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Homosexualité dans le christianisme

Les perceptions de l'homosexualitĂ© sont variĂ©es dans les Églises chrĂ©tiennes selon les courants conservateur fondamentaliste, conservateur modĂ©rĂ©, libĂ©ral et neutre. Le courant fondamentaliste est hostile aux pratiques homosexuelles. Le courant libĂ©ral accepte le ministĂšre ecclĂ©sial de personnes homosexuelles et cĂ©lĂšbre les mariages entre personnes de mĂȘme sexe. Le courant modĂ©rĂ© fait une diffĂ©rence entre les pratiques homosexuelles et les personnes homosexuelles Ă  respecter et Ă  aimer. Certaines Églises ont adoptĂ© des positions neutres, laissant le choix aux Ă©glises locales de dĂ©cider.

Origines

La Bible ne connaĂźt pas l'homosexualitĂ© telle que nous la connaissons aujourd'hui (le terme n'apparaĂźt qu'Ă  la fin du XIXe siĂšcle), car les Anciens ne connaissaient pas le concept d'orientation sexuelle, mais l’Écriture montre ou Ă©voque les relations homosexuelles[1].

Dans l'Ancien Testament, les relations homosexuelles sont présentées dans les cadres de condamnation de l'inhospitalité (passages de Sodome et Gomorrhe dans le Livre de la GenÚse, et de Gibéa dans le Livre des Juges) ou du rejet de la prostitution sacrée (passages du Deutéronome, des Livres des Rois et du Livre de Job).

Le Livre du LĂ©vitique condamne Ă©galement les relations homosexuelles masculines, comme une remise en cause de l'alliance entre Dieu et les hommes, au mĂȘme titre que l'adultĂšre ou l'inceste[2] .

Dans le Nouveau Testament, Paul, apĂŽtre du Christ, dĂ©crit les actes homosexuels comme « contre-nature » (passage de l'ÉpĂźtre aux Romains), mais le terme est objet de controverses dans sa signification. Les exĂ©gĂštes et linguistes se disputent encore pour savoir qui sont les malakoi et les arsenokoitai, dont parlent Paul et le pseudo-Paul dans leurs Ă©pĂźtres (respectivement la PremiĂšre Ă©pĂźtre aux Corinthiens et la PremiĂšre Ă©pĂźtre Ă  TimothĂ©e). Savoir s'il y a une condamnation des actes homosexuels en gĂ©nĂ©ral ou seulement de la pĂ©dĂ©rastie et de la prostitution, dans les Ă©pĂźtres pauliennes et pseudo-pauliennes est difficile. Dans l'Ă©pĂźtre aux Romains, les relations homosexuelles sont condamnĂ©es des pratiques paĂŻennes[2].

Certains passages bibliques ont pu avoir un sous-texte homoĂ©rotique, et certains exĂ©gĂštes ont pu voir des personnages engagĂ©s dans une relation homosexuelle (David et Jonathan, Ruth et Naomi) ou Ă©tant homosexuels eux-mĂȘmes (l'eunuque Ă©thiopien)[3] - [4].

InterprĂ©tations bibliques des Églises

Historiquement, en se basant sur la Bible, les diffĂ©rentes Églises chrĂ©tiennes ont considĂ©rĂ© l'homosexualitĂ© comme un pĂ©chĂ© contraire Ă  la chastetĂ©, Ă  l'instar de la fornication[5] - [6] - [7]. En empĂȘchant la procrĂ©ation, premiĂšre des fins de l'union conjugale et donc sexuelle, les pratiques homosexuelles s'opposeraient ainsi directement Ă  l'action crĂ©atrice de Dieu. D'autre part, le sujet de l'homosexualitĂ© est souvent dĂ©battu dans les Églises chrĂ©tiennes[8].

Positions conservatrices

Dans la position conservatrice, la Bible considÚre clairement l'homosexualité comme un péché dans l'Ancien Testament et le Nouveau Testament[9]. Le mariage est ainsi uniquement possible entre un homme et une femme.

Position fondamentaliste

Dans la position conservatrice fondamentaliste, les groupes les plus radicaux ont des activistes religieux impliquĂ©s dans des causes anti-homosexualitĂ© et des dĂ©clarations homophobes[10]. Les homosexuels sont invitĂ©s Ă  devenir hĂ©tĂ©rosexuels, notamment aprĂšs une thĂ©rapie de conversion, ou Ă  sortir de l'Église[11]. L'homosexualitĂ© et les homosexuels seraient ainsi une grave menace Ă  combattre[12]. Des organisations chrĂ©tiennes se sont spĂ©cialisĂ©es dans la thĂ©rapie de conversion, comme Exodus Global Alliance (en)[11].

Position conservatrice modérée

Dans la position conservatrice modĂ©rĂ©e, l’homosexualitĂ© est un pĂ©chĂ© parmi d'autres qui doit ĂȘtre rejetĂ©, mais les personnes homosexuelles ne doivent pas ĂȘtre jugĂ©es[13] - [14]. Les chrĂ©tiens se doivent d'aimer aussi les personnes homosexuelles[15].

Position libérale

Selon la position libĂ©ral, les condamnations de l'homosexualitĂ© dans l'Ancien Testament sont du registre de la loi, qui n'a plus cours pour les chrĂ©tiens[16]. La Bible qualifie la relation entre personnes du mĂȘme sexe d'« abomination », de mĂȘme que le fait pour les HĂ©breux de manger avec des Égyptiens, que l'idolĂątrie, que le sacrifice des enfants aux divinitĂ©s, que d'avoir un rapport sexuel avec son Ă©pouse pendant ses rĂšgles, que d'avoir une deuxiĂšme Ă©pouse qui soit la soeur de sa femme, ou encore de manger du porc[17]. Les condamnations de Paul dans le Nouveau Testament sont sur la pĂ©dĂ©rastie (rapports sexuels entre un adulte et un adolescent), couramment pratiquĂ©e Ă  l'Ă©poque[16]. Cela ne concerne pas les relations amoureuses de personnes de mĂȘme sexe. La base du mariage chrĂ©tien est de rester dans une alliance avec son ou sa conjointe. Les personnes de mĂȘme sexe peuvent donc se marier.

Choix laissé aux églises locales

Selon la position neutre, chaque église locale doit choisir son point de vue sur l'homosexualité et le mariage homosexuel[18] - [19].

Histoire

L'homosexualitĂ©, comme mise en Ɠuvre d'actes homosexuels, est condamnĂ©e depuis les dĂ©buts de l'Église, tant chez la femme que chez l'homme, particuliĂšrement la pĂ©nĂ©tration anale, mal vue mĂȘme entre un homme et une femme[20] - [21]. La sodomie est considĂ©rĂ©e comme dĂ©gradante, impure, violant l'ordre de la nature et offensant Dieu lui-mĂȘme, son ordonnateur.

Au IVe siĂšcle, Augustin d'Hippone a Ă©tĂ© le premier thĂ©ologien Ă  associer la tentative de viol de la part des habitants de Sodome sur deux anges en visite chez Loth dans le Livre de la GenĂšse, Ă  de l'homosexualitĂ©[22]. Selon lui, l'homosexualitĂ© serait le motif de destruction de la ville par Dieu[23]. Le thĂ©ologien a justifiĂ© cette condamnation par le fait que l'union sexuelle « naturelle » est celle qui permet la procrĂ©ation. Parce qu'elle remet en cause le rĂŽle des « genres » voulue par le CrĂ©ateur, l'homosexualitĂ© doit ĂȘtre rejetĂ©e, tout comme les autres formes de sexualitĂ© non-procrĂ©atrices[24]. Cette interprĂ©tation contraste avec l’explication du Livre d'ÉzĂ©chiel, chapitre 16, verset 49, qui explique que Sodome a Ă©tĂ© dĂ©truite en raison de son orgueil, son insouciance et de ne pas avoir secouru les pauvres et les malheureux[25] - [26]. Quoi qu’il en soit l’interprĂ©tation d’Augustin d'Hippone va avoir des effets majeurs dans la lĂ©gislation et la civilisation judĂ©o-chrĂ©tienne. Si l'homosexualitĂ© est dĂ©jĂ  rĂ©prouvĂ©e et condamnĂ©e au Concile d'Ancyre (en) en 314[27], Ă  partir du rĂšgne de l'empereur ThĂ©odose Ier, Ă  la fin du IVe siĂšcle, l'homosexuel sera condamnĂ© au bĂ»cher[28], dans une loi du promulguĂ©e par ThĂ©odose, Valentinien II et Arcadius[29].

Les autorités chrétiennes et l'homosexualité

Le modĂšle historique le plus communĂ©ment acceptĂ©, sur la base des travaux de Kenneth Dover et de Michel Foucault, affirme que le concept d'homosexualitĂ© n'existe pas dans l'AntiquitĂ© : les relations sexuelles ne sont pas dĂ©finies selon des critĂšres biologiques (identitĂ© ou diffĂ©rence sexuelle des partenaires), mais selon des critĂšres sociaux, Ă  savoir l'adĂ©quation entre l'usage d'autrui pour le plaisir charnel et sa place dans la structure sociale (esclave, citoyen, etc.)[30]. Cette thĂ©orie est contestĂ©e, essentiellement par l'historien et militant LGBT John Boswell. Selon lui, Ă  l'apogĂ©e de l'Empire romain, la situation des homosexuels Ă©tait assez favorable : « leurs contemporains ne regardaient pas leurs inclinations comme nĂ©fastes, bizarres, immorales ou dangereuses, de sorte qu'ils se trouvaient pleinement intĂ©grĂ©s Ă  la vie et Ă  la civilisation romaine »[31]. Il ajoute que « les mariages homosexuels (
) Ă©taient chose courante et tout Ă  fait lĂ©gale dans les classes supĂ©rieures »[32], mais il n'apporte pas de preuves convaincantes Ă  l'appui de cette assertion. Ensuite, l'adoption du christianisme comme religion d'État, au cours du IVe siĂšcle, fit, des pratiques homosexuelles, un crime. Selon Éric Stemmelen, « l'affirmation d'une haine maniaque Ă  l'encontre de l'homosexualitĂ© sera, de tout temps, un trait caractĂ©ristique des autoritĂ©s politiques et morales du christianisme »[33].

Buste de l'empereur romain Constant. Marbre, deuxiĂšme tiers du IVe siĂšcle.

En effet, le , les empereurs romains Constantin II et Constant Ier dĂ©crĂ©tĂšrent, dans leur Ă©dit sur les adultĂšres, la punition de tout homme, dĂ©clarĂ© « infĂąme », qui se marierait en femme[34]. Cette condamnation paraĂźt contraster avec le fait que Constant Ier Ă©tait lui-mĂȘme notoirement homosexuel[33]. Cet Ă©dit fut suivi par la loi du des empereurs ThĂ©odose Ier, Valentinien II et Arcadius, qui condamna les homosexuels passifs Ă  la peine de mort par le feu, devant la plĂšbe rĂ©unie. Ce qui horrifie, dans ce texte, le lĂ©gislateur est le fait qu'un homme ait abandonnĂ© la jouissance du genre viril pour livrer son corps Ă  la passivitĂ© fĂ©minine[35].

Plus tard, au VIe siĂšcle de notre Ăšre, jusque-lĂ  considĂ©rĂ©e comme un crime contre la dignitĂ©, l'homosexualitĂ© devint un crime contre l'ordre naturel crĂ©Ă© par Dieu. En effet, en 538, l'empereur chrĂ©tien Justinien publia la premiĂšre de ses NovellĂŠ contre les personnes persĂ©vĂ©rant dans l'accomplissement d'actes homosexuels (ceux qui « commettent des [actes] contraires Ă  la nature »[36]), qu'il condamnait, en mĂȘme temps que les blasphĂ©mateurs, Ă  ĂȘtre arrĂȘtĂ©s et soumis « aux derniers supplices ». Vers 542, en l'an 15 de son rĂšgne, Justinien ordonna de couper les parties gĂ©nitales de deux Ă©vĂȘques, IsaĂŻe, Ă©vĂȘque de Rhodes, et Alexandre, Ă©vĂȘque de Diospolis, prĂ©sents Ă  Constantinople et, selon Michel le Syrien, « livrĂ©s Ă  l'impuretĂ© sodomite ». Ils furent ensuite promenĂ©s par toute la ville, leurs membres amputĂ©s portĂ©s sur des lances. Justinien en profita pour Ă©tablir « au nom de Dieu, la loi que quiconque serait surpris couchĂ© avec un mĂąle, aurait les parties viriles coupĂ©es ». Michel le Syrien ajoute, dans sa chronique que « la crainte rĂ©gna par tout l'empire »[37]. Le mĂȘme empereur chrĂ©tien renouvela sa condamnation, le , lors d'une grande Ă©pidĂ©mie de peste rĂ©pandue sur Constantinople[38]. Il introduisit, Ă  cette occasion, les grands thĂšmes illustrant la condamnation de la sodomie, thĂšmes et justifications qui seront repris durant tout le temps de l'Ăšre chrĂ©tienne : colĂšre de Dieu manifestĂ©e par la destruction des villes de Sodome et Gomorrhe, nĂ©cessaires crainte de Dieu et respect de ses lois, caractĂšre antinaturel des actes homosexuels, Ă©trangers « aux animaux eux-mĂȘmes », demande de pĂ©nitence, et menace des chĂątiments temporels et spirituels[39]. La Lex Visigothorum (loi des Wisigoths, 644 apr. J.-C.), transposera plus tard, pour l'Espagne, l'Ă©masculation des sodomites, en y ajoutant l'incarcĂ©ration dans un cachot[33] - [40].

Sodoma (Giovanni Antonio Bazzi), Saint SĂ©bastien, 1525, Florence, palazzo Pitti[41].

Historiquement, en Europe ce n'est qu'au XIe siĂšcle que la notion de sodomia est instituĂ©e en droit canon par Pierre Damien, mais il s'agit d'un concept complexe qui englobe de maniĂšre gĂ©nĂ©rale tous les comportements sexuels ne visant pas Ă  la procrĂ©ation (donc aussi la masturbation ou la fellation, comme le mot anglais). Le sexe des impĂ©trants n'est d'ailleurs pas prĂ©cisĂ©, et la ligne de faille se situe plus entre l'amour charnel au sens large et l'amour intellectuel, qu'entre une sexualitĂ© « naturelle » et une autre « contre nature » (notions bien plus tardives)[42]. Il faudra attendre les XIIIe et surtout XIVe et XVe siĂšcles[43] pour assister Ă  une condamnation de la sodomie et des rapports homoĂ©rotiques en gĂ©nĂ©ral par l’Église, en parallĂšle des dĂ©buts de la sacralisation du mariage et dans le cadre de la lutte contre toutes les formes de dĂ©viance : hĂ©rĂ©tiques, adultĂšres, infidĂšles
 Cependant, cette condamnation essentiellement morale ne dĂ©boucha que rarement sur une pĂ©nalisation active des pratiques, sauf dans les cas aggravĂ©s (viol, pĂ©dophilie, ou utilisation politique)[42].

L'homosexualitĂ©, considĂ©rĂ©e en lien avec l'hĂ©rĂ©sie, fut combattue, notamment par l'Inquisition, sous le nom de bougrerie ; rĂ©ciproquement, certains hĂ©rĂ©tiques, tels les cathares, furent accusĂ©s de bougrerie, sous le prĂ©texte que leurs prĂȘcheurs, de mĂȘme sexe, circulaient deux par deux. Cependant, en dehors du contexte hĂ©rĂ©tique l'Ă©crivain et journaliste Jean-Claude Guillebaud prĂ©cise que le plus grand nombre des cas de condamnation pour sodomie ou pĂ©dĂ©rastie Ă©taient en fait des cas de pĂ©dophilie[44].

En 1497, lors de l’épidĂ©mie de peste Ă  Venise, le Conseil des Dix a qualifiĂ© la sodomie de crime le plus fou, de pĂ©chĂ© le plus infĂąme, de dĂ©sir diabolique[45].

Cet engagement ne survivra pas Ă  la Contre-RĂ©forme, et l'influence de l'AntiquitĂ© sur l’Église renaissante aboutira pendant l'Ăąge classique Ă  une condamnation essentiellement formelle, et concentrĂ©e sur les cas trĂšs aggravĂ©s[46]. Au XVIIIe siĂšcle, ce ne sont pas tant les autoritĂ©s religieuses que les philosophes des LumiĂšres maçonniques (comme Voltaire) qui reprendront la condamnation de l'homosexualitĂ©, au nom de la Raison et du contrĂŽle des passions[47]. Il faut attendre le XIXe siĂšcle et la vague du « nouvel ordre moral » pour que l’Église reparte en croisade contre l'homosexualitĂ©, avec un zĂšle reposant toutefois plus sur l'initiative individuelle de certains prĂ©lats et Ă©vĂȘques que sur un engagement massif du Vatican.

Cette tendance perdure au XXe siĂšcle, mĂȘme si des associations comme David et Jonathan militent Ă  partir des annĂ©es 1980 pour la reconnaissance des catholiques homosexuels.

