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Talant

Talant est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Talant
Talant
L'Ă©glise Notre-Dame de Talant.
Blason de Talant
Blason
Talant
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
DĂ©partement CĂ´te-d'Or
Arrondissement Dijon
Intercommunalité Dijon Métropole
Maire
Mandat
Fabian Ruinet (LR)
2020-2026
Code postal 21240
Code commune 21617
DĂ©mographie
Gentilé Talantais
Population
municipale
11 788 hab. (2020 en augmentation de 3,9 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 2 406 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 20′ 14″ nord, 5° 00′ 23″ est
Altitude Min. 243 m
Max. 405 m
Superficie 4,90 km2
Unité urbaine Dijon
(banlieue)
Aire d'attraction Dijon
(commune du pĂ´le principal)
Élections
DĂ©partementales Canton de Talant
(bureau centralisateur)
Législatives Première circonscription
Localisation
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Talant
Liens
Site web talant.fr

    Elle fait partie de Dijon Métropole et est située au nord-ouest de Dijon commune dont elle est limitrophe. Du fait de sa proximité avec Dijon, la cité se présente comme une ville essentiellement résidentielle, après avoir été une petite cité fortifiée sur un promontoire dominant la vallée de l'Ouche.

    GĂ©ographie

    Communes limitrophes

    Situation géographique

    Talant se situe Ă  km du centre-ville de Dijon.

    Urbanisme

    Typologie

    Panorama de la ville.

    Talant est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Dijon, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 15 communes[4] et 245 875 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5] - [6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune du pĂ´le principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 200 000 Ă  moins de 700 000 habitants[7] - [8].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (64,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (62,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (43,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (19,7 %), terres arables (15,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (13,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,3 %), prairies (0,3 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Histoire

    Moyen Ă‚ge

    SituĂ© Ă  l’ouest de Dijon Ă  353 m d’altitude, l’éperon rocheux sur lequel s’étend la commune de Talant offre un magnifique panorama. La vue s’étend, par temps clair, jusqu’au Jura voire au Mont-Blanc. Un dicton dĂ©clare fort Ă  propos : « Qui voit Talant n’est pas dedans ».

    Jusqu’au XIIe siècle, le « mons de Talant », situé aux portes de Dijon, est un lieu inhabité, presque maudit, fréquenté par les fées ; il appartient au domaine de l’abbaye de Saint-Bénigne.

    En 1208, Eudes III entreprend la construction de la forteresse de Talant dans le but d’assurer un abri plus sûr à ses trésors et à ses archives qu’en son palais ducal de Dijon[11].

    Château de Talant.

    Il fonda au nord du château une ville neuve fortifiée et un prieuré pour quelques moines de Saint-Bénigne à l’angle sud-est du plateau.
    L’enceinte terminĂ©e (1 100 m de long, flanquĂ©e de 33 tours), Eudes III y accueillit tous les serfs qui fuyaient l’oppression de leur seigneur, et notamment les paysans attirĂ©s par la libertĂ© et le travail affranchi de toute entrave.
    L’histoire de cette forteresse nous apprend qu’elle prit une part active aux événements de la ville de Dijon.
    En , Eudes III accorde aux habitants de Talant le droit de s’administrer eux-mêmes en promulguant la «Charte de Commune», les dispense d’impôt et de service militaire.

    « Je veux que tous ceux que j’ai attirés dans ma place-forte de Talant soient libres »[12].

    C’est vraisemblablement à Eudes III que l’on doit le blason « bandé d’or et d’azur de six pièces », imitation de son propre blason.

    En , Eudes III mourut.

    Alix de Vergy, sa veuve, administra le pays avec le titre de duchesse-mère du duc, jusqu’à la majorité de son fils, Hugues IV.
    Rentrant d’Égypte où il avait accompagné le roi Saint-Louis, celui-ci s’évertua à agrandir son domaine. Talant lui doit sa maladière.

    Robert Il, son fils, aimait à séjourner à Talant. Il renforça la châtellenie de Talant par ses nombreuses acquisitions dont la seigneurie du Val-Suzon, et celle de Daix ; il agrandit ainsi son clos jusqu’à l’Ouche.

    Hugues V, fils de Robert Il en son court règne, ne nous laissa pas beaucoup de traces.

    Eudes IV, son frère et successeur, confirma les privilèges de Talant et fit du château le centre et le point de départ de ses opérations politiques et militaires.

