Bertrix
Bertrix (prononcer [bÉÊtÊi] ; en wallon BĂšrtri) est une ville francophone de Belgique situĂ©e en RĂ©gion wallonne dans la province de Luxembourg et lâarrondissement de NeufchĂąteau, ainsi quâune localitĂ© oĂč siĂšge son administration. Elle compte environ 8 000 habitants.
Bertrix | |||||
L'Ă©glise Saint-Ătienne. | |||||
HĂ©raldique |
Drapeau |
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Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
RĂ©gion | RĂ©gion wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Luxembourg | ||||
Arrondissement | NeufchĂąteau | ||||
Bourgmestre | Matthieu Rossignol[1] | ||||
Majorité | ACTION (MR-PS) | ||||
SiĂšges Ecolo ACTION ENSEMBLE |
19 2 11 6 |
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Section | Code postal | ||||
Bertrix Auby-sur-Semois Cugnon Jehonville Orgeo |
6880 6880 6880 6880 6880 | ||||
Code INS | 84009 | ||||
Zone téléphonique | 061 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Bertrigeois(e) ou Bertrigeot(te) | ||||
Population â Hommes â Femmes DensitĂ© |
8 950 () 49,27 % 50,73 % 64,62 hab./km2 |
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Pyramide des Ăąges â 0â17 ans â 18â64 ans â 65 ans et + |
() 22,68 % 61,58 % 15,75 % | ||||
Ătrangers | 5,09 % () | ||||
Taux de chĂŽmage | 11,58 % (octobre 2013) | ||||
Revenu annuel moyen | 11 888 âŹ/hab. (2011) | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 49° 51âČ 15âł nord, 5° 15âČ 12âł est | ||||
Superficie â Terr. non-bĂątis â Terrains bĂątis â Divers |
138,49 km2 (2021) 90,93 % 2,22 % 6,85 % |
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Localisation | |||||
Situation de la commune dans l'arrondissement de NeufchĂąteau et la province de Luxembourg | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : Belgique
GĂ©olocalisation sur la carte : Belgique
GĂ©olocalisation sur la carte : RĂ©gion wallonne
GĂ©olocalisation sur la carte : province de Luxembourg
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Liens | |||||
Site officiel | bertrix.be | ||||
GĂ©ographie
Sections et localités
La commune est divisées en 5 sections : Auby-sur-Semois, Bertrix, Cugnon, Jehonville et Orgeo. Dans ces derniÚres se trouvent plusieurs villages rattachés à la commune: Acremont, Assenois, Biourge, Blanche-Oreille, Glaumont, La Géripont, La Girgaine, Mortehan, Nevraumont, Rossart et Sart.
RĂ©partition de l'espace
Lâespace communal se rĂ©partit comme suit :
- Superficie totale : 13 770 ha
- Agriculture : 5 670 ha (prairies)
- Sylviculture : 6 782 ha (hĂȘtres et Ă©picĂ©as principalement)
- Flore : plus de 500 espÚces, dont 17 protégées et/ou trÚs rares
- Faune : cervidĂ©s et sangliers en forĂȘt, colonies de chauve-souris, oiseaux, 82 espĂšces nicheuses, 28 en migration, 14 menacĂ©es ou sensibles, batraciens et reptiles, 14 espĂšces, 20 sites d'un trĂšs grand intĂ©rĂȘt biologique.
Communes limitrophes
Communications
La gare ferroviaire de Bertrix est desservie par la ligne 165 Athus-Libramont.
Histoire
ChĂąteau des FĂ©es
La Semois et ses affluents ont créé dans la roche schisteuse des sites propices à l'aménagement de refuges pour les populations celtiques, romaines et autres. Deux fortifications de type éperon barré ont été mises au jour dans les années 1970 par A. Matthys et G. Hossey[2] .
Le « chùteau des Fées » se dresse à mi-chemin entre Bertrix et Mortehan (Cugnon). Le site forme un éperon enserré dans le confluent de deux ruisseaux, en un endroit stratégique pour le contrÎle d'une voie naturelle nord-sud. Protégée par des pentes abruptes, la fortification dessine un ovale, dont l'intérieur s'étageait en plusieurs terrasses.
Trois pĂ©riodes d'amĂ©nagement ont Ă©tĂ© distinguĂ©es : une palissade en bois indatable, une enceinte probablement romaine de pierres sĂšches empruntant le tracĂ© primitif de la palissade et une tour massive des IIIe et IVe siĂšcles, et enfin un vaste donjon et une consolidation de la muraille au Moyen Ăge (XIeâââXIIe siĂšcles).
