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Gastronomie japonaise

Le Japon possÚde une forte tradition culinaire et de nombreux rites associés à la consommation de nourriture. La cuisine japonaise repose sur le riz, le soja et les produits de la mer ; elle a été fortement influencée par les cuisines chinoise et coréenne, ainsi que par les cuisines occidentales, dont certains plats ont été adaptés aux goûts locaux.

Un chef préparant un « volcan d'oignons ».

Au quotidien, l'alimentation est rythmĂ©e par trois repas (matin, midi, soir), le repas le plus important Ă©tant celui du soir, et celui du midi souvent rapide et constituĂ© de bentƍ. Si la boisson la plus rĂ©pandue reste le thĂ©, des sodas ainsi que de nombreux alcools (biĂšre, sakĂ©) sont consommĂ©s. Le repas du soir peut d'ailleurs ĂȘtre l'occasion de manger Ă  l'extĂ©rieur, de nombreux restaurants dĂ©clinant la cuisine locale mais aussi celles d'autres pays. À table, certaines rĂšgles sont Ă  respecter pour rester poli.

Cuisine japonaise

La cuisine japonaise peut ĂȘtre dĂ©finie strictement comme la cuisine traditionnelle du Japon, appelĂ©e en japonais nihon ryƍri (æ—„æœŹæ–™ç†) ou washoku (撌食) prĂ©cĂ©dant l'Ăšre Meiji[1]. Elle est constituĂ©e de poissons, de riz ou de nouilles, de lĂ©gumes et d'algues, gĂ©nĂ©ralement assaisonnĂ©s avec des condiments locaux. La viande est en gĂ©nĂ©ral absente de la cuisine traditionnelle.

Il est frĂ©quent de manger en accompagnement lors d'un repas une petite soupe ainsi que des salaisons appelĂ©es tsukemono, le tout en utilisant des baguettes. Les plats les plus typiques sont les sushi et sashimi, les nouilles udon et soba, les plats Ă  la sauce teriyaki, ainsi que le tƍfu et le nattƍ. Les Japonais ont aussi importĂ© des recettes qui ont Ă©tĂ© adaptĂ©es et sont ensuite devenues des classiques comme les fritures tenpura, le katsudon, le riz au curry ou les rāmen. Il existe Ă©galement des boissons (thĂ©, alcool de riz) et des pĂątisseries (wagashi) typiquement japonaises.

On trouve de nombreux ustensiles spécifiques à cette cuisine, notamment des couteaux, l'art de la coupe étant trÚs développé au Japon.

Repas

Au Japon, la consommation de nourriture est organisée autour de trois repas principaux :

  • le petit dĂ©jeuner qui peut ĂȘtre traditionnel ou occidental ;
  • le repas de midi, qui est souvent dĂ©gustĂ© rapidement sur les lieux de travail et l'Ă©cole et parfois Ă  des horaires dĂ©calĂ©s, et est trĂšs souvent constituĂ© de repas prĂ©parĂ©s Ă  l'avance Ă  la maison et emportĂ©s dans des gamelles japonaises appelĂ©es bentƍ ;
  • le repas du soir, qui est souvent plus traditionnel. Il est aussi habituel de manger le soir dans de petits restaurants ou bars comme les izakaya, ou encore dans des yatai.

De plus, il est habituel de dĂ©guster une lĂ©gĂšre collation l'aprĂšs-midi avec une boisson entre 14 h et 16 h. Cette collation qui rappelle le goĂ»ter français est appelĂ©e oyatsu et les mets le composant des o-kashi[2]. Cette coutume remonte au moins Ă  la pĂ©riode Edo. Elle consiste en une boisson chaude ou froide (sans alcool) et de quelque chose Ă  grignoter[3]. Cela peut ĂȘtre des produits sucrĂ©s ou salĂ©s, industriels ou artisanaux, qui ont souvent un caractĂšre saisonnier, comme les Pocky[3].

Petit déjeuner

Un petit déjeuner traditionnel (kaiseki) dans un ryokan à Kyoto.

De nos jours, le petit dĂ©jeuner au Japon, tant dans les maisonnĂ©es qu'Ă  l'hĂŽtel, peut ĂȘtre de deux types, soit traditionnel, soit occidental[4]. Les petits dĂ©jeuners japonais sont toujours consommĂ©s de maniĂšre courante au Japon, mais sont plus rĂ©servĂ©s aux weekends et jours fĂ©riĂ©s[4]. Dans les familles oĂč les couples sont jeunes, le petit dĂ©jeuner occidental est prĂ©fĂ©rĂ© car plus rapide Ă  prĂ©parer que sa version japonaise[4].

