Mathurin Henrio
Mathurin Henrio est un jeune résistant français, né le [1] au lieu-dit Tallen Crann à Baud dans le Morbihan en Bretagne et mort le dans cette même localité, abattu par des soldats allemands alors qu'il aidait des résistants.
Mathurin Henrio | ||
Mathurin Henrio. | ||
Naissance | Ă Tallen Crann, Baud, dans le Morbihan |
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Décès | (à 14 ans) à Baud, dans le Morbihan |
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Origine | France | |
Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
Faits d'armes | Aide les maquisards à charger leur armement pour s'échapper.Tué peu après. | |
Distinctions | Compagnon de la LibérationCroix de guerre 1939-1945 | |
Liste des Compagnons de la Libération | ||
Il est devenu, à quatorze ans, le plus jeune Compagnon de la Libération[1].
Biographie
Lors de la Seconde Guerre mondiale, le lieu-dit Poulmein, situé à environ deux kilomètres au nord de Baud[1], est choisi pour servir de base au maquis de la zone[1]. Le , dénoncés, des membres du maquis sont sur le point d'être arrêtés alors qu'ils sont en route vers Hennebont[1]. Une fusillade éclate et les maquisards se replient vers Poulmein pour alerter leurs camarades qui décident de fuir en effaçant les traces de leur passage dans la ferme qui leur sert de camp de base[1]. La carte d'identité d'un des résistants est retrouvée sur les lieux du combat par un ouvrier, un jeune homme nommé Louis Le Gal qui, connaissant la personne titulaire de cette carte, décide de la lui rapporter[1].
En route, ce dernier rencontre à Tallen un jeune fils de cultivateurs[1], Mathurin Henrio, qui décide de l'accompagner[1]. Arrivés à la ferme, les deux jeunes aident les maquisards à charger leurs affaires et leur armement, mais ils sont surpris par les Allemands[1].
La plupart des résistants parviennent à s'enfuir, mais deux sont faits prisonniers et deux autres abattus[1]. Mathurin Henrio, s'enfuyant à travers champs, est abattu d'une balle dans le dos avant d'être achevé[1].
Son corps est exposé le lendemain dans la mairie de Baud. Le surlendemain, près de 3 000 personnes assistent à son enterrement[1].
Il est fait Compagnon de la Libération à titre posthume, par décret du . C'est le plus jeune des 1 038 résistants à avoir reçu cette décoration. Il est également décoré de la Croix de guerre 1939-1945[1].
Hommages et distinctions
DĂ©corations
- Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 20 novembre 1944.
- Croix de guerre 1939-1945.
Autres hommages
- La « rue Mathurin Henrio » porte son nom à Baud.
- L'« opération Mathurin » et le collectif « les Mathurins » pour la rénovation du musée de l'Ordre de la Libération, sont ainsi nommés en son honneur[2].
Notes et références
- « Mathurin Henrio », sur ordredelaliberation.fr (consulté le ).
- Pierre Dumazeau, « Rénovation du musée de l’ordre de la Libération: courageux lancement de l’"Opération Mathurin" », sur valeursactuelles.com, Valeurs actuelles, (consulté le ).
Bibliographie
- « Mathurin Henrio », dans Vladimir Trouplin, Dictionnaire des compagnons de la Libération, Bordeaux, Elytis, (ISBN 9782356390332, lire en ligne).
- Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2 et 9782262016067).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- « Mathurin Henrio », biographie sur le site de l'Ordre de la Libération.
- Biographie des 1038 compagnons sur le site de l'Ordre de la Libération