Au XXIe siĂšcle, l’Église catholique se trouve de nouveau dans une tendance plus ouverte Ă  l'homosexualitĂ©, notamment sous l'influence du pape François, et la confĂ©rence des Ă©vĂȘques de France considĂšre qu'on peut « ĂȘtre homosexuel et « bon catholique »[48] ».

Une occurrence historique de bénédiction d'unions homosexuelles ?

Il exista, toujours selon l'historien John Boswell[49], des rites religieux accompagnant l' ÎŹÎŽÎ”Î»Ï†ÎżÏ€ÎżÎčÎčα, transcrit adelphopoiia (adoption comme frĂšre ou sƓur spirituel) dans l'Église latine jusqu'au XIIIe siĂšcle et dans les Églises orientales plus tardivement encore. Boswell propose de nommer ces liens « unions de personnes de mĂȘme sexe » et considĂšre qu'il s'agit d'unions semblables au mariage, y compris sur le plan sexuel. Ces bĂ©nĂ©dictions de couples d'hommes et de femmes auraient Ă©tĂ© accomplies suivant le modĂšle des couples de saints comme Saint Serge et Saint Bacchus, pour les hommes. Plusieurs auteurs ont critiquĂ© ces affirmations, y discernant des interprĂ©tations hĂątives, orientĂ©es par le militantisme de Boswell[50]. Ils soulignent le fait que tous les documents disponibles font Ă©tat d'un lien spirituel et non charnel. L'historien Brent Shaw a ainsi accusĂ© Boswell d'ignorer les Ă©tudes rĂ©centes sur le rite de l'adelphopoiia[51]. Des assertions analogues ont Ă©tĂ© formulĂ©es au sujet des contrats et rites d'affrĂšrement en Occident.

Une situation contemporaine contrastée

L'homosexualitĂ© reste en gĂ©nĂ©ral un pĂ©chĂ© selon les diffĂ©rentes Églises chrĂ©tiennes. Quelques-unes adoptent depuis la fin du XXe siĂšcle d'autres positions doctrinales quant Ă  l'accueil des personnes homosexuelles.

L'Église catholique

L'Église catholique Ă©tablit une distinction entre les actes d'homosexualitĂ©, « intrinsĂšquement dĂ©sordonnĂ©s » et « contraires Ă  la loi naturelle »[52] et la personne homosexuelle qui « doit ĂȘtre accueillie avec respect, compassion et dĂ©licatesse » prĂ©cisant qu'il faut « Ă©viter Ă  leur Ă©gard toute marque de discrimination injuste »[52] - [53] car leur homosexualitĂ© « constitue pour la plupart d’entre eux une Ă©preuve »[54].

Expression traditionnelle du MagistĂšre

Le pape Pie V.

Le pape Léon X, dans la constitution SupernÊ signée le , consacre un paragraphe particulier aux sodomites. Il réactualise ainsi les peines que ceux-ci encouraient déjà, tant en droit canonique qu'en droit civil : §. 35 : « Si quelqu'un, en vérité, tant laïc que clerc, est convaincu du crime à cause duquel la colÚre de Dieu vient sur les fils de la défiance, qu'il soit puni par les peines imposées respectivement par les sacrés canons ou le droit civil »[55].

Son successeur, le pape Pie V publie deux constitutions oĂč est Ă©voquĂ© le pĂ©chĂ© de sodomie. Son but principal est de permettre que les sodomites soient dĂ©sormais livrĂ©s aux autoritĂ©s sĂ©culiĂšres afin que leur soient appliquĂ©es les peines prĂ©vues par la loi civile, c'est-Ă -dire la peine de mort[56]. La premiĂšre constitution, Cum primum, signĂ©e le , contient un certain nombre d'« ordonnances concernant l'observance du culte divin dans les Églises et le respect des fĂȘtes », mais Ă©galement le renouvellement des condamnations prononcĂ©es contre les grands pĂ©cheurs : simoniaques, blasphĂ©mateurs, sodomites (porteurs de l' « l’exĂ©crable vice du dĂ©sir [dĂ©rĂ©glĂ©] contre nature (libidinis naturĂŠ contrariĂŠ vitium », §. 1) et concubinaires. Au §. 11, le pape dĂ©crĂšte la livraison aux autoritĂ©s sĂ©culiĂšres de tout sodomite, clerc ou laĂŻc : « si quelqu’un a commis le crime abominable contre nature, pour lequel la colĂšre divine vient sur les fils de la dĂ©fiance, qu'il soit livrĂ© Ă  la Cour sĂ©culiĂšre pour ĂȘtre puni et s'il Ă©tait clerc, qu'il soit soumis Ă  la mĂȘme peine aprĂšs avoir Ă©tĂ© dĂ©gradĂ© de tous les ordres »[57]. La seconde constitution, dans le prolongement de la premiĂšre, Horrendum illud scelus, signĂ©e en septembre 1568, concerne plus particuliĂšrement les clercs et condamne ceux d'entre eux reconnus coupables de sodomie Ă  ĂȘtre dĂ©gradĂ©s, dĂ©chargĂ©s de tout bĂ©nĂ©fice ou office ecclĂ©siastique et Ă  ĂȘtre livrĂ©s Ă  la puissance sĂ©culiĂšre afin qu'ils soient punis du mĂȘme chĂątiment que celui des laĂŻcs: « Cet effroyable crime Ă  cause duquel des Villes souillĂ©es et avilies furent brĂ»lĂ©es par le redoutable jugement de Dieu, Nous marque de la douleur la plus cruelle et remue si lourdement Notre Ăąme, que nous consacrons toute notre attention, autant qu'il est possible, Ă  l'arrĂȘter. (
) §. 3. Nous privons, de par l'autoritĂ© du prĂ©sent canon, tous les PrĂȘtres, et quels qu'ils soient, et autres Clercs sĂ©culiers et rĂ©guliers, de quelque degrĂ© ou dignitĂ© qu'ils soient, pratiquant un crime si horrible, de tout privilĂšge clĂ©rical, et de toute charge, dignitĂ© et bĂ©nĂ©fice ecclĂ©siastique. Ainsi, Ă  la suite de cela, dĂ©gradĂ©s par le Juge EcclĂ©siastique, qu'ils soient livrĂ©s immĂ©diatement Ă  la puissance sĂ©culiĂšre, [et] qu’elle leur applique le mĂȘme supplice, que celui concernant les laĂŻcs ayant glissĂ© en cette ruine, [et qui] se trouve ĂȘtre instituĂ© par les sanctions lĂ©gales »[58].

BĂ»cher du chevalier Hohenberg et de son valet, accusĂ©s de sodomie, devant ZĂŒrich, 1482.

Dans son commentaire de la constitution du pape Pie V, Horrendum illud scelus, le jurisconsulte et avocat lyonnais Pierre Matthieu[59] rĂ©sume la doctrine de l'Église catholique romaine de son temps (fin du XVIe siĂšcle) au sujet du pĂ©chĂ© de sodomie. Il utilise l'ensemble des sources qui sont Ă  sa disposition : Saintes Écritures chrĂ©tiennes, Codes civils romains, jurisconsultes divers, sentences rabbiniques, philosophes et thĂ©ologiens, etc. AprĂšs avoir rappelĂ© l'existence de la sodomie durant la longue AntiquitĂ© grĂ©co-romaine et barbare[60], Pierre Matthieu affirme que l'enseignement du Christ a « rĂ©vĂ©lĂ© l'atrocitĂ© de ce forfait, l'a illuminĂ©. Il a dorĂ©navant procurĂ© aux lois [en vigueur] chez tous les ChrĂ©tiens [le fait] que ceux qui ont Ă©tĂ© convaincus de ce dĂ©sir [dĂ©rĂ©glĂ©] repoussant soient appelĂ©s Sodomites, d'aprĂšs [le nom de] Sodome et qu'ils soient soumis Ă  l'atroce supplice du feu »[61]. Pierre Matthieu dĂ©veloppe ensuite les peines temporelles et spirituelles par lesquelles « les lois divines et humaines s'enflamment contre ce pĂ©chĂ© »[62] : 1) l'infamie : « Y a-t-il, en effet, quelque chose de plus impudent, infĂąme et honteux que les Sodomites eux-mĂȘmes [aux yeux de] Dieu et des hommes; ainsi les lois les nomment infĂąmes » ; 2) l'excommunication ; 3) la stĂ©rilitĂ© ; 4) la flagellation : « En effet Ă  cause de telles fautes, les famines, les tremblements de terre et les peste ont eu lieu »[63] ; 5) le mĂ©pris : « le Sodomite est dĂ©daignĂ© continuement par Dieu comme [Ă©tant] trĂšs mauvais si bien que l'homme n'est pas de plus grande mais de moindre valeur que la bĂȘte » ; 6) la sĂ©paration d'avec l'Ă©pouse ; 7) la peine de mort, tant pour l'actif que le passif, selon le droit civil (inspirĂ© par la doctrine chrĂ©tienne), par le fer (le glaive, instrument de la dĂ©collation) et le fe u; et enfin 8) la damnation Ă©ternelle « sans que la grĂące et la misĂ©ricorde ne se manifestent [jamais] »[64].

La formulation traditionnelle de la doctrine catholique en matiĂšre de morale sexuelle se concentre surtout sur le caractĂšre peccamineux de certains actes. Les manuels de thĂ©ologie morale catholique distinguaient le pĂ©chĂ© de sodomie selon deux modalitĂ©s : la sodomie parfaite, pour une relation entre deux personnes de mĂȘme sexe, et la sodomie imparfaite, pour le coĂŻt de deux personnes de sexes opposĂ©s dans une partie du corps autre que le sexe fĂ©minin (vas indebitus, « vase indĂ» »). Ce pĂ©chĂ© contre nature est prĂ©sentĂ© dans le cadre plus large des pĂ©chĂ©s de luxure ou pĂ©chĂ©s d'impuretĂ© consommĂ©e[65].

Toujours du point de vue de la doctrine traditionnelle, le catĂ©chisme de Pie X de 1905 classe le pĂ©chĂ© de sodomie parmi les « quatre pĂ©chĂ©s dont on dit qu’ils crient vengeance devant la face de Dieu » : 1. l’homicide volontaire ; 2. le pĂ©chĂ© impur contre l’ordre de la nature ; 3. l’oppression des pauvres ; 4. le refus du salaire aux ouvriers. « On dit que ces pĂ©chĂ©s crient vengeance devant la face de Dieu, parce que l’Esprit Saint le dit, et parce que leur iniquitĂ© est si grave et si manifeste qu’elle provoque Dieu Ă  les punir des plus sĂ©vĂšres chĂątiments »[66].

Dans son instruction Crimen sollicitationis du [67], le Saint Office, actuelle CongrĂ©gation pour la doctrine de la foi, Ă©tablit la procĂ©dure Ă  suivre dans les cas oĂč des clercs seraient accusĂ©s d'avoir utilisĂ© la confession sacramentelle pour faire des avances sexuelles Ă  des fidĂšles pĂ©nitents. Elle consacre un titre, le 5e, « De crimine pessimo », au « crime le plus grave », dĂ©fini comme n'importe quel fait externe obscĂšne, gravement peccamineux, perpĂ©trĂ© ou attentĂ© de quelque maniĂšre que ce soit par un clerc sur une personne de son propre sexe (§. 71)[68]. L'instruction demande de suivre pour ce crime les mĂȘmes procĂ©dures que pour les cas de pĂ©dophilie ou zoophilie.

Modération

Cependant, l'expression doctrinale de l'Église catholique a Ă©voluĂ© depuis le milieu des annĂ©es 1970. Ainsi le CatĂ©chisme de l'Église catholique[69], publiĂ© sous le pontificat du pape Jean-Paul II en 1992, note que les personnes homosexuelles doivent ĂȘtre « accueillies avec respect, compassion et dĂ©licatesse ». En revanche, les actes homosexuels sont considĂ©rĂ©s comme « contraires Ă  la loi naturelle ». Ils « ferment l’acte sexuel au don de la vie », « ne procĂšdent pas d’une complĂ©mentaritĂ© affective et sexuelle vĂ©ritable ». Il est cependant demandĂ© aux fidĂšles catholiques d'Ă©viter « toute marque de discrimination injuste » envers les personnes homosexuelles. Les personnes prĂ©sentant des tendances homosexuelles fonciĂšres sont appelĂ©s elles aussi Ă  rĂ©aliser la volontĂ© de Dieu pour atteindre la « perfection chrĂ©tienne ». Estimant que cela constitue pour elles une Ă©preuve, le catĂ©chisme dĂ©taille ce que ces tendances impliquent : la chastetĂ©, qui inclut, dans le cadre du cĂ©libat, la continence, par le moyen de la maĂźtrise de soi, par l'union de leurs difficultĂ©s « au sacrifice de la Croix », le soutien Ă©ventuel d' une « amitiĂ© dĂ©sintĂ©ressĂ©e », la priĂšre et la grĂące des sacrements.

La distinction qu'Ă©tablit dĂ©sormais le MagistĂšre de l'Église catholique entre les actes homosexuels et les personnes homosexuelles a Ă©tĂ© exposĂ©e pour la premiĂšre fois dans la dĂ©claration de la CongrĂ©gation pour la doctrine de la foi Persona Humana. Sur certaines questions d'Ă©thique sexuelle, signĂ©e par le cardinal Franjo Ć eper, et datĂ©e du :

« Selon l'ordre moral objectif, les relations homosexuelles sont des actes dĂ©pourvus de leur rĂšgle essentielle et indispensable. Elles sont condamnĂ©es dans la Sainte Écriture, comme de graves dĂ©pravations et prĂ©sentĂ©es mĂȘme comme la triste consĂ©quence d'un refus de Dieu. Ce jugement de l'Écriture ne permet pas de conclure que tous ceux qui souffrent de cette anomalie en sont personnellement responsables, mais il atteste que les actes d'homosexualitĂ© sont intrinsĂšquement dĂ©sordonnĂ©s et qu'ils ne peuvent en aucun cas recevoir quelque approbation[70]. »

Comme tous les autres baptisĂ©s de son Église, le fidĂšle catholique est appelĂ© Ă  la chastetĂ©. Toujours selon le catĂ©chisme[69], la chastetĂ© est une vertu morale, mais aussi une grĂące, un don de Dieu. Elle est « l’intĂ©gration rĂ©ussie de la sexualitĂ© dans la personne et par lĂ  l’unitĂ© intĂ©rieure de l’homme dans son ĂȘtre corporel et spirituel ». C'est pourquoi tout fidĂšle catholique doit vivre selon la chastetĂ© dans son Ă©tat de vie particulier : cĂ©libat, cĂ©libat consacrĂ©, vie religieuse, mariage. Les fiancĂ©s chastes sont appelĂ©s Ă  la continence sexuelle. La fornication, « union charnelle en dehors du mariage entre un homme et une femme libres » est considĂ©rĂ©e comme une offense Ă  la chastetĂ©. Il faut donc conclure que toute personne non liĂ©e par le sacrement du mariage doit vivre, s'il veut ĂȘtre chaste, dans la continence sexuelle. Cela est valable, tout naturellement, pour les personnes homosexuelles qui ne peuvent se marier sacramentellement, sinon avec des personnes de l'autre sexe.

Interventions de la Congrégation pour la doctrine de la foi

Dans le document Homosexualitas Problema[71] ou Lettre aux Ă©vĂȘques de l'Église catholique sur la pastorale des personnes homosexuelles qu'il a signĂ© le en tant que prĂ©fet de la CongrĂ©gation pour la doctrine de la foi, le cardinal Ratzinger, futur pape BenoĂźt XVI, prĂ©sente une mise au point doctrinale sur le thĂšme de l'homosexualitĂ©. Il rappelle la doctrine morale de l'Église catholique romaine « fondĂ©e sur la raison humaine illuminĂ©e par la foi et guidĂ©e consciemment par l'intention de faire la volontĂ© de Dieu, notre PĂšre »[71]. Si, aprĂšs la dĂ©claration de , « la condition homosexuelle a donnĂ© lieu Ă  des interprĂ©tations excessivement bienveillantes, certaines allant jusqu'Ă  la qualifier d'indiffĂ©rente ou mĂȘme de bonne »[71], la lettre rappelle que « bien qu'elle ne soit pas en elle-mĂȘme un pĂ©chĂ©, l'inclination particuliĂšre de la personne homosexuelle constitue nĂ©anmoins une tendance, plus ou moins forte, vers un comportement intrinsĂšquement mauvais du point de vue moral. C'est la raison pour laquelle l'inclination elle-mĂȘme doit ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme objectivement dĂ©sordonnĂ©e »[71]. La pastorale des Ă©vĂȘques devra s'assurer que les homosexuels « ne [sont] pas enclins Ă  croire que l'actualisation de cette tendance dans les relations homosexuelles est une option moralement acceptable »[71].

