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Lazare Carnot

Lazare Nicolas Marguerite Carnot, né le à Nolay (France) et mort le à Magdebourg (Prusse), est un mathématicien, physicien, officier et homme d'État français.

Lazare Carnot
Illustration.
Lazare Carnot
(portrait par Louis LĂ©opold Boilly, 1813).
Fonctions
Député de la Législative
–
(1 an et 24 jours)
Député de la Convention
–
(3 ans, 1 mois et 20 jours)
Membre du Comité de salut public
–
(1 an, 6 mois et 19 jours)
Prédécesseur Jean-François Delmas
Jean-François Delacroix
Successeur Edmond Louis Alexis Dubois-Crancé
Président de la Convention
–
(15 jours)
Prédécesseur Robert Lindet
Successeur Claude-Antoine Prieur-Duvernois
Député au Conseil des Cinq-Cents
–
(4 ans et 2 mois)
Directeur de la RĂ©publique
–
(1 an et 10 mois)
Président Jean-François Reubell
Gouvernement Directoire
Prédécesseur Création de la fonction
Successeur Jean-François Reubell
Paul Barras
Roger Ducos
Merlin de Douai
François de Neufchâteau
Ministre de la Guerre
–
(6 mois et 6 jours)
Gouvernement Consulat
Prédécesseur Louis-Alexandre Berthier
Successeur Louis-Alexandre Berthier
Ministre de l'Intérieur
–
(3 mois et 2 jours)
Gouvernement Cent-Jours
Prédécesseur François-Xavier-Marc-Antoine de Montesquiou-Fézensac
Successeur Claude Marie Carnot
Biographie
Nom de naissance Lazare Nicolas Marguerite Carnot
Surnom Le Grand Carnot
L'organisateur de la Victoire
Date de naissance
Lieu de naissance Nolay (France)
Date de dĂ©cès (Ă  70 ans)
Lieu de décès Magdebourg (Prusse)
Nationalité Française
Enfants Sadi Carnot
Hippolyte Carnot
Famille Carnot
Distinctions LĂ©gion d'honneur (Grand-croix)[1]
Chevalier de Saint-Louis

Signature de

Député à l'Assemblée législative puis à la Convention nationale, il est membre du Comité de salut public en 1793-1794 ; son rôle dans les succès des armées françaises de la Révolution lui vaut les surnoms de « Grand Carnot » et d'« organisateur de la Victoire ».

Directeur en 1795, il joue un rôle politique dans l'opposition durant le règne de Napoléon, mais est tout de même promu général en 1812, puis comte de l'Empire (titre inachevé car il n'alla pas retirer les lettres à la chancellerie[2]) et ministre de l'Intérieur lors des Cent-Jours. Il meurt en exil comme régicide, ayant voté la mort de Louis XVI en 1793.

Il est l'une des principales figures de la famille Carnot.

Biographie

Famille

Lazare Nicolas Marguerite Carnot descend d'une famille bourgeoise d'origine calviniste, dont les membres ont exercé les professions de marchand puis de notaire et de magistrats[3] - [4].

Il est le fils de Claude Carnot, avocat et notaire, et de son épouse Marguerite Pothier. Il fait partie d'une fratrie de sept enfants, dont deux autres sont connus : son frère aîné, Joseph, et un frère cadet, Claude Marie.

Il est l'Ă©poux de Jacqueline Sophie Dupont, de Maninghem (Pas-de-Calais), dont il a eu deux fils :

  • Sadi, physicien, connu comme un des « pères » de la thermodynamique et du moteur thermique ;
  • Hippolyte, homme politique, lui-mĂŞme père de Sadi Carnot, prĂ©sident de la RĂ©publique Ă  la fin XIXe siècle.

La descendance de Lazare Carnot

Formation

En 1767, il entre au collège de la ville d'Autun, tenu par les Jésuites (aujourd'hui lycée Bonaparte). Lors de l'interrogation de sortie, il refuse le secours d'un officier chargé de le suppléer au cas où sa connaissance du latin serait prise en défaut[5]. Il envisage dès lors une carrière dans les armes savantes : artillerie, marine ou fortifications ; mais son échec cuisant à l'examen d'entrée à la session de 1769 pousse son père à l'envoyer, avec une recommandation du duc d'Aumont, en préparation dans un établissement parisien, le cours Longpré[5].

