Meix-devant-Virton
Meix-devant-Virton (prononcer [mÉks dÉvÉÌ viÊtÉÌ] ; en gaumais Minch-duvant-VĂšrtan ou Maiche-duvant-ViĂšrtan, en wallon MĂ©ch-divant-Vierton) est une commune francophone de Belgique situĂ©e en RĂ©gion wallonne dans la province de Luxembourg, ainsi quâune localitĂ© oĂč se situe son siĂšge administratif. Elle est jumelĂ©e avec la ville française de GuĂ©rigny.
Meix-devant-Virton | |||||
Vue du village de Meix | |||||
HĂ©raldique |
Drapeau |
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Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
RĂ©gion | RĂ©gion wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Luxembourg | ||||
Arrondissement | Virton | ||||
Bourgmestre | Pascal François (PS) (Maïeur) |
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Majorité | Maïeur | ||||
SiĂšges MaĂŻeur RĂ©agir |
11 7 4 |
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Section | Code postal | ||||
Meix-devant-Virton GĂ©rouville Robelmont Sommethonne Villers-la-Loue |
6769 6769 6769 6769 6769 | ||||
Code INS | 85024 | ||||
Zone téléphonique | 063 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Meichois(e) ou Méchois(e) | ||||
Population â Hommes â Femmes DensitĂ© |
2 823 () 49,03 % 50,97 % 51,35 hab./km2 |
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Pyramide des Ăąges â 0â17 ans â 18â64 ans â 65 ans et + |
() 22,87 % 60,65 % 16,48 % | ||||
Ătrangers | 4,82 % () | ||||
Taux de chĂŽmage | 10,12 % (octobre 2013) | ||||
Revenu annuel moyen | 12 223 âŹ/hab. (2011) | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 49° 36,3âČ nord, 5° 28,8âČ est | ||||
Superficie â Terr. non-bĂątis â Terrains bĂątis â Divers |
54,97 km2 (2021) 93 % 2,01 % 4,98 % |
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Localisation | |||||
Situation de la commune dans l'arrondissement de Virton et la province de Luxembourg | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : Belgique
GĂ©olocalisation sur la carte : Belgique
GĂ©olocalisation sur la carte : RĂ©gion wallonne
GĂ©olocalisation sur la carte : province de Luxembourg
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Liens | |||||
Site officiel | meix-devant-virton.be | ||||
Au , la commune comptait 2807 habitants[1]. Sa superficie est de 5 419 hectares dont 2 590 ha sont boisĂ©s. La commune se situe au cĆur de la Gaume, en Lorraine belge, Ă proximitĂ© de la France (village frontalier) et du Luxembourg (25 km).
La commune est située en Lorraine gaumaise non loin de l'abbaye d'Orval et de la basilique Notre-Dame d'Avioth.
Toponymie
Le nom de Meix -en patois "Maiche"- veut dire jardin. Il viendrait du latin mansa (table). Champ qui fournit les produits de la table. Le nom de Meix est porté par une cinquantaine de villages et hameaux de Lorraine, Bourgogne et Champagne.
On retrouve Ă©galement l'appellation ancienne de Meix in SpĂ©lunca (Meix dans la caverne). Y avait-il une caverne aujourd'hui inconnue, ou est-ce tout simplement l'aspect des lieux : une clairiĂšre Ă laquelle on accĂ©dait par des cheminĂ©es sombres, au fond des vallĂ©es, dans une vraie "forĂȘt noire".
Meix devant Virton apparaßt déjà sur les registres de l'état civil de Bellefontaine en 1807.
Sur les vieilles cartes du MusĂ©e Gaumais, on trouve Maix â Mex ; le "devant Virton" serait venu vers 1815 sous l'Ă©poque hollandaise pour le diffĂ©rencier de Meix-le-Tige, faisant partie de la prĂ©vĂŽtĂ© d'Arlon.
Un bourgmestre avait proposé Meix-le-Roman, mais il n'a jamais été entendu.
Histoire
Origines
La terre des confluents des vallĂ©es et l'abondance de l'eau sont Ă lâorigine d'une clairiĂšre maraĂźchĂšre. Des voies romaines ou mĂ©rovingiennes couraient sur les hauteurs, Ă Bellefontaine et sur le bout de Sommethonne. Un peu partout, des "diverticules" reliaient ces chaussĂ©es entre elles et les villas ou exploitations rurales.
Les possibilités hydrauliques ont amené trÚs tÎt la présence d'un moulin (qui releva à un certain moment de l'abbaye d'Orval. Le mot "moûte" (monastÚre) ne signifie aucunement la présence d'un monastÚre, mais simplement d'un champ d'un domaine relevant d'une abbaye. Meix a bénéficié des forges de Berchiwé.