La lettre dĂ©nonce les tentatives au sein mĂȘme de l'Église catholique de « rĂ©unir sous l'Ă©gide du catholicisme des personnes homosexuelles qui n'ont aucune intention d'abandonner leur comportement homosexuel »[71] et au sein de la sociĂ©tĂ© civile, de manipuler « l'Église pour obtenir le soutien, souvent bien intentionnĂ©, de ses pasteurs en faveur d'un changement des normes de la lĂ©gislation civile »[71]. Elle condamne le fait que « les personnes homosexuelles aient Ă©tĂ© et soient encore l'objet d'expressions malveillantes et de gestes violents »[71]. Mais l'Église « maintient (
) fermement Ă  ce sujet sa position claire, qui ne peut ĂȘtre modifiĂ©e sous la pression de la lĂ©gislation civile ou de la mode du moment »[71]. Elle affirme que « l'opinion selon laquelle l'homosexualitĂ© serait Ă©quivalente Ă  l'expression sexuelle de l'amour conjugal ou aussi acceptable qu'elle, a un impact direct sur la conception que la sociĂ©tĂ© a de la nature et des droits de la famille, et met ceux-ci sĂ©rieusement en danger »[71]. Finalement, la lettre demande que soit retirĂ© « tout appui Ă  des organismes qui cherchent Ă  saper la doctrine de l'Église, qui ont une position ambiguĂ« Ă  son Ă©gard ou qui la nĂ©gligent complĂštement »[71].

Le , un nouveau document est publiĂ© par la CongrĂ©gation pour la doctrine de la foi, sous la signature du mĂȘme cardinal Joseph Ratzinger : Some considerations concerning the response to legislative proposals on the non-discrimination of homosexual persons, « ConsidĂ©rations sur la rĂ©ponse [Ă  apporter] aux propositions lĂ©gislatives de non-discrimination des personnes homosexuelles »[72], Ă  l'adresse des Ă©vĂȘques catholiques amĂ©ricains. Cette lettre affirme que « l'orientation sexuelle ne constitue pas une qualitĂ© comparable Ă  la race, l'ethnie, etc. » Elle est bien plutĂŽt « un dĂ©sordre objectif et constitue une question morale ». De plus, la qualitĂ© qu'est l'orientation sexuelle n'est connue de tous que si la personne concernĂ©e s'identifie elle-mĂȘme ou manifeste son orientation par un comportement explicite.

Enfin, le , la CongrĂ©gation pour la doctrine de la foi, avec la signature du mĂȘme cardinal, publie un dernier document, ConsidĂ©rations Ă  propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles[73] dans lequel elle affirme que « le bien commun exige que les lois reconnaissent, favorisent et protĂšgent l'union matrimoniale comme base de la famille, cellule primordiale de la sociĂ©tĂ©. ReconnaĂźtre lĂ©galement les unions homosexuelles ou les assimiler au mariage, signifierait non seulement approuver un comportement dĂ©viant, et par consĂ©quent en faire un modĂšle dans la sociĂ©tĂ© actuelle, mais aussi masquer des valeurs fondamentales qui appartiennent au patrimoine commun de l’humanitĂ© ». Il s'agit de s'opposer Ă  cette politique, par des considĂ©rations morales qui relĂšvent de plusieurs ordres : l'ordre de la droite raison, l'ordre biologique et anthropologique, l'ordre social et l'ordre juridique.

Interventions de prélats catholiques

En novembre 2005, sur le canal radiophonique de Radio Vatican, Ă  l'occasion de la sortie du document de la CongrĂ©gation pour l'Ă©ducation catholique refusant l'ordination des prĂȘtres jugĂ©s homosexuels[74], le cardinal Zenon Grocholewski dĂ©clara : « Beaucoup de gens dĂ©fendent l'idĂ©e selon laquelle l'homosexualitĂ© serait une condition normale de la personne humaine. Au contraire, elle contredit absolument l'anthropologie humaine et la loi naturelle »[75].

En complĂ©ment, dans L'Osservatore Romano, quotidien du Saint-SiĂšge, Tony Anatrella, qui participa lui-mĂȘme Ă  la rĂ©daction du document sur la non-ordination de prĂȘtres homosexuels, jugea l'homosexualitĂ© « comme [Ă©tant] un inachĂšvement et une immaturitĂ© fonciĂšre de la sexualitĂ© humaine (
) Elle pourrait mĂȘme ĂȘtre perçue comme une rĂ©alitĂ© dĂ©stabilisante pour les personnes et pour la sociĂ©tĂ© ». Selon lui, « les prĂȘtres gais ont tendance Ă  dĂ©tourner leur fonction «à des fins narcissiques », « ils sont dans la sĂ©duction » et « ont de sĂ©rieuses difficultĂ©s pour se situer institutionnellement dans la coopĂ©ration avec les autres »[75].

Concernant la question de l'homoparentalitĂ©, l'Église catholique rappelle, selon Jean-Louis BruguĂšs, Ă©vĂȘque d’Angers, mandatĂ©, pour la France, en 2006 pour mener une rĂ©flexion sur les diffĂ©rences structurantes de la sociĂ©tĂ©, qu'on « ne peut oublier la question douloureuse de la filiation de l’enfant et, par voie de consĂ©quence, son droit Ă  ĂȘtre reconnu et Ă©levĂ© par des parents de sexes diffĂ©rents »[76]. « Il nous paraĂźt dangereux que la sociĂ©tĂ© organise un dĂ©ni, en laissant croire que des enfants pourraient avoir des personnes de mĂȘme sexe pour parents naturels. L’humain est issu de la diffĂ©rence, Ă  commencer par la diffĂ©rence des sexes ». Michel Dubost, Ă©vĂȘque d’Évry-Corbeil-Essonnes, avait d'ailleurs affirmĂ©, en juin 2006, qu'« il s’agit de savoir ce qui est essentiel pour le bonheur de l’humanitĂ©, et pour celui des enfants en particulier. (
) il n’y aura jamais de droit « Ă  » l’enfant, seulement des droits « de » l’enfant. Et parmi ces droits, ceux d’avoir une histoire inscrite dans une gĂ©nĂ©alogie, de savoir qui est son pĂšre et sa mĂšre, d’avoir accĂšs Ă  l’un comme Ă  l’autre
 Aujourd’hui, en privilĂ©giant la libertĂ© des parents, on aboutit Ă  une grande fragilitĂ© pour l’enfant »[77]. D'autres prĂ©lats tiennent des propos analogues comme l'Ă©vĂȘque de Namur AndrĂ© LĂ©onard[78].

Certains Ă©vĂȘques, comme le prĂ©voient les rĂšgles de l'Église catholique, refusent le sacrement de l'eucharistie aux hommes politiques catholiques qui dĂ©fendent des positions contraires Ă  la doctrine de leur Église sur la question de l'avortement. Le cardinal Alfonso LĂłpez Trujillo a suggĂ©rĂ© de tenir une ligne analogue pour d'autres questions, notamment la lĂ©gislation sur les couples de mĂȘme sexe[79].

Il arrive que les propos de certains prĂ©lats connaissent une exposition mĂ©diatique particuliĂšre. C'est ainsi que lors de la nomination d'AndrĂ© LĂ©onard au siĂšge archiĂ©piscopal de Malines-Bruxelles, de nombreux journaux reprennent les propos qu'il avait tenus comme Ă©vĂȘque de Namur, considĂ©rant la glorification de l'homosexualitĂ© comme le signe d'une rĂ©gression morale et appelant les chrĂ©tiens qui ne peuvent dĂ©passer leur homosexualitĂ© Ă  vivre dans la chastetĂ©[78]. InvitĂ© en Ă  dĂ©velopper ses idĂ©es sur le plateau de l'Ă©mission Controverses, AndrĂ© LĂ©onard propose de comparer l'homosexualitĂ© Ă  l'anorexie : « L'anorexie est un dĂ©veloppement qui n'entre pas dans la logique de l'appĂ©tit, mais je ne dirai jamais que les anorexiques sont des anormaux »[80].

Le cardinal Tarcisio Bertone, secrĂ©taire d'État du pape BenoĂźt XVI, dĂ©clare le : « De nombreux psychologues et psychiatres ont dĂ©montrĂ© qu'il n'y avait aucun lien entre le cĂ©libat et la pĂ©dophilie et beaucoup d'autres, m'a-t-on dit rĂ©cemment, qu'il y avait une relation entre l'homosexualitĂ© et la pĂ©dophilie. (
) Cette pathologie touche toutes les catĂ©gories de gens, et les prĂȘtres Ă  un moindre degrĂ© si l'on regarde les pourcentages »[81]. Deux jours plus tard, le , le directeur de la salle de presse du Vatican Federico Lombardi assure que le cardinal Bertone se « rĂ©fĂ©rait Ă©videmment au problĂšme des abus commis au sein du clergĂ© et non Ă  ceux commis dans l'ensemble de la population. (
) les autoritĂ©s ecclĂ©siastiques ne jugent pas de leur compĂ©tence de faire des affirmations psychologiques ou mĂ©dicales, qui relĂšvent des Ă©tudes des spĂ©cialistes et des recherches en cours sur le sujet »[82]. Le pĂšre Lombardi ajoute qu'une Ă©tude statistique du Vatican, publiĂ©e en , sur « les abus de mineurs par des prĂȘtres auxquels la CongrĂ©gation pour la doctrine de la foi a Ă©tĂ© confrontĂ©e ces derniĂšres annĂ©es », Ă©tablit une distinction entre les « cas de pĂ©dophilie au sens strict » (10 % des cas) et les « cas qu'il faut plutĂŽt dĂ©finir comme relevant de l'Ă©phĂ©bophilie ». Sur ces cas qui reprĂ©sentent 90 % du total, 60 % se rĂ©fĂšreraient Ă  des individus de mĂȘme sexe et 30 % Ă  des rapports de caractĂšre hĂ©tĂ©rosexuel. Enfin, toujours au mois d', Richard Fitzgibbons, expert psychiatre spĂ©cialiste dans le traitement des prĂȘtres ayant commis des abus contre les enfants, dĂ©clara que le SecrĂ©taire d'État avait eu raison de lier la pĂ©dophilie et l'homosexualitĂ©[83]. « Les dĂ©clarations du cardinal Bertone s'appuient entiĂšrement sur le John Jay report et l'expĂ©rience clinique[83]. En fait, tous les prĂȘtres que j'ai traitĂ©s et qui Ă©taient impliquĂ©s dans des relations sexuelles avec des mineurs, ont aussi Ă©tĂ© les acteurs, dans le passĂ©, de relations homosexuelles adultes ».

Évolutions

La façon qu'a l'Église catholique de considĂ©rer l'homosexualitĂ© tend Ă  Ă©voluer au dĂ©but du XXIe siĂšcle, au moins dans l'insistance sur l'accueil des personnes au sein de l'Église. Insensiblement, des prises de positions importantes s’écartent du discours intransigeant de la CongrĂ©gation pour la doctrine de la foi de 2003[84]. On note aujourd'hui une trĂšs grande diversitĂ© de positionnement et de formulation parmi les hauts dignitaires de l'Église catholique[85].

AprĂšs l'Ă©lection du pape François, les dĂ©clarations de diffĂ©rents prĂ©lats proches du Vatican montrent une inflexion sur ces questions, bien que l'aile conservatrice de l'Église catholique reste sur une ligne stricte Ă  ce sujet[84]. Ainsi Piero Marini, cĂ©rĂ©moniaire de Jean-Paul II et BenoĂźt XVI et chargĂ© de la coordination des congrĂšs eucharistiques explique en qu’« il est nĂ©cessaire de reconnaĂźtre les unions des personnes de mĂȘme sexe ; il y a beaucoup de couples qui souffrent parce que leurs droits civils ne sont pas reconnus. Ce qu’on ne peut pas reconnaĂźtre, c’est que ces couples soient mariĂ©s »[84]. Peu avant, Vincenzo Paglia, prĂ©sident du Conseil pontifical pour la famille estime que les lĂ©gislations homophobes doivent ĂȘtre combattues par l'Église catholique, soulignant qu'« il y a des droits individuels Ă  garantir. Il faut chercher des solutions dans le droit privĂ© et dans le domaine patrimonial (
) la politique doit, sereinement, s’en occuper. Certains ne veulent rien changer. Moi, je pense qu’il faut trouver de nouvelles voies pour arriver Ă  une solution. Tous les hommes sont Ă©gaux parce qu’ils ont le signe de Dieu »[84]. L'archevĂȘque de Vienne, le cardinal Christoph Schönborn, explique que « [les homosexuels] ont besoin de respect, et mĂȘme de protection dans le cadre de la loi civile »[84] tandis que l'archevĂȘque Ă©mĂ©rite de Belgique Godfried Danneels explique en que « l’Église ne s’est jamais opposĂ©e au fait qu’il existe une sorte de « mariage » entre les homosexuels. Si un État ouvre le mariage civil aux homosexuels, alors c’est le problĂšme de cet État » prĂ©cisant cependant qu'« il ne s’agit pas du vrai mariage entre un homme et une femme, donc il faut trouver un autre mot pour le dictionnaire »[86].

En , le pape François - dans un geste dĂ©crit comme « sans prĂ©cĂ©dent d'ouverture »[87] - Ă©voque en la volontĂ© de l'institution d'accepter les fidĂšles homosexuels : de retour d'un voyage pastoral au BrĂ©sil, il affirme que les homosexuels ne devraient pas ĂȘtre marginalisĂ©s, questionnant « si une personne est homosexuelle et cherche le Seigneur, fait preuve de bonne volontĂ©, qui suis-je pour la juger ? »[87]. Le pape rappelle alors que « les enseignements, tant dogmatiques que moraux, ne sont pas tous Ă©quivalents » et appelle Ă  « trouver un nouvel Ă©quilibre, autrement l’édifice moral de l’Église risque lui aussi de s’écrouler comme un chĂąteau de cartes, de perdre la fraĂźcheur et le parfum de l’Évangile ».

Concernant l'union des personnes de mĂȘme sexe, il rappelle que le mariage est « l’union d’un homme et d’une femme »[88], lui qui avait considĂ©rĂ©, comme archevĂȘque de Buenos Aires (Argentine), que l'union civile Ă©tait un « moindre mal »[89].

En , la confĂ©rence Ă©piscopale du BrĂ©sil, au travers de son secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral Leonardo Ulrich Steiner, s'exprimant sur l'union civile des personnes du mĂȘme sexe proposĂ©e par le pouvoir lĂ©gislatif du premier pays catholique au monde explique qu'« il faut dialoguer sur les droits de vie commune entre les personnes du mĂȘme sexe, qui dĂ©cident de vivre ensemble[87]. Elles ont besoin d'un soutien lĂ©gal de la sociĂ©tĂ© », marquant une Ă©volution du point de vue de l'institution catholique brĂ©silienne qui y Ă©tait opposĂ©e un an auparavant[90].

En septembre 2021, le pape François confirme son soutien aux unions civiles pour les couples de mĂȘme sexe[91].

Interventions de théologiens catholiques

Le jĂ©suite amĂ©ricain John MacNeill (en) publie en 1976 The Church and the Homosexual[92]. Il souligne que, chez certaines personnes, l’homosexualitĂ© devient dominante sans qu’ils en soient responsables. Pour lui, l’homosexuel existe grĂące Ă  la volontĂ© divine et doit donc participer Ă  la construction de la sociĂ©tĂ©, il peut aussi enseigner la valeur des relations interpersonnelles en dehors de la procrĂ©ation. Le thĂ©ologien soutient encore que deux homosexuels sont parfaitement capables de vivre un amour rĂ©el dans une relation stable, situation qui les rapproche de Dieu. En conclusion, il tient que la constitution de communautĂ©s croyantes d’homosexuels qui cherchent Ă  Ă©tablir un dialogue avec l’Église doit ĂȘtre reconnue comme l'Ɠuvre de Dieu[93]. Ces thĂšses s'opposant directement Ă  la doctrine traditionnelle, la CongrĂ©gation pour la doctrine de la foi demande deux ans plus tard, au supĂ©rieur gĂ©nĂ©ral de la Compagnie de JĂ©sus, Pedro Arrupe de retirer l’imprimatur accordĂ© Ă  la premiĂšre Ă©dition et d’interdire Ă  John MacNeill de faire des tournĂ©es de confĂ©rences sur la question de l’homosexualitĂ©, ou des tournĂ©es destinĂ©es Ă  faire connaĂźtre son livre[93].

Le , plus de 190 thĂ©ologiens catholiques germanophones ont publiĂ© un mĂ©morandum[94] proposant un certain nombre de rĂ©formes pour l'Église catholique ; leur dĂ©claration a Ă©tĂ© aussi signĂ©e par 71 thĂ©ologiens de pays non-germanophones[95]. Le paragraphe sur la LibertĂ© de conscience, tout en reconnaissant la lĂ©gitimitĂ© de l'attachement traditionnel au mariage et au cĂ©libat consacrĂ©, propose une vision positive de l'homosexualitĂ©, en invitant Ă  ne pas exclure ceux qui « vivent de maniĂšre responsable l'amour, la fidĂ©litĂ© et l’attention rĂ©ciproque au sein d’un couple de mĂȘme sexe [
] ».