Un petit dĂ©jeuner traditionnel japonais est constituĂ© de riz blanc, d'un bol de soupe miso et de pickles japonais, les tsukemono (comme le takuwan ou les umeboshi)[4] - [5]. Un Ɠuf cru et du nori sont souvent servis ; l’Ɠuf cru est battu dans un petit bol et versĂ© sur le riz chaud[4] pour lui donner une couleur or (tamago kake gohan), tandis que le nori est utilisĂ© pour enrouler le riz et le manger[4]. On propose souvent du poisson grillĂ©, du thĂ© vert ou encore du nattƍ au petit dĂ©jeuner[5].

Les petits dĂ©jeuners Ă  l'occidentale sont similaires Ă  ceux servis aux États-Unis. Les enfants japonais mangent souvent des corn flakes et boivent du lait, du chocolat chaud ou des jus de fruit. Les adultes (surtout les plus jeunes) ont tendance Ă  dĂ©guster un toast avec du beurre ou de la confiture, des Ɠufs, et des lĂ©gumes Ă©mincĂ©s. Ils boivent souvent du cafĂ© et du jus d'orange[4].

Les auberges japonaises traditionnelles (les ryokan par exemple) servent les petits déjeuners complets traditionnels[4]. Les hÎtels au style occidental et les restaurants au Japon offrent souvent un mélange des deux types de petits déjeuners[4].

DĂ©jeuner

Un bentƍ standard bon marchĂ©.

Le repas de midi est souvent dĂ©gustĂ© rapidement sur les lieux de travail et l'Ă©cole ; il prend souvent la forme d'un bentƍ, une gamelle renfermant l'intĂ©gralitĂ© d'un repas. On trouve des bentƍ vendus partout au Japon (dans les supĂ©rettes ouvertes jour et nuit (konbini), Ă  bord des trains, dans des restaurants dĂ©diĂ©s), mais la tradition familiale japonaise veut que l'Ă©pouse ou la mĂšre prĂ©pare avec soin pour son Ă©poux et ses enfants le bentƍ de midi.

Les enfants d'Ă©cole maternelle n'ont pas de cantine et apportent chaque jour leur repas. L'art de cuisiner pour le repas du midi, et de donner des couleurs et des formes originales et attrayantes aux mets, est une partie importante de la culture culinaire japonaise.

DĂźner (repas traditionnel)

Cuisine kaiseki.

Le dĂźner est souvent le repas le plus respectueux de la tradition. Le menu de base partagĂ© en famille suit la rĂšgle de l’ichijĆ« sansai (䞀汁䞉菜, littĂ©ralement « une soupe, trois assiettes »), soit du riz, une soupe et trois accompagnements, ou plus simplement de l’ichijĆ« issai (䞀汁䞀菜), avec dans ce cas un seul accompagnement[6] - [7] - [8]. Le riz (gohan) est tellement liĂ© Ă  la notion d'aliment de base, que par extension il dĂ©signe aussi le repas.

La soupe est le plus souvent un bouillon garni et parfumĂ©, la plus rĂ©pandue Ă©tant le misoshiru ou soupe de miso. Les trois assiettes d'accompagnements appelĂ©es okazu (ćŸĄæ•°ïŒćŸĄèœïŒæƒŁèœ), sont gĂ©nĂ©ralement servies en petites quantitĂ©s. La cuisine japonaise apportant une grande importance Ă  la variĂ©tĂ© des goĂ»ts, des couleurs, et des formes de prĂ©paration, on en retient trois diffĂ©rents, issus des catĂ©gories suivantes :

  • nimono, chose bouillie ;
  • sumono (ou namasu), chose vinaigrĂ©e ;
  • yakimono, chose grillĂ©e ;
  • namamono, chose crue, typiquement des lamelles de sashimi ou des lĂ©gumes ;
  • mushimono, chose Ă  la vapeur ;
  • agemono, chose frite, la plus connue en Occident Ă©tant la tempura ;
  • plus rarement aemono, « chose composĂ©e » ; menrui Ă  base de pĂąte ou nabemono, « marmite » ;
  • enfin, des tsukemono (æŒŹç‰©), « choses macĂ©rĂ©es » : salaisons lacto-fermentĂ©es, gĂ©nĂ©ralement des lĂ©gumes macĂ©rĂ©s dans le sel.