En , après une période de préparation, il est admis troisième (sur douze admis et une centaine de candidats) à l'École royale du génie de Mézières, l'arme du Génie étant ouverte aux roturiers pour les emplois d'officiers. En , il en sort avec le grade de premier lieutenant.

Officier du génie et homme de lettres

Portrait posthume de Lazare Carnot jeune par François Bouchot, 1836.

Lazare Carnot entre très jeune dans l'arme du génie, en 1771, à l'âge de dix-huit ans.

Passant pour un original parmi ses camarades, il n'est que capitaine au corps royal du génie lorsqu'il écrit, en 1783, un éloge de Vauban qui est couronné par l'Académie de Dijon.

Il refuse des propositions de service dans l'armée prussienne.

En 1786, Carnot, en garnison à Arras, entre à la société des Rosati fondée en 1778. Il publie plusieurs chansons dans le recueil des Rosati, notamment Je ne veux pas, les Mœurs de mon village, en neuf strophes, et plusieurs chansons bachiques. Son enthousiasme pour les Rosati l'amène à donner entre autres prénoms à son fils aîné celui de Saady, en référence au poète persan Saadi, auteur de l'Empire des roses.

En , entre dans la société des Rosati l'avocat Maximilien de Robespierre[6].

Les almanachs des Muses du temps recèlent des poésies de Lazare Carnot extrêmement légères. Celui de 1791 contient ainsi, page 37, le Temps passé, dialogue burlesque entre madame Fagotin et M. Barbichon.

À Paris, en 1797, avec d'autres — dont deux anciens Rosati : Beffroy de Reigny et Dubois de Fosseux — Carnot est l'un des fondateurs de la Société des Belles Lettres.

Sous la Restauration on a réuni une bonne partie des pièces de vers composés par Carnot, alors en exil à Magdebourg, dans un recueil intitulé : Opuscules poétiques du général L.-N.-M. Carnot., Baudouin fils éditeur, Paris, 1820, in-8°[7].

Révolution française

Limité dans ses ambitions par ses origines roturières, Lazare Carnot se rallie à la Révolution française.

Député à partir de 1791

En 1791, il est élu député du Pas-de-Calais à l'Assemblée législative, puis, en 1792, à la Convention, où il siège d'abord avec les députés de la Plaine avant de rejoindre les Montagnards. Membre du comité militaire, il fait décréter l'armement d'une garde nationale nombreuse et le licenciement de la garde du roi.

En , il fait partie des députés qui votent la mort de Louis XVI.

Membre du Comité de salut public

Élu membre du Comité de salut public en , délégué aux Armées, il crée les quatorze armées de la République.

En 1793, envoyé comme inspecteur à l'armée du Nord, il destitue le général Gratien, accusé d'avoir reculé sur le champ de bataille, se met lui-même à la tête des colonnes françaises et contribue à la décisive victoire de Wattignies, près de Maubeuge, aux côtés du général Jourdan, le .

Lazare Carnot en tenue de Directeur
(estampe de François Bonneville).

Opposé à Robespierre sur les mesures sociales et à Saint-Just sur la conduite de la guerre[3] - [4], il s'oppose à eux lors de la crise des 8 et 9 thermidor ( et ).

Menacé d'arrestation après Thermidor, il est sauvé le 9 prairial an III par Bourdon de l'Oise ou Lanjuinais, qui le présentent comme celui qui a organisé la victoire des armées de la République. À leur suite, les thermidoriens prétendent qu'au Comité de salut public, il s'était exclusivement occupé des opérations militaires, lui attribuent la plus grande part dans les succès des armées françaises et le surnomment l'« organisateur de la victoire[8] ».

Directeur (novembre 1795-septembre 1797)

Le , lors de la mise en place des institutions prévues par la constitution de l'an III, établie par la Convention thermidorienne, il est élu membre du premier Directoire, à la place de Siéyès, démissionnaire aussitôt élu.