    Le , il y reçut sa belle-mère Jeanne, veuve du roi Philippe V le Long, descendue du trône de France, qui regagnait son comté de Bourgogne. Elle séjourna au château en compagnie de sa fille Jeanne, épouse du duc Eudes IV et de son petit-fils Philippe Monsieur, père du futur duc Philippe de Rouvres[13].

    Dix ans plus tard, en 1336 le roi de France, Philippe VI de Valois, alors qu’il se rendait auprès du pape solliciter une trêve dans la guerre des Anglais s’arrêta à Talant où l’on organisa des fêtes brillantes en son honneur.

    Eudes IV fut emporté par la peste noire en 1349, laissant la Bourgogne désolée par la guerre civile.

    Jeanne de Boulogne, sa bru (veuve de Philippe Monsieur), mère du jeune duc Philippe de Rouvres, épousa le futur roi de France Jean le Bon, à qui elle transféra le bail du duché et la tutelle du jeune Philippe, son fils.
    Devenue reine de France (1350), elle fit armer le château de Talant face aux périls croissants.

    À la guerre civile succéda l’invasion anglaise. La Bourgogne sépara ses intérêts de ceux de la France et signa un traité avec l’Angleterre.

    En 1360, Philippe de Rouvres, ayant atteint sa majorité, prit en main l’administration du duché. Il confirma les privilèges des «talantins», mais mourut un an plus tard, en [13].

    Le roi de France, Jean II le Bon, son plus proche parent, se déclara héritier et réunit le duché à la couronne.

    En , lors d’une visite au château de Talant, il confirma les privilèges de la ville, comme l’avait fait son prédécesseur.

    Le , il concéda le duché à son quatrième fils, Philippe le Hardi, duc de Touraine.

    À l’exemple de son père, celui-ci confirma les privilèges de Talant et en [14], par un acte solennel signé au château de Talant, Philippe le Hardi s’engagea à supprimer la gabelle (impôt sur le sel).

    Le , la duchesse Marguerite de Flandres, qui gouvernait en l’absence de Philippe son époux, s’installa avec toute sa suite à Talant. Le séjour de la cour de Bourgogne fut une cause de prospérité pour les «talantins».

    En 1376, Talant comptait 134 feux (environ 700 âmes)[11]. Deux foires et un marché s’y tenaient régulièrement, facilités par les changeurs lombards (banquiers) qui s’étaient établis dans la commune.

    Jean sans Peur, fils aîné de Philippe le Hardi, bien qu’il n’y ait vraisemblablement jamais séjourné considérait le château de Talant comme «le plus beau, le plus seigneurial, et l’une des clefs de son duché»[15]. En 1396, rentrant de la croisade de Nicopolis, il rapporta en trophée la Vierge de Saint-Luc qu’il offrit à Talant, exposée dans l’église Notre-Dame.

    Le , le jeune duc Philippe le Bon, fils de Jean sans Peur, reçut la couronne ducale. Il donna aux habitants de Talant des lettres confirmatives de leurs privilèges et prescrivit la construction de deux nouvelles tours.

    En 1430, l’évêque de Langres vint consacrer l’église Notre-Dame[16].

    En 1434, Isabelle de Portugal, épouse de Philippe le Bon, s’enferma à Talant avec son jeune fils Charles, le futur Charles le Téméraire, apprenant qu’en l’absence du duc, les «Écorcheurs» (soldats licenciés devenus bandits) menaçaient Dijon.

    Sous Charles Le Téméraire, la Chambre des comptes du duché s’installa pendant cinq mois au château de Talant, chassée de Dijon par la peste (1466)[17]. En 1477, le duché de Bourgogne rentra dans le domaine royal, après la mort du duc Charles Louis XI ayant confisqué le duché sur la fille du Téméraire, Marie de Bourgogne.

    Temps modernes

    En , le roi Charles VIII confirma les privilèges que les «talantins» tenaient des anciens ducs de Bourgogne, par lettre datée de Dijon.

    Louis XII à l’exemple de son devancier, accorda, en , de semblables lettres à nos compatriotes.

    En 1524, François Ier, traversant la Bourgogne, visita la «célèbre résidence» des ducs à Talant.

