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Auxonne

Auxonne (prononcé [osɔn]) est une ville française située dans l'arrondissement de Dijon du département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Auxonne
Auxonne
Bords de SaĂ´ne.
Blason de Auxonne
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
DĂ©partement CĂ´te-d'Or
Arrondissement Dijon
Intercommunalité Communauté de communes Auxonne Pontailler Val de Saône
(siège)
Maire
Mandat
Jacques-François Coiquil
2020-2026
Code postal 21130
Code commune 21038
DĂ©mographie
Gentilé Auxonnais
Population
municipale
7 621 hab. (2020 en diminution de 2,73 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 187 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 11′ 41″ nord, 5° 23′ 19″ est
Altitude Min. 181 m
Max. 211 m
Superficie 40,65 km2
Unité urbaine Auxonne
(ville isolée)
Aire d'attraction Dijon
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton d'Auxonne
(bureau centralisateur)
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Auxonne
Liens
Site web auxonne.fr

    GĂ©ographie

    La ville d'Auxonne est Ă©tablie Ă  l'extrĂ©mitĂ© est du dĂ©partement de la CĂ´te-d'Or, en bordure de la limite qui sĂ©pare les rĂ©gions historiques de la Bourgogne et de la Franche-ComtĂ©. La ville se situe au centre de la Bourgogne-Franche-ComtĂ©, ce qui la place approximativement, en direction de l'ouest, Ă  30 kilomètres de Dijon, vers l'est, Ă  15 kilomètres de Dole, vers le nord, Ă  30 kilomètres de Gray, et vers le sud Ă  15 kilomètres de Saint-Jean-de-Losne.

    Auxonne appartient Ă  la rĂ©gion appelĂ©e la plaine de la SaĂ´ne ; plaine qui constitue avec la Bresse l'unitĂ© gĂ©omorphologique du fossĂ© bressan : vaste système d’effondrement datant du miocène, rĂ©unissant le fossĂ© rhĂ©nan et le fossĂ© rhodanien. La plaine de la SaĂ´ne trouve ses limites au nord par le plateau haut-saĂ´nois, Ă  l'ouest par les CĂ´tes calcaires bourguignonnes, Ă  l'est par les plateaux du Jura puis par la Bresse et au sud par le Beaujolais viticole. Cette plaine de SaĂ´ne dont l'altitude s’abaisse de 250 m au nord Ă  175 m au sud est traversĂ©e par la rivière du nord au sud, sur plus de 150 km.

    La ville d'Auxonne se situe plus prĂ©cisĂ©ment dans le ruban alluvial dĂ©nommĂ© le Val de SaĂ´ne ; cette bande de quelques kilomètres de large qui suit la rivière et dont les limites immĂ©diates dans le secteur d'Auxonne, dix kilomètres plus Ă  l'est, sont constituĂ©es par l'Ă©lĂ©vation du massif de la Serre qui se dresse Ă  l'altitude de 400 mètres environ.

    La ville s'est adossĂ©e Ă  la rivière, entre deux de ses mĂ©andres, sur une terrasse de sa rive gauche, dont l'altitude variant entre 181 m et 211 m[1] la met pratiquement Ă  l'abri des inondations qui enveloppent la contrĂ©e lors des grandes crues.

    Situation

    Climat

    Plaisirs nautiques sur la SaĂ´ne.

    Le climat du Val de Saône subit plusieurs influences contradictoires mais il reste néanmoins un climat à dominante continentale. Il est cependant marqué par une influence océanique qu'atténuent sérieusement les reliefs du Morvan en jouant le rôle de barrière, et il connaît aussi une influence méridionale estivale permettant à la vallée de la Saône, prolongement du sillon rhodanien, de bénéficier d'un bon ensoleillement ; ensoleillement qui s'exprime aussi en fin de printemps et au début de l'automne, allongeant ainsi la durée de la période estivale. Enfin, la continentalité influence le climat saônois avec des hivers froids et des gelées parfois tardives. Les brouillards sont fréquents du mois d’octobre au mois de mars (65 à 70 jours par an). Les étés sont assez chauds. Les pluies sont bien réparties tout au long de l’année avec des étés et des hivers relativement moins arrosés que les automnes et les printemps.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Auxonne est une commune urbaine[Note 1] - [2]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[3] - [4]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine d'Auxonne, une unitĂ© urbaine monocommunale[5] de 7 622 habitants en 2017, constituant une ville isolĂ©e[6] - [7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 200 000 Ă  moins de 700 000 habitants[8] - [9].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (46,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (48,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (36,7 %), terres arables (22,3 %), prairies (14,7 %), zones urbanisées (9,6 %), zones agricoles hétérogènes (9,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,8 %), eaux continentales[Note 3] (2,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,1 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    Prononciation

    Le nom de cette commune se prononce [osɔn][12]. Son orthographe actuelle provient d'une habitude des copistes du Moyen Âge, consistant à remplacer les doubles « s » par une croix, ce qui n'en modifiait pas la prononciation. Il est de même pour la prononciation de Bruxelles et d'Auxerre dont le « x » se prononce « ss ». Cette croix assimilée au « x » du grec ancien, n'a été prononcée « ks » en français qu'à partir du XVIIIe siècle, sans que cette modification change l'usage[13]. Certains étymologistes interprètent l'origine du nom de la commune comme ad Saône (« [ville] sur la Saône »)[14].

    Toutefois, dans l'usage actuel, la prononciation d'Auxonne est sujette à débat par ignorance. Les habitants, eux-mêmes partagés entre une prononciation « ss » et, improprement, une prononciation « ks ». Les élus locaux prononcent « ss ». Les annonces SNCF retiennent la prononciation « ks » sur le quai des gares, mais prononcent « ss » à l'intérieur des trains.

    Histoire

    Les origines

    Les pagi bourguignons au IXe siècle.

    PĂ©riodes celtique et gallo-romaine

    Auxonne n'apparaît réellement dans l'histoire à travers les textes, qu'à la fin du XIIe siècle. Cependant, le site d’Auxonne bien protégé par la Saône, fleuve paisible, nourricier et protecteur et les marécages qui occupaient jadis les « Granges », a laissé quelques traces d'occupation humaine. Les objets découverts dans les dragages de la rivière n’ont pas permis de déterminer le rôle joué par le passage de Saône aux diverses époques de la préhistoire[15] mais ces objets sont les témoins d'une lointaine occupation humaine qui remonte au néolithique[16] et qui a perduré aux époques celtique et gallo-romaine. Les quantités d'objets trouvés attestent qu'une bourgade a existé en ce lieu. Pierre Camp[17] émet l’hypothèse qu’à l’époque du Bas-Empire romain un castrum était établi dans le voisinage de l’église actuelle[18]. À cette époque le territoire sur lequel s'édifia la cité d'Auxonne appartenait au peuple celte des Séquanes[19]. Ce peuple qui laissa le nom de Séquanie (ou Séquanaise selon certains auteurs) à cette région, bien plus étendue que la Franche-Comté actuelle, avait pour limites le Rhin, le Rhône, la Saône et les Monts Jura. La Séquanie devint une province romaine, la Provincia Maxima Sequanorum[20] après la conquête de la Gaule par César. À la limite occidentale de la Séquanie, la Saône formait, sur une grande partie de son parcours une frontière naturelle qui séparait les Séquanes des Éduens et des Lingons. Avant l’arrivée du peuple Burgonde qui eut lieu dans la seconde moitié du Ve siècle, du temps de l’empereur Constance Chlore, à la fin du IVe siècle la région littorale à la Saône, de Chalon-sur-Saône jusqu’au-delà de Gray au nord, fut repeuplée par des colons germaniques. La rive droite de la rivière fut occupée par une colonie d’Attuariens et la rive gauche par des colons Chamaves (ou Amaves). Ces derniers donnèrent leur nom « pagus Amavorum », pagus Amaous ou encore pagus Amous à ce territoire dans lequel se développa ultérieurement la bourgade auxonnaise et dont le hameau de Saint-Vivant en Amaous[21] garde le souvenir. Ce pagus Amaous apparaît nommé pour la première fois en 721 mais son existence est certainement plus ancienne[17]. Ce pagus fut l'une des divisions territoriales de la Civitas Vesontionensium, division de l'ancienne cité romaine qui la constituaient[22].

    Période mérovingienne

    Saint-Vivant en Amaous
    Le portail de l'Ă©glise Saint-Hilaire dite Chapelle de Saint-Vivant.

    Après la période romaine les terres de la Séquanie, dont le pagus Amaous, se trouvèrent incluses dans le royaume burgonde de 444 jusqu'à la chute de ce royaume en 534, puis dans la Bourgogne mérovingienne de 534 à 751 et enfin dans l'empire carolingien.

    C'est à l'époque de la Bourgogne mérovingienne que certains historiens ont cru voir pour la première fois la mention du nom d'Auxonne dans les textes. La Chronique ecclésiastique de l'abbaye de Bèze écrite par un moine de cette abbaye nommé Jean fait mention d’une villa (villæ) nommée en latin « Assona ». D'après la chronique, ce lieu avait fait l’objet en 630 d'une donation d'un duc mérovingien de l'époque de Dagobert nommé Amalgaire à l'obscur monastère de Dornatiacum[23] (disparu dès 658) pour sa fille Adalsinda. L’abbé Bougaud avec Joseph Garnier[24] et Alphonse Roserot[25], ont identifié ce lieu (cette villæ) nommé Assona en Auxonne. Cette identification d'Assona en Auxonne est contestée par Lucien Millot[26] et Pierre Camp[27] deux historiens locaux. Lucien Millot fait remarquer que les évènements mentionnés dans cette chronique, écrite entre le XIe siècle et XIIe siècle sont rapportés quatre siècles plus tard. Cette distance historique entre les évènements et leur transcription dans la chronique lui fait émettre des doutes sur la véracité de faits rapportés. Pierre Camp[27] objecte que l'identification du vocable Assona en Auxonne ne peut en aucun cas être certaine, aucun élément ne permet de l'affirmer. Il explique qu'il pourrait tout aussi bien s'agir d'Auxon. À l'appui de leur argumentation L. Millot comme P. Camp relèvent que la chronique précise qu’Adalsinda fut contrainte de quitter son monastère pour trouver refuge à Bèze à qui elle transféra tous ses biens et dépendances. Ce transfert se serait effectué en 658[28]. Mais un inventaire ultérieur à cette donation dressé à l'initiative de l'abbé Waldalenus et approuvé par un diplôme royal daté de 664 de Clotaire III ne mentionne pas le transfert de propriété et les noms d’Assona et des villages compris dans la donation de Brégille sont absents de l’énumération faite dans le document. Les deux historiens concluent que la Chronique de Bèze ne fournit aucune indication permettant d’attester l’existence d’une villæ nommée Assona pouvant être identifiée comme Auxonne. Aucun indice ne permet d'attester l'existence de la ville pendant le haut Moyen Âge.