Une autre tradition est de consommer de cuisine de rue, notamment dans les yatai. Udon, soba, et rāmen sont les plus répandus. Takoyaki, nikuman et yakitori sont aussi des plats usuellement consommés dans la rue. Enfin, on peut trouver des sucreries, comme des taiyaki et des imagawayaki.

Boissons

Thé vert.

La boisson traditionnelle des Japonais est le thé, que l'on trouve souvent dans les restaurants, servi à volonté chaud ou froid. Il est aussi courant de trouver des sodas au Japon et des boissons à base de thé. La consommation d'alcool est principalement constituée de biÚre.

Thés

  • ThĂ© vert (緑茶, ryokucha), ou plus simplement o-cha ou sencha ;
  • Genmaicha (çŽ„ç±łèŒ¶), thĂ© vert mĂ©langĂ© avec des grains de riz complet grillĂ©s ;
  • Matcha (æŠč茶),: thĂ© vert en poudre amer (peut ĂȘtre trĂšs corsĂ©), c'est celui que l'on sert durant la cĂ©rĂ©monie du thĂ©, chanoyu ;
  • Mugicha (éșŠèŒ¶), thĂ© d'orge grillĂ©e ;
  • ThĂ© Oolong (ă‚ŠăƒŒăƒ­ăƒłèŒ¶, Ć«lon-cha), thĂ© de la rĂ©gion d'ƌlong (Chine), assez populaire au Japon pour avoir stimulĂ© une production Ă  partir de cĂ©pages spĂ©ciaux, adaptĂ©s au goĂ»t des consommateurs nippons.

Alcools

Différentes coupes de saké.

La consommation d'alcool est tout d'abord la consommation de la biÚre (2/3 du total des alcools vendus au Japon, 60 litres en moyenne par adulte et par an)[9]. La consommation de vin augmente depuis plusieurs années, ainsi que celle de cocktails à faible degré. Depuis longtemps la consommation de saké traditionnel est en déclin, passant à 6,9 litres par adulte et par an en 2006, alors qu'elle était de 9,2 litres en 2001[9].

Au Japon, le terme sake (酒) est gĂ©nĂ©rique pour dĂ©signer tout alcool, Ă  base de riz ou non, fort ou non. Ceci inclut la biĂšre, le whisky et le vin. En France, les connaisseurs appellent « sakĂ© » ce que les Japonais appellent nihonshu, mais beaucoup d'Occidentaux confondent encore sous ce nom toutes les eaux-de-vie servies dans les restaurants asiatiques.

Boissons alcoolisées à base de riz :

  • nihonshu : alcool de riz fermentĂ© (16 ° en moyenne), communĂ©ment appelĂ©e sakĂ© hors du Japon. Parfois servi chaud, Ă  l'aide d'un service Ă  sakĂ© appelĂ© shuki ;
  • shƍchĆ« : dĂ©signe toutes les eaux-de-vie (alcools distillĂ©s) Ă  base de riz ou de patates douces en particulier. Celles Ă  base de raisin, comme le cognac sont nommĂ©es burandi (brandy). On trouve notamment l’awamori, shƍchĆ« Ă  base de millet, spĂ©cialitĂ© d'Awamori (prĂ©fecture d'Okinawa) ;
  • umeshu : liqueur Ă  base de prunes « ume », macĂ©rĂ©es dans de l'alcool de riz Ă  35-40 °, Ă  la base de nombreux cocktails.

Autres boissons alcoolisées :

