Camors
Camors [kamÉÊ] est une commune française, situĂ©e dans le dĂ©partement du Morbihan en rĂ©gion Bretagne.
Camors | |
La mairie de Camors | |
HĂ©raldique |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Bretagne |
DĂ©partement | Morbihan |
Arrondissement | Lorient |
Intercommunalité | Auray Quiberon Terre Atlantique |
Maire Mandat |
Claude Jarno 2020-2026 |
Code postal | 56330 |
Code commune | 56031 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Camorien, Camorienne |
Population municipale |
3 083 hab. (2020 ) |
Densité | 83 hab./km2 |
Population agglomération |
43 981 hab. |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 47° 50âČ 55âł nord, 2° 59âČ 59âł ouest |
Altitude | 104 m Min. 27 m Max. 137 m |
Superficie | 37,09 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Camors (ville isolée) |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Pluvigner |
LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.camors.fr/ |
GĂ©ographie
Localisation
La commune fait partie du Canton de Pluvigner, de la communauté de communes Auray Quiberon Terre Atlantique et dépend de l'arrondissement de Lorient. La commune s'étend sur 37,1 km2 et est entourée par les communes de Baud, de Pluvigner et de La Chapelle-Neuve. La commune se trouve à vol d'oiseau à 24 km au sud de Pontivy, à 28 km au nord-ouest de Vannes, à 29 km à l'est-nord-est de Lorient, à 123 km à l'ouest-sud-ouest de Rennes et à 126 km au sud-est de Brest.
Relief et hydrographie
SituĂ©e Ă une altitude moyenne de 104 mĂštres, celle-ci culmine Ă 137 mĂštres et est Ă son point le plus bas de 27 mĂštres. La riviĂšre l'Ăvel et la riviĂšre le Tarun sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune de Camors. Ces deux riviĂšres sont respectivement affluent et sous-affluent du Blavet. De nombreux ruisseaux prennent leurs sources sur la commune. Elle est situĂ©e pour partie sur le massif des Landes de Lanvaux dont elle constitue l'extrĂ©mitĂ© occidentale.
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Les forĂȘts de Camors et de Floranges
La commune de Camors est couverte en grande partie par deux massifs forestiers, la forĂȘt domaniale de Camors et la forĂȘt de Floranges. Avec 1 622 ha de bois[1], le taux de boisement de la commune est de 44 % contre 16,4% pour le dĂ©partement du Morbihan. Le substrat gĂ©ologique de ces massifs forestiers est presque exclusivement constituĂ© du granite de Lanvaux, Ă structure gneissique, qui gĂ©nĂšre des sols Ă ph acide. Ces forĂȘts ont Ă©tĂ© achetĂ©e par Louis XVI en 1785 pour alimenter les arsenaux de Lorient en bois de marine et sont devenues propriĂ©tĂ© de l'Ătat lors de la RĂ©volution française.
La forĂȘt de Camors (qui s'Ă©tend aussi sur les communes de Pluvigner et Baud), forĂȘt domaniale, situĂ©e sur un plateau granitique vers 110 mĂštres d'altitude Ă l'ouest du bourg de Camors, est vaste de 648 hectares de feuillus, notamment des boisements de chĂȘnes, de hĂȘtres (recherchĂ©s pour la fabrication des sabots) et de chĂątaigniers, ainsi que des rĂ©sineux (pins sylvestres et maritimes, sapins et Ă©picĂ©as). Elle est, ainsi que ses appendices les bois de CoĂ«t Fourno, de Quinipily et de TrĂ©lĂ©can (qui sont des propriĂ©tĂ©s privĂ©es et appartiennent Ă la commune voisine de Baud pour les deux premiers citĂ©s, et Ă celle de Pluvigner pour le troisiĂšme citĂ©), classĂ©e SNIEFF. L'ouragan d'octobre 1987 a dĂ©truit 69 hectares de cette forĂȘt[2].
Les habitants de Camors vivaient essentiellement de la forĂȘt. Ils Ă©taient charbonniers, sabotiers, scieurs de long, faiseurs de balais, bĂ»cherons... Il y a eu jusqu'Ă deux cents bĂ»cherons et quatre-vingt-dix sabotiers. Les scieurs de long Ă©taient souvent aussi laboureurs, travaillant en forĂȘt principalement Ă la saison morte, vivant dans des loges (cabanons) en forĂȘt ; ce fu par exemple le cas de la famille Le Torriellec dont cinq gĂ©nĂ©rations successives au moins pratiquĂšrent ce mĂ©tier[3] ; ce mĂ©tier a disparu en raison de la mĂ©canisation aprĂšs la Seconde Guerre mondiale.
Jean-Baptiste OgĂ©e Ă©crit en 1778 qu' « il y a dans cette forĂȘt de Camors une espĂšce de colonie de bĂ»cherons qui, depuis plus de deux cents ans, sont occupĂ©s Ă couper le bois dont on fait une vente tous les quinze jours. Les seigneurs de Quinipily jouissent encore de ce privilĂšge (...) »[4].