    Le territoire d'Auxonne en Lotharingie

    Puis vint le moment des partages carolingiens qui vit l'œuvre politique des premiers représentants de cette dynastie s'écrouler. L'unité de leur royaume se déchira à jamais. Déjà en 839[29] le pagus Amaous est dans la part de Charles le Chauve mais reste rattaché à la Bourgogne franque. Puis en 843 le traité de Verdun scelle la division de la Bourgogne. La Saône trace, en principe, la limite entre les terres de Lothaire situées à l’est et celles de Charles situées à l'Ouest. Il y a désormais, à l’ouest, une Bourgogne franque (futur duché) et une Bourgogne jurane (futur royaume, dont comté) située à l'est de la Saône. La Saône qui, jusque-là avait été un lien entre les divers pays qui la bordaient, un lieu de circulation pour ses riverains, constituera pour des siècles, sauf pendant de courtes périodes, une frontière entre le duché et le comté de Bourgogne, entre le royaume de France et le Saint-Empire. Le pagus Amaous fut compris dans le lot de Lothaire. L'état ainsi créé dans lequel le territoire du futur comté de Bourgogne se trouvait inclus pris le nom de Lotharingie. Malgré les partages successifs et compliqués qui suivirent[30] qui le transportèrent d'un royaume à un autre, le pagus Amaous et le territoire d’Auxonne allaient suivre les destinées du Comté de Bourgogne (future Franche-Comté) pour quelques siècles.

    Auxonne sous la dépendance de l'Empire Germanique

    Il faut attendre la fin du XIIe siècle pour voir apparaître le nom d'Auxonne dans des actes authentiques.

    Le premier de ces actes est daté du « 5 des nones d'octobre 1172 ». Ce jour, Étienne II († 1173) fait le don aux moines de Citeaux de deux montées de sel au puits à muire de Salins. Le second est encore un don fait par le même Étienne aux moines de Saint-Vivant de Vergy de la moitié de l’éminage d’Auxonne pendant sa vie et la totalité de cet éminage après sa mort[31]. Un second acte authentique portant la date 1173 comporte également le nom d'Auxonne. Par cet acte le comte Gérard, frère d'Étienne, approuve la donation de l'éminage faite à Saint-Vivant de Vergy. Ces documents apportent la preuve qu'à cette époque non seulement la ville existait mais qu'elle avait quelque importance. En 1178, on retrouve le nom d'Auxonne dans une bulle du pape Alexandre III donnée à Tusculum. Le pape confirme au prieuré de Saint-Vivant de Vergy toutes ses possessions et dons reçus des papes, rois, seigneurs et simples fidèles. Se trouvent dans l'énumération des biens le nom de l'église d'Auxonne et de la villa d'Auxonne et de toutes les dépendances. Cet acte indique que la villa d'Auxonne et l'église paroissiale étaient au XIIe siècle dans les possessions du monastère de Saint-Vivant, que le monastère avait un droit de suzeraineté reconnu par le comte et que la ville, à cette époque, était soumise à deux autorités. L'une religieuse et l'autre laïque. Les droits conservés de Saint-Vivant prouvent qu'ils comprenaient les territoires où s'éleva Auxonne.

    Auxonne possession du monastère de Saint-Vivant

    Le château de Chevigny.

    Les relations du prieuré de Saint-Vivant avec Auxonne remontaient à une époque bien antérieure au XIIe siècle. Selon la chronique de Saint-Vivant de Vergy, les religieux fondateurs de Saint-Vivant étaient arrivés de Gravion[32], en Poitou près du tombeau de Saint-Vivant d'où ils fuyaient les Normands. La Bourgogne au IXe siècle par son éloignement de l'Ouest et du Nord avait été le refuge des monastères du midi et de l'Ouest fuyant les invasions normandes, emportant avec eux les reliques de leurs saints fondateurs de leurs abbayes. Ils se rendirent auprès d’Agilmar (ou Egilmar), évêque de Clermont qui leur offrit l'asile. Agilmar possédait des biens considérables en Bourgogne. Il décida de les établir sur ses terres en Amous, où ils fondèrent le monastère pour lequel Agilmar imposa le nom de Saint-Vivant. Vers 870, prieuré et église étaient construits. La chronique ne nomme pas les villages composant leur domaine, mais leurs droits comprenaient les terres où s’élèveront Auxonne, Labergement-les-Auxonne, Menotey et Champvans-les-Dole[33]. Ils étaient installés depuis une vingtaine d’années dans ce domaine quand le péril normand les rattrapa. Le roi Charles le Gros avait livré la Bourgogne aux envahisseurs par le traité de Paris de novembre 886. Dès janvier 887, les Normands envahirent la région. Un Champenois, nommé Austin se mit à la tête de l'une de leur bandes, ravagea la vallée de la Saône et détruisit le monastère de Saint-Vivant en Amaous[34] - [35]. Le comte Manassès leur offrit asile en un lieu très sûr près du château de Vergy. Ils bâtirent un nouveau monastère qui conserva les propriétés en Amaous. Pendant leur séjour en Amaous, les religieux avaient créé un village autour de leur couvent et commencé à défricher la contrée ; « ils construisirent, dans une île, près de la Saône, des cabanes pour des pécheurs et des bergers. Telle serait l'origine modeste d'Auxonne[36] ».

    Auxonne inféodée au comte de Bourgogne

    Les moines de Vergy gouvernèrent seuls pendant quelques siècles leurs possessions dans la contrée auxonnaise mais en ces périodes troublées il leur était difficile d’assurer la défense d’un domaine éloigné. Pour éviter de le perdre ils avaient trouvé plus sûr de le placer sous la protection d'un seigneur qui, moyennant une cession, une donation quelconque s’engageait en contrepartie à en assurer la défense. Les religieux de Saint-Vivant de Vergy avaient dû conclure un acte de pariage. Les premiers actes authentiques datés de 1172-1173 révèlent le nom d'Étienne II comme seigneur laïque du moment mais ils ne permettent pas de déterminer la date à laquelle a eu lieu l’inféodation. La bulle d’Alexandre III de 1178 mentionne un traité qui aurait été passé entre le prieur de Vergy et le comte Guillaume II de Mâcon comte de Vienne et de Mâcon, marié à Poncette de Traves, fille de Thibaut de Traves, sans en préciser la date. En l’absence d’autres indications les historiens se limitent à conclure que l’acte d’inféodation d’Auxonne est antérieur à 1155. Sur cet emplacement, le féodal aurait fait naître une cité neuve. Au moment de l'acte de 1172 on constate qu’un comte y était installé, un prévôt le secondait[37] et un château « castrum » avait été construit à l’emplacement de l’hôpital actuel. Les comtes de Bourgogne qui possédaient déjà Biarne,Chevigny, Jouhe et sans doute Villers-Rotin[38] avaient tout intérêt à compléter cet ensemble de domaine par la possession d’Auxonne, site facile à protéger, qui leur ouvrait une issue vers la Saône.

    Le rattachement au duché de Bourgogne

    Remparts casematés du fronton sud (1826).

    Branche aînée et branche cadette des comtes de Bourgogne

    En 1102 à la mort du comte de Bourgogne Étienne Ier de Bourgogne dit Têtes-Hardie, le comté de Bourgogne, les comtés de Vienne et de Mâcon, avaient été partagés entre Guillaume IV de Bourgogne (également appelé Guillaume III de Mâcon ; † en 1155) et Renaud III de Bourgogne, tous deux fils d’Étienne Tête-Hardie. Guillaume, le fils aîné semble-t-il, eut avec d'autres possessions, les comtés de Vienne et de Mâcon et la terre d’Auxonne. Renaud, probablement le puîné, eut le reste du Comté de Bourgogne. Guillaume consentit à l’hommage envers Renaud. Ce dernier continua la branche comtale de Bourgogne qui avaient retenu le titre de « comtes palatins »[39]. De Guillaume son frère, dont la branche se qualifia aussi de comtes de Bourgogne, est sortie la maison de Chalon (qui accéda réellement au Comté, et pas seulement en prétentions, avec Hugues, arrière-arrière-petit-fils de Guillaume IV), en laissant à leurs cadets — titrés comtes de Vienne — le comté de Mâcon[40]. Le comte Guillaume meurt en 1155 et son fils Étienne (Étienne II, qui décède en 1173 ; appelé parfois Étienne Ier) lui succède.

    Les deux Étienne, comtes d'Auxonne

    Étienne Ier ou II († en 1173) est comte d’Auxonne et l’essentiel de ses domaines se trouvent le long de la vallée de la Saône. Il possède en outre la seigneurie de Traves. Il était sans éclat écrivent certains historiens. À sa mort, son fils et successeur Étienne II ou III, comte d'Auxonne († 1241), devient le chef de la Maison de Bourgogne (-Comté). Il était ambitieux, maître de riches domaines, soutenu par les premières familles du pays et puissant. Il nourrissait quelques prétentions à supplanter la branche aînée et il y travaillait ostensiblement ne reculant devant aucun moyen pour parvenir à ses fins. Son but était d'assurer à sa descendance la plénitude du titre comtal. C'est avec lui que la famille commence son ascension.

    Frédéric Barberousse met la branche cadette sous le joug impérial

    Les comtes de Bourgogne de la branche palatine (issus de Renaud III), habitués depuis longtemps à vivre loin de l'autorité suzeraine germanique, profitaient de l'éloignement du pouvoir royal pour renforcer leur indépendance. Renaud III osait tenir tête à son suzerain l'empereur Lothaire II en refusant de rendre l'hommage du Comté. Lorsque Renaud III mourut en 1148 il laissa Béatrice de Bourgogne, sa fille mineure, seule héritière du Comté. Le frère de Renaud, Guillaume de Mâcon, associé depuis longtemps au pouvoir assura la continuité. Il tenta de poursuivre la politique d'élargissement de l'indépendance du Comté vis-à-vis de la tutelle impériale mais après la mort de l'empereur Conrad III (mort en 1152) il se heurta à son successeur, Frédéric Barberousse et dut se soumettre. Guillaume de Mâcon mourut le 20 septembre 1155[41]. Le 9 juin 1156 Frédéric Barberousse épousa l'héritière du Comté, Béatrice. Par cet acte il réunit dans les mêmes mains le titre comtal et le titre impérial. Ce mariage affermissait sa légitimité sur le Comté. La branche saônoise, en la personne des deux fils de Guillaume, Étienne Ier ou II († 1173) et Gérard, bien que pourvue de seigneuries importantes (Traves, Scey, Auxonne, Lons, Mâcon et Vienne) lui donnant une place privilégiée au sein de la noblesse locale, était écartée de la succession de Renaud III. Étienne II mourut en 1173. Il laissa pour héritier un fils mineur, Étienne II ou III, sous la tutelle de son oncle Gérard, comte de Vienne et de Mâcon.