Sur le plan militaire, la spécialité de Carnot, il se trouve en minorité, au côté de Le Tourneur, lui aussi officier du Génie, face au « triumvirat » (Barras, Reubell, La Revellière-Lepeaux) : alors que la première coalition est réduite à l'Autriche et au Royaume-Uni, il est partisan d'une paix rapide, sans chercher plus d'agrandissements du territoire, alors que les trois autres Directeurs veulent porter la frontière nord-est sur le Rhin, « frontière naturelle de la France ». Le plan stratégique adopté est le leur : attaquer Vienne en partant de l'Allemagne (Moreau et Jourdan), fixation d'une partie de l'armée autrichienne en Italie (Kellermann et Bonaparte). L'application de ce plan va en fait donner un rôle primordial à l'armée d'Italie de Bonaparte, qui au bout d'un an et demi de campagne oblige l'Autriche à faire la paix et à accepter la frontière sur le Rhin[9] (traité de Campo-Formio, ).

Opposé comme ses collègues aux menées de l'extrême gauche, Carnot participe en 1796 à la lutte contre la conspiration de Gracchus Babeuf ; le , il fait dissoudre la légion de police (créée après Thermidor), où les conjurés ont des appuis[10], peu avant l'arrestation de Babeuf le .

Après cette crise, il est favorable à un rapprochement avec une partie des royalistes, dans la mesure où ceux-ci, la Terreur finie, peuvent espérer remporter les élections à venir. En cela, il s'oppose là encore au « triumvirat », défenseur strict du régime républicain.

Le coup d'État du 18 Fructidor (septembre 1797)

Lorsque les élections de 1797 amènent une majorité royaliste dans les deux conseils législatifs, ils obtiennent l'élection d'un directeur royaliste (constitutionnel), Barthélémy. Carnot se montre alors favorable au respect des institutions, alors que deux autres directeurs sont disposés à intervenir contre cette majorité royaliste. Le cinquième directeur, Barras, ayant adopté leur point de vue, ils organisent un coup d'État avec l'appui de l'armée (Augereau, et en arrière-plan, Bonaparte).

Le coup d'État du 18 fructidor () aboutit à l'arrestation de nombreux hommes politiques, qui sont déportés en Guyane. Carnot n'est pas arrêté, mais il est destitué de sa fonction de directeur et préfère quitter le pays.

Comme il avait été élu membre de l'Académie des sciences le (section des arts mécaniques), dès le , le ministre de l'Intérieur rappelle à l'institut national que la place du « citoyen Carnot » est vacante et l'engage à pourvoir à son remplacement. Le , c'est le général Bonaparte qui est élu à sa place. Carnot sera réélu le (il sera rayé des membres de l'Académie par l'ordonnance royale du ).

Lazare Nicolas Marguerite, comte Carnot, général (1753-1823) (anonyme, vers 1815, musée de l'Histoire de France).

Le premier exil (septembre 1797-novembre 1799)

Durant cette période, il séjourne en Allemagne.

Consulat et Premier Empire

Rappelé par le Premier consul Napoléon Bonaparte après le coup d'État du 18 brumaire, il reçoit le portefeuille de la Guerre qu'il conservera jusqu'à la conclusion de la paix d'Amiens en 1802, après les batailles de Marengo et d'Hohenlinden.

Élu au Tribunat en 1802, il vote contre le consulat à vie, puis est le seul membre à voter contre la création de l'Empire.

Il reste sans emploi jusqu'à la campagne de Russie : à cette époque, il offre son épée à Napoléon Ier. On s'aperçoit alors qu'il n'a que le grade de chef de bataillon (commandant). Il est alors promu au grade de général de division.

En 1814, la défense d'Anvers lui est confiée[11] : il s'y maintient longtemps et ne consent à remettre la place que sur l'ordre de Louis XVIII.

RĂ´le pendant les Cent-Jours

Carnot est fait comte de l'Empire le [12], mais « […] le général Carnot, […], ne porta jamais ce titre de comte et ne retira pas les lettres patentes de la chancellerie[13] » et pair des Cent-Jours ().

Il est ministre de l'Intérieur du au [14].

Favorable au système de l'enseignement mutuel dans les écoles populaires, où les meilleurs élèves encadrent les autres, il établit celui-ci en France. Sensible à l'importance de la musique, il souhaita l'enseignement de celle-ci aux élèves. Dans cette intention, il rencontra plusieurs fois Alexandre-Étienne Choron, qui réunit un certain nombre d'enfants et leur fit exécuter en sa présence plusieurs morceaux appris en fort peu de leçons[15]. Par ailleurs, Carnot connaissait le pédagogue Wilhem depuis dix ans. Il entrevit aussi la possibilité d'introduire, par lui, le chant dans les écoles, et tous deux visitèrent ensemble celle de la rue Jean-de-Beauvais, ouverte à Paris à trois cents enfants[16]. Le projet avec Choron avorta après la fin du pouvoir napoléonien après la bataille de Waterloo[17], mais connut une suite : Choron ouvrit une très prestigieuse école de musique privée. De son côté, Wilhem créa le mouvement musical de masses des orphéons.

