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Lycée Georges-Clemenceau (Nantes)

Le lycée Georges-Clemenceau, appelé en général lycée Clemenceau, est un établissement public d'enseignement français situé à Nantes (Loire-Atlantique) dans le quartier Malakoff - Saint-Donatien et dépendant de l'académie de Nantes. Délivrant un enseignement général, secondaire et supérieur, il s'agit du plus ancien lycée du département, créé en 1808.

Lycée Georges-Clemenceau
Description de cette image, également commentée ci-après
Façade du lycée sur la rue Georges-Clemenceau
Histoire et statut
Fondation 1808
Type Établissement public local d'enseignement (EPLE)
Administration
Académie Nantes
Proviseur Isabelle de Loupy
Études
Population scolaire 1876 élèves
Formation Lycée général (S, ES et L)
CPGE scientifiques, économiques et littéraires
Langues anglais, allemand, espagnol, italien, arabe, chinois, russe, portugais.
Localisation
Ville Nantes
Pays Drapeau de la France France
Site web http://gclemenceau.e-lyco.fr/
CoordonnĂ©es 47° 13′ 08″ nord, 1° 32′ 42″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : Nantes
(Voir situation sur carte : Nantes)
Lycée Georges-Clemenceau (Nantes)
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
(Voir situation sur carte : Loire-Atlantique)
Lycée Georges-Clemenceau (Nantes)
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Lycée Georges-Clemenceau (Nantes)

Localisation

Vue de la moitié est de la cour d’honneur (après rénovation du lycée)
Vue du bâtiment M et de la cour principale
La chapelle donnant sur la rue de Richebourg

L'entrée principale de cet établissement situé un peu à l'est de la ville ancienne, dans l'ancien faubourg de Richebourg, se trouve sur le côté nord de celui-ci, rue Georges-Clemenceau, tandis qu'il est longé par les rues Stanislas-Baudry à l'est et de Richebourg au sud. Il occupe une superficie importante[1].

Il se trouve à proximité de la gare, du jardin des plantes, du musée d'Arts et de la cathédrale.

Présentation

Les bâtiments actuels remontent à la fin du XIXe siècle pour les plus anciens, à la fin du XXe siècle pour les plus récents.

Il accueille environ 800 lycĂ©ens et 900 Ă©lèves de classes prĂ©paratoires, et dispose d'un internat accueillant principalement des Ă©lèves de classes prĂ©paratoires.

Classement

Classement du Lycée

En 2015, le lycée se classe 1er sur 48 au niveau départemental en termes de qualité d'enseignement, et 90e au niveau national[2]. Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au bac, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et la valeur ajoutée (calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet)[3].

Classements des CPGE

Le classement national des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) se fait en fonction du taux d'admission des élèves dans les grandes écoles. En 2018, L'Étudiant donnait le classement suivant pour les concours de 2017 :

Filière Élèves admis dans
une grande Ă©cole*
Taux
d'admission*
Taux moyen
sur 5 ans
Classement
national
Évolution
sur un an
ECS [4] 2 / 42 Ă©lèves 4,8 % 2,3 % 40eex-æquo
sur 91
en augmentation 51
Khâgne A/L [5] 0 / 42 Ă©lèves 0 % 0 % 36eex-æquo
sur 36
=
MP / MP* [6] 20 / 72 Ă©lèves 27,8 % 29 % 12e
sur 113
en augmentation 11
PC / PC* [7] 14 / 83 Ă©lèves 16,9 % 13,5 % 17e
sur 106
en augmentation 18
PSI / PSI* [8] 35 / 132 Ă©lèves 26,5 % 25,0 % 20e
sur 118
en augmentation 7
BCPST [9] 39 / 87 Ă©lèves 44,8 % 61,7 % 25e
sur 54
en diminution 16
Source : Classement 2018 des prépas - L'Étudiant (Concours de 2017).
* le taux d'admission dépend des grandes écoles retenues par l'étude. Par exemple, en filière ECS,
ce sont HEC, ESSEC, et l'ESCP ; en khâgne, ce sont l'ENC, l'ENS Ulm, et le Top 5 ESC.