    Mort de Frédéric Barberousse : Auxonne entre dans la mouvance ducale

    L'existence d'Étienne III fut remplie de ses démêlés avec les comtes de Bourgogne de la branche palatine[42]. Préoccupés par les affaires italiennes les empereurs germaniques, en se détachant du lointain Comté de Bourgogne, favorisèrent l'émergence d'un chef de file, porte-parole de l'opposition féodale en la personne d'Étienne III d'Auxonne. Frédéric Barberousse mourut en 1190. Béatrice, la fille de Renaud III, en épousant l'empereur Frédéric Barberousse, transmit le titre de comte palatin à leur fils cadet Othon Ier, († 14 janvier 1201). Le comte palatin Othon Ier (ou Otton) manifesta l’intention de réduire ses vassaux à l'obéissance[43]. Dans l'empire, l'empereur Henri VI trouva la mort en 1197. Sa succession provoqua de graves troubles qui affaiblirent le pouvoir et privèrent Othon du soutien impérial. Étienne III profita de ce moment pour entrer en guerre contre le comte palatin et pour se renforcer rechercha l’alliance avec le duc de Bourgogne Eudes III. Afin d'obtenir son appui il lui fit hommage en 1197 de son château et de sa ville d’Auxonne. Une large brèche venait de s'ouvrir le long de la Saône dans la frontière du Comté. Cet acte comblait les ambitions de duc de Bourgogne. Il mettait un pied en Outre-Saône et se constituait avec la forteresse d’Auxonne une formidable tête de pont sur la rive gauche de la Saône. La rupture avec la branche palatine était consommée ; l'acte précisait que si Étienne voulait retourner à l'hommage du comte Othon, il devrait remettre au duc le château et la ville d'Auxonne.

    Auxonne se détachait de la mouvance comtale pour entrer dans la mouvance ducale.

    Auxonne sort définitivement de l'orbite germanique

    En 1237, le faible Othon III († ; petit-fils maternel du comte palatin Othon Ier), successeur et fils d’Othon de Méranie († ; gendre d'Othon Ier) était à la tête du Comté ; était-ce le moment attendu par Étienne et son fils Jean ? Le 15 juin de cette même année, aux termes d’un accord d’échange conclu à Saint-Jean de Losne entre Jean de Chalon (1190 - † ), personnage principal de l’accord, fils d'Étienne III, associé depuis longtemps aux affaires de son père et héritier de Béatrice de Chalon (1170 (n.s.) - † ), sa mère, Étienne III lui-même et Hugues IV, duc de Bourgogne, la ville d'Auxonne et tout ce que Étienne III possédait dans le bassin de la Saône, étaient cédés au duc de Bourgogne contre la baronnie de Salins et une dizaine de positions stratégiques de première importance en Comté, alors possessions excentriques du duc de Bourgogne en Comté (cf. les articles Salins, Gaucher et Marguerite). L'annexion d'Auxonne au domaine ducal, complétant la reprise de fief effectuée en 1197, démantelait la ligne des places-fortes comtoises et ouvrait l'ancien comté d'Amous aux entreprises ducales[44]. Par cet échange, en entrant sous la domination des ducs de Bourgogne, Auxonne devenait une tête de pont du duché sur la rive orientale de la Saône, en terre d'Empire, et échappait à l'influence germanique. Le rattachement d'Auxonne au duché de Bourgogne lui donna un statut de ville frontière entre duché et comté de Bourgogne, entre influence française et influence germanique qui déterminera les destinées de la ville pour les siècles suivants.

    Auxonne sous les ducs de Valois de Bourgogne

    À l'abri derrière ses remparts qu'elle ne cessa de fortifier, la place forte fut une base de première importance pour lancer des opérations militaires : c'est depuis Auxonne qu’Eudes IV, en 1336, écarta la menace des barons comtois entrés en dissidence alors qu'il était leur souverain légitime depuis son mariage avec Jeanne de France, (1308-1347), héritière de la Comté. Entre 1364 et 1369 c’est au tour de Philippe le Hardi de lutter, depuis Auxonne, contre barons comtois, routiers des compagnies et Tards-Venus. En ce début du XVe siècle, avec la guerre civile qui ravageait la France, la guerre rôdait sans cesse autour des murs, obligeant la ville à rester continuellement en alerte. Entre 1434 et 1444, nouvelle menace : celle de ces bandes de soldats désœuvrés que l'on qualifiait d'Écorcheurs parce qu'ils prenaient tout : les Auxonnais veillèrent aux remparts pendant que la redoutable soldatesque ravageait la campagne. Comme si tant de malheur ne suffisait pas, deux incendies à cinq ans d’intervalle, les et le , dévastèrent la ville.

    Il fallut attendre 1444, pour retrouver une période de tranquillité qui dura jusqu’à l’avènement de Charles le Téméraire en 1467.

    En 1468, à la suite du traité de Péronne, la tension se ranima entre le roi de France et le duc de Bourgogne Charles le Téméraire ; aussitôt, la cité s'activa à remettre ses défenses en ordre. En 1471, elle apporta sa contribution à la lutte contre l'armée du Dauphiné, envoyée par Louis XI qui pénétrait dans le duché. La politique aventureuse de leur fougueux duc avait finalement conduit sa dynastie à sa perte. À la mort du duc, le , Louis XI s'empara sans délai du duché qui n'opposa pratiquement pas de résistance. L'armée royale rentra dans Dijon le 1er février 1477.

    Le rattachement au royaume de France

    Le statut particulier des terres d'Outre-Saône, qui n'étaient pas un domaine de la couronne donné en apanage, n'arrêta pas Louis XI dans sa conquête. Mais les Comtois se soulevèrent, suivis par les Auxonnais. Après deux ans de résistance face à l'envahisseur, après le Siège de Dole (1479) (carnage de Dole) du , laissée sans soutien par Marie de Bourgogne, Auxonne soutint le siège de l'armée royale commandée par Charles d’Amboise pendant une douzaine de jours, avant d'ouvrir ses portes, le , à l'envahisseur français. La ville, rattachée à la couronne de France, allait partager les destinées de la royauté.

    Le duché de Bourgogne et le comté de Bourgogne, toujours réunis, mais cette fois sous la couronne de France, avaient changé de maître et allaient suivre pour encore quatorze ans, un destin commun.

    En fin politique, Louis XI, en même temps qu'il confirma solennellement le maintien de tous les privilèges de la ville afin de s'assurer la fidélité de ses nouveaux sujets, s'empressa de construire, aux frais de toute la province, la puissante forteresse d'Auxonne qui domine toujours place de l'Iliote, afin de se prémunir contre toute tentative de rébellion.

    Charles VIII défit ce que Louis XI avait fait. Alors qu'il était fiancé à Marguerite, la fille de Marie de Bourgogne, la riche héritière du duché de Bourgogne, et de Maximilien Ier de Habsbourg, et que dans la dot de sa future épouse figurait la Comté, il préféra épouser Anne, l'héritière de Bretagne et rapprocher ainsi l’important Duché de Bretagne du royaume de France.

    Auxonne redevient ville frontière

    Le traité de Senlis (), signé entre Charles VIII et Maximilien, sépara à nouveau les deux Bourgognes. Auxonne redevint tête de pont française sur la rive Impériale et ses remparts devaient protéger le royaume de France des tentatives des Habsbourg de régler par la force la « question de Bourgogne », ces revendications des Habsbourg sur la Bourgogne.

    Les tensions du côté de l'Empire ne tardèrent pas. Dès 1494, les guerres d'Italie les rallumèrent. À nouveau les remparts furent consolidés et la construction de la porte de Comté réalisée (1503).

    Auxonne repousse les Impériaux

    Le , le traité de Madrid signé après la défaite de Pavie, entre François Ier et Charles Quint, le roi de France fut contraint d’abandonner, entre autres territoires, la Bourgogne, et le comté d’Auxonne. Les États de Bourgogne, réunis le refusèrent de se séparer de la couronne de France. En riposte, l’Empereur voulut conquérir le comté d’Auxonne. Devant les murs de la cité, Lannoy, commandant des armées impériales, trouva une résistance si vive de la part de tous les habitants qu'il dut renoncer.

    Henri III déclare les Auxonnais coupables du crime de lèse-majesté

    En 1574, Charles de Lorraine, frère cadet d'Henri Ier de Guise, duc de Mayenne, celui que l'histoire a retenu simplement sous le nom de Mayenne, devient duc gouverneur de Bourgogne. Champion de la cause catholique, il prolonge les guerres religieuses en guerres politiques ; il œuvre à établir son propre gouvernement et se verrait bien ajouter la province bourguignonne à sa terre voisine de la Lorraine, terre du gouvernement des Guise. La mort du duc d'Anjou, frère d'Henri III en 1584, en faisant d'Henri de Navarre, un protestant, l'héritier présomptif de la couronne rendit à la Ligue une nouvelle activité. Les guerres civiles recommencèrent. Mayenne chercha à s'assurer, pour son compte, des places fortes de la Bourgogne. Le , les « Auxonnois » reçurent une lettre du roi Henri III leur recommandant de veiller à la sûreté de leur place et surtout « en n'y recevant pas le duc de Mayenne ».

    Les Auxonnais, fidèles au roi, s'empressèrent d'exécuter les ordres. Jean de Saulx-Tavannes, gouverneur des villes et château d'Auxonne prit, dans un premier temps, les mesures imposées, puis renforçant secrètement la garnison du château, les habitants le suspectèrent de se concerter avec Mayenne dans l'intention de lui livrer la place. Conseillés par Joachim de Rochefort, baron de Pluvault (archives personnelles), les magistrats décidèrent de se saisir du gouverneur. Ils l'arrêtèrent le jour de la Toussaint 1585 alors qu'il faisait ses dévotions à l'église. Le comte de Charny, proche parent de Jean de Saulx[45], lieutenant général en Bourgogne, approuva cet acte de fidélité des Auxonnais à la Couronne. Le roi informé, loua les Auxonnais de leur fidélité, mais les concessions faites aux Ligueurs et consacrées par la signature du traité de Nemours le obligeaient Henri III à louvoyer. Il demanda aux Auxonnais de remettre Tavannes entre les mains de Charny et nomma Claude de Bauffremont, baron de Sennecey, connu pour ses sympathies mayennistes, en qualité de gouverneur des villes et du château d'Auxonne.

