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Église Saint-Michel de Dijon

L’église Saint-Michel, située dans le secteur sauvegardé de Dijon, est une église du XVIe siècle célèbre par sa façade Renaissance, considérée comme l'une des plus belles de France[1]. Elle est classée monument historique par la liste de 1840[2].

Église
Saint-Michel de Dijon
Image illustrative de l’article Église Saint-Michel de Dijon
Présentation
Culte Catholique romain
Type Église
Rattachement Archidiocèse de Dijon
DĂ©but de la construction 1497
Fin des travaux Consacrée en 1529
Style dominant gothique, renaissance
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1840)
Patrimoine mondial Patrimoine mondial (2015, Climats du vignoble de Bourgogne)
GĂ©ographie
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
DĂ©partement CĂ´te-d'Or
Ville Dijon
CoordonnĂ©es 47° 19′ 15″ nord, 5° 02′ 43″ est

Histoire

Dessin de l’église Saint-Michel de Dijon, le 29 septembre 1615, par Étienne Martellange

La première mention de l’église Saint-Michel de Dijon date de 889. SituĂ©e près des murs du Castrum de Dijon, elle n'Ă©tait probablement Ă  l'origine qu'une simple chapelle en bois. Devenue trop petite pour accueillir l'ensemble des fidèles, elle fut remplacĂ©e Ă  l'initiative de l'abbĂ© de Saint-Étienne, Garnier de Mailly, par une Ă©glise de 58,44 m de long sur 9,74 m de large qui fut consacrĂ©e en 1020 par l'Ă©vĂŞque de Langres, Lambert de Bassigny. Son fondateur Garnier de Mailly y fut inhumĂ© Ă  sa mort en 1051. Un dessin de la fin du XVe siècle permet d'entrevoir l'aspect qu'elle avait Ă  cette Ă©poque.

Le , comme elle était devenue trop petite pour accueillir tous les fidèles, il fut décidé la construction d'une nouvelle église par souscription auprès des paroissiens. On l'élargit en l'allongeant du côté du chœur. Les familles riches de la paroisse firent construire à leur frais des chapelles. L'église fut consacrée le par Philibert de Beaujeu, évêque de Tonnerre[3]. Après quelques hésitations sensibles dans les maçonneries du chœur, le parti retenu par l'architecte et la Fabrique fut celui d'un traditionnel gothique flamboyant assez austère, les seuls éléments de sculpture venant souligner les piliers de la croisée[4].

Le portail sud fut terminé en 1537, le portail central en 1551. Les tours de la façade occidentale ne furent achevées qu'en 1659 et 1667[3].

Le sommet des tours fut reconstruit à l'identique à la fin du XVIIe siècle. La sacristie fut construite au début du XVIIIe siècle et agrandie au siècle suivant. En 1763, le sanctuaire est surélevé, et les très belles boiseries dans le goût à la grecque viennent lambrisser le chœur et envelopper les piliers du transept[4].

En 1847, une modification du toit du portail entraine des infiltrations qui détériorent les sculptures, qui furent restaurées au milieu du XIXe siècle, puis à nouveau dans les années 1970 et 1990[4].

Sainte Élisabeth de la Trinité (1880-1906) y fit sa première communion le 19 avril 1891 et y pria régulièrement puisqu'il s'agissait de sa paroisse, entrant dans le Carmel de Dijon[5].

  • Vue intĂ©rieure de l'Ă©glise
    Vue intérieure de l'église
  • L'orgue de l'Ă©glise
    L'orgue de l'Ă©glise
  • Châsse de sainte Élisabeth de la TrinitĂ©
    Châsse de sainte Élisabeth de la Trinité

Architecture

Dimensions

  • Longueur : 57,3 mètres
  • Largeur : 18,3 mètres
  • Hauteur sous voĂ»te de la nef et du chĹ“ur : 19,5 mètres

Style architectural

La façade principale est unique en son genre par le mélange entre le style gothique et celui de la Renaissance, ce qui est dû à la date de construction de l'église. La coexistence de ces deux styles architecturaux peut être expliquée par l'importance que prend l'art architectural en Bourgogne au XVIe siècle avec le retour des formes antiques et l'influence de l'art italien. L'abside, le chœur, la nef et le transept sont gothiques ; la nef est bâtie de 1511 à 1525. Les travaux de la façade s'arrêtèrent après 1570 et ne reprirent que vers 1650. La tour sud, ou de droite, fut achevée en 1659 ; la tour nord en 1667. Leurs ornements avec la superposition des trois ordres (dorique, ionique et corinthien) sont d'inspiration Renaissance.

Peinture

(Sources : base Mérimée).

  • École napolitaine, Le Martyre de saint SĂ©bastien, datĂ© de 1640.
  • Philippe Quantin, Annonciation.
  • Nicolas Bertin, Annonciation, Le Christ chez Marthe et Marie.
  • François (Franz) Krause ou Krauss, quatre tableaux provenant du monastère de la chartreuse de Dijon, tous datĂ©s de 1737 :
    • L'Adoration des bergers
    • L'Adoration des Mages
    • La Fuite en Égypte
    • La PrĂ©sentation au temple (d'après Jean Jouvenet ; il s'agit d'une copie inversĂ©e d'après l'original.)
    • Matteo Nanini, Le Martyre de saint Jacques le Majeur, 1727. Selon une tradition, il aurait Ă©tĂ© peint par l'artiste en remerciement de soins reçus Ă  l'hĂ´pital de Dijon.
  • Gabriel Revel, Festin d'HĂ©rode, 1708.
  • Vincent-Nicolas Raverat, Saint Pierre prĂŞchant Ă  JĂ©rusalem, 1845.

Notes et références

  1. Notice no PA00112270, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Étienne Metman, L'église Saint-Michel de Dijon, Dijon, Ratel-Cotosset, 1914, 259 p.
  3. Catherine ChĂ©deau, « L'Ă©glise Saint-Michel de Dijon », in Congrès archĂ©ologique de France, 1994, p. 277-296, (lire en ligne).
  4. « Paroisse Saint-Michel » (consulté le )

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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