Larceveau-Arros-Cibits
Larceveau-Arros-Cibits est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.
Larceveau-Arros-Cibits | |||||
Larceveau et la plaine de la Bidouze depuis l'Othegaina. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Pyrénées-Atlantiques | ||||
Arrondissement | Bayonne | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays Basque | ||||
Maire Mandat |
Christele Caset-Urruty 2020-2026 |
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Code postal | 64120 | ||||
Code commune | 64314 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Larzabaldar | ||||
Population municipale |
441 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 24 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 43° 14âČ 00âł nord, 1° 05âČ 41âł ouest | ||||
Altitude | Min. 113 m Max. 642 m |
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Superficie | 18,08 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton du Pays de Bidache, Amikuze et Ostibarre | ||||
LĂ©gislatives | QuatriĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Elle a été créée par la réunion des communes de Larceveau, d'Arros et de Cibits, cette derniÚre résultant de la fusion de l'ancien commune de Cibits et de Utxiat.
GĂ©ographie
Localisation
La commune de Larceveau-Arros-Cibits se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[2].
Elle se situe à 102 km par la route[Note 1] de Pau[3], préfecture du département, à 61 km de Bayonne[4], sous-préfecture, et à 17 km de Saint-Palais[5], bureau centralisateur du canton du Pays de Bidache, Amikuze et Ostibarre dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[2]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Saint-Palais[2].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[6] : Lantabat (3,0 km), Ostabat-Asme (3,3 km), Bunus (3,3 km), Ibarrolle (3,6 km), Juxue (4,0 km), Gamarthe (5,2 km), Saint-Just-Ibarre (5,4 km), Arhansus (5,6 km).
Sur le plan historique et culturel, Larceveau-Arros-Cibits fait partie de la province de la Basse-Navarre, un des sept territoires composant le Pays basque[Note 3] - [7]. La Basse-Navarre en est la province la plus variĂ©e en ce qui concerne son patrimoine, mais aussi la plus complexe du fait de son morcellement gĂ©ographique[8]. Depuis 1999, l'AcadĂ©mie de la langue basque ou Euskalzaindia divise la Basse-Navarre en six zones[9] - [10]. La commune est dans le pays dâOstabarret (Oztibarre), Ă lâest de ce territoire[11].
Géologie, sismicité
La région est une région de flyschs bleus du Crétacé supérieur, trÚs épais (plusieurs kilomÚtres) et à fort pendage[Carte 1]. Ce type de terrain est peu propice aux captages d'eau, inexistants sur la commune qui est alimentée par les sources Zahagui et Hastokia à Hosta et Ur Belcha à Musculdy[13] dépendantes du massif karstique des Arbailles.
La rĂ©gion est situĂ©e en zone sismique 4[14] correspondant Ă un risque moyen. L'Ă©vĂšnement rĂ©cent (depuis 1980) le plus important s'est produit en 2003. SituĂ© Ă 10 km de profondeur, sa magnitude Ă©tait ML=2,3[15], donc trop faible pour ĂȘtre ressenti.
Hydrographie
La commune est drainée par la Bidouze, Artikaiteko erreka, Arlako erreka, Handia erreka, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 17 km de longueur totale[16] - [Carte 2].
La Bidouze, d'une longueur totale de 82,2 km, prend sa source dans la commune d'Aussurucq dans le massif des Arbailles et s'écoule du sud vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans l'Adour à Guiche, aprÚs avoir traversé 26 communes[17].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[18]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[19].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[21] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[22] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Aicirits », sur la commune d'AĂŻcirits-Camou-Suhast, mise en service en 1993[23] et qui se trouve Ă 13 km Ă vol d'oiseau[24] - [Note 6], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 14,1 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 1 216,7 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[25]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Biarritz-Pays-Basque », sur la commune d'Anglet, mise en service en 1956 et Ă 44 km[26], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 14,1 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[27], Ă 14,3 °C pour 1981-2010[28], puis Ă 14,6 °C pour 1991-2020[29].
