Direction générale de la Sûreté nationale (Maroc)
La direction générale de la Sûreté nationale ou DGSN également connue sous le nom de Sûreté nationale (arabe : الأمن الوطني, berbère : ⵜⵏⴼⵔⵓⵜ ⵜⴰⵏⴰⵎⵓⵔⵜ), est le corps de police nationale du Maroc. Elle a été fondée le [1] par le roi Mohammed V et est placée sous la tutelle du Ministère de l'Intérieur. Son directeur actuel est Abdellatif El Hammouchi[5].
Direction Générale de la Sûreté Nationale | |
Devise : « Sûreté Nationale... fiers de vous servir » | |
Situation | |
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Création | [1] |
Type | Police nationale |
Siège | Rabat |
Langue | Arabe, Berbère, Français |
Budget | 13 milliards de MAD (budget 2022)[2] |
Organisation | |
Membres | Afripol, Interpol[3] |
Effectifs | 78 146 (2021)[4] |
Directeur général de la sûreté nationale | Abdellatif Hammouchi (depuis le ) |
Organisations affiliées | Ministère de l'Intérieur |
Site web | https://concours.dgsn.gov.ma/ |
Présentation
Missions
La Sûreté nationale est chargée du maintien de l'ordre public conformément à la Constitution et à la loi marocaine. Elle est régie par le dahir n° 1-56-115 du 5 chaoual 1375 (16 mai 1956) .
Corps de la DGSN
La police du Maroc est organisée comme suit :
- Police judiciaire
- Direction de la sécurité publique
- Direction des systèmes d'information et de la communication
- Direction du renseignements généraux
- Ressources humaines
- Direction des équipements et budget (DEB)
- Direction sécurité palais royal
Grade
- Gardien de la paix
- Brigadier
- Brigadier chef
- Officier de police
- Officier de police principal
- Commandant de paix
- Commandant de la paix principal
- Commandant de la paix divisionnaire
- Commandant de groupement
- Commandant de groupement principal
- Commissaire
Histoire
Pré-protectorat
Dans l'ancien régime précédent les protectorats franco-espagnol au Maroc en 1912, la police était assurée par les mokhaznis du Pacha à l'intérieur des murailles de la ville Le Mouhteceb à la sécurité remplissait une fonction analogue à celle de commissaire de police auprès du Pacha qui lui était nommé par les vizirs du Sultan. Le Mouhteceb avait aussi le pouvoir de punir les délits par contraventions.
Indépendance
Le Maroc obtient son indépendance en 1955. Dès le un nouveau gouvernement est formé, supplantant le gouvernement de Fatmi Benslimane, alors dernier Chef du gouvernement sous le protectorat. Dès 1956, le ministère de l'intérieur est retiré, dès le début, au Parti de l'Istiqlal pour être confié à des hommes proches du chef de l’État. Lahcen Lyoussi, un indépendant est alors nommé au ministère de l’intérieur, et chargé de mettre en place un nouveau corps de police, nommé Direction générale de la sûreté nationale.
Création des GUS
Les Groupes urbains de sécurité sont déployés par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) le . Leur création répondait à un principe général : Les Forces de police, plus près de vous pour votre sécurité.
En octobre 2006, les GUS comprenaient entre 4 000 et 5 000 agents[6].
Les GUS furent d'abord considérés comme des unités de premier secours et leurs membres parlaient l'anglais. Chaque GUS était attaché à un arrondissement déterminé. En tant qu'unité de police auxiliaire, les GUS, par exemple, n'avaient pas le droit de confisquer un permis de conduire ou d'établir de rapports officiels.
Les GUS furent équipés de vans Peugeot et motos Honda. Ils étaient surnommés « Croatia » en raison de leurs coiffes décorées de carrés rouges et blancs similaires au drapeau de la Croatie[7]. Alors même que plusieurs étaient satisfaits du combat efficace de ces unités contre le crime, plusieurs voix considérèrent l'unité comme un outil de répression et critiquèrent sa violence. La corruption fut une autre accusation contre cette unité dans un univers policier souffrant d'une image négative dans le pays en général.
Exactement un an après sa création, le , ce corps a été dissous. Le GUS comprenait alors 6 groupes. Ceci résulta des réformes engagées dans le domaine de la police et des forces armées. Les membres de GUS doivent être redéployés vers d'autres départements de la police comme la police criminelle et judiciaire.
Anciens dirigeants de DGSN MAROC
Maitre Abderrahmane Rabiah | 1972 | 1979 |
Slimane Alaoui | 1979 | 1979 |
Général Kadiri | 1979 | 1983 |
Hamid El Boukhari | 1983 | 1988 |
M hamed Dryef | 1989 | 1990 |
Général Ouazzani | 1990 | 1993 |
Ahmed El Midaoui | 1993 | 1997 |
Hafid Benhachem | 1997 | 2003 |
Général Hamidou Laanigri | 2003 | 2006 |
Charki Draiss | 2006 | 2012 |
Bouchaib Rmail | 2012 | 2015 |
Abdellatif Hammouchi | 2015 | en fonction |
Véhicules
Formation
La Direction Générale de la Sûreté Nationale compte 6 écoles de police affiliées à l'Institut Royal de Police de Kénitra.
