Saint-Carreuc
Saint-Carreuc [sɛ̃kaʁœk] est une commune du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.
Saint-Carreuc | |||||
La croix de Saint-Guihen. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Côtes-d'Armor | ||||
Arrondissement | Saint-Brieuc | ||||
Intercommunalité | Saint-Brieuc Armor Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Laurence Mahé 2020-2026 |
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Code postal | 22150 | ||||
Code commune | 22281 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Carreucois, Carreucoise | ||||
Population municipale |
1 522 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 120 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 23′ 57″ nord, 2° 43′ 49″ ouest | ||||
Altitude | 105 m Min. 125 m Max. 237 m |
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Superficie | 12,69 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Saint-Brieuc (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Plaintel | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
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Liens | |||||
Site web | http://www.saint-carreuc.fr/ | ||||
Géographie
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ploeuc-sur-Lie », sur la commune de Plœuc-L'Hermitage, mise en service en 1986[7] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[8] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,8 °C et la hauteur de précipitations de 929,8 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à 16 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,2 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Saint-Carreuc est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [14] - [15] - [16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Brieuc, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 51 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17] - [18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (87,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (50,4 %), terres arables (29,9 %), forêts (7,4 %), prairies (7,2 %), zones urbanisées (3,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Communes limitrophes
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Sancti Karoci en 1219, Carruci en 1235 et en 1237, Quarroco en 1268, Sainct Carreuc en 1539, Saint Careuc et Saint Carreuc en 1614.
Le nom officiel est Saint-Careuc en l’an X [21].
L’orthographe actuelle de Saint-Carreuc est officialisée par le décret du [22].
Saint-Carreuc tire son nom de Saint Careuc, Careu ou Carreuc[22].
Histoire
Le XIXe siècle
En 1877, l'orthographe officielle du nom de la commune a changé, passant de « Saint-Careuc » à « Saint-Carreuc ».
Les guerres du XXe siècle
Le monument aux morts porte les noms des 71 soldats morts pour la Patrie[23] :
- 61 sont morts durant la Première Guerre mondiale ;
- 10 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.
L'après Seconde Guerre mondiale
Une usine d'assemblage de la filiale française du groupe américain Big Dutchman[24] spécialisé dans la fabrication de distributeurs automatiques de nourriture pour les élevages de volailles et de porcs s'implante à Saint-Carreuc en 1962, à l'initiative de Paul Trémel, originaire de la commune et parti aux États-Unis, qui en prend la direction ; les ouvriers sont embauchés par contrats temporaires, payés au SMIC et contraints de travailler parfois jusqu'à 72 heures par semaine. En juin 1972 une section syndicale de la CFDT est créée dans l'usine et, face au refus de la direction d'accepter des améliorations de leurs conditions de travail, une grève illimitée est votée par les ouvriers, inspirés par l'exemple de la Grève du Joint Français à Saint-Brieuc. Le licenciement des 45 ouvriers grévistes est jugé illégal par l'inspection du travail ; au bout de 8 semaines de grève, les ouvriers obtiennent partiellement satisfaction et le travail reprend le [25].
Jean Le Faucheur[Note 8]. Devenu permanent syndical de la CFDT, il joua un rôle important dans ce conflit et dans ceux du Joint Français et des Kaolins de Plémet.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].
En 2020, la commune comptait 1 522 habitants[Note 9], en augmentation de 1,94 % par rapport à 2014 (Côtes-d'Armor : +1,05 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Le château du Plessix - XVIIe au XIXe siècle.
- L'église Saint-Étienne.
Personnalités liées à la commune
Jean-Baptiste Budes de Guébriant, comte de Guébriant, né à Saint Carreuc en 1602 d'une ancienne famille bretonne, mort le de la blessure qu'il reçut le d'un coup de fauconneau qui lui emporta le bras droit lors du siège de Rottweil, fut un homme de guerre français actif pendant la Guerre de Trente Ans.
Il fait ses études au prestigieux collège jésuite de la Flèche actuel Prytanée National Militaire. Il sert d'abord en Hollande, et lors de la guerre de Trente ans, commande de 1638 à 1639 le contingent français dans l'armée de son ami Bernard de Saxe-Weimar, se distinguant particulièrement au siège de Breisach en 1638. Il était officier en second de Bernard de Saxe-Weimar et lui succéda à la tête de son armée lorsqu’il mourut en juillet 1639.
Il participa notamment aux opérations en Franche-Comté (à Montaigu, Nozeroy, Saint-Claude), cette province étant à l’époque sous dépendance espagnole.
Avec l'aide des Suédois, en conjonction avec J Barrer (1596-1641), général suédois, il organise une attaque sur Ratisbonne en 1640.
Ses victoires à Wolfenbüttel le et à Kempen en 1642 lui font obtenir le baton de maréchal de France. Ayant échoué dans sa tentative d'invasion de la Bavière de concert avec Torstenson. Le bras droit arraché lors du siège de Rottweil, il mourut . Le roi lui avait donné le gouvernement des villes et château d'Auxonne, (lettres de provisions royales du ). Une rue de la ville d'Auxonne porte son nom.
Voir aussi
Articles connexes
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Jean Le Faucheur, né le à Plémy, fréquenta les Jeunesses ouvrières chrétiennes (JOC) dans jeunesse, avant de devenir militant syndical de la CFTC, puis de la CFDT ; il fut par la suite adjoint au maire de Saint-Brieuc ; il est décédé le .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Ploeuc-sur-Lie - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Carreuc et Plœuc-L'Hermitage », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Ploeuc-sur-Lie - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Carreuc et Trémuson », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Arrêté du 14 février 1802
- infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Saint-Carreuc ».
- « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).
- « La technique pour animaux », sur Big Dutchman (consulté le ).
- Serge Rogers, « Big Dutchman : l'usine de Saint-Carreuc se met en grève », Journal Le Télégramme, (lire en ligne, consulté le ).
- « Saint-Carreuc. Pour la première fois, une femme élue maire de la commune », Ouest-France, (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.