Historique

Jusqu'en 1792[10], l'enseignement secondaire à Nantes est représenté par le collège des Oratoriens. Après sa fermeture, il est remplacé par un Institut national, hébergé dans l'hôtel d'Aulx. Puis en 1796, est créée l'École centrale, qui occupe le couvent des Ursulines ; elle fonctionne de à , l'institution des lycées amenant sa fermeture.

Le lycée impérial

Le décret de création du lycée de Nantes[11] date du , mais les autorités locales laissent trainer les choses qui restent en l'état (alors que le lycée de Rennes ouvre dès cette époque). Ce n'est qu'après la création de l'Université impériale (1806) que le pouvoir central exige l'application du décret de 1803, qui implique des contributions financières de la Ville de Nantes. Les fonctionnaires (proviseur, censeur et professeurs) sont nommés fin 1807. L'ouverture aux élèves a lieu le et l'inauguration le 1er mai. Noter qu'en même temps est créé le troisième lycée breton à Pontivy (Morbihan).

Les locaux qui sont affectĂ©s au lycĂ©e sont l'ancien couvent des Ursulines, augmentĂ© des bâtiments du Petit sĂ©minaire. Son public de base est constituĂ© par 150 boursiers du gouvernement, issus des dĂ©partements de Loire-InfĂ©rieure et des CĂ´tes-du-Nord (selon un dĂ©coupage curieux du dĂ©cret de 1803), mais il est ouvert Ă  des Ă©lèves non boursiers : la première annĂ©e, il y a 212 Ă©lèves, 126 boursiers et 86 non boursiers.

Le lycée reçoit la visite de l'Empereur le .

Dès le dĂ©part, le lycĂ©e, Ă  l'Ă©poque, premier Ă©chelon de l'UniversitĂ©, subit la concurrence d'Ă©tablissements catholiques, surtout le Petit sĂ©minaire, rouvert en 1807 par l'Ă©vĂŞque en vue de l'ouverture prochaine du lycĂ©e public : en 1810, sur 1 325 Ă©lèves du secondaire en Loire-InfĂ©rieure, 938 sont dans le privĂ© (256 au Petit sĂ©minaire), 387 dans le public (247 au lycĂ©e). Normalement, les Ă©tablissements privĂ©s devraient ĂŞtre des pensionnats, et leurs Ă©lèves suivre les cours du lycĂ©e. Mais cela n'est appliquĂ© que de mauvaise grâce et incomplètement. Le jour de l'abdication de NapolĂ©on en 1814, les Ă©lèves issus du Petit sĂ©minaire quittent le lycĂ©e en lançant des slogans royalistes.

De la Restauration au début de la IIIe République

Après la chute de Napoléon, le lycée est maintenu comme collège royal (), mais l'environnement social est peu favorable : les familles légitimistes de Nantes refusent d'y mettre leurs enfants ; les familles de la bourgeoisie sont peu intéressées par l'enseignement (latin-grec en priorité) qui y est donné. Plusieurs rapports au cours du siècle insistent sur cette spécificité de Nantes. D'autre part, l'environnement politique est hostile : le lycée survit en fait assez difficilement. On peut considérer que cette situation dure jusque dans les années 1890, le lycée connaissant une alternance de périodes de crise et de périodes de modeste prospérité.

Sur le plan des structures, le lycée fait en 1824 l'acquisition du domaine de la Colinière (à Doulon), qui va servir de lieu de détente pour les internes. Des classes de préparation aux Écoles de l'État, notamment à l'École Polytechnique, apparaissent dès 1824 ; d'autre part, sont mises en place des classes primaires et enfantines.

Les débuts de la Restauration

De 1814 à 1816, les élèves du lycée sont très majoritairement bonapartistes alors que l'administration dirigée par l'abbé Le Deuff, précédemment aumônier, est devenue royaliste. Le , une mutinerie d'élèves éclate. Les tensions provoquent une chute des effectifs. Cette situation aboutit à la fin de l'année scolaire 1815-1816 à la décision de dissoudre l'internat et de renouveler l'effectif.

Les années 1880 à 1914

En 1880, est ouverte une annexe située en centre-ville, destinée à faciliter l'accès des classes primaires aux familles de la petite-bourgeoisie nantaise, et à accroître la fréquentation des classes secondaires (cette annexe, le « Petit lycée », deviendra le lycée Jules-Verne).