- El Fouarat
Maintien de l’ordre
Les Compagnies mobiles d‘intervention (CMI), anciennes entités de maintien de l’ordre dont les dérapages ont marqué l’histoire du Maroc n’existent plus
Les Corps constitués nouvelles unités relèvent de la Direction de la Sécurité publique. Elle Comporte 11.315 éléments, disséminés sur tout le territoire national, la plupart étant stationnés en régions et dans les préfectures, et une partie étant cantonnée dans des casernes au niveau central.
Leurs uniformes noirs et leurs moyens de transport bleu foncé sont distincts de ceux des autres services de la DGSN
Groupements mobiles de maintien de l’ordre
Ils sont 3.090 éléments, dépendant de la DSP au niveau central et leur déploiement pour interventions est décidé par le Directeur de la sécurité publique. Ils sont divisés en 11 compagnies réparties sur autant de villes principales du royaume.
Ces GMMO disposent de leur propre logistique. Il interviennent dans plusieurs domaines relevant du maintien de l’ordre public : sécurité routière, intervention active et/ou passive lors de manifestations populaires, assistance aux autres corps d’État à la survenue de catastrophes naturelles, présence au sein du dispositif Hadar
Groupes d’intervention rapide
Ils sont 4.745 éléments, anciennement connus sous le nom de CMI, ou compagnies mobiles d’intervention. ils sont rattachés aux différents préfets de police en régions, et sont organisés en 31 compagnies mobiles, structurées en compagnies de quelque 150 à 250 éléments chacune, en fonction de la taille des villes.
Déployés, les GIR assurent des activités de maintien de l’ordre public décidées en régions.
Compagnies antiémeutes
Avec un effectif de 721 éléments sur 5 groupements, ils sont dégagés des missions ordinaires de maintien de l’ordre. Ces compagnies ont vocation exclusive à l’intervention directe.
Leurs interventions sont assurées en renfort des GMMO.
Groupements mobiles de sécurité
Relevant du niveau central, ils sont chargés de la gestion des grands événements et interviennent en renfort des GMMO, sur décision de la direction centrale de la DGSN et de la DSP. Ils sont groupés en 10 compagnies à l’échelle nationale.
A l’instar des GIR, ils sont parfaitement polyvalents, leurs formations leur permettant d’intervenir dans toutes sortes de missions, sécurité routière, intervention directe, gestion des foules. Une fois sur le terrain, ils sont divisés en pelotons distincts reliés au commandement de leurs unités.
Unité de déminage
Datant des années 80, la brigade a été renforcée après les attentats terroristes du 16 mai 2003 à Casablanca. La direction centrale de l’unité de déminage est basée à Rabat et compte environ 30 personnes. 3 brigades sont également déployées dans les 3 plus grandes préfectures du royaume: Casablanca, Rabat, Marrakech, et comptent entre 8 et 12 agents de terrain. L’unité travaille en étroite collaboration avec la brigade cynotechnique.
Brigade canine
Crée en 1992 l’unité a été érigée en division centrale relevant de la direction de la police judiciaire en 2016.
Le service de protection rapprochée
Fondée en 1962 à l’issue de l’accord de Viennes. L’unité compte environ 700 agents. La brigade est spécialisée dans la protection des voyages officiels, des convois internationaux et des ambassadeurs.
Forces spéciales
La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) disposition d'une Brigade centrale d'intervention (BCI) et de Brigades régionales d'intervention (BRI)
Brigade régionale des artificiers
Cette brigade spécialisée a pour mission d’assurer un appui technique et de terrain aux investigations et enquêtes judiciaires, à travers la détection et l’analyse nécessaire d’objets et de matériaux explosifs, outre la contribution effective et efficiente face à toutes les menaces que représentent les produits explosifs en général. L’objectif est de faire face aux défis de sécurité et aux menaces terroristes.
La brigade régionale des artificiers de Rabat s’ajoute à six autres, créées durant les trois dernières années, dans différentes villes du pays, à savoir Fès, Laâyoune, Marrakech, Oujda, Casablanca et Tanger. Elle a été équipée de moyens logistiques dotés de technologies de dernière génération comprenant notamment des robots et du matériel très développé pour détecter et neutraliser les explosifs à distance[8].
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
- « Sûreté nationale : 52 ans au service de la nation et du citoyen », maroc.ma, 15 mai 2008.
- « Le budget 2022 de la police algérienne est près de deux fois supérieur à celui de la DGSN marocaine », sur Le360, (consulté le )
- https://www.interpol.int/fr/Qui-nous-sommes/Les-pays-membres
- « DGSN RH : un effectif total 78.146 fonctionnaires », sur LE MATIN (consulté le )
- « Abdellatif Hammouchi est désormais le chef de la DGSN (en plus de la DGST) », sur Telquel.ma,
- Karim Douichi, « Les GUS partent, la police nationale reste », Le Matin, 16 octobre 2006.
- I.B., « Groupes Urbains de Sécurité », Finances News Hebdo, 5 mai 2005.
- https://medias24.com/2022/03/01/fes-se-dote-dune-brigade-regionale-des-artificiers/