RĂ©seau Natura 2000
Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constituĂ© de zones spĂ©ciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spĂ©ciale (ZPS)[Note 7]. Un site Natura 2000 a Ă©tĂ© dĂ©fini sur la commune au titre de la « directive Habitats » : « la Bidouze (cours d'eau) »[31], d'une superficie de 2 570 ha, un vaste rĂ©seau hydrographique drainant les coteaux du Pays basque[32] - [Carte 3].
Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique
Lâinventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective dâamĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil dâaide Ă la prise en compte de lâenvironnement dans lâamĂ©nagement du territoire.
Deux ZNIEFF de type 2[Note 8] sont recensées sur la commune[33] - [Carte 4] :
- les « landes, bois et prairies du bassin de la Bidouze » (11 263,46 ha), couvrant 25 communes du département[34] ;
- le « réseau hydrographique de la Bidouze et annexes hydrauliques » (2 867,4 ha), couvrant 30 communes dont 1 dans les Landes et 29 dans les Pyrénées-Atlantiques[35].
Urbanisme
Typologie
Larceveau-Arros-Cibits est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 9] - [36] - [37] - [38]. La commune est en outre hors attraction des villes[39] - [40].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (52,6 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (55 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (37,5 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (29,3 %), prairies (18,1 %), forĂȘts (15,1 %)[41].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 5].
Lieux-dits, hameaux, maisons
- Arros 43° 14âČ 05âł N, 1° 04âČ 21âł O ;
- Cibits 43° 13âČ 32âł N, 1° 05âČ 18âł O ;
- Kurutzaldea 43° 14âČ 16âł N, 1° 05âČ 13âł O.
- Xaharra 43° 13âČ 56âł N, 1° 06âČ 06âł O ;
- Bastida Xoko 43° 13âČ 32âł N, 1° 07âČ 00âł O ;
- Utziate ou Utxiat (hameau de Larceveau et ancienne commune, rĂ©uni Ă Larceveau-Arros-Cibits entre 1790 et 1794[42]) 43° 13âČ 10âł N, 1° 07âČ 17âł O ;
- Zaldua 43° 12âČ 37âł N, 1° 05âČ 26âł O ;
- Zarzabalea 43° 13âČ 25âł N, 1° 06âČ 33âł O ;
- Dona Maria 43° 13âČ 59âł N, 1° 06âČ 36âł O.
- Jauregia 43° 13âČ 59âł N, 1° 05âČ 45âł O.
Histoire
Jusqu'au XVIIIe siÚcle la voie Saint-Palais-Saint-Jean-Pied-de-Port passe par Cibits[Carte 6]. Elle est remplacée à la fin du siÚcle par la voie actuelle nommée lors de sa construction Errege Bidea (voie royale)[43] qui figure sur le cadastre napoléonien[Carte 7].
En 1881 une ligne de tramway Ă voie mĂ©trique est envisagĂ©e entre Saint-Palais et Saint-Jean-Pied-de-Port avec un embranchement Ă Larceveau vers Saint-Just[44]. En 1912 la ligne est dĂ©clarĂ©e d'intĂ©rĂȘt public et les expropriations commencent en 1914. La premiĂšre guerre mondiale provoquera l'arrĂȘt du projet. Sa tentative de redĂ©marrage aprĂšs la guerre se heurtera Ă des problĂšmes de financement. Des quelques travaux effectuĂ©s il reste un bĂątiment de sous-station Ă©lectrique dans la montĂ©e du col de Galzetaburu, transformĂ© en habitation.
Actuellement
La commune est desservie par les routes départementales D 918 vers Mauléon et D 933 entre Saint-Palais et Saint-Jean-Pied-de-Port.
Il existe une ligne de bus sur la D 933.
La gare TER la plus proche est celle de Saint-Jean-Pied-de-Port Ă 15 km (ligne Saint-Jean-Pied-de-Port - Bayonne). La gare TGV la plus proche est celle d'Orthez Ă 48 km (ligne Tarbes - Paris Montparnasse).