La religion et l'autoritĂ© civile n'avaient que peu d'emprise sur cette population vivant en forĂȘt. Camors est une des seules communes de France oĂč il reste en 2020 deux scieries et un sabotier. De nos jours encore, l'un des derniers sabotiers de Bretagne est l'entreprise du "Sabot Camorien"[5], fondĂ©e par Ămilien Simon dans une cabane en bois, et reprise son fils Claude Simon, qui quitta la cabane au bout de 10 ans pour s'agrandir et suivre la demande au vu du succĂšs et de l'Ă©volution du sabot. L'entreprise a Ă©tĂ© rachetĂ©e en 2022 par Jean Boutros[6].
La forĂȘt de Floranges (qui s'Ă©tend aussi sur les communes de Pluvigner et La Chapelle-Neuve), Ă©galement forĂȘt domaniale, est situĂ©e Ă l'est du bourg de Camors sur un plateau vers 120 mĂštres d'altitude ; elle est vaste de 794 hectares et contient des boisements analogues Ă ceux de la forĂȘt de Camors[7]. C'est Ă©galement une ZNIEFF[8]. L'ouragan dâoctobre 1987 a dĂ©truit une partie de cette forĂȘt (275 hectares) qui a Ă©tĂ© replantĂ©e depuis en peuplements mixtes et notamment du chĂȘne rouge d'AmĂ©rique. Elle contient aussi l'alignement de menhirs de Kornevec.
Un conte racontĂ© par un cultivateur de Camors et retranscrit en 1899 commence ainsi : « Autrefois Ă Camors il y avait beaucoup de loups ; pour les prendre on creusait dans les sentiers des fosses profondes, plus larges vers le bas que par le haut et on les recouvrait de branches »[9]. C'est en raison de l'abondance des loups dans le passĂ© que le bagad local a Ă©tĂ© dĂ©nommĂ© Bagad Bleidi Kamorh ("Bagad des Loups de Camors"). Un autre conte raconte l'histoire d'un charbonnier de la forĂȘt de Camors et de deux loups[10] ; un autre celle d'un enfant enlevĂ© par des korrigans (nombreux, disait-on, en forĂȘt de Camors)[11].
Des chasses Ă courre Ă©taient organisĂ©es dans ces deux forĂȘts. L'Ă©quipage de chiens courants le plus cĂ©lĂšbre fut l'"Ă©quipage Goulaine" en 1896-1897, dirigĂ© par le comte Geoffroy de Goulaine, dont le chenil se trouvait au manoir de Kerlagadec en Pluvigner[12].
Morphologie urbaine
La population se répartit majoritairement autour de trois pÎles : le bourg, le village de Lambel-Camors et le village de Locoal-Camors.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[13]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[14].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[17] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[18] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Moreac », sur la commune de MorĂ©ac, mise en service en 1994[19] et qui se trouve Ă 16 km Ă vol d'oiseau[20] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 1 004,6 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[21]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Lorient-Lann Bihoue », sur la commune de QuĂ©ven, mise en service en 1952 et Ă 32 km[22], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 11,6 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[23], Ă 12 °C pour 1981-2010[24], puis Ă 12,2 °C pour 1991-2020[25].
Transports
- L'ancienne gare de Lambel-Camors (désormais fermée) sur la ligne d'Auray à Pontivy.
Urbanisme
Typologie
Camors est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [26] - [27] - [28]. Elle appartient à l'unité urbaine de Camors, une unité urbaine monocommunale[29] de 3 030 habitants en 2017, constituant une ville isolée[30] - [31]. La commune est en outre hors attraction des villes[32] - [33].
Occupation des sols
L'occupation des sols simplifiĂ©e de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est la suivante : forĂȘts (48,2 %), terres arables (23,2 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (16,5 %), zones urbanisĂ©es (7,2 %), prairies (4,1 %), vĂ©gĂ©tation arbustive ou herbacĂ©e (0,7 %)[34]. Le tableau ci-dessous prĂ©sente l'occupation des sols dĂ©taillĂ©e de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de cette mĂȘme base.
Type dâoccupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
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Tissu urbain discontinu | 7,2 % | 267 |
Terres arables hors périmÚtres d'irrigation | 23,2 % | 862 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 4,1 % | 152 |
SystĂšmes culturaux et parcellaires complexes | 16,3 % | 604 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 0,2 % | 8 |
ForĂȘts de feuillus | 16,5 % | 610 |
ForĂȘts de conifĂšres | 18,3 % | 678 |
ForĂȘts mĂ©langĂ©es | 13,5 % | 501 |
ForĂȘt et vĂ©gĂ©tation arbustive en mutation | 0,7 % | 26 |
Source : Corine Land Cover[35] |
L'occupation des sols de la commune met en Ă©vidence la prĂ©dominance de la forĂȘt sur les espaces agricoles. Celle-ci occupe prĂšs de la moitiĂ© de la surface communale. Elle est constituĂ©e pour moitiĂ© de feuillus et pour moitiĂ© de conifĂšres. Camors appartient en effet Ă la rĂ©gion naturelle des Landes de Lanvaux. Cette rĂ©gion Ă©tait autrefois occupĂ©e par des landes mais celles-ci ont Ă©tĂ© remplacĂ©es par des plantations de rĂ©sineux Ă partir de 1950[36].