Meix s'étendit dans le sens de ses 3 vallées. On y trouvait des laboureurs, des tisserands, des charrons, des maçons, des cloutiers, des hommes de forge (Berchiwé), des scieurs de long, des charbonniers (qui fabriquaient le charbon de bois pour les forges).
Le chemin de fer devait, paraßt-il emprunter un tout autre itinéraire. Il devait tourner aprÚs le moulin, passer au-dessus de la rue de Launoy, arriver par une tranchée derriÚre l'église, passer à l'endroit des écoles, franchir la route de Gérouville au tournant, suivre la rue de Bellevue, s'en aller vers la Taillure, passer la colline par un tunnel pour aboutir au terrain de football de Gérouville, puis Limes, Orval et remonter sur Pin. Ce fut le tracé actuel qui l'emporta.
Le massacre de 1636
En juin 1636, alors qu'une épidémie de grande peste sévissait partout dans la région, un détachement croate de l'empire austro-hongrois arriva dans les premiers jours de juin à Meix et commit des « vexations contre les habitants ». Au moment de leur départ, un coup de feu partit du cimetiÚre et blessa à mort le capitaine des Croates, alors que le détachement quittait le village. Le 11 juin le détachement revint décidé à venger son chef.
Cent vingt-sept sur 129 maisons furent brûlées, il en resta une à chaque extrémité du village. Selon la légende, l'un des habitants aurait tenté de soigner l'officier et les Croates auraient voulu épargner sa maison. Quelques habitants s'enfuirent dans les bois et eurent la vie sauve. Les autres se réfugiÚrent dans l'église. Les soldats entassÚrent alors des fagots et du bois autour de l'édifice et y boutÚrent le feu. L'église brûla entiÚrement et 567 personnes périrent.
Cependant, trois miraculés échappÚrent à l'incendie : le mayeur Arnould Lambinet, son lieutenant Didier de Coulon et l'échevin Didier Toussaint. Ils sautÚrent dans le vide d'une lucarne du clocher et touchÚrent terre sans se faire de mal puis parviennent à s'enfuir, échappant aux soldats.
PĂ©riode contemporaine : accident ferroviaire de 1947
Le peu avant 5 h du matin, le train de marchandise 69336 qui effectuait le voyage entre Latour et Merelbeke avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© Ă l'entrĂ©e de la gare de Saint-Vincent - Bellefontaine, oĂč il devait se garer pour cĂ©der le passage au train de voyageurs TA 5461 qui reliait Virton Ă Gedinne, assurĂ© par un autorail de type Brossel 551. Durant le long arrĂȘt, la pression des freins chuta progressivement (dĂ» Ă un problĂšme d'aiguillage) et, lorsque les locomotives produisirent un gros effort pour redĂ©marrer le train de amrchandise, une rupture d'attelage se produisit au milieu du train et les 21 derniers wagons (un fourgon et 20 wagons chargĂ©s de fer et de poutrelles) partirent en dĂ©rive vers Meix-devant-Virton (section en rampe de 16 â°). Ă ce moment le TA 5461 arrivait en gare de Meix-devant-Virton. PrĂ©venu par son collĂšgue de la halte de Lahage, le sous-chef de gare de Meix tenta en vain de rattraper l'autorail qui dĂ©marrait, mais sans succĂšs.
Le petit autorail fut percutĂ© de plein fouet par les wagons qui avaient atteint une vitesse considĂ©rable. Sous le choc, l'autorail dĂ©vala la pente poussĂ© par les wagons et percuta le bĂątiment de la gare tandis que les wagons dĂ©raillaient. On dĂ©nombra 5 morts et 5 blessĂ©s[2]. Parmi les victimes se trouve conducteur de l'autorail, Fernand Lassence, qui est restĂ© Ă son poste de conduite. Par cet acte, il permit Ă deux voyageurs de sauter de lâautorail et de conserver la vie. Il fut dĂ©corĂ©, Ă titre posthume, par le Carnegie Hero Fund.
Le serre-freins du train marchandises avait, quant à lui, tenté d'immobiliser ou de ralentir la rame en dérive mais en vain : la pression des freins était insuffisante. Resté à son poste jusqu'au bout, il survécut par miracle à la catastrophe[2].
HĂ©raldique
La commune possĂšde des armoiries.
Blasonnement : De gueules Ă cinq fers de framĂ©e dâargent, rangĂ©s 2 et 3, au chef diminuĂ© coupĂ© dâazur et dâargent.
Source du blasonnement : Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 2 : Communes wallonnes M-Z, Communes bruxelloises, Communes germanophones, Bruxelles, Dexia, .