La question de l'ordination des prĂȘtres catholiques homosexuels

Le , est paru un document de la CongrĂ©gation pour l'Ă©ducation catholique[74] et intitulĂ© Instruction de la CongrĂ©gation pour l'Ă©ducation catholique sur les critĂšres de discernement vocationnel au sujet des personnes prĂ©sentant des tendances homosexuelles en vue de l'admission au sĂ©minaire et aux Ordres sacrĂ©s. Cette instruction recommande de refuser l'ordination non seulement aux sĂ©minaristes ayant des pratiques homosexuelles, mais Ă©galement Ă  ceux qui prĂ©sentent « des tendances homosexuelles profondĂ©ment enracinĂ©es » ou qui, simplement, soutiennent « la culture gay ». L'instruction demande, par consĂ©quent, une pĂ©riode de deux ans de conduite « sans dĂ©faillance » en vue d'Ă©prouver la rĂ©alitĂ© et la permanence de l'engagement au cĂ©libat, qui sera pris pour toujours. Elle est applicable en gĂ©nĂ©ral Ă  tous les sĂ©minaristes. Elle est rappelĂ©e, ici, dans le cas des personnes ayant eu des pratiques homosexuelles mais sans prĂ©senter de tendances homosexuelles profondes, de mĂȘme qu'elle concerne Ă©galement les sĂ©minaristes ayant prĂ©cĂ©demment vĂ©cu une pĂ©riode de concubinage. Cette dĂ©cision a Ă©tĂ© prise dans le programme de lutte contre la pĂ©dophilie, ce qui a parfois Ă©tĂ© dĂ©noncĂ© comme un amalgame[96].

Positions conservatrices

En 2014, la confĂ©rence des Ă©vĂȘques catholiques du Nigeria a soutenu la loi « antigai » qui punit les unions homosexuelles de prison et le soutien Ă  des organisations gays par une lettre de remerciement au prĂ©sident Goodluck Ebele Jonathan en soulignant une « dĂ©cision courageuse et sage et prions pour que Dieu continue de vous bĂ©nir, de vous guider et de vous protĂ©ger, vous et votre administration, contre la conspiration du monde (...) »[97].

L'opposition de l'Église catholique à l'homophobie

L'Église catholique est opposĂ©e Ă  toute forme de condamnation de personnes en raison de leur homosexualitĂ©. En Ouganda, par exemple, Cyprian Lwanga s'est publiquement opposĂ© au nouveau projet de loi punissant de mort l'homosexualitĂ©[98]. C'est Ă©galement la position dĂ©fendue par le Saint-SiĂšge, comme l'a rappelĂ© Vincenzo Paglia dĂ©but 2013[99]. En 2014, le Vatican s'est opposĂ© Ă  la loi anti-homosexualitĂ© votĂ©e en 2014 en Ouganda[100].

Devenir Un En Christ

L'association « Devenir Un En Christ » a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e le Ă  la prĂ©fecture de Seine-et-Marne (France) en s'inspirant de l’idĂ©e d’un groupe de personnes dont Michel et Marie-Françoise Jamet, un couple chrĂ©tien mariĂ© traversant des difficultĂ©s liĂ©es Ă  l’homosexualitĂ©. L’association a tenu sa premiĂšre assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale Ă  l’évĂȘchĂ© de Melun le [101]. Depuis lors l’association n’a cessĂ© de se dĂ©velopper, proposant des activitĂ©s telles des groupes de partage, des enseignements, des rencontres fraternelles et des cĂ©lĂ©brations catholiques (messes, priĂšre, retraites) en France, en Belgique ou au Canada. Elle a les statuts d’une association de type Loi 1901. L’association ne reçoit aucun mandat explicite de l'Ă©piscopat français mais est acceptĂ©e et accueillie par des monastĂšres catholiques (par exemple les abbayes de TamiĂ©, Solesmes, Cerfroid, En-Calcat) et soutenue par de nombreux Ă©vĂȘques (tels Michel Santier et Alain Planet) et de trĂšs nombreux prĂȘtres et religieux catholiques. Certains d'entre eux accompagnent les membres de l'association dans des groupes de partages et rĂ©flexions liĂ©s Ă  l'homosexualitĂ© dans leur foi chrĂ©tienne.

DUEC est devenue association de rĂ©fĂ©rence, en France, permettant de mettre en lien les homosexuel-les et l’Église. Elle s'est spĂ©cialisĂ©e dans l'accueil de personnes LGBT[102] chrĂ©tiennes, mais Ă©galement de leurs proches qu'ils soient parents ou conjoint-es. L'association « Devenir Un En Christ » se donne pour but d'offrir une rĂ©flexion et proposer un cheminement chrĂ©tien Ă  toute personne concernĂ©e de prĂšs ou de loin par l'homosexualitĂ©. Selon le site internet de l’association, il s’agit d’accueillir et d’aider, mais pas de dĂ©cider Ă  la place des personnes leur maniĂšre de vivre leur homosexualitĂ©. L'association Ă©vite tout militantisme et se situe au sein de l'Église catholique[103]. Certains mĂ©dias catholiques français ont dĂ©crit son action, ainsi l'Ă©mission Le Jour du Seigneur[104] ou encore le magazine La Vie[105]. Certains diocĂšses collaborent avec l'association « Devenir Un En Christ » dans leur pastorale familiale, tel le diocĂšse d'Annecy qui a ouvert en 2013 une « Maison de la Famille » oĂč l'association participe[106].

DUEC est une association d'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral. Elle se veut une association d'accueil, d'Ă©changes, de partages et de convivialitĂ© ou chacun-e est accueilli pour cheminer quel que soit son mode de vie et sa situation affective.

RĂ©flexion et Partage

Ce groupe de réflexion réuni dans le diocÚse de Nantes propose des groupes de partage et a notamment publié la brochure Orientation sexuelle et vie chrétienne. Un des animateurs, Claude Besson, ancien moine cistercien et militant du CCFD, a publié en 2012 un ouvrage qui puise dans l'expérience de ce groupe[107].

Catholics for equality

En 2010, l'organisation "Catholics for equality" favorable au mariage entre personnes de mĂȘme sexe a Ă©tĂ© fondĂ©e aux États-Unis[108].

L'Église vieille-catholique

L'Église vieille-catholique ou Union catholique internationale d'Utrecht regroupe les hĂ©ritiers de l'Église jansĂ©niste d'Utrecht et, depuis 1870, les hĂ©ritiers des catholiques qui refusent le dogme de l'infaillibilitĂ© pontificale et la juridiction universelle de l'Ă©vĂȘque de Rome. Cette Église dĂ©fend des positions plus libĂ©rales que l'Église catholique romaine et accepte les bĂ©nĂ©dictions de couples homosexuels. En 1996 l'Église vieille-catholique hollandaise dĂ©clara qu'une bĂ©nĂ©diction des relations entre personnes de mĂȘme sexe Ă©tait possible, mais sans encore accorder le droit de se marier[109]. En effet, le mariage est, selon les vieux-catholiques, un sacrement[109]. Mais dĂšs 2002, un rapport de cette mĂȘme Ă©glise conseilla d'engager les discussions au sujet du mariage[109]. Lors de son synode national de 2006, l'Église catholique-chrĂ©tienne, branche suisse de l'Église vieille-catholique, rappela que « la prĂ©fĂ©rence sexuelle d’un ĂȘtre humain et sa façon de la vivre dans une perspective chrĂ©tienne ne peut ĂȘtre en soi un critĂšre dĂ©terminant » pour l’exercice d’un ministĂšre dans l’Église, mais souligna, cependant, l’importance d’une certaine intelligence pastorale dans l’engagement de membre du clergĂ© vivant en partenariat homosexuel[110]. D'autre part, la bĂ©nĂ©diction des couples homosexuels qui n'est, pour cette Église suisse, ni un sacrement ni un mariage religieux, consiste en une priĂšre prononcĂ©e soit dans une cĂ©lĂ©bration Ă  part entiĂšre, Ă  l’église ou dans un contexte privĂ© (par exemple, dans l’appartement du couple), soit au cours d’une eucharistie paroissiale[110].

Les Églises orthodoxes

Le patriarche orthodoxe de Moscou et de toute la Russie Alexis II dĂ©clara devant l'assemblĂ©e du Conseil de l'Europe, en octobre 2007, que « l'Église orthodoxe russe Ă©prouve amour et compassion pour le pĂ©cheur mais pas pour ses pĂ©chĂ©s. Tel est l'enseignement moral de la Bible. Le pĂ©chĂ©, c'est l'adultĂšre, l'infidĂ©litĂ©, des relations sexuelles irresponsables et tous les actes qui altĂšrent la conscience de l'homme. (
) Si certains se livrent Ă  une propagande en faveur de l'homosexualitĂ©, il est du devoir de l'Église de dire oĂč est le Bien car l'homosexualitĂ© est une maladie qui modifie la personnalitĂ© de l'homme. Ce n'est donc pas l'une de ces pathologies dont on peut parler avec dĂ©tachement comme de la kleptomanie par exemple. (
) Ces convictions ne doivent conduire Ă  aucune discrimination »[111]. Son successeur, le patriarche Cyrille Ier, Ă  l'occasion d'un voyage en Ukraine, en juillet 2010[112], exprima partager la vision du pape BenoĂźt XVI sur de nombreuses questions actuelles, spĂ©cialement les questions morales et ecclĂ©siales. Concernant l'homosexualitĂ©, il nota que « la Parole de Dieu est dĂ©formĂ©e afin de correspondre au critĂšre laĂŻciste libĂ©ral. Il est Ă©crit trĂšs clairement qu'il s'agit d'un pĂ©chĂ© »[113].

Le , les 13 membres du comitĂ© permanent de l'Église de GrĂšce dĂ©clarĂšrent que la proposition de loi d'union matrimoniale civile, envisagĂ©e par le gouvernement grec, serait une « bombe catastrophique » logĂ©e dans les fondements mĂȘme de la sociĂ©tĂ© grecque, minant le mariage et la vie de famille[114]. Le Synode affirma, de la part de l'Église de GrĂšce, que « l'Église accepte et bĂ©nit le mariage Ă©tablit selon les traditions orthodoxes, et considĂšre tout autre type de relation semblable comme Ă©tant de la prostitution ».

Dans son document portant sur « le mariage, la famille, la sexualitĂ© et la saintetĂ© de la vie »[115], le Saint Synode de l'Église orthodoxe aux États-Unis dĂ©clara en juillet 1992 que « l'homosexualitĂ© doit ĂȘtre perçue comme le rĂ©sultat de la rĂ©bellion de l'humanitĂ© contre Dieu, et donc, contre sa nature propre et son propre bien-ĂȘtre. Elle ne doit pas ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une maniĂšre de vivre et d'agir pour des hommes et des femmes faits Ă  l'image et Ă  la ressemblance de Dieu. Les hommes et les femmes ayant des sentiments et des Ă©motions homosexuels doivent ĂȘtre traitĂ©s avec la comprĂ©hension, l'acceptation, l'amour, la justice et la misĂ©ricorde dus Ă  tous les ĂȘtres humains. (
) Les personnes [homosexuelles] instruites et trouvant conseil dans la foi chrĂ©tienne orthodoxe et la vie ascĂ©tique et qui veulent encore justifier leur attitude, ne peuvent pas participer aux mystĂšres sacramentels de l'Église, puisque le faire ne les aiderait pas, mais, au contraire, leur ferait du mal ».

En Roumanie, le patriarche ThĂ©octiste et le Saint Synode ont demandĂ© Ă  deux reprises, en 1994 et 2000, Ă  l'État, de ne pas lĂ©galiser l'homosexualitĂ©[116].

Pour l'Église copte orthodoxe, selon la Bible, la tradition copte et le credo, l'homosexualitĂ© est un pĂ©chĂ© et Dieu les condamne[117]. Le pĂšre M. Mikhail (États-Unis)[118] affirme que l'orientation sexuelle vient d'une prĂ©disposition datant de la petite enfance, est donc acquise et constitue un choix[117]. « Une personne homosexuelle se fait des illusions si elle pense pouvoir pratiquer ce style de vie et aller au ciel. L'homosexualitĂ© est un pĂ©chĂ© et la personne homosexuelle qui veut guĂ©rir doit la reconnaĂźtre comme telle et se repentir »[117].

Le Saint Synode de l’Église d’AmĂ©rique quant Ă  lui, s'est opposĂ© Ă  cette attitude et s'est exprimĂ© en 1992 par une Ă©coute pastorale Ă  ce sujet, tout en soulignant que l’homosexualitĂ©, comme telle, Ă©tait une rĂ©volte de la nature contre Dieu, comme le sont tous les pĂ©chĂ©s : « Les hommes et les femmes ayant des sentiments et des Ă©motions homosexuels doivent ĂȘtre traitĂ©s avec la comprĂ©hension, l'acceptation, l'amour, la justice et la misĂ©ricorde dus Ă  tous les ĂȘtres humains. (
) Les personnes (homosexuelles) instruites et trouvant conseil dans la foi chrĂ©tienne orthodoxe et la vie ascĂ©tique et qui veulent encore justifier leur attitude, ne peuvent pas participer aux mystĂšres sacramentels de l'Église, puisque le faire ne les aiderait pas, mais, au contraire, leur ferait du mal ». La voie proposĂ©e reste donc la comprĂ©hension, l'Ă©coute, l'abstinence et l'ascĂšse. Le mĂ©tropolite Michel Laroche du reprĂ©sentant du patriarcat de Kiev en France partage la mĂȘme opinion[119] et propose de laisser les solutions pastorales de ces questions aux prĂȘtres de paroisses et aux moines tout en citant Luc (Ă©vangĂ©liste) : « Ne jugez-pas et vous ne serez pas jugĂ©s ».

Les Églises protestantes

Les États-Unis

Accueil à la Church of the Pilgrims, paroisse de l'église presbytérienne (USA) (protestante), 2015.

Aux États-Unis, diffĂ©rentes congrĂ©gations protestantes bĂ©nissent les unions homosexuelles[120] par des cĂ©rĂ©monies en tous points semblables au mariage protestant. Les Églises unitariennes-universalistes, Église du courant unitarien-universaliste, bĂ©nit des couples du mĂȘme sexe depuis les annĂ©es 1970[120] - [121]. Le synode gĂ©nĂ©ral de l'United Church of Christ (UCC, Église unie du Christ, États-Unis) admit officiellement l'ordination d'homosexuels dĂ©clarĂ©s en 1980[122]. En 1991, ce mĂȘme synode dĂ©clara qu'il « sout[enait] avec audace, cĂ©lĂšbr[ait] et s'associ[ait] aux dons des personnes lesbiennes, gais et bisexuelles pour le ministĂšre »[122].

Le , l'Evangelical Lutheran Church in America (ELCA, Église Ă©vangĂ©lique luthĂ©rienne en AmĂ©rique), formĂ©e de quelque 10 000 congrĂ©gations totalisant 4,6 millions de fidĂšles, vota Ă  559 voix contre 451, au terme d'un dĂ©bat passionnĂ©, un texte autorisant que des pasteurs « vivant une relation homosexuelle durable et monogame » exercent au sein de l'Église. Cette Église acceptait dĂ©jĂ  les pasteurs homosexuels Ă  condition qu'ils vivent dans le cĂ©libat. Cependant la motion votĂ©e ne mentionna pas la possibilitĂ© d'un mariage entre personnes de mĂȘme sexe[123]. Au dĂ©but du mois de mai 2008, l'United Methodist Church (UMC, Église mĂ©thodiste unie), deuxiĂšme plus grande Église protestante aux États-Unis, avec 8 millions de fidĂšles, avait approuvĂ© un accord avec l'ELCA pour rĂ©aliser la pleine communion entre les deux Églises amĂ©ricaines, lors de sa rĂ©union quadriennale, Ă  Fort Worth (Texas). Cependant, la ConfĂ©rence gĂ©nĂ©rale de l'Église avait refusĂ© de modifier les rĂšgles de l'Église sur l'homosexualitĂ©, notamment l'interdiction d'ordonner des prĂȘtres ouvertement homosexuels. Ayant adoptĂ© une rĂ©solution maintenant le langage consacrĂ© dans le Book of Discipline - compilant la doctrine de l'Église mĂ©thodiste unie - selon lequel les pratiques homosexuelles seraient « incompatibles avec l'enseignement chrĂ©tien », les dĂ©lĂ©guĂ©s approuvĂšrent, malgrĂ© tout, une rĂ©solution affirmant que l'Église mĂ©thodiste unie s'oppose Ă  « toute forme de violence ou de discrimination fondĂ©es sur le sexe, l'identitĂ© sexuelle, les pratiques sexuelles ou l'orientation sexuelle »[124].

Toujours aux États-Unis, en 2009, l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de la Presbyterian Church (U.S.A.) (Église presbytĂ©rienne des États-Unis, 2 millions de fidĂšles), refusa, par vote de la majoritĂ© des branches locales de l’Église, l’ordination de candidats au sacerdoce vivant en couple homosexuel[125]. Mais, selon le Presbyterian News Service, environ 100 paroisses refusant l’évolution libĂ©rale de l'Église l’auraient quittĂ©e depuis 2006[125]. Cet Ă©tat de fait permit donc un retournement qui conduisit la mĂȘme AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale, le , Ă  approuver une mesure permettant aux personnes homosexuelles de recevoir l’ordination[126]. Cette mesure sera, d'ailleurs, ratifiĂ©e par une majoritĂ© des 173 districts rĂ©gionaux, le [125], laissant cependant les branches locales de l’Église libres de choisir si elles ordonneraient prĂȘtres des personnes homosexuelles (hommes ou femmes) ou si elles leur confieraient seulement des responsabilitĂ©s laĂŻques. De plus, l'AssemblĂ©e, toujours en , dĂ©battit de la possibilitĂ© d'Ă©largir la dĂ©finition du mariage Ă  des relations de mĂȘme sexe et vota finalement en faveur du maintien de la dĂ©finition actuelle du mariage, entre un homme et une femme, prĂ©sente dans sa constitution.