Oppidum du TrinchĂź
Le village de Cugnon est dominĂ© Ă l'ouest par un promontoire ceinturĂ© dans un mĂ©andre de la Semois. La partie la plus abrupte accueille l'« oppidum du TrinchĂź » sur 6,25 ha. Des pentes raides protĂšgent naturellement le site Ă l'ouest et Ă l'est. De grands travaux ont Ă©tĂ© malgrĂ© tout nĂ©cessaires pour fortifier convenablement la place. Si une dĂ©pression naturelle de 100 m, appelĂ©e TrinchĂź ou fossĂ©, barre l'accĂšs au sud, la crĂȘte parallĂšle a Ă©tĂ© pourvue d'une importante levĂ©e de terre. Des murs de barrage ont Ă©tĂ© Ă©galement construits Ă l'ouest et au nord.
Cet oppidum remonterait Ă l'Ă©poque gauloise, appelĂ©e La TĂšne Final (120â58 avt J.-C.).
PremiĂšre Guerre mondiale
Le , les 115e, 116e, 117e, 118e RI de l'armée impériale allemande, passÚrent par les armes 11 civils et détruisirent 4 maisons, lors des atrocités allemandes commises au début de l'invasion[3].
L'histoire et la mĂ©moire de Bertrix sont, par ailleurs, Ă©troitement attachĂ©es Ă celle de Montauban (France). En effet, « Les soldats de la 33e Division dâInfanterie basĂ© Ă Montauban seront dĂ©cimĂ©s dans la forĂȘt de Bertrix, le »[4]. Dans chacune de ces deux localitĂ©s, une statue a Ă©tĂ© rĂ©cemment Ă©rigĂ©e pour rappeler la tragĂ©die de ces premiers combats de la Grande Guerre.
Seconde Guerre mondiale
Le 11 mai 1940, lendemain du déclenchement de la campagne des 18 jours, Bertrix est prise vers 16 h par les Allemands de la 1re Panzerdivision[5], qui a pour objectif de traverser la Meuse au niveau de Sedan. Plusieurs éléments de la cavalerie française avaient Bertrix dans leur itinéraire de repli et il y aura ainsi des chars Hotchkiss qui y seront abandonnés, les équipages rejoignant leurs lignes à pied[5].
Pendant l'Ă©tĂ© de 1944, la commune de Bertrix a hĂ©bergĂ© un des six camps Ă©tablis en Ardenne belge par la Mission Marathon, pour abriter des aviateurs alliĂ©s abattus en territoires occupĂ©s. Le camp d'Acremont Ă©tait situĂ© dans la forĂȘt de Luchy, au lieu-dit Falizules. PlacĂ© sous la direction de Georges Arnould, ce camp fut un modĂšle d'organisation. De nombreux habitants de la rĂ©gion ont apportĂ© leur aide au fonctionnement du camp ainsi qu'Ă la sĂ©curitĂ© et au ravitaillement des aviateurs. Au moins 47 aviateurs alliĂ©s sont passĂ©s par ce camp : des AmĂ©ricains, des Britanniques et des Canadiens. Ils sont restĂ©s au camp jusqu'Ă la libĂ©ration par les troupes amĂ©ricaines le 8 septembre 1944 [6].
Libérée à l'automne 1944, la région de Bertrix est de nouveau le théùtre de combats lors de l'offensive allemande des Ardennes au cours de l'hiver[7].
Personnalités liées à la commune
- Emile Savoy (1877-1935), Homme politique suisse
- Etienne-Constantin de Gerlache (1785-1871), Homme dâEtat, magistrat et historien belge, nĂ© et ayant vĂ©cu Ă Biourge (commune de Bertrix)
- Hubert Pierlot (1883-1963), Homme politique belge, né et ayant vécu à Cugnon (commune de Bertrix)
- Paul Verlaine (1844-1896), Ecrivain et poĂšte français, dont le grand-pĂšre Henry-Joseph Verlaine fut notaire et rĂ©sident de Bertrix, et dont le pĂšre Nicolas-Auguste y naquit en 1798. Paul Verlaine fit de nombreux sĂ©jours en vacances chez ses tantes Ă Paliseul (commune voisine) et JĂ©honville (commune de Bertrix), et Ă©crivit des poĂšmes inspirĂ©s des forĂȘts de la rĂ©gion, "sa petite patrie de coeur": "Au pays de mon pĂšre on voit des bois sans nombre; LĂ des loups font parfois luire leurs yeux dans l'ombre Et la myrtille est noire au pied du chĂȘne vert." [8]
- Maryvonne Collot, peintre, née à Orgeo en 1951.
- Yvette Draux (1930-1949), Ă©lue Miss Belgique en 1947, Ă©tait une Bertrigeoise. Elle reste Ă ce jour (7/10/2021) la seule Miss Belgique Ă ĂȘtre Ă©galement devenue Miss Europe (1947).
HĂ©raldique
La commune possĂšde des armoiries.
Blasonnement : Dâargent Ă trois fers dâĂąne mal ordonnĂ©s de sable, cloutĂ©s dâor, posĂ©s en barre.
Source du blasonnement : Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, , p. 167.
