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Antoine Masson (physicien)

Antoine Philibert Masson, né le à Auxonne et mort le à Paris, est un physicien français.

Antoine Masson
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Lycée Saint-Louis (à partir du )
Distinction

On lui doit l'invention de la bobine d'induction (en collaboration avec Louis Breguet) que Ruhmkorff perfectionna pour en faire la fameuse bobine qui porte son nom. Il réalisa des essais de transmission télégraphique au collège royal de Caen. Ses travaux et publications couvrent des domaines aussi variés que la photométrie, l'induction, les mouvements des fluides…

Il fut notamment professeur à l'École centrale et au collège royal Saint-Louis.

Biographie

Antoine Masson est issu d'une famille de marchand drapiers bourguignons. Son père, Pierre-Antoine Masson-Four, pharmacien à Auxonne, emménagea à Dijon en 1812. Dans le contexte de pénurie lié aux guerres napoléoniennes, son père fait des recherches pour synthétiser du sucre à partir de fécule de pomme de terre. Ayant acquis une certaine notoriété scientifique, il est nommé en 1824 professeur à la nouvelle École royale forestière de Nancy.

Études

En 1824 Antoine Masson termine ses études secondaires au collège royal de Nancy, et, après l'obtention du baccalauréat ès lettres, s'engage à dix-huit ans dans un régiment d'artillerie. Après une année, il quitte l'armée pour prendre en le poste de préparateur de physique et de chimie auprès de son père à l'École royale forestière. Il suit ensuite son père à Paris, devenu directeur du Journal d'agriculture pratique, et fait de 1828 à 1830 des études supérieures scientifiques à l'École préparatoire près le collège royal Louis-le-Grand (future 3e école normale), où il suit les conférences de physique d'Eugène Péclet, et à la faculté des sciences de Paris, où il suit les cours de physique de Pierre Louis Dulong et Claude Pouillet et y obtient le obtient le baccalauréat ès sciences en 1828 et les licences ès sciences mathématiques, ès sciences physiques et ès sciences naturelles en 1830.

Carrière

En il est chargé de conférences aux élèves de philosophie à l'École préparatoire. Nommé agrégé des sciences en , il est tout d'abord appelé à Montpellier, mais est finalement nommé élève-répétiteur à l'École normale en novembre. Le il est nommé () à titre provisoire professeur de physique et chimie au Collège royal de Caen en 1831, et devient titulaire de la chaire en 1834. Il rédige les notes du cours d’acoustique donné par Félix Savart en 1833-1834 au Collège de France. Masson est nommé en 1835 membre du conseil académique de Caen, puis en 1836 membre de la commission d'instruction primaire du Calvados, et en 1837 membre de la commission de surveillance de l'école normale primaire du Calvados.

Il obtient en 1839 le doctorat ès sciences physiques devant la faculté des sciences de Paris (1re thèse : Théorie physique et mathématique des phénomènes électro-dynamiques et du magnétisme, 2e thèse : Mémoire sur l'action exercée par le chlorure de zinc sur l'alcool[1]). Le , il est nommé agrégé-suppléant au collège royal Saint-Louis, en remplacement de Pierre Henri Blanchet, pour la chaire de Jacques Babinet[alpha 1] et est membre du jury du concours d'agrégation pour les classes des sciences à partir de 1839 (puis sciences physiques à partir de 1841). C'est Paul Desains qui est tout d'abord chargé de sa suppléance à Caen, puis Jules Jamin.

En il est chargé provisoirement de la suppléance de Claude Pouillet à la faculté, et en il est nommé agrégé de physique près la faculté des sciences de Paris[alpha 2]. En , Masson est également nommé professeur de physique générale à l'École centrale des arts et manufactures[alpha 3] - [alpha 4].

Le , il est chargé de suppléer Jean-Baptiste-Antoine Thillaye au collège royal Louis-le-Grand[alpha 5] - [alpha 6]. En il est à nouveau chargé, comme agrégé près la faculté, de la suppléance provisoire de Pouillet à la faculté des sciences de Paris.

En 1844, Thillaye est admis à la retraite (il était titulaire de la chaire de physique de Louis-le-Grand depuis 35 ans) et Masson est nommé provisoirement professeur le [alpha 7].

Masson devient titulaire de la chaire de physique du collège royale Louis-le-Grand le (professeur de première classe en 1853) poste qu'il conserve jusqu'Ă  sa mort Ă  l'âge de 54 ans en 1860, se faisant supplĂ©er la dernière annĂ©e par François HonorĂ© Lechat le puis lui succède le [alpha 8].

Masson était membre de la Société philomathique de Paris et de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale.

Notes et références

Notes

  1. Qui supplée alors Félix Savart au Collège de France.
  2. Frédéric de La Provostaye et Faustino Malaguti sont eux nommés agrégés près les facultés des départements.
  3. A la suite de Henri Victor Regnault, nommé au Collège de France à la mort de Savart.
  4. Il y fut suppléé par Daniel, répétiteur du cours, à partir de 1858, ce dernier lui succéda.
  5. Frédéric de La Provostaye, grand ami de Paul Desains, y est alors agrégé divisionnaire de physique.
  6. La suppléance de Babinet au collège royal Saint-Louis passe alors au frère de Paul Desains, François, alors à Metz.
  7. Cette même année, Joseph Cazalis, titulaire de la chaire de physique au collège royal Bourbon et maître de conférences à l'École normale est nommé inspecteur de l'Académie de Paris en remplacement d'Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, promu inspecteur général des études. Cazalis était suppléé au collège Bourbon par Jules Jamin, mais c'est Frédéric de La Provostaye qui obtient sa chaire au collège Bourbon, tandis que Jules Jamin remplace Frédéric de La Provostaye comme agrégé divisionnaire de physique au collège royal Louis-le-Grand (), auprès de Masson, puis comme professeur divisionnaire ().
  8. Augustin Privat-Deschanel remplace Jamin le comme second professeur au lycée impérial Louis-le-Grand et Adolphe Focillon est nommé adjoint. Privat-Deschanel devient premier professeur en 1860 après la mort de Masson.

Références

  1. Antoine Masson, Théorie physique et mathématique des phénomènes électro-dynamiques et du magnétisme. Suivi de Mémoire sur l'action exercée par le chlorure de zinc sur l'alcool, Paris, Crochard et Cie, (lire en ligne).

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