Restauration et exil

Après la deuxième abdication de Napoléon, Carnot fait partie du gouvernement provisoire.

Exilé au moment de la Restauration, il est banni comme régicide en 1816 et se retire à Varsovie, puis à Magdebourg, où il consacrera le reste de ses jours à l'étude.

Funérailles au Panthéon

Ses cendres ainsi que celles de Marceau, de La Tour d'Auvergne et de Baudin, ont été transférées au Panthéon[18] - [19] le au cours d'une imposante cérémonie, pendant le septennat de son petit-fils Sadi Carnot.

Statue de Lazare Carnot dans sa ville natale de Nolay.

Controverse : rôle dans la guerre de Vendée

Reynald Secher l'a accusé d'avoir une responsabilité dans la décision des massacres perpétrés lors de la guerre de Vendée[20], notamment en préparant en 1793 deux décrets votés par la Convention, ceux du [n 1] et du [n 2].

Dans une lettre du , deux jours après la publication de l'ordre général organisant les colonnes infernales, le général Turreau écrivit au ministre de la Guerre et au Comité de salut public, comme il l'avait fait le aux représentants en mission à Angers et Saumur, afin d'obtenir leur approbation. Si, dans sa lettre aux représentants, il expliquait : « Mon intention est bien de tout incendier, de ne réserver que les points nécessaires à établir les cantonnements propres à l'anéantissement des rebelles ; mais cette grande mesure doit être prescrite par vous. Je ne suis que l'agent passif des volontés du corps législatif que vous pouvez représenter dans cette partie. Vous devez également prononcer d'avance sur le sort des femmes et enfants[21] que je rencontrerai dans ce pays révolté. S'il faut les passer tous au fil de l'épée, je ne puis exécuter une pareille mesure, sans un arrêté qui mette à couvert ma responsabilité », il écrivit au comité : « je regarde indispensable la mesure de brûler villes, villages et métairies, si l'on veut entièrement finir l'exécrable guerre de la Vendée ; sans quoi je ne pourrais répondre d'anéantir cette horde de brigands, qui semblent trouver chaque jour de nouvelles ressources »[22]. Les représentants ne lui répondirent pas. Carnot attendit trois semaines avant de lui envoyer, le , une réponse jugée ambiguë, tant par Alain Gérard[23] que Jean-Clément Martin[24] :

« Tu te plains de n'avoir pas reçu du comité l'approbation formelle de tes mesures ; elles lui paraissent bonnes et tes intentions pures. Mais éloigné du théâtre de tes opérations, il attend les grands résultats pour se prononcer dans une matière sur laquelle on l'a déjà trompé tant de fois, aussi bien que la Convention nationale. Les intentions du comité ont dû t'être transmises par le ministre de la Guerre. Nous nous plaignons nous-mêmes de recevoir trop rarement de tes nouvelles. Extermine les brigands jusqu'au dernier, voilà ton devoir ; nous te prescrivons surtout de ne pas laisser une seule arme à feu dans les départements qui ont participé à la révolte et qui pourraient s'en servir encore. Armes-en les soldats de la liberté. Nous regarderons comme traîtres tous les généraux, tous les individus qui songeraient au repos, avant que la destruction des révoltés soit entièrement consommée. Encore une fois, recueille toutes les armes et fais passer ici sans délai toutes celles qui ont besoin de réparations. Nous t'envoyons un arrêté qui paraît propre à seconder tes vues[25]. »

Le , plus de deux mois après la destitution de Turreau et l'arrêt des colonnes infernales, il écrivit au nom du Comité de salut public, aux représentants en mission dans l'Ouest à Niort, en réponse à une proclamation des agents préposés à la surveillance des récoltes, transmise par la commission militaire de Noirmoutier :