    Puis le château disparut de la scène politique jusqu’au règne d’Henri III, qui renforça sa garnison. Il reparaîtra sous la Ligue pour jouer le rôle qui causa sa destruction : en 1585, les partisans des Guises s’emparent par ruse de la forteresse.

    À l'issue de la bataille de Fontaine-Française, le roi reçut les châteaux de Dijon et de Talant. Après son retour entre les mains du roi, Talant est en butte aux critiques des royalistes dijonnais qui réclament la disparition de la forteresse.

    Le , adjudication est faite de la démolition du château et des remparts de la ville. En six mois, le travail est achevé[18]. Talant est réduit à la condition de simple village : une ville devait être ceinte d’un rempart, et en perdant le sien, Talant perdait sa qualité et ses privilèges de «ville». Cependant le roi, par lettres patentes de , rétablit Talant dans son titre et ses privilèges de «ville» qu’elle conservera jusqu’en 1789.

    En 1634, une épidémie de peste éprouva cruellement Talant. Quatre ans plus tard, il n’y restait plus que 60 feux (environ 300 habitants)[11].

    À la suite de l’édit royal de 1692, qui transformait les magistratures électives (donc celle du maire de Talant) par des offices perpétuels, l’échevinage de Talant devint une «mairie» (1694)[11]. Dès lors, Talant vit son maire perpétuel, vêtu de la robe rose de satin violet, figurer dans les cérémonies où se rassemblaient tous les magistrats des villes de la Bourgogne. Il était qualifié de «Conseiller du roi, juge ordinaire tant au civil et au criminel, que de police de ville et commune de Talant».

    Au XVIIIe siècle et jusqu’à la Révolution, la vie à Talant s’écoula sans événement notable.
    En 1790, Talant devint une simple commune du canton de Plombières[19].

    Époque contemporaine

    Quartier du Belvédère de Talant.

    En , de violents combats opposent l’armée prussienne et l’armée française de l’Est commandée par le général Bourbaki qu’accompagnaient les volontaires de Garibaldi. Le point stratégique de Talant fut glorieusement défendu. Un monument sur la RN 71, près de Daix, commémore ce fait d’armes[20].

    La ville a connu une expansion dĂ©mographique importante ces vingt dernières annĂ©es : alors qu’elle comptait 4 400 habitants en 1975, elle en accueille actuellement 12 000 habitants environ. Ce dĂ©veloppement a notamment Ă©tĂ© permis par la construction du BelvĂ©dère, grand ensemble de 2 760 logements rĂ©alisĂ© Ă  la fin des annĂ©es 1970[21] - [22]. Une partie est classĂ©e quartier prioritaire, avec 3 200 habitants en 2018[23].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1965 mars 1977 Joffre Gisclon ? Docteur en MĂ©decine
    mars 1977 mars 1983 Michel Houëlle PS Conseiller Régional de Bourgogne (1986-1987); Ingénieur en Physique
    mars 1983 janvier 1997 Baptiste Carminati RPR Député suppléant de Robert Poujade (1988-1997)
    Janvier 1997 Juin 2020 Gilbert Menut UMP-LR Conseiller Général (2004-2015) / Vice Président du Conseil Général de la Côte d’Or / Vice Président du Grand Dijon
    Juin 2020 En cours Fabian Ruinet LR Chef d’entreprise

    Jumelages

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[24] - [Note 3].

    En 2020, la commune comptait 11 788 habitants[Note 4], en augmentation de 3,9 % par rapport Ă  2014 (CĂ´te-d'Or : +0,7 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
    494524536553629631695724692
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    733763708706762776715632600
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    5866156507838961 1861 4401 7571 988
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2020
    3 2104 43611 66512 86012 17611 89811 11811 70211 788
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee Ă  partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Viticulture

    Talant est une commune viticole du vignoble de la Bourgogne, elle est autorisée à produire les vins : AOC Bourgogne aligoté, AOC Bourgogne, AOC Bourgogne Passe-tout-grains, AOC Coteaux Bourguignons, AOC Crémant de Bourgogne et l'AOC Bourgogne mousseux[27].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Ville fleurie : trois fleurs[28].
    • L'Ă©glise Notre-Dame de Talant : l'Ă©glise paroissiale, dĂ©diĂ©e Ă  l’Assomption de Notre-Dame, a Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e au dĂ©but du XIIIe siècle pour desservir le bourg fortifiĂ© construit par le duc de Bourgogne Eudes III. OrientĂ© d’est en ouest, ce vaste Ă©difice de forme basilicale se situe en arrière de cette grande terrasse qui formait en partie la cour du château que l’on appelle encore aujourd’hui « la Cour du Roy »[29].

