Dinant
Dinant [dinɑ̃][1] est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne, chef-lieu d'arrondissement en province de Namur.
Dinant | |||||
Dinant, la Meuse, la ville, la collégiale Notre-Dame et la citadelle. | |||||
Héraldique |
Drapeau |
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Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Namur | ||||
Arrondissement | Dinant | ||||
Bourgmestre | Thierry Bodlet (MR) (ID!) |
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Majorité | ID! - Dinant - Dinant Autrement | ||||
Sièges LdB DINANT ID! Dinant Autrement |
23 9 3 9 2 |
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Section | Code postal | ||||
Dinant Anseremme Bouvignes-sur-Meuse Dréhance Falmagne Falmignoul Foy-Notre-Dame Furfooz Lisogne Sorinnes Thynes |
5500 5500 5500 5500 5500 5500 5504 5500 5501 5503 5502 | ||||
Code INS | 91034 | ||||
Zone téléphonique | 082 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Dinantais(e) | ||||
Population – Hommes – Femmes Densité |
13 313 () 49,28 % 50,72 % 133,06 hab./km2 |
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Pyramide des âges – 0–17 ans – 18–64 ans – 65 ans et + |
() 21,80 % 60,44 % 17,76 % | ||||
Étrangers | 5,35 % () | ||||
Taux de chômage | 18,78 % (octobre 2013) | ||||
Revenu annuel moyen | 12 029 €/hab. (2011) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 15′ nord, 4° 54′ est | ||||
Superficie – Terr. non-bâtis – Terrains bâtis – Divers |
100,05 km2 (2021) 87,54 % 3,77 % 8,69 % |
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Localisation | |||||
Situation de la ville dans l'arrondissement de Dinant et la province de Namur. | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : province de Namur
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Liens | |||||
Site officiel | dinant.be | ||||
Elle est bâtie sur la rive droite de la Meuse, à 90 kilomètres au sud de Bruxelles, 28 de Namur et 16 au nord de Givet, en France. Dinant compte, au 1er décembre 2019, 13 415 habitants (6 573 hommes et 6 842 femmes), soit une densité de 134,42 habitants/km2. La vallée de la Meuse, ses nombreux monuments, l'abbaye Notre-Dame de Leffe encore habitée par des Prémontrés, la tour et les grottes de Mont-Fat et sa grotte « la Merveilleuse » en font un haut lieu touristique de la région mosane. De nombreuses croisières fluviales sont organisées au départ de la cité des Copères (du germanique koper qui signifie « cuivre »).
En outre, la ville et le centre culturel organisent très souvent des événements musicaux en rapport avec le saxophone : Adolphe Sax, l'inventeur du saxophone, est né à Dinant le .
Dinant est également connue pour avoir donné son nom à la fabrication des objets en cuivre et en laiton : la dinanderie.
Géographie
Dinant est située dans la vallée de la Haute-Meuse, où le fleuve entaille profondément le plateau du Condroz occidental. Serrée entre la roche et l’eau, la ville ne dispose que de peu d’espace pour s’étendre ; c’est donc tout en longueur que la cité s’est développée, d’abord en noyaux distincts, dès la période romaine, puis en un ruban continu orienté du nord au sud. Dans le courant du XIXe siècle, l'ancienne île des Batteurs, au sud de la ville, est « rattachée » au continent par l'abandon et le comblement du bras de Meuse qui la séparait de la cité.
Dinant a profité de la présence, sur les plateaux qui la dominent, de terres fertiles, propices à l'agriculture. Mais la Meuse fut incontestablement l'élément principal du développement économique de la ville. La dinanderie a directement profité du fleuve, pour l'acheminement de matières premières et la diffusion des pièces sorties des ateliers dinantais. Enfin, l’affleurement de bancs de calcaire de très grande qualité a permis à l’industrie de la pierre (principalement du marbre noir et de la pierre bleue) de se développer, elle aussi favorisée par la proximité du fleuve.
