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Jean Mairey

Jean, Marie, Albert Mairey, né le à Dijon et mort le à Montbard, est un résistant, compagnon de la libération et haut fonctionnaire français.

Jean Mairey
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Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  75 ans)
Montbard
Pseudonymes
Fontenay, Montfort, Montigny, Labiche
Nationalité
Formation
Lycée Carnot
Université de Bourgogne
Université de Strasbourg (d)
Activités
Autres informations
Conflit
Distinctions
Archives conservées par
Archives nationales (19920266/67)[1]
Service historique de la DĂ©fense - site de Vincennes (d) (GR 16 P 385445)

Biographie

Il est le fils d’Alphonse Mairey, professeur agrĂ©gĂ© d’histoire et de gĂ©ographie au lycĂ©e de Dijon, coauteur de manuels scolaires, et militant socialiste. Alphonse Mairey est tuĂ© pendant la PremiĂšre Guerre mondiale sur le front de Champagne en [2] - [3].

La mĂšre de Jean Mairey, Marie-Anne Cernesson, Ă©pouse en secondes noces Robert Delavignette en 1931[4].

Jean Mairey Ă©tudie au lycĂ©e Carnot de Dijon et Ă  la facultĂ© de lettres de Dijon, puis Ă  celle de Strasbourg. Comme son pĂšre, il devient professeur agrĂ©gĂ© d'histoire et de gĂ©ographie[5]. En 1933, il commence sa carriĂšre de professeur Ă  Épinal, puis enseigne au lycĂ©e Carnot de Dijon Ă  partir de 1936[3] - [4].

Le , à Barr, il épouse GeneviÚve Schmidt[3]. Il a deux fils, François et André[4].

Il milite au sein de la Section française de l'Internationale OuvriĂšre (SFIO). Á partir de 1936, il Ă©crit de nombreux articles dans le Socialiste cĂŽte-d’orien. D’abord partisan de la non-ingĂ©rence dans la guerre d'Espagne, il se prononce pour l'intervention dans un article du . Il fait partie du courant Bataille socialiste au sein de la SFIO. Il est hostile aux accords de Munich et les attaque dans une sĂ©rie d'articles de presse[3].

Au sein de la RĂ©sistance

AprĂšs l'armistice, il est dĂ©mobilisĂ© avec le grade d'aspirant. À son retour Ă  la vie civile, compte tenu de son militantisme d'avant-guerre, les autoritĂ©s de Vichy l'empĂȘchent de retrouver son poste Ă  Dijon. GrĂące Ă  l'appui de l'Inspecteur gĂ©nĂ©ral Jules Isaac, qui sera rĂ©voquĂ© en vertu du statut discriminatoire des Juifs pris par le rĂ©gime de Vichy, il est affectĂ© au lycĂ©e du Parc Ă  Lyon Ă  partir du [2] - [4].

Jean Mairey s'engage rapidement dans la RĂ©sistance. Il participe aux rĂ©unions autour du groupe « Esprit » d'Emmanuel Mounier, qui seront Ă  l'origine de la crĂ©ation de plusieurs mouvements et organisations de rĂ©sistance auxquels il adhĂšre. Avec son collĂšgue du lycĂ©e du Parc, Georges Bidault, il assure la rĂ©daction de plusieurs journaux clandestins. De mai Ă  , le journal Combat, organe du mouvement du mĂȘme nom, est rĂ©digĂ© Ă  son domicile. C'est chez lui aussi qu'est prĂ©parĂ© l'appel du 14 juillet qui entraĂźne des manifestations de masse, en particulier Ă  Lyon[2] - [4].

Il participe en tant que responsable à l'organisation du NAP, « Noyautage des administrations publiques »[2] - [4] - [6].

Avec Pierre-Henri Teitgen, il s'occupe de l'Ă©chelon rĂ©gional du ComitĂ© gĂ©nĂ©ral d'Études (CGE), un groupe d’experts chargĂ© au nom du GĂ©nĂ©ral de Gaulle de prĂ©parer les mesures immĂ©diates Ă  prendre dĂšs la libĂ©ration du territoire. Avec Auguste Pinton, il continue de rĂ©aliser la mĂȘme mission pour les Mouvements unis de RĂ©sistance (MUR)[2] - [4].

En , pour échapper à la Gestapo, qui le recherche activement, il se fait muter au lycée Hoche à Versailles et enseigne à son annexe de Saint-Cloud[2].

Mais, au dĂ©but du printemps 1944, toujours activement recherchĂ©, il doit se faire oublier. Il s'installe alors en CĂŽte d'Or oĂč il se consacre au NAP dans la rĂ©gion Bourgogne et participe Ă  la mise en place des ComitĂ©s dĂ©partementaux de LibĂ©ration (CDL). Il est l'adjoint de Jean Bouhey, nommĂ©, par la France Libre, Commissaire de la RĂ©publique pour la Bourgogne et la Franche-ComtĂ©[2].

Le mois d', Jean Bouhey est griÚvement blessé et ne peut plus assurer ses fonctions. Jean Mairey est désigné pour le remplacer et devient commissaire par intérim. Le , il est gravement blessé au crùne dans un accident de la circulation à Paris. Bien qu'il lui soit préconisé un repos complet, il prend ses fonctions, le , à Dijon au lendemain de la libération de la ville[2].

AprĂšs-guerre

Le , la fonction de Commissaire de la République est supprimée et il devient, le , préfet de Seine-inférieure à Rouen[2].

Le , Pierre MendÚs-France le nomme Directeur général de la Sûreté nationale. Dans ses rapports, il dénonce les « dérives » des forces de l'ordre en Algérie[2] - [3] - [5].

Le , il devient Secrétaire général du ministÚre de l'Intérieur. Le , il est nommé Inspecteur Général de l'Administration en Mission Extraordinaire (IGAME) de la région Aquitaine à Bordeaux. Le , avec le retour au pouvoir du Général de Gaulle, il reprend son poste de Secrétaire général du ministÚre de l'Intérieur[2] - [3] - [5].

Le général de Gaulle le charge de l'organisation du voyage en France de Nikita Khrouchtchev, du 23 mars au [2] - [7].

De 1961 à 1964, il est président-directeur général (PDG) de la société Avenir-Publicité. Puis il reprend son métier d'enseignant dans les lycées Buffon puis Charlemagne à Paris. Il prend sa retraite en 1972[2] - [3] - [5].

À partir de 1963, Jean Mairey est membre du conseil de l'Ordre de la LibĂ©ration[2] - [3] - [5].

D' à , il occupe les fonctions de Président de la Société d'Entraide des Compagnons de la Libération (SECL) dont il est le cofondateur[2] - [3] - [5].

Reconnaissance

  • Une allĂ©e Ă  Dijon et une rue Ă  Montbard portent son nom.

Distinctions

Notes et références

  1. « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_1276 »
  2. « Jean MAIREY », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le ).
  3. Pierre LĂ©vĂȘque, « MAIREY Jean, Marie, Albert », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne).
  4. « 167 J - Fonds Jean Mairey (1907-1982), résistant et haut-fonctionnaire », sur FranceArchives (consulté le ).
  5. La Rédaction, « Notice biographique Jean Mairey », sur www.sfhp.fr, (consulté le ).
  6. « Titres, homologations et services pour faits de résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  7. Pierre Viansson-PontĂ©, « M. Jean Mairey est responsable de tout », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  8. « FRAN_IR_001514 - Salle des inventaires virtuelle », sur www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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