La reconstruction du lycée (1886-1892)

Elle est l'Ĺ“uvre des architectes Antoine Demoget et LĂ©on Lenoir.

La nécessité de travaux est évoquée dès 1881, et après quelques études, on se rend compte qu'une rénovation de l'existant serait beaucoup trop coûteuse et qu'il vaut mieux construire du nouveau.

Les travaux prennent fin en 1891 et une inauguration a lieu le , en présence du ministre Léon Bourgeois, du maire républicain Alfred Riom (qui vient de prendre la suite du monarchiste Ernest Guibourd de Luzinais) et de l'abbé Follioley, proviseur depuis 1890. Peu après, les travaux sont complétés par l'installation d'un gymnase, grâce à l'appui de la nouvelle municipalité.

Le provisorat de l'abbé Follioley (1890-1898)

À la fin des années 1880, le lycée est dans une situation très mauvaise, en particulier à cause des travaux qui s'éternisent. Pour rétablir la situation, le ministère de l'Instruction opte pour une solution paradoxale dans une époque de luttes pour la laïcité : nommer à la tête du lycée l'abbé Follioley, alors proviseur à Caen, qui sera ainsi le dernier prêtre en France à occuper un poste de direction d'un établissement public.

À partir du , l'abbé Follioley assume cette fonction de façon parfaitement loyale, luttant par tous les moyens contre l'influence des établissements catholiques, de sorte que très rapidement, il est considéré comme un traître par les milieux favorables à l'enseignement privé. Une campagne de propagande est déclenchée contre lui, avec notamment la publication d'une brochure Le Péché de Nantes[12]. Les républicains sont d'abord surpris (Le Phare de la Loire, ) ou hostiles (Georges Clemenceau à la Chambre, La Lanterne, ) mais les républicains nantais, même radicaux, vont en général être amenés à le soutenir.

Il rĂ©ussit effectivement Ă  remettre le lycĂ©e en bonne marche : les effectifs atteignent 1 026 Ă©lèves en 1898, le chiffre le plus Ă©levĂ© jusqu'alors atteint. De grands noms y apparaissent, de la bourgeoisie ou de l'aristocratie, mais il faut noter que l'effectif comprend une proportion Ă©levĂ©e de boursiers, de l'État ou de la Ville (presque pas du dĂ©partement en revanche) : 84 % en 1898. Le nombre de bacheliers dĂ©passe la centaine et le lycĂ©e a chaque annĂ©e quelques Ă©lèves reçus Ă  Polytechnique, une dizaine Ă  Saint-Cyr et un grand nombre Ă  l'École centrale.

Après son départ à la retraite en 1898, le lycée de Nantes a une position qui ne sera plus remise en question.

Après l'abbé Follioley

Il est remplacé par son censeur, qu'il connaissait dès son provisorat de Caen, Auguste de Caumont, suivi de Jean Barou en 1908.

Celui-ci obtient la création d'une nouvelle annexe en 1911, à Chantenay, afin de positionner le lycée dans les quartiers en développement de Nantes-Ouest ; il s'agit au départ seulement de classes primaires.

L'année 1913 est marquée par un « scandale » évoqué dans des journaux locaux, mais aussi parisiens : la supposée publication au lycée d'une revue anarchiste et antimilitariste, et les heurts subséquents entre des élèves de philosophie et des préparationnaires à Saint-Cyr[13].

La Première Guerre mondiale

Dès le dĂ©but de la guerre, le lycĂ©e est en partie utilisĂ© comme hĂ´pital militaire et l'internat est fermĂ©. Les bâtiments permettent l'installation de 733 lits, qui permettent d'accueillir 14 330 blessĂ©s au cours du conflit[14]. Le proviseur, Jean Barou, d'abord mobilisĂ©, est rĂ©affectĂ© au lycĂ©e pour la rentrĂ©e.

L'effectif diminue un peu, variant entre 950 et 1 000 Ă©lèves (y compris l'annexe). L'enseignement est perturbĂ© puisque le lycĂ©e ne dispose que d'une trentaine de postes (certains sont occupĂ©s par des femmes), contre 59 Ă  la veille de la guerre. L'internat est partiellement rĂ©tabli Ă  la rentrĂ©e de 1917.