    Dans la défiance la plus totale, flairant la trahison, les Auxonnais remirent Tavannes au comte de Charny qui le fit enfermer dans son château de Pagny, refusèrent Sennecey comme gouverneur et continuèrent à réclamer à sa place le baron de Pluvault. En janvier 1586, des nouveaux ordres du roi exprimèrent son mécontentement devant ces refus réitérés. La situation devenait difficile pour les Auxonnais, ils reçurent un encouragement dans la résistance de la part du futur Henri IV, qui de Montauban, leur adressa le , une lettre d'encouragement. Pendant ce temps, Tavannes s'était échappé de sa prison de Pagny. Le premier usage qu'il fit de sa liberté retrouvée fut de tenter de reprendre Auxonne par surprise. Le , il se présenta devant les murs avec deux cents hommes d'armes. La tentative resta vaine.

    Statue de Bonaparte lieutenant
    par François Jouffroy.

    Le roi donna en mars 1586, d'autres ordres et injonctions pour que les Auxonnais reçoivent Sennecey comme gouverneur, les habitants tenaient toujours à Pluvault. Sa patience lassée, Henri III, par lettres-patentes du premier mai 1586, déclarait les Auxonnais coupables du crime de lèse-majesté, ordonnait d'agir par la force et des dispositions furent prises en conséquence. Les Auxonnais obstinés dans leur refus, mais fidèles à la couronne étaient prêts à l'épreuve de force. Ils refusèrent d'ouvrir les portes de la ville au comte de Charny qui fut obligé d'aller trouver le gîte à Tillenay, mais consentirent à les ouvrir au président Jeannin qui venait apporter sa médiation au sieur de Pluvault pour sauver Auxonne de la ruine. Jean Delacroix, (ou Jean de la Croix), un compatriote des Auxonnais, secrétaire particulier de Catherine de Médicis[46] arrivait de sa députation vers le roi avec des lettres de créance pour le sieur Charny, lui donnant les pleins pouvoirs pour traiter avec les habitants.

    Les nĂ©gociations aboutirent Ă  un accord arrĂŞtĂ© et signĂ© le Ă  Tillenay. Le traitĂ© rĂ©voqua les lettres qui dĂ©claraient les Auxonnais criminels de lèse-majestĂ©, les exempta de contribution pour neuf ans et accorda une gratification de 90 000 francs au Baron de Pluvault. Ce traitĂ© fut approuvĂ© par lettres-patentes du et le 25 du mĂŞme mois le baron de Sennecey fut reçu et installĂ© dans le gouvernement des villes et château d'Auxonne. Reçu par les habitants avec la plus grande mĂ©fiance, Sennecey se montra l'homme de la situation[47].

    Le traité de Nimègue

    La ville perdit définitivement sa situation de place-frontière avec la conquête de la Comté sous Louis XIV, mais resta une place importante, dont témoigne encore le stationnement du 511e régiment du train.

    La ville d'Auxonne est restée célèbre en raison des deux séjours qu’y fit un jeune lieutenant en second au régiment de la Fère nommé Napoléon Bonaparte qui devait par la suite faire connaître son nom à travers toute l’Europe. Le quartier Bonaparte conserve la chambre qu'il occupait lors d'un de ses séjours. On peut voir également dans le petit musée qui est installé dans une tour du château d'Auxonne, son équerre, son fleuret et des objets qu'il a offerts lors de son séjour, ainsi qu'un de ses chapeaux.

    Époque contemporaine

    Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Auxonne est libérée le 10 septembre par les troupes débarquées en Provence[48].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs depuis 1801
    Période Identité Étiquette Qualité
    1965 1989
    Jean Hugon
    MRG Conseiller général (1973-1992)
    1989 2001
    Camille Deschamps
    RPR Conseiller général (1992-2004)
    2001 2008
    Antoine Sanz
    DVG Conseiller général du canton d'Auxonne
    (2004-2011)
    2008 2020
    Raoul Langlois
    UDI Retraité
    2020 En cours
    Jacques-François Coiquil
    Sans Ă©tiquette

    Le canton d'Auxonne et ses seize communes

    La ville d'Auxonne est le chef-lieu de son canton, dont elle est la commune la plus peuplée. Elle fait partie de l'arrondissement de Dijon, du département de la Côte-d'Or et de la région Bourgogne.

    Jumelages

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[51].

    En 2020, la commune comptait 7 621 habitants[Note 4], en diminution de 2,73 % par rapport Ă  2014 (CĂ´te-d'Or : +0,7 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    4 6895 2824 8395 0435 2875 1504 9794 5986 265
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    6 9607 1035 9115 5556 5326 8497 1646 6956 697
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    6 1356 3076 3034 3045 3434 9885 4425 1645 657
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    5 7045 8036 4857 1216 7817 1547 7197 7177 771
    2017 2020 - - - - - - -
    7 6227 621-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[52] puis Insee Ă  partir de 2006[53].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    La ville possède une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie de Dijon.

    Le maraîchage dans la région d'Auxonne

    Auxonne a été durant plus d'un siècle le cœur d'une région agricole très dynamique. L'assainissement des marais à partir des années 1840 a permis l'extension des terres cultivables autour des remparts et dans les communes avoisinantes. Les agriculteurs et laboureurs qui tiennent leur nom de maraîchers de ce travail harassant se lancèrent, les décennies suivantes, dans la production d'une grande variété de légumes, transformant le Val de Saône en un véritable jardin. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, plus de 600 exploitations maraîchères approvisionnaient les marchés locaux de Bourgogne et de Franche-Comté. Pas moins de 56 variétés de légumes ont été cultivées avec quelques spécialités comme l'asperge et l'oignon qui ont fait la réputation d'Auxonne, baptisée « capitale de l'oignon ». L'activité maraîchère permit l'essor de petites entreprises agro-alimentaires dans la région et contribuèrent à sa prospérité jusqu'aux années 1970-1980. L'activité décline ensuite, comme dans bien d'autres régions agricoles, la pénibilité du travail n'incite guère les jeunes à reprendre les exploitations familiales qui ont, pour beaucoup, disparu.

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine religieux

    L'église Notre Dame : la construction de la partie principale a duré tout le XIIIe siècle, d'abord la nef vers 1200, puis le chœur, l'abside et les absidioles entre 1200 et 1250. La construction des portes date du début du XIVe siècle. Les chapelles latérales ont été élevées aux XIVe et XVe siècles. Des indulgences accordées en 1428 permirent de lancer d'importants travaux de consolidation et l'achèvement des dernières chapelles latérales[54].

    Sous l'Ancien Régime, elle était animée par une « familiarité », une communauté de prêtres locaux, desservant ensemble l'église. Il s'agit d'un système particulier au centre-sud de la France.

    En 1516, sous la direction de maître Loys, architecte de l'église Saint-Michel de Dijon, on commença la construction du portail, surmonté de deux tours de hauteurs inégales. Le principal maître d'oeuvre fut Antoine de Rupt, ayant lui aussi travaillé à Dijon. En 1527, le Jacquemart (aujourd'hui disparu) est installé dans sa tour. Cela marque l'achèvement du chantier.

    D'importantes rĂ©parations eurent lieu Ă  la veille de la RĂ©volution. Pendant celle-ci, le mobilier de l'Ă©glise fut retirĂ©, des statues furent dĂ©truites. En 1858, une campagne de rĂ©fection est organisĂ©e, sous l'Ă©gide de la municipalitĂ© et exĂ©cutĂ©e par Phal Blando, architecte de la ville. Cette campagne comprend deux portails latĂ©raux, la mise en place du clocher Ă©lancĂ©, pyramidal et octogonal, lĂ©gèrement vrillĂ©, appelĂ© clocher tors. Sa flèche d'ardoise s'Ă©lève Ă  33 mètres au-dessus de sa plate-forme, soit 11 mètres plus haut que le prĂ©cĂ©dent.

    L'église est également remarquable pour les gargouilles et les statues (notamment des prophètes) qui embellissent l'extérieur.

    À l'intérieur, plusieurs éléments sont notables :

    • Statue de Bonaparte et Ă©glise Notre-Dame.
      Statue de Bonaparte et Ă©glise Notre-Dame.
    • Le clocher tors de l'Ă©glise Notre-Dame.
      Le clocher tors de l'Ă©glise Notre-Dame.
    • Le chevet cĂ´tĂ© nord.
      Le chevet côté nord.
    • La Vierge au raisin. Sculpture bourguignonne du XVe siècle attribuĂ©e Ă  Claus de Werve.
      La Vierge au raisin. Sculpture bourguignonne du XVe siècle attribuée à Claus de Werve.
    • L'orgue François Callinet.
      L'orgue François Callinet.