    Au cours des siècles, l'église de Talant a fait l’objet d’aménagements et d’adjonctions.
    Terminée au XIVe siècle, elle fut consacrée le par Charles de Poitiers, évêque de Langres, ainsi que le porte une inscription gravée sur un des piliers de la nef principale.
    Notre-Dame de Talant est l’une des toutes premières églises entièrement gothique du duché.

    • La porte Renaissance : cette porte dĂ©corative, sur la place de l'Église, est du plus pur style Renaissance : deux pilastres cannelĂ©s d’encadrement supportent un fronton triangulaire. Au centre de ce fronton, sur le linteau, un mĂ©daillon ovale, jadis porteur d’armoiries dĂ©truites pendant la RĂ©volution, est entourĂ© d’une double couronne de lauriers, tandis que la date de 1560, coupĂ©e en deux par le motif central, garnit les angles du linteau. Un demi-siècle plus tard, les hĂ´tes de la maison, surmontèrent, Ă  gauche, le fronton de leur porte d’une niche abritant le groupe traditionnel de la sainte TrinitĂ© : Dieu le Père, amplement drapĂ© soutient de ses mains Ă©cartĂ©es le crucifix et prĂ©sente sur sa barbe, au-dessus de la tĂŞte de JĂ©sus crucifiĂ©, la Colombe aux ailes Ă©cartĂ©es, symbolisant le Saint-Esprit.

    Sous le cintre de la niche, à gauche, une date, 1613, et à droite une signature dans le goût de l’époque, une sorte de P majuscule dont la queue est coupée d’une croix et est terminée par une boucle.

    • La borne de finage : cette borne armoriĂ©e aux armes de Dijon, vieille de plus de quatre cents ans (1570), est l’une de celles qui jalonnaient la limite entre les villes de Talant et de Dijon ; elle se trouvait naguère au coin du boulevard des Clomiers (l'ancienne « voie mugneresse ») et de la route de Troyes. Elle avait Ă©tĂ© placĂ©e lĂ  après un long procès entre les deux communes. Elle est conservĂ©e Ă  l’intĂ©rieur de la tour de la Confrairie. Le dossier de cette affaire est conservĂ© aux Archives municipales de Dijon.
    • Le cellier de l'ancien château de Talant : dernier vestige du château, cette grande cave prĂ©sente des voĂ»tes d’ogives Ă  nervures prismatiques supportĂ©es par trois piliers cylindriques qui divisent la salle en huit travĂ©es sur deux nefs. Long de 25,80 m, large de m, le cellier montre sur ses parois latĂ©rales les traces de huit caveaux oĂą vieillissait le bon vin. Une neuvième voĂ»te, face Ă  l’escalier, marque le dĂ©part d’une galerie qui conduisait vers le puits du château. Après la dĂ©molition de la forteresse, le cellier fut louĂ© aux vignerons de Talant, puis il fut fermĂ© au XIXe siècle. En 1979, sa restauration a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©e et s’est achevĂ©e en 1983 après de longs et minutieux travaux.
    • La maison au tambour : elle se situe en face de la rue Notre-Dame, au nord. Le fronton de cette porte de clĂ´ture supporte une statue d’un soldat vĂŞtu Ă  la romaine et nonchalamment Ă©tendu, le pied reposant sur un tambour. Le visage est malheureusement mutilĂ© les mains brisĂ©es tenaient probablement jadis un verre et un broc.

    C'est une œuvre d’époque classique (seconde moitié du XVIIe siècle), qu’un propriétaire de la maison a placée sur sa porte au XIXe siècle.

