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Baud (Morbihan)

Baud [bo] est une commune du département du Morbihan, dans la région Bretagne, en France.

Baud
Baud (Morbihan)
La gare.
Blason de Baud
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Bretagne
DĂ©partement Morbihan
Arrondissement Pontivy
Intercommunalité Baud Communauté
Maire
Mandat
Pascale Gillet-Guyader
2020-2026
Code postal 56150
Code commune 56010
DĂ©mographie
Gentilé Baudais, Baldivien
Population
municipale
6 242 hab. (2020 en augmentation de 1,17 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 130 hab./km2
Population
agglomération
13 500 hab.
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 52â€Č 35″ nord, 3° 01â€Č 04″ ouest
Altitude Min. 22 m
Max. 157 m
Superficie 48,09 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Baud
(ville isolée)
Aire d'attraction Baud
(commune-centre)
Élections
DĂ©partementales Canton de Pontivy
LĂ©gislatives TroisiĂšme circonscription
Localisation
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Baud
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Baud
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Baud
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Baud
Liens
Site web http://www.mairie-baud.fr/

    GĂ©ographie

    Localisation

    Le bourg de Baud est situĂ© au sud de Pontivy (21,7 km Ă  vol d'oiseau), au nord-ouest de Vannes (31,3 km Ă  vol d'oiseau) et au nord-est de Lorient (29,6 km Ă  vol d'oiseau).

    Carte de Baud et des communes avoisinantes.



    Description générale

    • voir la lĂ©gende ci-aprĂšs
      Carte de la commune de Baud dans son environnement géographique.

    La commune s'Ă©tend sur 4 809 hectares.Le sol est granitique au nord-est et schisteux au sud et sud-est. Sur les plateaux et sur les flancs des vallĂ©es, la terre est propre Ă  la culture. Par contre, plusieurs buttes granitiques ou schisteuses ont une couche de terre arable insuffisante. C'est le domaine des bois, taillis ou landes. La commune est bordĂ©e en bonne partie par le fleuve cĂŽtier Blavet, son affluent, l'Ével et son sous-affluent le Tarun. Le climat est tempĂ©rĂ© avec une tempĂ©rature moyenne de 12 °C et une pluviomĂ©trie annuelle d'environ 950 mm.

    Relief et hydrographie

    Le finage de la commune a une altitude variant entre 158 mĂštres (dans les Landes de Kerbraz, dans la partie nord-ouest du territoire communal, la plus Ă©levĂ©e) et 25 mĂštres (Ă  Pont-Augan, situĂ© Ă  l'extrĂȘme-ouest de la commune, Ă  la confluence du Blavet et de l'Ével. La majeure partie de la commune, y compris la ville de Baud elle-mĂȘme, est vers 70 mĂštres d'altitude, formant un plateau qui se relĂšve vers l'est jusqu'Ă  107 mĂštres d'altitude (au lieu-dit "le Plateau") et qui s'abaisse dans les zones pĂ©riphĂ©riques du territoire communal, en raison des vallĂ©es qui le limitent : celle du Blavet Ă  l'ouest (son cours, rectiligne nord-sud, est trĂšs encaissĂ©e, d'une soixantaine de mĂštres, dans sa partie amont, entre Pont Saint-Adrien et le Guern, mais s'Ă©vase plus en aval, coulant alors en direction de l'ouest jusqu'Ă  Pont-Augan) ; celle de son affluent de rive gauche l'Ével, qui forme la limite est et par endroits sud de la commune, entrant dans celle-ci vers 40 mĂštres d'altitude prĂšs de Kerhilio et atteignant 26 mĂštres Ă  sa confluence aprĂšs avoir dessinĂ© plusieurs mĂ©andres dans la partie orientale de la commune, sĂ©parant celle-ci de GuĂ©nin, avant de couler vers l'ouest ensuite, dans une vallĂ©e Ă©largie et Ă©vasĂ©e Ă  partir de sa confluence avec son propre affluent de rive gauche, le Tarun et notamment vers Kerhouiden et Quinipily oĂč se trouve aussi un Ă©tang qui occupe le site d'une ancienne carriĂšre exploitĂ©e pendant un siĂšcle entre 1901 et 2001[1]) ; au nord un autre affluent de rive gauche du Blavet, le Ruisseau de Kermorvan (qui porte aussi les noms de "Ruisseau de Kerdualic" plus en amont et de "Ruisseau du Roffol", puis de "Ruisseau de Kernars" dans sa partie aval) marque la limite avec la commune voisine de Saint-BarthĂ©lemy.

    Le tiers sud du territoire communal est situĂ© sur la rive gauche de l'Ével : il comprend de nombreuses parties boisĂ©es, notamment la Bois de Quinipily et le Bois de CoĂ«t Fourno, des prolongements de la forĂȘt de Camors, mais aussi des parties cultivĂ©es autour par exemple des hameaux de Rimaison, Guernegarh et Loposcoal. Ce tiers sud du finage de Baud est limitĂ© cĂŽtĂ© ouest par le cours du Ruisseau de Pont Pala, un affluent de l'Ével.

    Mais le territoire communal est aussi caractĂ©risĂ© par deux excroissances : l'une au sud-est du finage, sur la rive gauche de l'Ével, qui cesse alors momentanĂ©ment de servir de limite communale, laquelle est alors formĂ©e par le Tarun, dans la rĂ©gion de Kerbohec ; cette excroissance se prolonge mĂȘme vers l'est dans la zone des hameaux de Kerhabellec, Lintivic, etc.., rattachĂ©e au reste de la commune par une mince langue de terre enserrĂ©e entre les finages des communes de Camors au sud et de GuĂ©nin aus sud, une partie du territoire de cette derniĂšre commune s'Ă©tirant vers le sud aux alentours du hameau de KerdĂ©lis.

    Mais l'excroissance la plus notable du territoire communal est Ă  l'ouest, formĂ©e par la presqu'Ăźle de confluence Ă©tirĂ©e vers l'ouest sur plusieurs kilomĂštres et peu large, de moins de 500 mĂštres au niveau du tunnel ferrovaire de Baud, dans le sens nord-sud, formĂ©e par le Blavet et l'Ével, et dont l'altitude atteint jusqu'Ă  75 mĂštres, dominant de prĂšs d'une cinquantaine de mĂštres les vallĂ©es avoisinantes ; cette langue de terre est enserĂ©e entre les communes de Quistinic au nord et Languidic au sud.

    « Cette langue de terre, fort Ă©levĂ©e en certains endroits, est trĂšs Ă©troite Ă  son entrĂ©e, entre le village de Bot-Chosse [Botchosse] et l'Ă©cluse de TrĂ©morin, et s'Ă©largit vers le village de Loqueltas [Loqueltas], situĂ© prĂšs du point de jonction entre les deux riviĂšres. Cette position, trĂšs avantageuse sur le point de vue militaire, fut autrefois fortifiĂ©e, et l'on y voit encore les restes de ces antiques travaux. Les premiers vestiges de fortifications qu'on rencontre lorsqu'on traverse cette presqu'Ăźle de l'est Ă  l'ouest, se trouvent au niveau du village de Bot-Chosse. Ce travail consistait en un fossĂ© profond qui allait d'une riviĂšre Ă  l'autre, et mettait ainsi la presqu'Ăźle en Ă©tat de dĂ©fense. Ce fossĂ© n'est plus apparent que vers le Blavet ; la culture l'a fait disparaĂźtre du cĂŽtĂ© de l'Ével. À 300 mĂštres plus loin, prĂš du village de KergoĂ«t [KergoĂ«t], se trouve un autre fossĂ© qui joignait Ă©galement les deux riviĂšres. (...). Un champ (...) nommĂ© Er Hastel ("le Castel") est un ancien retranchement (...) placĂ© sur le point culminant de la presqu'Ăźle ; [de forme elliptique] son grand diamĂštre est de 100 m et son petit de 70 m » a Ă©crit François-Marie Cayot DĂ©landre en 1847[2].

    GĂ©ologie

    Baud présente un sous-sol principalement granitique (exploité longtemps par des carriÚres, principalement celles de Quinipily et du Crann).

    Une mine de plomb argentifÚre a été exploitée à Saint-Maudé entre 1830 et 1920 [3].

