Accueil🇫🇷Chercher

Rue Georges-Clemenceau (Nantes)

La rue Georges-Clemenceau est une rue du quartier Malakoff - Saint-Donatien de Nantes, en France.

Rue Georges-Clemenceau
Image illustrative de l’article Rue Georges-Clemenceau (Nantes)
Situation
CoordonnĂ©es 47° 13′ 10″ nord, 1° 32′ 48″ ouest
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Pays de la Loire
Ville Nantes
Quartier(s) Malakoff - Saint-Donatien
DĂ©but Rue Stanislas-Baudry
Fin Rue Henri-IV
Morphologie
Type Rue
Histoire
Anciens noms Rue des Ursules
Rue du SĂ©minaire
Rue Pigalle
Rue du Lycée
Rue du Collège Royal
Rue de l'Aubépin
Monuments Musée des beaux-arts de Nantes
Lycée Georges-Clemenceau
HĂ´tel Cazenove de Pradines
HĂ´tel de la Pilorgerie
GĂ©olocalisation sur la carte : Nantes
(Voir situation sur carte : Nantes)
Rue Georges-Clemenceau
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
(Voir situation sur carte : Loire-Atlantique)
Rue Georges-Clemenceau
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue Georges-Clemenceau

Description

La rue est en ligne droite, elle suit un axe nord-est/sud-ouest, et ne présente pas de déclivité. Elle part de la rue Stanislas-Baudry, dans l'axe de l'entrée Est du jardin des plantes pour rejoindre la rue Henri-IV et la place de l'Oratoire (le long du cours Saint-Pierre). Elle croise la rue Élie-Delaunay et la cour Jules-Dupré. La voie est bitumée, ouverte à la circulation automobile.

DĂ©nomination

La rue a d'abord Ă©tĂ© marquĂ©e par la prĂ©sence de religieux. L'Ă©tablissement des Ursulines a contribuĂ© Ă  l'appellation « rue des Ursules Â», puis elle devient « rue du SĂ©minaire Â». On lui donne ensuite le nom de « rue Pigalle Â». Vers 1788, elle prend brièvement le nom de « rue de l’AubĂ©pin ». L'ouverture du lycĂ©e public, longtemps seul ce type dans la ville, la fait devenir « rue du LycĂ©e Â», « rue du Collège royal Â», puis, Ă  nouveau, « rue du LycĂ©e Â»[1]. Après la Première Guerre mondiale, il est dĂ©cidĂ© d'attribuer au lycĂ©e le nom d'un ancien Ă©lève de l'Ă©tablissement : Georges Clemenceau, homme d'État qui fut Ă  la tĂŞte du gouvernement durant le conflit[2]. Une dĂ©cision du conseil des Ministres ayant ajournĂ© les hommages publics rendus Ă  des personnalitĂ©s vivantes, il faut attendre le 25 novembre 1929, lendemain de la mort du « Tigre Â», pour que la rue prenne officiellement le nom de rue Georges-Clemenceau[3].

Historique

Les ursulines qui s'installèrent Ă  Nantes en 1627 après en avoir obtenu l'autorisation un an auparavant bâtirent leur couvent, Ă  partir de 1629, dans les tenues dites « de la Malvoisine Â», « de la Colletrie Â» et « de Bellevue Â», situĂ©es Ă  l'emplacement de l'actuel lycĂ©e Georges-Clemenceau[1].

Un séminaire est construit en 1642 à l'ouest du couvent et est reconstruit en 1699. Le couvent et le séminaire était alors séparés par ruelle étroite et sinueuse, la rue Saint-François dont la partie sud existe toujours[1].

En 1805, lors de la création du lycée par la réunion des deux établissements, ceux-ci furent réunis par trois petits ponts de bois surplombant la rue Saint-François, qui sont demeurés durant presque un siècle le seul moyen de communication entre les deux bâtiments[1].