« Où donc a-t-on pris que le gouvernement voulait faire grâce aux auteurs, fauteurs et instigateurs des outrages faits à la souveraineté du peuple dans la Vendée ? Hâtez-vous, au contraire, chers collègues, de livrer au glaive vengeur tous les promoteurs et chefs de cette guerre cruelle, et que les scélérats qui ont déchiré les entrailles de leur patrie reçoivent enfin le prix de leurs forfaits. Les femmes, les enfants, les vieillards, les individus entraînés par la violence ne méritent pas sans doute le même sort que les monstres qui ont ourdi la révolte, qui l'ont servie de leur volonté comme de leur bras, et l'on peut prendre à leur égard des mesures de sûreté moins rigoureuses. Mais ce serait abandonner le pays aux horreurs d'une guerre nouvelle et la vie des patriotes à la merci des brigands que d'user envers ceux-ci d'une indulgence absurde et meurtrière. Vous voudrez donc bien, sans perdre un moment, chers collègues, ordonner que la justice révolutionnaire reprendra son cours, et ne pas perdre de vue que nous n'avons qu'un seul but, celui de terminer enfin l'horrible guerre de la Vendée, objet dont on s'écarte également, soit par une lâche indulgence, soit par des exécutions qui, en frappant sur la faiblesse, ne pourraient que révolter la justice et l'humanité[26]. »

Publications

Réflexions sur la métaphysique du calcul infinitésimal, 1797[27].
Principes fondamentaux de l'Ă©quilibre et du mouvement, 1803[28].

Ouvrages militaires

  • Éloge de M. le MarĂ©chal de Vauban, premier prix de l'AcadĂ©mie de Dijon, Dijon et Paris, A. Jombert Jeune, 1784 (lire en ligne).
  • MĂ©moire prĂ©sentĂ© au Conseil de la Guerre au sujet des places fortes qui doivent ĂŞtre dĂ©molies ou abandonnĂ©es, ou Examen de cette question : Est-il avantageux au Roi de France qu'il y ait des places fortes sur les frontières de ses États ?, Paris, Barois l'AĂ®nĂ©, 1789.
  • De la dĂ©fense des places fortes. Ouvrage composĂ© pour l'instruction des Ă©lèves du Corps du GĂ©nie, Paris, Courcier, 1810.
  • MĂ©moire adressĂ© au roi (). Il y censure la marche suivie par le ministère.

Ĺ’uvre scientifique

Lazare Carnot est mondialement connu pour ses travaux scientifiques. Son Essai sur les machines en général de 1783[29] précise les lois du choc et énonce la loi de conservation du travail. Il publie Métaphysique du calcul infinitésimal en 1797[27]. Avec sa Géométrie de position (1803)[30], suivie en 1806 de son Essai sur la théorie des transversales[31], il apparaît en même temps que Monge comme l'un des créateurs de la géométrie moderne. Par ailleurs , il participe avec ce dernier à la fondation de l'École polytechnique.

  • [1783] Essai sur les machines en gĂ©nĂ©ral, Dijon / Paris, impr. Defay / libr. Nyon l'aĂ®nĂ©, (rĂ©impr. 1786, 1797), 107 p. (lire en ligne).
  • [1797] RĂ©flexions sur la mĂ©taphysique du calcul infinitĂ©simal, Paris, libr. Duprat, (rĂ©impr. 1839, 3e Ă©dition, impr. Bachelier, 254 p. ; 1860, 4e Ă©dition, Mallet-Bachelier, 160 p.), 80 p. (lire en ligne).
  • [1801] De la CorrĂ©lation des figures de gĂ©omĂ©trie, Paris, impr. Crapelet, libr. Duprat, , 4 pl. + 188, sur gallica (lire en ligne).
  • [1803] GĂ©omĂ©trie de position, Paris, impr. Crapelet, libr. J.B.M. Duprat, , 15 pl. + 489, sur gallica (lire en ligne).
  • [1803] Principes fondamentaux de l'Ă©quilibre et du mouvement, Paris, impr. Crapelet, libr. Deterville, , 2 pl. + 262, sur gallica (lire en ligne).
  • [1806] MĂ©moire sur la relation qui existe entre les distances respectives de cinq points quelconques pris dans l'espace ; suivi d'un Essai sur la thĂ©orie des transversales (p. 65-95) et de Digression sur la nature des quantitĂ©s dites nĂ©gatives (p. 96-111), Paris, impr.-libr. Courcier, , 111 p., sur gallica (lire en ligne).