  • biĂšre japonaise : la biĂšre vient en tĂȘte des boissons alcoolisĂ©es consommĂ©es au Japon. Les plus grandes marques sont Sapporo (inclus Yebisu), Kirin, Asahi, Suntory. Ce sont Ă  95 % des biĂšres blondes (« lager »), trĂšs sapides et gazeuses, bues glacĂ©es et souvent dans des choppes rĂ©frigĂ©rĂ©es ;
  • happƍshu, alcool effervescent, « pseudo-biĂšres » ayant un goĂ»t comparable et le mĂȘme degrĂ© d'alcool, mais Ă  faible teneur en malt. Les marques, la prĂ©sentation et les Ă©tiquettes sont identiques Ă  celles de la biĂšre mais les mentions beer ou ăƒ“ăƒŒăƒ« ne sont pas autorisĂ©es. Faiblement taxĂ©es, elles sont sensiblement moins chĂšres (140 contre 210 yens en 2009) ;
  • whiskies japonais, importĂ©s d'Écosse par Masataka Taketsuru : Suntory, Nikka[10] ;
  • vins, appelĂ©s budƍshu (è‘Ąè„é…’, littĂ©ralement « alcool de raisin ») ou wine (ăƒŻă‚€ăƒł, wain). Il y a quelques bons vins japonais, rouges (蔀, aka), blancs (癜, shiro) ou rosĂ©s (ăƒ­ă‚Œ, roze), faits avec du raisin local, au goĂ»t fruitĂ©-fermentĂ© caractĂ©ristique. La prĂ©fecture de Yamanashi vient en tĂȘte de la production locale.

Autres

Les sodas sont prĂ©sents massivement au Japon. On en trouve la trace dans les jidƍhanbaiki (distributeurs automatiques japonais), dans lesquels de multiples sortes de sodas sont disponibles.

RĂšgles de politesse Ă  table au Japon

Présentation classique.
Présentation avec donburi.

Certaines bonnes maniĂšres sont identiques Ă  la culture occidentale :

  • on ne mange pas avec les doigts, sauf certains fruits et lĂ©gumes, voire les sushis et quelques fruits de mer ;
  • c'est l'aliment qui doit ĂȘtre portĂ© Ă  la bouche et non l'inverse ;
  • s'il est possible de tenir en l'air un bol ou une petite assiette, les plats ne doivent gĂ©nĂ©ralement pas quitter la table lorsque l'on mange ;
  • il faut finir son assiette, quitte Ă  se servir trĂšs peu.

On trouve néanmoins des spécificités japonaises sur l'art de la table :

  • on utilise des baguettes pour les plats d'origine japonaises, mĂȘme pour la soupe. Elles doivent ĂȘtre tenues correctement, et ne jamais ĂȘtre plantĂ©es dans le riz : cette prĂ©sentation est rĂ©servĂ©e aux offrandes faites aux morts. Il est assez mal vu d'utiliser une fourchette ;
  • on ne se passe pas de nourriture de baguette Ă  baguette : c'est Ă©galement un rituel rĂ©servĂ© aux enterrements ;
  • on ne joue pas avec ses baguettes ;
  • la taille et la forme des assiettes est adaptĂ©e aux plats ;
  • l'aliment de base, le riz, se met Ă  gauche, la soupe Ă  droite[11] ;
  • lorsqu'un poisson est servi en entier, il est prĂ©sentĂ© la tĂȘte Ă  gauche, le ventre vers le « consommateur » (Ă  l'endroit, en quelque sorte) ;
  • les sushis doivent ĂȘtre trempĂ© dans la sauce soja briĂšvement, toujours cĂŽtĂ© poisson (pas cĂŽtĂ© riz) ;
  • on ne verse jamais de sauce sur le riz blanc.

Et sur la façon de se tenir :

  • les plats prĂ©sentĂ©s ensemble, souvent sur un plateau, ne doivent pas ĂȘtre mangĂ©s l'un aprĂšs l'autre, mais tous en mĂȘme temps, petit Ă  petit, sans les mĂ©langer dans les assiettes ;
  • on tient son plat de sa main libre lorsque l'on mange (l'autre main tenant les baguettes) ;
  • on porte un bol avec la main Ă  plat dessous, tenu au-dessus par le pouce ;
  • dans le cas de plat donburi, on ne mĂ©lange pas dans le bol la garniture avec le riz ;
  • les plats doivent ĂȘtre mangĂ©s en silence, Ă  l'exception des nouilles et des soupes, pour lesquelles il est de bon ton de faire un bruit d'aspiration, signe que l'on a hĂąte de consommer malgrĂ© la chaleur du mets. Il en va de mĂȘme pour boire le thĂ© ;
  • le couvercle du bol de soupe ne doit pas rester Ă  l'envers sur la table une fois le repas fini, il est gĂ©nĂ©ralement reposĂ© sur le bol Ă  l'endroit ;
  • il faut dire « Itadakimasu » (ă„ăŸă ăăŸă™) avant de manger, « Gotchisƍsama deshita » (ă”ăĄăă†ă•ăŸă§ă—ăŸ) aprĂšs avoir mangĂ©, et « Kanpai » (äčŸæŻ) quand on trinque.