Au lendemain de la guerre, la municipalitĂ© demande que lui soit attribuĂ© le nom du prĂ©sident du Conseil, Georges Clemenceau, ce qui est fait le . La construction d'un monument aux morts du lycĂ©e est dĂ©cidĂ©e dès 1919 ; il est l'Ĺ“uvre du sculpteur nantais SimĂ©on-Charles-Joseph Foucault ; l'inauguration a lieu le , en prĂ©sence de Clemenceau : celui-ci prononce un discours commĂ©morĂ© dans la cour d'honneur par une plaque qui en reproduit la dernière phrase, adressĂ©e au lycĂ©ens : « pour connaĂ®tre par vous-mĂŞmes, sans attendre l'avenir, la fortune de vos efforts, retroussez rĂ©solument vos manches et faites votre destinĂ©e », mots dont se souvint toute sa vie le futur Ă©crivain Julien Gracq, alors âgĂ© de 12 ans.

Après la mort de Clemenceau en 1929, un monument en son honneur est mis en place dans la cour d'honneur, inauguré en .

Les noms de 286 Ă©lèves ou anciens Ă©lèves, professeurs ou autres personnels « morts pour la France » sont inscrits dans le parloir (cette liste n'est cependant pas exhaustive).

L'entre-deux-guerres

Le lycée Clemenceau est inscrit dans la catégorie « hors-classe » en 1921.

Les annĂ©es 1920 sont marquĂ©es par la scolaritĂ© exceptionnelle de Julien Gracq, 7 fois prix d'excellence de 1921 Ă  1928, ainsi que par l'existence de la « section danoise » de 1922 Ă  1930 : au total, 71 Ă©lèves danois ont passĂ© une annĂ©e au lycĂ©e Ă  ce titre durant cette pĂ©riode[15]. Le lycĂ©e accueille d'autres Ă©lèves Ă©trangers, notamment iraniens, parmi lesquels Mehdi Bazargan, reçu Ă  l'École centrale en 1930. Les premières Ă©lèves apparaissent en 1924, surtout dans les classes prĂ©paratoires (Christiane Gouard, reçue première Ă  Centrale la mĂŞme annĂ©e, mais qui opte pour l'ENS en mathĂ©matiques).

Une préparation à HEC est créée en 1927.

Un changement important au début des années 1930 résulte de l'instauration de la gratuité de l'enseignement. Ces années voient aussi l'apparition de professeurs nettement marqués à gauche, comme le communiste Jean Bruhat à partir de 1930 ; Louis Poirier, nommé à Clemenceau après l'ENS, membre du PCF de 1936 à 1939 ; Jean Philippot, futur maire de Nantes.

La Seconde Guerre mondiale

Le lycĂ©e est de nouveau utilisĂ© militairement, dès 1939, comme hĂ´pital militaire français, alors que les effectifs d'Ă©lèves atteignent le chiffre de 1 500 en raison de la prĂ©sence de rĂ©fugiĂ©s. Ils sont affectĂ©s en partie dans les annexes, ainsi qu'Ă  la caserne Mellinet.

À partir de , il est occupé par l'armée allemande, qui autorise la reprise de l'enseignement le seulement. En , le lycée accueille les élèves-instituteurs, qui suivent désormais une scolarité classique de la seconde au baccalauréat, après la suppression des écoles normales par le régime de Vichy[16].

Durant les trois années suivantes, la coexistence entre élèves et soldats allemands est parfois tendue. Des actes de résistance symbolique ont lieu : le dépôt d'une gerbe par des élèves au monument aux morts du lycée le ; la remise en place d'une Marianne dans le parloir, acte qui est évoqué à la fois par la radio de Londres et celle de Vichy ; le dépôt d'une gerbe par le proviseur, Paul Camenen, le ; une manifestation d'élèves contre le groupe de Marcel Bucard dont le local nantais est saccagé () ; les honneurs rendus à Gaston Veil, ancien professeur, juif, lors des obsèques d'un autre professeur[17].