    Voies de communication

    Baud se trouve au croisement de deux axes routiers importants : la RN 24, voie expresse reliant Rennes Ă  Lorient en 2×2 voies et l'axe Auray-Pontivy dont la partie Baud-Pontivy est Ă©galement en 2×2 voies. Par contre la ligne de chemin de fer d'Auray Ă  Pontivy n'est plus utilisĂ©e que pour le transport des marchandises[4], notamment les productions agro-alimentaires du bassin de Pontivy, la gare de Baud et l'usine Unicopa sont situĂ©es sur la commune de Languidic, en bordure du territoire de Baud.

    • La gare de Baud (bĂątiment voyageurs fermĂ©).
      La gare de Baud (bùtiment voyageurs fermé).
    • La gare de Baud cĂŽtĂ© rails et l'usine Unicopa.
      La gare de Baud cÎté rails et l'usine Unicopa.

    Le tunnel et le viaduc de Trémorin sont deux ouvrages d'art qui permettent à la ligne ferroviaire de court-circuiter un méandre du Blavet[5].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[7].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[6]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 11,5 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 1,5 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 1,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 11,8 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation[Note 3] : 1 010 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 14,4 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 7,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[10] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[11] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Moreac », sur la commune de MorĂ©ac, mise en service en 1994[12] et qui se trouve Ă  16 km Ă  vol d'oiseau[13] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 1 004,6 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[14]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Lorient-Lann Bihoue », sur la commune de QuĂ©ven, mise en service en 1952 et Ă  31 km[15], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,6 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[16], Ă  12 °C pour 1981-2010[17], puis Ă  12,2 °C pour 1991-2020[18].

    Urbanisme

    Typologie

    Baud est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trĂšs peu denses, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 5] - [19] - [20] - [21]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Baud, une unitĂ© urbaine monocommunale[22] de 6 261 habitants en 2017, constituant une ville isolĂ©e[23] - [24].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Baud, dont elle est la commune-centre[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 2 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[25] - [26].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Le tableau ci-dessous prĂ©sente l'occupation des sols dĂ©taillĂ©e de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

    Occupation des sols en 2018
    Type d’occupation Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Tissu urbain discontinu 7,2 % 352
    Zones industrielles ou commerciales et installations publiques 1,6 % 78
    Terres arables hors périmÚtres d'irrigation 30,2 % 1469
    Prairies et autres surfaces toujours en herbe 4,6 % 222
    SystĂšmes culturaux et parcellaires complexes 21,4 % 1041
    Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 1,6 % 79
    ForĂȘts de feuillus 10,1 % 491
    ForĂȘts de conifĂšres 12,8 % 624
    ForĂȘts mĂ©langĂ©es 10,0 % 489
    ForĂȘt et vĂ©gĂ©tation arbustive en mutation 0,5 % 25
    Source : Corine Land Cover[27]

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Baut en 1259[28] - [29]; Baud et Baut en 1266; Baut en 1296; Baud en 1387; Baut en 1453[29].

    Le nom breton de la commune est Baod (prononcĂ© [bɔwt])[29].

    Selon Albert Dauzat, l'Ă©tymologie de Baud est obscure[28].

    Le gentilĂ© des habitants de Baud est Baudais ou Baldivien, l'usage est partagĂ© entre ces deux appellations. À titre d'exemple, on peut citer les associations La Truite Baudaise, La Boule Baudaise ou bien L'Aqua Club Baldivien et le Dojo Baldivien.

    Si l'on s'en tient aux formes anciennes, aucun élément ne justifie le gentilé Baldivien / -ne qui apparaßt dans les années 1950, pour désigner les activités en rapport avec la commune. D'une part, il n'y a pas trace d'un *Bald qui aurait évolué réguliÚrement en Baut, contrairement au nom de personne homophone Baud. D'autre part, il n'est pas possible de déterminer à quoi l'élément -iv- se rapporte.

    Histoire

    Préhistoire

    L'allée couverte du Prieuré, longue de 11 mÚtres, est un imposant monument mégalithique. Un menhir surplombe le ruisseau du Roffol (il est désormais en Saint-Barthélemy).

    Un oppidum a existĂ© dans la presqu'Ăźle de confluence entre le Blavet et l'Ével.

    Une sĂ©pulture de l'Âge du bronze a Ă©tĂ© dĂ©couverte en 1974 Ă  Kercorde ; de nombreuses traces de petites constructions indigĂšnes en forme d'enclos datant de l'Âge du fer, sont dĂ©celables dans les surfaces cultivĂ©es[30].

    Antiquité

    Des tuiles de couverture, des fragments de poteries sigillées, et d'amphores ont été trouvés en divers endroits du territoire communal, attestant d'une notable présence romaine[30].

    Moyen Âge

    La paroisse de Baud aurait été créée à l'origine par un compagnon de saint Gildas ; la paroisse englobait initialement, outre Baud, Guénin, Saint-Barthélemy (y compris Saint-Adrien) et les deux tiers nord de Camors. Saint-Barthélemy et Saint-Adrien furent pendant l'Ancien Régime deux trÚves de Baud[31].

    La motte castrale de Tréganin est un exemple de l'habitat fortifié autour de l'an mil[30].

    Le toponyme "Le PrieurĂ©", nom d'un lieu-dit situĂ© au sud de la ville, indique la prĂ©sence ancienne d'un Ă©tablissement monastique, qui aurait Ă©tĂ© fondĂ© au XIe siĂšcle et aurait dĂ©pendu de l'abbaye Saint-Gildas de Rhuys ; le prieurĂ© Ă©tait uni Ă  la cure, le prieur Ă©tait en mĂȘme temps recteur, et jouissait de la dĂźme sur l'ensemble de la paroisse ; on y voyait encore en 1847 l'ancienne chapelle de Notre-Dame-des-Neiges, qui avait Ă©tĂ© le siĂšge du prieurĂ©[32], et vendue comme bien national pendant la RĂ©volution française le ; elle est alors reconvertie en grange[2].

    Jean-Baptiste OgĂ©e cite en 1390 Ă  Baud les maisons nobles de Keraudrenou (qui appartenait alors Ă  Jean de Lantivy) et de Ker-HĂ©lic (Ă  Henri de KĂȘr-HĂ©lic) ; il cite en 1410 le manoir de Kerhouet Brunon (au sieur de Quethbili), celui d'Elpeuvers (Ă  Henri de Kerennars), celui de Ker-Emboher, Ă  Jean Bels, etc[33].

    Selon un aveu de 1471, Baud était, au sein de la Vicomté de Rohan, une des 46 paroisses ou trÚves de la seigneurie proprement dite de Rohan[34].

    Temps modernes

    La seigneurie de Quinipily était en 1360 aux mains de la famille Hillary et passa aux mains de la famille Langueouez en 1425, laquelle fit construire le chùteau de Quinipily, puis aux mains de la famille d'Arradon. L'auditoire (palais de justice) de la seigneurie de Quinipily se trouvait au-dessus des halles couvertes, situées place du marché ; les audiences s'y tenaient tous les samedis[35].

    En 1620 le mariage de Renée d'Arradon avec Pierre de Lannion fit passer la seigneurie et le chùteau dans la famille de Lannion ; leur fils Claude de Lannion[Note 7] fit en 1695 y transporter depuis Castennec la statue connue désormais sous le nom de Vénus de Quinipily.

    Carte de Cassini de la région de Baud (1789).
    Plan du centre du bourg de Baud en 1784.

    Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Baud en 1778 :

    « Baud ; petite ville dans un vallon, sur les routes de Hennebon Ă  Pontivi et Ă  Josselin ; Ăą 7 lieues de Vannes, son Ă©vĂȘchĂ© ; Ă  22 lieues de Rennes ; et Ă  4 lieues un tiers de Hennebon, sa subdĂ©lĂ©gation. Trois grandes routes arrivent Ă  Baud, qui ne contient qu'une paroisse, prieurĂ© de la dĂ©pendance de Saint-Gildas de Rhuis, qui prĂ©sentait autrefois la cure, aujourd'hui Ă  l'Ordinaire. On y compte 5 400 communiants[Note 8]. Elle ressortit Ă  la Cour Royale de Hennebon [faux, Ă  PloĂ«rmel], et relĂšve prochement du fief de la VicomtĂ© de Rohan. M. le duc d'Eliancour [de Liancourt] est seigneur d'une partie de cette ville. Il s'y tient un marchĂ© tous les samedis, et quatre foires par an. Dans plusieurs endroits, sur le grand chemin qui conduit Ă  LominĂ© [ LocminĂ© ], on trouve des pierres mĂ©talliques qui forment, les unes des croix rĂ©guliĂšres, les autres des Croix de Saint-AndrĂ© et des sautoirs. La plus grande partie de ce territoire est occupĂ©e par des bois et des landes, quoique les terres soient de bonne qualitĂ©. Il serait Ă  souhaiter que les agriculteurs donnassent leur soin Ă  dĂ©fricher cette grande Ă©tendue de terrein, dont ils ne peuvent aujourd'hui tirer aucun profit[33]. »

    Le cimetiÚre, qui était dans l'enclos paroissial, donc autour de l'église, est transféré le à Parc er Groix, son emplacement actuel (il a été agrandi en 1889)[36].

    Révolution française

    En 1790 la commune de Baud devient chef-lieu du canton de Baud, lequel a existé jusqu'en 2015.

    La chapelle Notre-Dame-des-Neiges (la chapele du prieuré) est vendue comme bien national en 1790.

    Le la municipalité rachÚte au duc de La Rochefoucault-Liancourt les halles, la prison et la maison du four banal ; les halles, en trÚs mauvais état, furent détruites peu aprÚs[35].

    En 1791 le recteur de Baud, Augustin Caradec, refusa de prĂȘter le serment de fidĂ©litĂ© Ă  la Constitution civile du clergĂ© ; il Ă©migra en Angleterre, ne revenant qu'aprĂšs le Concordat de 1801 et devint alors curĂ© de Josselin[37].

    Jean Jan, un chef chouan, est né à Baud. En 1795 un corps de cavalerie royaliste (donc de chouans) fut constitué à Baud, lieu de réunion prévu pour les troupes qui devaient prendre à revers les troupes républicaines de Hoche lors de l'expédition de Quiberon, mais celle-ci fut un échec[38].

    Joseph Le Turnier, un prĂȘtre originaire de Baud[Note 9], mais qui exerçait son ministĂšre Ă  PlumĂ©liau Ă  la chapelle de la frairie de Saint-Hilaire, prĂšs de la chapelle de Saint-Nicolas-des-Eaux, rĂ©fractaire, aprĂšs s'ĂȘtre cachĂ© Ă  maintes reprises pour Ă©chapper aux poursuites, fut arrĂȘtĂ© le par des troupes rĂ©publicaines qui devaient l'escorter jusqu'Ă  Pontivy, mais qui le tuĂšrent Ă  coups de baĂŻonnette et de sabre Ă  la Croix de Boterneau ; il Ă©tait alors ĂągĂ© de 34 ans[39].

    Le XIXe siĂšcle

    La décision de construire la mairie actuelle date de 1832[35].

    Dans le cadre de la CinquiĂšme Chouannerie, le des gendarmes de la brigade de Camors arrĂȘtĂšrent deux rĂ©fractaires, les nommĂ©s Denis et Gullarmo, qui, conduits le lendemain sous escorte de quatre gendarmes et de cinq hommes du 13e lĂ©ger Ă  LocminĂ©, mais le dĂ©tachement fut attaquĂ© Ă  une lieue et demie de Baud par une soixantaine d'hommes armĂ©s de fusils qui libĂ©rĂšrent les deux prisonniers, tuĂšrent un gendarme et en blessĂšrent deux autres[40].

    A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Baud en 1843 ;

    « Baud (sub invocatione sancti Petri)[Note 10] ; commune formĂ©e de l'ancienne paroisse de ce nom, aujourd'hui cure de 2e classe ; bureau de poste et relais ;chef-lieu de perception, bureau de l'enregistrement et des domaines ; brigade de gendarmerie. (...) Principaux villages : Saint-Thuriau, Kercadre, Saint-Adrien, le Govero, Kervertin, Bas-Bourron, Kercouder, Kerdrolo, Kerallain, Kerhosse, Rimaison, Saint-BarthĂ©lemy, Jugon, KernĂ©gant. Superficie totale 6 990 hectares 92 95 centiares, dont (...) terres labourables 2 711 ha, prĂ©s et pĂąturages 763 ha, vergers et jardins 203 ha, marais 8 ha, taillis 502 ha, futaies 37 ha, chĂątaigneraie 13 ha,Landes et incultes 2 386 ha (...). Moulins Ă  vent du Roffol, Kerbizio, Kernaud ; Ă  eau du Roffol, de Kernars, de Saint-Adrien, Kermorvan, Kerhuilic, PennmanĂ©, Kerdehel, Quinipily. Étangs de Kernaud et de Quinipily. Écluses, sur le Blavet, de Sainte-Barbe, TrĂ©morin, Saint-Adrien, Talhouet et Treblavet. Il y avait autrefois 14 chapelles. Celles de Craan, Saint-Yves, la Madelaine et le PrieurĂ© ont Ă©tĂ© dĂ©truites pendant la RĂ©volution. Dans celles de Saint-Adrien, Saint-MandĂ©, Saint-SĂ©verin, Saint-Fiacre, Saint-Corentin et Saint-Thuriau, on cĂ©lĂšbre la messe une fois l'an, le dimanche qui suit leur fĂȘte patronale ; on dit la messe tous les dimanches Ă  celles de Saint-Julien et Saint-BarthĂ©lemy ; enfin les deux chapelles du Bourron et de Lopocoscoat alternent chaque dimanche. (...) Dans la ville, prĂšs l'Ă©glise paroissiale, qui n'est pas ancienne ; il y a aussi la chapelle de Notre-Dame-de-La-ClartĂ©, dont la fĂȘte se cĂ©lĂšbre le 2 juillet. Beaucoup de pĂšlerins la frĂ©quentent et l'on estime Ă  5 000 francs les offrandes qui y sont faites annuellement. Notre-Dame-de-la-ClartĂ© doit ĂȘtre de la fin du XVe siĂšcle ; il y a une trĂšs belle tour, qui renferme les cloches de l'Ă©glise paroissiale, celle-ci Ă©tant dĂ©pourvue de clocher. Il y avait autrefois, en Baud, le prieurĂ© des Neiges[38]. »

    Ces mĂȘmes auteurs Ă©numĂšrent les 9 foires qui se tenaient alors chaque annĂ©e Ă  Baud et indiquent qu'un marchĂ© 'y tenait chaque mardi. « GĂ©ologie : granite ; schiste micacĂ© alternant avec le granite ; gisements de plomb sulfurĂ©. On parle le breton »[38].

    L'achat de la parcelle du champ de foire de Baud est autorisé par un décret du , l'organisation des foires dans les centres des bourgs étant désormais interdit[35].

    Plusieurs fontaines de dĂ©votion faisaient l'objet de pratiques superstitieuses : Ă  celle de Notre-Dame-de-la-ClartĂ©, les pĂšlerins se pressaient dans l'espoir d'ĂȘtre guĂ©ris ou prĂ©servĂ©s de la cĂ©citĂ© : aprĂšs avoir fait leurs priĂšres, ils allaient se laver les yeux, puis buvaient l'eau de cette fontaine et s'en jetaient dans les manches dans l'espoir d'une guĂ©rison ; dans celle de Saint-Mamers les mĂšres trempaient les chemises et les vĂȘtements de leurs enfants quand ils avaient des coliques ; dans la chapelle de Saint-Adrien, lors de la fĂȘte patronale, les femmes allaient se frotter le ventre avec les cailloux d'un trou d'eau situĂ© en son milieu, puis allaient boire l'eau d'une fontaine proche, pour les garantir de la colique[38].

    La gare de Baud lors de l'ouverture de la ligne allant d'Auray à Napoléonville en 1864 (photographie Jules Duclos).

    La ligne de chemin de fer d'Auray Ă  NapolĂ©onville (Pontivy) fut inaugurĂ©e le : « Nous entrons dans la forĂȘt de Camors. Voici des taillis, des bois de pins et des futaies de grands chĂȘnes sĂ©culaires qui semblent s'animer Ă  note approche. La vitesse du train nous les fait apparaĂźtre dansant une ronde fantastique. Avant mĂȘme de quitter la forĂȘt nous suivons une pente assez sensible qui nous mĂšne Ă  la station de Baud et qui aboutit Ă  l'Evel, trĂšs prĂšs de l'endroit oĂč cette riviĂšre fait sa jonction avec le Blavet »[41].