Rituels et coutumes liés à la gastronomie

Si de nombreuses fĂȘtes et rituels donnent lieu Ă  l'offrande de nourriture ou de boisson aux dieux, plusieurs occasions sont donnĂ©es de dĂ©guster des plats spĂ©cifiques.

Repas et dégustation

  • La cĂ©rĂ©monie du thĂ© est un rituel traditionnel influencĂ© par le bouddhisme zen dans lequel le thĂ© vert en poudre est prĂ©parĂ© cĂ©rĂ©moniellement par un praticien expĂ©rimentĂ© et est servi Ă  un petit groupe d'invitĂ©s dans un cadre calme.
  • Kaiseki ryƍri est un type de nourriture servie durant les cĂ©rĂ©monies du thĂ©. Le nom vient de la pratique des moines zen qui plaçaient des pierres chaudes dans le haut de leurs robes pour Ă©carter la faim lors des pĂ©riodes de jeĂ»ne.
  • L'Ă©quivalent d'un repas gastronomique japonais est la cuisine kaiseki, qui peut compter une dizaine de plats diffĂ©rents servis en petites quantitĂ©s et dans un ordre prĂ©cis.

FĂȘtes

O-sechi.
  • Durant le rĂ©veillon Nouvel An japonais, on mange une soupe chaude accompagnĂ©e de soba appelĂ©es kake (dettes), ce qui symbolise que l'on a payĂ© toutes ses dettes de l'annĂ©e[12]. Les jours suivants, on ne fait rien, mĂȘme pas la cuisine, et on mange donc des bentƍ prĂ©parĂ©s Ă  l'avance, appelĂ©s osechi ;
  • Les matsuri sont des festivals oĂč il est de coutume de dĂ©guster des spĂ©cialitĂ©s locales, tel Hina matsuri, la « fĂȘte des poupĂ©es » ;
  • Nanakusa-no-sekku, la « fĂȘte des sept herbes » (äžƒè‰ăźçŻ€ć„, nanakusa no sekku) est une trĂšs ancienne coutume japonaise qui consiste Ă  manger un kayu aux sept-herbes (䞃草çČ„, nanakusa-gayu) le (Jinjitsu) ;
  • À la Saint-Valentin, les filles offrent du chocolat (chocolat chƍ-giri) aux garçons qui rĂ©pondent le (appelĂ© « jour blanc ») de la mĂȘme maniĂšre ;
  • Kagami biraki (« fĂȘte de l'ouverture du miroir ») : lors de cette cĂ©rĂ©monie, les participants Ă©changent des mochi appelĂ©s Kagami mochi (éĄé€…) ;
  • Kodomo no hi est la fĂȘte des enfants. À cette occasion, ils peuvent dĂ©guster des pĂątisseries traditionnelles telles que les kashiwa-mochi (ă‹ă—ă‚é€…) et les chimaki (ăĄăŸă) ;
  • Shichi-go-san est une fĂȘte pour les enfants. À cette occasion, on leur donne des chitose ame (ćƒæ­łéŁŽ, littĂ©ralement « sucrerie de mille ans ») ;
  • À NoĂ«l au Japon, la coutume est de manger du poulet.

Restauration au Japon

Les restaurants sont trĂšs nombreux au Japon et couvrent une grande variĂ©tĂ© de cuisine et de standing. On peut trouver les grandes enseignes de fast-food occidentales, mais aussi des enseignes nationales qui dĂ©clinent les diffĂ©rentes spĂ©cialitĂ©s. Il n'est pas rare de croiser des restaurants italiens ou des pĂątisseries françaises. On trouve bien sĂ»r des restaurants spĂ©cialisĂ©s dans les sushis, les okonomiyaki, ou encore de la cuisine sur le pouce dans les konbini. Les restaurants populaires prĂ©sentent trĂšs souvent des rĂ©pliques en cire ou en plastique des plats servis, appelĂ©s sampuru (sample), ce qui aide au choix. À l'opposĂ© de la restauration rapide, on peut se restaurer dans des ryokan et goĂ»ter Ă  une cuisine trĂšs traditionnelle.

