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Gare de Mons

La gare de Mons (province de Hainaut, Belgique), située au croisement de la ligne 96 (Bruxelles-Quévy) et de la dorsale wallonne (ligne 97 vers Quiévrain et 118 vers La Louvière-Centre), est une gare ferroviaire de la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) desservie par des trains InterCity (IC), Omnibus (L), Heure de Pointe (P) et Touristique (ICT) (pendant les vacances d'été). En avril 2019, elle accueillait 9 273[1] voyageurs par jour. Son code télégraphique est FMS.

Mons
Image illustrative de l’article Gare de Mons
L'ancienne gare de Mons démolie en 2013.
Localisation
Pays Belgique
Commune Mons
Quartier centre-ville
Adresse Place Léopold
7000 Mons
Coordonnées géographiques 50° 27′ 14″ nord, 3° 56′ 31″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire Infrabel
Exploitant SNCB
Code UIC 88810002
Services Touristique (ICT) pendant les vacances d'été
InterCity (IC)
Omnibus (L)
Heure de pointe (P)
Caractéristiques
Ligne(s) 96, Bruxelles-National-Aéroport ou Schaerbeek à Quévy (frontière)
97, Liège-Guillemins ou Saint-Ghislain à Quiévrain (frontière)
118, Mons à La Louvière-centre
Voies 7 + voies de services
Quais 4 (1 quai d'une voie et 3 quais de 2 voies)
Altitude 33 m
Historique
Mise en service
Correspondances
Bus voir Intermodalité

Située à proximité du centre de la ville de Mons, elle fut mise en service en 1841 par les chemins de fer de l'État belge et deux fois reconstruite depuis lors. Le dernier bâtiment, qui datait de 1952, a été démoli en 2013 et est progressivement remplacé par une nouvelle gare en construction conçue par l'architecte Santiago Calatrava. Actuellement, en 2023, les voyageurs doivent utiliser une gare provisoire.

Situation ferroviaire

Établie à 33 m d'altitude, la gare de Mons est située au point kilométrique (PK) 60,3 de la ligne 96, de Bruxelles-National-Aéroport ou Schaerbeek à Quévy (frontière), entre les gares ouvertes de Ghlin et de Frameries. Gare de bifurcation, elle était l'origine de l'ancienne ligne 98, de Mons à Quiévrain via Warquignies et Colfontaine, de la ligne 97, de Liège-Guillemins ou Saint-Ghislain à Quiévrain (frontière) et de la ligne 118, de Mons à La Louvière-Sud[2].

Histoire

Arrivée du train à Mons

La première gare de Mons a été mise en service le [3]. L’inauguration de la première lignée ferrée en Belgique entre Bruxelles et Malines remonte à 1835. Le Roi et le gouvernement poussent le chemin de fer à se développer, à passer nos frontières. En Hainaut, un immense réseau de lignes industrielles se tisse. Les lignes principales, de l’état et du secteur privé, s’approchent de Mons. Le bâtiment originel, inauguré en 1842, se situait sur l'emplacement actuel de la place Léopold. L'évolution exponentielle du chemin de fer rendra très vite la première gare insuffisante qui, 30 ans après sa construction, sera remplacée

La gare de 1874

La gare de Mons vers 1930

Une nouvelle gare fut construite et mise en service en 1874, cette nouvelle et majestueuse infrastructure construite dans le style "neo-roman" a été faite sur les plans de l’ingénieur Van Der Sweep. Elle présentait un corps central surmonté d'une grande horloge qu'encadrait des statues figurant le commerce et l’industrie, de part et d'autre, deux longues ailes dont les façades s'ornaient de nombreuses baies surmontées de seize blasons symbolisant la province et des principales ville du Pays. Une grande verrière de fer et de verre couvrait également les 8 lignes desservant Mons à l'arrière de la gare. Le bâtiment et sa verrière furent fortement endommagés à la fin de la Seconde Guerre mondiale lors de bombardements survenus le par l'armée américaine. Une reconstruction complète sera nécessaire. Après une courte réhabilitation, elle fut démolie et remplacée, en phases successives, par un bâtiment plus moderne, inauguré en 1952.

La gare Panis de 1952

La gare de 1952

Le Ministre Achille Van Acker posera la première pierre de cette nouvelle gare le 8 décembre 1947. La gare sera inaugurée en 1952 , elle est l'œuvre de l'architecte montois René Panis[3]. Le bâtiment présentait sur ses quatre façades un parement en pierre de Soignies ainsi qu'une imposante horloge d'un style typique des années 50.

Fresque de Jacques D'Hondt.