Le Canada

L'Église unie du Canada, nĂ©e en 1925 de l'union des Églises mĂ©thodiste, presbytĂ©rienne et congrĂ©gationaliste canadiennes[127], considĂ©rait, dans les annĂ©es 1960 que l'homosexualitĂ© Ă©tait un pĂ©chĂ©[127]. En 1984, le 34e Conseil gĂ©nĂ©ral (la plus haute instance dĂ©cisionnelle dans l’Église Unie du Canada se rĂ©unissant tous les trois ans), Ă  la suite du rapport Foi et SexualitĂ© de 1981, dĂ©clara, d'une part, que tous les ĂȘtres humains, homosexuels ou hĂ©tĂ©rosexuels, sont crĂ©Ă©s Ă  l'image de Dieu; d'autre part, que les membres de l'Église sont conscients de la discrimination dont les homosexuels sont victimes et luttent contre ce fait; et enfin, qu'ils pensent tous (homosexuels ou hĂ©tĂ©rosexuels) la sexualitĂ© Ă  la lumiĂšre de l'Évangile[127]. En 1988, le Conseil gĂ©nĂ©ral dĂ©clara que « toute personne, de quelque orientation sexuelle qu'elle soit, confessant sa foi en JĂ©sus-Christ et son obĂ©issance Ă  celui-ci, Ă©tait accueillie comme membre Ă  part entiĂšre de l'Église unie du Canada ou invitĂ©e Ă  le devenir », et que « tous les membres de l'Église unie du Canada pouvaient soumettre leur candidature pour le processus menant au pastorat ordonnĂ© »[127]. Entre 1992 et 2003, les Conseils gĂ©nĂ©raux ont dĂ©veloppĂ© cette action en Ɠuvrant Ă  ce que les personnes homosexuelles, bisexuelles et transgenres soient accueillies dans les paroisses Ă  l'aide de dispositifs pastoraux ou liturgiques (notamment les liturgies de l'alliance) et Ă  ce que leurs droits civils soient reconnus, notamment la possibilitĂ© du mariage (le Conseil gĂ©nĂ©ral se prononce clairement en sa faveur en 2003[128]). D'ailleurs l'Église Unie cĂ©lĂšbre des mariages depuis que la loi le permet[127]. L'Église Unie Saint Jean de MontrĂ©al est un exemple de cette politique d'inclusion Ă  l'Ă©gard des personnes gaies, lesbiennes, bisexuelles et transgenres. Ainsi, en octobre 2002, elle rĂ©digea une « dĂ©claration d'inclusivitĂ© »[127] - [129]. Cependant, chacune des 2 500 paroisses de l'Église unie est libre d'accepter ou de refuser la cĂ©lĂ©bration de mariages entre personnes de mĂȘme sexe[128].

Les États du Nord

La Westerkerk Ă  Amsterdam, membre de l'Église protestante nĂ©erlandaise, arborant le drapeau arc-en-ciel lors de la marche des fiertĂ©s annuelle de la ville, en 2016.

En Europe, c'est, aux Pays-Bas, l’Evangelisch-Lutherse Kerk (ELK, Église luthĂ©rienne Ă©vangĂ©lique) qui, la premiĂšre, en 1972 dĂ©clara que l'orientation sexuelle ne devait pas entrer en jeu dans le choix des ministres de l'Église[109]. Au mĂȘme moment, la Nederlandse Hervormde Kerk (NHK, Église rĂ©formĂ©e nĂ©erlandaise) commença Ă  dĂ©battre de l'acceptation des gais et des lesbiennes et de leurs relations[109]. Ces discussions l'amenĂšrent, lors du synode de Delft en 1979, Ă  inviter et, en 1980, Ă  admettre la pleine participation des gais et des lesbiennes[122] - [130]. En 1986, la Remonstrantse Broederschap (FraternitĂ© remonstante), la plus ancienne des Églises nĂ©erlandaises, hĂ©ritiĂšre du courant arminien, fut la premiĂšre Église europĂ©enne Ă  accepter la bĂ©nĂ©diction de couples non-mariĂ©s : « Deux personnes promettant devant la congrĂ©gation ou ses reprĂ©sentants de partager leurs vies dans l'amour et la fidĂ©litĂ© peuvent recevoir la bĂ©nĂ©diction de l'alliance dans laquelle ils viennent d'entrer lors d'un service Ă  l'Ă©glise. »[109]. Ce ne fut pas le succĂšs d'un groupe de pression gai, mais l'adoption du principe selon lequel les gais et les lesbiennes devaient recevoir un traitement Ă©gal[109]. Par la suite, en 1995, toujours aux Pays-Bas, le synode de l'Evangelisch-Lutherse Kerk dĂ©crĂ©ta qu'il n'existait pas de raison thĂ©ologique de s'opposer aux bĂ©nĂ©dictions de couples non-mariĂ©s[109]. La mĂȘme annĂ©e, le synode de la Nederlandse Hervormde Kerk publia une dĂ©claration selon laquelle les membres de l'Église jouissent de droits Ă©gaux, indĂ©pendamment de leur orientation sexuelle ou de leur mode de vie et que, par consĂ©quent, tous peuvent participer Ă  la CĂšne, renvoyant Ă  chaque paroisse la responsabilitĂ© de l'accueil[130] - [131].

Au dĂ©but de 1997, le synode de l'Église Ă©vangĂ©lique-luthĂ©rienne du nord de l'Elbe dĂ©cida de bĂ©nir des unions homosexuelles[120].

Ce fut le cas, Ă©galement, la mĂȘme annĂ©e, de Den Danske Folkekirke ou simplement Folkekirken, l'Église du Danemark Ă©vangĂ©lique-luthĂ©rienne nationale du Danemark[131]. Mais, en novembre 2005, une dizaine de communautĂ©s chrĂ©tiennes danoises publiĂšrent un pamphlet dans lequel elles analysaient les paroles de la Bible sur l'homosexualitĂ© en 17 points : l'homosexualitĂ© serait un pĂ©chĂ©; si la Bible commande d'aimer son prochain, cela ne justifierait pas des relations sexuelles avec une personne du mĂȘme sexe; le mariage ne pourrait unir qu'un homme et une femme; sans juger qui que ce soit, il serait dangereux d'affirmer que, le temps ayant passĂ© depuis l'Ă©criture de la Bible, le texte ne devrait pas ĂȘtre pris au pied de la lettre[132]. Cependant, la Folkekirken prit ses distances avec le texte. D'autre part, le bulletin d'aoĂ»t 2010 de la Folkekirken annonça que la majoritĂ© des Ă©vĂȘques Ă©taient favorables Ă  ce que les mariages religieux et civils soient dĂ©sormais distincts. En effet, la Folkekirken Ă©tant Église d'État, les mariages religieux sont reconnus par ce dernier. Selon l’évĂȘque Drejergaard d’Odense, il conviendrait de « sĂ©parer le sacrĂ© du sĂ©culier » : le cĂŽtĂ© lĂ©gal du mariage, y compris le mariage entre personnes de mĂȘme sexe, serait mieux respectĂ© par une cĂ©rĂ©monie Ă  la mairie, pour tous les couples. Ce dĂ©bat fut dĂ©clenchĂ© par certains homosexuels revendiquant le mariage religieux en lieu et place de l'actuelle bĂ©nĂ©diction des couples de personnes du mĂȘme sexe. Finalement, une commission a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e pour Ă©tudier la question, sous l’autoritĂ© du ministre des Affaires religieuses[133].

Du cĂŽtĂ© suĂ©dois, plus de 800 pasteurs officiant, pour une majoritĂ© d'entre eux, au sein de l'Ă©vĂȘchĂ© conservateur de Göteborg, signĂšrent, en novembre 2005, une pĂ©tition contre la crĂ©ation d'une bĂ©nĂ©diction religieuse des partenariats homosexuels. MalgrĂ© cela, la Svenska kyrkan (Église de SuĂšde Ă©vangĂ©lique luthĂ©rienne de SuĂšde 73 % des SuĂ©dois en 2008), approuva en octobre 2009, lors de son synode, le mariage des homosexuels Ă  l’église, autorisĂ© par la loi suĂ©doise depuis le . Cette mesure, appliquĂ©e Ă  compter du , ainsi que la demande d'une liturgie pour les mariages homosexuels, furent adoptĂ©es Ă  une majoritĂ© de prĂšs de 70 % par les quelque 250 membres du synode[134].

En Écosse, au Royaume-Uni, la Church of Scotland (Église presbytĂ©rienne d'Écosse), dite aussi The Kirk, envisagea la question de l'homosexualitĂ© dans le contexte de la dĂ©pĂ©nalisation des actes homosexuels, rejetĂ©e alors par l'Église[130]. Entre 1967, annĂ©e oĂč l'on souhaita une pastorale visant Ă  la rĂ©demption de ceux qui s'adonnaient au « pĂ©chĂ© de sodomie » et 1994, de nombreux rapports furent produits sur la question homosexuelle[130]. Finalement, le , l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de la Church of Scotland confirma, par 326 voix contre 267, que Scott Rennie, pasteur homosexuel, pouvait exercer son ministĂšre Ă  la Queen's Cross Church d'Aberdeen, malgrĂ© le fait que des milliers de fidĂšles eussent signĂ© une pĂ©tition pour s'opposer Ă  cette nomination. NĂ©anmoins, l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale dĂ©cida Ă©galement qu'il ne serait plus permis d'ordonner des pasteurs homosexuels, d'ici 2011, annĂ©e butoir de la pĂ©riode nĂ©cessaire Ă  la rĂ©daction d'un rapport par une nouvelle commission dĂ©signĂ©e Ă  cet effet[135]. D'autre part, l’United Free Church of Scotland (Église libre unie d'Écosse) retient toujours la lettre des condamnations bibliques de la sodomie mais recommande une pastorale spĂ©cifique qui encouragera l'homosexuel au « changement » ou au cĂ©libat[130].

En Grande-Bretagne, dans le mĂȘme Royaume-Uni, l’United Reformed Church (Église RĂ©formĂ©e Unie, unissant les courants presbytĂ©rien anglais et congrĂ©gationnalistes britanniques) connut un intense dĂ©bat autour de la question homosexuelle. Deux rapports (1984 et 1991) reconnurent l'existence de l'orientation homosexuelle et appelĂšrent Ă  replacer les condamnations bibliques dans leur contexte[130]. Les rapports du courant Ă©vangĂ©lique (1992) et des membres rĂ©formĂ©s du Lesbian and Gay Christian Movement (en) (L.G.C.M., Mouvement chrĂ©tien gai et lesbien)) ont Ă©tĂ© officiellement publiĂ©s afin de nourrir la rĂ©flexion[130]. En 1994, les premiers candidats homosexuels furent recommandĂ©s pour leur Ă©tude de thĂ©ologie. Cependant, cette ouverture, confirmĂ©e en 1997, fut suspendue en 1999. En effet, l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l'Église dĂ©clara qu'elle « accueille les personnes d'orientation homosexuelle dans la vie de l'Église et de la sociĂ©tĂ©, mais ne croit pas qu'il y ait une pensĂ©e suffisamment claire dans l'Ă©glise, Ă  l'heure actuelle, au point d'affirmer l'acceptabilitĂ© des pratiques homosexuelles »[136]. Finalement, le nouveau rapport de 2000 ne fut pas dĂ©finitivement approuvĂ©. Un moratoire de 7 ans fut dĂ©cidĂ©[130].

La Suisse

Dans la ConfĂ©dĂ©ration suisse, le dĂ©bat se concentra sur la question de la bĂ©nĂ©diction des couples homosexuels[130]. L'Église protestante de GenĂšve souhaita que la sociĂ©tĂ© civile donnĂąt « un cadre lĂ©gal Ă  de telles unions », mais se prononça contre elles[130]. Des dĂ©bats similaires eurent lieu dans presque toutes les Églises cantonales de 1995 Ă  2000. L'union synodale Berne-Jura rejeta la possibilitĂ© de bĂ©nir les couples homosexuels en 1997 mais l'accepta l'annĂ©e suivante; ce que fit, du reste, la majoritĂ© des Églises cantonales alĂ©maniques[130]. La cĂ©rĂ©monie de bĂ©nĂ©diction est clairement distincte de celle du mariage et a lieu uniquement avec l'accord de la communautĂ© locale[130]. Il s'agit d'accompagner liturgiquement une « situation de vie particuliĂšre »[130]. D'autre part, au sein de l'association « VoGay », basĂ©e Ă  Lausanne, un « Groupe chrĂ©tien » fut crĂ©Ă© en septembre 2010 et qui s'adresse Ă  tout chrĂ©tien, directement ou indirectement, concernĂ© par l’homosexualitĂ©. Ce groupe vise la rĂ©union rĂ©guliĂšre de fidĂšles issus de toutes les confessions chrĂ©tiennes, afin de partager des moments de discussion sur l’homosexualitĂ© et/ou la spiritualitĂ©[137].

La France

En 1975, pour la FĂ©dĂ©ration protestante de France, l'homosexualitĂ© est une mauvaise orientation de l'affectivitĂ©[138], mais non pas un « sous-dĂ©veloppement » de celle-ci. La premiĂšre rĂ©flexion de la FĂ©dĂ©ration protestante sur le sujet date de 1975[139]. Depuis, sa position n’a cessĂ© de s’élargir. Un sondage paru en 2007 notait une diffĂ©rence entre rĂ©formĂ©s et luthĂ©riens d'une part, et les Ă©vangĂ©liques d'autre part : 8 % des premiers considĂšrent l'homosexualitĂ© comme une maladie, 63 % des seconds la considĂšrent comme un pĂ©chĂ©[138].

Lors du Synode national de l'Église reformĂ©e de France Ă  Soissons, du 24 au , sur les « Sacrements »[140], les rĂ©formĂ©s français ont affirmĂ© des convictions fortes « qui devraient ĂȘtre confrontĂ©es, dans les prochains mois, Ă  une rĂ©flexion sur l'accueil des personnes homosexuelles ». Parmi les vƓux adoptĂ©s figurent deux demandes : « la question du ministĂšre des personnes homosexuelles dans l'Église » et « les demandes de bĂ©nĂ©diction des couples homosexuels »[138] - [141]. À l'issue du Synode, le Conseil permanent luthĂ©ro-rĂ©formĂ© (CPLR) a mandatĂ© un groupe de travail composĂ© de quatre pasteurs (Gerard Krieger, Bernard Sturny, Mayanga Pangu, Michel Cordier), un thĂ©ologien (Jean-Daniel Causse), un psychiatre (Raymond Heintz), un mĂ©decin (Nadine Davous) pour rĂ©diger le document de travail Église et homosexualitĂ©, finalisĂ© en juillet 2002 par les pasteurs Michel Cordier et GĂ©rard Krieger[142], puis largement diffusĂ©[143]. Finalement, en fĂ©vrier 2004, le CPLR, publia un texte Ă©nonçant les trois points suivants : oui Ă  l'accueil de personnes homosexuelles dans l'Église, oui Ă  l'embauche d'un pasteur homosexuel mais en acceptant qu'une Ă©glise locale puisse refuser de l'Ă©lire ou de le conserver Ă  son poste, non Ă  un culte de bĂ©nĂ©diction d'un couple homosexuel[144]. D'aprĂšs le Livre noir, gris, blanc de l’homophobie religieuse, publiĂ© en mai 2010 par la paroisse « La Maison verte », de la Mission populaire Ă©vangĂ©lique et l'association David et Jonathan, « l’avis du CPLR laisse une impression trĂšs mitigĂ©e. Ce texte n’est pas portĂ© par l’ensemble des Ă©glises de la FPF, mais uniquement par sa composante pluraliste luthĂ©ro-rĂ©formĂ©e ; le sujet porte Ă  dĂ©bat avec les communautĂ©s et fĂ©dĂ©rations Ă©vangĂ©liques aux positions plus tranchĂ©es. De plus, il apparaĂźt nettement comme un texte de compromis qui laisse chacun(e) sur sa faim : les plus conservateurs, choquĂ©s de l’accent initial sur l’accueil inconditionnel des personnes homosexuelles ; les plus libĂ©raux, heurtĂ©s par la tiĂ©deur des positions sur l’accueil liturgique des couples de mĂȘme sexe et l’accĂšs au ministĂšre des personnes de mĂȘme sexe »[145]. En , l'Église protestante unie de France et en avec l'Union des Églises protestantes d'Alsace et de Lorraine, ont investi une commission chargĂ©e de reprendre la rĂ©flexion sur le mariage des couples homosexuels et ses aspects connexes : bĂ©nĂ©diction religieuse et questions de filiation[146]. Reprenant l'exemple des 95 thĂšses publiĂ©es par Martin Luther le Ă  Wittemberg et considĂ©rĂ©es comme le point de dĂ©part de la RĂ©forme protestante, un groupe de pasteurs a rĂ©digĂ© Ă  l'occasion de la date initialement prĂ©vue de prĂ©sentation du projet de loi gouvernemental fin octobre, un texte visant Ă  faire avancer le dĂ©bat[147]. L'Église protestante unie de France autorise la bĂ©nĂ©diction de couples homosexuels depuis [148].