Toponymie
Le nom de la localité est mentionné sous les formes Camor en 1204 ; Kemorz en 1228[37].
De [car / ker], « hameau, village » et [mourz] en vannetais, « humide, bourbeux »[37]. Mais le site Internet de la commune donne une autre explication : le nom proviendrait de Conomor, appelé aussi Comorre[38].
Le nom breton de la commune est Kamorzh[37].
Le nom du hameau de Locoal-Camors proviendrait du breton lok qui signifie « ermitage » et de saint Goal[39], Gudwal (en), Gwal, Gurval, Gutual ou encore Gault, un ermite breton[40] qui aurait vĂ©cu une partie de sa vie dans la lagune d'Etel (donnant son nom Ă Locoal-Mendon), puis dans la forĂȘt de Camors oĂč il serait dĂ©cĂ©dĂ©[41].
Histoire
Préhistoire
De nombreux monuments mĂ©galithiques se trouvent dans la commune, principalement en forĂȘt de Camors[42].
Antiquité
Les vestiges d'un camp romain ont été découverts en 1969[42]
Le chĂąteau
Au lieu-dit la motte ou Porh Hoet Er Saleu subsistent les vestiges d'une ancienne installation mĂ©diĂ©vale. Ceux-ci se situent sur une langue de terre qui s'avance, protĂ©gĂ© sur trois de ses cĂŽtĂ©s par de petits cours d'eau, sur le rebord du plateau occupĂ© par le bois, en contrebas de la pente qui aboutit de nos jours Ă l'Ă©tang du moulin de la Motte. Le nom du lieu-dit peut ĂȘtre vu comme une rĂ©fĂ©rence Ă une motte fĂ©odale.
François-Marie Délandre écrit en 1847 que de faibles vestiges y existaient alors encore, notamment un fossé assez profond pour que ses extrémités se remplissent d'eau en période de crue. Il précise aussi que ces ruines étaient alors nommées en breton Porh-Houet-er-Sùleu ("Cour du Bois des Salles") et que le mot sùleu est un ancien mot celtique signifiant "chùteau" ou "manoir"[43].
Des fouilles débutées en 2017 attestent de la présence en ce lieu d'un ancien éperon barré[44] - [45].
Une tradition rapporte que le chĂąteau de Conomor ait Ă©tĂ© situĂ© Ă cet endroit dans la forĂȘt de Camors, mais plusieurs autres emplacements sont aussi Ă©voquĂ©s .
Les autres faits du Moyen Ăge
La paroisse de Camors est née tardivement (date inconnue) et a été constituée d'une partie du territoire de Baud et d'une autre partie appartenant jusque-là à Pluvigner. Selon la tradition, l'église paroissiale initiale aurait été située dans le vllage de Coscamors [Coz-Camors], dont la toponymie est révélatrice (coz signifie "vieux" en breton). Selon Joseph-Marie Le Mené, on y trouvait encore en 1891 une pùture dénommé "le jardin du recteur" et un champ appelé "le vieux cimetiÚre"[46]
Le premier seigneur connu de Camors est Sylveste de Kamor [Quemorz], qui en 1204 est cité comme témoin d'une donation faite par Alain IV de Rohan à l'abbaye de Bon-Repos. Le « Alain de Quemorz [Alain de Camors], écuyer, fils d'Henry de Quemorz, écuyer, mort, donne en pur et perpétuel héritage et aumÎne à Jouffroy [Geoffroy] de Rohan, clerc, fils de noble Alain, vicomte de Rohan, chevalier, et à ses héritiers et à ses successeurs et à ceux qui cause lui auront, tout le gentil fief que lui, Alain de Quemors, avait dans les paroisses de Plemelin [ Plumelin] et de Quemors [Camors] , au diocÚse de Vannes ». AprÚs la mort de Geoffroy de Rohan, ces biens revinrent aux vicomtes de Rohan[47].
Selon un aveu de 1471, Camors était, au sein de la Vicomté de Rohan, une des 46 paroisses ou trÚves de la seigneurie proprement dite de Rohan[48]. En 1524 le vicomte Jacques de Rohan céda la chùtellenie de Camors à Guy XVI de Laval qui fut par la suite vendue en 1560 à René d'Arradon.
Au XIVe siÚcle la seigneurie de Camors appartenait à Briant de Lannion qui, lors de la Guerre de succession de Bretagne, prit le parti de Jean de Montfort contre Charles de Blois et participa à la bataille d'Auray. La seigneurie de Camors resta aux mains de la famille de Lannion jusqu'au mariage le de Félicité-Sophie de Lannion avec le duc de La Rochefoucauld-Liancourt[49].
D'autres seigneuries existaient à Camors : Bocudello, Kermapoussert, Kervergant, Locoal (qui appartenait à la famille Saint-Pezran), Penrane et Trémelin[47].
Il y avait autrefois en Camors une petite trĂšve connue sous le nom de Locoal[50].
Temps modernes
Dans l'église paroissiale Saint-Sané de Camors, construite en 1640, se trouvait le tombeau du comte Claude de Lannion, décédé le . Ce tombeau fut détruit lors de la Révolution française.
