă©tude de ligne Ă  la suite de l'ouverture de la « courbe d'Aubange » et leur venue sur l'Athus-Meuse) ont Ă©tĂ© blessĂ©s. L'accident est survenu Ă  faible vitesse. L'une des voies Ă©tait hors service pour cause de travaux et il apparait que l'agent de signalisation a par erreur envoyĂ© le second train sur la voie occupĂ©e par le premier. Les quatre motrices diesel des sĂ©ries 52 et 53 ont Ă©tĂ© radiĂ©es. L'un des trains Ă©tait composĂ© de citernes de produits pĂ©troliers dont certaines ont dĂ©raillĂ© et se sont fissurĂ©es sous le choc. Elles Ă©taient vides. L'autre train, circulant dans le sens nord – sud, emmenait 2 000 tonnes de minerai vers la sidĂ©rurgie luxembourgeoise (Esch-sur-Alzette)[57].
  • : Roulers (Roeselaere – Ligne 66), un camion perd une barre mĂ©tallique sur un passage Ă  niveau. Celle-ci se coince dans les rails et provoque le dĂ©raillement d'une automotrice. 54 blessĂ©s et deux morts[58].
  • : Anderlecht (Ligne 50A), des jeunes gens « jouaient » Ă  prĂ©cipiter des blocs de bĂ©ton sur les trains passant en contrebas d'un pont. Le conducteur du train InterCity Gand – Bruxelles – Namur a Ă©tĂ© tuĂ© sur le coup par l'un de ces blocs qui a pulvĂ©risĂ© son pare-brise. L'accompagnateur qui Ă©tait Ă  ses cĂ´tĂ©s fut blessĂ© et fortement choquĂ©[59].
  • : Sclaigneaux (Andenne – Ligne 125), un Intercity Liège – Namur – Mouscron est entrĂ© en collision avec un vĂ©hicule sur un passage Ă  niveau. Le train, l'automotrice "Break" 412, a ensuite dĂ©raillĂ© et l'Ă©lĂ©ment de tĂŞte s'est encastrĂ© dans une habitation, occasionnant d’importants dĂ©gâts Ă  la cabine de la motrice de tĂŞte[60]. Les deux occupants du vĂ©hicule sont dĂ©cĂ©dĂ©s. La maison Ă©tait inoccupĂ©e au moment de l'accident et a par la suite Ă©tĂ© dĂ©molie. La moitiĂ© de la soixantaine de passagers ont Ă©tĂ© lĂ©gèrement blessĂ©s[61].
  • 9 mars 1998 : entre Gedinne et VonĂŞche (Ligne 166) le train 3632 (Bertrix - Dinant) assurĂ© par l’autorail 4507 s’immobilise après avoir percutĂ© un cerf mais une erreur de dispatching envoie un train de travaux remorquĂ© par la 5215 sur la mĂŞme section. Les deux trains entrent en collision et 22 occupants sont blessĂ©s. Le 4507 est endommagĂ© au delĂ  de toute rĂ©paration[62].
  • 29 mars 1998 : Renaix (Ronse – Ligne 86), vers 6 h 45 : la remorque d'un convoi exceptionnel s'Ă©tait dĂ©tachĂ©e sur les voies, Ă  un passage Ă  niveau, et le chauffeur n'a pas eu le temps de l'y enlever. La locomotive a dĂ©raillĂ© après avoir percutĂ© l'engin, et la première des deux voitures M2 qu'elle tractait s'est couchĂ©e sur le flanc. Le train n'avait pas encore embarquĂ© de passagers, et seul le conducteur fut lĂ©gèrement blessĂ©. Les dĂ©gâts matĂ©riels sont par contre très importants : la locomotive de tĂŞte ainsi que deux voitures ont Ă©tĂ© rĂ©formĂ©es[63].
  • 30 avril 1998 : Bas-Oha (Andenne – Ligne 125), vers 21 h 10, un Ă©boulement de près de 6000 tonnes de schiste a provoquĂ© le dĂ©raillement du train IR 2144 Charleroi - Liers. Le train, composĂ© d'une AM66, venait de quitter la gare d'Andenne lorsque l'Ă©boulement s'est produit, et le signal de sĂ©curitĂ© n'a donc pas eu le temps de se mettre au rouge. L'automotrice 663 est montĂ©e sur l'Ă©norme tas de roche avant de quitter la voie. Parmi la vingtaine de passagers, on ne compte que quinze blessĂ©s lĂ©gers, dont un a dĂ» ĂŞtre opĂ©rĂ© pour fractures. Les dĂ©gâts matĂ©riels sont très importants, et la SNCB va procĂ©der Ă  l'analyse de la roche pour Ă©viter d'autres chutes de pierres[64].