La gare renfermait dans sa salle des pas perdus une superbe fresque œuvre de Jacques D'Hondt[4]. Perchée à une dizaine de mètres du sol, elle proposait, sur trois parois, un aperçu de la vie socio-culturelle et folklorique de la région de Mons-Borinage. L'ouvrage avait été commandé dans le cadre des festivités de l'Exposition Universelle de 1958. Il fut conçu par le peintre et décorateur montois Jacques D'Hondt qui l'a réalisé sur des panneaux en bois. Abimée par le temps, l’œuvre a été remplacée en mai 2001, pour les 75 ans de la SNCB, par une nouvelle fresque réalisée par l'artiste turc Dogan Cakir, qui avait notamment décoré le hall d'accueil Thalys à Bruxelles-Midi. La gare renfermait aussi de magnifiques vitraux, œuvres de Zéphyr Busine et de Georges Boulmant ainsi que des reliefs sculptées dans la pierre de Soignies par Raoul Godfroid . La gare de 1952 a été définitivement fermée le [5], après 61 ans d'existence et elle fut démolie fin pour laisser place à un nouveau projet signé par l'architecte Santiago Calatrava[3].

La gare de Santiago Calatrava

En 2004, la SNCB a décidé d'entreprendre une importante modernisation du site en recentrant la gare sur le transport de voyageurs. Elle a confié les missions d'études et de suivi des travaux qui en résulteront à Euro Liège TGV (devenue Eurogare en 2010). Les études d'avant-projet, sur les volets des infrastructures ferroviaires et de l'accueil des voyageurs, ont mis en évidence une série d'objectifs sur le plan ferroviaire ; il s'agit notamment : de réduire le nombre de voies de garage et de relais marchandises pour valoriser les potentialités commerciales et d'accueil des voyageurs ; de dégager des espaces afin de permettre le franchissement du site et la réalisation de la double accessibilité à la gare ; d'uniformiser la longueur des quais (350 m) et leur largeur (8,50 m) et d'adapter le tracé de la ligne 118 (dorsale wallonne) pour augmenter la vitesse d'entrée en gare[6].

Ventilation du budget estimé à 324 millions € en 2020[7] :

  • Coût initial (37 millions €)
  • Indexation du budget initial (12 millions €)
  • Gare des bus et places publiques (47 millions €)
  • Infrastructure ferroviaire (132 millions €)
  • Retards et faillites (50 millions €)
  • Évolution du projet (46 millions €)
Escaliers de l'ancienne gare de Mons menant aux quais (2007).

Sur le plan de l'accueil voyageurs, il s'agit : d'améliorer la qualité des infrastructures d'accueil et de rencontrer les normes actuelles pour les personnes à mobilité réduite ; de faciliter l'accès aux quais depuis la place et les parkings ; d'optimiser l'accessibilité à la gare et l'intermodalité ; de liaisonner le cœur historique de Mons et le site des Grands Prés ; d'aménager un parking véhicules d'une capacité minimum de 800 places et de valoriser des terrains libérés connexes à la gare (boulevards Charles-Quint et Gendebien). Afin de développer un projet de qualité, novateur, intégrant les dimensions fonctionnelles, architecturales, urbanistiques et environnementales posées lors de l'identification des objectifs. Eurogare décide de faire appel à un bureau d'architecture externe et lance un concours en janvier 2006 (avis de marché aux niveaux belge et européen)[8]. Ce concours vise à dégager une esquisse architecturale et urbanistique portant sur l'aménagement général du site de la gare. Cet aménagement inclut un parking paysager, une liaison aérienne entre la place Léopold, la gare et le site des Grands Prés, en ce compris la desserte des quais via les accès existants et futurs. Au terme de ce concours, la conception de cet ensemble est confiée à l'ingénieur et architecte Santiago Calatrava et, en octobre 2006, la maquette d'esquisse de ce premier acte de la modernisation du site de Mons est rendue publique.

Santiago Calatrava Valls devait construire sa gare en laissant intacte la gare de 1952. C’était là une qualité qui l’avait distingué des autres candidats lors du concours de 2006. La gare de 1952 fut ensuite vouée à disparaître, selon la SNCB, le projet a « évolué », « mûri »[9].

D'un budget de 37 millions d'euros en 2006, prévu initialement pour un aménagement général du site de la gare n'incluant pas les infrastructures ferroviaires et le réaménagement du bâtiment des voyageurs, mais qui envisage la construction d'une passerelle menant à l'espace commercial des Grands Prés - Shopping de Wallonie, ce projet deviendra au fil des ans celui d'une véritable « gare-passerelle » complètement modernisée nécessitant des investissements beaucoup plus lourds[7] et qui s'élèveront à 150 millions en 2012[10], 263 millions en 2017[11], 324 millions en 2020[12] - [7] et 332 millions en 2022 alors que la Cour des Comptes publie un rapport relevant plusieurs irrégularités dans l'évolution du projet[13] - [14].

La mise en service de la nouvelle « gare-passerelle » était à l'origine prévue pour début 2015[15] - [16], mais à la suite des nombreux retards dus aux faillites de divers intervenants, elle ne sera vraisemblablement inaugurée qu'en 2023[12]. En attendant, les voyageurs doivent utiliser une gare provisoire. Cette dernière, en conteneurs assemblés, permet d'accueillir 100 000 voyageurs par semaine[17]. Les éléments préfabriqués sont du même type que ceux qui ont servi pour la gare provisoire de Liège-Guillemins[18].