    Saint-Barthélemy est détaché de Baud pour former une commune indépendante en 1867.

    Lors des élections législatives de 1876 « de nombreux témoins ont déposé qu'à Pluméliau, à Cléguérec, à Moustoir-Ac, à Baud, à Séglien, à Locuon, à Naizin, à Noyal-Pontivy, et dans un grand nombre d'autres communes, les curés et les vicaires se tenaient, le jour du scrutin, à la porte des sections de vote, surveillaient les bulletins, déchiraient ceux de M. Cadoret, forçaient les électeurs à prendre ceux de M. de Mun, et les conduisaient voter »[42].

    Une épidémie de variole fit 40 malades (dont 25 moururent) à Baud entre 1865 et 1870[43].

    La Belle Époque

    Le calvaire de Baud, situé entre l'église Saint-Pierre et la chapelle, un ancien calvaire de mission, servait de scÚne de théùtre extérieur pour jouer chaque année le Jeudi saint la Passion du Christ (cette représentation a survécu jusque dans la décennie 1950)[35].

    • Baud : l'ancienne Ă©glise Saint-Pierre et la place de l'Église au dĂ©but du XXe siĂšcle (carte postale).
      Baud : l'ancienne Ă©glise Saint-Pierre et la place de l'Église au dĂ©but du XXe siĂšcle (carte postale).
    • Baud : calvaire situĂ© au pied de la tour de l'Ă©glise oĂč Ă©tait jouĂ© la Passion du Christ (carte postale Artaud et Nozais).
      Baud : calvaire situĂ© au pied de la tour de l'Ă©glise oĂč Ă©tait jouĂ© la Passion du Christ (carte postale Artaud et Nozais).
    • Baud : la rue de Pontivy et l'hĂŽtel du Cheval Blanc au dĂ©but du XXe siĂšcle (carte postale).
      Baud : la rue de Pontivy et l'hÎtel du Cheval Blanc au début du XXe siÚcle (carte postale).
    • Baud : vieille femme battant du beurre (vers 1900).
      Baud : vieille femme battant du beurre (vers 1900).
    • Baud : mendiant (vers 1900).
      Baud : mendiant (vers 1900).
    • Scieurs de long sur une place de Baud vers 1910 (carte postale Villard).
      Scieurs de long sur une place de Baud vers 1910 (carte postale Villard).

    Le la compagnie Tirot, une entreprise familiale crĂ©Ă©e en 1865, achĂšte Ă  Baud l'usine PrĂ©voteau, un petit atelier oĂč l'on met en boĂźtes petits pois, haricots verts et champignons et la modernise progressivement entre les deux Guerres mondiales, employant une cinquantaine d'ouvriers permanents et de nombreux saisonniers, surtout des femmes qui effilent les haricots Ă  la maison. ArrĂȘtĂ©e pendant la Seconde Gurrre mondiale, l'usine reprend son activitĂ© ensuite, est rachetĂ©e par le groupe Cassegrain en 1961, lui-mĂȘme absorbĂ© par Saupiquet en 1966 ; l'usine ferme en 1968[44].

    En mai 1914 le curé de Baud alerta le conseil municipal car il pleuvait dans l'église paroissiale, un projet de rénovation n'ayant pas abouti.

    La PremiĂšre Guerre mondiale

    Le monument aux morts de Baud porte les noms de 205 soldats morts pour la France pendant la PremiÚre Guerre mondiale ; parmi eux 11 sont morts en Belgique (dont 8 dÚs l'année 1914) ; 3 (Pierre Corbel, Mathurin Evenot et Mathurin Guéguin) sont morts en Turquie lors de la Bataille de Sedd-Ul-Bahr en 1915 ; deux sont morts, tous deux de maladie, en 1918 dans le cadre de l'expédition de Salonique (Joseph Evano dans l'actuelle Macédoine du Nord et Joachim Le Corre en GrÚce à Thessalonique, ce dernier le , donc un mois aprÚs l'armistice ; Joseph Le Pen est mort en captivité en Allemagne en 1915 et deux soldats sont morts aprÚs l'armistice en Allemagne alors qu'ils faisaient partie des troupes françaises d'occupation en Allemagne (Joachim Le Bouquin, mort de maladie, et François Debois, victime d'un accident de cheval) ; trois sont des marins morts lors des naufrages de leurs bateaux (Louis Lorcy et Joseph Rio à bord du cuirassé Suffren en 1916 et Joachim Marie Le Guilloux à bord du cargo charbonnier Tunisie en 1917) ; tous les autres sont morts sur le sol français[45].

    L'entre-deux-guerres

    Le monument aux morts, sculpté par Henri Gouzien, est inauguré le ; il représente, sculpté en pierre de kersanton, un couple de paysans, en costume traditionnel du pays de Baud, recueilli devant la tombe de leur fils, mort au combat, celui-ci étant symbolisé par le casque de poilu posé à leurs pieds. Quatre bas-reliefs en fonte encadrent la base du monument et représentent quatre scÚnes de la guerre (Les adieux avant le départ pour le front, le départ en train, une scÚne de combat dans une tranchée et des tombes de poilus)[35].

    • Baud : le pardon de Notre-Dame-de-la-ClartĂ© vers 1920.
      Baud : le pardon de Notre-Dame-de-la-Clarté vers 1920.
    • Outils en bois de la forĂȘt de Camors vendus par des artisans de Baud vers 1920 (carte postale Mozais).
      Outils en bois de la forĂȘt de Camors vendus par des artisans de Baud vers 1920 (carte postale Mozais).
    • Baud : marchandes de cordes au dĂ©but du XXe siĂšcle (carte postale Mozais).
      Baud : marchandes de cordes au début du XXe siÚcle (carte postale Mozais).
    • Baud : la rue des Fontaines vers 1920 (carte postale).
      Baud : la rue des Fontaines vers 1920 (carte postale).
    • Baud : la rue Saint-Yves vers 1920 (carte postale).
      Baud : la rue Saint-Yves vers 1920 (carte postale).
    • ScĂšne de marchĂ© Ă  Baud vers 1930.
      ScÚne de marché à Baud vers 1930.

    Le champ de foire servait aussi alors, malgré son exiguïté pour un tel usage, de terrain de football. Il fut par la suite transféré au niveau de l'actuelle caserne des pompiers[35].

    La Seconde Guerre mondiale

    Les Allemands crĂ©Ăšrent des baraquements servant principalement de garages pour la Kriegsmarine, mais des tortures et exĂ©cutions de rĂ©sistants s'y dĂ©roulĂšrent Ă©galement ; ces baraquements perdurĂšrent et servirent Ă  divers usages aprĂšs la guerre (Ă©cole, cantine, cinĂ©ma, salle des fĂȘtes, etc..)[35].

    Le la mairie de Baud fut ravagée par un incendie dont l'origine est ignorée[35].

    Les victimes de la Seconde Guerre mondiale

    Le monument aux morts de Baud porte les noms de 38 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles, la liste ci-aprĂšs n'Ă©tant pas exhaustive, 6 sont des soldats morts en 1939 (Jean Chanony) ou au printemps 1940 (Louis Kerguignas, Louis Le Gal, Louis Le Nihouannen, EugĂšne Raut et Raymond TrĂ©hin) lors de la Bataille de France ; AndrĂ© Elliot est mort Ă  Dakar (SĂ©nĂ©gal) le dans des circonstances non prĂ©cisĂ©es ; le jeune Mathurin Henrio est tuĂ© par les Allemands le ; Albert Barrau, Alphonse Bouler, Marcel Doussineau, Julien Garaud, Émile Le Labourer, sont des rĂ©sistants fusillĂ©s par les Allemands en 1944 ; Alphonse Le Goff et Henri Le MaguĂ©resse sont des rĂ©sistants tuĂ©s Ă  l'ennemi le lors des combats du maquis de Kervernen Ă  PlumĂ©liau ; Firmin Lamour est un rĂ©sistant dĂ©portĂ© au camp de concentration de Neuengamme, puis Ă  celui de Sachsenhausen, mort le alors que son camp venait d'ĂȘtre libĂ©rĂ© par l'armĂ©e soviĂ©tique ; Joachim Le Clainche est aussi mort en dĂ©portation, ainsi qu'AmĂ©dĂ©e Le Gallo, ce dernier au camp de Bergen-Belsen le ; ThĂ©ophile Lotode et Mathurin Raut sont morts en captivitĂ© en Allemagne ; d'autres sont des vistimes civiles de la guerre, par exemple Joseph Cocoual[45].