L'aéroport le plus proche est celui de Biarritz-Pays Basque à 67 km.
94,3 % des ménages ont au moins une voiture et 50,9 % en ont deux ou plus en 2018[45]. Les transports utilisés en 2018 pour se rendre au travail sont les suivants[45] :
pas de déplacement | 15,5 % |
marche, roller, patinette | 5,0 % |
vélo (y compris VAE) | 0,6 % |
2 roues motorisées | 0 |
voiture | 76,4 % |
transport en commun | 2,5 % |
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Larceveau-Arros-Cibits est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts et sĂ©isme (sismicitĂ© moyenne)[46]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[47].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par une crue torrentielle ou Ă montĂ©e rapide de cours d'eau, notamment la Bidouze. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1983, 2007, 2008, 2009 et 2014[48] - [46].
Larceveau-Arros-Cibits est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. En 2020, le premier plan de protection des forĂȘts contre les incendies (PDPFCI) a Ă©tĂ© adoptĂ© pour la pĂ©riode 2020-2030[49]. La rĂ©glementation des usages du feu Ă lâair libre et les obligations lĂ©gales de dĂ©broussaillement dans le dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques font l'objet d'une consultation de public ouverte du 16 septembre au 7 octobre 2022[50] - [51].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[52]. 99,4 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (59 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 8]. Depuis le , en application de la loi ELAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 10] - [53].
Toponymie
Mentions anciennes
Le toponyme Larceveau est une romanisation fautive du basque Lar-zabal « lande vaste »[54] ; il est documenté sous les formes : Larsaval et Larseval (respectivement 1119[55] et 1167[55], collection Duchesne volume CXIV, feuillets 32 et 35[56]), Larssabau (1477[55], contrats d'Ohix, feuillet 51[57]), Larcabau (1513[55], titres de Pampelune[58]), Larsabau (1518[55], chapitre de Bayonne[59]), Larçaval, Larçabal et Larzabal (1621[55] pour ces trois derniÚres formes, Martin Biscay[60]), Larcabau (1650[55]) et Larcevau (1801[61], Bulletin des Lois).
Le toponyme Arros, du basque Arroz(e), est basé sur le radical oronymique harr- « pierre » et le suffixe aquitanique -oz[54] ; il est documenté sous les formes : Arrosium (1100), Sanctus Sebastianus de Mured (1160), Mureth (1350), Arros (1350), Muret (1365,1413)[54].
Le toponyme Cibits, du latin civitas[54], est documenté sous les formes : Sent Andriu de Cibitz (1472[55], notaires de Labastide-Villefranche, no 2, feuillet 22[62]) et Civitix (1513[55], titres de Pampelune[58]).
Le toponyme Utziate est documenté sous les formes : Uxiat (1227[55], Gall. christ, instrumentation de Bayonne), S(an)c(t)a maria de utsuat (Cartulaire de Dax)[63], hospital de iççuat (1350)[63], La Magdelene de l'espitau d'Utsiat (1441[55], notaires de Labastide-Villefranche[62]), Uxat (1488[55], notaires de Pau[64]), Uciat (1513[55], titres de Pampelune[58]), Utziate (1621[55], Martin Biscay[60]) et Utziat (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[55]).
Histoire
La région est peuplée à l'époque protohistorique comme en témoignent les vestiges d'un oppidum (gaztelu zahar) à cheval sur les communes de Larceveau, d'Ostabat et de Lantabat[65].
L'endroit, situé dans le pagus de Cize[66] et peuplé par les Tarbelles, se trouvait sur la voie romaine Bordeaux-Astorga, décrite par l'itinéraire d'Antonin. On en trouve quelques traces qui permettent de la situer. Le tracé adopté était Gamarthe Galcetaburu - Utxiat - Larceveau Chahara - Asme Burguzaharia, qui correspond approximativement au chemin de Saint-Jacques[43].