  • 12 dĂ©cembre 1998 : Coo (Ligne 42), vers 17 h 15, Le train InterRegio 4016 reliant Liège Ă  Gouvy a percutĂ© des rochers de schiste tombĂ©s sur la voie depuis une falaise. La motrice n'a pu freiner Ă  temps et s'est encastrĂ©e dans l'amas de pierre. Il y a eu une vingtaine de blessĂ©s lĂ©gers Ă  bord du train, qui ont Ă©tĂ© emmenĂ©s vers un centre de crise Ă©tabli Ă  Coo. Les dĂ©gâts matĂ©riels sont assez important : la motrice, HLD 5526, a Ă©tĂ© dĂ©truite. Quant aux voitures M2, elles sont aptes Ă  reprendre le service. Le trafic sur la ligne 42 a dĂ» ĂŞtre interrompu trois jours après cet Ă©boulement, vraisemblablement dĂ» Ă  un dĂ©gel trop rapide de la neige tombĂ©e quelques jours auparavant[65].


XXIe siècle

  • : Stockem (Ligne 162), vers 4 h 30 du matin, un train de marchandises circulant sur la ligne 162 (sens nord – sud) dont le conducteur s'Ă©tait manifestement assoupi a pris l'aiguillage d'entrĂ©e de la gare de triage de Stockem Ă  une vitesse plus de deux fois supĂ©rieure Ă  la vitesse limite de l'appareil de voie (40 km/h). Le dĂ©raillement a tuĂ© le conducteur sur le coup. Circonstance aggravante, le crocodile qui protĂ©geait le signal d'entrĂ©e prĂ©sentant la restriction de vitesse Ă©tait dĂ©fectueux. L'une des deux motrices (la 2305) a Ă©tĂ© radiĂ©e, alors que la prĂ©sence de citernes de produits toxiques dans le convoi a fait craindre le pire, mais la pollution se limitera Ă  la dissipation de 20 m3 de produits inflammables[66].
  • : Herentals (Ligne 15), deux train InterRegio (l'un entre Anvers et Neerpelt composĂ© d’automotrices classiques, et l'autre entre Turnhout et Bruxelles/Manage constituĂ© d’une rame rĂ©versible de voitures M2 poussĂ©e par une locomotive diesel) sont entrĂ©s en collision Ă  proximitĂ© de la gare. Parmi les quelque 300 passagers, 71 ont Ă©tĂ© blessĂ©s. L'accident est imputĂ© Ă  un non-respect de feu rouge[67].
  • 9 mars 2000 : Mirwart, la locomotive sĂ©rie 20 et la première voiture de l’Eurocity « Vauban » dĂ©raillent Ă  la suite du bris d’un essieu sur la locomotive. Fort heureusement, il n’y a aucun blessĂ©[68].
  • 10 avril 2000 : Beez, au cours d’un sondage sur la falaise surplombant la Meuse et la ligne 125, un bloc de rochers se dĂ©tache et plusieurs d’entre-deux se retrouvent sur la voie quelques secondes avant le passage d’un train provoquant le dĂ©raillement du bogie avant de l’automotrice Break 432. Ă€ nouveau, cet accident ne provoque aucun blessĂ©[69].
  • : Aiseau-Presles (Ligne 130), des enfants « jouent » Ă  mettre des obstacles sur les voies et parviennent Ă  coincer un aiguillage. Un train dĂ©raille et emboutit un convoi de voyageurs venant en sens inverse. Le conducteur de l'automotrice dĂ©cède, et plusieurs passagers sont gravement blessĂ©s[70].
  • : Liège (Ligne 34), deux trains de voyageurs sont entrĂ©s en collision frontale dans le tunnel qui relie les gares de Liège-Guillemins et Liège-Palais. L'Intercity vers Liers Ă©tait engagĂ© sur la voie unique (pour cause de rĂ©amĂ©nagement du grill de sortie de la gare des Guillemins) lorsque l'omnibus venant d'Herstal s'y est engagĂ©, nĂ©gligeant un feu rouge assez peu visible dans ce tunnel en courbe. L'un des conducteurs a pu se rĂ©fugier Ă  l'arrière de sa rame, mais l'autre est restĂ© coincĂ© dans son poste de conduite. On roule a faible vitesse dans ce tunnel, et les deux trains Ă©taient peu frĂ©quentĂ©s. Raison pour laquelle on ne compte qu'une vingtaine de blessĂ©s, malgrĂ© la violence du choc.
  • : Remicourt (LGV 2), collision entre deux trains de travaux lors de la construction de la ligne Ă  grande vitesse entre Louvain et Ans (Liège). Un train de pose des traverses en bĂ©ton encadrĂ© par des motrices en tĂŞte et en queue de rame a Ă©tĂ© violemment tamponnĂ© par un train de ballast. Le conducteur du train tamponneur a Ă©tĂ© tuĂ© sur le coup[71].
  • : Florenville (ligne 165), alors qu'un pont Ă©tait en cours de reconstruction dans le cadre des travaux d'Ă©lectrification de l'Athus - Meuse, la dalle coiffant ce pont — fraichement coulĂ©e — s'est Ă©croulĂ©e sur la voie et les ouvriers qui y Ă©taient occupĂ©s. On dĂ©nombre un mort et 4 blessĂ©s[72].