    En novembre 1947 des plaques de marbre portant les noms des morts pour la France de la Seconde Guerre mondialevoriginaires de Baud furent apposées sur le monument aux morts[35].

    Le maquis de Poulmein

    À la fin de l'annĂ©e 1943, un maquis se crĂ©a, composĂ© de 28 rĂ©fractaires du STO et dirigĂ© par Pierre Ferrand ; les maquisards se cachaient dans la ferme de Poulmein occupĂ©e par le couple Le Labourer. Le , vers 6 h, alors qu'il fait encore nuit, quatre maquisards de ce groupe se rendent Ă  Hennebont. ArrivĂ©s Ă  l'embranchement de la route de Saint-Adrien et de celle de Saint-BarthĂ©lemy, c'est la rencontre avec un dĂ©tachement allemand conduit par le capitaine Wendler et guidĂ© par Mathurin Le Gallo, un indicateur originaire de Camors. L'un des maquisards, Robert Couric porte une valise contenant mitraillette et chargeur. AprĂšs vĂ©rification des papiers d'identitĂ© et certificats de travail (ils sont censĂ©s travailler comme employĂ©s de la Kriegsmarine), le capitaine demande d'ouvrir la valise. Couric prĂ©cisant qu'elle contient du savon pour ses compagnons de la Kriegsmarine mais qu'il n'a pas les clĂ©s; L'officier, pas convaincu, demande Ă  l'Allemand qui se trouve derriĂšre les maquisards de venir l'ouvrir avec sa baĂŻonnette. Alors que les lampes torche Ă©clairent la valise et que les maquisards sont providentiellement dans l'ombre, les maquisards en profitent pour tirer leur arme cachĂ©e dans le pantalon et tirer. Le capitaine et le dĂ©nonciateur sont tuĂ©s. Les autres soldats surpris ne rĂ©agissent pas immĂ©diatement ce qui permet aux quatre hommes de se sauver et de donner l'alerte Ă  Poulmein, distant d'environ km.

    Mathurin Henrio, ùgé de 14 ans lorsqu'il fut assassiné par les Allemands (photographie exposée au "Musée de la Résistance en Bretagne" de Saint-Marcel).

    Mais peu aprÚs des cavaliers georgiens encerclent depuis peu le village de Cranne. Pour sauver le matériel et surtout les armes, la charrette d'Emile Le Labourer. Le jeune Louis Le Gal passant quelque instant sur les lieux de la fusillade, trouve les papiers qu'un des maquisards a perdu lors de la confusion. Il décide de les rapporter. En chemin, il rencontre Mathurin Henrio, ùgé de 14 ans qui l'accompagne. Leur tùche accomplie, Louis Le Gal s'en va. Par contre, Mathurin Henrio reste jusqu'à l'attaque allemande.

    La ferme de Poulmein est cernĂ©e, obligeant les rĂ©sistants prĂ©sents Ă  s'enfuir. Les Allemands s'acharnent alors sur les personnes qui ne peuvent s'Ă©chapper, fusillant le fermier Émile Le Labourer. Georges LestrĂ©han (20 ans, originaire d'Hennebont) qui venait d'arriver le 8 fĂ©vrier au maquis et le jeune Mathurin Henrio s'enfuient Ă  travers champs et sont abattus. Alphonse Le Bouler, marchand de bois qui avait fourni du bois aux maquisards est tuĂ© Ă  une centaine de mĂštres de Poulmein[46].

    Deux résistants furent faits prisonniers : Pierre Lantil et EugÚne Thomas[47]. Ils avaient eu le temps de cacher leurs armes et expliquent qu'ils étaient là pour chercher du ravitaillement. Un monument est érigé en 1964 par les habitants de Cranne sur les lieux du drame[48].

    Le , des feldgendarmes et des troupes d'occupation de nationalitĂ© gĂ©orgienne, Ă©paulĂ©s de membres du Bezen Perrot (dont Ange PĂ©resse, originaire de Bubry) et du groupe de Guy Vissault de CoĂ«tlogon (dont Joseph Le Ruyet, originaire de Bubry) arrĂȘtent 17 rĂ©sistants Ă  Baud, Bubry, Camors et Quistinic[49].

    L'aprĂšs Seconde Guerre mondiale

    À partir de 1948 une foire est organisĂ©e Ă  Baud tous les premiers samedis du mois ; un marchĂ© se tenait chaque semaine le samedi en divers endroits de la ville (marchĂ© aux porcelets, marchĂ© aux vaches, aux chevaux, etc.[35].

    Deux soldats originaires de Baud (Jean Le Dortz et Raymond Pichon) sont morts pendant la Guerre d'Indochine et deux (Robert Corbel et Bernard Levet) pendant la Guerre d'Algérie[45].

    Yann Plunier, nĂ© en 1923 Ă  Baud, mariĂ© Ă  une gourinoise, Berthe Montaubray, Ă©migra en 1953 au QuĂ©bec, oĂč il exerça successivement plusieurs mĂ©tiers. Il a Ă©crit en anglais en 1978 une Histoire des Celtes en AmĂ©rique du Nord sous le titre Bretons Canada and the Revenge of the Celts[50].

    Des colonies de vacances sont organisĂ©es par la municipalitĂ© Ă  partir de 1947, d'abord Ă  Port-Haliguen, puis Ă  Port-Louis et enfin Ă  Port-Tudy (Groix) jusqu'en 1979. Le centre aĂ©rĂ© ouvre en 1978[35]. Une fĂȘte de la Mi-CarĂȘme est organisĂ©e Ă  Baud Ă  partir de 1947 jusqu'au dĂ©but de la dĂ©cennie 1970 : elle rencontrait beaucoup de succĂšs : la cavalcade de 1969 accueillit plus de 20 000 personnes[35].

    Le XXIe siĂšcle

    La plus grande centrale solaire de Bretagne (18 000 panneaux photovoltaïques) a ouvert en mars 2018 sur le site de l'ancienne carriÚre de Quinipily, fournissant de l'électricité pour une population équivalent à 3 900 habitants[51].

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    La mairie de Baud sous la neige.

    La ville de Baud (56150) est dans la 3e circonscription du département Morbihan (56).

    RĂ©sultat des LĂ©gislatives 2012[52]

    Au 2e tour, la commune de Baud recense 4394 inscrits sur les listes Ă©lectorales, 1 582 Ă©lecteurs (36 %) se sont abstenus.

    2 812 Ă©lecteurs ont votĂ© (64 %) Ă  Baud au 2e tour dont 92 votes (3,27 %) sont blancs ou nuls.

    ExprimĂ©s : 2 720 Ă©lecteurs (61,9 %).

    RĂ©sultats du 2e tour :

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[53]
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    octobre 1947 28 avril 1963
    (décÚs)
    Mathurin Martin[Note 24] SFIO Instituteur puis directeur d’école, secrĂ©taire de mairie
    Résistant Libération-Nord
    juin 1963 septembre 1966 Paul Le Maux SFIO Directeur de cours complémentaire, ancien 1er adjoint
    septembre 1966 25 mars 1977 Joseph Le Pennec[Note 25] SFIO
    puis PS
    Clerc de notaire, maire honoraire
    25 mars 1977[56] 16 mars 2001 Yves Le Roy[57] - [58] PS Retraité, maire honoraire (2002)
    PrĂ©sident du Syndicat d'expansion Ă©conomique (1993 → 1995)
    16 mars 2001[59] 27 mai 2020 Jean-Paul Bertho PS Employé de mairie retraité
    PrĂ©sident de Baud CommunautĂ© (2001 → 2016)
    27 mai 2020 En cours Pascale Gillet-Guyader[60] DVG-PS Déléguée médicale en ophtalmologie, ancienne adjointe
    PrĂ©sidente de Baud CommunautĂ© (2022 → )

    HĂ©raldique

    Blason de Baud
    • Description :

    D’azur à dix billettes d’or, quatre, trois, deux et un. (Armes des seigneurs de Baud).