L'Italie

La Chiesa Evangelica Valdese (Église Ă©vangĂ©lique vaudoise), dĂšs 1980, accueillit dans son centre « AgapĂš » les rencontres du groupe « foi et homosexualitĂ© ». En 1984, fut publiĂ© un rapport intitulĂ© La SexualitĂ© dans la Bible et le temps prĂ©sent, rĂ©futant les prĂ©jugĂ©s traditionnels Ă  l'encontre de l'homosexualitĂ© et informant que l'on ne peut « demander Ă  l'homosexuel de rĂ©primer ou refuser sa propre homosexualitĂ© sans faire violence Ă  la dignitĂ© de sa personne »[130]. En 1994, un groupe de pasteur signa une dĂ©claration soutenant, contrairement Ă  l'Église catholique romaine, la recommandation du Parlement europĂ©en sur la reconnaissance des droits des citoyens homosexuels Ă  une cohabitation stable[130]. En 2000, l'Église accueillit favorablement l'organisation de la World Gay Pride, Ă  Rome[130]. DerniĂšrement, fin aoĂ»t 2010, le synode commun aux protestants vaudois et mĂ©thodistes italiens, rĂ©uni Ă  Torre Pellice dans les vallĂ©es vaudoises italiennes, dĂ©cida d’autoriser les bĂ©nĂ©dictions de couples homosexuels Ă  l’église, sous certaines conditions. La pasteure Janique Perrin de la Commission « Foi et homosexualitĂ© » indiqua lors de la confĂ©rence de presse : la pasteur Janique Perrin de la Commission « foi et homosexualitĂ© » Ă  la confĂ©rence de presse : « Nous sommes attentifs Ă  l’accompagnement pastoral des couples homosexuels, comme aussi aux aspects liturgiques les concernant. Par bĂ©nĂ©diction [de ces couples Ă  l’église] nous entendons un acte par lequel grĂące est rendue Ă  Dieu pour ses dons. Et nous croyons que l’amour est un don merveilleux ». Un de ses confrĂšres rappela la nĂ©cessitĂ© de faire une nette distinction entre le mariage civil (comportant des droits et devoirs prĂ©cis) et la bĂ©nĂ©diction d’union de vie non reconnue par l'État italien. Avant le synode, un groupe de vaudois, dont un membre du Parlement italien avait publiĂ© une annonce payante dans l’hebdomadaire protestant Riforma pour mettre en garde contre les bĂ©nĂ©dictions d’homosexuels qui risquent, selon eux, de diviser les Églises et d’affecter les relations ƓcumĂ©niques[149].

L'Afrique

Plusieurs Églises protestantes africaines, notamment nigĂ©rianes et rwandaises ont, pour la plupart, marquĂ© leurs distances avec l'Église Ă©piscopalienne amĂ©ricaine, aprĂšs l'ordination de Robinson en 2003[150]. Selon Alex Siewe, de l’hebdomadaire Jeune Afrique, « l’Église a condamnĂ© sans rĂ©serve l’homosexualitĂ© pendant la guerre coloniale; les rĂ©gimes marxistes ou de parti unique ont prĂ©sentĂ© plus tard ces pratiques comme une dĂ©viance propre Ă  la bourgeoisie, consĂ©quence du capitalisme dĂ©cadent ; aujourd’hui, c’est paradoxalement au nom d’un retour Ă  des valeurs ancestrales africaines que le sujet est combattu avec vĂ©hĂ©mence comme une maladie occidentale »[150]. Cette situation est paradoxale, puisque des recherches ont constatĂ© que l'homosexualitĂ© existait en Afrique prĂ©-coloniale[151]. Elle Ă©tait souvent le privilĂšge des Ă©lites et des puissants[152]. Dans la plupart des communautĂ©s, il existait des relations trĂšs Ă©troites, y compris sous l'aspect physiques, entre personnes du mĂȘme sexe, mĂȘme si la contrainte sociale obligeait Ă  prendre un ou une partenaire (sans mĂȘme l'Ă©pouser) et Ă  mettre au monde des enfants[151]. Cependant, des changements sont en cours. La pandĂ©mie du syndrome d'immunodĂ©ficience acquise (S.I.D.A.) a suscitĂ© une nouvelle rĂ©flexion sur les questions sexuelles[151]. De nombreuses paroisses chrĂ©tiennes ont rĂ©alisĂ© que des personnes homosexuelles faisaient partie de la population et qu'il Ă©tait absurde de nier ce fait[151]. De plus en plus, Ă©merge l'idĂ©e que les relations sociales en Afrique n'ont pas Ă©tĂ© dĂ©peintes de façon convenable et que les Églises ont souvent Ă©tĂ© Ă  l'origine de l'occultation de certains aspects[151]. Des chrĂ©tiens pratiquants sont membres des associations de gais et de lesbiennes qui se sont fondĂ©es discrĂštement ou mĂȘme secrĂštement et vivent maintenant au grand jour. Ces associations (Rainbow Project en Namibie, GALZ au Zimbabwe, Coalition nationale pour l'Ă©galitĂ© des gais et des lesbiennes en Afrique du Sud, LEGATRA, Associations des personnes homosexuelles et transsexuelles, en Zambie) s'opposent aux condamnations publiques de l'homosexualitĂ© telles que celles profĂ©rĂ©es par les prĂ©sidents du Zimbabwe, du Kenya, de Namibie, et de Zambie[151]. Ces chrĂ©tiens membres invitent leurs Ă©glises Ă  soutenir ces associations[151]. D'ailleurs, au Zimbabwe, il s'est formĂ© un groupe chrĂ©tien au sein des GALZ afin de sensibiliser les responsables d'Église[151]. Dans un pays, comme le Nigeria, oĂč l'homosexualitĂ© est interdite et, oĂč, dans les États du Nord appliquant la Charia, les relations entre personnes du mĂȘme sexe sont passibles de lapidation, Rowland Jide Macaulay, pasteur homosexuel de l’Universal Fellowship of Metropolitan Community Churches, a lancĂ©, en , Ă  Lagos, la capitale Ă©conomique nigĂ©riane, la House of Rainbow, seule Ă©glise Ă  accepter les fidĂšles quelle que soit leur orientation sexuelle[153] : « Je sais ce que c'est d'ĂȘtre gai dans la sociĂ©tĂ© nigĂ©riane conservatrice, forcĂ© de vivre dans un placard et mĂȘme apeurĂ© de parler de votre orientation sexuelle Ă  l'Ă©glise. (
) L'Ă©glise est censĂ©e ĂȘtre le lieu oĂč nous apparaissons vrais les uns envers les autres et envers Dieu ».

La Communion anglicane

BanniĂšre d'accueil Ă  l'Ă©glise St James de Piccadilly (anglicane), lors de la Gay Pride 2004.

La Communion anglicane est formĂ©e d'Ă©glises autonomes, ce qui explique qu'elles puissent tenir des positions et des politiques divergentes sur la question de l'homosexualitĂ©. Le chef spirituel de la Communion, l'archevĂȘque de Canterbury est le garant de l'unitĂ© de la Communion, mais n'a pas de pouvoir effectif sur les dĂ©cisions prises par chaque Ă©glise. Il existe aussi des instances permettant une forme de consultation et de collaboration entre Ă©glises sƓurs.

C'est ainsi que la confĂ©rence de Lambeth, rassemblement dĂ©cennal de l’ensemble des Ă©vĂȘques anglicans, encourage en 1978 l'Ă©tude de la question homosexuelle : « Alors que nous rĂ©affirmons l’hĂ©tĂ©rosexualitĂ© comme la norme biblique, nous reconnaissons le besoin d’une Ă©tude approfondie et dĂ©passionnĂ©e sur la question de l’homosexualitĂ© qui prendrait sĂ©rieusement en compte Ă  la fois la Bible et les donnĂ©es de la recherche scientifique et mĂ©dicale. L’Église reconnaĂźt le besoin d’une attention pastorale envers ceux qui sont homosexuels et encourage le dialogue avec eux »[154] - [155]. Mais, vingt ans plus tard, la mĂȘme confĂ©rence, en aoĂ»t 1998, Ă©met le refus de « reconnaĂźtre » l'homosexualitĂ©[156] : « [Cette confĂ©rence], bien qu'elle rejette les pratiques homosexuelles comme incompatibles avec les Écritures, appelle tous nos fidĂšles Ă  prendre soin de tous pastoralement et avec dĂ©licatesse sans tenir compte de l'orientation sexuelle et Ă  condamner la crainte irrationnelle des homosexuels (
) »[157]. DĂšs lors le dĂ©bat se bloque, opposant d'une part, les conservateurs des pays du Nord et la plupart des pays du Sud (qui s'organisent de plus en plus sous l'Ă©tiquette Global South) et d'autre part, les libĂ©raux des pays du Nord[156].

Gene Robinson, Ă©vĂȘque Ă©piscopalien du New Hampshire, Ă  l'Ă©glise Ă©piscopalienne de St. John the Evangelist, Ă  San Francisco, (Californie), 2005.

Des Ă©vĂȘques anglicans canadiens bĂ©nissent cependant, en 2003, des unions de personnes du mĂȘme sexe[156]. En novembre de la mĂȘme annĂ©e, Gene Robinson qui vit ouvertement une relation homosexuelle durable, est Ă©lu Ă©vĂȘque du New Hampshire[156]. Groupes de pression et Ă©vĂȘques conservateurs amĂ©ricains s'Ă©lĂšvent contre ce qu'ils appellent « une hĂ©rĂ©sie, un blasphĂšme et un pĂ©chĂ© » et s'organisent pour dĂ©fendre « le maintien de l’orthodoxie biblique »[158]. La controverse s'Ă©tend Ă  l'ensemble de la Communion : l'archevĂȘque de Canterbury Rowan Williams condamne cette Ă©lection, exprimant son « profond regret » ; il convoque un sommet extraordinaire des primats anglicans Ă  Londres Ă  la mi-. Les chefs des Ă©glises anglicanes font part de leurs regrets et de leur inquiĂ©tude : « Si sa consĂ©cration a lieu, avaient-ils mis en garde, nous devrons conclure que l’avenir de la Communion sera mis en danger »[158]. L'opposition la plus marquĂ©e vient des primats du Global South (50 millions des 70 millions d’anglicans), avec pour figures de proue le primat nigĂ©rian Peter Akinola et le chef de la province des Antilles Drexel Gomez. Ils considĂšrent la communion rompue entre leurs Ă©glises et l'Église Ă©piscopalienne[159].

La confĂ©rence de Lambeth de 2008 ne peut que prendre acte des conflits. Elle est boycottĂ©e par environ 150 Ă©vĂȘques sur 800, et l'idĂ©e de rĂ©solutions communes est abandonnĂ©e au profit de groupes de rĂ©flexion, baptisĂ©s indaba, suivant un modĂšle africain de rĂ©solution des disputes tribales[160], mais qui ne permet pas de produire d'avancĂ©e dans le dialogue au sein de la Communion[161]. Il est demandĂ© aux Ă©glises libĂ©rales un moratoire sur les nominations d'Ă©vĂȘques homosexuels. Un contre-synode tenu Ă  JĂ©rusalem, la confĂ©rence GAFCON, rĂ©unit 300 Ă©vĂȘques. Le mouvement s'installe dans la durĂ©e avec la formation de la FraternitĂ© des anglicans confessants (Fellowship of Confessing Anglicans) qui se dote de son propre conseil de Primats[162] - [163].

L'annĂ©e suivante, en juillet 2009, l'Église Ă©piscopalienne des États-Unis repousse tout moratoire quant Ă  l'ordination de pasteurs homosexuels[164] - [165]. Le , lors de la convention triennale de cette Ă©glise, est Ă©galement donnĂ© le feu vert Ă  la bĂ©nĂ©diction des unions homosexuelles dans les États amĂ©ricains qui les reconnaissent lĂ©galement (il y en a six au moment de l'adoption de la mesure). Enfin, le clergĂ© est appelĂ© Ă  dĂ©velopper des rites et des priĂšres adaptĂ©s Ă  ces bĂ©nĂ©dictions. Pour autant, la rĂ©solution ne remet pas en cause la dĂ©finition Ă©piscopalienne du mariage.

Mary Glasspool femme prĂȘtre homosexuelle, Ă©lue en Ă©vĂȘque assistante du diocĂšse de Los Angeles, est ordonnĂ©e Ă©vĂȘque le , renforçant le sentiment que les Ă©glises de la Communion suivent des voies de plus en plus divergentes malgrĂ© les appels Ă  la retenue de l'archevĂȘque de Canterbury[154] - [166]. L'Ă©glise Ă©piscopalienne crĂ©Ă©e un nouveau prĂ©cĂ©dent avec la bĂ©nĂ©diction du mariage de deux femmes membres du clergĂ© de cette Ă©glise, lors du jour de l'an 2011[167].

Les quakers

Soutien de quakers Ă  la Gay Pride, Londres 2011

La SociĂ©tĂ© religieuse des Amis (quakers) (Religious Society of Friends)[168] publie en 1963, par le biais de son Conseil des affaires sociales[169], un ouvrage intitulĂ© Towards a Quaker View of Sex[170] (« Vers une vision quaker de la sexualitĂ© ») qui expose des vues trĂšs libĂ©rales et fait beaucoup dans le changement d'attitude envers les personnes homosexuelles[93] - [171]. En 1973, le dĂ©bat continue d'ĂȘtre nourri par la publication de David Bladmires, Homosexuality from the Inside. The living experiences of a gai Quaker[171] (« L'homosexualitĂ© telle que nous la vivons. L'expĂ©rience de vie d'un quaker gai »). L'auteur y dĂ©truit des stĂ©rĂ©otypes tels que celui de l'homophile initiateur qui convertit Ă  l'homophilie et affirme que l'homosexuel peut vivre une relation d’amour, qu’il doit affirmer son identitĂ© sexuelle et ainsi ĂȘtre acceptĂ© par tous[93]. En 1987, le comitĂ© exĂ©cutif des quakers britanniques (Meeting for Sufferings), reconnaĂźt qu'il n'y a pas de raisons essentielles Ă  ce que ne soient pas cĂ©lĂ©brĂ©es des unions de personnes de mĂȘme sexe[171]. Cette dĂ©cision est formellement inscrite au Quaker Faith and Practice (« Foi et Pratique », livre de discipline quaker) en 1994[171]. En 2006, le programme Quaker Life des quakers britanniques met en mouvement le processus qui conduit en juin 2008 Ă  la tenue de la confĂ©rence de Woodbroke (en) sur la reconnaissance des partenariats homosexuels[171] et Ă  l'acceptation formelle du mariage entre personnes de mĂȘme sexe par l'AssemblĂ©e annuelle britannique en 2009, avec mandat d'obtenir du gouvernement les nĂ©cessaires changements lĂ©gaux[172] - [173]. Bien que la dĂ©cision ait finalement Ă©tĂ© prise sans trop de difficultĂ©s, il a fallu attendre 46 ans depuis la parution de Towards a Quaker view of Sex.

Les Églises Ă©vangĂ©liques

Les positions des Églises chrĂ©tiennes Ă©vangĂ©liques sont variĂ©es, selon les dĂ©nominations et les courants conservateur fondamentaliste, conservateur modĂ©rĂ©, libĂ©ral et neutre[174] - [175].

Position fondamentaliste

La position conservatrice fondamentaliste est trÚs hostile aux personnes homosexuelles et est impliquée dans des causes antigais et des déclarations homophobes[176].

Aux États-Unis

Certaines Ă©glises Ă©vangĂ©liques amĂ©ricaines comptent des militants antigais qui considĂšrent que l'homosexualitĂ© est Ă  l'origine de nombreux problĂšmes sociaux[177]. La gĂ©nĂ©ralisation et l’usage de prĂ©jugĂ©s pour diffuser la haine des personnes homosexuelles sont frĂ©quents[178].

En Ouganda

Certaines églises évangéliques en Ouganda s'opposent fortement à l'homosexualité et aux homosexuels. Elles ont milité pour des lois criminalisant l'homosexualité[179].

Double discours

Certains pasteurs Ă©vangĂ©liques opposĂ©s Ă  l’homosexualitĂ©, ont Ă©tĂ© reconnus dans des relations homosexuelles[180] - [181].

Position modérée

Dans la position conservatrice modérée, bien que n'approuvant pas les pratiques homosexuelles, les églises font preuve de sympathie et de respect envers les homosexuels[13] - [182]. Les églises se considÚrent ainsi comme « accueillante, mais non affirmante »[183] - [184]. Cette expression a son origine dans le livre Welcoming but Not Affirming: An Evangelical Response to Homosexuality publié en 1998 par le théologien baptiste américain Stanley Grenz [185].