    Patrimoine militaire

    La tour Notre-Dame du château d'Auxonne.
    • Le château d'Auxonne : l'un des trois châteaux (avec les châteaux de Dijon et de Beaune) bâtis sous le roi Louis XI après la dĂ©faite du duc Charles le TĂ©mĂ©raire et achevĂ©s sous ses successeurs après la conquĂŞte du duchĂ© de Bourgogne, et le seul qui soit encore debout en dĂ©pit de transformations ultĂ©rieures. Construit dans l'angle sud-ouest de la ville, le château comporte un corps de caserne datant de Louis XII et François Ier qui constitue peut-ĂŞtre le plus ancien bâtiment de caserne bâti Ă  cet usage en France. Le château a 5 tours d'angles reliĂ©es par d'Ă©paisses courtines : les deux tours accolĂ©es des Moulins, la tour de Beauregard, la tour du Pied de biche, la tour du Chesne (aujourd'hui dĂ©molie) et la tour Notre-Dame. Cette dernière est la plus massive, avec trois niveaux voĂ»tĂ©s, ses 20 mètres de diamètre, ses 22 mètres de hauteur et ses murs Ă©pais de 6 mètres Ă  la base. (CoordonnĂ©es : 47° 11′ 30″ N, 5° 23′ 00″ E)
    La porte de Comté.
    • Les remparts[55] : les fortifications sont mentionnĂ©es dans la charte de 1229 : il s'agissait Ă  cette Ă©poque de simples remparts de terre, bordĂ©s d'un fossĂ© surmontĂ© de pieux et d'Ă©pines. Dès la première moitiĂ© du XIVe siècle, au prix de mille sacrifices de la population, la ville Ă©tait dotĂ©e de la ceinture de muraille qu'elle conforta jusqu’à l’intervention du comte d'Apremont en 1673. Cette enceinte mĂ©diĂ©vale couvrait un pĂ©rimètre de 2 600 mètres et comprenait 23 tours et tournelles et un pont fortifiĂ©. Le front de SaĂ´ne, très difficile Ă  construire, fut entrepris Ă  partir de 1411. La muraille fit la fiertĂ© du duc de Bourgogne Philippe le Bon, qui dĂ©clara dans des lettres patentes du 23 dĂ©cembre 1424 : « La place de notre ville d’Auxonne est très belle, forte et très bien fermĂ©e de murs et de fossĂ©s ». En 1479, en devenant maĂ®tre de la Bourgogne, Louis XI construisit un château forteresse adaptĂ© au progrès de l’artillerie avec l’apparition du boulet mĂ©tallique. Auxonne, placĂ©e dans une position stratĂ©gique de ville frontière dut supporter des guerres continuelles avec la ComtĂ© devenue terre d’Empire depuis le traitĂ© de Senlis en 1493. Les remparts mĂ©diĂ©vaux furent l’objet de soins et de renforcements continuels : au XVIe siècle, avec Louis XII et François Ier. Avec Louis XIV et les guerres de conquĂŞtes de la ComtĂ©, l’intĂ©rĂŞt stratĂ©gique de la ville amena le roi Ă  mettre la ville « en Ă©tat de ne pas craindre les attaques de l’ennemi ». En 1673, c’est François de la Motte-Villebret, comte d'Apremont, d’origine tourangelle qui en fut chargĂ©. Il dĂ©truisit Ă  peu près l'enceinte mĂ©diĂ©vale pour mettre en place un système de dĂ©fense Ă  la Vauban dont une partie subsiste encore aujourd'hui. D’Apremont dĂ©cĂ©da en 1678 et c’est Vauban qui lui succĂ©da pour assurer l'achèvement des travaux. Il dressa un magnifique projet qui complĂ©tait l'Ĺ“uvre du comte d'Apremont, mais la signature du traitĂ© de Nimègues en 1678 lui fit perdre son intĂ©rĂŞt et ce projet ne fut jamais rĂ©alisĂ©.
    • La porte de ComtĂ© : Ă  l'est de la ville, ce superbe exemple d'architecture militaire datant du règne de Louis XII montre un programme comparable Ă  celui qui ornait la porte de secours du château de Dijon aujourd’hui disparue. On remarquera sur la face extĂ©rieure de la porte l'Ă©cu de France, soutenu par deux anges, et les porcs-Ă©pics, symboles royaux.
    • La tour de Belvoir (ou tour Belvoir). Sur les 23 tours de l'enceinte mĂ©diĂ©vale, il ne subsiste aujourd’hui que trois tours et sur ces trois tours, la tour Belvoir est la seule qui n'ait pas fait l'objet de modifications notables.
    • La porte Royale du XVIIe siècle (1667-1717). Pendant la pĂ©riode mĂ©diĂ©vale, l'entrĂ©e nord de la ville Ă©tait contrĂ´lĂ©e par la porte de Flammerans. Ă€ l'occasion du renforcement des fortifications de la ville dont fut chargĂ© en 1673, le comte d'Apremont, ingĂ©nieur de la place, ce dernier fit construire la porte Royale en remplacement de la porte de Flammerans. Il confia, avant de devoir s'absenter, la rĂ©alisation des travaux Ă  Philippe d’Anglart « Architecte et entrepreneur des bâtiments du Roy ». Ă€ son retour, le comte d’Apremont n'Ă©tant pas satisfait du travail accompli fit recommencer le travail. La mort du comte, survenue en 1678 arrĂŞta les travaux et c'est Vauban qui en assura l'achèvement en 1699. L'Ă©tage du pavillon central ne fut ajoutĂ© qu'en 1717. CĂ´tĂ© ville, le corps central est flanquĂ© de part et d'autre de deux pavillons parfaitement identiques, couverts d'une toiture Ă  la Mansart. L'ouverture de la porte, vers la campagne est surmontĂ©e d'un trophĂ©e d'armes.
    • La porte Royale cĂ´tĂ© extĂ©rieur.
      La porte Royale côté extérieur.
    • La porte Royale cĂ´tĂ© ville.
      La porte Royale côté ville.
    • La tour du Signe sur laquelle on peut voir une salamandre, emblème de François Ier.
    • L'arsenal d'artillerie du XVIIe siècle servant initialement Ă  fournir des affĂ»ts de canon et stoquer les munitions pour toute la Franche-ComtĂ©. Il fait partie d'un large programme de renforcement de la place forte d'Auxonne face Ă  l'Empire dans les annĂ©es 1670 soutenu par Colbert. L'endroit est stratĂ©gique, la rĂ©gion est riche en fer, et Auxonne bĂ©nĂ©ficie de bonnes circulations fluviales. La construction d'un arsenal est dĂ©cidĂ©e en 1674 sur ordre du roi et de premiers bâtiments sont rapidement Ă©levĂ©s. Le plan d'ensemble est repris et agrandi par Vauban entre 1689 et 1693 sur les ordres de Louvois. Sous l'impulsion du lieutenant-gĂ©nĂ©ral de l'Artillerie Frezeau de la Frezelière, Auxonne joua un rĂ´le important dans les innovations techniques de la fonte des canons de la fin du XVIIe siècle. De petits bâtiments, forges, magasins, furent ajoutĂ©s en 1762. La suppression de l'arsenal fut ordonnĂ©e en 1830 et effective en 1846. Les bâtiments servirent dès lors de halles Ă  la ville. L'arsenal a conservĂ© une grande partie de ses dispositions anciennes[56].
    • La statue du lieutenant NapolĂ©on Bonaparte, en bronze, par François Jouffroy, inaugurĂ©e en dĂ©cembre 1857 au centre de la place d'armes. Bonaparte est reprĂ©sentĂ© sous ses traits de jeunesse dans le costume d'officier d'artillerie. Le socle est ornĂ© de quatre diffĂ©rents bas-reliefs (Bonaparte Ă  la chapelle de la LevĂ©e, Bonaparte au pont d'Arcole, la cĂ©rĂ©monie du sacre de NapolĂ©on et une sĂ©ance au Conseil d'État).
    • Les casernes, en pierre rose de Moissey, dans lesquelles Bonaparte occupa successivement deux chambres. Elles sont dĂ©sormais occupĂ©es par le 511e RĂ©giment du Train.

    Quelques tours défensives en images

    • La tour du Pied-de-Biche.
      La tour du Pied-de-Biche.
    • La tour du Pied-de-Biche.
      La tour du Pied-de-Biche.
    • La tour du Signe.
      La tour du Signe.
    • La tour de Belvoir.
      La tour de Belvoir.

    Patrimoine civil

    L'hĂ´tel de ville.
    • L'hĂ´tel de ville : Ă©difice en brique du XVe siècle avec un toit d'ardoise, ancien logis des ducs de Bourgogne. Il est de style nĂ©ogothique et devint la propriĂ©tĂ© de la ville d'Auxonne en 1811 qui effectua des changements sur la façade (1857-1858).
    • L'hĂ´pital, qui est apparu dans l'histoire de la commune au XIIe siècle. Il a Ă©tĂ© reconstruit au XIXe siècle (1843-1863). Sa chapelle et son apothicairerie sont remarquables.
    • Une maison Ă  colombage du XVIe siècle sur la place d'armes.
    • Le port royal d'Auxonne, port de plaisance fluvial amĂ©nagĂ© en 2011.

    Barrage sur la petite SaĂ´ne

    Le barrage Ă  aiguilles sur la petite SaĂ´ne a Ă©tĂ© construit en 1840 et a fonctionnĂ© durant 170 ans, jusqu’en avril 2011, date Ă  laquelle un barrage moderne (gonflable Ă  volets mĂ©caniques[57]) a pris le relais. Il s’étend sur plus de 200 mètres de long et est partagĂ© en quatre passes de 50 mètres chacune, avec au total 1 040 aiguilles Ă  manĹ“uvrer en fonction de la fluctuation des niveaux d’eau.

    • Vue ancienne du barrage Ă  aiguilles d'Auxonne.
      Vue ancienne du barrage Ă  aiguilles d'Auxonne.
    • Le barrage Ă  aiguilles en 2007.
      Le barrage Ă  aiguilles en 2007.

    Personnalités liées à la commune

    L'arsenal Vauban, maintenant les halles.