    Population et société

    Évolution dĂ©mographique

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[61]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[62].

    En 2020, la commune comptait 6 242 habitants[Note 26], en augmentation de 1,17 % par rapport Ă  2014 (Morbihan : +3,12 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    4 6214 0034 7514 9935 1205 3104 7374 9645 403
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    5 2665 4705 5994 0674 1114 3764 6464 7684 677
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    4 7304 8504 7815 1675 1764 4754 4434 8374 379
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    4 5474 8144 9894 9254 6584 8135 1345 3685 868
    2014 2019 2020 - - - - - -
    6 1706 2346 242------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[63] puis Insee Ă  partir de 2006[64].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des Ăąges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un Ăąge infĂ©rieur Ă  30 ans s'Ă©lĂšve Ă  32,3 %, soit au-dessus de la moyenne dĂ©partementale (31,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'Ăąge supĂ©rieur Ă  60 ans est de 28,2 % la mĂȘme annĂ©e, alors qu'il est de 31,3 % au niveau dĂ©partemental.

    En 2018, la commune comptait 3 093 hommes pour 3 154 femmes, soit un taux de 50,49 % de femmes, lĂ©gĂšrement infĂ©rieur au taux dĂ©partemental (51,51 %).

    Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des Ăąges de la commune en 2018 en pourcentage[65]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    0,7
    90 ou +
    2,2
    7,6
    75-89 ans
    11,8
    16,9
    60-74 ans
    17,2
    23,0
    45-59 ans
    21,1
    17,2
    30-44 ans
    17,7
    15,6
    15-29 ans
    13,2
    19,0
    0-14 ans
    16,7
    Pyramide des ùges du département du Morbihan en 2018 en pourcentage[66]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    0,7
    90 ou +
    2
    8,1
    75-89 ans
    11,6
    19,5
    60-74 ans
    20,5
    21
    45-59 ans
    20,3
    17,4
    30-44 ans
    16,5
    15,6
    15-29 ans
    13,2
    17,8
    0-14 ans
    15,9

    Économie

    Entreprises et commerces

    Les établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2015 à Baud est présenté ci-dessous.

    Établissements actifs par secteur d'activitĂ© au 31 dĂ©cembre 2015[67] - [68]
    Total % com (% dep) 0
    salarié
    1 Ă  9
    salarié(s)
    10 Ă  19
    salariés
    20 Ă  49
    salariés
    50 salariés
    ou plus
    Ensemble577100,0 (100) 36116826139
    Agriculture, sylviculture et pĂȘche518,8 (10) 429000
    Industrie386,6 (6) 1316522
    Construction8414.6 (9,7) 4133460
    Commerce, transports, services divers33457,9 (60,1) 222951133
    dont commerce et réparation automobile9917,2 (15,1)5737212
    Administration publique, enseignement, santé, action sociale7012,1 (14,2) 4315624

    Agriculture

    • Polyculture et productions animales sont prĂ©dominants
    • CĂ©rĂ©ales : maĂŻs et blĂ©
    • Production lĂ©gumiĂšre : petits pois, haricots verts
    • Élevage laitier
    • Porcheries
    • Aviculture

    Industrie

    Baud est un petit centre d'industrie agroalimentaire. Ainsi on y trouve les salaisons et conserves Jean Floc'h (140 salariĂ©s), l'abattoir et dĂ©coupe de lapins Rozanig Bretagne Lapins (70 salariĂ©s), les salaisons du GuĂ©menĂ© (40 salariĂ©s). D'autres PME dans d'autres secteurs d'activitĂ© sont implantĂ©es dans la commune : les automatismes Marel (70 salariĂ©s), la chaudronnerie Arial(20 salariĂ©s), la menuiserie Maho (20 salariĂ©s), les fermetures Expert(30 salariĂ©s), les revĂȘtements Le Dortz (40 salariĂ©s), la maçonnerie Le Gal (45 salariĂ©s), les rĂ©seaux Ă©lectriques RĂ©so (45 salariĂ©s), les travaux publics L. Rio (25 salariĂ©s), les transports Cobigo (90 salariĂ©s) et TB (40 salariĂ©s)[69].

    Commerce

    Le centre-ville relativement dynamique est actuellement concurrencé par les zones commerciales et artisanales situées au nord. Grandes surfaces et PME s'y sont installées. La grande distribution est représentée par les magasins Intermarché (60 salariés) et Carrefour (35 salariés). La poste emploie 25 salariés.

    Tourisme

    Parc public Ă  Baud.

    Des efforts ont Ă©tĂ© entrepris pour embellir les divers endroits de la commune. Les deux campings de l'OrĂ©e-du-Bois, tout prĂšs du centre-ville, et de Pont-Augan, jouxtant le Blavet, sont attrayants. Piscine intercommunale, chemins de randonnĂ©e, tennis, fĂȘtes diverses pendant tout l'Ă©tĂ©, diversitĂ© architecturale, faune et flore font partie des Ă©lĂ©ments attractifs au mĂȘme titre que la pĂȘche Ă  ligne en premiĂšre catĂ©gorie dans l'Evel et les nombreux ruisseaux ou en deuxiĂšme catĂ©gorie dans le Blavet.

    Langue bretonne

    À la rentrĂ©e 2018, 91 Ă©lĂšves Ă©taient scolarisĂ©s Ă  l’école Diwan et dans la filiĂšre bilingue publique (soit 12,3 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[70].

    L'école Diwan scolarise 40 élÚves à la rentrée 2018.

    Patrimoine et culture

    Costumes traditionnels

    Les femmes de la région de Baud-Locminé disopsaient de plusieurs coiffes, dont le "capot" (ar c'hapuchon) qui était la coiffe quotidienne (le capot était porté dans tout le Vannetais bretonnant). Dans la région de Baud, au début du XXe siÚcle, le capot s'est transformé, devenant utilisé lors des sorties. Une autre coiffe était la "kornek"(ar chouif), une coiffe à ailes, utilisée par les femmes lors des cérémonies dans tout le pays vannetais. Il existait aussi une coiffe dite "coiffe d'artisane" portée par les femmes aisées du bourg[71].

    • Capot de Baud (carte postale, vers 1920).
      Capot de Baud (carte postale, vers 1920).
    • Costume de Baud (vers 1920, carte postale).
      Costume de Baud (vers 1920, carte postale).
    • Coiffes paysannes de la rĂ©gion de Baud (carte postale Émile Hamonic, vers 1920).
      Coiffes paysannes de la rĂ©gion de Baud (carte postale Émile Hamonic, vers 1920).
    • Coiffe de Baud, Morbihan (face).
      Coiffe de Baud, Morbihan (face).
    • Coiffe de Baud, Morbihan (dos).
      Coiffe de Baud, Morbihan (dos).

    Vestiges préhistoriques et antiques

    • Les remparts de Quinipily, principal vestige subsistant de l'ancien chĂąteau.
      Les remparts de Quinipily, principal vestige subsistant de l'ancien chĂąteau.
    Statue de la VĂ©nus de Quinipily.
    • La VĂ©nus de Quinipily[73] : Statue primitivement Ă©difiĂ©e Ă  Castennec prĂšs de Saint-Nicolas-des-Eaux sur la commune de Bieuzy-les-Eaux Ă  une quinzaine de kilomĂštres plus au nord.
      En 1661, objet d'un culte paĂŻen (son culte impliquait peut-ĂȘtre de s'accoupler auprĂšs d'elle pour guĂ©rir une stĂ©rilitĂ©[74]), elle est jetĂ©e dans le Blavet Ă  la demande de l'Ă©vĂȘque de Vannes Charles de Rosmadec. En 1664, elle est retirĂ©e de la riviĂšre par les gens du pays ! En 1670, elle est mutilĂ©e (entaillĂ© d'un sein et d'un bras) puis jetĂ©e de nouveau dans la riviĂšre. Elle en est retirĂ©e en 1695 par Pierre de Lannion, seigneur de Quinipily, qui entre d'ailleurs Ă  ce sujet en conflit avec le duc de Rohan, et la fait transporter dans son chĂąteau de Baud. Elle doit orner une fontaine monumentale dans le parc du chĂąteau, l'eau devant couler dans une magnifique auge en granit monolithe de 3 600 litres de contenance aux parois extrĂȘmement fines provenant elle aussi de Castennec (cette auge est probablement l'ancienne niche dans laquelle Ă©tait prĂ©sentĂ©e primitivement la statue). Cependant, la statue mutilĂ©e ne peut ĂȘtre dĂ©cemment prĂ©sentĂ©e. Ainsi, on peut affirmer que cette statue aux origines qualifiĂ©es par certains d'incertaines (idole romaine, Ă©trusque ou Ă©gyptienne - il est vrai que des inscriptions sur son socle la prĂ©sentent comme VĂ©nus victorieuse !) est une statue moderne sculptĂ©e au dĂ©but du XVIIIe siĂšcle sur ordre du comte de Lannion, Ă  l'image des cariatides qui ornaient la façade de son chĂąteau de Quinipily (aujourd'hui dĂ©truit) pour remplacer la statue antique trop mutilĂ©e. Prosper MĂ©rimĂ©e qui s'est rendu Ă  Baud aurait pu s'inspirer, entre autres, de cette Ă©nigmatique statue pour Ă©crire sa nouvelle : La VĂ©nus d'Ille.