Grande cuisine

La grande cuisine est trĂšs bien reprĂ©sentĂ©e au Japon, le nombre de restaurants ayant 3 Ă©toiles au guide Michelin ayant dĂ©passĂ© celui de la France[13]. Les cuisiniers prĂ©sents dĂ©clinent les classiques de la cuisine japonaise, mais aussi les cuisines les plus courues mondialement, chinoise ou encore française, dans des Ă©tablissements souvent couplĂ©s avec des hĂŽtels dans les grandes villes[14]. Les restaurants japonais haut de gamme sont appelĂ©s ryƍtei[15]. Les ryokan sont aussi un moyen de dĂ©guster la cuisine kaiseki traditionnelle.

Restauration populaire

Au Japon les restaurants sont le plus souvent spécialisés dans un type de mets et ne proposent que des déclinaisons de celui-ci. Parmi les mets les plus souvent représentés et consommés au Japon, on peut nommer rāmen , yakitori, oden, soba, tenpura, sukiyaki, tonkatsu, etc. Le suffixe -ya est utilisé pour dénommer ces restaurants (par exemple Sukiyakiya désigne un restaurant spécialisé dans le sukiyaki et le shabu-shabu. Les restaurants sont souvent situés dans les gares les plus vivantes, les sous-sols d'immeubles ou encore les centre commerciaux[14].

On trouve Ă©galement des family restaurant (ファミăƒȘăƒŒăƒŹă‚čトラン, famirÄ« resutoran) ou fami-resu (ファミレă‚č) principalement destinĂ©s aux parents qui veulent sortir manger avec leurs enfants Ă  des prix raisonnables, dans une ambiance dĂ©contractĂ©e et avec des menus variĂ©s[16]. En 2015, on en trouve environ 8 000 au Japon, gĂ©nĂ©ralement ouverts 24 h/24, et proposant des boissons Ă  volontĂ©[16].

Les ryokan sont des auberges qui offrent souvent un repas du soir et un petit déjeuner traditionnel pour toute nuit passée dans l'établissement ; elles sont parfois élitistes et visent la grande cuisine, parfois plus abordable.

Restauration de rue et rapide

Les grandes enseignes de fast-food occidentales sont présentes, avec des versions de leurs menus souvent adaptées aux goûts locaux (comme McDonald's).

Parmi les types de restauration rapide ou de rue les plus connues, on peut citer :

De nombreux bentƍ sont par ailleurs disponibles dans les grands magasins ou dans des Ă©choppes de petite taille vendant pĂȘle-mĂȘle journaux, cigarettes, et toutes sortes de produits dans les sous-sols et sur les quais des gares. On peut aussi en trouver dans les konbini, qui peuvent parfois ĂȘtre Ă©quipĂ©s de moyens de cuisson comme une friteuse par exemple et servir ainsi des plats chauds[14].

Food theme park

Une autre forme de restauration typiquement japonaise est le food theme park ou food museum souvent dĂ©nommĂ© par la locution anglaise correspondante, ăƒ•ăƒŒăƒ‰ăƒ†ăƒŒăƒžăƒ‘ăƒŒă‚Ż (FĆ«dotēmapāku, food theme park). CentrĂ© autour d'un seul plat (yakitori, rāmen, gyoza, curry japonais par exemple), le lieu, regroupe souvent dans un seul bĂątiment (un immeuble de plusieurs Ă©tages par exemple) des restaurants dĂ©clinant des variantes (souvent locales) d'un mĂȘme plat, le tout en essayant de recrĂ©er une ou plusieurs atmosphĂšres particuliĂšres (village des annĂ©es 1950, studios de cinĂ©ma, port traditionnel), Ă©ventuellement accompagnĂ© de magasins de souvenirs, de ventes d'ustensiles ou d'ingrĂ©dients permettant de rĂ©aliser soi-mĂȘme le plat thĂ©matique[17] - [18] - [19] - [20] - [21].

Comme son nom — dĂ©rivĂ© de l'anglais — l'indique, ce type de restauration est rĂ©cent, le premier Ă©tablissement de ce type, le musĂ©e du rāmen de Shin-Yokohama ayant ouvert le [22], et qui a prospĂ©rĂ© pendant les annĂ©es 2000. Un des investisseurs importants de ce secteur est Bandai Namco Holdings[21], Ă  qui l'on doit ce nouveau concept, imaginĂ© par la Team Namja, une Ă©quipe de crĂ©atifs du groupe[23].