    Les gouverneurs des ville et château d'Auxonne

    • Jean de Saulx-Tavannes, nĂ© en 1555. Troisième des cinq enfants du marĂ©chal de Tavannes Gaspard de Saulx, et de Françoise de la Baume son Ă©pouse. Il naquit derrière Henri-Charles-Antoine de Saulx, mort au siège de Rouen en 1562 et Guillaume de Saulx, comte de Tavannes, bailli de Dijon et lieutenant gĂ©nĂ©ral au gouvernement de Bourgogne. Jean de Saulx fut connu d’abord sous le nom de vicomte de Ligny, (aujourd’hui Ligny-le-Châtel) et ne prit le titre de vicomte de Tavannes qu’en 1563, après le dĂ©cès de Henri de Saulx, son frère aĂ®nĂ©. Il rentra en France en 1575 de ses voyages qui l’emmenèrent d'abord en Pologne oĂą il suivit le duc d’Anjou puis au Proche Orient. Il se jeta dans le parti des Guises et de la Ligue catholique (France). Il fut nommĂ© gouverneur d’Auxonne et lieutenant en Bourgogne pour le duc de Mayenne. Il perdit le gouvernement des villes et château d’Auxonne en 1585 Ă  la suite d'une rĂ©bellion de la population d’Auxonne qui, fidèle Ă  la couronne, refusait de voir la ville livrĂ©e au duc de Mayenne reprĂ©sentant de la Ligue en Bourgogne. Jean de Saulx vĂ©cut encore de longues annĂ©es sous les règnes d'Henri IV et de Louis XIII. Dans sa retraite de Sully, il rĂ©digea les MĂ©moires de son père. Henri IV s’était engagĂ© Ă  le confirmer dans la dignitĂ© de marĂ©chal de France, mais rendu suspect au roi, la promesse royale ne fut pas tenue. Jean de Saulx expira en 1630 au château de Sully dont il avait terminĂ© la rĂ©Ă©dification commencĂ©e par son père. Il fut mariĂ© deux fois. La première femme fut Catherine Chabot, fille de François Chabot, marquis de Miribel qui lui donna trois enfants. Il Ă©pousa en secondes noces Gabrielle Desprez dont il eut huit enfants[58].
    • Claude de Bauffremont.
    • Henri de Bauffremont.
    • Claude Charles-Roger de Bauffremont, marquis de Senecey, bailli de Chalon-sur-SaĂ´ne, mort le après le siège d'Arras.
    • Jean-Baptiste Budes, comte de GuĂ©briant. nĂ© Ă  Saint-Carreuc en 1602. MarĂ©chal de camp, (provisions du ), gouverneur des villes et château d'Auxonne, marĂ©chal de France, lieutenant de Sa MajestĂ© en ses armĂ©es d'Allemagne. Il fut blessĂ© au siège de Rotweil d'un coup de fauconneau qui lui emporta le bras droit le ; il mourut de sa blessure le 24 novembre. Une rue d'Auxonne porte son nom. Il eut pour successeur Bernard du Plessis-Besançon[59].
    • Bernard du Plessis-Besançon, seigneur du Plessis, officier et chef d’état-major, ambassadeur, naquit dans les premiers mois de l'annĂ©e 1600 Ă  Paris. Il Ă©tait fils puĂ®nĂ© de Charles de Besançon, seigneur de SoulignĂ© et de Bouchemont et de Madeleine Horric[60].
    Les différentes missions militaires ou diplomatiques que lui confièrent Richelieu puis Mazarin l’amenèrent de 1637 à 1658 sillonner la France[61], à se rendre en Hollande, en Allemagne, en Catalogne, en Italie. En 1627 il était en Hollande puis à la fin de la même année, au siège de La Rochelle, en 1629-1630 il était présent au Piémont aux sièges de Casal et de Pignerol. Il était en Provence en 1629 et 1635, en Flandre en 1637, en Guyenne en 1638, au siège d'Arras en 1640, puis en Catalogne, en Italie.
    Il donna des preuves d'un véritable talent aux sièges de la Rochelle et de Fontarabie, (1638), au secours de Casal comme chef de l'avant-garde française, à la prise de Salses (2 novembre 1639), de Rivesaltes en 1639, et de Perpignan, ou encore aux combats devant Barcelone en 1641, à la bataille de Llorens. Comme diplomate, il mérite encore bien davantage d’être apprécié et connu[62]. Il rédigea les articles de la soumission de la Catalogne au roi, le et il signa le le traité que le roi accepta à Péronne, le 19 septembre suivant. En 1643 à Brisach pour contenir la garnison des weymariens[63] qui s’était mutinée. En 1644 il remplit une mission secrète à Bruxelles auprès don Francisco de Melo. Le , il reçoit les lettres de provisions royales qui le nomment gouverneur des ville et château d’Auxonne en considération des emplois considérables qu’il avait remplis et où il s’était signalé « par sa générosité, valeur et bonne conduite ». « Cette place, qui commandait les frontières de la Franche-Comté, avait alors une réelle importance et les fonctions de gouverneur n’étaient pas seulement une honorifique sinécure[64] ». En 1651, pendant la Fronde, il se démet de ses fonctions de gouverneur d'Auxonne au profit du duc d'Épernon, devenu gouverneur de Bourgogne en remplacement du prince de Condé avec qui il avait échangé le gouvernement de Guyenne. Pendant les neuf ans que dura cette situation, Du Plessis-Besançon fut, en 1655, pendant trois ans, employé comme ambassadeur à Venise. Toutes ces missions de diplomatie montrent la confiance sans limites qu'avait Mazarin dans le tact de cet agent.
    Il retrouva le gouvernement d’Auxonne, sur démission du duc d’Épernon, par provisions royales données à Paris, le ; un ordre du , lui donne pouvoir pour commander dans cette place et le pays environnant. Il conserva ce commandement jusqu’à sa mort.
    Sa mort eut lieu le à Auxonne au logis du Roy, l’actuelle mairie. Les débris du marbre funéraire de Du Plessis-Besançon furent rassemblés en 1807 « dans le carré du transept de l’église où il fut enterré. Son marbre funéraire retrace la magnifique carrière militaire et diplomatique d'un grand serviteur de la monarchie[65] - [66]». On y lisait encore son épitaphe en 1721. Il avait épousé le Louise d’Amphoux, fille d’un conseiller du roi au siège de Fréjus et de Saint-Tropez.
    • Claude V de Thiard, nĂ© en 1620, († 1701), comte de Bissy, nommĂ© le gouverneur des villes et château d'Auxonne. Il fit construire le château de Pierre de Bresse. Lieutenant gĂ©nĂ©ral, commandant en Lorraine et aux Trois-ÉvĂŞchĂ©s, mort Ă  Toul le . Il se dĂ©mit de ses fonctions en 1687, en faveur de son fils. La maison de Thiard est l'une des plus anciennes et des plus illustres de la Bourgogne. Elle compta dans ses membres Pontus de Tyard (ou de Thiard), le plus cĂ©lèbre de tous, un des plus grands poètes latins de son temps.
    • Jacques de Thiard, nĂ© en 1649, marquis de Bissy, lieutenant gĂ©nĂ©ral des armĂ©es du Roy, mort le .
    • Anne-Claude de Thiard, nĂ© le au château de Savigny, (Vosges), mort le Ă  Pierre-de-Bresse, marquis de Bissy, lieutenant gĂ©nĂ©ral, ambassadeur Ă  Naples. Il dĂ©missionna du gouvernement d'Auxonne en 1753[67].
    • Claude de Thiard, (Claude VIII), , († ), comte de Bissy, cousin de Anne-Claude de Thiard, comte de Bissy. Il fut nommĂ© lieutenant-gĂ©nĂ©ral du roi en Languedoc et dĂ©signĂ© le gouverneur des villes et du château d'Auxonne. Il fut membre de l'AcadĂ©mie française Ă  partir de 1750. Il ne perdit le titre de gouverneur d'Auxonne que par suite de la RĂ©volution de 1789.

    Autres personnalités

    • nombreux membres de la famille de Suremain.
    • Claude Jurain, avocat, maire d’Auxonne et historiographe de la ville, auteur de Histoire des antiquitez et prerogatives de la ville et contĂ© d’Aussonne, contenant plusieurs belles remarques des DuchĂ©s et ContĂ© de Bourgogne, etc. Dijon. Jurain est dĂ©cĂ©dĂ© le 9 novembre 1618 Ă  Auxonne. Une rue d'Auxonne porte son nom.
    • Denis Marin de la Chasteigneraye, conseiller d'État, intendant des finances de France, nĂ© au mois de janvier 1601, mort Ă  Paris le 27 juin 1678. Une rue d'Auxonne porte son nom.
    • Jacques-Louis Valon de Mimeure, (1659-1719), marquis de Mimeure, lieutenant-gĂ©nĂ©ral des armĂ©es du Roy, l'un des Quarante de l'AcadĂ©mie Française de 1707 Ă  sa mort. Jacques-Louis Valon est dĂ©cĂ©dĂ© le Ă  Auxonne.
    • Gabriel Davot, savant avocat au Parlement de Dijon, professeur de droit français en l’universitĂ© de la mĂŞme ville, nĂ© le 13 mai 1677, mort Ă  Dijon le 12 aoĂ»t 1743. Une rue d'Auxonne porte son nom.
    • Pierre-Gabriel Ailliet, chef de bataillon nĂ© Ă  Auxonne en 1762.
    • Jacques Maillart du Mesle, nĂ© Ă  Auxonne le 31 octobre 1731 de Simon-Pierre Maillart de Berron et de Antoinette Delaramisse. Il fut pendant cinq annĂ©es intendant des Iles de France et de Bourbon qu’il laissa lors de son rappel Ă  Paris dans l’état de prospĂ©ritĂ© le plus florissant, avec la rĂ©putation d’avoir Ă©tĂ© le plus habile administrateur qu’aient eu ces territoires. Il mourut Ă  Paris le 9 octobre 1782. Il a laissĂ© son nom Ă  une rue d'Auxonne.
    • Jean-Louis Lombard (1723-1794), Savant, professeur de mathĂ©matiques Ă  l'École Royale d'Artillerie d'Auxonne et Ă©crivain militaire français eut NapolĂ©on Bonaparte comme Ă©lève.
    Jean-Louis Lombard.
    Portrait conservé au musée d'Auxonne. Peintre inconnu.
    • Henri Richon (1745-1827), gĂ©nĂ©ral des armĂ©es de la RĂ©publique y est dĂ©cĂ©dĂ©.
    • Jean-François Landolphe (1747-1825), nĂ© Ă  Auxonne le - († ) Ă  Paris, ancien capitaine de vaisseau de la marine royale, marin cĂ©lèbre[68]. Une rue d'Auxonne porte son nom.
    • Jean-Baptiste FĂ©lix de Manscourt du Rozoy (1749-1824), gĂ©nĂ©ral des armĂ©es de la RĂ©publique, y est dĂ©cĂ©dĂ©.
    • Joseph Mignotte (1755-1828), nĂ© le 12 novembre 1755 Ă  Auxonne. GĂ©nĂ©ral de brigade le . A servi dans la gendarmerie impĂ©riale. DĂ©cĂ©dĂ© Ă  Rennes le 11 avril 1828.
    • Claude-Antoine Prieur-Duvernois (1763-1832) est un Auxonnais cĂ©lèbre dont le lycĂ©e d'Auxonne porte le nom. Il s'illustra lors de la RĂ©volution. Claude-Antoine Prieur est nĂ© Ă  Auxonne le . Il Ă©tait le fils de NoĂ«l-Antoine Prieur, Ă©cuyer, qui exerçait un emploi de finance, et de Anne Millot. Ancien membre de la Convention nationale et du Conseil des Cinq-Cents il Ă©tait connu sous le nom de Prieur de la CĂ´te d'Or, qui le distinguait de Prieur de la Marne, dont il partagea l’opinion ; dans le procès du roi Louis XVI, ils votèrent l’un comme l’autre, la peine de mort sans appel au peuple ni sursis. Il a mĂ©ditĂ© et produit, au milieu des orages politiques de l’époque, des ouvrages marquĂ©s de la plus haute science en chimie et diverses matières physico-mathĂ©matiques. Ce sont ses travaux qui ont rĂ©alisĂ© le bienfait du système de l’uniformitĂ© des poids et mesures. De plus, il a sa part, avec ses compatriotes Monge et Carnot, dans la crĂ©ation de l’École polytechnique. Il finit ses jours Ă  Dijon comme colonel du gĂ©nie en retraite oĂą il dĂ©cède le après avoir laissĂ© ses mĂ©moires sur le ComitĂ© de salut public.
    • Claude Prost (1764-1834), gĂ©nĂ©ral des armĂ©es de la RĂ©publique et de l'Empire y est nĂ©.
    • Claude-Xavier Girault (1761-1823), fils d'un mĂ©decin, nĂ© Ă  Auxonne le 5 avril 1764, dĂ©cĂ©dĂ© Ă  Dijon le 5 novembre 1823. Reçu avocat au parlement de Dijon le 21 juillet 1783 Ă  l'âge de 19 ans. PassionnĂ© d’histoire locale, il fut couronnĂ© d’une mĂ©daille d'or par l'AcadĂ©mie de Besançon le 22 juillet 1786 pour son premier mĂ©moire : « En quel temps le comtĂ© d’Auxonne et le ressort de Saint-Laurent furent dĂ©tachĂ©s de la province sĂ©quanaise et de la Franche-ComtĂ© ». Du mĂŞme âge que Bonaparte, ils avaient liĂ© connaissance et il s'entretenait d'histoire avec lui. Bonaparte nommĂ© Premier Consul le nomma maire d’Auxonne en 1801 ; fonction qu'il exerça pendant quatre ans. Son excellente administration de la commune lui valut « d’empressĂ©s remerciements », votĂ©s Ă  l'unanimitĂ© le 23 pluviĂ´se an X, par le du conseil municipal. Il prit l'initiative de crĂ©er la bibliothèque municipale composĂ©e de plus de trois mille volumes choisis par lui provenant de bibliothèques d'ordres religieux supprimĂ©s et il conçut Ă  cette occasion un nouveau système de bibliographie dont la publication fut accueillie avec de vifs Ă©loges. Il Ă©tait membre des acadĂ©mies de Dijon et de Besançon et de nombreuses sociĂ©tĂ©s savantes. Il avait en outre prĂ©sidĂ© la Commission des AntiquitĂ©s de la CĂ´te-d’Or, au nom de laquelle il avait sollicitĂ© la crĂ©ation d’un musĂ©e archĂ©ologique Ă  Dijon. C.-X. Girault fut inhumĂ© Ă  Fontaine-les-Dijon. Son fils Louis Girault a Ă©crit : « Notice historique et bibliographique sur C.-X. Girault », Rabutot, Dijon. C.-N. Amanton a Ă©crit une notice sur la vie et les Ă©crits de C.-X. Girault dans laquelle il Ă©numère les soixante trois Ă©crits que C.-X. Girault rĂ©digea au cours de sa vie.
    • Claude-Nicolas Amanton (1760-1835), nĂ© Ă  Villers-les-Pots le , mort en 1835. Il fut avocat au parlement de Dijon, adjoint puis maire d'Auxonne. Il a publiĂ© un grand nombre de mĂ©moires judiciaires et plusieurs autres Ă©crits et des recherches et notices biographiques sur diffĂ©rents personnages.
    • Claude Noisot (1787-1861), grognard de la vieille garde impĂ©rial de l'empereur NapolĂ©on Ier, nĂ© Ă  Auxonne, fondateur du MusĂ©e et Parc Noisot Ă  Fixin.
    • Jean-Baptiste Paget-Pontus (1798-1880), fondateur et premier conservateur du musĂ©e d'Auxonne.
    • Antoine Masson (1806-1860), Antoine Philibert Masson nĂ© le 23 aoĂ»t 1806 Ă  Auxonne est un physicien français. On lui doit l'invention de la bobine d'induction (en collaboration avec Louis Breguet) que Ruhmkorff perfectionna pour en faire la fameuse bobine qui porte son nom. il fut professeur Ă  l'École centrale et au lycĂ©e Louis-le-Grand.
    • Gustave Noblemaire (1832-1924), nĂ© en Lorraine Ă  Dieuze, fils d'un capitaine d'artillerie retraitĂ© Ă  Auxonne fut un brillant Ă©lève du collège d'Auxonne, puis Ă©lève au lycĂ©e de Dijon. Devient directeur du Chemin de Fer de Lyon Ă  la MĂ©diterranĂ©e (PLM). Une rue d'Auxonne porte son nom
    • Lucien Dautrey (1851-1926), graveur nĂ© Ă  Auxonne.
    • Paul ChrĂ©tien, gĂ©nĂ©ral de division nĂ© Ă  Auxonne en 1862.
    • Gaston Roussel (1877-1947), vĂ©tĂ©rinaire, puis docteur en mĂ©decine, industriel et chef d'entreprise français.
    • Raoul Motoret (1909-1978), Ă©crivain, nĂ© Ă  Auxonne.

