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Bernard du Plessis-Besançon

Bernard du Plessis-Besançon, seigneur du Plessis, (né dans les premiers mois de l’année 1600 à Paris, décédé le à Auxonne) est un officier, un chef d’état-major et un ambassadeur français.

Bernard du Plessis-Besançon
Biographie
Naissance
Décès
Activité

Biographie

Il était fils puîné de Charles de Besançon, seigneur de Souligné et de Bouchemont et de Madeleine Horric[1].

Les différentes missions militaires ou diplomatiques que lui confièrent Richelieu puis Mazarin l’amenèrent de 1637 à 1658 à sillonner la France[2], à se rendre en Hollande, en Allemagne, en Catalogne et en Italie. En 1627 il était en Hollande puis à la fin de la même année, au siège de La Rochelle; en 1629-1630 il était présent au Piémont aux sièges de Casal et de Pignerol. Il était en Provence en 1629 et 1635, en Flandre en 1637, en Guyenne en 1638, au siège d'Arras en 1640, puis en Catalogne et en Italie.

Il donna des preuves d’un véritable talent aux sièges de la Rochelle et de Fontarabie, (1638), au secours de Casal comme chef de l’avant-garde française, à la prise de Salses (), de Rivesaltes en 1639, et de Perpignan, ou encore aux combats devant Barcelone en 1641, à la bataille de Llorens. Comme diplomate, il mérite encore bien davantage d’être apprécié et connu[3]. Il signa le avec les représentants de la Catalogne, le Pacte de Céret qui apportait l'aide de la France à la Catalogne révoltée contre la monarchie espagnole. Il rédigea les articles de la soumission de la Catalogne au roi, le et il signa le le traité que le roi accepta à Péronne, le suivant. En 1643 à Brisach pour contenir la garnison des weymariens[4] qui s’était mutinée. En 1644 il remplit une mission secrète à Bruxelles auprès de Don Francisco de Melo. Le , il reçoit les lettres de provisions royales qui le nomment gouverneur des villes et châteaux d’Auxonne en considération des emplois considérables qu’il avait remplis et où il s’était signalé « par sa générosité, valeur et bonne conduite ». « Cette place, qui commandait les frontières de la Franche-Comté, avait alors une réelle importance et les fonctions de gouverneur n’étaient pas seulement une honorifique sinécure[5] ». En 1651, pendant la Fronde, il se démet de ses fonctions de gouverneur d'Auxonne au profit du duc d'Épernon, devenu gouverneur de Bourgogne en remplacement du prince de Condé avec qui il avait échangé le gouvernement de Guyenne. Pendant les neuf ans que dura cette situation, Du Plessis-Besançon fut, en 1655, pendant trois ans, employé comme ambassadeur à Venise. Toutes ces missions de diplomatie montrent la confiance sans limites qu'avait Mazarin dans le tact de cet agent.

Il retrouva le gouvernement d’Auxonne, sur démission du duc d’Épernon, par provisions royales données à Paris, le ; un ordre du , lui donne pouvoir pour commander dans cette place et le pays environnant. Il conserva ce commandement jusqu’à sa mort.

Sa mort eut lieu le à Auxonne au logis du Roy, l’actuelle mairie. Les débris du marbre funéraire de Du Plessis-Besançon furent rassemblés en 1807 « dans le carré du transept de l’église où il fut enterré. Son marbre funéraire retrace la magnifique carrière militaire et diplomatique d'un grand serviteur de la monarchie[6] - [7]». On y lisait encore son épitaphe en 1721.

Bernard du Plessis-Besançon avait épousé le Louise d’Amphoux, fille d’un conseiller du roi au siège de Fréjus et de Saint-Tropez. Il avait un frère aîné Charles du Plessis-Besançon.

Bibliographie

Mémoires de Du Plessis-Besançon sur Gallica

Références

  1. Horric de Beaucaire, Mémoires de Du Plessis-Besançon, p. 26.
  2. Ses missions l’obligent à des déplacements longs et fréquents : il donne un exemple dans ses Mémoires : « Sur quoi, je me permets de faire remarquer ici une chose extraordinaire qui fut, qu’en moins de deux mois, je me vis sur l’autre extrémités des côtes d’Italie avec l’armée navale, au siège d’Arras et dans Barcelone, qui sont des lieux éloignés de plus de trois cents lieues l’un de l’autre », in Mémoires de Du Plessis-Besançon, p .23.
  3. Le comte Horric in Mémoires de Du Plessis-Besançon ajoute : « En 1640, au moment même où le Portugal secouait le joug de l’Espagne, les Catalans, jaloux de leurs libertés, se soulevèrent contre l’autorité du roi catholique, massacrant les officiers du prince et chassant de leur province les garnisons espagnoles. Quelle bonne fortune pour Richelieu s’il pouvait faire tourner de pareils évènements à notre profit, mais aussi combien aventureuse la mission qui incombait à celui qui, seul sans armée, allait s’avancer au nom du roi de France au milieu de la province bouleversée ! Du Plessis-Besançon fit preuve, en cette circonstance, d’autant de sang-froid que de courage. Il repoussa avec des bandes de Catalans enrégimentés à la hâte et mal exercées les troupes espagnoles qui vinrent assiéger Barcelone et signa avec les brassos, ou États Généraux de la Catalogne, deux traités qui placèrent cette province sous l’administration directe du roi de France et qui valurent la conquête définitive du Roussillon. Aucun coup plus décisif ne fut, pendant toute cette guerre porté à la monarchie espagnole ».
  4. Corps allemand à la solde de la France et formé par le duc Bernard de Saxe-Weymar qui était mort en 1639
  5. Horric de Beaucaire, Mémoires de Du Plessis-Besançon, Notice biographique, p. XII
  6. Pierre Camp, Guide Illustré d'Auxonne, p. 67.
  7. Lettre d’Amanton au rédacteur du Moniteur Universel, 12 fructidor an XI, donnant l’inscription funéraire relevée « sur les débris rassemblés récemment par mes soins, au moment où ils allaient être dispersés ». Les destructions révolutionnaires ayant détruit le nom du guerrier à la mémoire duquel le marbre était consacré, Amanton identifia le personnage par la date de son décès, et sa qualité de gouverneur d’Auxonne, in Pierre Camp, Guide Illustré d’Auxonne, p. 126, r. 8.

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