Œuvre littéraire

  • « Quelques poĂ©sies de Carnot », Almanach des muses, Paris, Delalain, 1786-1791.
  • Opuscules poĂ©tiques du gĂ©nĂ©ral L.N.M. Carnot, Paris, Baudoin Fils, 1820.
  • Don Quichotte. Poème hĂ©roĂŻ-comique en six chants, Paris, F.A. Brockhaus, 1821.
  • GĂ©nĂ©ral Lazare Carnot. PoĂ©sies, Paris, E. Boulanger, 1894.
  • Le RĂŞve. Ode, 1899.
  • Choix de poĂ©sies du gĂ©nĂ©ral L.N.M. Carnot, Paris, Imprimerie E. Baudelet, 1933.

Hommages

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes du comte Carnot et de l'Empire ( : « Le général Carnot, […], ne porta jamais ce titre de comte et ne retira pas les lettres patentes de la chancellerie. »[13]), général de division (Cent-Jours), ministre de l'Intérieur ( - ), grand-croix de la Légion d'honneur (Cent-Jours),

D'azur, à trois merlettes d'or, 2, 1, surmontées en chef d'une étoile d'argent[13] - [n 3]

Sources primaires

  • Les papiers personnels de Lazare Nicolas Marguerite Carnot sont conservĂ©s aux Archives nationales sous la cote 108 AP (lire en ligne).
  • Étienne Charavay (Ă©d.), Correspondance gĂ©nĂ©rale de Carnot (4 volumes), Imprimerie nationale, 1892-1907.
  • Hippolyte Carnot, MĂ©moires sur Carnot par son fils (2 volumes), Pagnerre, 1862-1863.

Notes et références

Notes

  1. Le « décret relatif aux mesures à prendre contre les rebelles de la Vendée », du , prévoyait trois mesures répressives.
    « Article 6 Il sera envoyé par le ministre de la guerre des matières combustibles pour incendier les bois, les taillis et les genêts.
    Article 7. Les forêts seront abattues ; les repaires des rebelles seront détruits ; les récoltes seront coupées par les compagnies d'ouvriers pour être portées sur les derrières de l'armée, et les bestiaux seront saisis.
    Article 8. Les femmes, les enfants et les vieillards seront conduits dans l'intérieur. Il sera pourvu à leur subsistance et à leur sûreté, avec tous les égards dus à l'humanité. »
    Jacques Berriat Saint Prix, La Justice révolutionnaire ( : prairial an III) d'après des documents originaux la plupart inédits, t. 1, Paris, Michel Lévy frères, , 490 p. (lire en ligne), p. 115-116.
  2. Le « décret qui distrait de l'armée des côtes de Brest le département de la Loire-Inférieure et le réunit à celle de La Rochelle, laquelle portera le nom de l'armée de l'Ouest », du , Hervé Vanlichtervelde, Heurs et Malheurs de la Vendée sous la Révolution, Éditions Publibook, (lire en ligne), p. 282.
  3. Pour les armoiries, on trouve aussi :
    • Armes anc. :
      • D'azur, Ă  trois canes d'argent, 2 et 1.
      • D'azur, au chevron d'or, acc. de trois canes d'argent.
      • D'azur, au chevron d'or, acc. de trois merlettes d'argent.
    • Armes mod. (Comte de l'Empire, 1814.)
      • D'azur, Ă  trois merlettes d'argent, 2 et 1, acc. en chef d'une Ă©toile du mĂŞme.
    • Armes brisĂ©es d'une Ă©toile d'argent en chef,
    • et porte encore aujourd'hui :
      • D'azur, Ă  trois merlettes d'argent, et en chef une Ă©toile de mĂŞme. Supports: deux lions.
    • D'azur, Ă  trois canes d'argent, posĂ©es 2 et 1. Ces canes sont devenues des canettes et des merlettes.
    • D'azur, Ă  trois merlettes d'argent, acc. du signe des lĂ©gionnaires.
    • D'azur, au chevron d'or, acc. de trois canettes d'argent, 2 et 1.
    Sources