    Église et chapelles

    • L'Ă©glise paroissiale Saint-Pierre ; l'ancienne Ă©glise, qui datait du XIVe siĂšcle ou du XVe siĂšcle (son chƓur avait Ă©tĂ© reconstruit en 1687), fragilisĂ©e par un coup de tonnerre le , vit sa nef s'effondrer le et la nouvelle Ă©glise a Ă©tĂ© construite entre 1925 et 1927.
    • Baud : l'Ă©glise paroissiale Saint-Pierre effondrĂ©e en 1922.
      Baud : l'église paroissiale Saint-Pierre effondrée en 1922.
    • L'Ă©glise paroissiale Saint-Pierre vers 1930.
      L'Ă©glise paroissiale Saint-Pierre vers 1930.
    • Église paroissiale Saint-Pierre : vue extĂ©rieure d'ensemble.
      Église paroissiale Saint-Pierre : vue extĂ©rieure d'ensemble.
    • Église paroissiale Saint-Pierre : vue intĂ©rieure (la nef.
      Église paroissiale Saint-Pierre : vue intĂ©rieure (la nef.
    • Église paroissiale Saint-Pierre : vue intĂ©rieure (les orgues).
      Église paroissiale Saint-Pierre : vue intĂ©rieure (les orgues).
    • Baud : la chapelle Notre-Dame de la ClartĂ© au dĂ©but du XXe siĂšcle (carte postale Émile Hamonic).
      Baud : la chapelle Notre-Dame de la ClartĂ© au dĂ©but du XXe siĂšcle (carte postale Émile Hamonic).
    • Chapelle Notre-Dame-de-la-ClartĂ© : vue extĂ©rieure.
      Chapelle Notre-Dame-de-la-Clarté : vue extérieure.
    • Chapelle Notre-Dame-de-la-ClartĂ© : le clocher.
      Chapelle Notre-Dame-de-la-Clarté : le clocher.
    • La chapelle de Saint Jacques et Saint Isidore Ă  Crann et son menhir christianisĂ©. Son pardon est organisĂ© le deuxiĂšme dimanche d'aoĂ»t.
    • La chapelle Saint-Cado Ă  Loposcoal. Son pardon se dĂ©roule le deuxiĂšme dimanche de septembre.
    • La chapelle Saint-Julien Ă  KerdĂ©hel est Ă  l'abandon (situĂ©e sur un terrain privĂ©).
    • La chapelle Saint-Adrien date du XVe siĂšcle : elle se trouve dans le hameau Saint-Adrien en contrebas de la route, entre deux fontaines, celle de droite est surmontĂ©e d'un calvaire. À l'intĂ©rieur, un jubĂ© trĂšs simple ferme la nef, sculptĂ© de son cĂŽtĂ©, peint cĂŽtĂ© chƓur. Cette chapelle est en fait situĂ©e en Saint-BarthĂ©lemy, mais toute proche de la limite communale avec Baud.

    Fontaines et lavoirs

    Deux lavoirs se trouvent à proximité : le lavoir couvert, à impluvium central (ce qui permet de laisser à découvert le bassin afin de recueillir les eaux pluviales), est construit par décision du conseil municipal en date du en mémoire de Mme Poitevin qui, dans son testament, léguait l'argent nécessaire pour couvrir ce douet, aménagé au XIXe siÚcle[44].

    • La fontaine de la ClartĂ©.
      La fontaine de la Clarté.
    • Les lavoirs de la ClartĂ©.
      Les lavoirs de la Clarté.
    • Le lavoir couvert Ă  impluvium de la ClartĂ©.
      Le lavoir couvert à impluvium de la Clarté.
    • Le lavoir Ă  impluvium de la ClartĂ© : vue du bassin Ă  l'intĂ©rieur du lavoir couvert.
      Le lavoir à impluvium de la Clarté : vue du bassin à l'intérieur du lavoir couvert.
    • La fontaine et le lavoir Saint-Pierre : la fontaine alimentait la ville et l'usine Tirot en eau potable dĂšs le dĂ©but du XXe siĂšcle.

    Calvaires et Croix

    • La Croix de Kermarec.
      La Croix de Kermarec.
    • La Croix de TĂ©nuel.
      La Croix de TĂ©nuel.
    • Les croix jumelĂ©es de Boullet.
      Les croix jumelées de Boullet.

    Manoir

    • L'actuel manoir de Quinipily (sur le site du chĂąteau de Quinipily dĂ©truit).
    • Le manoir de la Villeneuve - ancienne Ă©cole d'apiculture - au centre bourg de Baud.
    • L'actuel manoir de Quinipily.
      L'actuel manoir de Quinipily.

    Musées

    Une des expositions de l'ancien Cartopole.

    Le Carton voyageur (anciennement le Cartopole), musĂ©e de la carte postale qui conserve 120 000 cartes postales. Allant de 1900 Ă  nos jours, les collections du musĂ©e proposent sur 250 m2 l'histoire de la carte postale et la Bretagne traditionnelle. Les cartes postales sont aussi consultables en ligne oĂč plus de 80 000 images numĂ©risĂ©es en haute dĂ©finition permettent de voyager dans les collections du musĂ©e.

    • Baud : jeune fille au rouet (carte postale, vers 1910).
      Baud : jeune fille au rouet (carte postale, vers 1910).