En , le grand lycée, touché par les bombardements de Nantes, est fermé ; les bâtiments sont occupés par la Kriegsmarine, qui fait construire deux blockhaus abris anti-aériens dans la cour des élèves. L'administration se réfugie à la Colinière. Les élèves sont dispersés dans les anciennes annexes et dans de nouvelles : à Ragon (Rezé), la Berthelotière (Nantes-Pont du Cens) et Clisson, où un lycée de fortune fonctionne sous la direction d'un professeur réfugié, Marius Faugeras[18].

La rĂ©ouverture n'a lieu qu'en , après la libĂ©ration de Nantes (). Les Allemands pillent complètement le lycĂ©e avant de le quitter. Ensuite, il est occupĂ© par les troupes amĂ©ricaines, servant entre autres de point de contrĂ´le des personnes Ă©vacuĂ©es de la poche de Saint-Nazaire. La rentrĂ©e est autorisĂ©e Ă  partir du , avec 941 Ă©lèves dont 532 au grand lycĂ©e. La demi-pension rouvre Ă  Pâques, la pension Ă  la rentrĂ©e 1945. La reconstruction va tout de mĂŞme ĂŞtre facilitĂ©e par l'Ă©lection comme maire de Nantes (Front national, proche du PCF) de Jean Philippot, professeur d'histoire, avec Georges Kirn, professeur de lettres, comme adjoint aux Beaux Arts. Elle n'est complètement achevĂ©e qu'en 1951 avec la reprise du culte dans la chapelle[19].

L'époque récente

L'évolution des structures dans les années 1950 et 1960

Le lycée subit une série de transformations structurelles importantes :

  • la prĂ©paration Ă  Saint-Cyr est supprimĂ©e en 1957, ainsi que la prĂ©pa Agro[20] ;
  • le Petit LycĂ©e (avec l'annexe de Chantenay) devient indĂ©pendant en 1957 sous le nom de LycĂ©e Jules-Verne ;
  • une nouvelle annexe est construite sur le domaine de la Colinière Ă  partir de 1961 ; elle ouvre Ă  la rentrĂ©e 1962, d'abord comme CES (avec filières types LycĂ©e, CEG et Transition), puis avec des classes de 2e cycle. L'annexe de la Colinière devient indĂ©pendante en 1968 (LycĂ©e la Colinière).
  • la fermeture des classes primaires et enfantines est programmĂ©e Ă  partir de 1960 et s'achève en 1966.
  • une classe de Lettres SupĂ©rieures est crĂ©Ă©e en 1963, en mĂŞme temps qu'est recrĂ©Ă©e la prĂ©paration Ă  HEC ;
  • la fermeture des classes de 1er cycle est programmĂ©e Ă  partir de 1966 et s'achève en 1971.

À partir de cette date, le nombre de classes préparatoires augmente : Première supérieure, deuxième prépa HEC, rétablissement de la préparation Agro, préparation aux Écoles vétérinaires ; des formations nouvelles apparaissent dans le secondaire, la section F 11 en particulier.

Vie du lycée dans l'après-guerre

Dans les années 1950 et 1960, un ciné-club fonctionne à partir de 1949 grâce à l'implication de Pierre Ayraud, professeur de philosophie et auteur bien connu de romans policiers sous le pseudonyme de Thomas Narcejac[21] (voir aussi l'article Boileau-Narcejac) ; un peu plus tard apparaît le club UNESCO, sous la direction d'Eugène Leblanc (philosophie), dont une des activités est le théâtre : en 1965, le rôle principal de la pièce de l'année (Le Procureur Hallers) est tenu par Yves Lecoquierre, lui aussi bien connu ; une activité importante tourne autour des bourses Zellidja qu'un nombre relativement élevé d'élèves obtient chaque année.

Parmi les professeurs, en dehors de Pierre Ayraud, on peut noter les noms de : Christiane Gouard et Georges Brillouet en mathématiques, Michel Deguy et Michel Verret en philosophie, Henri Touchard et Jean Guiffan en histoire...

Les événements de 1968 touchent le lycée, mais la « contestation » va être beaucoup plus forte dans les années suivantes, avec en particulier l'incendie de la voiture du proviseur Claude Leroux en 1970 (par des militants de la Gauche prolétarienne, mais étrangers au lycée) dans une période de forte tension avec les élèves militants.

