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Furfooz

Furfooz [fyʀfo][1] (en wallon Furfô) est un petit village wallon d'environ 150 habitants près de Dinant en Belgique. Il se situe dans la région du Condroz.

Furfooz
Furfooz
Le quartier de l'Ă©glise Saint-Pierre
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
RĂ©gion Drapeau de la RĂ©gion wallonne RĂ©gion wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Namur Province de Namur
Arrondissement Dinant
Commune Dinant
Code postal 5500
Zone téléphonique 082
DĂ©mographie
Gentilé Furfoozien(ne)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 50° 13′ nord, 4° 57′ est
Superficie 682 ha = 6,82 km2
Localisation
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Furfooz
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Furfooz
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Furfooz
    Furfooz, maison ancienne ayant la pierre calcaire du pays pour principal matériau de construction.

    De nombreuses grottes se trouvent dans la région. Elles se sont formées par un système karstique.

    Furfooz est aussi connu pour ses vestiges de la PrĂ©histoire (dĂ©couverts dans certaines de ses grottes) ainsi que de l'Ă©poque romaine. Ă€ ce jour, le parc de Furfooz permet la visite des restes d'un ancien camp romain dominant de quelque 100 m d'altitude la Lesse, sur un monticule surnommĂ© la Haute-Racine[2].

    Techniquement parlant, il s'agit d'une section de la ville belge de Dinant située en Région wallonne dans la province de Namur. C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

    Furfooz est arrosé par le ry des Vaux, affluent de la Lesse.

    Le village se situe Ă  une altitude moyenne de 204,21 mètres, avec un point minimal Ă  160 mètres et un point maximal Ă  292 mètres[3].

    Étymologie

    L'étymologie de Furfooz proviendrait du germain "falis" qui veut dire rocher ("fooz" en serait une déformation), alors que la première partie serait une altération par assimilation[4], ce qui pourrait amener à penser que le nom du village à l'origine a pu être Curfooz, qui signifie étymologiquement la roche fendue (fractus falisus)[5]. Cela pourrait d'ailleurs faire référence aux grottes qui se trouvent aux abords du village.

    On trouve aussi d'autre filiations du nom qu'on rattache parfois aux termes germains "hulta", qui signifie "de bois", ou encore "fohr", qui veut dire "de rouvres"[6].

    Histoire

    Comme le suggèrent les 18 squelettes retrouvés en 1864 dans les cavernes de Furfooz, le site de Furfooz et de ces alentours a très tôt était peuplé par des peuplades primitives. Parmi les plus célèbres grottes et cavernes de Furfooz, on retrouve le Trou du Frontal (nom donné car au début des fouilles on y a trouvé un os frontal datant probablement de la période préhistorique), le Trou des Nûtons (qui servait d'habitation) et enfin le Trou de la Naulette. Ce dernier est situé à 28 mètres en aplomb de la Lesse, où l'on a retrouvé la célèbre mâchoire de la Naulette qui témoigne de la rudesse de la vie en ces périodes reculées. On a de nombreuses traces matérielles (ossements animaux et humains, outils) de cette occupation qui permettent d'attester d'une occupation du site dès l'âge paléolithique, et durant les époques magdalénienne et néolithique. Cette occupation est très précoce et est le reflet de la richesse en ressource naturelle dans la région à cette époque[7].

    Au troisième siècle, une puissante forteresse est édifiée par les Romains, mais elle est ravagée quelque temps après par les Francs qui occupent le site plus tardivement. On pouvait alors observer à Furfooz des bâtiments équipés d'hypocauste et une nécropole dont le mobilier mortuaire renseigne sur le faste du mode de vie à l'époque mérovingienne.

    Ensuite, au Moyen Âge, Furfooz est attesté dès 1280 sous le nom de Forfo, et en 1300 sous le nom de Farfol. Le village était alors une haute vouerie, dépendance des seigneurs de Celles. On observe donc là un contraste avec sa relative importance durant les périodes antérieures. La seigneurie hautaine quant à elle, appartenait à l'abbé de Visé, c'est-à-dire que c'était lui qui été chargé de l'exécution de la haute justice de Furfooz. Furfooz fait alors partie de la principauté de Liège et reste l'apanage de la maison de Beaufort jusqu'à la Révolution française. Sur le territoire actuel de Furfooz, il y avait aussi une autre seigneurie hautaine, celle de Sure qui relevait également de la principauté de Liège, mais qui elle était aux mains de familles patriciennes originaires de Dinant. Se trouvait à Sure un château qui consistait en une tour carrée surmontée d'une flèche, elle-même flanquée de quatre tourelles, qui fut la propriété du baron Rahier de Villatour et de sa famille à partir des années 1690 jusqu'à la Révolution.

    À l'aube de la révolution belge, Furfooz comptait 3 fermes et 38 maisons rurales faites de pierre et couvertes d'ardoise ou de chaume. Le village était surtout un village agricole, tourné vers la culture des champs.