Larceveau est une fondation royale navarraise, une ville neuve (bastide ou iriberri), vraisemblablement du dĂ©but du XIIIe siĂšcle[67] Ă partir d'un village antĂ©rieur Ă 1120[68]. Certains lieux-dits comme Bastida Choko et Bastidartia en tĂ©moignent. Ă partir de 1514 ou 1515 Larceveau devient une « ville » (ou « bonne ville ») possĂ©dant la capacitĂ© juridique d'administration, de justice, d'exemption de taxes et pĂ©ages, d'organisation de foires et marchĂ©s et de reprĂ©sentation aux Ătats de Navarre[69] - [70].
Le village de Cibits est plus ancien (antérieur à 1120) ; c'est là que se réunissait la junte de la vallée de Hosta (Ostabarret)[68] - [71].
Le camino navarro, chemin du pĂšlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle issu de la convergence de trois chemins majeurs Ă Ostabat Ă©tait rejoint Ă Utxiat par une voie secondaire passant par Ordiarp et Saint-Just via le col de Napale puis Cibits[72] - [73] - [74]. Il existait Ă©galement une voie partant d'Aroue sur la Via Podiensis et passant par Ithorots, Lohitzun, Uhart-Mixe, le col d'EthĂ©nĂ©, Juxue, Arros et Cibits oĂč se trouvait le pĂ©age[75].
L'existence du village d'Arros est mentionnée en 1100[76].
Au XVIe siÚcle Larceveau est incendié lors des guerres de religion[77] - [68]. Les destructions sont telles qu'il lui faudra un siÚcle pour se rebùtir.
La RĂ©volution française est mal accueillie dans la rĂ©gion. Les prĂȘtres de Larceveau, d'Arros et d'Utxiat sont rĂ©fractaires et s'exilent et les listes d'enrĂŽlement volontaire pour l'armĂ©e de Larceveau et de Cibits restent vides, obligeant les autoritĂ©s Ă avoir recours Ă la conscription[78] - [70]. Durant cette pĂ©riode les communes d'Utxiat et de Cibits sont fusionnĂ©es[79]. En 1790 Larceveau devient le chef-lieu d'un canton comprenant les communes de Arhansus, Bunus, Hosta, Ibarrolle, Juxue, Cibits, Arros, Ostabat, Asme, Saint-Just et Ibarre, dĂ©pendant du district de Saint-Palais, ville rebaptisĂ©e Mont-Bidouze[55] - [78].
La commune a été créée le [80] par la réunion des communes de Larceveau, d'Arros et de Cibits, à l'instar de nombreuses communes des Basses-Pyrénées dans la période 1841-1842.
La PremiÚre Guerre mondiale entraßne une hécatombe d'hommes jeunes puisque 28 d'entre eux meurent. Cela représente environ un tiers des hommes de la tranche 21-49 ans susceptibles de porter une arme[81] - [82].
Lors de la Seconde Guerre mondiale la France est coupée en deux par la ligne de démarcation qui suit la RN133 qui coupe la commune en deux parties. Larceveau est en zone occupée, Arros et Cibits en zone libre. Dans les faits le contrÎle des passages d'une zone à l'autre se fait à Cibits, les passages clandestins ayant généralement lieu à Utxiat[83]. Au cours de cette guerre trois jeunes hommes meurent lors de la Libération.
Personnalités liées à la commune
- Pedro Sanz de Lizarazu (? - juillet 1413), chevalier du royaume de Navarre. Il effectue des ambassades pour Charles le Mauvais puis Charles III de Navarre. Au retour de ce dernier de son voyage en France il l'accueille dans sa maison-forte (actuellement maison Dona Maria) en septembre 1398. Il est capitaine de la forteresse de Rocabrune Ă Charritte de Mixe sur la Bidouze (aujourd'hui disparue) puis de celle de Saint-Jean-Pied-de-Port dans la pĂ©riode 1410-1412. Ses fils Guillem Arnalt qui lui succĂšde Ă Saint-Jean-Pied-de-Port, Menaut et Charles abandonnent le nom de Lizarazu pour celui, roman, de Santa MarĂa (Dona Maria) qui est celui du domaine[84] - [85].