Communes limitrophes
Toponymie
743 Dionante castro (Dipl. Mer. no. 192)
824 vico Deonanti (Stavelot no. 027)
862 Deonanto (Dipl. Lo. II. no. 017)
870 ecclesia sanctae Mariae in Deonant (Reg. Imp. I, no. 1480)
873 Deonanto (Dipl. LD. no. 147)
1006 Dionanto (Reg. Imp. II, no. 1615)
1070 Dienant (Reg. Imp. III, no. 551)
Histoire
Sans remettre en cause une indéniable présence paléolithique, mésolithique et néolithique sur les rives de Meuse, Dinant trouve son appellation du celtique, langue des peuples belges, Divonanto, c'est-à -dire la « vallée sacrée ». Les illustrations photographiques constituent une preuve de cet « art de dénommer », à la fois visuel et terre-à -terre[2].
Préhistoire
Dès la préhistoire, les hommes ont fréquenté la vallée de la Meuse. Les fouilles, opérées au cours du XIXe siècle dans de nombreux abris sous roche, ont révélé une occupation mésolithique (env. 10000 à 5000 av. J.-C.) et néolithique (env. 5000 à 2500 av. J.-C.) en amont de Dinant (grotte de Naulette, trou Magrite).
Le trou Magrite à Pont-à -Lesse[3] - [4] - [5] a aussi été occupé au Paléolithique moyen (Moustérien, probablement de type charentien) et au Paléolithique supérieur avec l'Aurignacien[6] - [7], le Gravettien et le Magdalénien[6]. Des datations de 1995 sont comprises entre 41 300 ans ±˙1 690 AP et 17 900 ans ±˙200 ans AP[7] - [6].
Bâton percé gravé, bois de renne Figurine sculptée, ivoire
Le résultat de ces fouilles est présenté, pour l'essentiel, au musée archéologique de Namur. Édouard-François Dupont, l'une des figures les plus connues de l'archéologie dinantaise et la géologie, après 1864, fit partie de la Société archéologique namuroise.
Antiquité
Les périodes celtique et romaine ne sont documentées que de façon lacunaire, par quelques fouilles de sauvetage opérées à la fin du XXe siècle par des archéologues bénévoles ou amateurs. Toutefois, la région fut colonisée par les armées romaines dès 52 av. J.-C., et des découvertes ponctuelles confirment l’utilisation pendant l’Antiquité de la Meuse comme voie navigable, ce qui n’était toutefois pas une innovation romaine. La présence romaine est attestée à Namur dès le Haut-Empire, à 30 km en aval de Dinant, ainsi que sur les plateaux du Condroz. Les régions sont alors intégrées à la Cité des Tongres, qui sera l’embryon de l’évêché à partir duquel la religion chrétienne s’implantera.
Moyen Âge
La transition entre l'Antiquité et le haut Moyen Âge est mal connue à Dinant - comme ailleurs. Il faut sans doute, plutôt qu'une brusque rupture, imaginer une lente érosion de l'autorité romaine, transférée aux notables locaux, qu'ils soient d'origine indigène, germanique ou romaine. Par ailleurs, la religion chrétienne progresse dans la vallée de la Meuse ; la tradition situe au IVe siècle apr. J.-C. la fondation à Dinant d’un oratoire par Saint Materne. Il semble que la ville gagne ensuite rapidement en importance, puisqu'au VIe siècle, le 21e évêque de Maastricht, nommé Monulphe, serait le fils d’un seigneur dinantais. De plus, l’Anonyme de Ravenne cite « Dinantis » au VIIe siècle.
À la période mérovingienne, Dinant est un vicus, encore mal documenté. Il est fait allusion à un atelier de monnaie et à un marché au nord de la ville. Il est vraisemblable que plusieurs noyaux pré-urbains évoluent à faible distance avant de fusionner. À la fin de la période mérovingienne, Saint Perpète préside aux destinées de la ville. Évêque de Tongres (la réalité de sa fonction serait controversée), il serait né à Dinant où ses reliques furent transportées, en la Collégiale Notre-Dame.
Lorsque l’empire carolingien se disloque, la Francie médiane échoit à Lothaire Ier, fils de Louis le Pieux, dans un accord conclu à Verdun en 843 entre les petits-fils de Charlemagne. La Lotharingie, qui allait des actuels Pays-Bas aux portes de Rome, fut à nouveau morcelée en 855, avant de faire l’objet d’un partage entre l’héritier de la Francie Occidentale, Charles le Chauve, et celui de la Germanie, Louis le Germanique. En 880 enfin, par cette tectonique des territoires, Dinant fut partiellement intégrée à la Germanie, par le biais de l’évêché de Liège.