Plaques commémoratives sur le site de Pécrot.
  • : Braine-le-Comte (ligne 96), les trois derniers wagons d'un train de marchandises en direction de Mons sont dirigĂ©s vers l'autre voie oĂą est arrĂŞtĂ© un autre train de marchandises en direction de Clabecq. La locomotive (2121) et les deux premiers wagons dĂ©raillent. Le conducteur de ce train est lĂ©gèrement blessĂ©[73].
  • : accident ferroviaire de PĂ©crot (ligne 139), la collision frontale en gare de PĂ©crot (Commune de Grez-Doiceau, Brabant wallon) entre un train de voyageurs et une rame vide roulant Ă  contre-sens fait huit morts et douze blessĂ©s. Selon le jugement, l'accident est dĂ» Ă  une sĂ©rie de dysfonctionnements, principalement des erreurs humaines et des procĂ©dures de coordination et de sĂ©curitĂ© insuffisantes pour pouvoir traiter rapidement une situation critique.
  • : Gare de Marbehan, prise en Ă©charpe de deux trains de marchandises. La locomotive 2361 est dĂ©truite[74]
  • : une rupture d'attelage a scindĂ© en deux un train de Gand Ă  Genk constituĂ© de plusieurs automotrices. Le freinage automatique d'urgence provoquĂ© l'arrĂŞt de la tĂŞte du train, près de la gare de Lede, mais les voitures de queue l'ont rattrapĂ© et percutĂ©e. Seize occupants ont Ă©tĂ© lĂ©gèrement blessĂ©s[75].
  • : Eeklo (ligne 58), vers 8 h, un train de voyageur est entrĂ© en collision avec un camion Ă  Lovendegem. Celui-ci a Ă©tĂ© projetĂ© dans une maison Ă  proximitĂ©. Les conducteurs des deux vĂ©hicules furent blessĂ©s, les 15 passagers seront indemnes malgrĂ© le dĂ©raillement d'un bogie de l'autorail[76].
  • Le , une voiture est heurtĂ©e par un train alors qu'elle circulait sur un passage Ă  niveau fermĂ© Ă  Diepenbeek. Les 5 occupants de la voiture dĂ©cèdent[77].
  • : Menin (Menen – ligne 69), dans la gare de Menin, la ligne passe de double Ă  simple voie. Ce passage est protĂ©gĂ© par une aiguille de dĂ©raillement qui Ă©vite qu'un train ne s'engage sur la section Ă  simple voie si cette dernière est occupĂ©e. Un train transportant une centaine de personnes a dĂ©raillĂ© ce matin lĂ  lorsque son conducteur a franchi le signal d'arrĂŞt, et donc l'aiguille de dĂ©raillement. Vu la faible vitesse du convoi qui redĂ©marrait, aucune victime ne fut Ă  dĂ©plorer[78].
  • 17 janvier 2006 : Bruxelles-Schuman (ligne 161), la rame du train saisonnier « Treski », qui Ă©tait garĂ©e en attente du dĂ©part en gare de Bruxelles-Luxembourg a dĂ©valĂ© la voie en forte pente vers Bruxelles-Schuman. Cette rame composĂ©e de voitures I10 avait Ă©tĂ© amenĂ©e par une locomotive de la sĂ©rie 23 et l'agent de manĹ“uvre chargĂ© du dĂ©couplage n'avait pas purgĂ© correctement la conduite de freins. Les signaleurs (qui ont dĂ©tectĂ© le problème Ă  temps) ont envoyĂ© le train fou vers l'une des voies en impasse afin de le stopper. La locomotive 2140, en tĂŞte, a dĂ©foncĂ© le butoir et les poteaux de catĂ©naire qui se trouvaient dans les alentours, et s'est retrouvĂ©e sur le quai de la voie vers Namur. Le quai Ă©tait dĂ©sert et on ne dĂ©nombra que deux blessĂ©s lĂ©gers, mais le trafic de cet important goulot d'Ă©tranglement du rĂ©seau sera fort perturbĂ© durant plusieurs jours[79].
  • 15 septembre 2006 : Bruges (Lignes ligne 66 et ligne 50A), vers 12 h 10, une rame d’automotrices classiques assurant omnibus la liaison Bruges – Courtrai a pris en Ă©charpe un train Ă  vide composĂ© de voitures M6 Ă  deux niveaux dont l'une s'est couchĂ©e Ă  la suite de l'impact. L'enquĂŞte a conclu que l'un des conducteurs n'a pas respectĂ© un feu rouge. L'accident a fait quatre blessĂ©s[80].