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GĂ©ographie
Le village est traversĂ© du nord au sud par la ligne ferroviaire 165 Athus-Meuse et par la Chevratte, un affluent du Ton. La route nationale 88 reliant Florenville et Athus (Aubange) et venant de Dampicourt au sud, le traverse et sây oriente vers lâouest en direction de GĂ©rouville et de la frontiĂšre française.
Hameaux, quartiers et villages de la commune
Belle-Vue, Berchiwé, Gérouville, Houdrigny, Limes (et La Soye), Meix-devant-Virton (mairie), Robelmont, Sommethonne et Villers-la-Loue font partie de la commune.
Belle-Vue
Belle-Vue fait partie de la section de Robelmont. Avant la fusion des communes de 1977, il faisait déjà partie de Robelmont. La localité borde les premiers quartiers de la ville de Virton.
Berchiwé
Avant la fusion des communes de 1977, Berchiwé faisait partie de Robelmont.
Le hameau est bordĂ© Ă lâouest par la Chevratte, un affluent du Ton, ainsi que par la ligne ferroviaire 165 Athus-Meuse et la route nationale 88.
Les habitants de la région ont utilisé les nombreux cours d'eau traversant Berchiwé comme force motrice pour l'industrie métallurgique. Des forges prospÚres ont fonctionné jusqu'en 1855, date à laquelle la production décline rapidement. Un moulin va succéder aux forges. Il sera détruit dans un incendie.
La Soye
La Soye (en gaumais La Soûye) est un hameau qui fait partie de la section de Gérouville. Avant la fusion des communes de 1977, il faisait partie de la commune de Gérouville. Traversé par un ruisseau, le hameau de la Soye était un ancien haut lieu de l'industrie locale. Des forges étaient en activité de 1538 à 1858, suivies par un moulin et une brasserie[3].
Communes limitrophes
La commune est dĂ©limitĂ©e Ă lâouest par la frontiĂšre française qui la sĂ©pare du dĂ©partement de la Meuse et de la rĂ©gion Lorraine.
DĂ©mographie
Au , la population Ă©tait de 2 801 habitants, 1 371 hommes et 1 430 femmes, ce qui donne une densitĂ© de population 51,68 habitants/kmÂČ pour une superficie de 54,20 kmÂČ[4].
Le graphique suivant reprend la population résidente au 1er janvier de chaque année[5] pour la commune.
Les chiffres des années 1846, 1900 et 1947 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.
Le graphique suivant reprend la population résidente au 1er janvier de chaque année[5] pour le village de Meix-devant-Virton.
Sécurité et secours
La commune fait partie de la zone de police de Gaume pour les services de police, ainsi que de la zone de secours Luxembourg pour les services de pompiers. Le numéro d'appel unique pour ces services est le 112.
Politique
Comme ailleurs en Gaume, le bourgmestre y porte lâappellation de maire.
Sport
De nombreux clubs sont Ă©tablis sur le territoire communal comme le Club d'Escrime Gaumais qui fut plusieurs fois champion de Belgique et le Royal Olympic Club Meix-devant-Virton.
Culture
Les activités culturelles phares de la commune sont :
- Le Carnaval, l'un des plus grands en Province de Luxembourg
- Meix'Art, une exposition d'artistes de la région
Jumelage
Meix-devant-Virton est jumelée avec Guérigny (France).
La commune s'est également associée à Curtici (Roumanie) dans le cadre de l'opération villages roumains.
Personnalités liées à Meix-devant-Virton
- Sylvain Arend, astronome (6 aoĂ»t 1902 â 18 fĂ©vrier 1992)
- René Bourgeois, né à Villers-la-Loue (Meix-devant-Virton) le 21 septembre 1910 et mort à Saint-Josse-ten-Noode le 23 juillet 1995, professeur, homme politique belge et militant wallon
- François-Xavier Ferot, escrimeur
- Ingeborg Kraczl, artiste-peintre
Notes et références
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Belle-Vue (Gaume) » (voir la liste des auteurs).
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Berchiwé » (voir la liste des auteurs).
- « Statistiques de population - Population - IBZ Institutions et Population », sur www.ibz.rrn.fgov.be (consulté le )
- « Rail et Fer en Gaume/160: De la Meuse à la Lorraine.... », sur Rail et Fer en Gaume/160 (consulté le )
- « Domaine de la Soye (GĂ©rouville) â Commune de Meix-devant-Virton en Gaume », sur www.meix-devant-virton.be (consultĂ© le )
- http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf
- « Chiffres de la population rĂ©sidente au 1er janvier, par annĂ©e 1990â2010 », sur le site de lâINS (consultĂ© le ).