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Groupe de bombardement Bretagne

Le groupe de bombardement « Bretagne » est une unité des Forces aériennes françaises libres. Constituée pendant la Seconde Guerre mondiale, cette unité de bombardement s'illustre lors de la prise de Koufra, puis dans les campagnes du Fezzan, de Tunisie, de la campagne d'Italie, de la Libération de la France, de la bataille d'Alsace et de la campagne d'Allemagne.

Groupe de bombardement Bretagne
Image illustrative de l’article Groupe de bombardement Bretagne
Jean Mahé, membre du groupe, dans son appareil.

Création
Dissolution 1963
Pays Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau de la France France libre
Type Groupe de bombardement
Rôle Bombardement aérien
Garnison Fort-Lamy, Sardaigne, Bron, Saint-Dizier
Surnom Bretagne
Équipement Lysander, Glenn-Martin, Potez 540 et 29, Blenheim, Lockheed Lodestar, Marauder
Guerres Seconde Guerre mondiale
Batailles Koufra, Fezzan, Tunisie, Italie, France, Alsace, Sarre
Fourragères Légion d'honneur
Décorations Médaille de la Résistance avec rosette

Le groupe Bretagne est titulaire de la médaille de la Résistance avec rosette et de la fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur.

Historique

Tchad, Koufra

Le « détachement permanent des Forces aériennes au Tchad » est créé avant la guerre, et basé à Fort-Lamy. Lorsque l'Afrique Équatoriale française rallie la France libre en 1940, ce détachement rejoint les Forces aériennes françaises libres. Les sept Potez qu'il comporte (quatre 25 et trois Limousine) reçoivent le renfort de plusieurs Westland Lysander en provenance d'Angleterre[1].

Ce groupe aérien stationné au Tchad est alors placé sous les ordres directs du colonel Leclerc. Le groupe appuie avec difficultés la colonne Leclerc jusqu'à la prise de Koufra en [1] - [2].

Les missions s'effectuent toujours à deux appareils, un Lysander et un Potez, par mesure de sécurité. De plus, en cas de mission longue, le Potez emporte de quoi ravitailler le Lysander, de plus faible autonomie. Ce système de binôme est original mais fonctionne[1].

Après la victoire de Koufra, trois Lysander sont laissés sur place et le groupe se replie à Fort-Lamy. Les équipages connaissent une période plus calme, qu'ils mettent à profit pour s'entraîner et répartir des dépôts de carburant et de bombes pour se réapprovisionner ultérieurement[1].

Organisation du groupe Bretagne

Le groupe prend officiellement le nom « Bretagne » le , en l'honneur de la région française de ce nom. Il est composé de deux escadrilles : l'escadrille « Rennes » qui est équipée de six avions de type Lysander, et l'escadrille « Nantes » avec trois Martin 167 Maryland ; une section complémentaire, équipée de trois Potez, exécute les liaisons[1].

Fort-Lamy ayant été bombardée par un appareil allemand, le groupe « Bretagne » se répartit géographiquement pour diminuer les risques. L'escadrille « Rennes » se base à Moussoro, et « Nantes » à Fort-Archambault, le commandement restant à Fort-Lamy[1].

Campagnes du Fezzan

Photo en noir et blanc de mécaniciens changeant un moteur sur un avion Bristol Blenheim frappé de la Croix de Lorraine et de la cocarde tricolore.
Un bombardier Bristol Blenheim des Forces aériennes françaises libres en maintenance en 1941.

Le groupe se rassemble en pour partir à Douar puis à Wour, et participe à la première campagne du Fezzan, par des coups de main successifs contre les Italiens. Les Lysander accompagnent l'infanterie, pendant que les Glenn vont plus loin, en reconnaissance et pour des bombardements[1].

Après cette première campagne du Fezzan, le groupe regagne ses bases de Fort-Lamy, Moussoro et Fort-Archambault, et prépare la prochaine campagne par des reconnaissances lointaines régulières et la constitution des stocks nécessaires. D'autres avions arrivent en renfort, et l'escadrille « Rennes » compte désormais huit Lysander, « Nantes » compte trois Glenn et cinq Blenheim, et la section de liaison comporte cinq appareils[1].

Le groupe Bretagne participe à la deuxième campagne du Fezzan à partir de , en partant se baser à Zouar, avec Uigh-el-Kebir comme terrain auxiliaire. La colonne Leclerc commence la conquête complète du Fezzan, et le groupe Bretagne bombarde Sebba puis en fait sa nouvelle base principale jusqu'au succès de la campagne[1].

Tunisie, Italie

Il participe ensuite à la campagne de Tunisie, puis se base en Sardaigne pour soutenir la campagne d'Italie[1].

Campagne de France, bataille d'Alsace

Opérant ensuite successivement à partir de Bron puis de Saint-Dizier, le groupe de bombardement moyen « Bretagne » prend part à la libération de l'Alsace, à la coupure de la ligne Siegfried, aux offensives sur la Sarre, à la réduction des poches de l'Atlantique et à la fin des bombardements sur l'Allemagne[1].

Honneurs

Pour son action pendant la guerre, le groupe Bretagne reçoit six citations, la médaille de la Résistance avec rosette, et le droit du port de la fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur[1] - [2].

Après la guerre

Après la guerre, le groupe est affecté aux rapatriements et autres transports, et devient le « groupe de transport 1/63 Bretagne » en . Il opère en Afrique jusqu'en 1963, année de sa dissolution[2].

L'actuel groupe de ravitaillement en vol 02.091 Bretagne a repris ses traditions[2].

Personnalités ayant servi au sein de l'unité

Notes et références

  1. « Le Groupe "Bretagne" », revue Espoir no 129, Fondation Charles-de-Gaulle, (consulté le )
  2. « Drapeau du groupe de bombardement Bretagne – Contexte historique », Musée de la Résistance en ligne – Fondation de la Résistance.
  3. Rochaix 2002, p. 32, 37, 45.

Bibliographie et sources

Voir aussi

Articles connexes

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