Ligny-le-Châtel
Ligny-le-Châtel est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.
Ligny-le-Châtel | |||||
Héraldique |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Yonne | ||||
Arrondissement | Auxerre | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Chablis, Villages et Terroirs | ||||
Maire Mandat |
Chantal Royer 2020-2026 |
||||
Code postal | 89144 | ||||
Code commune | 89227 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
1 201 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 44 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 54′ 05″ nord, 3° 45′ 27″ est | ||||
Altitude | Min. 103 m Max. 182 m |
||||
Superficie | 27,48 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Auxerre (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Chablis | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
| |||||
Ses habitants sont appelés les Linéens.
Géographie
La commune est constituée du bourg et de trois hameaux et lieux-dits : Lordonnois, La Mouillère et les Prés du Bois. Lordonnois se trouve sur la N77 entre Pontigny et St-Florentin, une autre ville plus au nord. La Mouillère est dans un vallon au sud-ouest, alors que les Prés du Bois sont plutôt vers le nord-ouest.
Urbanisme
Typologie
Ligny-le-Châtel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auxerre, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 104 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,5 %), terres arables (31,5 %), prairies (11,8 %), zones agricoles hétérogènes (10,8 %), zones urbanisées (2,8 %), cultures permanentes (1,6 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
En 1116, l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Ligny-le-Châtel (Ligniaco Castro) est confirmée dans son rattachement à l'abbaye Saint-Michel de Tonnerre par Godefroy (Geoffroy de La Roche-Vanneau), évêque de Langres[8].
À partir du XIIe siècle les habitants ont reçu différents sobriquets : Pelle-au-cul, Louzans ou Chair-du-diable[9].
Ligny relevait du comté de Tonnerre[10], et les comtes l'eurent directement jusqu'à Jeanne II de Chalon, comtesse en 1424 après ses frères Louis II et Hugues, †1440, fille du comte Louis Ier de Chalon, femme en de Jean (II) de La Baume-Montrevel seigneur de Valfin[11].
Jean (1397-1453) bâtard de Chalon ou de Tonnerre, fils naturel du comte Louis II reçut Ligny de sa tante Jeanne en 1439 et Valençay en 1434. Puis Ligny passa au fils de la comtesse Jeanne et de Jean de La Baume, Claude Ier de La Baume-Montrevel, époux en 1427 de Gasparde, fille de Philippe IV de Lévis-Lautrec, hérita de la/du vicomté de Ligny qu'il transmit à son fils cadet Claude (II), lui-même †vers 1502 sans postérité légitime ; son frère aîné le comte Jean III de La Baume-Montrevel hérita, puis transmit à sa fille Bonne, mariée à son cousin le comte Marc de La Baume-Montrevel (†vers 1526).
Leur fils, le comte Jean IV de La Baume-Montrevel, eut deux filles de sa 1re femme Françoise de Vienne épousée en 1527, fille de François Ier de Vienne-Listenois ;
- la deuxième fille de Jean IV, Françoise de La Baume-Montrevel, se maria en 1546 avec le maréchal Gaspard de Saulx-Tavannes, d'où la succession du vicomté de Ligny-le-Châtel à < leur fils cadet le ligueur Jean (Ier), frère puîné de Guillaume de Saulx et père entre autres enfants < d'Henri (1597-1653), Anne et Charles (l'aîné) de Saulx-Tavannes ; puis la seigneurie se partage entre deux nièces d'Henri, petites-filles du ligueur Jean :
- Melchiore de Grimaldi de Beuil (fille d'Anne de Saulx-Tavannes), et
- Claire-Françoise-Eugénie de Saulx-Tavannes (fille du demi-frère aîné d'Henri, Charles de Saulx), dame de Lugny, seigneurie du Haut-Mâconnais, et de Ligny-le-Châtel ; elle épouse son lointain cousin le comte Charles-François de La Baume-Montrevel, un arrière-arrière-arrière petit-fils de Jean IV),
- plus un cousin, Noël de Saulx-Tavannes, frère du frondeur Jacques de Saulx, fils de Claude de Saulx comte de Buzançais, petit-fils de Guillaume de Saulx, et petit-neveu du ligueur Jean.
Finalement, Jean (II) (ou Ier de sa branche), dit le marquis de Tavannes, sire du Mayet (†1665 ; neveu du ligueur Jean, dernier fils de Guillaume, dernier frère de Claude de Saulx, et oncle de Jacques et Noël de Saulx). Partisan du roi contre la Fronde en Bourgogne, il est battu en 1650 par son neveu Jacques ; marié en 1642 à Jeanne-Françoise de Pontailler, il réunit la vicomté de Ligny, que possèdent après lui son fils - Jean (III) de Saulx-Tavannes (1646-1717 ; marié en 1672 avec postérité à Anne-Louise fille de Jean-Louis de Bourbon-Busset de Châlus), et sa fille - Eléonore de Saulx-Tavannes (mariée avec postérité en 1665 à Michel du Faur de Pibrac, arrière-petit-fils du poète Guy).
En 1690, Jean (III) de Saulx-Tavannes vend la vicomté de Ligny à Jean-Baptiste Colbert de Seignelay (1651-1690), et elle est réunie au marquisat de Seignelay. Sa petite-fille Anne-Sophie Colbert (1711-1747 ; mariée en 1724 au maréchal Charles II Frédéric de Montmorency-Luxembourg) transmet Ligny aux Montmorency-Luxembourg qui conservent Ligny, avec le domaine de Seignelay, au moins jusqu'à Anne-Louis-Christian (1769-1844) et sa fille Sidonie de Montmorency (1799-1878 ; x 1819 le comte Edouard de La Châtre).
Politique et administration
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].
En 2020, la commune comptait 1 201 habitants[Note 3], en diminution de 8,04 % par rapport à 2014 (Yonne : −2,24 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Le nombre d'habitants à Ligny-le-Châtel était de 1318 en 2018. L'agrandissement du village, par la construction de lotissements composés de maisons individuelles, favorise la croissance de ce nombre.
Lieux et monuments
Église remarquable, qui présente la particularité d'avoir vu sa construction commencer au XIIe siècle avant d'être terminée au XVIe siècle.
L'explication de cela repose sur la construction première d'une église romane. Quatre siècles plus tard, ce bourg voulut détruire l'ancienne église pour en construire une correspondant plus à l'époque. Ils commencèrent donc la construction dans le prolongement de la nef romane. Mais un incendie du village vint remettre en cause le financement de ce projet. Il fut donc réduit à son minimum. Ce qui nous laisse une nef romane dans le prolongement de laquelle se trouve une partie renaissance et dont la hauteur et la luminosité contraste avec la précédente.
Pour approfondir
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Auxerre », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Maximilien Quantin, Cartulaire général de l'Yonne, vol. 1, Auxerre, Perriquet, , 630 p. (lire en ligne), p. 232.
- Annuaire historique de l'Yonne 1898.
- « Les seigneurs de Ligny, notamment table p. 405-406, et p. 104 sq., 170-171, 182, 200, 229-231 », sur Histoire de la ville de Ligny-le-Châtel (Yonne), par le R.P. Cornat, chez Duchemin à Sens, 1867 (consulté le ).
- « Valfin-sur-Valouse, p. 6-7 », sur Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, par Alphonse Rousset, t. VI, 1854 : mis en ligne par le CEGFC (Centre d'Entraide généalogique de Franche-Comté) (consulté le ).
- Annuaire historique du département de L'Yonne, Auxerre, Reboul & Perriquet, (lire en ligne), p. 85.
- Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 27 décembre 2013.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.