  • 11 janvier 2007 : Cuesmes (Ligne 96), la navette de service assurant la desserte de l'atelier des wagons de Cuesmes (Mons) a dĂ©raillĂ© dans les installations de l'atelier. Il s'agit d'un train assurĂ© par du matĂ©riel en fin de vie (locomotive de manĹ“uvre de la sĂ©rie 73 et voitures M2). Le conducteur est lĂ©gèrement blessĂ©. La locomotive s'est couchĂ©e et sera radiĂ©e[81].
  • 25 mars 2007 : Bissegem (Courtrai – ligne 69), un train de la relation Courtrai – Poperinge est entrĂ© en collision avec un automobiliste sur un passage Ă  niveau. Ă‚gĂ© de 62 ans et circulant seul dans son vĂ©hicule, ce dernier est dĂ©cĂ©dĂ©[82].
  • : Florenville (ligne 165), un train de marchandise du corridor fret Sibelit circulant dans le sens sud – nord est entrĂ© en collision avec une voiture au passage Ă  niveau de la route de Pin, Ă  Florenville. Ă‚gĂ©e de 81 ans, la conductrice est dĂ©cĂ©dĂ©e lors de son transfert Ă  l'hĂ´pital. Sa voiture avait Ă©tĂ© trainĂ©e par la locomotive sur près de 30 mètres[83].
  • 27 avril 2007 : Izegem (ligne 66), un train de voyageurs composĂ© de 6 voitures M4 poussĂ©es par une sĂ©rie 21 qui circulait sur la ligne Ostende – Courtrai a Ă©tĂ© percutĂ© Ă  l'arrière par une rame Ă  vide composĂ©e des mĂŞmes types de voitures et locomotives alors qu'il venait de quitter la gare d'Izegem et qu’une troisième rame de M4 se trouvait Ă  quai sur la voie adjacente. Deux voitures et une locomotive ont Ă©tĂ© lourdement endommagĂ©s. L'accident serait dĂ» Ă  une mauvaise (re)configuration de la signalisation ferroviaire, consĂ©cutivement Ă  des travaux d'infrastructure. La collision a fait au total 51 blessĂ©s, dont 3 grièvement touchĂ©s. D'importants dĂ©gâts ont Ă©tĂ© causĂ©s Ă  l'infrastructure (catĂ©naires, traverses et rails)[84] - [85].
  • : Antoing (Ligne 78), vers 13 h, une automotrice type AM96 assurant la liaison Liège – Tournai percute un bus restĂ© sur le passage Ă  niveau. On ne dĂ©nombre qu'un blessĂ© lĂ©ger, le conducteur du bus[86].
  • 29 novembre 2007 : La Hulpe (Ligne 161), deux ouvriers ont Ă©tĂ© Ă©crasĂ©s par un train[87] vers 9h20. Des problèmes dans l'application du dispositif d'annonce des trains est un facteur dĂ©terminant dans l'accident [88].
  • : Rebecq (ligne 94), vers 23 h 40, une automobiliste a volontairement immobilisĂ© son vĂ©hicule sur un passage Ă  niveau de Bierghes (Rebecq). Elle a perdu la vie, mais le convoi qui l'a percutĂ© s'est couchĂ© sur le ballast[89].
  • Ă  6 h 48 Saint-Georges-sur-Meuse (Huy – ligne 125), collision frontale, Ă  hauteur de l'ancienne gare d'Hermalle-sous-Huy (Saint-Georges-sur-Meuse), entre un train de voyageurs provenant de Namur et allant vers Liers et un train de marchandise provenant Ă  destination de FlĂ©malle qui attendait de manoeuvrer vers le raccordement des carrières de pierre Ă  chaux. Six blessĂ©s dont deux plus gravement[90]. Un dĂ©faut de fonctionnement du signal avertisseur a empĂŞchĂ© le train de voyageurs de ralentir Ă  temps ; celui-ci a dĂ©passĂ© le signal suivant (au rouge) et s'est retrouvĂ© sur la voie occupĂ© par le convoi de marchandises[91].
  • : Diegem (ligne 36), collision Ă  faible vitesse entre un convoi d'infrastructure d'Infrabel et un train de passagers du service rĂ©gulier. Huit blessĂ©s lĂ©gers[92].
  • Dinant (ligne 166), un accident est survenu alors qu'un autorail (de la sĂ©rie 41) quittait la gare en direction de Houyet. Un voyageur arrivĂ© tardivement a tentĂ© de grimper par la porte — ouverte — du convoi qui s'Ă©branlait pendant que le contrĂ´leur terminait les opĂ©rations de dĂ©part. Le voyageur et l'accompagnateur sont tombĂ©s sous le train. Ce dernier a dĂ» ĂŞtre amputĂ© des deux jambes alors que le voyageur a perdu quelques orteils. Fait navrant, un autre train partant dans la mĂŞme direction Ă©tait Ă  l'horaire moins de 10 minutes après le convoi concernĂ©. Cet accident soulève la question de la compatibilitĂ© de la procĂ©dure de dĂ©part de la SNCB avec la sociĂ©tĂ© d’aujourd’hui[93].