- Emmanuel Lartigue (Bayonne 28/12/1908- Saint-Gladie-Arrive-Munein 24/06/1994) est maire de mai 1945 Ă mars 1983. Il est Ă©lu sous l'Ă©tiquette RPF conseiller gĂ©nĂ©ral en 1949 et devient supplĂ©ant du sĂ©nateur Jean-Louis Tinaud en 1951. Il devient lui-mĂȘme sĂ©nateur en 1969 lorsque Jean-Louis Tinaud devient SecrĂ©taire d'Ătat dans le gouvernement Chaban-Delmas[86].
HĂ©raldique
Le blason écartÚle ceux de diverses maisons nobles de la commune : au 1er la salle de Larceveau, au A du 2e la salle de Murulu (Arros), au B du 2e Pedro (Arros), au 3e Dona Maria (Larceveau) et au 4e la salle de Sault (Cibits)[87]. Ces armes ont été adoptées en 2002[68].
Blasonnement :
ĂcartelĂ© au 1 d'argent Ă deux fasces de sable ; au 2 parti en A de sable Ă trois chĂąteaux d'or ouverts et ajourĂ©s du champ et rangĂ©s en pal, en B coupĂ© dentelĂ© d'argent et d'azur ; au 3 d'or Ă l'arbre arrachĂ© de sinople et un sanglier de sable dĂ©fendu d'argent brochant sur le fĂ»t ; au 4 d'argent au sautoir de gueules chargĂ© en cĆur d'une Ă©toile d'or. |
Politique et administration
Porte du fronton[Note 11] La mairie. L'Ă©cole (1904).
Municipalité
Pour la période antérieure à 1842 les maires de Larceveau, les maires d'Arros et les maires de Cibits sont données dans les articles correspondants.
Intercommunalité
Larceveau-Arros-Cibits appartient Ă six structures intercommunales[92] :
- la communauté d'agglomération du Pays Basque ;
- le syndicat AEP de l'Ostabaret ;
- le syndicat dâĂ©nergie des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques ;
- le syndicat intercommunal pour l'aménagement et la gestion de l'abattoir de Saint-Jean-Pied-de-Port ;
- le syndicat dâĂ©nergie pour le soutien Ă la culture basque ;
- le syndicat pour le fonctionnement des Ă©coles d'Ostibarret.
La commune accueille le siĂšge du syndicat AEP de l'Ostabaret.
Population et société
Avant 1793
Au recensement fiscal de 1350 Larceveau compte 33 feux (on compte environ 5,5 personnes par foyer)[93]. Ce chiffre passe à 43 dans le recensement de 1412-1413[94] réalisé sur ordre de Charles III de Navarre[95]. Cette augmentation constitue une anomalie dans une région qui s'est largement dépeuplée durant cette période à cause de la peste noire.
Le recensement de 1551 des hommes et des armes qui sont dans le présent royaume de Navarre d'en deçà les ports[96], révÚle une démographie en forte croissance. Larceveau passe à 72 feux. Arros passe de 5 à 14 et Cibits de 9 à 29. Cette augmentation est générale et concerne toute la Basse Navarre.
Entre 1793 et 1841
Les communes sont séparées.
AprĂšs 1841
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[100]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[101].
En 2020, la commune comptait 441 habitants[Note 12], en augmentation de 8,89 % par rapport à 2014 (Pyrénées-Atlantiques : +3 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Logement
En 2018 les 211 résidences se partagent en 167 maisons (79,5%) et 42 appartements (20,1%). Le nombre moyen de piÚces est de 5,4 pour les maisons et 3,7 pour les appartements[45].
nombre | pourcentage | |
---|---|---|
résidences | 211 | --- |
principales | 170 | 80,6 |
secondaires | 15 | 7,1 |
vacantes | 26 | 12,3 |
nombre | pourcentage | |
---|---|---|
avant 1919 | 45 | 27,2 |
1919-1945 | 14 | 8,3 |
1946-1970 | 10 | 5,9 |
1971-1990 | 46 | 27,8 |
1991-2005 | 19 | 11,2 |
2006-2015 | 32 | 19,5 |
Ăconomie
L'activité est principalement agro-industrielle. La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty et possÚde une importante fromagerie[106].