Depuis 2015, la gare provisoire n'accueille plus le TGV en direction de Paris, qui permettait d’atteindre cette dernière en 1 h 20, car la société Thalys, gestionnaire de la ligne, a décidé de « sacrifier » la dorsale wallonne jugée trop peu rentable[19]. Les voyageurs désireux de se rendre dans la capitale française sont contraints de passer par Bruxelles ou par Lille.

La gare de Mons en construction en octobre 2022 prise depuis la passerelle provisoire.

Service des voyageurs

Accueil

Gare SNCB, elle dispose d'un bâtiment voyageurs provisoire en conteneurs assemblés avec guichets, ouvert tous les jours. Des aménagements, équipements et services sont à la disposition des personnes à la mobilité réduite[20].

Desserte

Mons est desservie par des trains InterCity (IC), Omnibus (L) et Heure de pointe (P) de la SNCB qui effectuent des missions sur les lignes 78 (Tournai - Saint-Ghislain) , 92 (Ath - Mons), 96 (Bruxelles - Quévy), 97 (Mons - Quiévrain) et 118 (Mons - La Louvière-centre) (voir brochure SNCB[21]).

En semaine, la gare est desservie par les trains :

Les week-ends et jours fériés, la gare est desservie par les trains :

Intermodalité

Un parc à vélos et un parking routier sont aménagés aux abords de la gare[20]. Des bus TEC la desservent.

Le parking P2 de la gare de Mons ouvert en avril 2022.

Notes et références

  1. « Le top 10 des gares les plus fréquentées de Belgique (infographie) », sur Le Soir, (consulté le )
  2. « Cartes réseau », sur Infrabel (consulté le ).
  3. « La future gare sera la quatrième dans l’histoire de la ville », l'Avenir (consulté le )
  4. « Jacques D'Hondt créateur de la fresque est décédée », sur La Province, (consulté le ).
  5. sncb7020, « Fermeture de la gare », sur Youtube.com, (consulté le ).
  6. « La Gare de Mons, le temps de la réflexion avant les travaux », sur eurogare.be (version du 9 octobre 2019 sur Internet Archive).
  7. « La gare de Mons à 324 millions: le dessous des chiffres », Le Soir Plus, (consulté le ).
  8. « Eurogare », sur eurogare.be (version du 15 juillet 2016 sur Internet Archive).
  9. « La gare Calatrava à Mons: un projet contesté et suspect », sur Site-LeVif-FR, (consulté le ).
  10. « La future gare de Mons coûtera plus cher que prévu », sur RTBF (consulté le ).
  11. « Gare de Mons: pourquoi elle sera plutôt ouverte fin 2019 (voire plus tard) », L'Avenir (consulté le ).
  12. « La nouvelle gare de Mons coûtera deux fois plus cher que prévu », L'Echo, (consulté le ).
  13. « Fiche | Cour des comptes », sur Rekenhof - Cour des comptes (consulté le ).
  14. « Concours truqué, irrégularités dans le marché public, manque de transparence : la gare de Mons dans le viseur de la Cour des comptes », sur RTBF (consulté le ).
  15. « Gare de Mons : les travaux de démolition du bâtiment principal ont commencé », sur http://www.lavenir.net, (consulté le ).
  16. « Mons: la future gare va grandir de 17 mètres, ce jeudi », sur laprovince.be, (consulté le ).
  17. « La gare de Mons », sur http://www.eurogare.be (consulté le ).
  18. « Découvrez la gare provisoire de Mons », sur http://www.lavenir.net (consulté le ).
  19. Suppression du Thalys wallon : encore plus d’usagers à quai !, sur Ecolo.be.
  20. « SNCB - Mons » (consulté le ).
  21. « Brochures de ligne », sur www.belgiantrain.be, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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ou Tournai
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Quiévrain
ou Saint-Ghislain
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Soignies Liège-Guillemins
Quévy
ou Terminus
Frameries
ou Terminus
IC Jurbise Bruxelles-Aéroport-Zaventem
Terminus Terminus IC
(en semaine)
La Louvière-Sud Liège-Saint-Lambert
Mouscron Jemappes IC
(week-ends et fériés)
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Grammont Ghlin L Terminus Terminus
Terminus Terminus L Nimy La Louvière-Sud
Tournai
ou Mouscron
Jemappes L Terminus
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Terminus
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Terminus
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Terminus
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P
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Jemappes Tournai
Terminus Terminus P
(en semaine)
Ghlin Ath
Quévy
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ou Saint-Ghislain
Frameries
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P
(en semaine)
Jurbise
ou Terminus
Schaerbeek
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Manage Nimy P
(en semaine)
Terminus
ou Frameries
Terminus
ou Quévy
La Louvière-Sud Nimy P
(en semaine)
Terminus Terminus
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