À cette période, entre 850 et 875, les anciens pagi, divisions administratives carolingiennes, sont modifiées au profit de quelques familles, désormais comtales mais toujours itinérantes et chargées de l’administration du territoire. Il faudra attendre le Xe siècle pour que Namur voie s’installer « son » comte en ses murs, tandis qu’au cours du règne de l'évêque Richer (entre 920 et 945), à Liège, apparaît la première mention de l’épiscopat dans la cité ardente.
Jusqu’au milieu du XIe siècle, par une bizarrerie géopolitique fréquente au cours du haut Moyen Âge, Dinant était pourtant partagée entre l’autorité du comte de Namur et celle du prince-évêque de Liège. En 938, un collège de chanoines soumis à l'autorité de Liège est créé à Dinant, probablement en face d’un pont enjambant la Meuse. Comme à Namur et Huy, un petit chapitre veille au péage de taxes à hauteur d’un pont et d’une église Notre-Dame. Vers 1040, un château épiscopal domine l'actuelle citadelle. En 1070 enfin, par décision de l'empereur germanique Henri IV dont Liège est un territoire vassal, Dinant passe sous contrôle presque total de l'évêque de Liège. De cette nouvelle stabilité naîtra une prospérité économique qui profitera à Dinant. Au cours du XIIIe siècle, l’enceinte englobe désormais tous les noyaux primitifs de la ville, en ce compris l’île des Batteurs, en amont.
Toutefois, sa position en bordure des deux pays ennemis, chacun sur une rive de la Meuse, scellera son destin dans l’opposition constante entre l’Est germanique et l’Ouest latin. En effet, la rive gauche du fleuve est alors en terre namuroise, tandis que la rive droite, qui accueille Dinant, est en terre liégeoise – mais aux confins de celle-ci. Verrou sur la Meuse, la ville est aux premières loges d’un conflit politique qui trouve un prolongement dans la batterie du cuivre et la production de laiton[8] : Bouvignes la namuroise, sur la rive opposée, possède en effet d’importants gisements de derle, la terre blanche utilisée par les dinandiers pour former leur moules. Cette même dinanderie apportera une immense fortune à la ville. Souvent citée comme la plus méridionale des villes de la Hanse teutonique, Dinant n’en fit cependant pas exactement partie. L’axe mosan et les villes liégeoises ont toutefois largement profité des débouchés économiques du bassin de la Mer du Nord ; on en retrouve mention dans un règlement londonien de 1130, qui précisait les modalités commerciales auxquelles les « Lorrains » devaient se plier.
Ces tensions entre Est et Ouest trouveront leur point d’orgue lors du sac de la ville en août 1466. Entre le 18 août et le 25 août 1466, la ville de Dinant subit un siège des armées du duc de Bourgogne Philippe le Bon. Les sources divergent quant aux origines directes du siège : certains affirment que des habitants de Dinant auraient pendu une effigie du comte du Charolais, futur Charles le Téméraire, fils du duc de Bourgogne, devant Bouvignes, d'autres que ce seraient les faits de voisinage entre Dinant et Bouvignes qui auraient dégénéré. En seulement 8 jours la ville tombe ; c'est Charles le Téméraire, comte du Charolais, qui mène les troupes. Philippe le Bon refusant d'entrer dans Dinant, la ville est livrée au pillage et au massacre. Les meneurs sont pendus ou noyés, femmes, enfants, et hommes d’Église exilés ; on fait aussi sortir les reliques du saint local : Saint Perpète. La légende raconte que les bourgeois furent jetés dans la Meuse, liés deux à deux, tandis que la ville fut incendiée et les fortifications démontées. Après la bataille, la ville fut rasée ; les dinandiers survivants furent invités à rejoindre Namur pour y exercer librement leur métier. Cette délocalisation de la dinanderie, dont les fouilles archéologiques récentes ont trouvé l’écho, porta un coup fatal au métier et à la cité médiévale. La ville ne sera réhabilitée qu'avec la mort du successeur du duc : Charles le Téméraire.