Culture locale et patrimoine
Patrimoine civil
La place forte protohistorique Gaztelu zahar. Atalburu de 1743 Ă Cibits. Ancien moulin sur la Bidouze Ă Arros (XVeâââXVIe siĂšcle).
- Une enceinte protohistorique fortifiée[107] (également sur communes d'Ostabat-Asme et de Lantabat) se trouve au lieu-dit Gazteluzahar. Cette enceinte, située à 472 m d'altitude, couvrant environ 1 ha comportait 7 lignes de défense constituées de parapets de terre[108]. Les fragments des plus anciennes poteries trouvées sur place remontent au IIe siÚcle avant notre Úre. Cette enceinte était utilisée pour la défense contre les incursions celtes ou lors de conflits locaux.
- La maison forte[109], actuellement ferme Zaldua[110] date de la fin du XIIIe siĂšcle. C'est le domaine des seigneurs de Sault (Saut, Zaldu)[76].
- La maison forte Dona Maria[109] date du XIVe siĂšcle. Elle a Ă©tĂ© restaurĂ©e et agrandie au XVIIIe siĂšcle puis au XIXe siĂšcle[111]. Elle a Ă©tĂ© le fief des Lizarazu, devenus des Santa MarĂa (romanisation)[84].
- La ferme Jauregia est datée de 1591[112]. La construction garde les traces d'un bùtiment antérieur[113]. Elle a appartenu aux seigneurs Jauregi (la sale de larcabau, 1365[76]).
- La ferme Zarzabalea date de la fin du XVIIIe siÚcle. La maison est citée dans des textes de 1350 (sarçabau) et 1412 (sarrjçabal)[114].
- Des maisons des XVIe, XVIIIe et XIXe siÚcles[115] sont répertoriées par le ministÚre de la Culture.
- La maison Pagoileta a été étudiée par le Service Régional d'Archéologie avant sa destruction dans les années 1990. Une maquette a été réalisée ; elle est présentée au musée basque et de l'histoire de Bayonne[116].
- Plusieurs moulins sont présents sur la Bidouze et son affluent l'Artikaiteko erreka :
- le moulin d'Utxiat, contemporain du prieuré-hÎpital du XIIe siÚcle, aujourd'hui ruiné[117],
- Le moulin de Sarçabal, également ruiné dont subsiste le canal de dérivation et la chute[118] - [Carte 7].
- le moulin de Lafaurie[Carte 7] au lieu-dit Basabura (Cibits)[Carte 9], du XVIIe siÚcle, transformé en maison d'habitation[118] - [119],
- le moulin de Zaldu à Peko Arostegia (Arros)[Carte 9], du XVe siÚcle ou du XVIe siÚcle, transformé en maison d'habitation[119].
âââUn autre moulin existait encore au dĂ©but du XIXe siĂšcle sur l'Artikaiteko erreka[Carte 7] au lieu-dit Irazabalia[Carte 7] ou Zaldunbidea[Carte 9].
Le hameau d'Utxiat
Il se compose de quelques maisons, hĂ©ritiĂšres des maisons des donats du prieurĂ©-hĂŽpital Sainte-Madeleine. La route a scindĂ© la formation hospitaliĂšre Ă l'ouest, la maison prieurale contre laquelle s'adossait l'Ă©glise romane, le cimetiĂšre dĂ©saffectĂ© et les ruines du moulin ; Ă l'est, les quatre derniĂšres maisons des donats relevĂ©s de leurs vĆux Ă la suppression de lâhĂŽpital en 1784.
Il héberge dÚs 1199 les pÚlerins du camino navarro et de voies secondaires du pÚlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle passant par Cibits. Le prieur détient l'autorité sur les hÎpitaux d'Ostabat[120].
