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Grognard

Grognards est le nom donnĂ© aux soldats de la Vieille Garde de NapolĂ©on Bonaparte. Elle Ă©tait partagĂ©e en « Grenadiers Â» et « Chasseurs Â».

Grognard de la Vieille Garde en 1813 (Édouard Detaille)

Existaient aussi la Moyenne Garde, partagĂ©e en « Fusiliers Grenadiers Â» et « Fusiliers Chasseurs Â», et la Jeune Garde partagĂ©e en « Tirailleurs Â» et « Voltigeurs Â».

Les hommes de la Vieille Garde Ă©taient les plus expĂ©rimentĂ©s de la Grande ArmĂ©e, mais aussi les plus fidèles soutiens de l'Empereur. Ils se plaignaient cependant souvent de leurs conditions de vie directement Ă  NapolĂ©on, qui les appela donc « grognards Â».

Les plaintes, il est vrai, étaient rarement justifiées : si la discipline était rude elle restait humaine, et les hommes de la Garde bénéficiaient d'avantages non négligeables en comparaison des autres unités de l'armée : solde supérieure, meilleure nourriture, priorité lors du ravitaillement en campagne...

Il fallait un minimum de 10 ans de service pour entrer au 1er régiment de grenadiers à pied de la Garde impériale, 8 ans pour entrer au 2e régiment de chasseurs à pied de la Garde impériale. Les hommes y étaient admis pour leurs qualités de soldats.

Le port de la moustache « en forme de pistolet Â» Ă©tait obligatoire – elle Ă©tait rasĂ©e pendant les mois d'hiver â€“, ainsi que les cheveux longs nouĂ©s en deux tresses derrière la nuque, et un anneau d'or de la taille d'un Ă©cu Ă  chaque oreille.

Certains sont restĂ©s cĂ©lèbres, tel le capitaine Jean-Roch Coignet, ou le colonel Philippe Higonet, exemples types de l'incroyable tĂ©nacitĂ© des soldats français de cette Ă©poque – plusieurs fois blessĂ©, le second termina sa carrière guerrière en participant Ă  la prise de Navarin en 1828[1].

En 1857, Napoléon III décerna la médaille de Sainte-Hélène à tous les survivants en cette année, ayant combattu sous le drapeau tricolore de 1792 à 1815. Plusieurs anciens grognards se firent en cette occasion prendre en photo dans leurs uniformes d'époque, clichés qui furent révélés par l'Université Brown en 2004 [2].

L'Empereur récompensait ses grognards les plus valeureux par des gestes particuliers : en leur tirant les oreilles, en retirant sa propre Légion d'honneur pour l'accrocher à l'uniforme d'un soldat qui s'était particulièrement distingué, ou en confiant le futur Napoléon II aux bras d'un autre…

Lorsqu'un soldat de la Vieille Garde Ă©tait rĂ©formĂ© ou partait en retraite, il devenait un « Vieux de la Vieille Â».

« Ils grognaient, et le suivaient toujours » par Auguste Raffet (1836)

Notes et références

  1. Site internet « histoire-en-questions.fr Â». Les blessures d'un soldat de l'Empire
  2. Magazine Paris Match, 11 juin 2015

Bibliographie

  • Natalie Petiteau, Lendemains d'empire : les soldats de NapolĂ©on dans la France du XIXe siècle, Paris, Boutique de l'histoire, , 396 p. (ISBN 978-2-910-82829-5)
  • Jean-Pierre Mir, Les soldats d'empire au quotidien, Paris, Archives & culture, coll. « Vie d'autrefois », , 159 p. (ISBN 978-2-350-77006-2)
  • JĂ©rĂ´me Malhache, Retrouver un ancĂŞtre grognard : [pendant les guerres de la rĂ©volution et de l'empire, Paris, Archives & culture, coll. « Guides de gĂ©nĂ©alogie », , 79 p. (ISBN 978-2-350-77208-0)
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