    Vie militaire

    Unités militaires ayant tenu garnison à Auxonne :

    • La caserne Bonaparte.
      La caserne Bonaparte.
    • Vue aĂ©rienne du casernement.
      Vue aérienne du casernement.

    HĂ©raldique

    Armes de la ville d'Auxonne

    Les armes de la ville d'Auxonne se blasonnent ainsi :
    Parti, au premier coupé d'azur, semé de fleurs de lis d'or à la bordure componée d'argent et de gueules (Bourgogne moderne), et en pointe bandé d'or et d'azur de six pièces à la bordure de gueules (Bourgogne ancienne) ; au deuxième parti, d'azur à une demi-croix d'argent ancrée de même (armes particulières d'Auxonne).

    Les armes primitives d'Auxonne étaient, selon toute vraisemblance, d'azur à la croix ancrée d'argent (Armes représentées à droite. Selon le chanoine Jean Marilier (Armorial des villes et des bourgs, Chefs-lieux de cantons de la Côte d'Or)

    Armes primitives de la ville d'Auxonne

    Les traditions maraîchères du Val de Saône

    En 2012, afin que l'histoire du maraîchage qui a fait la prospérité de la région, et de son savoir faire transmis de génération en génération, ne sombre pas dans l'oubli, un collectif réuni à l'initiative d'un ancien maraîcher, Yves Tachin, a entrepris un vaste travail de mémoire, donnant lieu à deux publications (voir bibliographie) par l'Association Ecomusée du MaraÎchage et des Traditions Populaires du Val de Saône, et un projet d'écomusée, mais celui-ci, faute de soutien des pouvoirs publics, n'a jamais vu le jour.

    Bibliographie

    • Association EcomusĂ©e du MaraĂ®chage et des Traditions Populaires du Val de SaĂ´ne, "Petite et grande Histoire de la rĂ©gion d'Auxonne Ă  travers sa tradition maraĂ®chère", Ateliers Coloradoc, 2013. " Patois des Granges d'Auxonne", 2009.
    • Nathalie Descouvières, Les Terres d’Outre-SaĂ´ne au Moyen Ă‚ge : histoire de Aubigny-en-Plaine, Bonnencontre, Brazey-en-Plaine, Chaugey, Echenon, Esbarres, Franxault, La Perrière-sur-SaĂ´ne, Losne, Magny-les-Aubigny, Maison-Dieu, Montot, Pagny-le-Château, Pagny-la-Ville, St Jean de Losne, St Apollinaire, 1999.
    • Claude Speranza, La science ou l'Arsenal, Association Auxonne-Patrimoine, 1998.
    • Bernard Alis, Les Thiard, guerriers et beaux esprits, L’Harmattan, Paris, 1997.
    • Martine Speranza, Le Château d'Auxonne, 1987.
    • Pierre Camp, Histoire d'Auxonne au Moyen Ă‚ge, 1960.
    • Pierre Camp, Guide IllustrĂ© d'Auxonne, 1969.
    • Pidoux de la Maduère, Le Vieil Auxonne, rĂ©Ă©dition de 1999.
    • Lucien Febvre, Histoire de Franche-ComtĂ©, rĂ©Ă©dition de 2003.
    • Jean Savant, NapolĂ©on Ă  Auxonne, Nouvelles Ă©ditions latines, Paris, 1946.
    • Maurice Bois, NapolĂ©on Bonaparte, lieutenant d'artillerie Ă  Auxonne : vie militaire et privĂ©e, souvenirs, coup d'Ĺ“il rĂ©trospectif sur Auxonne, blocus de 1814, siège de 1815, investissement par les Allemands 1870-1871, Flammarion, Paris, 1898.
    • H. Drouot et J. Calmette, Histoire de Bourgogne, 1928.
    • Lucien Millot, (fr) Étude critique sur les origines de la ville d'Auxonne, sa condition fĂ©odale et ses franchises, (1899).
    • Dom Simon Crevoisier, Chronique de Saint-Vivant, Manuscrit vers 1620 - B.M. de Dijon (MS-961) ou Archives de la CĂ´te-d'Or (H. 122)
    • E. Bougaud et Joseph Garnier, Chronique de Saint-Pierre de Bèze, 1875.
    • C.-N. Amanton, Notice sur feu le marquis de Thyard, in MĂ©moires de l'AcadĂ©mie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon, 1830.
    • C.N. Amanton, Galerie auxonnaise ou revue gĂ©nĂ©rale des Auxonnais dignes de mĂ©moire, 1835
    • Louis Girault, Notice historique et bibliographique sur C.-X. Girault, Rabutot, Dijon
    • Étienne Picard, Histoire d'une forĂŞt communale : la forĂŞt des Crochères Ă  la ville d'Auxonne, Dijon, 1898.
    • Horric de Beaucaire, MĂ©moires de Du Plessis-Besançon, Paris, 1842.
    • Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Auxonne » dans Dictionnaire universel d’histoire et de gĂ©ographie, (lire sur Wikisource)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    {{Association Ecomusée du Maraîchage et des Traditions Populaires du Val de Saône, "Petite et grand Histoire de la région d'Auxonne à travers sa tradition maraîchère", ateliers coloradoc, 2013. "Le patois des Granges d'Auxonne".https://books.google.fr/books/about/Patois_des_Granges_d_Auxonne.html?id=r4COtQEACAAJ&redir_esc=y}}