Temps Modernes
Occupant une position clé sur la vallée de la Meuse, Dinant vit défiler de nombreuses armées de conquérants. En 1554, ce sont les troupes du roi de France Henri II ; en 1675 et en 1692, celles de Louis XIV. Ce dernier fit d'ailleurs entreprendre de grands travaux de réaménagement et de fortifications de la citadelle par le célèbre Vauban. Cependant dès 1697, à la suite de la signature du Traité de Ryswick, les nouvelles fortifications furent démantelées. Il faudra alors attendre 1817 et l'occupation hollandaise pour qu'un nouveau fort soit construit.
La tragédie de 1914
Au début de la Première Guerre mondiale, l'armée allemande, qui combat sur deux fronts, décide de frapper vite et fort, dès le mois d'août. L'invasion de la Belgique et du Grand-duché de Luxembourg n'est qu'une étape dans l'avancée vers la France. C'est durant la bataille que le lieutenant Charles de Gaulle est blessé à la jambe.
Dinant, située sur l'axe principal de l'invasion de l'armée impériale allemande, est parmi les plus durement touchées par les atrocités allemandes. Suspectant de compter dans la population dinantaise des francs-tireurs, les Allemands rassemblent un grand nombre d'habitants qu'ils fusillent à la date du 23 août 1914. On recense 674 hommes, femmes et enfants passés par les armes lors de ce massacre et plus d'un millier d'habitations incendiées.
Les nombreux massacres perpétrés par les Allemands en vue de faciliter leur progression vers la France discréditèrent l'Allemagne et donnèrent l'avantage moral aux Alliés. En effet, le concept de « guerre du droit » joua un rôle central dans l'engagement des États-Unis en 1917.
La commune a été décorée le 22 août 1919 de la croix de guerre 1914-1918[9].
La Seconde Guerre mondiale
Lors de la bataille de France, devant la menace que constitue l'arrivée imminente des Allemands du XV. Armee-Korps d'Hermann Hoth, le pont qui traverse la Meuse en face de la Collégiale Notre-Dame de Dinant saute le peu après 16h[10]. En effet, à la fin de la journée les Allemands de la 7e Panzerdivision d'Erwin Rommel arrivent sur la rive droite de la Meuse au niveau de Dinant. Dès le lendemain à l'aube ils commencent le franchissement du fleuve au nord de la ville, à Leffe et au sud de l'île de Houx[11]. Pendant les combats l'artillerie allemande tire notamment sur la citadelle de Dinant[12]. La rive gauche de Dinant est défendue par le II/77e régiment d'infanterie (capitaine Fillaux) et une majeure partie du I/125e régiment d'infanterie (capitaine Cadieu)[13].
En 1944, la ville fut à nouveau bombardée et en partie incendiée.
Après guerre jusqu'à nos jours
Le , se produisit l'accident de bus de Dinant lorsqu'un autobus néerlandais fit une sortie de route dans la Meuse. 21 personnes y trouvèrent la mort.
Héraldique
La ville possède des armoiries qui lui ont été octroyées en 1977.
Les armoiries actuelles ont connu deux éditions précédentes. Ces armoiries ont été octroyées le 22 décembre 1840 (D'argent,à un lion naissant de gueules couronné d'or, entourné de joncs de gueules). . Elles ont été modifiées le 7 décembre 1927 (D'argent au lion naissant de gueules, couronné d'une couronne d'or à 3 fleurons. L'écu orné extérieurement d'un bijou de la croix de guerre française, muni de son ruban et mouvant de la pointe) pour enfin connaître celle reprise ci-dessous octroyées le 19 août 1977. Dinant était déjà une ville fortifiée au Moyen Âge. Le plus vieux sceau connu date de la fin du XIVe siècle et montrait une tour et un pont enjambant la Meuse. En 1399, le nouveau sceau montrait trois tours, le saint patron de la ville et celui de la Principauté de Liège à laquelle appartenu la ville à l'époque. Sur la tour du milieu figurait un bouclier avec un demi-lion. Un sceau postérieur, connu depuis 1466, montre Saint Perpète, le saint patron local, portant un bouclier avec un lion. Les représentations en couleur sont connues depuis le XVIe siècle et n'ont pas changé depuis lors. En 1840, les armoiries ont été octroyées avec un lion rouge et deux crosses en argent. Elles furent modifiées en 1927 par l'adjonction de la Croix de Guerre Française[14].Blasonnement : D'argent au lion issant de gueules, couronné d'une couronne d'or à trois fleurons, l'écu orné de la croix de guerre française, munie de son ruban et mouvant de la pointe.