    • La tour de la Confrairie : des 33 tours adossĂ©es Ă  l’enceinte, la tour de la « Confrairie » a, seule, Ă©tĂ© sauvĂ©e de la dĂ©molition[30].
      Bâtie en forme d’éperon, postérieure selon toute vraisemblance à la primitive enceinte, elle présente des murs très épais, percés de cinq archères, qui jadis donnaient passage à la bouche des pièces d’artillerie qui servaient à la défense. La confrérie, qui s’écrivait à l’époque « confrairie », était une association locale. Dynamique, régie par des règlements : ses membres se recrutaient parmi les talantais, hommes et femmes, tous «confrères» de bonne compagnie et de bon jugement. La présidence de la « confrairie » revenait de droit au capitaine châtelain. Le montant de la cotisation était fixé à « deux gros tournois de cuivre par an » (le « gros » était une monnaie qui valait douze deniers autrement dit un sou, monnaie de Tours (tournois). Cet argent venait combler les dépenses de l’église paroissiale : la cire d’abeille pour les chandelles, le sonneur pour ses cloches, le chantre pour les funérailles.
      Avec la somme restante, un banquet traditionnel était organisé le jour de la Conception de la Vierge, le . En 1358, les membres de la « confrairie » avaient acheté une maison située à l’endroit où s’élève l Hôtel de Ville pour y tenir leurs assises ; l’on y discutait des affaires locales.
      Lorsque le tocsin sonnait, les échevins venaient les y rejoindre. Cette maison est devenue la « maison commune », la mairie actuelle.
    • Le clos de vigne : sur un coteau, la municipalitĂ© a restaurĂ©, en 2003, un clos de vigne avec ses murs, son entrĂ©e et sa cadole. Celle-ci a la forme d'un cylindre surmontĂ© d'une toiture conique de lauses.
    • Le verger François-Bugnon : la municipalitĂ© a Ă©galement rĂ©novĂ©, en 2006, un ancien verger clos, le verger François-Bugnon, avec sa maisonnette de vigne, sa cave sous roche et sa citerne. Pour faire bonne mesure, elle y a fait bâtir une cadole de plan rectangulaire, coiffĂ©e d'une bâtière de lauses[31].
    • Le parc de la Fontaine aux FĂ©es est une zone naturelle protĂ©gĂ©e, classĂ©e Zone naturelle d'intĂ©rĂŞt Ă©cologique, faunistique et floristique de type I.
    • La tour de la ConfrĂ©rie.
      La tour de la Confrérie.
    • La « fontaine au FĂ©es ».
      La « fontaine au Fées ».
    • Le verger François-Bugnon.
      Le verger François-Bugnon.
    • Bas-cĂ´tĂ© sud et nef de l'Ă©glise de Talant.
      Bas-côté sud et nef de l'église de Talant.

    Personnalités liées à la commune

    HĂ©raldique

    Blason Blasonnement :
    « Bandé d'or et d'azur de six pièces. »

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Guillaume Grillon, Jean-Pierre Garcia et Thomas LabbĂ©, Vignes et vins de Talant. 800 ans d'histoire en Bourgogne, Ă©ditions Faton, 2021.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Dijon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. « https://labonbonnierehotel.fr/talant-son-histoire/ », sur Hôtel La Bonbonnière (consulté le ).
    12. « Mise en page 1 - Talant » [PDF].
    13. « eglise de talant - BM Dijon » [PDF].
    14. Claude Courtepee, Description generale et particuliere du Duche de Bourgogne, precedee de l'abrege historique de cette province, 2. ed., augm. de divers memoires et pieces, Lagier, (lire en ligne).
    15. « Côte-d'Or - Patrimoine. Talant : tout savoir sur l’histoire du château », sur www.bienpublic.com (consulté le ).
    16. « Talant. Notre-Dame au fil des siècles », sur www.bienpublic.com (consulté le ).
    17. « Histoire du duché de Bourgogne de 1477 à la Révolution. », sur www.cosmovisions.com (consulté le ).
    18. « L’église Notre-Dame de Talant, historique - lieux sacrés », sur lieuxsacres.canalblog.com, (consulté le ).
    19. « Parcours 1 « Talant historique - Usep 21 » [PDF].
    20. « Côte-d'Or - hier et aujourd’hui. Talant : le monument aux morts de 1870-1871 », sur www.bienpublic.com (consulté le ).
    21. « POPULATION TALANT : statistique de Talant 21240 », sur www.cartesfrance.fr (consulté le ).
    22. La Zac du Belvédère – Cité Plein Ciel sur caue-observatoire.fr
    23. Quartier Prioritaire : Le Belvédère sur sig.ville.gouv.fr
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
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    28. « InfoLettre du 29 Janvier 2020 », sur www.talant.fr (consulté le ).
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    31. Cf Balade entre vigne et verger, Le Bien Public, jeudi 3 août 2006
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