Yakitori
Yakitori (çŒăéł„, litt. « oiseau grillĂ© ») dĂ©signe, dans la cuisine japonaise, des brochettes dont chaque morceau a la taille d'une bouchĂ©e, cuites sur un gril. Elles sont traditionnellement Ă base de poulet.
Yakitori | |
Brochettes yakitori sur le gril. | |
Lieu dâorigine | Japon |
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Place dans le service | Plat principal |
Température de service | Chaud |
Ingrédients | Viandes |
Histoire
La premiĂšre mention connue des yakitori date de l'Ă©poque d'Edo, dans un document Ă©crit en 1674, le Ryouri-shuu, qui dĂ©crit une mĂ©thode de cuisson de la viande grillĂ©e nommĂ©e irotsuke grĂące Ă laquelle on peut prĂ©parer, entre autres, des yakitori[1]. Toutefois, le plat n'a commencĂ© Ă ĂȘtre commun qu'Ă l'Ă©poque Meiji, au XIXe siĂšcle. Il n'est vraiment devenu populaire qu'Ă la suite du dĂ©veloppement de l'Ă©levage industriel du poulet, dans les annĂ©es 1950 ; en particulier, il est devenu un repas habituel pour les voyageurs pressĂ©s des transports en commun, consommĂ© par les salarymen dans des Ă©choppes prĂšs des gares[2].
Recettes
Il existe deux recettes principales, l'une oĂč les brochettes sont uniquement agrĂ©mentĂ©es de sel (shio), l'autre oĂč les brochettes sont cuites nature puis, en fin de cuisson, enduites d'une sauce de type tare (sauce Ă©paisse ressemblant Ă la sauce teriyaki ayant comme ingrĂ©dients mirin, sakĂ© doux, sauce soja et sucre). Cette derniĂšre recette est la plus connue en Occident.
Leur consommation étant répandue dans tout le Japon, certaines régions ou villes ont fait de variantes locales de la recette leur spécialité. On peut notamment citer les villes de Bibai et Muroran à Hokkaido, Imabari (préfecture d'Ehime), Higashimatsuyama (préfecture de Saitama) et Fukushima (préfecture de Fukushima connue pour le Kawamata Shamo, une race de poulet élevée localement), Nagato (préfecture de Yamaguchi) ou encore Kurume (Fukuoka)[3] - [4].
Comme beaucoup de recettes japonaises, les yakitori connaissent aussi de nombreuses dĂ©clinaisons de par le monde plus ou moins inconnues au Japon, comme les yakitori bĆuf-fromage françaises ou leur Ă©quivalent dans les pays anglophones, alliant bacon et fromage[5].
Consommation
Les yakitori sont un plat particuliÚrement populaire au Japon mais aussi dans presque toute l'Asie, et un des plats emblématiques de la cuisine japonaise en Occident avec les sushis ; en France, on les trouve au menu de nombreux restaurants dans des menus comprenant sushis et yakitori, constituant un menu peu traditionnel au Japon[6].
Au Japon, les yakitori sont souvent consommĂ©es en tant qu'en-cas, lors des matsuri ou dans des restaurants de yakitori (yakitori-ya) avec des boissons alcoolisĂ©es. Il n'est pas rare de voir plusieurs Ă©tablissements de ce type regroupĂ©s dans une mĂȘme rue, cĂŽte Ă cĂŽte. Il existe aussi des food theme park dĂ©diĂ©s au yakitori au Japon, preuve de la popularitĂ© de ce plat.
Cependant, l'art de cuisiner des yakitori peut ĂȘtre une pratique raffinĂ©e : il existe en effet au Japon des restaurants Ă©toilĂ©s au Michelin, ayant pour spĂ©cialitĂ© les yakitori[7].
Types de yakitori
Comme son nom l'indique, le terme yakitori dĂ©signe des brochettes de volaille (souvent une partie prĂ©cise de poulet, comme la peau ou encore le cĆur) ; l'usage du terme kushiyaki (äžČçŒă) (brochette, kushi, grillĂ©e, yaki) serait plus correct pour dĂ©signer des brochettes usuellement appelĂ©es yakitori mais n'Ă©tant pas Ă base de poulet, mais, par exemple, Ă base de bĆuf, de champignons, d'ailes ou d'Ćufs de caille ou encore de porc. L'usage moderne du terme yakitori englobe les brochettes de bĆuf, de porc, de poisson, de fruits de mer ou de substitut de viande, ou encore des lĂ©gumes. Le terme yakiton est de nos jours utilisĂ© parfois au Japon pour dĂ©signer les brochettes Ă base de porc[8].
Parmi les brochettes les plus souvent rencontrées[9], à base de poulet, on peut citer :
- yotsumi (ćă€èș«, blanc de poulet)
- negima (ăăé, oignons vert et blanc de poulet)
- nankotsu (è»éȘš, cartilage de poulet)
- rebÄ (ăŹăăŒ, foie)
- tsukune (ă€ăă, boulette de viande de poulet)
- torikawa (ăšăăă, peau de poulet)
- tebasaki (æ矜ć , aile de poulet)
- momo (ăă, cuisse de poulet)
- bonjiri (ăŒăăă, croupion)
- shiro (ă·ă), intestin grĂȘle de poulet)
- hÄto / hatsu (ăăŒă / ăă, cĆur de poulet) aussi appelĂ© kokoro (ăăă)
- sunagimo (ç è, gĂ©siers) aussi appelĂ© zuri (ăă)
Parmi les brochettes les plus connues qui ne sont pas Ă base de poulet, on peut citer :
Plats similaires
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « yakitori » (voir la liste des auteurs).
- (en) Ryoichi Iino, « The History of Shoyu (Soy Sauce) 4 » [PDF], sur kikkoman.co.jp (consulté le ).
- Makiko Itoh, « How yakitori went from taboo to salaryman snack », The Japan Times,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- « Muroran Times », sur city.muroran.lg.jp (consulté le ).
- « Zenyaren Sohonten, Tokyo - Dégustez toutes les brochettes yakitori régionales du Japon à Otemachi », sur gotokyo.org (consulté le ).
- « Du fromage dans mes yakitori ? ! », sur produits-laitiers.com (consulté le ).
- Alexandra Michot, « La nouvelle cuisine japonaise en France », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- (en) « Yakitori Ayamuya: Osaka's only Michelin-starred yakitori », sur japantravel.com (consulté le ).
- « Yakitori », sur japan.travel (consulté le ).
- (en) John Spacey, « 18 Kinds of Yakitori », sur japan-talk.com (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
- Kushikatsu, brochette panée