Jules Jamin
Jules Célestin Jamin, né le à Termes (Ardennes) et mort le à Paris, est un physicien français, professeur durant 29 ans à l'École polytechnique et durant 23 ans à la faculté des sciences de Paris.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(Ă 67 ans) 6e arrondissement de Paris |
Nom dans la langue maternelle |
Jules CĂ©lestin Jamin |
Nom de naissance |
Jules-CĂ©lestin Jamin |
Nationalité | |
Formation | |
Activités | |
Période d'activité |
Ă partir de |
Enfant |
A travaillé pour | |
---|---|
Membre de | |
Directeur de thèse | |
Distinctions |
Biographie
Jules Jamin était le fils d'Antoine-Pierre Jamin, colonel des dragons. D'abord élève d'une petite pension de la ville de Vouziers, il entra au collège de Reims où il remporta dès la première année neuf prix. En 1838 il obtient le prix d'honneur des sciences du concours général. Il fait ensuite de 1838 à 1841 des études supérieures scientifiques à l'École normale, où il suit les conférences de physique de Joseph Cazalis, et à la faculté des sciences de Paris où il a comme professeurs de physique Claude Pouillet et César Despretz. Il y obtient les licences ès sciences physiques, mathématiques et naturelles. En 1841, il est reçu premier au premier concours d'agrégation des sciences physiques et est nommé professeur au collège royal de Caen (), où il succède à Paul Desains. Il rejoint au bout de deux ans () le collège Bourbon à Paris, comme suppléant, puis en 1844 () le collège Louis-le-Grand comme agrégé divisionnaire, puis comme professeur divisionnaire () de physique et de mathématiques. Il avait commencé à Caen des travaux de recherche qui l'amènent à soutenir devant la faculté des sciences de Paris ses thèses pour le doctorat ès sciences physiques en 1847, avec une thèse de physique sur la réflexion de la lumière à la surface des métaux.
Le , il est chargé des examens de sortie à l'École polytechnique, puis y est nommé professeur de physique l'année suivante ()[1] poste qu'il occupera jusqu'en mars 1881, date à laquelle Alfred Potier lui succéda. En 1858, il est lauréat de la médaille Rumford pour ses travaux sur la lumière. Le , il devient professeur de physique à la Faculté des sciences de Paris, succédant à César Despretz, dont il avait été nommé suppléant le de la même année à la suite de sa mort. Il publia un imposant Traité général de physique d'après ses cours donnés à l'École polytechnique. En 1868, il entre à l'Académie des sciences. Il crée et prend la direction la même année du laboratoire de recherches physiques de la faculté des sciences de Paris, laboratoire financé par l'École pratique des hautes études, dont il est directeur d'études dans la IIe section. Edmond Bouty devient directeur-adjoint du laboratoire en 1882 et des physiciens de la nouvelle génération, tels que Gabriel Lippmann, Henri Pellat ou Anatole Leduc, viennent y réaliser des travaux de recherche pour le doctorat.
Il remplaça Henri Milne Edwards comme doyen de la faculté.
Il présida l'Académie des sciences en 1882 et devint secrétaire perpétuel en 1884 succédant à Jean-Baptiste Dumas.
Ces travaux scientifiques concernent l'optique, il découvre la polarisation elliptique de la lumière réfléchie par les substances vitreuses au voisinage de l'angle de polarisation prévue par Cauchy, le magnétisme, l'électricité, ainsi que l'hygrométrie, la capillarité...
Il épousa à Reims, en 1851, Thérèse Joséphine Eudoxie Lebrun (1832-1880), dont il eut une fille, Lucie, qui fut la première épouse du physicien Henri Becquerel, et un fils, artiste peintre, Paul Jamin. Le physicien Jean Becquerel est son petit-fils.
Ĺ’uvres
- La Rosée, son histoire, son rôle, réédition en un petit livre (Éditions VillaRrose 2004, (ISBN 2-9510883-3-7)) d'un article de Jamin (in Revue des deux mondes, ).
- Cours de physique de l'École polytechnique, Paris, Gauthier-Villars, 1870 (et suivantes). Plusieurs volumes.
- Petit traité de physique, : à l'usage des établissements d'instruction, des aspirants aux baccalauréats et des candidats aux écoles du gouvernement, Paris, Gauthier-Villars, 1870.
- Course de physique de l'École polytechnique. Troisième supplément : radiations, électricité, ionisation, Paris, Gauthier-Villars, 1906, texte en ligne disponible sur IRIS.
Hommages
- Son nom est inscrit sur la tour Eiffel.
- Une rue de Reims porte son nom.
Notes et références
- Il démissionne alors de son poste au lycée Louis-le-Grand où il est remplacé par Augustin Privat-Deschanel
Liens externes
- Ressources relatives Ă la recherche :
- Ressource relative aux militaires :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- NĂ©crologie
- Généalogie
- Portrait
- « Cote LH/1351/9 », base Léonore, ministère français de la Culture