Organisations

L'Alliance Ă©vangĂ©lique française (devenu Conseil national des Ă©vangĂ©liques de France), membre de l'Alliance Ă©vangĂ©lique europĂ©enne et de l'Alliance Ă©vangĂ©lique mondiale, a adoptĂ©, le un document intitulĂ© Foi, espĂ©rance et homosexualitĂ©, dans lequel l'homophobie, la haine et le rejet des homosexuels sont condamnĂ©s, mais qui refuse les pratiques homosexuelles et la pleine appartenance Ă  l'Ă©glise des homosexuels non-repentis et des personnes approuvant ces pratiques[186]. Elle s'est opposĂ©e au pacte civil de solidaritĂ©[138]. Les personnes homosexuelles sont ainsi appelĂ©es Ă  vivre dans le cĂ©libat et la chastetĂ©. D'autre part, l'Alliance Ă©vangĂ©lique dĂ©sapprouve « l'accĂšs au ministĂšre pastoral de personnes qui se dĂ©clarent homosexuelles ou qui pratiquent l'homosexualitĂ© » et « la bĂ©nĂ©diction d'unions homosexuelles ». Ces positions sont inhĂ©rentes Ă  la conception selon laquelle « le mariage hĂ©tĂ©rosexuel monogame est la seule forme d'union que Dieu a prĂ©vue pour les relations sexuelles », doctrine fondĂ©e sur les Écritures. Cette prise de position a Ă©tĂ© reproduite dans le bulletin RĂ©surrection d’. Elle plaçait « l’homosexualitĂ© parmi les autres dĂ©viations et/ou transgressions d’ordre sexuel, telles : adultĂšre, impudicitĂ©, inceste, pĂ©dophilie, zoophilie, nĂ©crophilie, et dont certaines sont parfois appelĂ©es « abominations » et affirmait que « reconnaĂźtre et lĂ©galiser des unions homosexuelles est un signe de dĂ©gradation de notre sociĂ©tĂ©, prĂ©judiciable Ă  terme Ă  l’humanitĂ© ». Le , le CPDH (ComitĂ© protestant Ă©vangĂ©lique pour la dignitĂ© humaine), dans son communiquĂ© « À propos du « mariage » homosexuel », a refusĂ© l'institutionnalisation de la simple « prĂ©fĂ©rence » que constituerait l'orientation homosexuelle, affirmĂ©, par consĂ©quent, qu'« il n'est pas discriminatoire de traiter inĂ©galement des choses inĂ©gales » et dĂ©fendu « le droit Ă  la libertĂ© d'expression pour ceux et celles qui ont la conviction que la pratique homosexuelle n'est pas un facteur d'Ă©panouissement ni d'Ă©quilibre des personnes »[187]. En 2015, le Conseil national des Ă©vangĂ©liques de France a rĂ©affirmĂ© sa position sur le sujet en se disant contre le mariage de personnes de mĂȘme sexe, tout en disant ne pas rejeter les personnes homosexuelles, mais vouloir leur offrir plus qu'une bĂ©nĂ©diction ; un accompagnement et un accueil[188].

En 2006, le pasteur Ă©vangĂ©lique français Philippe Auzenet, aumĂŽnier de l’association Oser en parler, a insistĂ© sur l'importance du dialogue et du respect, de mĂȘme que des sensibilisations afin de mieux comprendre les personnes homosexuelles[189]. Il a Ă©galement dit en 2012 que JĂ©sus irait dans un bar gai, parce qu'il allait vers toutes les personnes avec amour[190].

Position libérale

Il y a aussi des dénominations évangéliques internationales libérales gai-friendly[191].

Aux États-Unis

Un sondage de 2014 relatait que 43 % des chrĂ©tiens Ă©vangĂ©liques amĂ©ricains blancs entre 18 et 33 ans supportaient le mariage de mĂȘme sexe[192]. Certaines Ă©glises Ă©vangĂ©liques acceptent l'homosexualitĂ© et cĂ©lĂšbrent les mariages gais[193] - [194]. Le changement de croyances en faveur du mariage gay dans des Ă©glises Ă©vangĂ©liques amĂšne certaines consĂ©quences pour ces derniĂšres[195]. Diverses Ă©glises ont ainsi reçu une excommunication de leur dĂ©nomination chrĂ©tienne pour non-respect de la confession de foi [196]. D’autres Ă©glises ont Ă©tĂ© confrontĂ©es Ă  des dĂ©parts importants de membres de leurs congrĂ©gations, voyant diminuer leurs ressources financiĂšres [197].

Position neutre

Certaines dénominations évangéliques ont adopté des positions neutres, laissant le choix aux églises locales de décider pour le mariage homosexuel[18] - [19].

Anabaptisme

La majorité des dénominations mennonites ont une position conservatrice sur l'homosexualité[198].

Le Brethren Mennonite Council for LGBT Interests a Ă©tĂ© fondĂ© en 1976 aux États-Unis et compte des Ă©glises membres de diffĂ©rentes dĂ©nominations aux États-Unis et au Canada[198].

La Mennonite Church Canada laisse le choix Ă  chaque Ă©glise pour le mariage des personnes de mĂȘme sexe[19].

La Mennonite Church in the Netherlands et la Mennonite Church USA permettent le mariage des personnes de mĂȘme sexe [199] - [200].

Baptisme

La majorité des dénominations baptistes du monde ont une vision conservatrice de l'homosexualité[201].

Certaines dĂ©nominations baptistes des États-Unis n’ont pas de croyances officielles sur le mariage dans une confession de foi et invoquent le congrĂ©gationalisme pour laisser le choix Ă  chaque Ă©glise de dĂ©cider[202] - [203]. C’est le cas des Églises baptistes amĂ©ricaines USA, de la Convention baptiste nationale progressiste, de l'Association baptiste coopĂ©rative et de la Convention baptiste nationale, USA.

Certaines dĂ©nominations baptistes soutiennent le mariage de mĂȘme sexe. L'Alliance des Baptistes (États-Unis)[204] l'Alliance des Baptistes du BrĂ©sil[205], la FraternitĂ© des Églises Baptistes de Cuba [206] et l'Association des Baptistes Accueillants et Affirmants (internationale)[207].

PentecĂŽtisme

La majorité des dénominations pentecÎtistes ont une position conservatrice sur l'homosexualité [208].

Diverses dĂ©nominations internationales du mouvement Gay Apostolic Pentecostals fondĂ© aux États-Unis permettent le mariage des personnes de mĂȘme sexe [209].

TĂ©moins de JĂ©hovah

Les TĂ©moins de JĂ©hovah estiment que l’homosexualitĂ© est un pĂ©chĂ©. Un fidĂšle qui s'y adonnerait risque l'excommunication s'il ne se repent pas[210]. Cette excommunication entraine le risque d'une isolation sociale de l'homosexuel excommuniĂ©.

Église de JĂ©sus-Christ des saints des derniers jours

L'Église de JĂ©sus-Christ des saints des derniers jours a dĂ©clarĂ© en 2015 qu’elle souhaite officiellement la bienvenue Ă  ses membres gais et lesbiens, s'ils restent totalement abstinents[211]. Elle enseigne que les sentiments homosexuels sont peut-ĂȘtre innĂ©s, et que, bien que ceux-ci soient parfois non dĂ©sirĂ©s, ils peuvent et doivent ĂȘtre contrĂŽlĂ©s.

Organisations ƓcumĂ©niques LGBT

Convergence

Convergence est une association ƓcumĂ©nique gai-friendly d'Ă©glises chrĂ©tiennes (anglicanes, mĂ©thodistes, protestantes unies, non-dĂ©nominationnelles, etc.)[212].

Église communautaire mĂ©tropolitaine

Communion à la All God's Children MCC de Minneapolis, Minnesota, États-Unis, le 20 juillet 2008.

L’Église communautaire mĂ©tropolitaine (MCC, « Metropolitan Community Church », ou Universal Fellowship of Metropolitan Community Churches, dont les membres sont majoritairement homosexuels[213], trouvent leur origine dans la premiĂšre Ă©glise fondĂ©e Ă  Los Angeles, en 1968, par le rĂ©vĂ©rend Troy Perry (en), avant les Ă©meutes de Stonewall de 1969 et les fĂȘtes et dĂ©filĂ©s de la fiertĂ© gai et lesbienne[214]. Troy Perry, ancien ministre de l'Ă©glise pentecĂŽtiste Church of God of Prophecy (en)[214], conscient de son orientation homosexuelle et souffrant de la stigmatisation sociale qui lui Ă©tait attachĂ©e, considĂ©ra que la seule solution Ă©tait d'Ă©tablir une Église dĂ©diĂ©e au soutien spirituel et Ă  la formation religieuse de la communautĂ© gai et lesbienne[214]. C'est dans son living-room que se tint le premier service de cette nouvelle Église, le [214], service qui rassembla onze hommes et une femme (d'origine catholique, protestante ou juive, dont un couple hĂ©tĂ©rosexuel). Le mouvement se dĂ©veloppa Ă  tel point que, le , le service de dĂ©dicace du nouveau bĂątiment acquis en propre par l'Église, rassembla 1 012 personnes[214]. Le , Troy Perry et deux de ses amis, Morris Kight et le rĂ©vĂ©rend Bob Humphries, fondĂšrent le Christopher Street West (en) (du nom de la rue de New York oĂč eut lieu la fameuse rĂ©bellion du Stonewall Inn), la premiĂšre parade et fĂȘte de la fiertĂ© gai et lesbienne[215]. Les MCC reprĂ©sentaient, en 2003, plus de 300 Ă©glises Ă  travers le monde, et plus de 40 000 membres rĂ©partis en 18 pays[214]. Elles constituĂšrent Ă©galement le lieu de naissance de douzaines d'organisations gais et lesbiennes ou de projets de justice sociale[214]. Les MCC demandĂšrent, en 1990, Ă  devenir membre du National Council of the Churches of Christ in the U.S.A. (Conseil National des Églises du Christ des États-Unis)[216], partenariat ƓcumĂ©nique d'Églises. Elles procĂ©dĂšrent Ă©galement Ă  l'union de plusieurs couples de mĂȘme sexe lors de la gai/lesbien/bisexual Pride de New York en 1994, marche qui commĂ©morait le 25e anniversaire de Stonewall[120].

En France, l'Église ƒcumĂ©nique Centre du Christ LibĂ©rateur Ă  Paris entretient des liens avec l'Universal Fellowship of Metropolitan Community Churches [217]. Le pasteur gai d'origine belge Joseph DoucĂ© (1945-1990) est Ă  l'origine de la fondation de l'Ă©glise en 1974. Il y cĂ©lĂšbre les premiĂšres bĂ©nĂ©dictions d'unions homosexuelles cette mĂȘme annĂ©e[120]. Ces bĂ©nĂ©dictions engageaient seulement sur le plan moral et spirituel et n’entraĂźnaient ni droits ni devoirs[120]. Ancien baptiste excommuniĂ©, Joseph DoucĂ© Ă©tudie Ă  l'universitĂ© libre d'Amsterdam (protestante) les problĂšmes pastoraux et psychologiques des minoritĂ©s sexuelles, en particulier ceux des homosexuels et des personnes trans, grĂące Ă  une bourse que lui accorde le Conseil ƓcumĂ©nique des Églises, de 1974 Ă  1976. En 1975, il fait un stage en hĂŽpital psychiatrique Ă  Amsterdam et obtint, Ă  la fin de ses Ă©tudes, le diplĂŽme de formation pastorale des cliniques de Hollande[218]. Cette association de courant ƓcumĂ©nique, voit le jour grĂące Ă  une allocation accordĂ©e par une fondation hollandaise Ă  laquelle participent des protestants, des prĂȘtres catholiques romains et Norman Pittenger, professeur de thĂ©ologie anglicane au King’s College de Cambridge (Royaume-Uni)[93]. Le but de ce regroupement est double : aider les minoritĂ©s sexuelles et de genre et favoriser une comprĂ©hension plus profonde de leur situation par la sociĂ©tĂ© et les dĂ©nominations chrĂ©tiennes[93]. Le pasteur DoucĂ© est rejetĂ© par la FĂ©dĂ©ration protestante de France, ce qui lui retire le soutien du Conseil ƓcumĂ©nique des Églises[218] et place le mouvement aux marges, dans une situation protestataire[93], lui laissant la libertĂ© de mener une politique de bĂ©nĂ©diction d’amitiĂ©s scellant devant Dieu la volontĂ© de vivre ensemble de deux personnes de mĂȘme sexe[93]. Le livre rĂ©fĂ©rence du Centre est l'ouvrage collectif Dieu les aime tels qu’ils sont, Pastorale pour homophiles paru en 1968 aux Pays-Bas[219].

Le mouvement « David et Jonathan »

L'association ƓcumĂ©nique David et Jonathan est constituĂ©e Ă  Paris en 1972 ; elle se constitue en association dĂ©clarĂ©e en novembre 1983[220]. David et Jonathan est un mouvement dans l’Église, membre de l'Inter-LGBT et de la FĂ©dĂ©ration des RĂ©seaux du Parvis. Divers groupes (20 Ă  25 selon les annĂ©es) se forment Ă  Paris et dans les rĂ©gions françaises pour obtenir reconnaissance et pleine intĂ©gration dans l'Église. Ils prĂ©sentent une motion en ce sens lors du congrĂšs d’« Arcadie », en 1979[93]. David et Jonathan qui se dĂ©fend d'ĂȘtre une Gay Church, une Ă©glise homosexuelle, publie un pĂ©riodique intitulĂ© David et Jonathan, nom qui lui est associĂ© plus communĂ©ment que son nom officiel de « Christianisme et homophilie ». Son premier bulletin affirme : « Nous rejetons formellement tout a priori de pĂ©chĂ© en ce qui concerne l'homophilie
 Les pulsions Ă©chappent Ă  notre volontĂ©; elles viennent de Dieu, notre CrĂ©ateur »[220]. David et Jonathan a participĂ© en 1982 Ă  la crĂ©ation du Forum EuropĂ©en des Groupes ChrĂ©tiens gais et Lesbiens. C'est une association mixte depuis l'origine. Le pourcentage de femmes en son sein augmente et s'Ă©lĂšve en 2012 Ă  environ 25 % mais cela est trĂšs variable d'un groupe local Ă  l'autre.

Communauté du Christ Libérateur

La CommunautĂ© du Christ LibĂ©rateur est une organisation ƓcumĂ©nique nĂ©e officiellement Ă  Bruxelles en 1974[221]. C'est Jacques Taminiau, de tradition catholique mais ayant Ă©tudiĂ© la thĂ©ologie Ă  la FacultĂ© de thĂ©ologie protestante de Bruxelles, qui en est Ă  l'origine. Elle a, dans un premier temps, pour but premier de permettre Ă  des gais chrĂ©tiens, principalement catholiques, de se retrouver pour partager leurs questions et leur vie, tout en dĂ©veloppant des revendications de reconnaissance Ă  l'Ă©gard de leurs responsables ecclĂ©siastiques. La CCL n'a jamais voulu devenir une « Gay Church » et ne veut pas remplacer les paroisses. La CCL a adoptĂ© une charte au dĂ©but des annĂ©es 2000. Elle est la plus vieille association LGBT toujours active en Belgique.

Antenne inclusive

À Strasbourg, en France, l'Antenne Inclusive est crĂ©Ă©e par les pasteurs Christophe Kocher et Joan Charras Sancho, en 2013 autour des discussions sur le mariage pour tous rassemble des personnes LBGTIQ+ croyantes[222]. En mai 2020, le pasteur de l'Ă©glise Saint-Guillaume bĂ©nit, dans ce cadre, le mariage de deux homosexuels catholiques[223].

Mouvement de chrétiens gay pro-célibat

Il existe un mouvement de personnes qui se considĂšrent « chrĂ©tiens gais », mais qui choisissent le cĂ©libat [224] - [225]. Le mouvement se positionne contre les libĂ©raux et les conservateurs. Se reconnaissant comme gai ou bisexuels, ces jeunes pensent que leur attirance pour des personnes de mĂȘme sexe, bien que prĂ©sente, ne leur permet pas d'avoir des relations homosexuelles. Ils disent que leur conversion chrĂ©tienne n'a pas changĂ© instantanĂ©ment leurs dĂ©sirs sexuels. Ils insistent sur le fait que l'Ă©glise doit toujours rejeter les pratiques homosexuelles, mais qu'elle doit accueillir les personnes gais.

Mouvement ex-gay

Diverses organisations chrĂ©tiennes ont Ă©tĂ© impliquĂ©es dans le mouvement ex-gay [226]. Love in Action, fondĂ© en 1973, a Ă©tĂ© la premiĂšre aux États-Unis[226]. En 1976, ses membres ont fondĂ© Exodus International, un organisme chrĂ©tien (plus particuliĂšrement protestant et Ă©vangĂ©lique) aux États-Unis et dans divers pays du monde[227]. L'organisation catholique Courage international a Ă©tĂ© fondĂ©e en 1980[228].

Les thérapies de conversion pour les personnes souhaitant changer d'orientation sexuelle ont été associées au mouvement[229].

Certaines personnes affirment ne plus ĂȘtre gays depuis qu’ils sont devenues chrĂ©tiens, sans avoir eu recours Ă  une thĂ©rapie de conversion[230] - [231]. Ils insistent sur l’importance de l’amour pour les personnes homosexuelles, mais croient avoir le droit de partager leurs histoires d'ex-gays.