    1. Données IGN
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 d'Auxonne », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d'habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Jean-Marie Pierret , Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Louvain-La-Neuve, Peeters, 1994, p:104
    13. D'après Jean d'Osta, Dictionnaire historique des faubourgs de Bruxelles, Bruxelles, Le Livre, 1996, (ISBN 2-930135-10-7).
    14. Lucien Millot, « Étude critique sur les origines de la ville d'Auxonne, sa condition féodale et ses franchises » [PDF]
    15. Pierre Camp, Histoire d’Auxonne au Moyen Âge, p. 13-14.
    16. L’archéologue Feuvrier indique une station palustre en bordure de Saône
    17. Pierre Camp, Guide illustré d'Auxonne, p. 9.
    18. Le sol de la ville, le lit de la rivière, ont fourni quantité d’objets. Du néolithique : Hache marteau en porphyre noir. Marteau en grès des Vosges. Hache polie en pierre dure et outils en silex. De l'époque du bronze : Poignard à lame pistilliforme. Lame de poignard à 2 rivets. Hache à talon. Couteau de bronze. Épée de bronze. De l'époque celtique : Casque celtique, type sans pointe. Trésor de monnaies celtiques d’environ 900 pièces découvert près de la ferme de Brise. De l'époque gallo-romaine : Grande quantité d’urnes funéraires découvertes place d'Armes. Un bronze représentant le dieu Mercure. Taureau tricornu. Une tête d’esclave. Une borne millière trouvée aux « Trois-Maisons » portant le nom de l’empereur Hadrien. Pierre Camp, Histoire d'Auxonne au Moyen Âge p. 13-14-15-16.
    19. Peuple souvent cité par César et décrit par Strabon
    20. Provincia maxima Sequanorum créée par Dioclétien lors de sa réforme administrative. La Provincia Maxima Sequanorum qui chevauchait le mur du Jura comprenait le pays des Séquanes augmenté de celui des Rauraques et des Helvètes
    21. Rattaché à la commune de Biarne
    22. Ces divisions avaient pour nom : Ajoie ou (Elsgau), qui correspondait à la région actuelle de Saint-Hippolyte et de Montbéliard, Portois qui entourait Port-sur-Saône, Varais (ou Varasque) s’étendait des plateaux du Jura jusqu’au niveau de Poligny, Scodingue (ou Escuens) qui englobait une partie du Jura méridional
    23. D'après le P. Bernard de Vregille, in Histoire de Besançon, pub. sous la direction de Claude Fohlen, nouv. éd., 1981-1982, p. 185-186, il n'est en effet plus possible de confondre l'abbaye de Dornatiacum citée au VIIe siècle, non localisée, mais située selon toute apparence, très près de la Saône en Attuyer, et le monastère de Bregille à Besançon qui, au XIe siècle portait le nom de Darcatonge : c'est cette similitude de noms qui, dès le XIIe siècle, a conduit l'auteur de la Chronique de Bèze, p. 239 à faire la confusion et après lui tous les historiens locaux anciens.
    24. archiviste du département de la Côte-d’Or, éditeurs en 1875 du manuscrit de la chronique
    25. Dans son dictionnaire topographique, édité en 1924
    26. Lucien Millot, Études critiques sur les origines de la ville d'Auxonne, sa condition féodale, ses franchises, Darantière, Dijon, 1899.
    27. Pierre Camp, Histoire d’Auxonne au Moyen Âge, P. 19-20.
    28. Dans Mémoires et Documents, Par la Société d'Histoire et d'archéologie de Genève,Tome XL, P.28 est indiquée la date de 658. De même, in Vregille, Histoire de Besançon, p. 185-186, (Cité par G. Moyse, in Les origines du monachisme dans le diocèse de Besançon Ve siècle-Xe siècle ; il faut rectifier la date traditionnellement admise de 657, car l'acte est de février de la première année de Clothaire III, dont le règne a commencé en automne 657 : donc 658 s'impose. Pierre Camp in Histoire d’Auxonne au Moyen Âge, P. 19, indique la date de 652.
    29. Assemblée de Worms où Louis le Pieux fait un nouveau partage de l'empire en favorisant Charles
    30. Jusqu'au traité de Traité de Meerssen en 870
    31. Pierre Camp, Histoire d’Auxonne au Moyen Âge, p. 21.
    32. Vivant aurait vécu à l'île d'Olonne et serait mort au château de Gravion que lui aurait donné Saint-Hilaire, évêque de Poitiers. Ce château de Gravion était sans doute une vieille fortification sur une butte-témoin de la vallée du Graon, occupée aujourd'hui par le village de Saint-Vincent-sur-Graon. Voir [1970marilier] abbé Jean Marilier, « Saint-vivant de Vergy », Mémoire de la Commission des antiquités de la Côte-d'Or (CACO),‎ 1970-1971 (lire en ligne [sur bm.dijon.fr], consulté le ).
    33. Pierre Camp, Histoire d’Auxonne au Moyen Âge, p. 20.
    34. [Lévêque et al. 1996] Pierre Lévêque (dir.), La Côte-d'Or de la Préhistoire à nos jours (Collectif, avec la collaboration de Jean-Bernard Charrier, Jean-Paul Thévenot, Jean-Pierre Nicolardot, Michel Mangin, Jean Marilier, Jean Richard, André Leguai, Christine Lamarre et Daniel Ligou), Saint-Jean-d'Angely, éd. Bordessoules, coll. « L'Histoire des départements de la France », , 476 p. (ISBN 2-903504-43-1), p. 131.
    35. Pierre Camp nomme ce chef normand : Astings ; Marilier (Marilier 1970, Saint-vivant de Vergy) le nomme : Austin, chrétien renégat.
    36. Lucien Millot, Études critiques sur les origines de la ville d'Auxonne, sa condition féodale, ses franchises, Darantière, Dijon, 1899. p. 57.
    37. Nommé Hugo de Veilai, d’après P. Camp, Histoire d’Auxonne au Moyen Âge, p. 22.
    38. P. Camp, Histoire d’Auxonne au Moyen Âge, p. 23-24.
    39. Jean Richard, Les ducs de Bourgogne et la formation du duché du XIe au XIVe siècles, Les Belles Lettres, Paris, 1954, p. 209.
    40. Jean Richard, Les ducs de Bourgogne et la formation du duché du XIe au XIVe siècles, Les Belles Lettres, Paris, 1954, p. 209, 210.
    41. Sur les chemins de la perfection 1060 Ă  1220, p. 144.
    42. P. Camp, Histoire d'Auxonne au Moyen Âge, Association Bourguignonne des Sociétés Savantes, 1960, p. 25.
    43. Jean Richard, Les ducs de Bourgogne et la formation du duché du XIe au XIVe siècles, Les Belles Lettres, Paris, 1954, p. 211.
    44. Jean Richard, Les ducs de Bourgogne et la formation du duché du XIe au XIVe siècle, Les Belles Lettres, Paris, 1954, p. 214, 215
    45. Son frère aîné, Guillaume de Saulx, comte de Tavannes avait épousé Catherine Chabot, fille de Léonor Chabot, comte de Charny. Lui-même avait épousé en premières noces Catherine Chabot, fille de François Chabot, marquis de Miribel qui lui donna trois enfants. En deuxièmes noces, il épousa Gabrielle Desprez qui lui donna huit enfants. In Bulletin de la Société archéologique de Sens, t. VIII, 1863, p. 240 et 246.
    46. Pierre Camp, Guide illustré d'Auxonne, p. 21. et Henri Drouot, Mayenne et la Bourgogne, étude sur la Ligue, 1587-1597, Picard, 1937, p. 403.
    47. Pierre Camp Guide Illustré d'Auxonne, p. 21.
    48. Stéphane Simonnet, Claire Levasseur (cartogr.) et Guillaume Balavoine (cartogr.) (préf. Olivier Wieviorka), Atlas de la libération de la France : 6 juin 1944- 8 mai 1945 : des débarquements aux villes libérées, Paris, éd. Autrement, coll. « Atlas-Mémoire », (1re éd. 1994), 79 p. (ISBN 978-2-746-70495-4 et 2-746-70495-1, OCLC 417826733, BNF 39169074), p. 35.
    49. Journal officiel de la République française. Lois et décrets, parution 24 mars 1943, (en ligne).
    50. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    51. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    52. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    53. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    54. Jean-Pierre Ravaux, « L'église Notre-Dame d'Auxonne. », Congrès archéologique de France, vol. 1994, no 152,‎ , p. 23-48 (lire en ligne).
    55. Philippe Dangles, Nicolas Faucherre, Brice Collet & Martine Speranza, « Les tours albarrannes de l'enceinte d'Auxonne », in Congrès archéologique de France, 1994, p. 297-315, (lire en ligne).
    56. Martine Speranza, « L'arsenal d'Auxonne. », Congrès archéologique de France, vol. 1994, no 152,‎ , p. 49-55 (lire en ligne).
    57. Plaquette d'information des VNF pour l'inauguration du nouveau barrage d'Auxonne
    58. Tiré de : Bulletin de la société archéologique de Sens, T. VIII, 1863, pp : 238-247.
    59. Pierre Camp, Guide Illustré d'Auxonne, p. 95.
    60. Horric de Beaucaire, Mémoires de Du Plessis-Besançon, p. 26.
    61. Ses missions l’obligent à des déplacements longs et fréquents : il donne un exemple dans ses Mémoires : « Sur quoi, je me permets de faire remarquer ici une chose extraordinaire qui fut, qu’en moins de deux mois, je me vis sur l’autre extrémité des côtes d’Italie avec l’armée navale, au siège d'Arras et dans Barcelone, qui sont des lieux éloignés de plus de trois cents lieues l’un de l’autre », in Mémoires de Du Plessis-Besançon, p .23.
    62. Le comte Horric in Mémoires de Du Plessis-Besançon ajoute : « En 1640, au moment même où le Portugal secouait le joug de l'Espagne, les Catalans, jaloux de leurs libertés, se soulevèrent contre l’autorité du roi catholique, massacrant les officiers du prince et chassant de leur province les garnisons espagnoles. Quelle bonne fortune pour Richelieu s'il pouvait faire tourner de pareils évènements à notre profit, mais aussi combien aventureuse la mission qui incombait à celui qui, seul sans armée, allait s’avancer au nom du roi de France au milieu de la province bouleversée ! Du Plessis-Besançon fit preuve, en cette circonstance, d’autant de sang-froid que de courage. Il repoussa avec des bandes de Catalans enrégimentés à la hâte et mal exercées les troupes espagnoles qui vinrent assiéger Barcelone et signa avec les brassos, ou États Généraux de la Catalogne, deux traités qui placèrent cette province sous l’administration directe du roi de France et qui valurent la conquête définitive du Roussillon. Aucun coup plus décisif ne fut, pendant toute cette guerre porté à la monarchie espagnole ».
    63. Corps allemand à la solde de la France et formé par le duc Bernard de Saxe-Weymar qui était mort en 1639
    64. Horric de Beaucaire, Mémoires de Du Plessis-Besançon, Notice biographique, p. XII
    65. Pierre Camp, Guide Illustré d'Auxonne, p. 67.
    66. Lettre d’Amanton au rédacteur du Moniteur Universel, 12 fructidor an XI, donnant l’inscription funéraire relevée « sur les débris rassemblés récemment par mes soins, au moment où ils allaient être dispersés ». Les destructions révolutionnaires ayant détruit le nom du guerrier à la mémoire duquel le marbre était consacré, Amanton identifia le personnage par la date de son décès, et sa qualité de gouverneur d’Auxonne, in Pierre Camp, Guide Illustré d’Auxonne, p. 126, r. 8.
    67. Pierre Camp, Guide Illustré d'Auxonne, p. 97. et Bernard Alis, Les Thiard, guerriers et beaux esprits. Claude et Henri-Charles de Thiard de Bissy, et leur famille, L’Harmattan, Paris, 1997. p. 295.
    68. Voir : Mémoires du capitaine Landolphe, contenant l’histoire de ses voyages pendant trente-six ans aux côtes d’Afrique et aux deux Amériques ; rédigés sur son manuscrit, par J.-S. Quesné, Paris, 1823
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