Source du blasonnement : Heraldy of the World
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Évolution du chiffre de population depuis 1846
Les chiffres des années 1846, 1900 et 1947 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.
Sections de commune
En 1964, Dinant est fusionnée avec les communes de Anseremme , Bouvignes-sur-Meuse et Dréhance (AR du 29/05/1964, Loi du 06/07/1964)
À cette entité sont ajoutés en 1977 Falmagne, Falmignoul, Foy-Notre-Dame, Furfooz, Lisogne, Sorinnes et Thynes.
La commune compte aussi plusieurs quartiers : Les Rivages, Leffe et de Neffe, ce dernier ayant eu la particularité d'appartenir à deux localités, Anseremme et Dinant.
Sécurité et secours
La commune fait partie de la zone de police Haute-Meuse pour les services de police, ainsi que de la zone de secours Dinaphi pour les services de pompiers.
Lieux et monuments remarquables
- La collégiale Notre-Dame de Dinant (XIIIe - XIVe siècles), qui relève du Patrimoine majeur de Wallonie.
- La citadelle (1818-1821), aménagée par les Hollandais, sur un rocher à 100 mètres au-dessus du niveau de la Meuse. La citadelle a été transformée en musée. À l'emplacement de l'actuelle citadelle, un château fort fut élevé entre 1040 et 1051. Détruit par les troupes bourguignonnes, reconstruit en 1523 par l'évêque de Liège, il fut à nouveau détruit par les Français en 1703.
- Le rocher Bayard, aiguille rocheuse exceptionnelle qui se détache de la falaise, au sud de la ville. Selon la légende, cette aiguille de 40 m aurait été fendue par le cheval Bayard d'un coup de sabot pour échapper à Charlemagne.
- On peut voir dans le Square Lion une reproduction d'une sculpture d'Antoine Wiertz : Le Triomphe de la lumière. Étudiée pour dominer le rocher de Dinant, elle aurait inspiré la statue de la Liberté à Auguste Bartholdi. Une rue de la ville porte son nom. Cet artiste était précurseur du symbolisme et du surréalisme en Belgique.
- L'abbaye Notre-Dame de Leffe, construite en 1152 en périphérie de la cité, se visite et abrite une communauté de chanoines prémontrés (appelés aussi norbertins).
- Les pelouses calcaires, au nord de la ville, s'accrochent au rebord occidental du plateau condrusien.
- Rue Adolphe Sax, statue d’Adolphe Sax (1814-1894), inventeur du saxophone, assis sur un banc devant sa maison natale, transformée en musée : La Maison de Monsieur Sax.
- Le Monument National aux Martyrs civils de Belgique, inauguré le 23 août 1936 à la Place d'Armes et détruit par les Allemands en mai-juin 1940 ; à la mémoire de 23 700 civils fusillés lors de l'invasion d'août 1914 ou tombés sous l'occupation, dont 2 812 civils dans les provinces de Namur et de Luxembourg et 674 civils dinantais (16 stèles mentionnaient le nom de ces derniers).
- Monument de la rue Daoust : hommage du Souvenir dinantais aux 674 victimes civiles et plus spécialement aux 116 personnes fusillées ici au mur Tschoffen.
- Au pied du rocher Bayard, monument à Maurice Defoin, coureur motocyliste, fondateur de l'Union Motor de Dinant. Mort en 1927 des suites d'un accident au rallye Gillet.
- Plaque en cuivre sur la face nord du Rocher Bayard en souvenir de l'ascension du rocher par le roi Albert Ier en juin 1933 (chronogramme).
- Stèle sur le pont de la Meuse (côté Entre-Sambre-et-Meuse) en l'honneur du lieutenant Charles de Gaulle blessé en cet endroit le 15 août 1914.