    Personnalités liées à la commune

    • Famille d'Arradon ;
    • Pierre-Jean Cadoudal, frĂšre de Georges Cadoudal nĂ© en 1765 Ă  Baud, jardinier
    • Vincent-Claude Corbel du Squirio : Vincent-Claude Corbel, habitant le village du Squirio, d’oĂč son nom de Corbel du Squirio est nĂ© Ă  Baud le 4 mars 1749. Avocat, il est Ă©lu maire de Baud le 18 fĂ©vrier 1790, mais il dĂ©missionne rapidement prĂ©fĂ©rant le poste de colonel de la milice nationale qu’on lui offre. Il devient dĂ©putĂ© du Morbihan Ă  l’AssemblĂ©e lĂ©gislative le 1er octobre 1791. RĂ©Ă©lu le 6 mars 1792, comme dĂ©putĂ© de la Convention, il siĂšge dans la « Plaine », c’est-Ă -dire le centre. Il vote pour l’emprisonnement du roi jusqu’à la paix lors du procĂšs de Louis XVI, le 17 janvier 1793 mais contre le sursis Ă  ce jugement le lendemain. Il est souvent considĂ©rĂ©, Ă  cause de ce dernier vote, comme ayant participĂ© Ă  la condamnation Ă  mort de Louis XVI. AttachĂ© aux Girondins, il est arrĂȘtĂ© puis dĂ©livrĂ© aprĂšs l'arrestation de Robespierre le 9 thermidor (27 juillet 1795). Il repousse l’attaque des chouans contre Baud au moment de l’« affaire de Quiberon ». Sous l’Empire, il est juge puis prĂ©sident du tribunal des douanes Ă  Lorient. ExilĂ© en 1816, amnistiĂ© en 1819, il se retire Ă  Baud oĂč il meurt le 19 janvier 1825 ;
    • Louis-Marie Guyomard M.E.P. (1858-1889), missionnaire martyrisĂ© au Cambodge ;
    • Mathurin Henrio (1929-1944), nĂ© au lieu-dit Tallen Crann, a Ă©tĂ© dĂ©corĂ© de l'Ordre des Compagnons de la LibĂ©ration, dont il est le plus jeune rĂ©cipiendaire.
    • Charles Homualk (1909-1996), illustrateur de cartes postales, a fait don au Conservatoire RĂ©gional de la Carte Postale de Baud (Morbihan) de plus de 6000 dessins originaux ;
    • Jean Jan (1772-1798), cĂ©lĂšbre Chouan, lieutenant de Georges Cadoudal ;
    • Famille de Lannion ;
    • François XII-Alexandre-FrĂ©dĂ©ric, duc de La Rochefoucauld-Liancourt, est devenu le propriĂ©taire du chĂąteau de Quinipily en Ă©pousant FĂ©licitĂ©e Sophie de Lannion, dame de Camors, Quinipily et Baud. Il possĂšde de nombreuses seigneuries. Ce personnage joua un rĂŽle important Ă  Baud et au parlement pendant la RĂ©volution reprĂ©sentant la noblesse aux États gĂ©nĂ©raux, en 1789. Il est partisan des idĂ©es nouvelles. Mais Ă  la suite de la chute de la royautĂ©, il Ă©migre en AmĂ©rique le 20 aoĂ»t 1792. Le chĂąteau, dĂ©jĂ  en ruines, est vendu en 1794 Ă  Jean Giraldon qui se sert des murs en guise de carriĂšre. Le duc de La Rochefoucauld-Liancourt ne rentre en France que sous le Consulat. Membre de la Chambre des pairs sous la Restauration, il dĂ©fend l’abolition de l’esclavage et l’amĂ©lioration des conditions pĂ©nitentiaires. Il est dĂ©mis de ses fonctions en 1825 par Charles X, opposĂ© Ă  ses idĂ©es libĂ©rales. Il meurt brutalement en 1827. Il a Ă©crit diffĂ©rents ouvrages sur le monde anglo-saxon ;
    • Constantin Le Priol : nĂ© Ă  Baud le 27 mai 1763, il devient professeur de philosophie et de mathĂ©matiques au collĂšge royal de Vannes en 1784. OrdonnĂ© prĂȘtre Ă  24 ans, l'Ăąge minimum, il refuse la constitution civile du clergĂ©. Il doit s'enfuir et, avec l'Ă©vĂȘque de Vannes, Mgr Amelot, se rĂ©fugie en Suisse puis en Angleterre. RentrĂ© en France sous le Consulat, Constantin Le Priol reprend sa carriĂšre de professeur Ă  Strasbourg. En 1808, il est nommĂ© proviseur du lycĂ©e impĂ©rial de Pontivy (Morbihan), qui vient juste d'ĂȘtre crĂ©Ă©[80], puis, en 1810, du lycĂ©e de Rouen. En 1816, il est nommĂ© recteur de l'acadĂ©mie de Rennes. Il s'intĂ©resse alors aux Ă©coles primaires qui font dĂ©faut ainsi qu'aux enseignants, recrutant un bon nombre d'entre eux parmi les FrĂšres des Écoles chrĂ©tiennes. Il dĂ©cĂšde Ă  Hennebont, dans le Morbihan, le 7 octobre 1847 ;
    • Narcisse Chaillou, artiste-peintre, rĂ©sidait en partie Ă  Baud, mais aussi Ă  Rennes. Il avait un atelier de peinture dans le square Delord.

    Sports

    La commune de Baud est trĂšs bien dotĂ©e en termes de sport: handball, tennis, nage avec palme, natation, judo, cyclisme, course Ă  pied, patins Ă  roulettes, danse, tennis de table, zumba, danses africaines, etc. Il existe aujourd'hui un club de football. Celui-ci est issue de la fusion entre la section football de l'Entente sportive de Baud et de la ClartĂ© de Baud, en 2003. L'Entente sportive a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 1945 et dĂ©clarĂ©e Ă  la sous prĂ©fecture de Pontivy le et inscrite au JO du . Elle est agrĂ©Ă©e par le ministre de l’Éducation nationale le . La dĂ©nomination de l'association Ă  cette Ă©poque Ă©tait « Entente sportive Baud – Camors » pour devenir « Entente sportive Baud » le . En 2003, la section football sort de l'Entente sportive de Baud et fusionne avec la ClartĂ© de Baud pour donner naissance au Baud Football Club.

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[8].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[9].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Claude de Lannion, né en 1624 à Arradon, décédé le au chùteau de Quinipily en Baud, capitaine de l'arriÚre-ban, gouverneur de Vannes et d'Auray, gouverneur de Lannion en 1660, chevalier de l'Ordre du Roi, inhumé dans l'église de Camors.
    8. Personnes en Ăąge de communier.
    9. Joseph Le Turnier, né le à Kerbéric en Baud.
    10. Sous l'invocation de Saint Pierre.
    11. Vincent Claude Corbel, sieur du Squirio, né le à Baud, décédé le à Baud.
    12. Jean-marie Le Breton, né le à Baud, décédé le à Baud.
    13. René Joseph Blaise Maisonneuve, né le à Quimperlé, décédé le à Baud.
    14. Louis Maubert, né le à Pluvigner, décédé le à Baud.
    15. Guillaume Pognant, né le à Plouër-sur-Rance, décédé le au chùteau de Kermorvan en Baud.
    16. Jean Louis Boitel, né le à Rampont (Meuse), décédé le à Baud.
    17. SévÚre-Marie Blaise-Maisonneuve, né le à Baud, décédé le à Baud. Fiche Geneanet :
    18. Pierre Le Strat, né le à Pluméliau, décédé le à Baud.
    19. Louis Marie Morel, né le au bourg de Baud, décédé le au centre-ville de Baud.
    20. Joseph Le Hen, né le à Plumelin, décédé le à Baud.
    21. Pierre Delord, né le à Baud, décédé le à Baud.
    22. Joseph Le Pennec, décédé fin septembre 1941 à Baud.
    23. Joachim Joseph Marie Dérian, né le à Plumelin, décédé le à Baud.
    24. Mathurin Martin, né le à Guénin, décédé le à Baud. Notice Maitron :
    25. Joseph Le Pennec, né le à Baud, décédé le à Hennebont.
    26. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

      Références

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      2. François-Marie Cayot Délandre, Le Morbihan. Son histoire et ses monuments, Les éditions du Bastion, 1847 (réédition 1990), pages 403 et 404.
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      7. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
      8. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
      9. Glossaire – PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
      10. « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
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      80. Jean Guiffan, JoĂ«l Barreau et Jean-Louis Liters dir., Le LycĂ©e Clemenceau. 200 ans d'histoire, Éditions Coiffard, Nantes, 2008. [ (ISBN 978-2-910366-85-8)]. Le lycĂ©e de Rennes ouvre en 1803, le lycĂ©e de Nantes en 1808, juste avant que le lycĂ©e de Pontivy soit crĂ©Ă©.

      Voir aussi

      Bibliographie

      • Joseph Danigo, Églises et chapelles du pays de Baud, Cahiers de l'Univem, Lorient, 1974, 80 p.
      • Charles Floquet, La VĂ©nus de Quinipily, Ed. Keltia Graphic, SpĂ©zet, 1998, 77 p.
      • HĂ©lĂšne Pedech, Le conservatoire de la carte postale ancienne de Baud, ArMen, no 84, 1997.
      • James Éveillard, L'histoire de la carte postale et la Bretagne, Ed. Ouest-France, 1999.
      • Natacha Barret, L'Église de Baud, Ouvrage Manuscrit, 1991.
      • Pierre LĂ©cuyer, Jean Jan, lieutenant de Cadoudal, Yves Salmon, Ă©diteur.
      • Office du tourisme, Le pays de Baud, Mairie de Baud, 1991.
      • Aline Pasco, L'agriculture du canton de Baud, DactylographiĂ©, 1968.
      • Aline Pasco, Population et habitat rural du canton de Baud, DactylographiĂ©, 1968.
      • Association Culturelle de Baud, MĂ©moires d'Alexis Le Louer, 2004.

      Articles connexes

      Liens externes

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