  • Mons – (lignes 96 / 97), une automotrice AM96 assurant le dernier train Intercity de la journĂ©e dĂ©raille sur la courbe d'entrĂ©e de la gare de Mons, en provenance de Tournai (ligne 97). La voiture de tĂŞte se dĂ©solidarise des deux suivantes et se retrouve sur les voies de la ligne 96, couchĂ©e sur le flanc et sĂ©vèrement dĂ©formĂ©e. Les deux autres caisses s'arrĂŞtent dans le talus au bas de la ligne 97. L'accompagnatrice de 26 ans est tuĂ©e sur le coup, alors que le conducteur est blessĂ© sĂ©vèrement mais a pu ĂŞtre dĂ©sincarcĂ©rĂ©. Un passager est Ă©galement blessĂ©. Le train Ă©tait peu frĂ©quentĂ© en cette fin de soirĂ©e[94]. L’accident est dĂ» Ă  une dĂ©faillance de la signalisation qui a conduit le conducteur, pourtant expĂ©rimentĂ©, Ă  aborder Ă  150km/h cette courbe limitĂ©e Ă  60km/h[95].
  • Accident ferroviaire de Buizingen (ligne 96), deux trains de voyageurs sont entrĂ©s en collision, lundi vers 8 h 30, Ă  Buizingen, Ă  la sortie de la gare de Hal, sur la ligne Bruxelles-Mons-QuiĂ©vrain (en Flandre, au sud-ouest de Bruxelles). Le bilan fait Ă©tat de 19 morts et 162 blessĂ©s. Parallèlement, trois wagons d'un train de marchandises ont dĂ©raillĂ© le soir du mĂŞme jour Ă  la sortie de Clabecq, causant des problèmes de catĂ©naire sur la ligne 96[96].
  • : Ă  Glons (Ligne 24), peu avant 22h, une locomotive de la Deutsche Bahn circulant "haut le pied" (seule) tĂ©lescope la queue du convoi qui la prĂ©cĂ©dait sur cette ligne. DĂ©raillement et dĂ©gâts sur plusieurs wagons de ce train dont des citernes non dĂ©gazĂ©es ayant contenu des produits chimiques. Le rĂ©servoir de la locomotive percutante est Ă©ventrĂ© et du diesel s'Ă©coule dans la nature[97].
  • : entre QuĂ©vy et Mons (Ligne 96), peu avant 5h du matin, dĂ©raillement de la dernière voiture d'un train sur un trajet de prĂ©-service (sans passagers). On ne dĂ©nombre aucune victime, pas mĂŞme le conducteur[98].
  • : Saint-Trond (Ligne 21), vers 12h45, une automobile s'engage sur un passage Ă  niveau fermĂ© et se fait percuter. Les deux occupants sont tuĂ©s sur le coup[99].
  • : Deinze (ligne 75), dĂ©raillement d'un train de marchandises. Deux wagons versent dans un talus, dont l'un contenant des rĂ©sidus d'isobutylène. Le plan catastrophe communal est dĂ©clenchĂ© mais aucune fuite ne sera constatĂ©e. Aucune victime[100].
  • : Esneux (ligne 43), dĂ©raillement d'un train omnibus Ă  la suite d'une collision avec une voiture immobilisĂ©e Ă  un passage Ă  niveau. Les quatre occupants ont pu s'extraire du vĂ©hicule avant l'impact[101].
  • : Courcelles (ligne 124), une locomotive heurte un arbre couchĂ© en travers des voies. L'accident ne fait pas de blessĂ©s[102].
  • : Arlon (ligne 162), collision de deux automotrices AM96 en gare d'Arlon vers 18h. Un train au dĂ©part ignore le signal fermĂ© l'empĂŞchant de se lancer vers Luxembourg et percute un convoi arrivant en sens inverse vers le quai voisin. 22 blessĂ©s legers[103].
  • : Ă  Olne (Pepinster) (ligne 37), les deux dernières voitures d'un train IC Oostende - Bruxelles - Liège - Eupen dĂ©raillent et Ă©charpent un train omnibus arrivant en sens inverse. En raison de travaux, les deux convois roulaient Ă  vitesse rĂ©duite. On Ă©tablira qu'un ouvrier de la voie a Ă©tĂ© amenĂ© Ă  monter une aiguille droite au lieu de courbe Ă  quelques kilomètres en amont de l'accident[104].
  • : Ă  Ronet (Namur) (Ligne 130), une locomotive diesel et un wagon dĂ©raillent durant des manĹ“uvres dans l'avant-gare de triage de Ronet[105].