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DĂ©mographie
Elle comptait, au , 8 847 habitants (4 385 hommes et 4 462 femmes), soit une densitĂ© de 64,25 habitants/kmÂČ pour une superficie de 137,70 kmÂČ[9].
Le graphique suivant reprend la population résidente au 1er janvier de chaque année[10] pour la commune.
Les chiffres des années 1846, 1900 et 1947 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.
Liste des bourgmestres
Entrée en fonction | Identité | Parti |
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1977 | Philippe Pignolet | Centre démocrate humaniste. |
1982 | Georges Gonty
François Collot Robert Dufour |
? |
1989 | Philippe Pignolet | Centre démocrate humaniste |
1995 | Roger François | Centre démocrate humaniste. |
2000 | Olivier Boclinville | Mouvement réformateur |
2010 | Michel Hardy | Mouvement réformateur |
2018 | Mathieu Rossignol | Mouvement réformateur |
Autres villages compris dans la commune
Biourge, Orgeo, Rossart, Nevraumont, Auby-sur-Semois, Cugnon, Mortehan, La GĂ©ripont, Assenois, Blanche-Oreille, Glaumont, Jehonville, Sart, Acremont, La Girgaine.
Le Rallye Trompes des Ardennes « Croix Mambour »
Vers 1990, Monsieur Paul Pierret fonda une Ă©cole de trompes de chasse, au sein de l'acadĂ©mie de musique de la commune de Bertrix. Pour ce il fit appel Ă Monsieur P. Carabin, directeur musical d'un cĂ©lĂšbre groupe belge : « Le Rallye Trompes de l'Hertogenwald » et pĂ©dagogue de cet instrument. Nombreux Ă©taient les amateurs dĂ©sirant apprendre les vertus de l'instrument. Plusieurs moniteurs se sont succĂ©dĂ© dans cette Ă©cole de trompes : messieurs P. Carabin, Jules et Bertrand Bourgeois, Patrick Lassence (directeur musical du Royal ForĂȘt St Hubert)âŠ
En 1992, Messieurs Paul Pierret et Alain Godfrin eurent l'idĂ©e de former un nouveau groupe de trompes de chasse : Le Rallye Trompes des Ardennes « Croix Mambour », le long des mĂ©andres de la Semois, en plus des Ăchos de la Semois de Nafraiture (Vresse/Semois) fondĂ© en 1977 par Monsieur Joseph Bartiaux et des Trompes du Val d'Attert, situĂ© prĂšs de la source de la Semois, Ă deux pas d'Arlon. Le groupe participera Ă des concours fĂ©dĂ©raux organisĂ©s par la FĂ©dĂ©ration des Trompes de Belgique et aura remportĂ© quelques titres. Actuellement, le groupe se compose d'une dizaine de sonneurs et l'Ă©cole d'une dizaine d'Ă©lĂšves.
Jumelages
- Charmes (France) depuis 1967
- Pointe-Ă -l'Ăglise (Ătats-Unis) depuis 1992
- Rusca MontanÄ (Roumanie) depuis 1990
Sécurité et secours
La commune fait partie de la zone de police Semois et Lesse pour les services de police, ainsi que de la zone de secours Luxembourg pour les services de pompiers. Le numéro d'appel unique pour ces services est le 112.
Images
- Vue de Bertrix et son Ă©glise
- Vue de Bertrix
- Vue de la vallée d'Auby
- Ăglise de Jehonville
- Ăglise d'Assenois
- Ăglise de Rossart
- Ăglise de Biourge
- Bertrix, la maison communale
Notes et références
- « Bourmestre de Bertrix. », sur bertrix.be.
- Matthys A. & Hossey G. 1973: Le "Chùteau des Fées" à Bertrix. Refuge romain et médiéval, Archaeologia Belgica 146
- John Horne et Alan Kramer, 1914 Les atrocités allemandes, Tallandier, , 640 p. (ISBN 2-84734-235-4), p. 482
- Michel Florens, 1914-1918 : La bataille de Bertrix, revue Arkheia, Montauban, 1999.
- Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 151-152.
- Maurice PETIT, Marathon en Ardenne. L'audacieuse mission de protection d'aviateurs alliés en 1944, Famenne & Art Museum, avec le soutien d'ARA LUXNAM, 2021, 200 pages (ISBN 9782960193725)
- Histoire des paras-colos
- Danielle Chanteux-Van Gottom, Paul Verlaine et l'Ardenne, Weyrich Edition, (lire en ligne)
- http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf
- « Chiffres de la population rĂ©sidente au 1er janvier, par annĂ©e 1990â2010 », sur le site de lâINS (consultĂ© le ).
- http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/population-bevolking-20190101.pdf
Voir aussi
- Liste du patrimoine immobilier classé de Bertrix
- Au cĆur de l'Ardoise
- Royale Entente Bertrigeoise (football)