En novembre 1727 trois enfants de Camors, « ĂągĂ©s de huit, six et douze ans » selon le procĂšs-verbal, furent pris de convulsions et poussĂšrent des cris comparables Ă des aboiements et tombant parfois Ă©vanouis[51] ; ces crises Ă©taient quotidiennes. Leur pĂšre les emmena alors le au pardon de Notre-Dame-du-Roncier Ă Josselin et, aprĂšs avoir fait le tour du sanctuaire en procession et bu l'eau de la fontaine, les enfants guĂ©rirent. Une verriĂšre de l'Ă©glise de Josselin reprĂ©sente la guĂ©rison des enfants et Notre-Dame-du-Roncier devint cĂ©lĂšbre par la suite pour la guĂ©rison des "aboyeuses", des femmes frappĂ©es par un mal similaire Ă celui des enfants de Camors, mal que l'on suppose ĂȘtre l'Ă©pilepsie[52].
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Camors en 1778 :
« Camors ; Ă l'entrĂ©e de la forĂȘt de son nom ; Ă 6 lieues au Nord-Ouest de Vannes , son Ă©vĂȘchĂ© ; Ă 22 lieues de Rennes ; et Ă 4 lieues deux tiers de Hennebont, sa subdĂ©lĂ©gation et son ressort. Cette paroisse Ă titre de baronnie : on y compte 2 000 communiants[Note 6]. La cure est Ă l'alternative. Outre la forĂȘt de Camors, qui occupe une grande partie de ce territoire, on y voit encore des landes fort Ă©tendues ; de sorte que les productions des terres cultivĂ©es suffisent Ă peine aux besoins des habitants qui languissent dans la misĂšre, tandis qu'ils vivraient dans l'aisance s'ils Ă©taient plus actifs et plus laborieux[53]. »
Révolution française
En juin 1795 le bourg de Camors, qui était contrÎlé par des bandes royalistes, fut repris par les troupes républicaines[50].
En 1800, des chouans entrĂšrent Ă nouveau dans Camors : « Les insurgĂ©s, profitant de l'instant oĂč les habitants de la commune de Camors Ă©taient occupĂ©s de leurs travaux champĂȘtres, s'introduisirent dans le chef-lieu, et y coupĂšrent l'arbre de la libertĂ©. Ceux-ci, de suite, en replantĂšrent un nouveau. Quelques jours aprĂšs, les brigands plus nombreux, forcĂšrent Ă quitter leurs habitations les citoyens de Camors, qui se rĂ©fugiĂšrent Ă Baud oĂč, depuis, ils ont concouru Ă la dĂ©fense de ce poste important. Le gĂ©nĂ©ral en chef voulant rĂ©compenser cet acte de rĂ©publicanisme (...) dĂ©clare que les communes de Camors et de Baud sont exemptes de toute espĂšce de rĂ©quisitions frappĂ©es ou Ă frapper »[54].
Le XIXe siĂšcle
Dans le cadre de la CinquiĂšme Chouannerie, le deux dĂ©tachements de la garnison de Baud du 43e rĂ©giment de grenadiers firent une battue dans la forĂȘt de Floranges et rencntrĂšrent prĂšs du village de CoĂ«tquennec des chouans ; ils tuĂšrent leur chef, Josselin, conscrit rĂ©fractaire « redoutĂ© dans le pays [qui] empĂȘchait depuis longtemps les dĂ©serteurs des environs de Pluvigner de se soumettre », et arrĂȘtĂšrent un second rĂ©fractaire Guillaume-Marie Pierre, conduit Ă la prison de Vannes[55]. Le des gendarmes de la brigade de Camors arrĂȘtĂšrent deux rĂ©fractaires, les nommĂ©s Denis et Gullarmo, qui, conduits le lendemain sous escorte de quatre gendarmes et de cinq hommes du 13e lĂ©ger Ă LocminĂ©, mais le dĂ©tachement fut attaquĂ© Ă une lieue et demie de Baud par une soixantaine d'hommes armĂ©s de fusils qui libĂ©rĂšrent les deux prisonniers, tuĂšrent un gendarme et en blessĂšrent deux autres[56]. Vers la fin du mois d'avril 1836 « des individus masquĂ©s parcourent depuis quelques jours la commune de Camors et les communes environnantes ; ils commettent des vols nombreux, et menacent d'incendier ceux des habitants qui les dĂ©nonceraient ou chercheraient Ă les connaĂźtre. La crainte qu'inspire ces malfaiteurs est telle qu'aucun habitant n'a encore osĂ© parler »[57].