  • Tintigny (tunnel de Lahage) – (ligne 165), un train de marchandise a tĂ©lescopĂ© le convoi qui le prĂ©cĂ©dait après avoir utilisĂ© la permissivitĂ© d'un feu au rouge (possibilitĂ© de poursuivre sa route en marche Ă  vue afin de pouvoir s'arrĂŞter face Ă  un obstacle). Le premier convoi Ă©tait immobilisĂ© Ă  la suite d'une perte d'adhĂ©rence, le second n'a pu s'arrĂŞter et l'a embouti. Certains wagons citernes vides mais non dĂ©gazĂ©s ont rĂ©pandu des vapeurs dans le tunnel, retardant l'intervention des secours[106].
  • Godinne – (ligne 154), un train de marchandises tĂ©lescope Ă  nouveau le convoi qui le prĂ©cĂ©dait sur le corridor fret Sibelit (Anvers - Athus - France/Suisse). La collision a eu lieu Ă  une vitesse supĂ©rieure Ă  celle de la marche Ă  vue, ce qui suggère un problème de signalisation ou une erreur humaine. Le site de l'accident se trouve dans une courbe Ă  la visibilitĂ© très limitĂ©e et les conducteurs ont Ă  peine eu le temps de se protĂ©ger pour l'un ou de sauter en marche pour l'autre. Ils sont tous deux blessĂ©s. Plusieurs wagons pour le transport de produits mĂ©talliques du trains tamponneur ont quittĂ© les voies et se sont empilĂ©s, notamment dans le jardin de riverains. Le train tamponnĂ© comportait en queue une citerne contenant du disulfure de carbone qui malgrĂ© le choc (pris en sandwich entre la locomotive tamponneuse et un wagon chargĂ© de poutrelles qui le prĂ©cĂ©dait) n'a prĂ©sentĂ© aucune fuite. Un pĂ©rimètre de sĂ©curitĂ© de 500 mètres a toutefois Ă©tĂ© maintenu durant une semaine en raison du caractère hautement inflammable et explosif de ce produit, ce qui compliquait les travaux de dĂ©coupe des dĂ©bris avoisinant. Le choc ayant dĂ©truit le tube plongeur permettant de vidanger la citerne, près d'une semaine a Ă©tĂ© nĂ©cessaire pour dĂ©gager prĂ©cautionneusement les dĂ©bris entourant la citerne et finalement parvenir Ă  la vider et l'Ă©vacuer, et autoriser finalement le retour des riverains[107]. La ligne reliant Namur Ă  Dinant ne sera remise en service qu'Ă  partir du [108].
  • Schellebelle – (ligne 50), Ă  2.00 h du matin, un train de marchandises de DB Schenker Rail Nederland dĂ©raille en prenant un aiguillage situĂ© entre Schellebelle et Wetteren. Six wagons ont dĂ©raillĂ©, deux se sont couchĂ©s et trois dĂ©versent leur contenu et prennent feu, tandis que deux autres explosent plus tard. Ces cinq wagons sont chargĂ©s d'acrylonitrile, une substance toxique dont les Ă©manations et la dispersion dans les Ă©gouts, charriĂ©e par les eaux d'extinction[109], ont provoquĂ© un mort et 17 intoxications parmi les riverains[110]. L'erreur est humaine, sans doute due Ă  la fatigue[111], causĂ©e par une vitesse trop Ă©levĂ©e par rapport Ă  la signalisation en place. Le conducteur, circulant Ă  contrevoie en raison de travaux, roulait Ă  une vitesse de 87 km/h au lieu de 40 km/h au moment d'aborder l'aiguillage qui permettait de retourner sur la voie principale[111]. Selon la presse, le conducteur aurait tentĂ© de freiner, ce qui a eu pour consĂ©quence de ballotter les produits toxiques et de faire dĂ©railler le train[109].
  • Harchies (Bernissart) – (ligne 78), vers 21 heures, une automotrice AM96 effectuant la liaison InterCity D Tournai-Mons-Liège percute un camion restĂ© sur un passage Ă  niveau[112]. La vitesse modĂ©rĂ©e du train (100 km/h), ainsi qu'un freinage d'urgence rĂ©alisĂ© suffisamment tĂ´t, ont permis au train d'ĂŞtre Ă  l'arrĂŞt seulement 30 mètres au-delĂ  du point d'impact, bien que cela ne l'ait pas empĂŞchĂ© de dĂ©railler[113]. On ne dĂ©nombre que quelques personnes lĂ©gèrement blessĂ©es[113].
  • Fourons (RĂ©mersdael) – (ligne 24), vers 5.00 h, un train de marchandises exploitĂ© par Crossrail franchit un signal permissif mis au rouge. ConformĂ©ment Ă  la règlementation sur le franchissement de ce type de signal, il devrait poursuivre sa course en "marche Ă  vue" afin de pouvoir s'arrĂŞter devant un obstacle, ce qu'il n'arrive pas Ă  faire au moment de rejoindre - Ă  hauteur du viaduc de RĂ©mersdael - un convoi Ă  l'arrĂŞt devant lui. Le train est composĂ© de wagons porte autos chargĂ©s de Fiat 500 dont trois demi-wagons versent au bas du viaduc avec leur cargaison. La catĂ©naire est sĂ©rieusement abimĂ©e, mais Infrabel parvient Ă  redresser un poteau pliĂ© et de ce fait, Ă  rĂ©activer une voie en quelques jours[114].
