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Lycée Carnot (Dijon)

Le lycée Carnot est un établissement public local d'enseignement, situé à Dijon, inauguré le . C'est le plus ancien lycée de Dijon, créé en 1802 comme Lycée impérial[1], dans les locaux de l'emplacement actuel du collège Marcelle-Pardé[2] et le plus important lycée de classes préparatoires aux grandes écoles de l'académie de Dijon.

La cour du siècle et le gymnase (rez-de-chaussée) & l'ancienne chapelle du lycée Carnot (premier étage)
Lycée Carnot
Description de cette image, également commentée ci-après
Entrée principale du lycée Carnot
Histoire et statut
Fondation Sous Napoléon Ier
Type Lycée
Administration
Directeur Brice LĂ©thier
Localisation
Ville Dijon
Pays Drapeau de la France France
Site web lyc21-carnot.ac-dijon.fr
CoordonnĂ©es 47° 19′ 24″ nord, 5° 02′ 54″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Dijon
(Voir situation sur carte : Dijon)
Lycée Carnot (Dijon)
GĂ©olocalisation sur la carte : Bourgogne
(Voir situation sur carte : Bourgogne)
Lycée Carnot (Dijon)
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Lycée Carnot (Dijon)

Le collège et lycée Carnot est un établissement « de centre-ville ». Il accueille depuis plus de quatre-vingts ans des élèves tchèques recrutés sur concours. Il existait en outre un partenariat avec un établissement chinois spécialisé dans l'enseignement des langues de Nankin, et le lycée propose toujours des cours de chinois.

Le lycée Carnot est le seul établissement de l’académie de Dijon à proposer la totalité des enseignements musicaux susceptibles d’être choisis par des élèves issus des classes de 3e de collège.

Il propose un enseignement européen à deux classes scientifiques, en allemand et en anglais. Ce sont les cours d'histoire ou de sciences de la vie et de la Terre qui sont enseignés dans la langue choisie.

Il propose aussi des classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques, économiques et littéraires.

Historique

Collection d'instruments scientifiques.

C'est une loi de 1802 qui impose la création, dans chaque ressort de Cour d'appel, d'un lycée de garçons devant recevoir environ 200 élèves, essentiellement internes. L'enseignement est dispensé par deux professeurs par classe, l'un assurant les sciences et l'autre les lettres. Les élèves sont soumis à une discipline très militaire et jouissent d'un confort plutôt spartiate. Le cursus est de six années plus une année pour la préparation du baccalauréat.

Ancien bâtiment du lycée impérial de Dijon (emplacement actuel du collège Marcelle-Pardé)

Le premier lycée de Dijon est créé en 1803 comme lycée impérial. Il doit accueillir tous les élèves de la Côte-d'Or et des départements voisins. Il s'installe dans les locaux de l'ancien hospice Sainte-Anne, ancien orphelinat de filles, où se trouve l'actuel collège Marcelle-Pardé. À l'époque de Louis Philippe on s'attache à en améliorer le confort. L'établissement reçoit alors des élèves depuis l'âge de huit ans jusqu'au baccalauréat. Au cours du Second Empire, l'éventail de classes s'ouvre à de nouvelles classes préparant aux grandes écoles, après le baccalauréat. À la fin du XIXe siècle, Dijon rase ses remparts, les remplace par des boulevards et construit le lycée à son emplacement actuel.

Après 1871 le lycĂ©e se nomme simplement « lycĂ©e de Dijon Â» et connaĂ®t une croissance des effectifs (570 Ă©lèves en 1880) qui amène Ă  crĂ©er un « petit lycĂ©e Â» pour les classes primaires. En 1885 un accident survenu dans le vieux bâtiment pose le problème de la rĂ©novation des locaux. C'est après de nombreuses discussions, que la municipalitĂ© rĂ©publicaine, conduite par le Colonel Victor Marchand et son premier-adjoint Paul Cunisset-Carnot, dĂ©cide de construire un lycĂ©e neuf au pied des anciennes fortifications de la ville, Ă  l'emplacement du bastion de Saulx.

RĂ©alisĂ© par l'architecte Arthur Chaudouet, il est solennellement inaugurĂ© par le ministre de la Justice le . La municipalitĂ© a vu grand : les locaux sont prĂ©vus pour 1000 Ă©lèves, effectif qui sera atteint en 1933. Les bâtiments sont rĂ©alisĂ©s avec soin et une certaine recherche dĂ©corative. Le prospectus de 1911 prĂ©sente le lycĂ©e comme « le plus beau et le plus vaste de France Â».

