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Villers-la-Tour

Villers-la-Tour (en wallon Vilé-al-Tour) est une section de la ville belge de Chimay, située en Région wallonne dans la province de Hainaut.

Villers-la-Tour
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
RĂ©gion Drapeau de la RĂ©gion wallonne RĂ©gion wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Hainaut Province de Hainaut
Arrondissement Thuin
Commune Chimay
Code postal 6460
Zone téléphonique 060
DĂ©mographie
Gentilé Villersois(e)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 50° 02′ 07″ nord, 4° 15′ 46″ est
Localisation
Localisation de Villers-la-Tour
Localisation de Villers-la-Tour au sein de Chimay
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Villers-la-Tour
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Villers-la-Tour

    Baignée par l’Eau Blanche, elle est bornée au Nord par Salles; à l’Est par Saint-Remy; au Sud, par Seloignes, et à l’Ouest par Chimay et Monceau-Imbrechies.

    C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

    Histoire

    Le village doit son nom à une tour de défense ancienne dont il ne reste plus aucun vestige aujourd'hui. Située au sud-ouest de la Place, la tour — souvent dénommée « fort et tour » — était entourée d'un quadrilatère occupé par des jardins et délimité par des fossés remplis d'eau.

    Ce fortin Ă©tait haut de 15 m et large de 11 m, avec des murs d'1,50 m d'Ă©paisseur; il contenait deux salles superposĂ©es dont la plus basse n'Ă©tait accessible que par une Ă©chelle amovible. On le signale au XIVe siècle; plusieurs fois ruinĂ©, il est rĂ©gulièrement relevĂ© et sert de refuge pour les habitants jusqu'au milieu du XVIIIe siècle. Approvisionnement : en 1416, on achète Ă  Mons des arbalètes en bois d'if et en « blanc bos » ; en 1424, achat Ă  Avesnes de « pourre » (poudre) Ă  bombarde et en 1425, 30 pierres de canon[1]. La bâtisse dĂ©classĂ©e servira au XVIIIe siècle Ă  d'autres usages.

    Au début de la guerre de Cent ans, le comte de Hainaut, qui avait pris le parti de l’Angleterre, participe aux ravages dans le nord de la France. En retour, les Français pillent notamment la région de Chimay.

    En 1425, la tour de Villers — qui devait ĂŞtre gardĂ©e par 120 habitants des Neuf-villes (villages dĂ©pendant de Chimay) est abandonnĂ©e lors d’une incursion des Français tandis que ses dĂ©fenseurs  sont appelĂ©s Ă  la dĂ©fense de  Chimay. L’ennemi brĂ»le la tour et pille le village, qui est complètement dĂ©truit et abandonnĂ© par ses habitants, comme les environs d’ailleurs[2].

    Une gouache d'Adrien de Montigny (album de Croÿ), datée de 1596, montre ce bâtiment imposant. Après la Seconde Guerre mondiale, on devinait encore ses fondations tandis que persistaient deux petites mares, dernières traces des anciens fossés. Aujourd'hui, plus rien ne rappelle son existence, si ce n'est le nom même de la localité[3].

    Le , un avion allemand, qui habituellement reliait Bourlers à la Capelle (France) en soirée, s’écrase vers 23 h sur une maison du village. Seuls des huit occupants de l’avion, un homme en réchappe.

    Le village fut le théâtre d'un accident ferroviaire le qui coĂ»ta la vie Ă  8 personnes.

    Le , vers 6 h 30 du matin, un avion anglais Gotha est tombé dans le village provoquant quelques dégâts à des immeubles.

    Économie

    Une saboterie mĂ©canique est fondĂ©e par Oscar Bourdon en 1924. La force motrice est fournie par une machine Ă  vapeur dont le combustible est constituĂ© des dĂ©chets de bois provenant de la fabrication des sabots (sciure, copeaux, dĂ©chets). La 1re machine Ă  vapeur, une locomobile de 35 CV, est bientĂ´t remplacĂ©e par une autre de 75 CV et finalement par une 3e de 120 CV. Une transmission de plus de 20 m met en mouvement toutes les machines de l’atelier ainsi que la pompe Ă  eau. Certaines machines, Ă  l’étage, sont pourvues de moteurs Ă©lectriques alimentĂ©s par trois gĂ©nĂ©ratrices. Ce n’est qu’en 1950 que l’usine est raccordĂ©e au rĂ©seau Ă©lectrique.

    En 1925, le nombre d’ouvriers passe de 9 Ă  42. En fin d’annĂ©e, une fois les machines installĂ©es, on compte une centaine d’ouvriers. Durant la guerre,le cuir Ă©tant devenu rare et les chaussures Ă©tant hors de prix,on compte 200 ouvriers, chiffre qui sera maintenu jusqu’au dĂ©but 1947. Quelques mois plus tard, ce sera la fin de la fabrication de sabots devant la vogue toujours croissante des bottes en caoutchouc. Le conseil d’administration doit se rĂ©soudre Ă  liquider la sociĂ©tĂ© [4].


    Villers-la-Tour

    Références

    1. G. Hagemans, Histoire du Pays de Chimay, Olivier, Bruxelles, 1866 — réédition de 1982, pp 179 & 182.
    2. André Lépine, Villers-la-Tour - Notes d'histoire. Électeurs de 1972, cahier n° 344 du Musée de Cerfontaine, , 53 p.
    3. Jean Buchin, Villers-la-Tour, p. 110-113, dans les Albums de Croÿ, tome Ier, Propriété des Croÿ, Crédit Communal, 1988
    4. Raymond Tirions, Sabotier, mon ami, (1969 ?), 109 p.

    Bibliographie

    • AndrĂ© LĂ©pine, « Villers-la-Tour - Notes d'histoire. Liste des Ă©lecteurs de 1972 », Cahier du MusĂ©e de Cerfontaine, no 344,‎ .
    • Jean BlĂ©hen, « Chute d’avions Ă  Villers-la-Tour en 1918 et 1944 », En Fagne et ThiĂ©rache, no 168,‎
    • Camille Magotteau et Raymond Tirions, « La saboterie mĂ©canique de Villers-la-Tour », Au pays des Rièzes et des Sarts, no 38,‎ , p. 470-482.
    • AndrĂ© LĂ©pine, Villers-la-Tour - État civil du XIXe siècle, Cahier du MusĂ©e de Cerfontaine no 455, 2017.

    Lien externe

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