Restaurants japonais Ă  l'Ă©tranger

Le ministĂšre japonais de l'Agriculture, des ForĂȘts et de la PĂȘche comptabilisait 24 000 restaurants japonais actifs Ă  l’étranger en 2006, 55 000 en 2013 et 89 000 en . Les sushis et sashimis y seraient, de loin, les plats favoris. Ces restaurants, oĂč 90 % des cuisiniers ne seraient pas japonais, proposent cependant des plats parfois Ă©loignĂ©s de la cuisine japonaise authentique. Le manque de vrai dashi semble le plus problĂ©matique, son importance Ă©tant mal apprĂ©hendĂ©e Ă  l’étranger, de plus les matiĂšres de base peuvent ĂȘtre parfois difficiles Ă  trouver[24].

En France, le quartier japonais de Paris situé autour de la rue Sainte-Anne dans les 1er et 2e arrondissements, prÚs de l'Opéra Garnier, compte de nombreux restaurants japonais[25]. Le premier du quartier, Takara, fut ouvert en 1963, rue MoliÚre, par Takumi Ashibe[25].

Notes et références

  1. UNESCO, « Le washoku, traditions culinaires des Japonais, en particulier pour fĂȘter le Nouvel An - patrimoine immatĂ©riel », sur ich.unesco.org, (consultĂ© le ).
  2. « L’o-kashidu Japon », sur cuisine-japonaise.com (consultĂ© le ).
  3. (en) « Oyatsu - Japanese afternoon snacks », sur attjapan.sakura.ne.jp (consulté le ).
  4. (en) Michael Ashkenazi et Jeanne Jacob, Food culture in Japan, Greenwood Publishing Group, (prĂ©sentation en ligne), p. 119–120.
  5. (en) Nobuo Akiyama et Carol Akiyama, Learn Japanese (japonais): the fast and fun way, Barron's Educational Series, , p. 123.
  6. (en) Isao Kumakura, « Characteristics of eating culture in Japan », sur cao.go.jp, Shizuoka University of Art and Culture (consulté le ).
  7. (en) Cuisine in Japan, Allo' Expat Japan.
  8. (en) Michael Ashkenazi, Jeanne Jacob, The Essence of Japanese Cuisine, University of Pennsylvania Press, 2000, 252 pages, [présentation en ligne].
  9. (en) William Campbell, « What the Japanese are drinking », sur japantimes.co.jp, (consulté le ).
  10. « Le whisky japonais », sur La Maison du whisky, (consulté le ).
  11. (en) GURUNAVI - Japan Restaurant Guide, « Teishoku (Meal Sets) », sur gnavi.co.jp, (consulté le ).
  12. Louis Frédéric, Le Japon : Dictionnaire et civilisation, éditions Robert Laffont, Collection Bouquins, 1470 p, (1999) (ISBN 2-221-06764-9).
  13. Jean-François Arnaud, « La France derriÚre le Japon pour le nombre de 3 étoiles Michelin », sur Challenges, (consulté le ).
  14. (en) JNTO, « Type of restaurants », sur jnto.go.jp, (consulté le ).
  15. Yumi Kiyono, « Le restaurant KĂŽdaiji Wakuden Ă  Kyoto, le summum de l’hospitalitĂ© japonaise issue de la culture « ryĂŽtei » », sur Nippon.com, (consultĂ© le ).
  16. Les « family restaurants », à la bonne franquette !, Nippon.com, le .
  17. « Food Themed Parks », sur gojapan.about.com (consulté le ).
  18. « Food Theme Parks », sur japan-guide.com (consulté le ).
  19. (en) « Japan trend Scene: food theme park », sur web-japan.org (consulté le ).
  20. (en) « Food theme park », sur Happy Jappy (consulté le ).
  21. (en) « Theme Parks: Out-of-the-Ordinary Worlds » [PDF], Japanese Culture now, sur tjf.or.jp (consulté le ).
  22. (en) « Shin-Yokohama Raumen Museum », sur Shin-Yokohama Rāmen Museum website (consulté le ).
  23. (en) « Consolidated Financial Report for the six months ended September 30, 2002 », sur Namco Bandai Group (consulté le ).
  24. Les restaurants japonais se multiplient Ă  l’étranger, Nippon.com, le .
  25. « Quartier de l'Opéra », Jipango no 24, automne 2010.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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