Raymond Roques (aviateur)
Raymond Roques (Dijon, - Mort pour la France[1] à Ben Gardane, le ) est un militaire français, Compagnon de la Libération. Aviateur ralliant les forces françaises libres, il se distingue sur plusieurs front en Europe et en Afrique centrale et du nord. Devenu instructeur, il disparaît en mer lors d'un vol d'entraînement.
Raymond Roques | |
Naissance | Dijon (CĂ´te-d'Or) |
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Décès | Ben Gardane (Tunisie) Mort au combat |
Origine | France |
Allégeance | République française Forces françaises libres |
Arme | Armée de l'air |
Grade | Capitaine |
Années de service | 1936 – 1943 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de Guerre 1939-1945 |
Biographie
Avant-guerre
Raymond Roques naît le à Dijon (Côte-d'Or) où il fait ses études au lycée Carnot[2]. Intégrant l'école polytechnique, il en sort en 1936 et choisi de servir dans l'aviation[3]. Il suit donc une formation à l'école d'application de l'armée de l'air à Versailles [4].
Seconde Guerre mondiale
Raymond Roques est en poste sur la base de Francazal lorsqu'il entend l'appel du général de Gaulle[2]. Décidant de poursuivre la lutte, il s'enfuit en avion le en compagnie de Didier Béguin, René Casparius et Jacques-Henri Schloesing[3]. Arrivé en Angleterre, il s'engage dans les forces françaises libres et est affecté au no 149 Squadron de la Royal Air Force avec lequel il participe à des missions de bombardement sur la Ruhr à bord d'un Vickers Wellington[4]. Après six missions réalisées entre le et le , il est affecté au groupe Topic nouvellement créé et commandé par Jean Astier de Villatte[2].
Envoyé au Ghana en , le Topic renforcé devient Groupe réservé de bombardement no 1 et est envoyé en Afrique centrale afin d'y soutenir les troupes de la colonne Leclerc. Raymond Roques s'illustre lors de la bataille de Koufra et attire l'attention du général Leclerc lui-même[2]. Par la suite, il est promu capitaine le et est chargé de réaliser des missions de liaison et de transport entre Bangui et Brazzaville[4]. En , il est envoyé en Syrie dans les rangs du tout nouveau Groupe de bombardement Lorraine avec lequel, faisant équipe avec François Rozoy, il prend part à la campagne de Libye[3]. De à , Raymond Roques effectue 46 missions de guerre, étant blessé lors de l'une d'elles le [2]. Détaché à la Royal Air Force en tant que convoyeur de mars à , il est ensuite intégré au Groupe de bombardement Bretagne basé au Tchad[3]. Après plusieurs missions dans le ciel du Fezzan, il est déplacé en Tunisie avec le groupe Bretagne en . Après 2 000 heures de vol dont 150 en vol de guerre, il est chargé de l'instruction des nouveaux pilotes[2].
Le , lors d'un vol d'entraînement de nuit à bord d'un Bristol Blenheim, Raymond Roques et son navigateur Marcel Finance disparaissent au-dessus de la Méditerranée au large de Ben Gardane[3]. Le corps de Roques est rejeté sur le rivage une semaine plus tard et inhumé au cimetière français de Ben Gardane[2]. En 1949, il est rapatrié et ré-inhumé à Talant en Côte-d'Or[2].
DĂ©corations
Chevalier de la Légion d'Honneur | Compagnon de la Libération | Croix de Guerre 1939-1945 | |||
Médaille de la Résistance française Avec rosette |
Médaille coloniale Avec agrafes "Koufra", "Érythrée", "Libye" et "Fezzan-Tripolitaine" | ||||
Références
- « Mémoire des hommes »
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
- Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Henry Lafont, Aviateurs de la liberté : Mémorial des Forces Aériennes Françaises Libres, Vincennes, SHAA, , 320 p. (ISBN 2-904521-46-1).
- Vital Ferry, Croix de Lorraine et Croix du Sud 1940-1942 : Aviateurs belges et de la France libre en Afrique, Paris, Editions du Gerfaut, , 286 p. (ISBN 2-914622-92-9, lire en ligne).
- MĂ©morial des Compagnons - 1940-1945 : Compagnons morts entre le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, .
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
- « Les Forces Aériennes Françaises Libres. Juin 1940 : naissance des FAFL au Moyen-Orient », Icare (revue), no 128,‎ .
- Yves Morieult, « Les French Flight des escadrilles françaises au sein de la RAF », Aéro Journal, no 33,‎ .
- Dominique Breffort, « Les Forces Aériennes Françaises Libres et la reconstitution de l'armée de l'air (1940-1945) », Wing Masters, no HS n°3,‎ .