Jean Netter
Jean Netter (Gérardmer, - Wiesbaden, ) est un militaire français, Compagnon de la Libération. Cavalier de formation, il passe dans l'aviation et participe aux campagnes d'Afrique du Nord et d'Italie avant de se retirer en Allemagne où il passe le reste de ses jours à la tête d'un groupe industriel qu'il a fondé.
Jean Netter | |
Naissance | GĂ©rardmer (Vosges) |
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Décès | Wiesbaden (Hesse) |
Origine | France |
Allégeance | République française Forces françaises libres |
Arme | Cavalerie Armée de l'air |
Grade | Capitaine |
Années de service | 1935 – 1946 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 |
Biographie
Jeunesse et engagement
Jean Netter naît le à Gérardmer dans les Vosges[1]. Fils de courtier, il fait des études à Paris au collège Chaptal puis au Lycée Condorcet[2]. Après son service militaire effectué de 1935 à 1937 au 4e régiment de cuirassiers à Reims, il commence une carrière d'employé de commerce[3].
Seconde Guerre mondiale
Mobilisé dès , Jean Netter est envoyé à Reims au dépôt de guerre de la cavalerie avant de passer au centre d'organisation mécanique de la cavalerie à Saumur en novembre[1]. Il est ensuite muté le au 2e régiment de cuirassiers de Fontevraud-l'Abbaye où il est promu maréchal des logis-chef le suivant[2].
Engagé dans la bataille de France en , il s'y illustre le 14 lorsqu'il est blessé en Belgique au cours d'un combat contre des chars allemands pendant lequel il parvient à ramener sain et sauf son équipage et son char[3]. Il prend connaissance de l'appel du général de Gaulle alors qu'il est encore à l'hôpital au lycée Clémenceau à Nantes[2]. Rejoignant la zone libre, il embarque à Port-Vendres le en direction de Liverpool puis gagne Londres où il s'engage dans les Forces françaises libres le [3]. Affecté au groupe de combat no 1 en août, il est envoyé en Afrique où il participe à la bataille de Dakar en septembre[1]. Jean Netter passe de la cavalerie à l'aviation en en étant affecté comme élève au Bataillon de l'air no 1 à Bangui[1].
Le , il est breveté observateur en avion et promu sous-lieutenant[2]. Il rejoint alors les rangs du détachement permanent des forces aériennes du Gabon et du moyen-Congo basé à Pointe-Noire[3]. Il y reste peu de temps, étant affecté le 1er mai au détachement permanent des forces aériennes du Tchad qui, en donne naissance au Groupe de bombardement Bretagne[1]. Au sein de sa nouvelle unité, Jean Netter participe aux opérations de la guerre du désert au-dessus du Fezzan[2]. Le , son pilote l'adjudant René Weil est mortellement blessé au cours d'une mission. Il est alors contraint de prendre les commandes pour ramener l'appareil vers la base d'Uig el Kebir, ce qu'il parvient à faire, sauvant ainsi le reste de l'équipage[2].
Toujours avec le groupe Bretagne, il est en Égypte en 1943 puis en Sardaigne en [1]. Il participe à la campagne d'Italie pendant laquelle il reçoit une citation à l'ordre de l'armée pour s'être distingué lors des nombreuses missions qu'il effectue sous la menace de la DCA[3]. Le , il est détaché à la Direction générale des études et recherches où il termine la guerre[2].
DĂ©corations
Références
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
- « Histoire de l'entreprise Netter », sur NetterVibration.com (consulté le )
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance : Résistance intérieure et France libre, Paris, Robert Laffont, , 1187 p. (ISBN 2-221-09997-4).