Références

  1. Pendant les Cent-Jours. Voir « Lazare Nicolas Marguerite Carnot », Notice no L0430043, 3e document, sur leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr, base Léonore (consulté en ).
  2. « Le général Carnot [...] ne retira pas les lettres patentes de la Chancellerie. » Alcide Georgel, Armorial de l'Empire français : L'Institut, l'Université, les écoles publiques, 1870.
  3. Jean-Paul Bertaud (2005), p. 189-191.
  4. Adolphe Robert et Gaston Cougny (1889), p. 583-586.
  5. Hippolyte Carnot, Mémoires sur Carnot, vol. I, Paris, Hachette & Cie, 1861-1863 (réimpr. 1907), 2 vol., p. 82.
  6. Hervé Leuwers, Robespierre, Paris, Fayard, 2014, p. 57.
  7. Arthur Dinaux, p. 179-181 de son ouvrage posthume Les Sociétés badines, bachiques, littéraires et chantantes leur histoire et leurs travaux, revu et classé par Gustave Brunet, Bachelin-Deflorenne éditeur, Paris 1867.
  8. Louis-Michel Jocard, « Lazare Carnot et le droit », dans Lazare Carnot, ou Le Savant citoyen : actes du colloque tenu en Sorbonne les 25, 26, 27, 28 et , Jean Paul Charnay (éd.), Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, 1990, 671 p., p. 265.
  9. Au nom de la maison d'Autriche, mais pas du Saint Empire, dont les droits sur la rive gauche du Rhin devront être discutés ultérieurement.
  10. Légion de police générale de Paris, cf. Jean Tulard, « Le recrutement de la légion de police de Paris sous la Convention thermidorienne et le Directoire », AHRF, no 175, .
  11. Jean Tulard (dir.), Dictionnaire Napoléon, vol. A-H, Paris, Fayard, , 1000 p. (ISBN 2-213-60485-1), p. 190.
  12. Archives Nationales, « Cote Lazare Carnot. (108AP/7-108AP/45) : dossier 1 - Copie du décret nommant Lazare Carnot, comte d'Empire. 20 mars 1815. » (consulté le )
  13. Alcide Georgel, Armorial de l'Empire français : L'Institut, l'Université, les Écoles publiques, (lire en ligne).
  14. (75) Lettres et notes de Napoléon Bonaparte à Carnot, son ministre de l'Intérieur pendant les cent jours, chez P. J. De Mat, à Bruxelles, 1819.
  15. Jean Frollo, Les Orphéons, Le Petit Parisien, , page 1.
  16. Eugénie Niboyet, Notice historique sur la vie et les ouvrages de G.-L.-B. Wilhem : dédiée aux orphéonistes et aux écoles de chant de la ville de Paris P.-H. Krabbe éditeur, Paris 1843.
  17. Henri Maréchal et Gabriel Parès, Monographie universelle de l'Orphéon, sociétés chorales, harmonies, fanfares, avec documents inédits, recueillis par les représentants de la France à l'étranger, Paris, C. Delagrave, 1910, p. 10.
  18. (en) Britannica, Lazare Carnot.
  19. (en) British Museum, Lazare Carnot.
  20. Proposition de loi relative à la reconnaissance du génocide vendéen de 1793-1794.
  21. Gabriel Boussonnière, « Histoire. Guerre de Vendée : pourquoi cet avocat veut « faire sortir Carnot du Panthéon » », sur ouest-france.fr, Le Courrier de l'Ouest, (consulté le )
  22. Jean-Julien Savary, Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République française, ou Annales des départements de l'Ouest pendant ces guerres, Baudouin frères, (lire en ligne), p. 40-50.
  23. Alain Gérard, La Vendée, 1789-1793, Éditions Champ Vallon, , 330 p., sur books.google.fr (lire en ligne), p. 271.
  24. Jean-Clément Martin, Violence et Révolution. Essai sur la naissance d'un mythe national, Paris, Le Seuil, coll. « L'univers historique », , 333 p..
  25. Jean-Julien Savary, Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République française, ou Annales des départemens de l'Ouest pendant ces guerres, Baudouin frères, , sur books.google.fr (lire en ligne), p. 151-152.
  26. Alphonse Aulard, Recueil des actes du Comité de salut public, avec la correspondance officielle des représentants en mission et le registre du conseil exécutif provisoire, t. 15, Paris, Imprimerie nationale, , sur gallica (lire en ligne), p. 379-380.
  27. Carnot 1797.
  28. Carnot 1803.
  29. Carnot 1783.
  30. Carnot 1803.
  31. Carnot 1806.
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Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

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