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Camors en 1843 :
« Camors (sous l'invocation de saint SanĂ©, natif d'Irlande), commune formĂ©e de l'ancienne paroisse de ce nom, aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : Kergal, Langroas, Kerpeunru, CoĂ«tganquis, Kerbras, Kernasquellec, Kergo, QuĂ©nĂ©can, Kergoguil, Tallan, le Roscoet, Kerniel. Superficie totale 3 704 hectares 88 ares, dont (...) terres labour ables 744 ha, prĂ©s et pĂąturages 210 ha, bois 311 ha, vergers et jardins 83 ha, Landes et incultes 1 113 ha, Ă©tangs 3 ha (...). Il y avait autrefois en Camors une petite trĂšve sous le nom de Locoal et la chapelle de Saint-Gobrien. L'une et l'autre sont encore desservies par le clergĂ© de Camors. L'Ă©glise paroissiale renferme le tombeau du comte de Lannion[Note 7] (...). La forĂȘt de Camors, qui appartient Ă l'Ătat, figure pour 1 138 ha 27 ares. (...) PrĂšs du village de Langroas il y a un groupe de 4 peulvens [ menhirs]; et l'on remarque un barrow [ tumulus ] de 12 Ă 13 m de hauteur, prĂšs du village de Tallen. Il se fait des exportations considĂ©rables de bois de construction pour Vannes, Lorient, Hennebont, etc.. (...) Il y a foire le 8 mai, le premier vendredi de juin, les 23 et 24 du mĂȘme mois (assemblĂ©e ou pardon ce dernier jour) ; enfin le 7 septembre. GĂ©ologie : schiste micacĂ©} ; toute la forĂȘt de Camors est sur granite ; en quelques points on trouve du fer oxidĂ© [oxydĂ©] limoneux. Il y a au village de Kerniel une ardoisiĂšre abandonnĂ©e. On parle le breton[50]. »
En dĂ©cembre 1851 un incendie ravagea Ă nouveau la forĂȘt de Camors[58].
La ligne de chemin de fer d'Auray Ă NapolĂ©onville (Pontivy) fut inaugurĂ©e le : « Nous entrons dans la forĂȘt de Camors. Voici des taillis, des bois de pins et des futaies de grands chĂȘnes sĂ©culaires qui semblent s'animer Ă note approche. La vitesse du train nous les fait apparaĂźtre dansant une ronde fantastique. Avant mĂȘme de quitter la forĂȘt nous suivons une pente assez sensible qui nous mĂšne Ă la station de Baud et qui aboutit Ă l'Evel, trĂšs prĂšs de l'endroit oĂč cette riviĂšre fait sa jonction avec le Blavet »[59].
Une Ă©pidĂ©mie de dysenterie fit 136 malades (dont 21 moururent) Ă Camors en 1876. Le docteur Alfred Fouquet explique la propagation de la maladie par les conditions de vie dĂ©plorables des habitants de la rĂ©gion qui « ne prennent absolument aucun soin, soit de leur propretĂ©, soit de celle de leurs maisons. Ils jettent les selles des malades devant leur porte et parfois les vident dans la maison mĂȘme, au milieu des cochons et des poulets, au milieu desquels ils grouillent. (...) Ils se refusent d'ailleurs Ă prendre aucun mĂ©dicament »[60].
En 1883 le curĂ© de l'Ăźle d'Houat, condamnĂ© dans une affaire de vente de spiritueux, fut dĂ©placĂ© par l'Ă©vĂȘque de Vannes et nommĂ© Ă Camors. Le journal La Lanterne ironise, Ă©crivant : « Nous ne fĂ©lĂ©citons pas les habitants de Camors »[61].
Le cimetiÚre de Camors, qui entourait l'église, fut déplacé aux environs de 1880 et remplacé par une place. Un lec'h qui se trouvait dans le muret l'entourant, formé d'un monolithe quadrangulaire d'un mÚtre de haut, plus large à sa base et se terminant par un tenon et surmonté par un chapeau ovale d'un mÚtre de long et 0,75 m de large, ayant à sa surface un dessin de croix potencée, qui gisait à terre, furent sauvés de la destruction par le curé de Camors, l'abbé Lavenot, aussi archéologue. ; ce monument fut restauré en 1912[62].
Louis de Caters fait en 1895 une description assez sinistre des environs de Camors : « La forĂȘt de Camors est Ă une trentaine de kilomĂštres de Vannes (...). Des landes immenses, dĂ©sertes, lamentables, s'Ă©tendent, couvertes parfois de hauts genĂȘts Ă©pineux, de grises bruyĂšres, pendant des lieues, jusqu'aux premiers arbres de cette forĂȘt de Camors qui, clairsemĂ©e Ă son orĂ©e, va bientĂŽt s'Ă©paississant ; immense oasis (...) sur lesquelles, de loin en loin, quelque moulin agitĂ© ses bras perdus, comme un appel suprĂȘme et dĂ©sespĂ©rĂ© dans la tourmente du vent »[63].
Le tracĂ© du chemin d'intĂ©rĂȘt commun no 89, reliant Camors Ă La Chapelle-Neuve est aprouvĂ© en 1899 par le Conseil gĂ©nĂ©ral du Morbihan : « le nouveau tracĂ© doit rapprocher les bourgs de Camors et La Chapelle-Neuve, et desservir les terres plus riches et plus fertiles de la vallĂ©e du Tarun »[64].
La halte ferroviaire de Lambel-Camors ouvre le ; elle a l'inconvĂ©nient d'ĂȘtre Ă©loignĂ©e du bourg de Camors.