Ă l'assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale du chapitre en 1344 sont prĂ©sents 11 donats, dont quatre accompagnĂ©s de leur femme, un prieur, sept sĆurs. Le prieur est Bergon de Sault et quatre donats s'appellent Bernard de Sault, Sans de Sault, Armand Bidou de Sault et Ibar de Sault, tous de la famille noble Sault Ă Cibits[121]. Cinq personnes sont octroyĂ©s au service du prieur : un sacristain, un valet d'Ă©curie et son aide, une servante et un homme pour le bois de chauffage[72].
L'église Sainte-Marie-Madeleine annexée au prieuré a disparu au XIXe siÚcle. Une stÚle discoïdale du cimetiÚre a été ramenée à l'entrée de celui de Larceveau. Elle porte l'inscription Jacet hic 1644[122].
Patrimoine religieux
Ăglise Saint Laurent Ă Larceveau. Ăglise Saint-AndrĂ© Ă Cibits Ăglise Saint-SĂ©bastien et son cimetiĂšre Ă Arros Harriak iguzkitan (Larceveau) Croix de cimetiĂšre de 1786 Ă Cibits
- Plusieurs tumulus protohistoriques sont répertoriés sur le territoire de la commune ou à cheval avec celle de Lantabat[123].
- L'église Saint-André[124], située à Cibits, date du XIXe siÚcle. Elle remplace l'église sanctus andreas de civiz mentionnée en 1120[76].
- L'église Saint-Laurent, située à Larceveau, date de 1854[125]. Elle a été reconstruite sur une église antérieure datant de 1733[122].
- Une croix du cimetiĂšre de Cibits date de 1786[126].
- Un « centre d'interprétation des stÚles discoïdales et de l'art funéraire basque » (Harriak iguzkitan, « Pierres au soleil »)[127] proche de l'église Saint-Laurent présente une collection de stÚles en provenance de la collection de l'abbaye Notre-Dame de Belloc.
- L'église Saint-Sébastien, située à Arros, est répertoriée dans le cartulaire de la cathédrale de Dax en 1160[128]. Elle était annexée par la maison forte de Murulu (mured, muret, mureth)[76]. Aujourd'hui ruinée[129], elle existait encore au début du XIXe siÚcle[Carte 7]. Elle comporte un enfeu daté du Xe siÚcle ainsi qu'une porte latérale et un bénitier destinés aux cagots[130]. Sa cloche a été transférée à l'église de Larceveau au début du XXe siÚcle et la toiture utilisée par l'occupant allemand en 1940. Il existe encore à proximité quelques traces d'une benoßterie. Le bùtiment se trouve à quelques centaines de mÚtres de la source Saint-Sébastien qui était réputée guérir la coqueluche.
Monuments disparus
- La chapelle Sainte-Marie de Bulunza (S(an)c(t)a maria de burunce, lostau de santa maria[63] - [131]), annexée à la maison forte Dona Maria, est encore mentionnée sur les cartes anciennes[Carte 6] - [Carte 7].
- Il existait une église Saint-Vincent à Xaharra (Sanctus Vincentius de Larcevau dans le cartulaire de la Cathédrale de Dax Liber Rubeus en 1160[131]), probablement détruite lors des guerres de religion[77].
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routiÚre et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Le Pays basque comprend sept provinces dont trois au nord qui forment le pays basque français : le Labourd, la Soule et la Basse-Navarre.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[20].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Dans les sites Natura 2000, les Ătats membres s'engagent Ă maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles[30].
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de lâexistence du risque RGA ;
- au maĂźtre dâouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ćuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de lâĂ©tude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
- Le texte dit « voyez ce que vous pouvez apporter à l'unité du Pays Basque ».
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
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Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- lannuaire.service-public.fr Le site de l'administration française : mairie de Larceveau-Arros-Cibits
- Atlas du patrimoine historique et culturel des royaumes, comtés et vicomtés sous l'autorité de Catherine I de Navarre Foix-Grailly-Béarn, Fundación Lebrel Blanco