- Stèle à Édouard Gérard, 1er soldat belge de la Brigade Piron tombé à l'ennemi à Sallenelles (Normandie) le 16 août 1944 (façade du no 17, avenue Franchet d'Esperey).
- À côté du rocher Bayard, inscription sur un cône de granit : Ici vinrent s'écraser les avances extrêmes de l'offensive des Ardennes 24.XII.1944[15].
Personnalités liées à Dinant
- Saint Perpète (VIIe siècle), évêque de Maastricht, est né à Dinant, où il est mort en 617. Ses reliques se trouvent dans la collégiale Notre-Dame.
- Joachim Patinier (1485-1524), peintre ; précurseur de Henri Bles et Brueghel.
- Jacques Nicolaï (1605-1678), frère jésuite, peintre d'art sacré.
- Pierre Joseph Simon de Maibelle (1725-1795), professeur de droit, délégué pour le Tiers état du bailliage de Douai aux États-Généraux.
- Ghislain-Joseph Henry (1754-1820), architecte et topiaire.
- Antoine Wiertz (1806-1865), peintre et sculpteur.
- Adolphe Sax (1814-1894), inventeur du saxophone.
- François Sodar (dit Franz) (1827-1899), portraitiste, peintre d'histoire et de sujets religieux de l'École belge.
- André Sodar (1829-1903), peintre paysagiste de l'École belge, frère cadet de François. Une rue de la ville porte son nom depuis 1922.
- Albert Huybrechts (1899-1938), musicien et compositeur.
- Dominique Pire (1910-1969), prêtre dominicain, fondateur des 'Îles de paix' et Prix Nobel de la paix en 1958.
- Angèle Manteau (1911-2008), éditrice.
- André Buzin (1946- ), peintre animalier. Il est connu pour être l'illustrateur de nombreux timbres à motifs d'oiseaux pour les postes belge, luxembourgeoise, sénégalaise et autres.
- Perpète de Villenfagne (+ 7 8 1560) ép Marguerite Nollet grand majeur de Dinant, seigneur de Vignée, inhumés à la collégiale.
- Alex Miskirtchian, boxeur.
- Maxime Richard, champion du monde de kayak.
- Charles Fontaine, ténor belge né à Dinant le 23 mai 1878 et décédé le 9 juin 1955. Le 27 décembre 1914, il débuta dans Don José (Carmen-Bizet) à l'Opéra-Comique. En 1917, il a chanté à la Scala de Milan, Italie. En 1920, il a chanté au Palais Garnier où il eut un grand succès.
- Christophe Bourdon (1974- ), journaliste, scénariste et réalisateur.
- Jacky Munaron (1956-), footballeur, ancien gardien de but du RSC Anderlecht et du Standard de Liège.
- Michel Crucifix (1976,-) physicien et climatologue.
Liste des bourgmestres
- avant 1240 : Henri A Brebis
- début XVe siècle : Jacques (ou Jacquemart) d’Auxbrebis[16]
- milieu XVIe siècle : Henri de Villenfagne
- 1640 : Michel Auxbrebis[17]
- du 23 octobre 1830 à août 1836 : Léon Perpète Coupienne
- d'août 1836 à octobre 1848 : François Gérard Pirson
- d'octobre 1848 Ã octobre 1860 : Charles Develette
- de février 1861 à mai 1872 : Jacques Wala
- de septembre 1872 Ã juillet 1874 : Henri Pierlot
- de janvier 1875 à février 1885 : Louis Watrisse
- de février 1886 à décembre 1895 : Léopold Barre
- de janvier 1896 Ã avril 1910 : Ernest Le Boulenger
- de juin 1910 Ã septembre 1911 : Augustin Degraux
- du 20 janvier 1912 Ã janvier 1914 : Victorien Barre
- d'avril 1914 au 22 novembre 1915 : Arthur Defoin
- de décembre 1915 au 16 avril 1920 : François Bribosia (échevin ff. de bourgmestre)
- du 14 avril 1920 à décembre 1926 : François Bribosia (bourgmestre)
- du 29 décembre 1926 au 28 mars 1936 : Léon Sasserath
- du 12 juin 1936 au 31 décembre 1946 : Emile Leclef
- du 21 janvier 1947 au 16 janvier 1956 : Léon Sasserath
- du 16 octobre 1956 au 31 décembre 1958 : Maurice Roulin
- du 1er janvier 1959 au 12 juin 1961 : Marcel Seghin
- du 20 juin 1961 au 31 décembre 1964 : Jean Goffart
- du 1er janvier 1965 au 7 mars 1973 : Maurice Roulin
- du 7 mars 1973 au 8 novembre 1987 : Emile Wauthy
- du 9 novembre 1987 au 31 décembre 1988 : Emile Bourdeaux
- du 1er janvier 1989 au 31 décembre 1994 : Antoine Tixhon
- du 1er janvier 1995 au 2 décembre 2018 : Richard Fournaux
- du 3 décembre 2018 au 16 août 2021 : Axel Tixhon
- depuis le 20 septembre 2021 : Thierry Bodlet
Spécialités culinaires
- La flamiche, tarte salée à base de fromage et d'œufs qui se mange chaude à la sortie du four.