  • 24 janvier 2014 Jemeppe-sur-Sambre – (ligne 130), un train de marchandises composĂ© de 18 wagons-citernes et exploitĂ© par la SNCB Logistics a dĂ©raillĂ© dans la gare de formation de Jemeppe-sur-Sambre situĂ© sur la ligne 130 (Namur-Charleroi), Ă  proximitĂ© de l'usine Solvay, d’oĂą provenaient les wagons. Aucun de ceux-ci ne s'est couchĂ©, seulement trois d'entre eux sont sortis de leurs rails. Le convoi transportant du peroxyde d’hydrogène, qui est inflammable, a nĂ©cessitĂ© un pĂ©rimètre de sĂ©curitĂ©, dont l'une des voies destinĂ©es au trafic voyageurs, occasionnant quelques retards sur la ligne[115].
  • , Saint-Georges-sur-Meuse (ligne 125) : un train de voyageurs constituĂ© de deux AM96 a rattrapĂ© un train de marchandises composĂ© de wagons trĂ©mie chargĂ©s de pierre Ă  chaux faisant trois morts et 10 blessĂ©s hospitalisĂ©s parmi les occupants du train de voyageurs[116] - [117].
  • 13 h 13, Louvain : le train Intercity 3636 (constituĂ© de l’automotrice 326 Ă  3 caisses) transportant 84 passagers dĂ©raille peu après avoir quittĂ© la gare de Louvain (Ă  1,5 km de la gare) ; la motrice de tĂŞte a fait un tĂŞte-Ă -queue puis s'est couchĂ©e sur le flanc droit sur le cĂ´tĂ© gauche de la voie ; l'accident a fait un mort (un passager du train) et trois blessĂ©s graves[118] - [119] - [120]. Le train a abordĂ© Ă  plus de 90 km/h une sĂ©rie d'aiguillages qui ne pouvaient pas ĂŞtre franchis Ă  plus de 40 km/h. Le conducteur a mal interprĂ©tĂ© les signaux et panneaux, ce qui l'a conduit Ă  accĂ©lĂ©rer prĂ©maturĂ©ment, sans remarquer la limitation de vitesse du signal suivant, et a Ă©tĂ© induit en erreur par la disposition des voies et des panneaux, complexe et contre-intuitive, entre Louvain et Wilsele ; par ailleurs, le système de sĂ©curitĂ© TBL1++, d'application lors de l'accident, n'Ă©tait pas conçu pour intervenir face aux signaux rencontrĂ©s[121].
DĂ©raillement des derniers wagons d'un train de marchandises sur la ligne 165, Ă  hauteur du Terminal conteneurs d'Athus.
  • Le vers 4heures du matin, les deux derniers wagons d'un train de marchandises dĂ©raillent entre Virton et Athus sur la ligne Athus-Meuse (ligne 165), arrachant les voies sur plusieurs dizaines de kilomètres. Le convoi Ă©tait parti du port de Gand et allait en direction de l'Italie, il s'arrĂŞta Ă  la frontière française Ă  hauteur du terminal conteneurs[122]. Il n'y eut aucun blessĂ© mais la ligne fut coupĂ©e plusieurs jours et les travaux de rĂ©paration durèrent des mois.
  • Le , une rame DĂ©siro circulant sur la ligne 165 entre Athus et Arlon percute une voiture sur le passage Ă  niveau de Turpange, provoquant le dĂ©cès de l'unique occupante[123].
