Pierre-Henri Teitgen
Pierre-Henri Teitgen, né le à Rennes (Ille-et-Vilaine) et mort le à Paris[1], est un juriste, professeur, un résistant et un homme politique français.
Pierre-Henri Teitgen | ||
Pierre-Henri Teitgen vers 1945. | ||
Fonctions | ||
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Député 1945-1958 | ||
Gouvernement | Quatrième République | |
Groupe politique | MRP | |
Vice-président du conseil | ||
– (5 mois et 18 jours) |
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Président | Vincent Auriol | |
Gouvernement | gouvernement Paul Ramadier (1) | |
– (1 mois et 10 jours) |
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Gouvernement | gouvernement André Marie | |
– (11 mois et 15 jours) |
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Gouvernement | gouvernement Joseph Laniel (1) | |
Ministre d'État | ||
– (9 mois) |
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Président | Vincent Auriol | |
Gouvernement | Ramadier (1) | |
– (7 mois et 27 jours) |
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Gouvernement | Bidault (2 et 3) | |
Président du MRP | ||
– (4 ans) |
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Prédécesseur | Georges Bidault | |
Successeur | Pierre Pflimlin | |
Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Rennes (France) | |
Date de décès | (à 88 ans) | |
Lieu de décès | Paris 11e (France) | |
Nationalité | Française | |
Parti politique | Mouvement républicain populaire | |
Père | Henri Teitgen | |
Fratrie | Paul Teitgen | |
Enfants | Francis Teitgen | |
RĂ©sidence | Ille-et-Vilaine | |
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Il est considéré comme l'une des plus importantes figures de la démocratie-chrétienne française de l'après-guerre.
Biographie
Pierre-Henri Teitgen est le fils d'Henri Teitgen, ancien rédacteur en chef du quotidien régional L'Ouest-Éclair. En 1934, Il soutient sa thèse de doctorat à Nancy sur la police municipale  sous la direction du Doyen Louis Trotabas, « thèse pionnière » dans le droit administratif[2]. La même année, il est nommé Professeur après sa réussite au concours d’agrégation de droit public dont il est reçu premier par le jury présidé par Achille Mestre. A 26 ans, il est alors le plus jeune agrégé de France[2].
Fait prisonnier de guerre en 1940, il s'évade et se replie en zone libre, à Montpellier. Avec son père et deux personnalités historiques de la démocratie chrétienne, Georges Bidault et François de Menthon, il crée en 1942 le réseau Liberté, qui deviendra Combat[2]. Il joue un rôle important dans la Résistance en devenant la même année le secrétaire général du Comité général des études, groupe d’experts chargé au nom du général de Gaulle de préparer les mesures immédiates à prendre dès la libération du territoire[2].
En 1943, il est révoqué de son poste de professeur à la Faculté de droit de Nancy par le gouvernement de Vichy[2].
À partir de 1944, il exerce les fonctions d'adjoint d'Alexandre Parodi, le délégué général du Comité français de libération nationale. Au début du mois de juin, il est arrêté par la Gestapo, torturé et envoyé en Allemagne par convoi ferroviaire dont il parvient à s'évader[2].
Élu député MRP d'Ille-et-Vilaine de 1945 à 1958, Il est nommé le ministre de la Justice et chargé de l'épuration administrative[2]. Le , il nomme ainsi le malouin Edmond Miniac avocat général à la chambre sociale de la Cour de cassation.
Il a présidé le Mouvement républicain populaire (parti de tendance démocrate-chrétienne) de 1952 à 1956. Il siège également à l'Assemblée commune de la Communauté européenne du charbon et de l'acier dès 1952.
Il est de nombreuses fois ministre dans les gouvernements de la IVe République. Bien que membre du Comité consultatif constitutionnel en 1958[3], il devient critique à l'égard de la politique de Charles de Gaulle. Il soutient la tentative de candidature de Gaston Defferre en 1964-1965.
Il est nommé professeur de droit à la faculté de Rennes, puis à Paris[3].
En septembre 1976, il est nommé juge à la Cour européenne des droits de l'homme[3].