- La couque de Dinant, biscuit dur à base de miel auquel la cuisson dans un moule de bois sculpté donne des formes décoratives.
Jumelages
- Un fort lien est entretenu avec son homonyme français Dinan (France). Tous les 5 ans, un échange festif a lieu entre les cités bretonne et wallonne, les deux premières d'Europe à organiser pareil jumelage.
- Des jumelages avec les villes de Chios (Grèce)[18], de Hoddesdon (Royaume-Uni) et de Sainte-Foy au Québec[19] ont également existé.
- Jumelage avec Disneyland Paris depuis le [20] - [21].
Notes et références
- Prononciation en français de France retranscrite selon la norme API.
- Dinan, ville bretonne jumelée, a le même étymon toponymique. Elle semble même avoir été fondée beaucoup plus tardivement par des Brittons, autres descendants de peuples belges émigrés en (Grande-)Bretagne avant de gagner dès le Ve siècle la petite Bretagne armoricaine, c'est-à -dire la région Bretagne actuelle.
- [Dewez 1985] M. Dewez, « L'art mobilier paléolithique du Trou Magrite dans son contexte stratigraphique », Bulletin de la Société royale belge Anthropologie et Préhistoire, vol. 96, no 1,‎ , l7-133 (lire en ligne [PDF] sur biblio.naturalsciences.be, consulté en ).
- [Dupont 1867] Édouard Dupont, « Découverte d'objets gravés et sculptés dans le Trou Magrite à Pont-à -Lesse », Bulletin de l'Académie royale de Belgique, t. 24, 2e série, no 8,‎ , p. 129-132 + 1 pl. (lire en ligne [sur archive.org]).
- [Jimenez et al. 2016] Elodie-Laure Jimenez, Alison Smolderen, Ivan Jadin et Mietje Germonpré, « Exhumation de la collection faunique d'Édouard Dupont provenant du Trou Magrite (Pont-à -Lesse, Belgique) Quelles données et quelles perspectives pour une collection du XIXe siècle ? », Notae Praehistoricae, no 36,‎ , p. 167-190 (lire en ligne [sur researchgate.net], consulté en ).
- [Otte & Straus 1995] Marcel Otte et Lawrence Guy Straus (dir.), « Le Trou Magrite : Fouilles 1991–1992. Résurrection d'un site classique en Wallonie », ERAUL (Études et Recherches Archéologiques de l'Université de Liège), no 69,‎ (présentation en ligne). Cité dans Charles, Hedges & Jadin 2003, p. 81.
- [Charles, Hedges & Jadin 2003] (en) Ruth Charles, Robert Hedges et Ivan Jadin, « Aurignacian point, butchery remains and Radiocarbon Accelerator Dates from the Trou Magrite at Pont-à -Lesse (Commune of Dinant, Province of Namur, Belgium) », Anthropologica et Præhistorica, no 114,‎ , p. 81–84 (lire en ligne [sur researchgate.net], consulté en ), p. 81.
- David Bourgarit et Nicolas Thomas, « Le laiton produit en masse au Moyen Âge », sur www.larecherche.fr, (consulté le )
- Communes décorées de la Croix de guerre 1914-1918
- Jean-Yves Mary, Le Corridor des Panzers, t. I, Bayeux, Heimdal, , p. 191
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Voir aussi
Bibliographie
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