Depuis les années 1970, en dehors des périodes de luttes politiques (loi Debré, 1973 ; loi Devaquet, 1986 ; loi Juppé, 1995, pour donner quelques exemples), le lycée se trouve dans une période nouvelle : celle du Foyer socio-éducatif, des échanges avec des établissements étrangers (Seattle, Stockholm, etc.) et de la présence des élèves dans le Conseil d'administration. On peut aussi noter la désacralisation de la chapelle, devenue salle d'examens.

Les bâtiments depuis la Seconde Guerre mondiale

Un des blockhaus allemands est détruit dès 1950, mais au prix de gros dégâts, aussi le second est laissé en place jusqu'en 1993.

À la fin des années 1950, un bâtiment neuf (Bâtiment B) est construit au fond de la cour des élèves (18 salles de classe, infirmerie). Il reste en place jusqu'en 1998.

En 1992 a eu lieu la célébration du centenaire de la reconstruction, en présence de Robert Badinter (ancien élève). C'est à cette occasion que les autorités prennent conscience de la nécessité d'une rénovation complète qui débute en 1993 et s'achève en 2003. Le bâti ancien est intégralement ravalé et rénové. Une construction nouvelle d'allure moderne est mise en place le long de la rue Stanislas-Baudry, avec le CDI, les réfectoires, un parc de stationnement souterrain, etc.

Une cérémonie pour fêter le bicentenaire du lycée a eu lieu en .

Les bâtiments et l'environnement du lycée

En 1808, le lycée impérial reçoit les bâtiments remis en état, de l'ancien couvent des Ursulines et de l'ancien Séminaire de Nantes, tous deux du XVIIe siècle, séparés par la ruelle Saint-François ; l'établissement est desservi au nord par la « rue du Séminaire » (ultérieurement « rue du Lycée », devenue aujourd'hui la rue Georges-Clemenceau).

Au début du XIXe siècle, le Jardin des plantes est établi juste à l'est du lycée. Un autre changement notable a lieu en 1855 avec le percement de la « rue de Flore » (actuelle rue Stanislas-Baudry), sur un terrain relevant du lycée, en échange de quoi la municipalité supprime la « ruelle Saint-François » qui coupait l'établissement en deux.

En 1880 a lieu l'alignement de la rue du Lycée, peu avant la décision de procéder à la construction de nouveaux bâtiments. Les plans, établis par l'architecte de la Ville, Antoine Domanget, sont approuvés en 1886 (financement partagé entre l'État et la municipalité). Ils tiennent compte de l'achat d'un terrain au sud du lycée en 1883. Les travaux vont avoir lieu sous la direction de trois architectes successifs, Antoine Domanget, décédé en , Aristide Van Iseghem, en et Léon Lenoir. En 1892, les nouveaux bâtiments sont achevés, sauf le nouveau gymnase, terminé après coup en 1895. Désormais le lycée atteint la rue de Richebourg au sud (situé à l'époque à une centaine de mètres du quai de Richebourg, bordé par la Loire, notamment le canal Saint-Félix).

Ces bâtiments de 1892-1895 forment l'essentiel du lycĂ©e actuel : la façade donnant au nord sur la rue du LycĂ©e (devenue rue Clemenceau) a une longueur de 144 m ; elle ouvre sur une cour d'honneur Ă  galerie de mĂ©tal et de verre (type Janson-de-Sailly) ; au milieu, face Ă  l'entrĂ©e, s'embranche un couloir perpendiculaire de 155 m de long, menant Ă  la chapelle. Ă€ droite on trouve le gymnase puis l'aile des rĂ©fectoires. Ă€ gauche, les prĂ©aux encadrĂ©s de salles d'Ă©tude et les cours des Ă©lèves : trois unitĂ©s (grands, moyens, petits). En 1907, l'acquisition d'un autre terrain permet de construire une deuxième aile perpendiculaire au couloir (architecte : Lenoir).