Parmi ses activités éditoriales, il est, avec François de Menthon, à l'origine de la création de la Revue Droit social éditée à partir de 1938[2]. En 1944, Ministre de l'Information, il est chargé par le général de Gaulle de trouver un directeur pour la reprise du journal Le Temps qui, victime de l'ordonnance du 30 septembre 1944 sur les titres ayant paru sous l'Occupation, a vu ses locaux réquisitionnés et son matériel saisi. Il sollicite Hubert Beuve-Méry, résistant et ancien journaliste du Temps et lui propose de s'installer dans les locaux du journal, 5 boulevard des Italiens, et de lancer un grand quotidien national d'information, le journal Le Monde[4].
Il est cité comme membre de la Fondation culturelle bretonne en 1957[5].
Vie privée
Il est le frère de Paul Teitgen, résistant et secrétaire général de la police française à Alger pendant la guerre d'Algérie, et aussi le père de Francis Teitgen et de Pierre Yves qui fut directeur juridique du Figaro. Son épouse, née Jeanne Fonlupt le , est décédée à Saint-Palais (dans les Pyrénées-Atlantiques) le à 90 ans.
Fonctions gouvernementales
- Ministre de l'Information du gouvernement Charles de Gaulle (1) (du au )
- Ministre de la Justice du gouvernement Charles de Gaulle (1) (du au )
- Ministre de la Justice du gouvernement Charles de Gaulle (2) (du au )
- Ministre de la Justice du gouvernement FĂ©lix Gouin (du au )
- Ministre de la Justice du gouvernement Georges Bidault (1) (du au ), il a pour mission l’organisation des procès des partisans de Vichy et des collaborateurs avec l'occupant allemand
- Ministre d'État, Vice-président du conseil du gouvernement Paul Ramadier (1) (du au )
- Ministre des Forces armées du gouvernement Paul Ramadier (2) (du au )
- Ministre des Forces armées du gouvernement Robert Schuman (1) (du au )
- Vice-président du conseil du gouvernement André Marie (du au )
- Ministre d'État chargé de l'Information du gouvernement Georges Bidault (2) (du au )
- Vice-président du conseil du gouvernement Joseph Laniel (1) du au
- Ministre de la France d'Outre-mer gouvernement Edgar Faure (2) (du au )
DĂ©corations
- Grand officier de la LĂ©gion d'honneur
- Compagnon de la Libération par décret du 27 août 1944[6]
- Grand-croix de l'ordre national du MĂ©rite
- Croix de guerre 1939-1945 (2 citations)
- Médaille de la Résistance française avec rosette par décret du 31 mars 1947[7]
- Médaille des évadés
Publications
- L'application du Droit communautaire par les juridictions françaises, Bruxelles, 1965
- Cours de droit administratif européen, Paris, 1970
- Cours de droit institutionnel communautaire. Structure et fonctionnement des communautés, Paris, 1976
- Origines, objectifs et nature des communautés européennes, Paris, 1978
- Faites entrer le témoin suivant 1940-1958, de la Résistance à la Ve république, Ouest-France, 1988, 583.p. (ISBN 2737301491)
Notes et références
- Insee, « Extrait de l'acte de décès de Pierre-Henri Teitgen », sur MatchID
- Olivier Renaudie, Pierre-Henri Teitgen, un grand Professeur de la Faculté de droit de Nancy, Civitas Europa, 2015/2 (N° 35), pages 233 à 241
- Nicole Gauthier, Mort de l'ancien ministre Pierre-Henri Teitgen. Une figure démocrate-chrétienne de la IVe République, liberation.fr, 8 avril 1997
- Un nouveau journal paraît, Le Monde, sous la direction d'Hubert Beuve-Méry, gouvernement.fr
- « 1991.6.4. Journée de la langue bretonne - 30 mai 1957 Musée départemental breton », sur musee-breton.finistere.fr (consulté le )
- « Pierre-Henri TEITGEN », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )
- « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives Ă la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Biographie sur le site de l'Ordre de la Libération