La Belle Ăpoque
- La forĂȘt de Camors (dessin publiĂ© en 1904).
Le une tentative d'inventaire des biens d'église échoua à Camors : « Lundi, à huit heures du matin, le percepteur de Pluvigner, accompagné de quatre gendarmes, est arivé devant l'église de Camors. Le tocsin sonnait et 200 personnes attendaient le fonctionnaire sur la place. 250 fidÚles se trouvaient enfermés dans l'église. Le percepteur était escorté par le maire. Voyant la porte de l'église fermée, et personne ne lui répondant, il fit demi-tour sous l'aplaudissement des assistants »[65].
Un grave incendie survint dans le bourg de Camors le , détruisant deux maisons et des quantités importantes de paille et de foin[66].
Un décret du Président de la République en date du attribue à la commune de Camors, « à défaut de bureau de bienfaisance, les biens ayant appartnu à la fabrique de l'église de Camors, actuellement placés sous séquestre »[67].
En 1913 un conseiller d'arrondissement, Boulaire, signale que les voies de garage de la gare de Lambel - Camors sont tout Ă fait insuffisantes « en raison du transit important des bois de pins provenant de la forĂȘt de Camors et demande l'extension de ces voies »[68].
La PremiĂšre Guerre mondiale
Le monument aux morts de Camors porte les noms de 141 soldats morts pour la France pendant la PremiÚre Guerre mondiale : un est décédé au Maroc (Raphaël Allano), quatre sont décédés sur le sol belge, trois en Serbie alors qu'ils faisaient partie de l'Armée française d'Orient, trois alors qu'ils étaient prisonniers de guerre en Allemagne ; tous les autres sont décédés sur le sol français[69].
François Bihouis, né en 1878 à Camors, soldat au 88e régiment d'infanterie territoriale fut fusillé pour l'exemple le à Maizy (Aisne) pour « voies de fait », ayant blessé un sous-lieutenant[70].
L'Entre-deux-guerres
Le monument aux morts de Camors fut inaugurĂ© le [71]. Il est l'Ćuvre du sculpteur Louis-Henri Nicot et la statue du poilu est en bronze[72].
- Le centre de Camors (rue de la Mairie) vers 1920 (carte postale).
- Camors : la rue de La Chapelle-Neuve vers 1920 (carte postale).
Le un décret du Président de la République autorise la commune de Camors, qui en avait fait la demande lors d'une délibération de son conseil municipal en date du , à emprunter la somme de 63 500 francs destinée à une subvention à la Compagnie du Chemin de fer d'Orléans en vue de la création d'une voie supplémentaire et d'une cour de débord [stockage] à la halte de Lambel - Camors[73].
Dans la nuit du 27 au quatre fermes du village de Kerniel furent dĂ©truites par un incendie. Les pompiers de Baud parvinrent toutefois Ă empĂȘcher la destruction complĂšte du village[74].
Ă Camors il y avait, en 1936, 77 sabotiers pour 623 foyers. C'est dans la forĂȘt de Camors qu'auraient survĂ©cu les derniĂšres huttes de sabotiers de Bretagne[75].
La Seconde Guerre mondiale
AprĂšs l'armistice du 22 juin 1940 qui entĂ©rine la dĂ©faite de la France face Ă l'Allemagne nazie et aprĂšs l'opĂ©ration Barbarossa qui voit l'Allemagne attaquer l'URSS, la cellule communiste de Camors, qui avait Ă©tĂ© dissoute, se restructure clandestinement, de mĂȘme que celles d'Auray et de Quiberon, afin de mener des actions de propagande et de sabotage. Plusieurs de ses militants rejoignent les rangs des mouvements de rĂ©sistance LibĂ©ration-Nord et Front national, puis l'ORA Ă partir de fĂ©vrier 1944, pour mener des actions de guĂ©rilla contre l'Occupant nazi Ă partir des Landes de Lanvaux.En avril 1944 un groupe de sous-officiers allemands attablĂ©s dans un cafĂ© de Camors fut attaquĂ© Ă la grenade[76].
Le , des feldgendarmes, Ă©paulĂ©s de membres du Bezen Perrot (dont Ange PĂ©resse, originaire de Bubry) et du groupe de Guy Vissault de CoĂ«tlogon (dont Joseph Le Ruyet, originaire de Bubry) arrĂȘtent 17 rĂ©sistants Ă Baud, Bubry, Camors et Quistinic[77].
Le monument aux morts de Camors porte les noms de 37 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles des rĂ©sistants comme Pierre Le Frapper[78] (mort Ă Houilles le ), Joseph Jan (mort au camp de concentration de Mauthausen le ) et Julien Le Guennec (mort le dans le mĂȘme camp de concentration), Pierre Le Bot[79] (fusillĂ© par les Allemands dans le bois de Botsegalo le ) et Joachim Robert (tuĂ© Ă l'ennemi lors des combats de la Poche de Saint-Nazaire le Ă Marzan) ; Jean Le Loroux, lieutenant de vaisseau sur le croiseur Primauguet, est mort lors de l'attaque amĂ©ricaine de Casablanca (Maroc), dans le cadre de l'opĂ©ration Torch, le [69].
