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Poches de résistance allemandes sur le littoral ouest-européen

Les poches de résistance allemandes sur le littoral ouest-européen, parfois dénommées poches de l'Atlantique, constituent des secteurs défensifs côtiers appelés Festungen en allemand (pluriel de Festung) ou forteresses. Elles ont été mises en place par Hitler le et les dernières poches ont été libérées entre le et le , à la suite de la capitulation allemande des et .

Elles ont été au nombre de quatorze :

Après la libération de Brest le et compte tenu du nombre important de morts (quatre mille), les forces alliées décident de se limiter à faire le siège des poches non libérées de l'Atlantique ainsi que celui de la poche de Dunkerque, plutôt que de les attaquer. Ainsi, à l'exception de la libération de la poche de Royan entre les 16 et et de celle de l'île d'Oléron entre les et , opérations assurées par les forces françaises au prix de plusieurs centaines de morts, la reddition de ces autres poches s'est faite sans combat à la suite de la capitulation allemande du .

Histoire de la création des poches

Directive du 19 janvier 1944

Face à la dégradation de la situation sur le front de l'Est et à la menace d'un débarquement anglo-américain sur le front de l'Ouest, Hitler prenait, au début de l'année 1944, des mesures destinées à décourager les Alliés de lancer leur opération d'envergure en bloquant tous les grands ports de la côte de l'Europe de l'Ouest[1].

« Le Führer ordonne : Dans le territoire placé sous les ordres du commandant général des forces armées du front de l'Ouest, les secteurs défensifs côtiers suivants sont désignés comme "festungen" :

  • a) dans le secteur commandant des forces armées aux Pays-Bas : Ijmuiden et Hoek van Holland
  • b) dans le secteur de la 15e armée : Dunkerque, Boulogne, Le Havre
  • c) dans le secteur de la 7e armée : Cherbourg, Saint-Malo, Brest, Lorient et Saint-Nazaire
  • d) dans le secteur de la 1re armée : les rives nord et sud de la Gironde [...][2]. »

Jodl, Directive du 19 janvier 1944.

Directive du 4 septembre 1944

« Vu la percée des forces blindées de l'ennemi en direction d'Anvers, il est devenu très important pour la poursuite de la guerre de tenir [...] les forteresses de Boulogne et de Dunkerque, la zone de défense de Calais, l'île de Walcheren avec le port de Vlissingen, la tête de pont d'Anvers et la position du canal Albert jusqu'à Maëstricht [...]. La puissance défensive des forteresses devra être accrue au moyen d'approvisionnements supplémentaires de munitions prélevés sur la 15e armée, en particulier des munitions antichars [...][3]. »

Directive du 4 septembre 1944.

Description des différentes poches

Cherbourg

La poche est libérée après une bataille qui dure du au .

Saint-Malo

La poche de Saint-Malo est libérée le , après 11 jours de combats provoquant la destruction de la vieille ville. La garnison allemande de Cézembre, une île au large de la cité malouine, ne se rendra que le après 3 semaines d'intenses bombardements[4].

Brest

La poche est libérée après une bataille qui dure du au .

Le Havre

La poche est libérée après une bataille qui dure du 10 au .

Boulogne-sur-Mer

La poche est libérée après une bataille qui dure du 17 au .

Calais

La poche de Calais est libérée (opération Undergo) le .

Les poches libérées en mai 1945

Plusieurs poches allemandes résistent jusqu'à la capitulation du Troisième Reich en mai 1945.

Notes et références

  1. Les poches de résistance allemandes sur le littoral français, p. 11
  2. Les poches de résistance allemandes sur le littoral français, p. 12
  3. Les poches de résistance allemandes sur le littoral français, p. 14
  4. (en) Martin Blumenson, U.S. Army in World War II - European Theater of Operations : Breakout and Pursuit (lire en ligne), chap. 21 (« St. Malo and the North Shore »), p. 410-413

Voir aussi

Bibliographie

Article connexe

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