    En 1905, on a découvert à Furfooz un denier d'argent frappé à Dinant de Charles le Gros, roi d'Alemanie et de Lotharingie[8].

    DĂ©mographie

    La population de Furfooz est restée à la mesure du village durant l’histoire et de fait, on peut remarquer une certaine stabilité démographique dans le dernier siècle[9].

    Population de Furfooz du XIXe siècle à nos jours
    Année Nombre d'habitants
    1801 87
    1815 147
    1840 190
    1846 212
    1890 318
    1910 241
    1920 245
    1961 145
    1965 137 (dont 69 hommes et 68 femmes)
    1976 154
    2022 environ 150

    RĂ©serve naturelle de Furfooz

    La rĂ©serve naturelle de Furfooz est une rĂ©serve d'environ 50 hectares, propriĂ©tĂ© communale mais gĂ©rĂ©e par l'ASBL Ardenne et Gaume. Cette rĂ©serve est visitable par le grand public (entrĂ©e payante).

    Un parcours de 4 km y est aménagé. L'on peut y voir des thermes romains, de multiples grottes, des points de vue, des richesses naturelles, etc. La réserve est arrosée par la Lesse, affluent de la Meuse. Et elle se situe sur l'interfluve du ri des Vaux et de la Lesse.

    • Polyommatus icarus
      Polyommatus icarus
    • Polyommatus icarus
      Polyommatus icarus
    • Cercopis Vulnerata
      Cercopis Vulnerata
    • Carabus cancellatus
      Carabus cancellatus
    • Euproctis Similis
      Euproctis Similis
    • Euproctis Similis
      Euproctis Similis
    • Ephemera danica
      Ephemera danica
    • RĂ©serve naturelle de Furfooz
      RĂ©serve naturelle de Furfooz
    • RĂ©serve naturelle de Furfooz
      RĂ©serve naturelle de Furfooz
    • RĂ©serve naturelle de Furfooz
      RĂ©serve naturelle de Furfooz
    • RĂ©serve naturelle de Furfooz
      RĂ©serve naturelle de Furfooz
    • RĂ©serve naturelle de Furfooz
      RĂ©serve naturelle de Furfooz
    • RĂ©serve naturelle de Furfooz
      RĂ©serve naturelle de Furfooz
    • RĂ©serve naturelle de Furfooz
      RĂ©serve naturelle de Furfooz
    • RĂ©serve naturelle de Furfooz
      RĂ©serve naturelle de Furfooz
    • RĂ©serve naturelle de Furfooz
      RĂ©serve naturelle de Furfooz
    • RĂ©serve naturelle de Furfooz
      RĂ©serve naturelle de Furfooz
    • RĂ©serve naturelle de Furfooz
      RĂ©serve naturelle de Furfooz
    • Le "Trou Reuviaux".
      Le "Trou Reuviaux".
    • Puits des Vaux.
      Puits des Vaux.
    • Ruisseau dans la rĂ©serve.
      Ruisseau dans la réserve.

    Notes

    1. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Louvain-la-Neuve, Peeters, (lire en ligne), p. 105
    2. De Seyn, E., Dictionnaire historique et géographique des communes belges, t. 1, 2e éd., Bruxelles, 1933, p.407.
    3. Houet, A. et Cleeren, R., Dictionnaire moderne géographique, administratif, statistique des communes belges, Bruxelles, 1968, p. 333.
    4. Cette hypothèse provient d'une comparaison avec le liégeois "furtoye" qui est une altération de fractula
    5. Carnoy, A., Origines des noms des communes de Belgique, Louvain, 1948-1949, p.231.
    6. Jespers, J.-J., Le nouveau dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et Ă  Bruxelles, Bruxelles, , p. 293.
    7. De Seyn, E., Dictionnaire historique et géographique des communes belges, t. 1, 3e éd., Turnhout, 1947, p. 425; Hasquin, H., dir., Communes de Belgique, Dictionnaire d'histoire et de géographie administrative, 1980-1981, p.534-535.
    8. De Seyn, E., Dictionnaire historique et géographique des communes belges, t. 1, 3e éd., Turnhout, 1947, p. 425; Hasquin, H., dir., Communes de Belgique, Dictionnaire d'histoire et de géographie administrative, 1980-1981, p.535; Jespers, J.-J., Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Bruxelles, 2005, p.274-275.
    9. De Seyn, E., Dictionnaire historique et géographique des communes belges, t. 1, 2e éd., Bruxelles, 1933, p.407; Houet, A. et Cleeren, R., Dictionnaire moderne géographique, administratif, statistique des communes belges, Bruxelles, 1968, p. 333; Hasquin, H., dir., Communes de Belgique, Dictionnaire d'histoire et de géographie administrative, 1980-1981, p.535; pour les "environ 150", cf. infra.

    Liens externes

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