En juillet 1945 un boulanger de Camors, membre du Parti national breton et accusĂ© d'ĂȘtre un collaborateur, fut condamnĂ© Ă 5 ans d'indignitĂ© nationale[80].
L'aprĂšs Seconde Guerre mondiale
En 1945 l'élection comme maire du communiste Marcel Allanic par un tissu dense de soutiens au Parti communiste français dans cette commune rurale qui compte alors une section du parti communiste, un cercle local de l'UJFP (Union des jeunes filles patriotes) et un syndicat CGT des ouvriers forestiers[81].
Camors disposait d'une usine de mise en boßte d'haricots verts. Une usine de production de légumes déshydratés ferma à Camors en janvier 1947[82].
La gare de Lambel - Camors ferme en 1949 pour le trafic voyageurs et totalement Ă la fin du XXe siĂšcle.
Un soldat (Roger Penhoet) originaire de Camors est mort pour la France lors de la Guerre d'Algérie[69].
Le XXIe siĂšcle
En 2019 le conseil municipal de Camors donne, Ă l'unanimitĂ©, un avis dĂ©favorable Ă la demande dâinstallation, projetĂ©e par Auray Quiberon Terre Atlantique[83], de six Ă©oliennes sur le territoire de la commune[84].
Blasonnement
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Les armoiries de Camors se blasonnent ainsi : |
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Politique et administration
Population et société
Ăvolution dĂ©mographique
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[89]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[90].
En 2020, la commune comptait 3 083 habitants[Note 16], en augmentation de 3,56 % par rapport Ă 2014 (Morbihan : +3,12 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des Ăąges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un Ăąge infĂ©rieur Ă 30 ans s'Ă©lĂšve Ă 31,7 %, soit au-dessus de la moyenne dĂ©partementale (31,2 %). Ă l'inverse, le taux de personnes d'Ăąge supĂ©rieur Ă 60 ans est de 28,1 % la mĂȘme annĂ©e, alors qu'il est de 31,3 % au niveau dĂ©partemental.
En 2018, la commune comptait 1 519 hommes pour 1 529 femmes, soit un taux de 50,16 % de femmes, légÚrement inférieur au taux départemental (51,51 %).
Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Ăconomie
Revenus de la population et fiscalité
Les indicateurs de revenus et de fiscalité à Camors et dans l'ensemble du Morbihan en 2016 sont présentés ci-dessous.
Sports
- La ronde des korrigans, un critérium de cyclisme se déroule à Camors depuis 1961 fin juillet, il regroupe des coureurs élites et amateurs.
- Le cyclo cross du Petit Bois se déroule également à Camors fin décembre, il regroupe des coureurs élites et amateurs. En 1987, il a accueilli les championnats de France de cyclo-cross. En 2024, il accueillera de nouveau les Championnats de France.
Lieux et monuments
Monuments religieux
- L'Ă©glise paroissiale Saint-SanĂ©, dĂ©diĂ©e Ă saint SanĂ©, date de 1640, mais a subi de nombreux remaniements depuis ; elle est issue de la fusion de deux chapelles (d'oĂč ses deux clochetons opposĂ©s), les pierres de l'ancienne chapelle Sainte-Suzanne ayant servi Ă construire la sacristie. Son retable de la chapelle sud montre la scĂšne de la dĂ©collation de saint Jean-Baptiste avec un rĂ©alisme impressionnant.
- La chapelle Saint-Goal, dédiée à saint Goal, datait du XIVe siÚcle : elle aurait été construite à l'emplacement du dernier ermitage de ce saint, décédé à cet endroit le , mais elle a été reconstruite au XVIIIe siÚcle.
- La chapelle Saint-Goal vers 1920 (carte postale).
- La chapelle Saint-Gobrien, dédiée à saint Gobrien : elle date du XIVe siÚcle, mais a été remaniée au XVIe siÚcle ; elles de forme rectangulaire ; son pardon est organisé le premier dimanche de septembre.
- Le chĂȘne BĂ©-er-Sant ("Tombe du Saint") en forĂȘt de Floranges : selon la tradition un officier rĂ©publicain aurait Ă©tĂ© tuĂ© Ă cet endroit par des chouans, bien qu'il ait hissĂ© le drapeau blanc. Il a Ă©tĂ© considĂ©rĂ© par la suite comme un saint par la dĂ©votion populaire et des chaussures notamment y sont dĂ©posĂ©ees afin de lui demander une grĂące particuliĂšre[97].
Autres monuments et sites naturels
- La ForĂȘt de Camors prĂ©sente sur 650 hectares.
- La forĂȘt domaniale de Floranges.
- LâĂ©tang et le site du Petit bois, en forĂȘt de Camors, dĂ©diĂ© dĂ©diĂ©s Ă la dĂ©tente, aux loisirs et aux sports.
- Les mĂ©galithes de la forĂȘt : alignements de Cornevec, allĂ©e couverte de Lann-et-Vein, menhir Bras et menhir Bihan (appelĂ©s aussi menhirs de l'Ătoile et classĂ©s monuments historiques depuis 1934), tumulus de la ligne du CrĂ©nan, menhir de l'Armoirie, menhir du Roch Hir Ă Kerguelene, menhir de la Croix-Blanche, dolmen Ă Kermachelle, tertres tumulaires Ă Coz-Camors, menhir Ă Kerpenru et Ă CoĂ«t er Gankis[98].