Architecture et bâtiments remarquables

Le plan des hôtels particuliers jumeaux, l'hôtel de la Pilorgerie et l'hôtel Cazenove de Pradines (nos 15 et 17 de la rue[4]), construits entre 1770 et 1780[5] (ou après 1778[6]), est original par rapport aux autres demeures du même genre dans le Nantes de cette époque. Il semble qu'il n'existe dans la ville qu'un seul autre bâtiment du XVIIIe siècle respectant ce type d'ordonnancement, où une porte s'ouvre sur une cour formée de trois ailes d'un même édifice (il s'agit de l'hôtel de Commequiers, au no 10 de la rue du Roi-Albert)[5]. L'hôtel de la Pilorgerie et l'hôtel Cazenove de Pradines sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le et le [7] - [8].

Au no 13 se trouve un autre bâtiment remarquable, l'hôtel de l'Aubépin, postérieur à 1778, et doté d'un fronton soutenu par deux pilastres et de balcons ouvragés[6]. Une plaque rappelle que la bienheureuse Marie de la Passion de Chappotin y est née le .

Le lycĂ©e Georges-Clemenceau est construit entre 1866 et 1892 sur des plans des architectes Antoine Demoget et LĂ©on Lenoir. La façade donnant sur la rue Georges-Clemenceau mesure 142 mètres, et exprime la sobriĂ©tĂ© et le rationalisme. Au-dessus du pavillon central se trouve un campanile, seul Ă©lĂ©ment de « fantaisie Â»[9].

Le musée des beaux-arts de Nantes se trouve au numéro 10 de la rue. Il est bâti entre 1893 et 1900, sur des plans de l'architecte Clément-Marie Josso[10].

Rue Élie-Delaunay

Cette rue qui relie la rue Georges-Clemenceau à la rue Gambetta longe le musée d'Arts sur son côté est[coord 1], et rend hommage au peintre nantais Jules-Élie Delaunay[11].

Coordonnées des lieux mentionnés

  1. Rue Élie-Delaunay : 47° 13′ 11″ N, 1° 32′ 49″ O.

Notes et références

  1. Pied 1906, p. 181.
  2. Pajot 2010, p. 55.
  3. « Georges Clemenceau (rue) », sur catalogue.archives.nantes.fr, archives municipales de Nantes (consulté le ).
  4. La source indique 13 par erreur.
  5. Lelièvre 1988, p. 239.
  6. de Berranger 1975, p. 234.
  7. Notice no PA00108667, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 21 février 2012.
  8. Notice no PA00108668, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 21 février 2012.
  9. Flohic 1999, p. 745.
  10. Flohic 1999, p. 746.
  11. Pajot 2010, p. 70.

Voir aussi

Bibliographie

  • Henri de Berranger, Évocation du vieux Nantes, Paris, Les Éditions de Minuit, (rĂ©impr. 1994), 2e Ă©d. (1re Ă©d. 1960), 300 p. (ISBN 2-7073-0061-6, OCLC 312748431).
  • Jean-Luc Flohic (dir.), Le Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique, t. 2, Charenton-le-Pont, Flohic Ă©ditions, coll. « Le patrimoine des communes de France », , 1383 p. (ISBN 2-84234-040-X).
  • Jean Guiffan, JoĂ«l Barreau et Jean-Louis Liters (dir.), Le LycĂ©e Clemenceau. 200 ans d'histoire, Nantes, Ă©ditions Coiffard, , 491 p. (ISBN 978-2-910366-85-8).
  • Pierre Lelièvre, Nantes au XVIIIe siècle : urbanisme et architecture, Paris, Éditions Picard, coll. « Architectures », , 295 p. (ISBN 2-7084-0351-6).
  • StĂ©phane Pajot, Nantes histoire de rues, Les Sables d'Olonne, d'Orbestier, , 215 p. (ISBN 978-2-84238-126-4).
  • Édouard Pied, Notices sur les rues de Nantes, , p. 181-182.
  • Jean-Pierre Rault et Jacques Sigot, Les Noms des rues de Nantes, Éditions CMD, coll. « DĂ©couverte », , 400 p. (ISBN 978-2-909826-36-3).

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.