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Direction générale de la Sûreté nationale (France)

La Direction générale de la Sûreté nationale est initialement la direction de la police française, réunissant les services étatisés de police urbaine, les services des renseignements généraux, les services de la police judiciaire, ceux de la surveillance du territoire et la direction du personnel et de l'équipement.

Direction générale de la Sûreté nationale
Histoire
Fondation
Dissolution
Successeur

Historique

Cette direction générale est fondée par un décret-loi du en remplacement de la direction de la Sûreté générale[1] et de sa mauvaise gestion de l'affaire Stavisky. Lors de sa création, les effectifs globaux de la Sûreté Nationale regroupent les différents services nationaux de police et sont inférieurs à 15 000 personnes, composés comme suit : surveillance du territoire pour environ 1 000 agents, renseignements généraux pour plus de 2 000 agents, police judiciaire pour environ 2 500 inspecteurs et commissaires, police en tenue des villes avec police d'État, pour environ 9 500 gardiens, brigadiers, officiers de paix, inspecteurs et commissaires et la direction du personnel et de l'équipement.

Jusqu'en 1940, le Contrôle Général de la Surveillance du Territoire (CGST), qui avait été un service intégré au Ministère de l'Intérieur en 1899, à la suite de l'affaire Dreyfus et chargé de toutes les activités de renseignements et de lutte contre l'espionnage, est un des services de police intégrés au sein de la direction générale de la Sûreté nationale[2].

La loi prise par le gouvernement de Vichy le crée la direction générale de la Police nationale[1], qui réunit les anciennes polices municipales devenues étatisées pour les villes de plus de 10 000 habitants (soit environ 20 000 fonctionnaires et administratifs), les services et directions de l'ancienne direction générale de la Sûreté Nationale (moins de 15 000 agents), les Groupes Mobile de Réserve (environ 10 000 hommes) - unités de type militarisée créées à partir de et les forces de la Préfecture de Police, pour le département de la Seine (environ 21 000 personnes).

Dans le même temps, l'ancien siège de la DGSN, rue des Saussaies à Paris (VIIIème arrondissement) est occupé par la police allemande représentée par la Sipo (police de sûreté) et le SD (Service de sécurité). La section IV de la Sipo est nettement plus connue sous le nom de Gestapo. L'autre composante de la Sipo est la Kripo (police criminelle), dont les services sont aussi rue des Saussaies.

Rétablie par ordonnance du gouvernement provisoire de la République française le , la Direction générale de la Sûreté nationale[1] (regroupant les polices urbaines, les renseignements généraux, les services de police judiciaire en dehors de ceux de la Préfecture de Police , la surveillance du territoire, la direction du personnel et de l'équipement ) existe jusqu'au [1].

À cette date, cette structure est remplacée par la Direction générale de la Police nationale[1].

Directeurs généraux de la S.N. en France

Liste chronologique des directeurs généraux de la sûreté nationale (1934-1969)
Période Identité Fonction précédente Observation
5 mai 1934 14 octobre 1934 Jean Berthoin Directeur de la Sûreté
15 octobre 1934 26 septembre 1936 Charles Magny
26 septembre 1936 Pierre Moitessier Préfet du Gard
31 mai 1938 Amédée Bussière
18 juin 1940 Albin Didkowski
20 août 1940 16 février 1941 Henry Chavin Préfet de Constantine
22 septembre 1944 André Pelabon
12 mars 1946 Pierre Boursicot Commissaire de la République de la Haute-Vienne
23 février 1949 Pierre Berthaux
17 avril 1951 Robert Hirsch Préfet de la Charente-Maritime
10 juillet 1954 Jean Mairey
2 août 1957 Jean Verdier
22 janvier 1962 Jacques Aubert
21 décembre 1962 Maurice Grimaud en poste durant l'affaire Ben Barka
28 décembre 1966 29 octobre 1969 Jean Dours en poste durant les événements de mai 68

Notes et références

Voir aussi

Ouvrages

Articles

Articles connexes

Liens externes

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