  • Ă  7 heures 26, un train reliant Namur Ă  Lille-Flandres percute une voiture tombĂ©e en panne au passage Ă  niveau proche du parc de Mariemont sur la ligne 112 traĂ®nant la voiture sur plusieurs mètres. La voiture prend feu, et incinère le poste de conduite de l'automotrice 449. Plus tard, vers 20.00 h, alors que la rame composĂ©e de deux AM96 (449 et 442) est remorquĂ©e pour dĂ©gager la voie (elle devait ĂŞtre garĂ©e Ă  PiĂ©ton puis, Ă©ventuellement, envoyĂ©e Ă  Charleroi), l'automotrice de queue, endommagĂ©e, se dĂ©tache du convoi peu avant la gare de PiĂ©ton sur une section en forte pente, redescend Ă  vive allure vers La Louvière, entraĂ®nĂ©e par son propre poids. Ă€ Morlanwelz (Ă  l'endroit mĂŞme de l'accident du matin), l'automotrice heurte plusieurs ouvriers Infrabel, en tue deux et blesse deux autres. Elle passe Ă  toute vitesse la gare de La Louvière-Sud et percute un train (AM96 483[124]) reliant la gare de Lille-Flandres Ă  la gare de Namur, Ă  la gare de Bracquegnies, blessant grièvement le conducteur et l'accompagnateur, et plus lĂ©gèrement quelques passagers[125]. L'enquĂŞte conclut que les tentatives infructueuses pour dĂ©tacher les deux automotrices, immobilisĂ©es par l'accident Ă  Morlanwelz, ont crĂ©Ă© une situation dangereuse : Ă  cause des dĂ©gâts du premier accident, il Ă©tait impossible de disposer de l'alimentation Ă©lectrique Ă  bord des deux automotrices, ce qui a conduit l'Ă©quipe de secours Ă  tenter, sans succès, un dĂ©telage manuel (procĂ©dure compliquĂ©e et mal connue sur les AM96) afin de dĂ©gager l'automotrice intacte. Face Ă  l'impossibilitĂ© de sĂ©parer sur place les deux automotrices, il fut dĂ©cidĂ© de les remorquer ensemble, après avoir dĂ» isoler les freins de l'automotrice 449. En rĂ©alitĂ©, Ă  l'issue de l'essai de dĂ©telage manuel, rĂ©alisĂ© dans les mauvaises conditions, les attelages de ces deux automotrices s'Ă©taient retrouvĂ©s dans une position intermĂ©diaire, indĂ©tectable sur place malgrĂ© plusieurs essais. Ă€ cause de la position instable de l'attelage, l'automotrice s'est dĂ©tachĂ©e subitement, sans dĂ©clencher de freinage d'urgence, et n'a Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©e que quelques secondes avant de heurter les ouvriers d'Infrabel. Les tentatives pour arrĂŞter la dĂ©rive de l'automotrice 449 et empĂŞcher la collision avec le train de voyageurs ont Ă©tĂ© infructueuses. En outre, le remorquage d'une rame isolĂ©e en queue de train sur une forte pente Ă©tait contraire aux procĂ©dures de sĂ©curitĂ©[126].
  • , un train roulant Ă  vide constituĂ© d'automotrices AM08 Desiro (08158 et 08124[127]) dĂ©raille Ă  la hauteur de Neufvilles en abordant un aiguillage Ă  une vitesse excessive (128 km/h alors que la vitesse autorisĂ©e est de 40 km/h)[128]. Plusieurs voitures s'Ă©parpillent sur les voies et dans une prairie avoisinante, dĂ©truisant Ă  l'occasion des poteaux de catĂ©naire. La conductrice, seule occupante, a Ă©tĂ© blessĂ©e durant l'accident[129]. MalgrĂ© les dommages important, les deux automotrices ont Ă©tĂ© rĂ©parĂ©es.
  • jeudi , Ă  la gare de Ciney, une dame âgĂ©e de 46 ans perd la vie, happĂ©e par le train P 7613 circulant sur la ligne 162 reliant Bruxelles-Midi Ă  Luxembourg.
  • , Ă  la gare de Liège-Guillemins, le train P 7400 Liège-Guillemins - Bruxelles-midi, tombĂ© en panne en gare de Waremme, est remorquĂ© vers Liège-Guillemins et dĂ©raille dans le faisceaux d'entrĂ©e de la gare du cĂ´tĂ© du plan inclinĂ© de Ans vers 9h48. Le trafic a Ă©tĂ© interrompu pendant une partie de la journĂ©e et un service alternatif a Ă©tĂ© mis en place pendant une semaine[130] - [131].
  • Le , vers 21 h 35, un train percute une voiture sur un passage Ă  niveau de la ligne 94 entre Bruxelles et Tournai Ă  HĂ©rinnes-lez-Enghien (province du Brabant flamand), provoquant la mort des 3 personnes Ă  l'intĂ©rieur du vĂ©hicule[132].
  • Le , une rame DĂ©siro dĂ©raille sur la ligne 162 Ă  Forrières peu avant la gare de Rochefort-Jemelle après avoir percutĂ© un objet sur les voies, dĂ©formĂ©es Ă  la suite des inondations de juillet 2021 en Belgique[133]. Le train assurait la liaison entre Arlon et Jemelle. Il n'y eut aucun blessĂ© mais il fallut plusieurs jour pour redresser le train et remettre les voies en Ă©tat.
  • Le : Ardooie-Koolskamp (Ligne 73), vers 15h45, un camion tombe en panne sur le passage Ă  niveau Ă  proximitĂ© de l'ancienne gare de Kortekeer. MalgrĂ© les efforts de plusieurs personnes pour redĂ©marrer le vĂ©hicule, les secours permettant d'interrompre la circulation des trains n'ont pas Ă©tĂ© notifiĂ©s pendant ce dĂ©lai[134]. Il est percutĂ© par un train IC vers La Panne composĂ© de deux automotrices AM80 (390 + 333). Les deux voitures de tĂŞte ont dĂ©raillĂ©, occasionnant des dĂ©gâts Ă  l'infrastructure et blessant lĂ©gèrement cinq occupants du train[135].

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