Notes et références

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  25. Ez 16. 49 : « Voici quel Ă©tait le crime de Sodome, ta sƓur : elle et ses filles Ă©taient devenues orgueilleuses parce qu'elles vivaient dans l'abondance et dans une tranquille insouciance. Elles n'ont pas secouru les pauvres et les malheureux ».
  26. J. W. Rogerson, An Introduction to the Bible, Routledge, Abingdon-on-Thames, 2014, p. 142
  27. John J. McNeill, Michel Demaison et Éric Fuchs, L'Église et l'homosexuel : un plaidoyer, Ă©d. Labor et Fides, 1982, p. 79 passage en ligne.
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  33. Éric Stemmelen, La religion des seigneurs. Histoire de l'essor du christianisme entre le Ier siùcle et le VIe siùcle, Michalon, 2010, p. 169-170
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  39. Novella Constitutio (Nouvelle constitution) de Justinien no 141. Cf. Les Novelles de l'empereur Justinien: Suivies des Novelles de l'empereur LĂ©on, Volume 2, Metz, Lamort, 1807, p. 291-293.
  40. Lex Visigothorum, livre 3, titre 5, loi 5. Voir le texte en anglais.
  41. RĂ©fĂ©rence citĂ©e par Dominique Fernandez, L'Amour qui ose dire son nom. Art et homosexualitĂ©, Stock, Paris, 2001, p. 94 : [Parlant de l'homosexualitĂ©] « En revanche, nombreux sont les peintres et sculpteurs dont l'Ɠuvre trahit une arriĂšre-pensĂ©e incontestable. De la part de Sodoma, surnom Ă©loquent d'un peintre qui s'appelait de son vrai nom Giovanni Antonio Bazzi, on ne s'en Ă©tonne pas. ». D'autres sources mettent en doute l'homosexualitĂ© de l'artiste. Cf. (en) Patricia Simons, « Il Sodoma (Giovanni Antonio Bazzi) (1477-1549) », GLTBQ (An encyclopedy of gay, lesbian, bisexual, transgender, & queer culture). Article en ligne.
  42. Damien Boquet, « Sentiment amoureux et homosexualitĂ© au XIIe siĂšcle : entre dilemme et malĂ©diction », Vivre dans la diffĂ©rence hier et aujourd’hui , actes du colloque de NĂźmes 24-25 novembre 2006,‎ , p. 37-50 (lire en ligne).
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  56. Voir infra, le commentaire de Pierre Matthieu.
  57. Laertio Cherubini, André Chevalier, Magnum bullarium romanum, Luxembourg, Henri-Albert Gosse, 1744, p. 180. Constitution complÚte en ligne, PDF, p. 3.
  58. Pierre Matthieu, Summa Constitutionum Summorum Pontificum et Rerum in Ecclesia Romana gestarum à Gregorio IX usque ad Sixtum V, Pierre Landry, Lyon, 1589, p. 587. Voir le texte latin de la Constitution en ligne, suivi de sa version française.
  59. Pierre Matthieu (1563-1621), né à Pesmes, en Haute-SaÎne en 1563, décédé à Toulouse en 1621. Voir la version française du texte complet du commentaire en ligne et le texte latin original du commentaire en ligne.
  60. Pierre Matthieu, Summa Constitutionum Summorum Pontificum et Rerum in Ecclesia Romana gestarum Ă  Gregorio IX usque ad Sixtum V, Pierre Landry, Lyon, 1589, p. 587-589.
  61. Pierre Matthieu, Summa Constitutionum Summorum Pontificum et Rerum in Ecclesia Romana gestarum Ă  Gregorio IX usque ad Sixtum V, Pierre Landry, Lyon, 1589, p. 588.
  62. Pierre Matthieu, Summa Constitutionum Summorum Pontificum et Rerum in Ecclesia Romana gestarum Ă  Gregorio IX usque ad Sixtum V, Pierre Landry, Lyon, 1589, p. 589.
  63. Pierre Matthieu cite ici l'empereur romain Justinien évoqué ci-dessus, dans ses Novelles, Collation VI, Titre VI (ut non luxurientur contra naturam, [Afin que [les hommes] ne s'abandonnent pas aux excÚs contre nature]), Novelle 77.
  64. Pierre Matthieu, Summa Constitutionum Summorum Pontificum et Rerum in Ecclesia Romana gestarum Ă  Gregorio IX usque ad Sixtum V, Pierre Landry, Lyon, 1589, p. 589-592.
  65. Voir par exemple Thomas Gousset, Théologie morale à l'usage des curés et des confesseurs, T. 1, 5e édition, Jacques Lecoffres, Paris, 1848, p. 296-305.
  66. Pie X, Résumé de la Doctrine chrétienne ou Grand Catéchisme, partie 5, chapitre 6, questions 966-967. Voir le texte complet traduit en français.
  67. Sacrée Congrégation du Saint-Office (L.+ S. A. Card. Ottaviani), Instruction Crimen sollicitationis, 16 mars 1962. Voir le texte latin
  68. « (
) quodcumque obscƓnum factum externum, graviter peccaminosum, quomodocumque a clerico patratum vel attentatum cum persona proprii sexus ».
  69. CatĂ©chisme de l'Église catholique, promulgation : 11 octobre 1992, publication solennelle : 7 dĂ©cembre 1992, partie III, section II, chapitre II, article 6, §. 2, alinĂ©as 2357-2359. Voir le texte en ligne.
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  75. Voir la dĂ©pĂȘche du correspondant du journal LibĂ©ration en date du 30 novembre 2005, 4h43. Article en ligne.
  76. Cf. l'article de Nicolas SenĂšze, « Pour l'Église, un pĂšre et une mĂšre sont indispensables Ă  l'enfant. » paru dans le journal catholique La Croix, 15 fĂ©vrier 2007. Article en ligne.
  77. Voir l'interview réalisée par Claire Lesegretain réalisée dans le journal catholique La Croix le 19 juin 2006. Interview complÚte en ligne.
  78. Julien Bosseler, « Monseigneur Léonard. « Dans quelques années, je risquerai la prison ». », Télé Moustique, 4 avril 2007, p. 4-10. Voir l'article en ligne.
  79. Voir son discours lors de l'assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ordinaire du synode des Ă©vĂȘques, 7 octobre 2005, CohĂ©rence eucharistique des politiciens et des lĂ©gislateurs.
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Annexes

Articles connexes

Ouvrages universitaires

  • John Boswell, Christianisme, tolĂ©rance sociale et homosexualitĂ©, Paris, Gallimard, 1985.
  • John Boswell, Les unions de mĂȘme sexe dans l'Europe antique et mĂ©diĂ©vale, Fayard, Coll. « Nouvelles Ă©tudes historiques », Paris, 1996, 540 p.
  • HĂ©lĂšne Buisson-Fenet, Un sexe problĂ©matique, l'Église et l'homosexualitĂ© masculine en France (1971-2000), Presses de l'UniversitĂ© de Vincennes, 2004.
  • (en) Michael Cobb, God Hates Fags: The Rhetorics of Religious Violence, New York University Press, 2006.
  • Isabelle GraesslĂ©, Pierre BĂŒhler, Christoph D. MĂŒller (Ă©d.), Qui a peur des homosexuel-les ? : Évaluation et discussions autour des prises de position des Églises protestantes de Suisse, Labor et Fides, GenĂšve, 2001
  • (en) Keith Hartman, Congregations in Conflict: The Battle over Homosexuality, Rutgers University Press, 1996.
  • (en) Didi Herman, The Antigay Agenda: Orthodox Vision and the Christian Right, University of Chicago Press, 1998.
  • Pierre Hurteau, HomosexualitĂ©s Masculines et religions du monde, Nouvelle Ă©dition, Paris, L'Harmattan, 2017, p. 167-235.
  • Mark Jordan, L'Invention de la sodomie dans la thĂ©ologie mĂ©diĂ©vale, Paris, EPEL, 2007.
  • Thomas Römer, Loyse Bonjour, L'HomosexualitĂ© dans le Proche-Orient ancien et la Bible, Labor et Fides, GenĂšve, 2005.
  • Xavier ThĂ©venot (de)[NB 1], HomosexualitĂ©s masculines et morale chrĂ©tienne, Éd. du Cerf, Paris, 2006 [1985], Coll. « Recherches morales », no 9, 326 p.
  • (en) Melissa Wilcox, Coming Out in Christianity: Religion, Identity, and Community, Indiana University Press, 2003.

Autres ouvrages

  • Tony Anatrella[NB 2], La diffĂ©rence interdite, Ed. Flammarion, 1998, 282 p.
  • Tony Anatrella, Le rĂšgne de Narcisse - Les enjeux du dĂ©ni de la diffĂ©rence sexuelle, Ed. Presses de la Renaissance, 2005, 252 p.
  • Philippe Auzenet[NB 3], Parler de l'homosexualitĂ©, Éditions du JubilĂ©-Sarment, 2006, 320 p.
  • Collectif[NB 4], À propos de l'homosexualitĂ©, Ed. Kerygma, 1994, 55 p.
  • Collectif[NB 5], HomosexualitĂ© aujourd'hui, Ed. Barnabas, 94 p.
  • Collectif[NB 6], Foi, espĂ©rance et homosexualitĂ©, Ed. MB, 2000, 88 p.
  • Élian Cuvillier et Charles Nicolas, BĂ©nir les couples homosexuels? Les enjeux d'un dĂ©bat entre protestants, OlivĂ©tan, Lyon, 2015, 192 p. (ISBN 9782354793388)
  • « David et Jonathan[NB 7]», Les homosexuels ont-ils une Ăąme ?, L'Harmattan, Paris, 2008, 244 p.
  • SĂ©bastien Doane, Sortir la Bible du placard: La sexualitĂ© de la GenĂšse Ă  l’Apocalypse, MontrĂ©al, Fides, 2019.
  • Marc-Antoine Costa de Beauregard[NB 8], Regard chrĂ©tien sur l'homosexualitĂ©, L’ƒuvre Ă©ditions, 2013
  • Jean-Baptiste Edart[NB 9], Innocent Himbaza[NB 10] et Adrien Schenker[NB 11], Clarifications sur l'homosexualitĂ© dans la Bible, Paris, Ed. Cerf, 2007. (ISBN 978-2-204-08336-2).
  • Evangile et libertĂ©[NB 12], no 163,
  • Daniel Helminiak[NB 13], Ce que la Bible dit vraiment de l'homosexualitĂ©, Institut Sanofi-SynthĂ©labo, Les EmpĂȘcheurs de penser en rond, 2005
  • JournĂ©es internationales de jurisprudence canonique (1985), Jean Schlick, (Ă©diteur scientifique), Marie Zimmermann, (Ă©diteur scientifique), L'Homosexuel(le) dans les sociĂ©tĂ©s civiles et religieuses, Cerdic, Coll. « Recherches institutionnelles », Sous-coll. « Droit et Églises », no 15, Strasbourg, 1985, 166 p.
  • Xavier Lacroix[NB 14] (dir.), L'Amour du semblable : questions sur l'homosexualitĂ©, [session, 1994], Éd. du Cerf, Coll. « Recherches morales », Sous-coll. « Positions », 1995, 225 p.
  • Claire Lesegretain[NB 15], Les chrĂ©tiens et l'homosexualitĂ© : l'enquĂȘte, Presses de la Renaissance, 2004, 402 p.
  • « La Maison verte[NB 16] », « David et Jonathan », Livre noir, gris, blanc de l’homophobie religieuse. Livre 1 : homophobie dans les Ă©glises chrĂ©tiennes, , 31 p.
  • FrĂ©dĂ©ric Martel, Sodoma, enquĂȘte au cƓur du Vatican, Robert Laffont, 2019, 638 p. (ISBN 222122082X)
  • John J. McNeill[NB 17], L'Église et l'homosexuel : un plaidoyer. Suivi d'un dossier critique, Labor et Fides, GenĂšve, 1982
  • J. J. Meylan[NB 18], A. Ostertag, L'amour mal-aimĂ©, Ed. Vivre, 2005, 104 p.
  • Guy MĂ©nard, De Sodome Ă  l’Exode : jalons pour une thĂ©ologie de la libĂ©ration gaie, Laval (Canada), G. Saint-Jean, 1982
  • Patrick NĂ©grier, Contre l'homophobie. L'homosexualitĂ© dans la Bible, Cartouche, 2010.
  • Patrick NĂ©grier, HomosexualitĂ©, Ă©thique et droit dans la Bible, Gorron, Dualpha 2022.
  • Jacques Perotti, Un prĂȘtre parle : « Je ne peux plus cacher la vĂ©ritĂ© », Ă©dition Filipacchi, 1995
  • Thomas E. Schmidt[NB 19], L’HomosexualitĂ© - Perspectives bibliques et rĂ©alitĂ©s contemporaines, Ed. Excelsis, 2002, 256 p.
  • Xavier ThĂ©venot, Mon fils est homosexuel !: comment rĂ©agir ?, comment l'accompagner ?, Éd. Saint Augustin, « L'aire de la famille », Saint-Maurice (Suisse), 2001.
  • Jean Zumstein[NB 20], « Sur l'amour dans la Bible », Cahiers bibliques, no 39, (en vente 47, rue de Clichy, Paris, France)

Notes

  1. (1938-2004). Était prĂȘtre salĂ©sien de Don Bosco et professeur Ă  l'Institut catholique de Paris. Voir la prĂ©sentation en ligne sur le site des Éd. du Cerf.
  2. Positionnement catholique romain. Voir ci-dessus, Église catholique romaine.
  3. Pasteur protestant itinérant.
  4. Positionnement protestant évangélique.
  5. RĂ©alisĂ© par la Commission Ă©thique de la FĂ©dĂ©ration Ă©vangĂ©lique de France, cette brochure aborde les divers aspects de l’homosexualitĂ© (mĂ©dical, psychologique, lĂ©gislatif, historique, biblique et pastoral) avec une trĂšs bonne synthĂšse de l’évolution en France.
  6. Réalisé par la « Commission de l'Alliance évangélique pour l'unité et la vérité » (ACUTE) en Grande-Bretagne, cet ouvrage résume de maniÚre précise le contexte actuel, l'évolution du débat au sein des églises, les témoignages de la Bible, de la science et de l'histoire, avant de proposer quelques affirmations et recommandations.
  7. Mouvement homosexuel chrétien.
  8. PrĂȘtre orthodoxe.
  9. PrĂȘtre du diocĂšse de Rouen, membre de la communautĂ© de l'Emmanuel, bibliste, enseignant Ă  Rome Ă  l’Institut Jean-Paul II pour les Ă©tudes sur le mariage et la famille. Il est spĂ©cialiste de l’anthropologie biblique et de la thĂ©ologie paulinienne. Voir le texte de prĂ©sentation sur le site des Éd. du Cerf.
  10. NĂ© au Rwanda, pasteur de l’Église Ă©vangĂ©lique rĂ©formĂ©e du canton de Fribourg (Suisse). Il enseigne l’exĂ©gĂšse et la thĂ©ologie de l’Ancien Testament, ainsi que la littĂ©rature juive de l’époque hellĂ©nistique et romaine Ă  la FacultĂ© de thĂ©ologie de l'universitĂ© de Fribourg. Voir le texte de prĂ©sentation sur le site des Éd. du Cerf.
  11. Religieux dominicain catholique romain, professeur Ă©mĂ©rite d'Ancien Testament Ă  l'universitĂ© de Fribourg et enseignant Ă  l'École biblique et archĂ©ologique de JĂ©rusalem. Voir le texte de prĂ©sentation sur le site des Éd. du Cerf.
  12. Revue mensuelle protestante libérale.
  13. PrĂȘtre catholique romain et thĂ©ologien. Il enseigne la psychologie et la spiritualitĂ© en tant que professeur de l’University of West Georgia. Il est Ă©galement psychothĂ©rapeute, auteur et confĂ©rencier.
  14. Professeur de thĂ©ologie morale Ă  la FacultĂ© de thĂ©ologie de Lyon dont il est doyen depuis 1997. Il a Ă©tĂ©, de 1986 Ă  1994, directeur de l'Institut des sciences de la famille de Lyon. Il est membre du Conseil national de pastorale familiale de l'Église catholique. Voir la prĂ©sentation en ligne sur le site des Éd. du Cerf.
  15. Reporter au service religion du journal catholique La Croix.
  16. Fraternité de la Mission populaire évangélique, à la fois une paroisse protestante inclusive et un centre d'entraide et de solidarité.
  17. OrdonnĂ© prĂȘtre de la Compagnie de JĂ©sus en 1959, est dĂ©sormais psychothĂ©rapeute et thĂ©ologien universitaire, avec une renommĂ©e particuliĂšre dans le champ de la thĂ©ologie queer.
  18. Au travers d’une rĂ©flexion thĂ©ologique et Ă©thique du pasteur Jean-Jacques Meylan, des observations et rĂ©flexions d’une accompagnatrice de personnes blessĂ©es dans leur sexualitĂ© et de tĂ©moignages, une interpellation forte des chrĂ©tiens sur l’accueil des homosexuels.
  19. Ancien professeur de Nouveau Testament Ă  Westmont College.
  20. Professeur à la Faculté de théologie protestante de Zurich.
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