C'est en 1894, sous l'impulsion de Paul Cunisset-Carnot, homme politique et magistrat influent Ă  Dijon, nouveau membre de la Famille Carnot Ă  la suite de son mariage avec Claire Carnot, fille du prĂ©sident Sadi Carnot que le lycĂ©e prendra le nom de « Carnot Â», après l'assassinat de son beau-père, le prĂ©sident, qui fut Ă©galement dĂ©putĂ© de la CĂ´te-d'Or, et petit-fils de Lazare Carnot l'« organisateur de la victoire Â» de la RĂ©volution française, en hommage Ă  cette grande famille rĂ©publicaine cĂ´te d'orienne[3].

L'établissement joue durant plusieurs décennies un rôle spécifique dans la formation d'élèves tchèques et slovaques venus dans le cadre des accords culturels entre la France et la Tchécoslovaquie : pendant l'entre-deux-guerres (1920-1939), les années 1947-1948 et 1966-1973, et après la révolution de Velours de 1989[4]. On peut relever parmi ceux-ci notamment Jiří Voskovec (acteur, metteur en scène, traducteur et poète), Václav Černý (philosophe, traducteur et écrivain), Raoul Schránil (cs) (acteur de théâtre et de cinéma), Čestmír Císař (cs) (diplomate, homme politique et écrivain), Václav Jamek (diplomate, écrivain et traducteur), Zdeněk Troška (cs) (réalisateur et scénariste), Tomáš Týn (cs) (théologien)...

Le lycée Carnot renferme une collection d'instruments scientifiques anciens classée à l'inventaire des monuments historiques[5]. Par ailleurs la façade donnant sur le boulevard Thiers et les toitures correspondantes, à l'exception de la partie contemporaine, sont inscrites depuis 2010 au titre des monuments historiques[6].

Classes préparatoires

Le lycée accueille environ 980 élèves en CPGE littéraires (Khâgnes A/L, B/L, et LSH), économiques et commerciales (ECE et ECS), et scientifiques (MPI, MP, PC, PSI, BCPST).

Élèves et professeurs illustres

Professeurs

  • Robert Jardillier (1890-1945), ministre du Front populaire et maire de Dijon.
  • Henry Miller (1891-1980), romancier amĂ©ricain, de 1932 Ă  1933.
  • Pierre de Saint-Jacob (1906-1960), historien, de 1939 Ă  1957.
  • Jean Mairey (1907-1982), rĂ©sistant et haut fonctionnaire français, professeur d'histoire et de gĂ©ographie de 1936 Ă  1939.
  • Paul Guth (1910-1997), journaliste et Ă©crivain, professeur de lettres de 1934 Ă  1935.
  • Jean Svagelski (1924-2009), philosophe, professeur de philosophie de 1965 Ă  1977.
  • Pierre LĂ©vĂŞque (1927-2017), historien, de 1957 Ă  1963.
  • Robert Poujade (1928-2020), dĂ©putĂ©-maire de Dijon et premier ministre de l'Environnement, professeur de lettres en khâgne de 1954 Ă  ?
  • Daniel Rivet (1942-), historien, de 1966 Ă  1967.
  • Jean-Louis Poirier (1944-), professeur de philosophie en khâgne de 1971 Ă  1973, puis doyen de l'Inspection GĂ©nĂ©rale de philosophie.
  • Guy Lardreau (1947-2008), professeur de philosophie en khâgne de 1983 Ă  2007.
  • Daniel Paquette (1930-2014), compositeur, musicologue, professeur de musique (1953-1964), il fonde et dirige l'ensemble Voix-Amies puis professeur Ă  l'UniversitĂ© Louis Lumière/Lyon II.

Scientifiques

Intellectuels et artistes

Hommes politiques

Hommes de spectacle

Militaires

Autres personnalités

Notes et références

  1. « Historique », sur Collège Marcelle Pardé (consulté le )
  2. « Insolite . Halles, lycée Carnot... Ces 5 fausses informations sur Gustave Eiffel à Dijon », sur www.bienpublic.com (consulté le )
  3. « Collège - Lycée Carnot », sur lycardi.free.fr (consulté le ).
  4. Andrea Čepová-Fourtoy, « Histoire de la section tchèque du lycée »
  5. Notice no IM21008512, base Palissy, ministère français de la Culture
  6. Notice no PA21000058, base Mérimée, ministère français de la Culture
  7. site personnel de Bertrand d'At
  8. «Décès de Bertrand d'At, ancien directeur du Ballet du Rhin », sur le site lalsace.fr, 3 juillet 2014.
  9. Who’s Who in France : Dictionnaire biographique de personnalitĂ©s françaises vivant en France et Ă  l’étranger, et de personnalitĂ©s Ă©trangères rĂ©sidant en France, 46e Ă©dition pour 2015 Ă©ditĂ©e en 2014, 2435 p., 31 cm (ISBN 978-2-85784-056-5), notice « Veil, Sibyle », page 2218.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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