- Alignement de Kornevec.
- L'allée couverte de Lann-et-Vein.
- Les menhirs de l'Ătoile.
- Menhir de Men Vraz.
- Menhir de Lambel.
- La motte féodale de Tourel-Tallen.
- Les arboretums qui sont des collections dâarbres rares de certaines rĂ©gions, plantĂ©s dans le but de conserver des espĂšces.
- Lâatelier de Claude Simon, dernier sabotier du Morbihan[99].
- Le circuit de lâeau en forĂȘt de Camors (11 km). De nombreuses fontaines y sont dispersĂ©es, dont celle du Drolo.
- La gare de Lambel - Camors construite en 1898 - sur la ligne d'Auray Ă Pontivy.
Personnalités liées à la commune
- Famille de Lannion.
- Jean-Marie Goasmat, coureur cycliste, y est né.
- Jean Markale, écrivain, poÚte, conteur et conférencier, y a vécu et y est enterré.
- Maryse Le Gallo, marathonienne.
- Joséphine Le Tutour, mannequin née à Camors en 1995[100].
- Claude Simon, sabotier depuis 1982.
Culture
- Bagad Bleidi Kamorh (Les loups de Camors en breton) : bagad crĂ©Ă© en 1956 Ă l'initiative de l'abbĂ© Le Porh, vicaire de la paroisse. Ses statuts sont officiellement dĂ©posĂ©s le (au dĂ©but les filles n'Ă©taient pas acceptĂ©es). Dans la dĂ©cennie 1970 les rĂ©pĂ©titions ont lieu dans un local en forĂȘt de Camors. En 2016 le bagad accĂšde Ă la 2e catĂ©gorie[101]. La nouvelle banniĂšre inaugurĂ©e en 2022 reprĂ©sente un loup entourĂ© de bombardes[102].
- BibliothĂšque municipale Jean-Markale.
- Association Le Chant de la Terre : développement de la musique classique en milieu rural.
Enseignement
Camors compte deux Ă©coles. :
- Ă©cole Les Lutins,
- Ă©cole Saint-Joseph.
AccĂšs
Le bourg de Camors est situé au croisement de la route départementale 768 (ancienne RN 168), axe Quiberon - Dinard et de la route départementale 769 (ancienne route nationale 779), axe Vannes - Camors).
La commune est aussi traversée par la ligne de chemin de fer d'Auray à Pontivy. La gare de Lambel-Camors est une ancienne halte sur cette ligne, désormais uniquement desservie lors de trajets touristiques l'été. Elle a été ouverte au public le 29 juin 1898, et a connu une activité voyageur jusqu'en 1949. L'activité marchandise (transport de bois de mine, pomme à cidre, engrais) a cessé en 1973. L'histoire de cette halte met en avant la détermination des élus de Camors qui auront bataillé à l'époque pendant 35 ans (6 août 1862/juillet 1897) pour permettre sa construction et ainsi permettre l'expédition du bois au départ de Lambel, et non plus de Baud ou de Pluvigner. La ligne Auray-Pontivy ouverte le 18 décembre 1864 permit un développement sans précédent des communes desservies par les trains de la compagnie des chemins de fer d'Orléans.
Jumelages
- CruciÈor (Roumanie) depuis 2000.
- Brynmawr (Pays de Galles) depuis 2004.
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[15].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[16].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Personnes en Ăąge de communier.
- Claude de Lannion, né en 1624 à Arradon, décédé le au chùteau de Quinipily en Baud, capitaine de l'arriÚre-ban, gouverneur de Vannes et d'Auray, gouverneur de Lannion en 1660, chevalier de l'Ordre du Roi, inhumé dans l'église de Camors.
- Mathurin Le Faucheux, né le au bourg de Camors, décédé le à Toul-er-Rest en Camors.
- Nicolas Le Moigno, né le à Camors, décédé le à Camors.
- François Le Pallec, né le à Camors, décédé le à Camors.
- Jean Pierre Le Houëzec, né le à Camors, décédé le au Grand Christo en Camors.
- Mathurin Dréano, né le à Kergal en Camors, décédé le au Grand Christo en Camors.
- Joseph Le Gallo, né le à Camors, décédé le à Camors.
- Joachim Giquel, né le à Camors.
- Joseph Marie Le Moigno, né le à Langroix en Camors.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
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Voir aussi
Bibliographie
- Suzanne Le Rouzic, Les forĂȘts domaniales de Camors, Floranges et Lanvaux, Le FaouĂ«t, Liv'Ăditions, 2010 (ISBN 978-2-8449-7175-3)
- Louis de Caters, Le Lion de Camors, Ăpisode des guerres de la Chouannerie 1795-1804, Gravures de Girardet, Editiions Delagrave, 1895
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie de Camors
- Ressources relatives à la géographie :
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- Ressource relative aux organisations :
- Camors sur le site de l'Institut géographique national