Activités physiques et sportives

Au départ, le lycée met à disposition des élèves des maîtres dans certaines disciplines (escrime, équitation...) moyennant un paiement supplémentaire. Ces activités vont perdurer jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, en particulier l'escrime, avec un maître d'armes présent de 1895 à 1939, François Lecoq.

Sous la Troisième République, la gymnastique devient une discipline obligatoire et, de 1878 à 1890, les élèves internes sont astreints à la préparation militaire. À la même époque apparaissent les activités sportives avec un club de course à pied (1886), puis, dans le cadre des associations sportives, des clubs de rugby (en liaison avec le SNUC), de football, de basket, d'athlétisme.

En 1925, est établi le système : deux heures d'EPS, deux heures de « plein air » (qui ont lieu en divers endroits, un peu éloignés, comme le parc du Grand-Blottereau dans les années 1960).

Enseignement

Enseignements spécialisés du secondaire

Le lycée Clemenceau, à la suite de la réforme du baccalauréat de 2019[22], propose différentes spécialités :

  • Histoire gĂ©ographie, gĂ©opolitique et sciences politiques.
  • HumanitĂ©s, littĂ©rature et philosophie.
  • Langues, littĂ©ratures et cultures Ă©trangères.
  • Sciences Ă©conomiques et sociales.
  • MathĂ©matiques.
  • Physique-Chimie.
  • S.V.T.
  • NumĂ©rique et sciences informatique

Les spécialités comme « art », « sciences de l'ingénieur », « biologie-écologie » et « littérature, langue et culture de l'antiquité » n'y sont pas proposées.

Personnalités liées au lycée

Professeurs

Élèves

Classe de mathématiques spéciales en 1889.

Écrivains et journalistes

Hommes politiques

Peintres et sculpteurs

Musiciens, danseurs, cinéastes et acteurs

Industriels, ingénieurs et architectes

MĂ©decins et scientifiques

Militaires

  • l’ingĂ©nieur gĂ©nĂ©ral Joseph TrĂ©tout

Autres

Notes et références

  1. À préciser.
  2. Classement Départemental et National des lycées français
  3. Méthodologie du classement national des lycées français
  4. Classement 2015 des prépas ECS
  5. Classement 2015 des prépas A/L
  6. Classement 2015 des prépas MP
  7. Classement 2015 des prépas PC
  8. Classement 2015 des prépas PSI
  9. Classement 2015 des prépas BCPST
  10. 200 ans d'histoire, pp.18-19
  11. 200 ans d'histoire, pp. 22-37
  12. Cf. Jean Guiffan, Le Péché de Nantes, 1998.
  13. 200 ans d'histoire, pages 183-187.
  14. Xavier Trochu, 1914-1918 La Grande Guerre (première partie), Montreuil-Bellay, Éditions C.M.D., coll. « Les Dossiers de la mémoire », (ISBN 9782844770387), p. 35
  15. Après la guerre, le lycée accueillera un élève danois par an de 1946 à 1970.
  16. Jusque-là, les instituteurs ne passaient pas le baccalauréat, mais le brevet des Écoles normales.
  17. 200 ans d'histoire, pages 235-237
  18. Auteur d'une thèse sur le diocèse de Nantes au XIXe siècle, 1964
  19. Le culte se maintient jusque dans les années 1960 avec notamment l'abbé Liberge.
  20. Créée entre les deux guerres, date à préciser.
  21. « Nantes : la rue Narcejac sera inaugurée par des maîtres du roman policier » - Article de Nantes-Maville du 30 septembre 2012
  22. « Baccalauréat 2021 : un tremplin pour la réussite », sur Ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean Guiffan, JoĂ«l Barreau et Jean-Louis Liters (dir.), Le LycĂ©e Clemenceau. 200 ans d'histoire, Nantes, Ă©ditions Coiffard, , 491 p. (ISBN 9782910366858).
  • Jean Guiffan, Le PĂ©chĂ© de Nantes. L'abbĂ© Follioley, dernier proviseur ecclĂ©siastique (1890-1898), Éditions du Petit VĂ©hicule, Nantes, 1998. RĂ©Ă©dition, Le Dernier PrĂŞtre-proviseur (1890-1898). "Le PĂ©chĂ© de Nantes", 2007.

Articles connexes

Liens externes

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